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Poussières mexicaines

Extraits

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Indiens

Mon peuple les Cheyennes. Lettres de George Bent à George E. Hyde

George Bent est né dans les années 1840. Sa mère était une Cheyenne, Owl Woman, la fille de White Thunder, le Gardien des Flèches sacrés - Medicine Arrows -, des Cheyennes du Sud, au sein desquels il vécut quarante années. Ce sont ces décennies de vie au beau milieu du XIXe siècle que Bent, rassemblant ses souvenirs et collectant d'autres informations auprès de ses anciens compagnons cheyennes, fait revivre dans les lettres qu'il envoya de 1905 à 1918 au grand historien des Sioux George E. Hyde qui put, par chance, faire publier ce témoignage autant unique qu'authentique, à l'époque où les Indiens vivaient leurs dernières décennies de liberté. Bent fut un des rares témoins oculaires capables de rendre compte des événements, à écrire ce qu'il a vu, vécu, entendu aussi bien chez les Cheyennes que chez leurs alliés sioux et arapahoes, qu'auprès des tribus ennemies - comme parfois les Comanches et les Kiowas, mais toujours les Crows et les Pawnees - et des Blancs. Ces lettres sont devenues un livre incontournable et "matriciel" pour les ouvrages à venir. Il demeure depuis un document irréfutable pour les ethno-historiens, un témoignage de première main sur la vie, les moeurs et les guerres indiennes des Grandes Plaines dont les épisodes tragiques des massacres des Cheyennes à Sand Creek en 1864 et à la Washita River en 1868. George Bent (ca. 1840-1918), était le fils de William Bent qui avec son autre fils Charles et Ceran de Saint Vrain avaient fondé en 1833, dans le Colorado, le fort de Bent. Ce fort était une plaque tournante importante de relations commerciales et d'échanges autant pour les Indiens, les Américains et les Mexicains. Il fut aussi, périodiquement, un point d'organisation et un relais pour l'armée américaine.

10/2021

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XIXe siècle

L'improbable rencontre

Après l'Orage qui tue l'Hiver, le temps s'est écoulé et Pierre Gandit, dans ce nouveau roman historique qui débute en 1866, une année charnière du XIXe?siècle, fait revivre certains de ses personnages, plongés dans une aventure tout aussi imprévue qu'exotique : l'intervention au Mexique décidée par Napoléon III, "?la grande pensée du règne?". L'auteur nous fait découvrir un pan de notre Histoire de France, souvent méconnu pour la plupart d'entre nous. Prédominent d'abord la réalité des tourments, des sentiments amoureux et des affrontements d'hommes et de femmes, issus de la haute société mexicaine ou du petit peuple mexicain, ou encore appartenant aux Français du corps expéditionnaire et aux Autrichiens impériaux. La confrontation entre tous devient parfois explosive, souvent là où on ne l'attend pas. Des destinées vont être radicalement modifiées dans le contexte invraisemblable d'une guerre civile très complexe qui sévit depuis des années au Mexique, souvent portée au paroxysme par l'ingérence française. Mais la France Impériale, les montagnes de l'Oisans, les plaines du Bas-Dauphiné et la politique du Second Empire sont toujours là, pesant de tous leurs poids, même à 9 000 kilomètres de distance ! Car le passé lointain a généré parfois des évènements oubliés que seules des périodes de crise font ressortir... L'Oisans et le Mexique deviennent alors incroyablement liés, pour le meilleur et pour le pire. Pierre Gandit, Maire de la Garde-en-Oisans depuis vingt-six ans et spécialiste du XIXe?siècle, publie son deuxième roman, L'improbable rencontre, après l'Orage qui tue l'Hiver, qui a obtenu le prix Ex Libris du Dauphiné en 2011. Il est aussi l'auteur de nombreuses revues historiques ainsi que de pièces de théâtre ayant pour thème l'histoire dauphinoise et française.

06/2022

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Terreur

Mexican Gothic

Un manoir isolé. Un aristocrate dangereusement séduisant. Et une jeune mondaine poussée à dévoiler leurs atroces secrets. Après avoir reçu un mystérieux appel à l'aide de sa cousine récemment mariée, Noemí Taboada se rend à High Place, un manoir isolé dans la campagne mexicaine. Elle ignore ce qu'elle va y trouver, ne connaissant ni la région ni le compagnon de sa cousine, un séduisant Anglais. Avec ses robes chic et son rouge à lèvre, Noemí semble plus à sa place aux soirées mondaines de Mexico que dans une enquête de détective amateur. Elle n'a pourtant peur ni de l'époux de sa cousine, un homme à la fois troublant et hostile, ni du patriarche de la famille, fasciné par son invitée... ni du manoir lui-même, qui projette dans les rêves de Noemí des visions de meurtre et de sang. Car High Place cache bien des secrets entre ses murs. Autrefois, la fortune colossale de la famille la préservait des regards indiscrets. Aujourd'hui, Noemí découvre peu à peu d'effrayantes histoires de violence et de folie. Si elle ne s'en échappe pas très vite, elle risque fort de ne plus jamais pouvoir quitter cette demeure énigmatique... Un roman aussi captivant que glaçant, déjà vendu à près de 300 000 exemplaires aux Etats-Unis et dont les droits ont été acquis dans 24 pays. " Lovecraft rencontre les soeurs Brontë en Amérique latine. " The Guardian " Une terrifiante réécriture du roman d'horreur gothique. " Kirkus Reviews " C'est comme si une puissance surnaturelle nous forçait à tourner les pages de ce captivant roman. " The Washington Post " Retenez le nom de Silvia Moreno-Garcia, dont la prose hypnotique et attachante est promise à un bel avenir. " Nerdist " Un thriller d'époque, riche en suspense, avec une belle atmosphère évoquant les années 50. " Entertainment Weekly

08/2021

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Histoire de France

Morny. Le vice-Empereur

Auguste de Morny (1811-1865) était l'enfant gâté de la fortune. Quand " Morny est dans l'affaire ", ce dandy courtois et raffiné devient un redoutable gagneur : chemins de fer, mines, sucreries, papeteries, journaux, œuvres d'art, coups de bourse, tout lui réussit. Un jour, il se découvre demi-frère de Louis-Napoléon Bonaparte. Leur mère, la reine Hortense, a aimé le beau Flahaut, général d'empire, fils naturel de Talleyrand. Parfait homme du monde, Morny a de qui tenir et possède au suprême degré, comme son grand-père Talleyrand, la pratique des hommes, le scepticisme et le sang-froid, qui vont lui permettre de faire de Louis-Napoléon un empereur : Napoléon III. Le coup d'État du 2 décembre 1851, c'est lui. Ce grand seigneur distingué, membre du jockey Club et amateur de jolies femmes, a (autrefois) combattu en Algérie et ne craint pas d'avoir du sang sur les mains. Victor Hugo le flétrit, qu'importe. Il est ministre de l'Intérieur, ambassadeur extraordinaire en Russie, président de l'Assemblée nationale ; il parraine Longchamp et crée Deauville. Conservateur avisé, il pousse aux réformes et légalise les syndicats. L'homme d'État est aussi un touche-à-tout de talent. Dévoré par le démon du théâtre, il écrit des petites pièces légères et drôles qu'Offenbach met en musique. Financièrement intéressé par l'aventure mexicaine, Morny est devant le véritable empereur des Français sous Napoléon III. A-t-il rêvé d'être un jour chef d'État à part entière, empereur du Mexique par exemple C'est l'un des mystères d'une vie passionnée et haletante, où argent amour et politique se côtoient et s'entrelacent en un détonant mélange de panache et de cynisme.

04/2005

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Critique littéraire

Alfonso Reyes et la France

Les rapports de cet crivain et diplomate mexicain avec la France et les Franais, au Mexique, et au cours de ses diffrents sjours en France, en Espagne, en Argentine et au Brsil. Figure minente de l'Amrique latine au XXe sicle, pote, humaniste, dramaturge, le Mexicain Alfonso Reyes fut le plus francophile de sa gnration. Sur Rousseau et sur Proust, par exemple, il crivit les meilleures pages de critique qu'ait signes une plume trangre. Il fut le traducteur ingal de Mallarm. Reyes vcut en France des annes dcisives, 1913-1914, et 1924-1927. Il milita en faveur de la cause franaise dans le Madrid de 1914-1918 et dans le Mexique des annes 40. Il compare souvent Espagnols, Latino-Amricains et Franais : ces derniers ne sortent pas sans gratignures de l'observation objective qu'il fait de leurs qualits et de leurs dfauts. Le rcit de ses amitis avec Jules Romains, Larbaud, Paul Valry, Paul Morand, Adrienne Monnier, Saint-John Perse, Marcelle Auclair, entre autres, permet une approche nouvelle de ces crivains. Ils influencent Reyes, et Reyes les subjugue. Il se lia aussi avec la nombreuse colonie hispano-amricaine fixe Paris, et avec nos plus grands hispanistes, dont Foulch-Delbosc et Marcel Bataillon, Mathilde Poms et Jean Cassou. Alfonso Reyes reprsentait son pays Paris au moment o le Mexique de Calles pourchassait prtres et religieux : ses contacts avec Aristide Briand tmoignent des prolongements internationaux, encore mal connus, de ce conflit. L'uvre littraire et diplomatique d'Alfonso Reyes ajoute donc des pages dcisives l'histoire de l'amiti franco-mexicaine. Le livre de Paulette Patout invite d'autres recherches comparatistes entre la France et l'Amrique latine du XXe sicle.

08/1978

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BD tout public

XIII Tome 11 : Trois montres d'argent

XIII, l'homme sans mémoire, a été accusé d'être le meurtrier du Président William Sheridan. Poursuivi par la terre entière, il se retrouve être l'une des seules personnes au monde à savoir que le véritable instigateur de l'attentat n'est autre que le propre frère du chef d'Etat assassiné, devenu à son tour président des Etats-Unis. XIII a de sérieux problèmes. XIII, l'homme sans attaches, apprend de qui il est réellement le fils et pourquoi Jonathan Mac Lane, celui qu'il croyait être son père, s'est fait passer pour tel en lui donnant son nom. Et il découvre par la même occasion l'histoire tragique de sa famille, modernes Atrides au mélange explosif de passions irlandaises et de vedette sicilienne. XIII a de qui tenir. XIII, l'homme sans identité, se demande qui l'a envoyé apprendre à tuer dans une école de guerilla cubains sous le nom de Kelly Brian, pour passer ensuite quatre ans dans les rangs de la rébellion santosiste au Costa Verde dont il a, en prime, épousé la future présidente. XIII a de quoi se poser des questions. XIII, l'homme sans passé, apprend comment son ancêtre, enrôlé de force dans la révolution mexicaine de 1910, s'est emparé du fabuleux trésor de l'empereur Maximilien et l'a caché quelque part entre la Sierra Madre et le Rio Bravo. Cent mille pesos-or enfouis depuis près d'un siècle dans un lieu dont trois montres d'argent sont la clé. XIII va avoir de gros soucis. Et le lecteur, lui, va comprendre que si beaucoup de choses s'éclaircissent en apparence dans cet onzième épisode de la saga de XIII, rien n'est vraiment simple dans la vie du plus célèbre amnésique de la bande dessinée actuelle.

10/2017

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Romans policiers

Hobboes

La mécanique du monde se dérègle. Les certitudes s'effacent. Pour beaucoup, c'est la fin de l'abondance et de la facilité. Faute de travail et d'avenir, des millions de nouveaux pauvres sont jetés sur les routes à la recherche confuse d'un nouvel espoir, d'un nouveau guide. C'est le temps des faussaires et des menteurs. Le temps des oracles et des sauveurs. Peut-être... Sur la côte du Canada, les habitants d'un petit village de pêcheurs se précipitent dans l'océan du haut des falaises. Dans les bidonvilles mexicains, des illettrés s'expriment dans une langue dont personne ne connaît l'origine. Dans les montagnes du Dakota, une armée de miséreux se rassemble autour d'un inconnu dont certains disent qu'il est un dieu quand d'autres craignent qu'il soit le diable. A l'écart des villes où demeurent ceux qui refusent de comprendre que rien n'est déjà plus comme avant, saints et corrupteurs cherchent désespérément l'enfant prophète qui les départagera. Passif et protégé, le professeur Raphaël Banes l'ignore encore mais ces événements font déjà partie de son destin. Un destin dont il est loin, très loin d'imaginer tous les sacrifices qu'il suppose... Road book, roman d'aventures et de terreur, réflexion sur le devenir des sociétés, drame intime et chemin de rédemption, Hobboes brasse les genres et les références pour dessiner la fresque épique du brusque réenchantement du monde. Au plus fort du chaos naissent les légendes qui forgent l'avenir. Mais pour qu'il y ait des héros, il faut qu'il y ait des monstres et pour qu'il y ait un Graal, il faut qu'il y ait une Souillure. C'est la force de Philippe Cavalier que de laisser son héros en équilibre entre ces deux pôle jusqu'à la dernière page...

10/2015

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Criminalité

Victorieux malgré le démon

Une histoire digne d'une série, qui donne à voir des décors de rêve qui ne sont que le reflet de paradis artificiels. Un témoignage fort et sans fard qui met en garde contre les tentations de succès et de réussite. Un parcours de rédemption et une découverte des valeurs fondamentales qui sont dignes d'être cultivées et peuvent nous rendre véritablement heureux. " Cette histoire est vraie, c'est la mienne, celle d'un ancien mannequin qui devient analyste financier au sein d'une multinationale, puis se mue en escroc, empochant illicitement l'équivalent de plus d'1, 5 million d'euros. Durant cinq années, ce paradis artificiellement doré se transformera en un véritable enfer. Suite à la découverte de la fraude, un long processus judiciaire s'enclenche. Il débouche sur une condamnation à un an de prison, puis à une incarcération. Mon quarantième anniversaire, le 26 février 2022, je le " célèbre " seul, au fond d'une cellule. J'ai commis une erreur monumentale que je devrai réparer jusqu'à la fin de mes jours. Résume-t-elle ma vie pour autant ? Non. Mon parcours, c'est d'abord une multitude de voyages autour du monde liés à l'univers de la mode, un court mariage avec une actrice mexicaine de télénovelas, et enfin une retraite dans un temple bouddhiste au Népal. Aujourd'hui, je sais que l'essentiel du chemin parcouru est avant tout intérieur : j'ai désormais la chance, monumentale également, de tourner la page et d'écrire un nouveau chapitre de mon existence aux côtés de ma compagne, qui va donner naissance à notre premier enfant. C'est la perspective de devenir père qui m'a aidé à faire le point sur mon existence. Si je la partage aujourd'hui, c'est pour assumer, surmonter et renaître. "

01/2024

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Histoire des idées politiques

De l'action directe suivi de L'idée dominante

Extrait : " Si vous choisissez la liberté, la fierté et la force de l'âme individuelle, et la libre fraternisation des hommes, comme le but que votre vie doit manifester, alors ne les bradez pas. Pensez que votre âme est forte et qu'elle tiendra le coup ? ; et lentement, au prix d'une lutte acharnée peut-être, la force grandira. Et le renoncement à des biens pour lesquels d'autres troquent la dernière possibilité de liberté deviendra facile. A la fin de votre vie, vous pourrez fermer les yeux en disant : " Je n'ai pas été contrôlé par l'idée dominante de mon époque ? ; j'ai choisi ma propre allégeance et je l'ai servie. J'ai prouvé par ma vie qu'il y a en l'homme ce qui le sauve de la tyrannie absolue des circonstances, ce qui, à la fin, conquiert et refaçonne ces circonstances, le feu immortel de la volonté individuelle, qui est le salut de l'avenir. " Il nous faut de tels hommes, des hommes qui s'engagent envers leur âme et qui s'y tiennent, non pas quand c'est facile, mais quand c'est difficile, quand l'orage gronde, quand le ciel est blanc et la foudre bleutée, quand les yeux sont aveuglés et les oreilles assourdies par la guerre des contraires, quand le ciel est plombé et que la grisaille ne se lève jamais. Tenir bon jusqu'au bout : voilà ce que signifie avoir une idée dominante, que les circonstances ne peuvent briser. Et de tels hommes font et défont les circonstances. " Voltairine de Cleyre est une militante et théoricienne anarchiste américaine (1866-1912), connue pour son anarchisme sans adjectif et sa pensée-libre vaste, son féminisme et son engagement dans la révolution mexicaine.

03/2024

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Photographie

Les rencontres d'Arles photographie 2011. Non conforme uncertified, 42e édition

À travers une cinquantaine d’expositions installées dans divers lieux patrimoniaux exceptionnels de la ville, les Rencontres d’Arles contribuent chaque été depuis 1970 à transmettre le patrimoine photographique mondial et se veulent le creuset de la création contemporaine. Grâce à une programmation composée essentiellement de productions inédites, les Rencontres d’Arles sont devenues le festival de référence d’envergure internationale. Les expositions sont souvent produites en collaboration avec des institutions ou des musées français ou étrangers. La liste des photographes qui y ont été “découverts” est impressionnante. Son rôle de tremplin est renforcé par la présence de nombreux professionnels étrangers durant la semaine d’ouverture. Les missions des Rencontres d’Arles couvrent principalement deux objectifs : être à l’affût des basculements de l’image photographiée, du renouvellement des démarches, de l’approche du sujet photographié et des formes plastiques ; être au fait de l’usage des nouvelles techniques, proposer à tous les publics une autre conception de l’exposition photographique et un vrai rapport à l’image. En 2011, le Mexique, dont l’histoire photographique est riche, sera l’invité des Rencontres d’Arles. Des photos de propagande de Pancho Villa et Zapatta aux photographes les plus contemporains, les manifestations couvriront un large panorama. L’évolution de la photographie à l’heure d’internet sera l’objet d’une série d’expositions numériques, fruit d’une recherche d’experts prestigieux sur internet. Les dix ans de la nouvelle formule seront fêtés à travers les prix, et les Rencontres auront la primeur européenne de la “Valise mexicaine”, le trésor retrouvé des négatifs de Robert Capa, Chim et Gerda Taro sur la Guerre d’Espagne, et encore beaucoup d’autres expositions à découvrir.

07/2011

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Policiers

Alibis : Polar, Noir & Mystère, no 51

Au sommaire des fictions, le texte gagnant du Prix Alibis 2014, "Panne", de Mathieu Croisetière : quand une panne d'essence au fin fond de la campagne québécoise vire au cauchemar votre pire cauchemar. Suit une fiction du très connu Rick Mofina, "Des cercles rouge sang", qui nous offre une plongée dans le quotidien banal d'un flic de patrouille, jusqu'au moment où tout dérape. "Bridgestone 301.0", de Raphaëlle B. Adam, raconte la lente descente d'une femme dans le crime. L'histoire du petit garçon de "Maman fait dodo", de Katy Boyer-Gaboriault, vous serrera le coeur. Et les personnages de "Sale argent sale", de Camille Bouchard continue avec brio le cycle de nouvelles mexicaines de l'auteur : corruption, misère et violence, sans fard, sous le soleil brûlant. Du côté essais, le très fourni volet critique, le tout aussi complet volet cinéma, mais aussi un "Café littéraire avec François Lévesque", un auteur dont la marque de fabrique est le suspense psychologique, et la couleur le noir. Egalement une table-ronde sur le polar au féminin, avec les auteures Sylvie-Catherine de Vailly, Maureen Martineau, Florence Meney, Maryse Rouy, Johanne Seymour et la reine du polar québécois Chrystine Brouillet. Un numéro qui vous donnera quelques sueurs froides, même en plein été ! Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

03/2015

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Indiens

Faire la paix avec Cochise. Journal de 1872 du capitaine Joseph Alton Sladen

S'il y eut au XIXe siècle, au plus fort des guerres indiennes, une mission en laquelle personne ne croyait, c'est bien celle que mena le général de brigade Oliver Otis Howard pour négocier une paix avec le chef apache Cochise. Eté 1872. La Maison-Blanche considère qu'il est temps de mettre fin aux guerres apaches. Aux yeux du président républicain Ulysses S. Grant, Cochise, chef des Apaches chiricahuas, est le seul interlocuteur de cette tribu ayant assez d'autorité et d'ascendant sur les siens pour être à même de négocier sérieusement une paix. Le chef chiricahua tient tête depuis douze ans aux troupes américaines, mais aussi mexicaines. La "Guerre de Cochise" répand la terreur en Arizona et au Nouveau-Mexique et commence à coûter cher en vies, en dollars et ralentit fortement la "marche du progrès" . Même s'il reste souvent maître du terrain, le grand chef est conscient que chaque affrontement se termine par trop de morts dans les rangs chiricahuas. Par l'intermédiaire de son seul ami blanc, Thomas Jonathan Jeffords, Howard, en qualité de représentant du président Grant, assisté de son aide de camp Joseph A. Sladen, met sur pied une mission de paix. Jusqu'à la signature du traité le 11 octobre 1872, Sladen tient au jour le jour son journal. Scrupuleux, détaillé, intelligemment rédigé, ce journal se révèle un véritable trésor pour tout lecteur et bien sûr pour les ethnologues et les historiens. En immersion au sein d'une tribu indienne en état de guerre, nous découvrons la vie quotidienne des Apaches, leurs lois de l'hospitalité. Et enfin, nous nous trouvons face à Cochise. Joseph Alton Sladen (1841-1911) outre qu'il fut un vétéran des armées de L'union durant la guerre de Sécession effectua des études en médecine. Très tôt il devint l'intendance du général Oliver Otis Howard. Il sera jusqu'à la mort de ce dernier en 1909 son fidèle aide de camp. Edwin R. Sweeney qui a établi l'édition et l'appareil critique du Journal est l'auteur des biographies de Cochise et de Mangas Coloradas parues dans la présente collection.

10/2023

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Sociologie

Mobilités au féminin. La place des femmes dans le nouvel Etat du monde

Les femmes sont devenues aujourd’hui, plus que par le passé, les protagonistes de l’émigration transnationale. L’attraction la plus forte est toujours exercée par les pays traditionnels tels les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la Belgique, la France et les pays scandinaves, mais aussi par des pays apparus récemment dans la géographie de l’immigration, comme l’Espagne et la Grèce. Mais cette féminisation dépasse largement le cadre occidental. Plusieurs contributions de cet ouvrage l’évoquent également au sujet des migrations intra-africaines, au Moyen-Orient ou en Asie. Dans tous ces pays, les femmes représentent au moins 50 % de la population résidente étrangère et leur nombre augmente à un point tel que les observateurs des flux migratoires contemporains le soulignent comme une tendance de fond. L’ouvrage traite d’un vaste éventail des sujets liés à ces mobilités féminines, en les situant au coeur même des débats sur la mondialisation (travailleuses domestiques, délocalisation des services, marché du sexe, femme réfugiée ou clandestine, femme entrepreneur...). Les auteurs font apparaître aussi la complexification des configurations qui conjuguent migration de travail, asile et exil forcé, regroupement familial, circulations entre les différents pays, migrations légales et clandestines. Les femmes trouvent dans la migration une solution pour améliorer leurs conditions de vie. Qu’il s’agisse des Marocaines en Espagne, des Somaliennes en Italie, des Colombiennes en France, des Mexicaines aux États-Unis, des Philippines au Liban, des Indiennes à Hong Kong, les cas qu’étudie cet ouvrage montrent comment les femmes se transforment et acquièrent plus d’indépendance et de liberté. Les situations restent cependant variées ; elles peuvent comporter de nombreux risques, engendrer des souffrances et des frustrations et conduire à des résultats inégaux. Un élément central cependant les traverse toutes, à savoir la modification progressive mais irréversible des relations entre hommes et femmes et au sein des traditions familiales. Natalia Ribas-Mateos est chercheure à l’Université Autonome de Barcelone (CERAO) et chercheure associée EA ERASME 3389 à l’Institut Maghreb-Europe (Université de Paris 8). Véronique Maury est chargée de mission à l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée.

01/2014

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Sciences politiques

Une jeunesse européenne

Notre jeunesse : c'est bien le titre que Guillaume Klossa pourrait donner à ce bref texte, fougueux et libre, qui est d'abord l'histoire d'une génération. Nés au début des années 70, ils devraient être les enfants de la liberté : ils auront connu la pilule, le féminisme, la fin du communisme ; mais aussi la crise économique, dévastatrice, tout au long de leur enfance. Leurs parents auront connu les Trente Glorieuses, inoubliables et presque irréelles, faites de machines à laver, de voitures performantes, de voies sur berge et bientôt de télématique. De cet héritage, il leur reste un confort, une paix, mais aussi une absence d'idées, ou d'idéologie, qui s'appelle : le désenchantement. Pourtant, nous dit Klossa, "notre génération" a eu de la chance : elle a vingt ans quand le Mur de Berlin s'effondre, trente et des poussières le 11 septembre, et une petite quarantaine quand Internet transforme la société et le monde. Au coeur de ces révolutions positives, il y a une générosité, des rencontre, un espoir mais cette génération, bizarrement, semble l'ignorer. Avec ses amis, dirigeants engagés, Matthieu Pigasse, Louis Dreyfus, philosophes, comme Cinthia Fleury, femmes d'influences et hommes d'affaires, penseurs ou scientifiques de haut vol comme Cédric Villani, Guillaume Klossa croit à son histoire, à notre histoire, et à celle de l'Europe. Ils ont fondé un think tank, Europa Nova, et ce livre est une sorte de feuille de route, d'engagement moral, de contrat avec soi-même. La révolution n'est pas à faire : mais l'Europe, oui. Et c'est peut-être le véritable héritier de Jean Monnet que nous publions aujourd'hui.

01/2014

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Travail social

Aide à domicile, un métier en souffrance. Sortir de l’impasse

Essentielle dans notre société vieillissante, l'aide à domicile est un secteur en souffrance, malmené depuis trop longtemps. Bas salaires, pénibilités multiples, faible reconnaissance... malgré des changements majeurs dans la profession depuis vingt ans, les conditions de travail et d'emploi peinent à s'améliorer. Ce métier qui exige pourtant formation et expérience reste considéré comme un débouché privilégié pour des personnes non qualifiées, avec des conséquences dramatiques pour tout le monde... Analysant les blocages, et notamment les incohérences des politiques publiques, qui empêchent ce secteur crucial de près de 600 000 salariées - presque exclusivement des femmes - de sortir de cette situation préoccupante, cet ouvrage dessine les pistes qui permettraient de changer radicalement la donne. François-Xavier Devetter est enseignant-chercheur en économie à l'université de Lille, spécialiste de l'emploi dans les services, et particulièrement de l'aide à domicile. Il a notamment publié Deux millionsde travailleurs et des poussières (avec J. Valentin, Les Petits Matins, 2021) et Les Services à la personne (avec F. Jany-Catrice et T. Ribault, La Découverte, "Repères" , 2015). Annie Dussuet est enseignante-chercheuse en sociologie à l'université de Nantes, spécialiste de l'emploi féminin dans les services associatifs et des transformations du travail auprès des personnes âgées. Elle est l'autrice de Travaux de femmes (L'Harmattan, 2005) et de Vers l'égalitéfemmes-hommes au travail (Presses universitaires de Rennes, 2021). Emmanuelle Puissant est enseignante-chercheuse en économie à l'université Grenoble Alpes, spécialiste de l'emploi associatif, et en particulier de l'aide à domicile. Elle est l'autrice de Economie politique desassociations (avec A. Le Roy, F. -X. Devetter, et S. Vatan, De Boeck, 2019).

03/2023

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Sciences de la terre et de la

Petit Traité d'Astronomie - Guide pour astronomes amateurs

Ce livre est destiné à tous les curieux de nature, à tous ceux qui se posent des questions quand la nuit est venue, ceux qui observent cette voute étoilée et se demandent comment est-ce possible ? Qui sommes nous dans cet univers ? Quel est notre rôle ? Sommes-nous vraiment seul ? Quel est notre place ? Ces questions seront développées dans la dernière partie de ce livre. Mais avant tout comment est organisé ce livre : Divisé en six parties ce petit traité (mais en fait pourquoi ce terme "petit" ? Petit car il faut toujours rester humble face à l'espace, à l'Univers : nous sommes que des poussières d'étoile ...) La première partie sera consacrée à notre étoile : le soleil. Pour la deuxième partie, nous voyagerons dans notre système solaire à la découverte des différents corps célestes peuplant notre système solaire. Ensuite notre voyage nous emmènera vers les ob-jets du ciel profond (nébuleuses, nébuleuses planétaires etc.). Nous ferons une petite halte, afin d'étudier les principales constellations puis afin d'observer vous-même tout ces objets, le chapitre 5 vous sera d'une aide précieuse : en effet grâce aux cartes mensuelles vous pourrez observer à votre guise le ciel étoilé tout le long de l'année. Enfin la dernière partie posera l'épineuse question : "sommes-nous seul ? " ; ce dernier chapitre exposera certains faits scientifiques ou d'autres plus fantaisistes. Mais ce qui est sûr, c'est que le débat reste ouvert et preuve que ce sujet passionne toujours de plus en plus. Il vous reste plus qu'à attendre la nuit et de vous laisser émerveiller par ce spectacle.

05/2015

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Régionalisme

Armes et cycles dans la Loire

L'arme et le cycle font partie des industries traditionnelles de la Loire, qui ont connu un brillant essor et ont fait rayonner la réputation industrielle de Saint-Etienne l'historien retient aussi la fragilité du système de production constitue d'une poussière d'ateliers dépendants de grands donneurs d'ordre. Ce système s'est écoulé comme un château de cartes des la disparition des donneurs d'ordre dans les années 1970-1980 ; Aujourd'hui, un petit nombre d'acteurs résiste en s'adaptant aux tendances des marches et aux nouvelles technologies Dans le secteur de l'arme, l'Etat apporte une forte contribution économique en produisant des matériels et des équipements de combat et de défense Quelques entreprises familiales héritières de savoir-faire et des artisans motives par la réalisation du produit personnalise continuent de la briquer des armes a feu portatives et des armes blanches Le secteur du cycle profite d'un marché en forte croissance Les quelques sociétés, qui ont survécu a la débâcle, démontrent une capacité a rebondi De jeunes entrepreneurs jouent la carte de la nouveauté technique, du haut de gamme et des services Manufrance s'accroche a son histoire et poursuit l'aventure Le renouveau de ces deux activités manufacturières sur le territoire suppose une coopération entre les acteurs, le soutien des collectivités publiques aux projets porteurs d'avenir et une ambition collective.

10/2019

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Littérature française

Odium Fati

Iría se dirigea muette et aveugle vers le fleuve. Enfin, elle qui s’était prise durant de longues années pour la muse de l’histoire, ne trouvait rien à penser. Elle tourna le dos à l’humanité, s’arrêta près d’une fontaine afin d’apaiser sa soif. Elle marchait péniblement, d’un talon déchaussé. Elle était empêtrée dans des fils gris, des toiles d’araignées pleines de cendres et de poussière. Elle avançait, perdant son souffle, sur l’herbe brûlée par le soleil noir de la mélancolie. Une main était posée sur la blancheur de sa nuque. Son dos était courbé, l’oeil bas, comme un pigeon blessé. Elle claqua quatre fois des mains. Une eau fraîche et immaculée l’éclaboussa. Personne n’y prêta attention. Elle était désormais seule. En une fraction de seconde le silence foudroya définitivement le son de sa voix. Le vent l’avait emportée. Multiples morts sont considérées comme suspectes en raison de l’absence de témoins. Les dernières images prises par les caméras de surveillance, me montreront debout, tout près des eaux du lac Léman, de l’océan Pacifique, d’une rivière, ou du lac Nahuel Huapi, le regard plongé dans le vide ; tel un spectre postmoderne hésitant à devenir sirène, pour fasciner les marins de son chant vide de sens.

09/2019

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Littérature érotique et sentim

La boucle parfaite

Jess Bonner, dix-huit ans, a décidé d'abandonner les faux-semblants... et, ce faisant, quelques-uns de ses anciens amis qui ne sont pas nécessairement dignes de confiance. Dans quelques mois à peine, il va rentrer à la fac, et il est temps pour lui d'avouer la vérité : il est gay, et non bi, et seul un de ses plus anciens amis détient le moindre intérêt à ses yeux. Quand Dylan Finch, alias Mig, suit le mouvement et met de la distance entre lui-même et son groupe d'amis, Jess et lui se laissent aller à l'attirance mutuelle qui n'a fait que grandir entre eux pendant toutes ces années. Mais naviguer sur les eaux troubles d'une relation tumultueuse n'est jamais simple pour des novices, et des forces qu'ils semblent incapables de maîtriser ne cessent de les faire trébucher : l'appétit sexuel, leurs insécurités personnelles, la peur d'être découvert, et plus encore. Ils ont besoin de clarté. De courage. Alors qu'ils sont sur le point de les trouver tous les deux, un acte de jalousie rancunière envoie l'un d'eux derrière les barreaux. Toutes les victoires durement gagnées sont en danger et risquent de finir en poussière. Et la seule manière pour eux de sauver ce qu'ils ont est de reconnaître son existence... et de se battre pour son intégrité.

11/2020

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Littérature étrangère

Les écluses d'épiphane

"D'Andréi Platonov a déjà été publié un recueil de nouvelles qui couvrait presque toute sa période créatrice (1921-1950) : La ville de Villegrad. Dans la trame des jours, en pleine pâte des êtres, à l'extrême de la simplicité et souvent aussi du dénuement, Platonov nous révélait "le plus précieux de l'homme", une fable de l'humain et des objets, où la vie et la poussière s'entremêlent pour déboucher sur la confiance, la bonté et la clarté d'un lyrisme dont la littérature n'offre pas d'autre exemple. Voici un second recueil. On y retrouvera les mêmes sujets d'émerveillement. Des histoires presque toutes candides : un moineau se laisse emporter par la tempête (L'amour du pays), un soldat revient de guerre (Le retour), une jeune femme amoureuse fait rappeler son mari de mission sous un faux prétexte (Fro). Une exception : la mésaventure d'un ingénieur anglais décollé par Pierre l ?? en personne pour avoir échoué dans ses travaux (Les écluses d'Epiphane). Douleurs et joies à bas bruit, brins d'herbe, miettes de vie, miettes de mort, mort-objet, objet-chair, corps obstinés à vivre. A travers les tribulations de ses héros, chaque nouvelle est une offrande à la nature et une affirmation de l'être, à la fois sobre et baroque". Lily Denis.

04/1988

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Régionalisme

HOMMAGE AUX MARINIERS DU RHONE

Ce sont ces mariniers, hors du commun, puissants et fiers, qui ont, jour après jour, par tous les temps, sur un fleuve indomptable, assuré la difficile remonte de barques lourdement chargées. Ne jamais oublier leur histoire, ponctuée de mille souffrances. Quel courage leur fallait-il pour, chaque matin, repartir vers leur destin. Oui, bêtes et hommes, ensemble, même amour, même combat. Un bel acharnement ! Pendant des siècles, ils furent les conquérants de la vallée, véritable poignée d'aventuriers. jamais, la poésie n'a vraiment pu s'emparer de leur épopée. En effet, les héros sont immortels. Ainsi, sur les bords du fleuve, peut-on encore parfois deviner, dans un tourbillon de poussière, des cris, des coups de fouet, un incroyable spectacle, l'arrivée d'un halage. " Les mariniers du Rhône ", voici un titre qui, simplement, désigne un épisode de la longue et formidable histoire de la batellerie et des aménagements de l'axe Rhône-Saône-Léman. Les flots de ce bassin ont souvent porté des embarcations surprenantes. Ils ont même été le théâtre d'extraordinaires expériences. Le génie humain étonnera toujours. En effet, tout progrès mécanique provoque la transformation du fleuve. Un tel système engendre de profonds remodelages géographiques qui marquent durablement le paysage. Aussi, cet ouvrage ne constitue-t-il que le prélude à d'autres passionnantes révélations.

04/1980

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Littérature française

John l'Enfer

Triomphante, folle de ses richesses, de sa démesure et de ses rêves, New York se délabre pourtant, rongée de l'intérieur. John L'Enfer, le Cheyenne insensible au vertige, s'en rend bien compte du haut des gratte-ciel dont il lave les vitres. Il reconnaît, malgré les lumières scintillantes des quartiers de luxe, malgré l'opacité du béton des ghettos de misère, les signes avant-coureurs de la chute de la plus étonnante ville du monde : des immeubles sont laissés à l'abandon, des maisons tombent en poussière, des chiens s'enfuient vers les montagnes proches... Devenu chômeur, l'Indien rencontre deux compagnons d'errance : Dorothy Kayne, jeune sociologue qu'un accident a rendue momentanément aveugle, et qu'effraye cette nuit soudaine ; et Ashton Mysha, Juif hanté par sa Pologne natale, qui vit ici son ultime exil. Trois destins se croisent ainsi dans New York l'orgueilleuse, New York dont seul John L'Enfer pressent l'agonie. Trois amours se font et se défont dans ce roman de l'attirance et de la répulsion, de l'opulence et du dénuement. Abraham de Brooklyn chantait la naissance de New York. Avec John L'Enfer, voici venu le temps de l'apocalypse. L'apocalypse possible dès aujourd'hui d'une cité fascinante et secrète, peuplée de dieux ébranlés et d'épaves qui survivent comme elles peuvent dans le fracas et les passions.

09/1977

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Littérature française

La Terre des Wilson

Dick Wilson a quitté ce bout de terre misérable au Nord-Ouest de l'Oklahoma avec sa mère alors qu'il était tout juste adolescent. Quinze ans plus tard, le voici de retour avec chapeau et fine moustache, dans une belle voiture aux pare-chocs chromés. Retrouver la petite ferme familiale ne va pas de soi, d'autant que des événements déconcertants se sont produits en son absence. Annie Mae, son amie d'enfance, vit à présent avec le vieux George, le père de Dick, un homme rustre et violent dont elle a un enfant. Dick étouffe sa rancoeur derrière des manières affables et des projets ambitieux pour lesquels il embauche Jasper, un pauvre hère du comté. Qu'espère-t-il trouver dans ce pays désolé ? Peut-être l'or noir dont tout le monde parle. Peut-être l'or jaune - l'alcool - dont il connaît toutes les routes secrètes et qui dans cet état où la prohibition est maintenue, pourrait rapporter gros. Peut-être quelques réponses à ses propres démons. Lionel Salaün renoue avec les paysages de l'Amérique profonde. Celle du début des années 30, de la Grande Dépression et des " dust bowl ", ces tornades de poussière qui ont mis à genoux les agriculteurs pendant près d'une décennie. Un monde féroce où seule la fraternité est rédemptrice.

04/2016

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Esotérisme

La ballade d'Hiram . Une morale maçonnique

Deux hommes d'exception issus des arcanes de l'antiquité Hiram et Joaben. Un couple mythique : Salomon le roi de Sagesse et Makéda la reine de Saba. Des assassins tapis dans l'ombre qui arriveront à leurs fins. Une vengeance qui n'ira pas au bout... De la tribu de Nephtali où naquit Hiram, aux mines du Sinaï ; des fleuves Litani et Jourdain aux îles de la Méditerranée Chypre, Rhodes, Cythère et Crête jusqu'en Egypte, l'ancienne Mysraïm ; Hiram rebondit de voyages en aventures mais saura-t-il en retirer les enseignements nécessaires ? En comprendre le parcours initiatique ? De l'adolescence, à l'homme debout emporté en esclavage, devenu plus tard le meilleur des architectes, l'histoire antique mêle les destinées des quatre personnages qui seront la trame de la maîtrise maçonnique et des ateliers de sagesse qui leurs sont superposés. Histoire d'hommes, de valeurs, qui viennent s'immiscer dans la poussière infinie du temps qui fuit jusqu'à nos jours et les errements que nous connaissons. Ce mythe, en partie issu de la Bible et interprété au XVIIIe siècle par les Précurseurs de la maçonnerie spéculative existe et perdure toujours. Et pour longtemps semble-t-il, tant il agrège progrès et espoir en un monde enfin meilleur. De tout cela naît une morale toujours actuelle.

12/2012

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Littérature étrangère

Le temps et les dieux

Où les rois fatigués cherchent leur passé dans la poussière, où trois esprits du mal se font passer pour divins et transforment des babouins en hommes, où les dieux se moquent de leurs mal heureuses créatures - et des autres dieux -, où Famine a les yeux verts et Sécheresse la fourrure grise... Avec Le Temps et les Dieux, Lord Dunsani poursuit l'ironique chronique commencée avec Les Dieux de Pegana. Chronique de mondes et de contrées sortis " de ses rêves ", Yarnith, Averon et Zarkandhu, aux fragiles cités sans cesse menacées par l'humeur, et l'humour, bien particuliers des dieux... Et qui d'autre que ce géant encore trop méconnu de la littérature anglo-saxonne peut mêler avec autant de talent, autant de virtuosité, la fausse simplicité du style, la beauté du chant, la richesse de l'évocation, l'inquiétude de la quête - hommes et dieux sans relâche cherchent le temps disparu, la foi impossible - et sa grinçante vanité ? La voix qui parle dans Le Temps et les Dieux, jamais nommée, pourrait être celle de Job, de l'Ecclésiaste ou de Zarathoustra... mais sa séduction est unique. Il faut séance tenante la suivre dans le dédale brumeux de Pegana et de ses mondes, une fois de plus mis en images par le complice attitré de Lord Dunsany, le grand illustrateur anglais Sydney Sime.

03/2003

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Science-fiction

Gold gourmet

L'or, c'est l'or ! Et si vous n'êtes pas d'accord là-dessus, c'est que vous n'en avez jamais eu. En tout cas pas autant que Robert Hageman, président de la Space Gold Incorporated qui, lui, n'en a jamais assez. Alors, naturellement, à force de ramasser de l'or sur Terre, il n'en reste plus et donc il n'y a plus qu'à aller le piquer ailleurs. Dans les étoiles, par exemple, même si elle sont filantes. Mais si les étoiles, on les compte par milliards, les fadas déjantés qui courent derrière sont moins nombreux. Ils ont tous le profil d'aventuriers retors auxquels tous les coups sont permis pour s'accaparer d'une cargaison d'or. Par contre, des femmes en or massif, il n'y en a qu'une seule. Elle vient de loin, de très loin, et finira par y retourner mais pas les mains vides. Pour s'accaparer d'une cargaison d'or qui rentre sur Terre, tous les coups seront permis. L'auteur nous emmène dans l'espace en compagnie d'une bande d'individus pittoresques qui finiront...en poussière d'étoiles. Il nous fait voyager dans un monde humoristique et captivant, fait de violence, d'érotisme, de délires, et d'une touche de poésie.

12/2021

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Poches Littérature internation

ROMAN DE BAIBARS TOME 1 : LES ENFANCES DE BAIBARS

Les esclaves allèrent balayer le sol devant la porte du palais et l'asperger d'eau, puis ils sortirent un fauteuil à la mode franque. Baïbars, accompagné d'Ahmad Agha et de tous les autres, alla s'asseoir. Ils étaient en train de converser entre eux quand soudain déboucha de la ruelle... un éléphant ? un djinn ? un démon ? Baïbars, le regardant, n'en crut pas ses yeux : c'était long comme un bambou, large comme une porte cochère ; cela avait un torse et des épaules énormes, deux jambes solides et nerveuses, une tête aussi grosse que deux têtes d'homme ordinaire, et une poitrine si large qu'entre un téton et l'autre on aurait pu s'asseoir à l'aise. La tête était coiffée d'un turban cramoisi à calotte écarlate, le corps couvert d'un cache-poussière à boutons d'or gros comme des noisettes, le visage orné de moustaches noires pareilles aux ailes d'un aigle. Une armure de trente-six pièces toute en acier bleui le couvrait de pied en cap : casque, hausse-col, double pourpoint rembourré, jambières. Il marchait en faisant résonner le sol sous ses pas, comme un chameau en rut, et sa châkriyyeh, large comme le vantail d'une porte de boutique, battait ses jambières d'acier en faisant un tintamarre terrible.

05/1998

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Policiers

La liste

La liste est celle des best-sellers du New York Times... Abby Chandlis, 40 ans, romancière, rêve d'y entrer avec son nouveau livre écrit sous le pseudonyme de Gable Cooper. Son expérience avec ses trois derniers romans, qui n'ont fait que prendre la poussière sur des étagères ; lui a fait choisir un nom masculin mais elle doit à tout prix trouver l'auteur supposé qui assurera la promotion en son nom. Jack Jermaine est un homme à la beauté dévastatrice et au sombre passé. Amer, il rêve, devant sa malle de manuscrits refusés, d'écrire un roman à succès. Grâce à des stratagèmes juridiques qui tiennent plutôt d'un pacte avec le diable... Jack devient Gable Cooper. Lorsque Jack devient célèbre, Abby est à la fois séduite et prisonnière de sa propre création, mais elle ne sait rien de lui et le succès tourne à l'horreur... Sa maison est dévastée, sa meilleure amie est électrocutée, son ex-mari, un alcoolo violent, est découvert noyé. Du nord du Pacifique à New York, puis dans les îles Caraïbes, Abby est à la poursuite de la seule personne en qui elle peut avoir confiance, la seule qui peut prouver qu'elle est l'auteur du roman et mettre fin à son cauchemar qui fut son rêve : être l'auteur de La Liste...

10/2002

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Littérature française

Le principe de ruine

"Dans Calcutta surpeuplée, dans la cité que les pauvres assiègent et occupent, le rêve de fonder des cités pour établir le nom d'homme dans son humanité et son universalité se renverse en règne de l'inhumanité universelle, et l'idée moderne de progrès se voit remplacée par celle de cycle, où domine le principe de ruine. La ruine, ici, est un principe et non un résultat ; une action, non un état. L'homme démesurément pauvre, l'homme qui est au-delà de la misère, l'homme qui a faim et qui ne mange rien, l'homme miné, celui-là ne vit pas en cité : il s'agglutine en masse et fait bloc de son corps avec les autres corps ; il s'enfonce dans des niches sans air, sous des couvertures puantes ; il dort partout, au soleil comme à l'ombre, entre les autos, entre vos jambes, dans la poussière grasse et l'huile de voiture et dans la fumée des échappements ; il fait des feux sur le trottoir et gratte pour les manger les immondices qu'il dispute aux chiens, aux corbeaux, aux chevreaux, aux vaches. Ici ce n'est pas la raison qui triomphe, ni non plus la déraison, mais la régression vers le besoin nu, absolument insatisfait. La ville est redevenue une nature". Danièle Sallenave.

01/1994

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Littérature étrangère

La liberté nous a conduits ici

Nous sommes à la fin des années 1960. Venus du froid de la Suède, Hektor, Margret et leur fils Marten s'installent tout juste au Liberia. Recruté par la compagnie d'exploitation minière Lamco, Hektor se réjouit à l'idée d'assurer la fonction de directeur du personnel. Mais ses espoirs de réussite tournent court : choqués par l'attitude des dirigeants vis-à-vis de la population locale, les employés s'agitent et une grève violente se prépare. De son côté, confinée dans son rôle de femme d'expatrié, Margret peine à trouver sa place. La chaleur et la poussière lui tapent sur les nerfs, les Libériens l'angoissent et la panique s'empare d'elle lorsqu'elle se retrouve confrontée à ses propres préjugés. Quant à Marten, il rêve de révolution mondiale et de solidarité internationale du prolétariat, se lie d'amitié avec le Garçon-serpent - le jardinier - et l'incite à lutter aux côtés des Libériens opprimés contre les nouveaux colonisateurs... Dans ce roman, Gunnar Ardelius dépeint la face obscure des débuts de la mondialisation. D'une écriture riche et sensuelle, il parvient à capter toute l'ambiguïté des années 1960, qui oscillent entre un optimisme inconscient et une insatisfaction désabusée, et la cristallise dans la subtilité psychologique de ces personnages pris au piège de la néo-colonisation.

10/2015