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Séduisantes chimères

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BD tout public

Romans graphiques. 101 propositions de lectures des années soixante à deux mille

De Corto Maltese à Persepolis, du Maus d'Art Spiegelman au Pinocchio de Winshluss, des comics aux mangas, la bande dessinée n'a cessé d'élargir son champ pour inclure progressivement des thématiques de plus en plus complexes, adultes, sophistiquées, politiques. Et adopter des formats de moins en moins conventionnels, hors des normes classiques. Pour parler de tout cela, un terme a surgi, vers le milieu des années quatre-vingt: roman graphique. Roman graphique ? L'appellation est séduisante, mais elle recouvre une disparité de réalités, d'oeuvres, d'auteurs et de périodes. Tant et si bien qu'il est difficile de s'y retrouver, au-delà des best-sellers du genre - Persepolis de Marjane Satrapi ou Jimmy Corrigan de Chris Ware ne sont que les parties immergées de l'iceberg. Romans Graphiques propose ainsi une liste de 101 livres commentés, historiquement et esthétiquement, qui forment bout à bout une histoire du genre et surtout une proposition de lecture pour mieux apprécier la BD contemporaine. Ces 101 livres sont en effet des portes d'entrée dans la bande dessinée pour répondre aux questions récurrentes du type: " que faut-il lire? par quoi commencer? " Dans cette liste, il y aura des classiques et des méconnus, de l'autobiographie et de l'aventure, de la couleur et du noir et blanc, des Américains, des Européens et des Japonais et surtout, une furieuse envie de faire découvrir et partager un art essentiel du siècle, populaire et savant à la fois, si foisonnant qu'il méritait bien cette première anthologie quasi amoureuse écrite par un journaliste.

11/2009

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BD tout public

Kristina, la reine-garçon

Kristina, reine de Suède, fascine par sa modernité. Souveraine énigmatique, femme assoiffée de connaissances, fine politicienne, flamboyante et imprévisible, garçonne et féministe bien avant l'heure, elle a bouleversé tout le Nord de l'Europe au milieu du XVII ? siècle ! Le 20 décembre 1650 à Stockholm, Kristina, qui règne déjà sur la Suède depuis le décès de son père quand elle avait 7 ans, est couronnée roi à 24 ans. Kristina, aussi laide que séduisante, plus mâle que ses hommes de guerre, plus politique que ses diplomates, plus érudite que ses savants, fait venir dans son royaume le philosophe français René Descartes afin qu'il lui enseigne le mécanisme des passions qui habitent l'âme et le corps humains. Tiraillée entre le masculin et le féminin, entre foi et savoir, entre la rigueur de Luther et les splendeurs du catholicisme, entre son amour pour une femme, la comtesse Ebba Sparre qui est aussi sa seconde dame de compagnie, et l'Etat qui exige un héritier, Kristina cherche la vérité, sa vérité. Pour satisfaire à ses aspirations personnelles, elle s'affranchit du carcan austère que lui imposent sa foi et son titre. Elle abdique et s'exile à Rome afin de se consacrer aux arts. Jean-Luc Cornette et Flore Balthazar adaptent la pièce à succès Christine, la reine-garçon du dramaturge Michel Marc Bouchard et nous montrent, à travers un récit souvent violent, toujours passionné, toute la complexité de cette cour de Suède dirigée par ce roi féminin hors du commun.

01/2022

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Marques et modèles automobiles

Facel Vega 1939-1964, le grand tourisme à la française

Jean Daninos, le créateur de la marque, a offert au monde une série de coupés Grand Tourisme qui pouvaient rivaliser avec les plus grands noms de l'automobile. Les Facel Vega luttaient à armes égales avec les Ferrari, les Aston Martin et autres Mercedes 300 SL... Outre leurs remarquables performances, les Facel Vega possédaient un luxe et un confort inégalé pour cette classe de voitures. Le succès est au rendez-vous, et nombre de célébrités adoptent cette voiture exceptionnelle, ambassadrice du chic parisien. Têtes couronnées, stars hollywoodiennes, capitaines d'industrie, hommes politiques de tous pays... se laissent séduire par cette étonnante grande routière. Assurément sportives, les Facel Vega sont aussi les voitures personnelles des pilotes automobiles : Stirling Moss, Maurice Trintignant et Nano Da Silva Ramos. Pour nos ambassadeurs et nos hommes politiques, Jean Daninos crée la berline Excellence dont le luxe étonnant n'a jamais été surpassé à ce jour dans la production française. La Facellia, lancée en 1959, vient compléter la gamme Facel pour contrer les Porsche, Alfa Romeo et autres MG... Fort de son dynamisme personnel, de ses soutiens politiques, s'appuyant sur des équipes d'ingénieurs et d'artisans au sommet de leur art, il réussira, en dépit d'immenses difficultés, à faire vivre l'entreprise jusqu'en 1964 en lançant successivement la fabuleuse Facel II, la séduisante Facel III, puis la prometteuse Facel 6... Replongez dans l'esprit de cette époque, offrez-vous un voyage dans le temps : vous allez découvrir la passionnante aventure Facel !

11/2023

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Littérature étrangère

Journal d'un cobaye. Ma vie est une expérience

A. J. Jacobs conçoit sa vie comme une expérience grandeur nature. Après L'Année où j'ai vécu selon la Bible, le roi du journalisme expérimental se lance un nouveau défi : comprendre les mystères de la vie moderne. Pour atteindre son objectif, il n'hésite pas à se soumettre à une série d'expériences aussi drôles qu'inattendues : à l'heure où les grandes entreprises externalisent dans des pays à bas coût, il décide de délocaliser sa propre vie et engage deux assistantes en Inde pour gérer chaque détail de son quotidien, des e-mails aux disputes avec sa femme ; il pratique pendant un mois l'Honnêteté radicale - un mouvement qui encourage à toujours dire ce que l'on pense ; il tente d'être l'homme le plus rationnel du monde, en s'appuyant sur la science pour prendre les meilleures décisions, du choix des produits au supermarché à la façon de parler à son fils ; sur Internet, il se fait passer pour la séduisante baby-sitter de son fils et lui cherche un petit ami sur des sites de rencontres ; enfin, et c'est peut-être son expérience la plus extrême, il accepte de céder pendant un mois au moindre caprice de sa femme, et peu importe si cela signifie s'adonner à des massages de pieds ou regarder des comédies romantiques. A. J. Jacobs n'a pas son pareil pour dénoncer avec humour et intelligence les petits et grands travers de notre société. Son Journal d'un cobaye en est la preuve.

11/2009

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Policiers

Lucifer Code

Un manuscrit resté secret pendant des siècles contient la clé du secret le plus sacrilège de l’humanité. Une mystérieuse confrérie a juré, génération après génération, de protéger un terrible secret de ceux qui pourraient l’utiliser pour provoquer le jour du jugement dernier. Quand l’impensable arrive, la course à la vérité commence : qui parviendra à décrypter le parchemin, perdu depuis plus d’un millénaire, rédigé par Jean de Patmos — l’auteur du livre de l’Apocalypse, et tout juste retrouvé ? À peine débarqué sur le sol turc, le Pr Thomas Lourds, éminent linguiste, est abordé par une séduisante jeune admiratrice, qui pourrait bien ne pas être celle qu’elle prétend. Victime d’un enlèvement, il se retrouve mêlé à une fusillade impliquant une combattante de l’I.R.A., un agent de la CIA sans scrupules, des voleurs d’antiquités et un homme résolu à faire la lumière sur le mystérieux parchemin…. Seul Lourds est capable de déchiffrer ce code mortel, dont dépend le destin du monde, au risque d’alerter le diable. Il devient alors le trophée d’une chasse à l’homme tandis qu’aidé par son amie, collègue et ancienne maîtresse Olympia Adnan, par l’espionne de l’I.R.A. et ses dangereux complices, il tente d’élucider l’un des mystères les mieux préservés, avant que le diable en personne n’entraîne la ruine du monde et que la guerre entre le bien et le mal ne culmine dans un ultime affrontement.

01/2012

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Policiers

Attends-moi au ciel

Quand Piedad de la Viuda, une femme séduisante et dévote au seuil de la cinquantaine, s'éveille ce lundi-là, elle ignore que sa vie va basculer à jamais. Un mois plus tôt, Benito, son époux, dont le succès dans les affaires doit tout à la fortune de sa belle-famille, est décédé dans un accident de voiture. Fille de paysans enrichis, Piedad a vécu une existence oisive, marquée par la piété héritée de sa mère, les aphorismes de son père et les boléros qui ont bercé son enfance. Brusquement, elle s'aperçoit que son mari n'était pas celui qu'elle croyait : des années durant il a détourné de grosses sommes, et s'apprêtait à s'enfuir avec sa jeune maîtresse. Et sa mort ne serait pas accidentelle. Ebranlée par ces révélations, Piedad se donne pour mission de sauver l'entreprise familiale, lourdement endettée, et de récupérer la centaine de millions d'euros cachée par Benito, aidée en cela par les messages, truffés d'allusions bibliques, que lui a laissés ce dernier avant sa mort. Encore faut-il pouvoir les déchiffrer... et échapper à ceux qui entendent eux aussi mettre la main sur cet argent. Pour découvrir la vérité, sauver son patrimoine, et sa peau ! Piedad la bigote va devoir s'aventurer dans les bas-fonds madrilènes. Et devenir, en l'espace d'une folle semaine, une femme fatale et une meurtrière. Avec Attends-moi au ciel, Carlos Salem signe un nouveau polar déjanté, sensuel et burlesque. Pas très catholique.

04/2017

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Littérature anglo-saxonne

Eau douce

Au Nigéria, dans la cosmologie igbo, lorsqu'un enfant est dans le ventre de sa mère, il est façonné par des esprits qui déterminent son destin. Mais à la naissance de la petite Ada, les portes entre le monde des humains et celui des esprits se sont temporairement ouvertes, le temps pour ces derniers de s'immiscer dans le corps de la fillette et de s'y trouver bloqués. Un pied dans le monde des vivants, un pied dans le monde des esprits, Ada va ainsi grandir envahie par un cortège de voix qui vont se disputer le contrôle de sa vie, fractionnant son être en d'innombrables personnalités. Mais lorsque Ada quitte son berceau géographique pour faire ses études aux Etats-Unis, un événement traumatique d'une violence inouïe va donner naissance à un nouvel esprit, beaucoup plus puissant, beaucoup plus dangereux. Ce nouveau "moi" prend possession d'elle et se nourrit de ses désirs, de sa colère et de sa rancoeur. La vie de la jeune fille prend alors une tournure de plus en plus inquiétante, où la mort semble devenir une séduisante échappatoire. Ce premier roman à la force narrative enivrante donne à voir une version profondément originale des troubles de la personnalité. Avec une assurance rare et une énergie dévorante, Eau douce explore les abysses de l'être, pose un regard incisif sur les questions d'identité, de sexualité, de folie et d'acceptation de soi, et sonne l'émergence d'une nouvelle voix littéraire, unique et audacieuse.

02/2023

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Histoire des mentalités

La séduction. Une passion française

En France, le jeu de séduction réciproque galant développé à la Cour dès le règne de François Ier définit l'homme comme séducteur, actif, au contraire de la femme séduisante, passive, créant lentement pour les privilégiés une illusion d'harmonie relative entre les sexes. Paris, reine du monde érotisée, produit en contrepoint les conditions nouvelles d'une séduction féminine capitale, longtemps diabolisée sous les traits de la femme fatale opposée à l'épouse chaste et obéissante, avant de s'apaiser, depuis les années folles, à travers le mythe de la Parisienne au charme exceptionnel. Les XIXe et XXe siècles connaissent pourtant subrepticement un retour en arrière misogyne, issu d'une réactivation laïque de l'antiféminisme, car pour les bourgeois triomphants le seul rôle féminin décent est, éternellement, celui de conjointe et de mère. A notre époque, le vieux modèle paternaliste fondé sur la primauté multiséculaire du mariage hétérosexuel a volé en éclats. Les femmes affirment de plus en plus leur part de séduction, au point d'engendrer un grand malaise parmi les nouvelles générations masculines, qui n'en possèdent plus le privilège. Utilisant des productions marquantes - oeuvres littéraires, films, bandes dessinées -, pour repérer les théories et les pratiques, Robert Muchembled convie lectrices/lecteurs à une délectable plongée dans le passé, à la découverte des extraordinaires métamorphoses de la séduction amoureuse : une grande passion française constitutive de l'identité nationale, engagée depuis les années 1970 dans une nouvelle mutation décisive sous le souffle des aspirations libératrices de la féminité.

02/2023

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Beaux arts

Vallotton est inadmissible

Un livre vibrant, qui rend justice à Félix Vallotton, un peintre inclassable dont les toiles font l'objet d'une importante exposition au Grand Palais d'octobre 2013 à janvier 2014. Le nom de Vallotton, le plus souvent, "dit quelque chose" mais sa peinture est assez méconnue. Félix Vallotton est né à Lausanne en 1865 et mort à Paris en 1925. Naturalisé français sans renoncer à être suisse, il demeure fondamentalement en exil, en exil dans le territoire mais aussi dans la peinture. S'il est d'abord apparenté aux nabis, s'il a été l'ami de Vuillard, il est surtout le seul de son espèce, inclassable, inqualifiable, inadmissible. A l'exemple de Cézanne qu'il admire, et même si sa peinture n'a rien à voir avec la sienne - il n'est pas un suiveur, on l'aura compris -, il ne se contente jamais, il travaille avec acharnement, il refuse que ses tableaux soient séduisants. On dit de sa peinture qu'elle est froide, en réalité elle n'est jamais neutre : elle est violente, parfois même cruelle, ses nus par exemple font grincer des dents. Lui-même est un rebelle, anarchiste, dreyfusard de la première heure, mais là encore il est irrécupérable. Son mariage avec une grande bourgeoise, fille de marchands d'art, lui valut d'être qualifié de traître par ses amis. La peinture de Vallotton ne raconte pas des histoires, ne berce pas d'illusions, ne jette pas des paillettes aux yeux. Mais dans le noir, on se sent épaulé par elle.

09/2013

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Littérature Italienne

Une enfance sicilienne

Fulco di Verdura descendait d'une illustre famille aristocratique de Sicile. Il a écrit cette passionnante Enfance sicilienne à la fin de sa vie pour conserver le souvenir de l'univers enchanteur et éclatant de son enfance (entre cinq et treize ans). Toute personne ayant lu Le Guépard retrouvera dans ce récit l'exemple authentique de ce que Tomasi di Lampedusa (d'ailleurs son cousin) a décrit dans son roman. Petit garçon au début du XXe siècle, entre un père lointain et une mère insatiable lectrice, Fulco di Verdura recueille dans ce merveilleux livre la fin d'un monde dans lequel aristocrates et paysans sont plus proches qu'on pourrait le penser, avec pour fond sonore et suffoquant la campagne palermitaine. La finesse de Fulco di Verdura lui permet de rendre compte avec drôlerie et émotion des ultimes heures glorieuses de sa maison. Entre les vergers et l'Opéra, on croise une femme de chambre hypocondriaque, une grand-mère contrôlant tout, une grand-tante qui mange des spaghetti en secret ou un chameau dans le salon de la casa. Des décennies plus tard, il souffle la poussière d'or déposée par les siècles sur la villa du Monte Pellegrino : "La maison est encore là, Dieu soit loué, avec ses balcons et l'avancée de ses deux terrasses, la chère vieille maison de toujours, cuite au soleil et un peu lasse, dirait-on, sous le poids abusif de son flamboyant manteau de bougainvillées, mais séduisante et fière dans son parc à l'anglaise [... ]" . Un des plus beaux livres de mémoires du XXe siècle.

02/2021

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Littérature étrangère

Camarades de Pékin

Le magnifique roman d'un amour interdit, le premier livre chinois traitant d'homosexualité Handong, issu d'une famille pékinoise aisée, est un jeune entrepreneur à succès ayant parfaitement pris la vague du marché chinois florissant de la fin des années 80. Coureur de jupons invétéré, il est attiré par les très jeunes femmes, ou les femmes d'affaires qui lui tiennent tête. De temps en temps, il lui arrive aussi de payer des hommes pour une nuit, mais autant Handong trouve que c'est parfois plus simple de ramener un homme dans son lit, autant il lui semble quasiment impossible de rencontrer des hommes vraiment séduisants. Jusqu'au jour où son bras droit lui parle d'un très jeune homme, Lan Yu, étudiant en archi fraîchement débarqué à Pékin de sa lointaine province. Lan Yu cherche un petit boulot et le collègue pense qu'il pourrait bien plaire à Handong. Ce dernier s'avère de prime abord très méfiant vis-à-vis ses origines rustres, mais se retrouve rapidement subjugué par l'innocence de Lan Yu. Ce qui commence par un échange monnayé se transforme vite en une fulgurante passion amoureuse qui va faire perdre la raison à Handong, et pousser sa famille à lui imposer un mariage forcé pour le " remettre dans le droit chemin " . Mais comment oublier un tel amour ? Avec comme contexte fascinant la montée du soulèvement de Tian'anmen et la transformation éclair de la Chine en immense puissance capitaliste, un roman aussi bouleversant que sulfureux qui fit scandale dans son pays d'origine.

02/2018

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Théâtre

La bonne soupe. Pièce en trois actes

Lorsque l'on joua L'Oeuf, la critique salua en Félicien Marceau, brillant romancier déjà, l'un des dramaturges les plus pénétrants et les plus originaux de notre temps. La Bonne Soupe est une pièce aussi peu conformiste que L'Oeuf, aussi nouvelle, aussi libre dans sa composition et dans sa signification. C'est tout le destin d'une femme. Marie-Paule, luxueuse et séduisante quadragénaire, raconte sa vie au croupier d'un casino. Et cette vie qu'elle évoque se déroule sur la scène, à mesure. Voici Marie-Paule jeune fille, à Carcassonne ; elle séduit un jeune commerçant, file à Paris avec lui, se lance dans la galanterie, a un chagrin d'amour et trouve enfin une sécurité durement acquise dans un riche mariage. Mais cela n'est que l'intrigue. Le caractère de Marie-Paule, très dur, puissant, est habité par la peur. La peur de la misère, la peur de "manquer". C'est cette peur qui l'a conduite toute sa vie. C'est cette peur qui explique son âpreté, ses révoltes, son égoïsme. D'ailleurs la fatalité, ironique, la frappera le jour où, cessant de penser à elle exclusivement, elle se mêlera de vouloir faire le bonheur de sa fille. Une foule de personnages cocasses ou pittoresques escorte Marie-Paule pendant les vingt années qu'elle évoque, s'exprimant avec une justesse de ton très rare dans le théâtre contemporain. Félicien Marceau a inventé un langage dramatique vrai et simple comme la vie, ce qui ne l'empêche pas d'être, à la lettre, étincelant.

04/2000

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Sciences politiques

Naissances de la science politique en France (1870-1914)

La science politique a aujourd'hui pignon sur rue, et dans certains domaines, ses résultats quittent même les pages des revues spécialisées pour alimenter articles de presse et débats télévisés. Elle ne cesse d'affiner ses techniques d'investigation et de mieux appréhender le pouvoir dans l'Etat, les partis, le comportement électoral, les mobilisations de masse. De cette science politique française, on connaît mal l'histoire. Or c'est dans les temps de la formation d'une discipline que se fondent les problématiques, que s'instituent les partages de territoire, que naissent les cécités scientifiques, dont la connaissance présente reste largement faite. Le lecteur trouvera ici le récit des années décisives : elles commencent aux lendemains d'une guerre, avec la création en 1871 de l'Ecole libre des sciences politiques ; elles s'achèvent à la veille d'une autre guerre, lorsque André Siegfried publie, en 1913, le Tableau politique de la France de l'Ouest. Pierre Favre explore l'oeuvre de ces hommes célèbres ou obscurs qui, par des voies parfois inattendues, ont contribué à fabriquer une science nouvelle. Il raconte les conflits dans lesquels s'engagèrent les institutions d'enseignement pour l'appropriation de la discipline. Il inventorie les grandes entreprises de classification des objets de science et les mille autres faits qui ont concouru à la naissance de la science du politique. Et toujours, c'est une science-chimère qu'il rencontre, une science hybride où se mêlent passions politiques, prises de positions philosophiques, généralisations incertaines, et un peu de cette scientificité en train, difficilement, de se constituer... Pierre Favre est professeur à l'Institut d'études politiques de Paris et directeur d'études et de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques.

09/1989

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Religion

La religion du doute et du savoir

Il existerait un lien existentiel entre le Verbe et le cosmos des astrophysiciens, à l'instar de l'émergence et l'anéantissement. Dans le premier binôme, les scientifiques postulent pour le principe d'unification où l'infiniment petit est indissociable de l'infiniment grand, et où une seule règle mathématique suffit à expliquer l'émergence de tout ce monde. L'auteur suppose que le bulk (conglomérat d'univers) pourrait ressembler à un millefeuille constitué de branes (théorie des supercordes), lequel, dans un mouvement de respiration, partirait en expansion puis se rétracterait à l'infini. Mais il se peut aussi qu'un disque d'accrétion (trou noir) soit à l'origine de cette magie où des étoiles avalées, broyées et comprimées dans cet entonnoir d'une densité inimaginable, régurgite l'Univers dans un processus de régénération appelé Big Bang ; une matrice divine en quelque sorte ! Dans le second binôme, l'humanité a toujours été effrayée par la mort. Toujours selon l'auteur, la mort n'existerait pas car elle serait directement liée à une notion fractale du temps. Or, le temps n'étant qu'une chimère isentropique, l'éternité, ou l'immortalité biblique, serait contenue dans la portion infinitésimale de la dernière seconde de la vie que matérialise la perte d'un gramme du mourant (poids supposé de l'aura). La religion ne serait qu'un concept suranné et tellement controversé, quant à la possession de sa vérité et de son dieu, qu'elle a, durant son histoire, davantage incarné la mort que la vie en termes d'amour, de savoir et de concorde. Cette dernière réflexion appelle les deux autres volumes de la trilogie sur les problèmes cultuels : l'intolérance, le terrorisme et les frictions intercommunautaires autour des cultes monothéistes.

11/2006

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Spécialités médicales

L'éclipse du symptôme. L'observation clinique en psychiatrie 1800-1950

Qu'appelle-t-on "symptôme" en psychiatrie ? Et de quel talent d'observateur faut-il créditer le clinicien qui essaie de regrouper les symptômes en syndromes, voire en maladies mentales ? Steeves Demazeux, après son enquête sur les classifications contemporaines (Qu'est-ce que le DSM ? , Ithaque, 2013), continue ici sa remontée dans le temps, en examinant l'émergence de la clinique psychiatrique, de ses origines chez Pinel à la crise qui la secoue au tournant des années 1950. A cette fin, il fouille le sol de la relation clinique, en amont du diagnostic, quand, au plus proche du patient, le psychiatre se met en quête des "signes" de la maladie. Les aliénistes ont longtemps cherché à constituer une "sémiologie" de la folie aussi respectable que celle des autres branches de la médecine. Très vite, cependant, ils ont hésité. Fallait-il voir dans ces signes et ces symptômes les éléments formels d'un tableau, les indices d'un trouble sous-jacent qui en serait la cause, ou les lettres d'un texte dont le sens nous échappe ? Une sémiologie psychiatrique n'est-elle pas au fond une chimère ? La psychanalyse n'a-t-elle pas hérité de ses impasses ? Et si c'était à des auteurs méconnus, voire méprisés, "numéristes" et modestes statisticiens d'asile, qu'il fallait enfin accorder la palme de l'objectivité ? L'histoire et la philosophie des sciences croisent ici des personnages inattendus, et pourtant tous nécessaires : Edgar Poe et Jacques Lacan, Carlo Ginzburg et Michel Foucault, les habitants de Manhattan, un photographe victorien spécialisé dans les gouttelettes, et plusieurs neurologues le marteau à la main. Au terme de ce parcours, Steeves Demazeux propose une refondation vigoureuse de notre épistémologie de la psychiatrie, qui doit changer et d'objet et de but

10/2019

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Poésie

Effilage du sac de jute

René Char, comme aucun autre poète au XXe siècle, a mené avec les peintres une exploration commune. Avec Lettera amorosa, Poésie/Gallimard a déjà porté témoignage de ce mouvement unique, maîtrisé, de création à deux. Avec L’Effilement du sac de jute, c’est une semblable alchimie qui est à l’oeuvre. Ce que souligne très précisément Dominique de Villepin dans sa préface : « Le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir. Acte et surgissement dont témoigne cette oeuvre qui s’offre ici à nos mains. Prenons l’affirmation de René Char à la lettre. Ici, il n’y a pas d’un côté des poèmes, de l’autre des peintures. Il y a un poème. Un désir commun et partagé, une amitié d’esprit qui se serait, comme par accident, déposée sur ces pages. Il n’y a rien d’éparpillé, il n’y a pas d’encres coulées et bues par le papier épais. Il n’y a pas de créations en regard. Il n’y a qu’une seule chimère de formes et de sens agglomérés qu’il convient non de regarder, ni même de contempler, mais d’accueillir. Son être en effet l’attend. Dans la rencontre d’un autre désir demeuré désir, que le lecteur lui porte d’un oeil rond. Ici, le désir de peinture d’un poète a rencontré le désir de poème d’un peintre. Zao Wou-Ki et René Char s’y entretiennent. L’un et l’autre ont exprimé souvent ces quêtes complémentaires, René Char avec Georges Braque, avec Joan Miró, avec Giacometti, avec Vieira da Silva et Zao Wou-Ki avec Henri Michaux, avec Yves Bonnefoy, avec Roger Caillois, exemples parmi tant d’autres. Des étincelles splendides se sont constellées dès avant cette brassée de tisons éclatants ».

02/2011

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Biographies

Pierre Loti, l'évadé

La biographie originale et personnelle d'un écrivain-voyageur atypique par la première épouse de Romain Gary. Julien Viaud, passé à la postérité sous le nom de Pierre Loti, est mort le 10 juin 1923 à 73 ans. On lui fit alors des funérailles nationales. En 2023, nous fêterons donc le centième anniversaire de sa disparition alors que son extravagante maison de Rochefort avec sa mosquée damascène, fermée depuis 2012 et en cours de restauration, rouvrira ses portes le jour même de cet anniversaire. Contrairement à tant d'écrivains qui n'ont connu la gloire qu'à titre posthume, Loti fut adulé tout au long de sa vie, il connut un vif succès et fut reçu tôt à l'Académie française. Très vite, il s'évada de son enveloppe de petit homme assez quelconque en se muant en un autre par divers artifices : " Je n'étais pas mon genre ", écrira-t-il. Les contrastes de sa vie d'homme de lettres et d'officier de marine ont toujours intrigué. La légende romantique de ses amours avec des belles de toutes couleurs fascinait ses contemporains avides d'exotisme. Les échos les plus provocants circulaient à son encontre. Ses déguisements, maquillages et talons hauts faisaient jaser. Sarah Bernhardt, son amie intime, le surnommait " Pierrot le fou ", mais, au vu de ses états de service, ses supérieurs dans la Royale tout comme ses camarades supportaient ses frasques. Aux conventions de l'Occident, Loti préféra toujours la chimère d'un Orient revisité. Grand voyageur, écrivain prolifique et talentueux et même photographe, il connut son plus grand amour et sa plus périlleuse aventure avec une odalisque circassienne, Aziyadé, qu'il enleva d'un harem turc.

01/2023

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Droit

La condition politique

Il n'y a pas plus difficile à penser que la chose politique. Son évidence nous trompe. Quelle est sa place au juste dans le fonctionnement de nos sociétés ? Nous vivons à cet égard sur une illusion que la prophétie marxiste du dépérissement de l'Etat n'a fait que porter à ses dernières conséquences. La société est destinée à se suffire à elle-même en se débarrassant du carcan du politique. Le marxisme est mort en tant que théorie révolutionnaire, mais sa prophétie est en train de gagner dans les esprits. Ne nous répète-t-on pas tous les jours qu'à l'heure de la mondialisation et de l'économie sans rivages les Etats-nations ont fait leur temps et sont voués, sinon à la disparition, du moins à la marginalisation ? La post-modernité se veut post-politique. A l'opposé de ce nouveau sens commun, ce livre plaide l'idée que le politique continue d'être ce qu'il a toujours été : ce qui tient les sociétés ensemble. Il l'a été, simplement, selon des manières et par des voies très différentes. Ce sont ces configurations fondamentales qu'explorent les études réunies ici, du refoulement initial du politique par le religieux jusqu'à ses transformations modernes et ultramodernes sous l'effet de l'orientation vers l'avenir et de la dynamique de la société et de l'histoire. La mesure de cette diversité permet de mieux apprécier le rôle caché qu'il remplit aujourd'hui. L'éclipse du politique est au cœur de la désorientation actuelle des démocraties. Elles n'en sortiront pas sans se délivrer de la chimère de son dépassement. Ce dont nous avons le plus besoin pour nous orienter au milieu de ce désarroi, c'est une intelligence renouvelée de notre condition politique.

11/2005

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Contes et nouvelles

Les omniscients

C'est le récit d'une expérience, d'une vie à travers un temps dont ne subsiste plus des livres d'histoire et des mémoires oubliées que le lointain écho d'un appel au bonheur. Ou son illusion, son archétype - sa chimère. Il s'agit toujours d'une volonté de comprendre ce que peut bien être l'évanescence de l'être dans la quintessence d'une existence et de son idiosyncrasie morbide. Ce livre n'est pas un phantasme ni une épopée ; il est une tentative de passer deux heures avec soi-même, un dialogue entre soi et soi à propos de soi. L'homme, ce " misérable petit tas de secrets " comme écrivait André Malraux, s'avère n'être rien d'autre qu'une machine à vivre dans une époque où la machine et la vie se confondent dans un espace-temps qui semble foncer vers son écrasement, sa limite, sans pour autant se transcender dans la rencontre de son absolu. Ce livre n'est pas non plus un mensonge ou une affabulation ; c'est un songe de l'au-delà de soi, un premier roman qui détient le ton d'un dernier, qui se veut l'évasion d'une âme vers autre chose qu'une simple condition humaine. Ce roman cherche à questionner l'homme et sa quête de sens dans une existence où l'empreinte du Sacré est partout présente et ne cesse de lui rappeler la grandeur qui sommeille en lui. Comme une réponse évidente à ce qu'il eut oublié quelque part en Occident. S'agit-il d'empoigner le réel pour construire une chimérique illusion de l'accomplissement ou bien seulement d'atteindre la volupté de l'âme pour y rencontrer soi ? Se confondent alors la puissance de l'imaginaire et l'évocation de l'absolu. Un dialogue entre soi et soi à propos de soi...

03/2023

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Musique, danse

Almanach Zingaro. 1894-2014

Fondé en 1984 par Bartabas, le théâtre équestre Zingaro a conquis des centaines de milliers de spectateurs à travers le monde grâce à une nouvelle forme de spectacle vivant alliant art équestre, musique, danse et comédie. Mises en scène avec tact, fougue et intuition, les créations de Bartabas sont à chaque fois des événements qui marquent leur époque et témoignent d'une quête incessante, mystique parfois, et toujours profondément authentique. Les spectacles Cabaret équestre, Opéra équestre, Chimère, Eclipse, Triptyk, Loungta, Battuta, Darshan et Calacas ont triomphé partout dans le monde, de New York à Tokyo, d'Istanbul à Hong Kong, de Moscou à México. Sous la direction de Bartabas, la troupe Zingaro a rejoint l'Académie équestre de Versailles pour trois spectacles donnés dans le cadre des Fêtes de nuit du château de Versailles : Voyage aux Indes galantes (2005), Le Chevalier de Saint-George (2004) et Les Juments de la nuit (2008). Installée depuis 1989 au fort d'Aubervilliers dans un chapiteau de bois conçu à sa mesure par Patrick Bouchain, la compagnie est ainsi devenue, avec le temps, l'une des plus importantes d'Europe. Cet ouvrage anniversaire, publié à l'occasion des 30 ans de la troupe, nous invite à un voyage dans les différents univers composant l'histoire de Zingaro. Les commentaires de Bartabas rythment l'ouvrage, composé sous la forme d'un almanach. Un florilège de plus de neuf cents photographies des spectacles et des coulisses nous entraîne au sein d'un théâtre d'exception où le cheval est roi, nous permettant ainsi de revivre toutes les émotions créées par cette troupe unique. L'oeuvre de Bartabas a fait l'objet de nombreuses parutions chez Actes Sud, parmi lesquelles La Voie de l'écuyer (2008) et Zingaro - 25 ans (2009), Zingaro, le fort d'Aubervilliers (2010), Ballets équestres. L'Académie de Versailles en spectacle (2013).

11/2014

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Religion

Saint-Bernard de Clairvaux

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces " moines blancs " qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Encore tallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au cœur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit " la chimère de son siècle " a initié une croisade et théorisé la " guerre sainte ", a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage - pas toujours à bon escient l'" affaire Abélard " en est une illustration caricaturale -, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

10/2003

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Sociologie

Afrodystopie. Le vie dans le rêve d'Autrui

InsoliteCNL – Le continent noir n'existe nulle part. Il est une utopie, un rêve blanc de génocide. A ce titre, il est un lieu du malheur, une dystopie. L'Afrodystopie est le concept critique des complications, des paradoxes, des contradictions, des ambivalences et des ambiguïtés de la vie africaine et afrodescendante dans ce rêve d'Autrui. Un rêve qui crée sans discontinuer des espaces dystopiques, matériels et psychiques de l'Etat, de l'Argent, de la Famille, de la Jouissance, de la Mort, dont le paradigme empirique est un rêve collectif d'irrésistible, intense et épuisante sexualité appelée " maris de nuit ".

Avec le concept d'Afrodystopie, Joseph Tonda propose une analyse bouleversante de la manière dont l'imaginaire d'une chimère réelle éclaire la vie dans le rêve des abstractions et des choses. Du rêve colonial du premier président gabonais, Léon Mba, de faire de son pays un département français, au mea culpa postcolonial, en 2007, de son successeur, Omar Bongo Ondimba qui reconnut avoir fait du Gabon une dystopie ; en passant par l'utopie mobutiste de création d'un Etat, d'un fleuve, d'une monnaie " authentiques " qui se transforma en dystopie zaïroise ; du délire planétaire suscité chez les Africain(e)s et Afrodescendant(e)s par le blockbuster Black Panther dont le nom Wakanda est institué en paradigme afrofuturiste de la puissance africaine, à la régulation de la vie sociale et politique démocratique africaine par la Mort, cet essai, qui s'inspire de nombreux auteurs (More, Marx, Freud, Orwell) met au jour un paradigme méconnu : le paradigme de la vie humaine entrée dans le rêve des choses et des abstractions. Un rêve compliqué, au sens freudien, étrangement commun aux imaginaires de l'Afrique, du colonialisme, de l'impérialisme et du capitalisme à l'ère néolibérale.

05/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

La malédiction du lynx

Pour les métamorphes félins, l'amour n'est qu'une chimère, quand il n'est pas la pire des menaces. Zacharia, étudiant vétérinaire, ignore tout du monde étrange qui se dissimule par-delà l'orée de la forêt. Il mène une vie tranquille dans la petite ville de Mistwick, où il tente de continuer à avancer après l'accident qui a coûté la vie à sa mère et l'a affublé d'un handicap aussi rare qu'encombrant. Jusqu'à cette nuit de printemps au coeur de laquelle résonne un appel irrésistible... Incapable de lutter contre la force de cette attraction, le jeune homme traverse la ville sur la foi d'un cauchemar et d'une folle intuition. S'il ne parvient pas sur les lieux de son rêve à temps, un inconnu mourra. Un inconnu que Zacharia doit à tout prix sauver. Rhys, quant à lui, a depuis longtemps renoncé à se laisser guider par sa nature de métamorphe. Il a bien trop peur de succomber, comme son frère avant lui, à la terrible malédiction qui entache sa lignée lorsque les lynx se livrent à leur bête. De plus, s'il est venu à Mistwick, ce n'est certainement pas pour se préoccuper de l'étudiant qui ne cesse de se fourrer dans ses griffes, si attirant soit-il. Sa mission est claire : se débarrasser pour de bon de la chasseresse qui le hante depuis des années. Quand le chant qui le lie à Zacharia devient au moins aussi obsédant que sa vengeance, Rhys est bien obligé d'admettre que même les gros chats deviennent parfois la souris du destin. Reste à savoir qui de lui, de son compagnon humain ou de la chasseresse a le plus à perdre face à la malédiction des lynx.

09/2023

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Littérature française

Un fils nous est donné

En 1792, en Hollande, la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui) n'existaient pas. En revanche, la PPA (paternité pour autrui) se pratiquait discrètement, même si le terme n'était pas utilisé. En l'espèce, un couple de riches négociants est stérile ? ; le mari en assume totalement la responsabilité, en raison d'un phimosis dont il ne veut pas se faire opérer alors que sa femme ne cesse de lui citer l'exemple du roi Louis XVI qui, après bien des tergiversations, s'est décidé à laisser un chirurgien résoudre la question. Ce qu'il a fait de façon efficace puisque le couple royal a eu ensuite quatre enfants entre 1778 et 1786. S'ils n'ont pas d'héritier, leurs fortunes tomberont dans les mains d'un frère alcoolique et incapable d'avoir un quelconque métier. D'un commun accord, monsieur Kleinwoort et sa femme Katryn demandent à Félix, heureux célibataire, de résoudre cette question, ce qu'il accepte bien volontiers, la future mère étant consentante et pressée d'avoir cet enfant. Félix s'acquitte parfaitement de cette tâche, ceci d'autant plus que Katryn est physiquement très agréable. Mais pour autant, des scrupules moraux l'envahissent, car il se demande ce que l'enfant deviendrait si par malheur ses parents disparaissaient alors que lui-même va vivre en France. En raison de circonstances dramatiques, cet enfant se retrouve orphelin. Félix assume sans aucune difficulté de l'adopter. Les années passent. Les succès de Napoléon Ier se succèdent jusqu'à la campagne de Russie. Pour l'ultime bataille, de Waterloo, François prend le parti de son pays les Pays-Bas, et son frère Jean celui de l'Empereur. Heureusement, les balles et les boulets les épargnent tous deux. L'amour faisant le reste, ils tomberont sous le charme de séduisantes Hollandaises qui, sans état d'âme, délaisseront leur plat pays pour la Touraine si pleine de charmes, la Loire, les châteaux, les paysages vallonnés, la cuisine française.

11/2020

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Histoire de France

Peindre en leur âme des fantômes. Image et éducation militante pendant les guerres de Religion

Ce livre s'interroge sur les techniques de mobilisation de la jeunesse pendant les guerres de Religion et sur leur efficacité. On sait que les enfants ont été impliqués dans les violences pour contribuer à la justification des actes des adultes. Mais on s'est peu intéressé à l'école durant ces conflits. Comment enseigne-t-on pendant les guerres de Religion ? Comment la pédagogie est-elle mise au service de la mobilisation de la jeunesse ? Un ensemble de documents exceptionnels, des recueils de compositions des élèves du collège des jésuites à Paris, datant des années 1590 et 1592, permet de suivre une tentative d'inscrire durablement dans la mémoire des jeunes catholiques les motifs de la détestation de l'ennemi, afin de former de futurs acteurs intransigeants du monde. Ces exercices ont fait l'objet d'expositions ouvertes au public et accompagnées de performances musicales et théâtrales. On y retrouve les efforts des jésuites pour convertir la culture humaniste, dans ses formes les plus séduisantes, en armes de combat pour la foi. Mais on y voit aussi les échos d'une vaste circulation de textes et d'images polémiques, que les partis - protestants, catholiques ou "politiques" - s'échangent et adaptent au gré des besoins. Pour apprendre à reconnaître et à haïr l'ennemi, intérieur et extérieur, les enfants sont invités à composer devinettes, emblèmes et hiéroglyphes. Le patient travail de chiffrement et déchiffrement fonctionne comme un exercice de méditation sur les motifs de la haine. Le pouvoir des énigmes est donc moins de convaincre d'éventuels contradicteurs que de dessiner une communauté et de renforcer l'identité politique et religieuse des enfants qui les composent. Alors qu'après la victoire d'Henri IV, les ennemis des jésuites ont vivement dénoncé leur enseignement pernicieux, que peut-on dire de l'efficacité de cette pédagogie ? En suivant le destin d'un certain nombre d'élèves, et en tentant des rapprochements avec des situations plus contemporaines, on cherche à comprendre ce qui reste d'une éducation militante.

03/2018

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Critique littéraire

Jean Giraudoux. Biographie

Voici la première biographie de Jean Giraudoux. Cinquante après sa mort, il était temps de dévoiler l'homme derrière l'oeuvre. Quelles furent son enfance, son adolescence ? Comment devint-il écrivain et dramaturge ? Quels furent ses engagements politiques, ses goûts, ses amitiés, ses relations avec les femmes ? Né en 1882 à Bellac, au coeur de la France, il meurt à Paris en 1944. Parcours exemplaire d'un petit écolier de la IIIe République, que son talent et son ambition conduiront vers la " carrière ", faisant de lui, dès sa rencontre avec Louis Jouvet, l'un des plus célèbres dramaturges contemporains. Son ami Paul Morand voyait en lui un homme du XVIIIe siècle. Lui, pourtant, semblait préférer le Grand Siècle et ses " grands jardiniers " : Racine, Colbert, La Fontaine et Le Nôtre. Janséniste du bonheur, " Français idéal ", comme le rêvait Albert Thibaudet, germaniste et germanophile, Giraudoux connut deux guerres franco-allemandes. Héroïque et vainqueur lors de la première, il souffrit trente ans plus tard de vivre dans une France vaincue, humiliée et occupée. Son patriotisme tellurique en fit alors un résistant du dedans. Poète et diplomate comme Chateaubriand, il s'inquiéta ainsi que lui, mais avec plus de légèreté et d'humour, d'assister à la fin d'un monde. Sa vie, son oeuvre gravitent autour de questions plus que jamais actuelles : la ville, la race, la nation et la pérennité d'une civilisation française. C'est à la découverte d'un des écrivains les plus séduisants de ce siècle que nous entraîne cette biographie d'un homme, surtout, qui, à l'écart des systèmes et des idéologies, conserva toute sa vie sa liberté d'esprit.

10/1993

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Cuisine

Frenchie

"Whatever you want". Affichée dans son restaurant, cette devise résume la philosophie de Greg "Frenchie" Marchand. Audacieux. Généreux. Impertinent. Inspiré. Ouvert sur le monde et avide de rencontres. L'esprit Frenchie c'est tout ça, et plus encore. Greg Marchand a parcouru le monde avant de créer un lieu à son image rue du Nil à Paris. A la tête de quatre adresses parisiennes et d'un restaurant londonien, il offre une cuisine moderne, créative et juste qui fait la part belle aux produits et à ceux qui les font. Découvrez dans cet ouvrage la cuisine du Frenchie en 75 recettes imaginées entre Londres, New York et Paris, les trois villes qui ont façonné son identité culinaire. A Londres, Frenchie twiste les classiques Bacon scones, travaille l'Echine de cochon en croûte de sel, révèle l'Agneau de lait farci avec sa fameuse "mint sauce" et revisite la célèbre Banoffee. Vol direct pour NYC : du coeur de Brooklyn à la Gramercy Tavern, dégustez le mythique Reuben sandwich au pastrami, l'élégante Arctic char, chou-rave et sabayon à la ciboulette et les Cookies à se damner. A Paris, rue du Nil, dans l'épicentre de l'aventure Frenchie, les classiques de la tradition française parfaitement exécutés sont réveillés par des assaisonnements vifs, acidulés et terriblement séduisants : asperge biscornue de Roques-Hautes, jaunes d'oeufs en pickles et mousse de parmesan, turbot grenobloise ou tarte au citron brûlé. Frenchie, c'est une histoire de rencontres, avec des lieux, des femmes et des hommes, des produits et des énergies d'ici et d'ailleurs, dont vous n'avez pas fini d'entendre parler.

10/2017

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Cuisine

Eloge de la boulette : une histoire de boulettes, du néolithique à nos jours

Non. La boulette sous toutes ses formes n'a point pour origine uniquement la cuisine des pauvres même si, dans les pays européens au nord de la Méditerranée, elle en fait souvent partie. Si la boulette dans l'Occident européen opulent et bien mangeant de notre époque est devenue le cache-misère des bas morceaux, elle fut, et elle est encore, l'héritière d'une des plus dignes traditions culinaires. Voici en trois grands chapitres, L'Eloge de la boulette. Dans un survol de l'histoire de la nourriture, du néolithique à nos jours, l'auteur se penche tout d'abord sur l'origine d'un mets dont les débuts témoignent certainement d'un moment de raffinement dans la confection de plats cuisinés, car comment déguiser les chairs mortes de l'animal et n'en garder que sa forme réincarnée en mets séduisants ? Du Penjab au pourtour méditerranéen, en effleurant la Chine, le Moyen Orient, et de l'Empire romain au Moyen Age, on découvre partout, et dans toutes les époques, sauf dans l'Europe-Atlantique qui les a négligées à partir du XVIIIe siècle, des civilisations à boulettes. Quant à la boulette juive, objet de la deuxième partie, son histoire est singulière, elle a traversé les siècles pour s'inscrire dans une tradition quasi biblique. Enfin, voici le bœuf américain, symbole de richesse, après des siècles de disettes et de misère. C'est le bœuf démocratique, le bœuf à satiété, métamorphosé en hamburger, celui qu'on attrape à un comptoir, sans cérémonie, avec des frites et du Ketchup, le rêve d'abondance devenu réalité.

02/2001

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Littérature indienne

Age of Vice

C'est l'ère du vice, là où les liens qui unissent sont aussi ceux qui tuent. " Quel livre dément ! Enorme, choquant, brutal, tendre, déchirant. Un des meilleurs romans que j'aie jamais lus. " Marlon James New Delhi, 3 heures du matin. Une Mercedes roulant à vive allure manque un virage et, en un instant, cinq personnes sont tuées. C'est la voiture d'un homme riche.

Mais lorsque la poussière retombe, le chauffeur s'avère n'être qu'un domestique en état de choc qui ne peut expliquer l'étrange série d'événements qui a mené à ce crime. Tout comme il ne peut prévoir le drame qui est sur le point de se dérouler. A l'ombre de propriétés luxueuses, de soirées extravagantes, d'affaires sombres et de diverses influences politiques, trois vies s'entremêlent dangereusement.

Celle d'Ajay, domestique attentif, né d'une famille très pauvre, qui tente de gravir les échelons. Celle de Sunny, jeune héritier charismatique qui rêve d'éclipser son père. Et celle de Neda, journaliste prise entre la morale et son désir. Les liens qui unissent ces personnages seront-ils pour chacun une porte de sortie ou l'élément déclencheur d'une plus grande destruction ?

Oscillant au début des années 2000 dans une Inde contemporaine encore jamais décrite ainsi, transportant les lecteurs des villages poussiéreux de l'Uttar Pradesh à l'énergie urbaine de New Delhi, Age of Vice est une histoire brutale et sensuelle emportée par la richesse séduisante, la corruption effrayante, et la violence sanguinaire du clan des Wadia - aimé de certains, exécré par d'autres, craint de tous.

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Musique, danse

Georges Bizet. Naissance d'une identité créatrice

Ouvrage de référence sur un compositeur méconnu malgré sa popularité, ce livre s'attache à retracer l'exceptionnelle trajectoire d'un homme en quête d'une construction artistique et sociale. Comment concilier le désir de succès avec une personnalité musicale originale et exigeante ? Comment être soi-même quand on a été le jeune prodige couronné de lauriers par les institutions conservatrices ? Hervé Lacombe retrace les étapes de ce parcours passionnant : l'enfance modeste dominée par la formation au Conservatoire, l'évasion romaine à la villa Médicis, le mariage avec Geneviève Halévy, les drames familiaux, qui accompagnent sa carrière et ses projets. Au terme d'une vie trop brève, se déroulant sur une toile de fond historique tourmentée qui en quelques années voit la révolution de 1848, le coup d'Etat menant au Second Empire, la guerre de 1870, la Commune puis la République, Bizet atteint son but avec l'ultime chef-d'œuvre, Carmen, dont les représentations furent marquées par sa mort tragique et prématurée. L'auteur ne se contente pas d'engager une réflexion nouvelle sur cette œuvre phare, devenue un véritable mythe contemporain, il situe dans la vie musicale et la société parisienne du temps, puis réévalue une production infiniment plus variée et plus séduisante qu'on ne l'imagine habituellement. Fruit d'une longue enquête menée dans des fonds publics et privés disséminés dans le monde entier, cette biographie se fonde sur une documentation considérable riche de nombreux documents inédits, redécouvre des œuvres inconnues ou considérées jusqu'alors comme perdues, et s'inscrit tout à la fois dans l'histoire culturelle et celle du goût.

10/2000