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Art japonais

Art et diplomatie. Oeuvres japonaises du château de Fontainebleau

L'exposition Art et diplomatie. Les oeuvres japonaises du Château de Fontainebleau (1862- 1864) sera inaugurée dans les salles du château lors du Festival de l'histoire de l'art le 5 juin 2020 et restera visible jusqu'au 6 juillet 2020. Elle présentera au public des cadeaux diplomatiques offerts par l'avant-dernier Shôgun Iemochi à Napoléon III, lors de deux ambassades japonaises en 1862 et 1864. Un temps exposé et admiré, cet ensemble d'oeuvres d'art a par la suite été rangé dans les réserves du château et progressivement oublié. L'exposition sera l'occasion de les redécouvrir. Les ambassades itinérantes de 1862 et 1864 avaient pour ambition de sonder les intentions des gouvernements européens et de tenter de renégocier les traités dits inégaux qui venaient d'être signés à la suite de l'ouverture forcée du Japon par le Commodore Perry en 1854. Le Japon, par son inscription dans le monde sinisé, avait une grande expérience de l'art d'offrir des cadeaux. C'est donc en s'appuyant sur cette tradition qu'il envoie en France des peintures, des objets en laque et dans d'autres matières. Les archives diplomatiques japonaises nous renseignent sur le soin qui a présidé au choix des oeuvres et sur le processus de fabrication et comment elles ont parfois été adaptées au goût occidental. Ces présents doivent avant tout permettre au Japon de manifester son prestige sur la scène internationale. Mais leur présence au Château de Fontainebleau s'inscrit aussi dans la grande tradition du goût des élites européennes pour l'art de l'Asie orientale, à la veille de l'éclosion du japonisme. A la croisée de deux univers, cette exposition donne ainsi vie à un ensemble d'oeuvres au statut particulier, situées à une période de transition où le Japon fait ses premiers pas sur la scène internationale. Elle est le résultat de découvertes faites par une équipe de chercheurs et conservateurs français et japonais.

07/2021

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Revues

Assiégées N° 5, septembre 2021 : Transmettre

Où se situent nos mémoires ? Dans notre mémoire des lieux, au coin de la rue, quand un souvenir émerge. Dans le fond d'un carton poussiéreux d'archives ; dans les musées coloniaux ; les cimetières. Dans l'usine ; les champs ; les sites de construction ; les chambres de bonne ; les douches publiques. Les foyers de travailleurs immigrés ; les bidonvilles ; les camps ; les prisons ; les parloirs ; les cités de transit. Dans les traversées. Dans des espaces prévus pour disparaître. Dans des espaces qui prévoient notre disparition. Dans la garde que prend mon corps ; nos jambes qui courent en zigzag ; nos cicatrices ; mes poils ; les mains abîmées par l'eau de javel ; l'espace pour poser sa tête sur les jambes de Setti. Dans l'odeur de l'ail et des épices de "chez-moi" ; le miel et l'huile d'olive ; les fleurs de jasmin ; le bon café qui siffle dans l'ibriq. Dans les rituels couchés sur des papiers secrets ou transmis par le corps ; les rituels afro-caribéens ; les arts martiaux et les danses ; le gwo ka, le kalarri payattu, la capoeira, le hip hop. Dans des mappemondes tenues à l'envers ; les vieilles photos et papiers d'identité enveloppés dans de l'aluminium ; les foulards des aïeules ; les jouets cachés au fond d'un tiroir, sous une pile de vieux sous-vêtements ; nos laissez-passer, nos cartes de séjours, nos passeports ou leur absence. Nos silences et non-dits. Nos récits oraux et nos histoires. Nos tentatives pour préserver nos mémoires. Nos tentatives pour transmettre nos luttes, nos traces, nos sillons, nos mondes. Ce cinquième numéro, "Transmettre" , se propose d'évoquer nos mémoires et amnésies intimes et collectives. Les transmissions passent par les corps, les gestes, l'ordinaire, le mondain, les luttes, par nos ancêtres et nos liens à la terre. Comment transmettre ? Qui transmet ? Où? A qui ? Quoi et pourquoi ? Sous quelles conditions ?

09/2021

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Poésie

Fastueuse tempête féconde. Esquive en cent dix-neuf sonnets

Cette fastueuse tempête féconde est une métaphore pour désigner une présence au rythme propice, une narration aux intenses rencontres, des amours parfois décoiffantes ou tourbillonnantes. Ce livre est un rêve ouvrant à l'invention, un voyage traversant un paysage toujours à explorer : la poétique. Il est constitué de cent-dix-neuf sonnets, mais il peut se lire aussi comme un puzzle de roman. Il est organisé en sept chapitres : 1. Heptamètres désinvoltes. 2. Le ciel est lent. 3. Ere éphémère empressée. 4. Echos de théâtre. 5. Poétique. 6. Balai d'Arlequin. 7. Urgences... Chacun de ces chapitres est divisé en dix-sept sonnets. Ces épisodes narrent des fictions ou bien éclairent la réalité. Ils sont une invitation à penser, à réfléchir, à admirer, à s'amuser, à vivre... Cet ouvrage est un roman amoureux, amoureux de l'humaine tendresse créée de paroles autant que d'écritures. C'est un récit facétieux. Il joue des figures du discours comme d'un théâtre de marionnettes, tantôt dramatique, tantôt comique. Le stylo fait le marionnettiste pour oser des pirouettes et des reflets de sens. Monté sur des chiffres premiers (sept et dix-sept), le rythme y est presque toujours heptamétrique (constitué de vers de sept pieds). Quelques décasyllabes (vers de dix pieds) apportent également leur danse familière. Ce livre explore une cadence et quelques contraintes d'écriture fortes. Le chapitre 3 est entièrement constitué de sonnets écrits sur des contraintes de type Ouvroirs de Littérature Potentielle (issus des travaux de l'OuLiPo) : monovocalismes, lipogrammes, et quelques autres "machines à écrire". L'écriture poétique y peut devenir jeu, essai de virtuosité. Mais elle sait aussi être ici un simple prisme émotif ou farceur que l'on promène sur le monde pour y photographier d'inattendus reflets. Ces sept chapitres aux phrases élancées vers de multiples sens se font portes-paroles, ils n'attendent plus que ta voix pour être dits, écoutés, lus ou chuchotés, entendus ou effleurés, écoutés ou déchiffrés, interprétés... De tes lectures naîtront peut-être quelques surprises.

09/2021

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Autres

Hospitalité. Tome 1, Séminaire (1995-1996)

Qu'appelle-t-on un étranger ? Comment l'accueille-t-on ? Comment le refoule-t-on ? Quelle différence entre un autre et un étranger ? Qu'est-ce qu'une invitation, une visite, une visitation ? Comment la notion de l'étranger s'inscrit-elle dans la langue ? Quelle est son histoire européenne, et d'abord grecque ou latine ? Comment se distribue-t-elle dans les espaces de la parenté, de l'ethnie, de la Cité, de l'Etat, de la nation ? Comment analyser aujourd'hui, notamment en France et en Europe, la pertinence et les enjeux de l'opposition ami/ennemi ? Compte tenu de mutations technologiques (par exemple dans la structure et la vitesse de la communication), qu'en est-il des frontières, de la citoyenneté, des droits dits du sol ou du sang, des populations déplacées ou déportées, de l'immigration, de l'exil ou de l'asile, de l'intégration ou de l'assimilation (républicaine ou démocratique), de la xénophobie ou du racisme ? Ces questions sont travaillées par Jacques Derrida à travers des lectures croisées de grands textes classiques (de la Bible, de Sophocle ou de Platon - et surtout du fameux article de Kant sur le droit cosmopolitique à l'hospitalité universelle dans Vers la paix perpétuelle) et modernes (de Heidegger, de Benveniste sur l'ipséité ou sur le rapport hospes/hostis, d'Arendt sur le déclin de l'Etat-nation, de Roberte ce soir de Klossowski), mais aussi à propos de débats en cours au sujet de l'immigration ou du droit d'asile en France et en Europe. La réflexion préliminaire de Derrida dans cette première année de son séminaire " Hospitalité " est structurée par la distinction rigoureuse, quoique sans opposition, entre deux logiques hétérogènes qui risquent toujours de se pervertir l'une l'autre : celle d'une hospitalité stricte et conventionnelle (toujours finie, conditionnelle et subordonnée à la maîtrise du chez soi ou de l'ipséité) et l'idée d'une hospitalité inconditionnellement ouverte à l'arrivant. Séminaire établi par Pascale-Anne Brault et Peggy Kamuf.

11/2021

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Beaux arts

Sans lui

Avec cet ouvrage, Sophie Calle nous plonge cette fois dans les annonces matrimoniales publiées dans le magazine Le Chasseur français depuis sa création à l'aube du xxe siècle. Présentées lors de son exposition au musée de la Chasse, à Paris, en 2018, puis ce printemps au Muséum d'histoire naturelle de Marseille, ces petites annonces, d'hommes cherchant des femmes, racontent l'évolution des qualités recherchées chez l'autre sexe depuis plus d'un siècle. Classés par décennies, des années 1910 à aujourd'hui, ces messages montrent les changements dans les critères de sélection. Au début du xxe siècle, les hommes parlent de fortune, de mariage, dans les années 1970, ils évoquent plutôt la crainte des femmes trop cérébrales et indépendantes. Plus on avance avec le temps plus le corps est évoqué, de même que la sexualité. Pour compléter son panorama sociologique des relations homme-femme, Sophie Calle a également puisé dans les annonces du Nouvel Observateur et du site de rencontres Meetic. Elle a repéré pour chaque décennie les qualités principales recherchées chez les deux sexes ; cet ouvrage présentant aussi des annonces de femmes cherchant des hommes. " J'ai toujours trouvé les petites annonces poétiques, j'aime leur langage concis, économique, elles sont comme des haïkus ", souligne l'artiste. Parfois clairement intéressées, telle : " Garçon boucher désire connaître personne ayant boucherie, vue mariage ", ces publications parlent aussi de la solitude à l'oeuvre dans la quête amoureuse, une quête dans laquelle il y a aussi de de l'attente, du silence, des non-dits. Image de la solitude affective, de la quête de l'amour ou au contraire marque de son renoncement, ces petites annonces dressent un catalogue amoureux. Artiste inclassable qui floute en permanence la ligne entre réalité et fiction, Sophie Calle met ici en scène la recherche universelle de l'être aimé chez la femme et chez l'homme. Conçu en collaboration avec la maison d'édition Cent pages, cet ouvrage s'inscrit dans la suite des livres dessinés à quatre mains avec l'artiste.

06/2020

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Romans policiers

Macadam graffiti

Après un divorce difficile, le capitaine de police Gérard Durand est de retour dans sa ville natale. S'il redécouvre les lieux de son enfance avec plaisir, toujours équipé de son appareil photo, rien ne se passe comme prévu. La paisible bourgade est devenue une cité dortoir aux quartiers défavorisés dits sensibles avec en prime une grève des éboueurs qui sévit depuis des semaines et le commissariat, comme l'ensemble de la ville, est sous tension. La cohabitation avec sa mère et sa prise de poste à la tête d'une équipe à la PJ locale s'avèrent également compliquées. La première espère que la vie commune ne s'éternisera pas et pousse son fils à plus de sociabilité, les seconds ne comprennent vraiment pas ce capitaine, étourdi, qui travaille en solo et à l'ancienne et semble plus passionné par la photo que par la résolution des enquêtes en cours. Et pourtant, ce ne sont pas les affaires qui manquent ! Un étrange cambriolage chez un présumé pédophile, une jeune fille retrouvée nue, errant sur les voies ferrées désinfectées de la ville et qui se volatilise une fois à l'hôpital, des chiens abattus déposés dans les poubelles d'un quartier pavillonnaire, des attaques et des agressions de pompiers dans la cité, des émeutes à la mairie... et à chaque fois, à proximité, des graffiti de chauve-souris comme autant d'indices semblant vouloir aiguiller la police. Suivant son instinct, Gérard poursuit la piste de Batman, comme a été surnommé le mystérieux graffeur, gagne petit à petit le respect de son équipe et accepte même de sortir avec une collègue de sa mère. Si côté coeur, cette nouvelle relation se solde par un échec, il peut toutefois se réjouir d'avoir résolu ces différentes affaires et d'avoir lever le voile sur l'identité du vengeur masqué... mais quand après la disparition de ce dernier dans la nature et la réapparition de graffs dans la

05/2022

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Romans policiers

Le prodigieux détective

Ce roman est tout autant un polar historique, voire par certains côtés un western ou un récit d'aventures qu'un Murder Mystery, tel que John Dickson Carr, Agatha Christie, Clayton Rawson ou S. S. Van Dine en écrivaient dans les années 1930. Assurément un " Roman pas policier mais presque... " L'histoire débute aux Etats-Unis, aux alentours des années 1870 pour s'étaler sur près de soixante-dix ans, soit jusqu'au début des années 1940. Des évènements véridiques, dramatiques s'entremêlent à des affaires fictives, la réalité se mêlant à la fiction dans un récit où le polar prédomine. Virgil Lennox, alors jeune homme frondeur et quelque peu esseulé ainsi que son ami fidèle Numaga, un indien recueilli par le père de Virgil, débutent ainsi leur vie puis leur adolescence dans une petite bourgade du Montana, la mal-nommée Perfection. L'endroit se révèle en effet émaillé de crimes, de chausse-trapes et de mystères que Virgil - devenu malgré lui détective amateur après sa rencontre avec le marshal Wyatt Earp et après avoir été frappé par la foudre - s'emploiera à résoudre. Devenu en quelque sorte une gloire locale pour certains, un démon pour d'autres - ses facultés et facilités à résoudre un meurtre font de lui un être résolument à part, " Prodigieux ", avancent même ses plus fervents défenseurs. Au fur et à mesure de l'avancée du roman, Virgil Lennox découvrira l'amour dans les bras de la belle Millie, sera amené à quitter Perfection pour rejoindre San Francisco puis Los Angeles où il oeuvrera dans le monde du cinéma. Il fera ainsi la connaissance des personnalités célèbres de l'époque, Charlie Chaplin, Harry Houdini, etc. , lesquelles auront un rôle à jouer dans son évolution. Parallèlement à ses rencontres, Lennox sera amené à résoudre des crimes dits " impossibles ", type meurtre en chambre close, et continuera son périple à New York où là encore, ses talents de détective feront merveille.

03/2022

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Economie

La grande régression. La Grèce et l'avenir de l'Europe

La Grèce connaît depuis 2008 un effondrement économique et une récession humaine sans équivalent dans l'histoire sociale européenne depuis les années 1930. Victime d'une secousse systémique du capitalisme mondial financiarisé, prise dans les filets de dépendance créés par la monnaie commune européenne et soumise à la volonté d'institutions transnationales qui la dominent, elle connaît à nouveau la misère, et le spectre de la violence d'extrême droite ressurgit comme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cette tragédie résulte de la conjonction de la déficience de son Etat et des politiques européennes d'austérité menées avec obstination en dépit de leur faillite prévisible. La Grèce, qui avait cru sortir définitivement du sous-développement et du cycle de violence de la guerre et de l'après-guerre en s'arrimant à l'Europe, connaît aujourd'hui un recul tragique. Comme le montre cet ouvrage, elle a été le laboratoire d'une reconfiguration des politiques économiques et sociales européennes préfigurant la remise en cause généralisée de l'Etat social - une construction centenaire qui avait fondé les progrès de la démocratie et de la civilisation en Europe. On le constate notamment dans tous les pays dits périphériques de l'Union qui, de l'Espagne à l'Irlande, en passant par le Portugal et l'Italie, connaissent des régressions sociales importantes. Mais elle a aussi servi de levier à la "nouvelle gouvernance" autoritaire de l'Union européenne. Situant la crise actuelle du pays dans son contexte historique, ce livre propose une analyse approfondie de ses conséquences et engage une réflexion sur la violence, la santé publique, le système politique et la mise en question de la démocratie. Miroir dans lequel on peut lire les contradictions de la construction européenne, la Grèce pose aujourd'hui la question de la pérennité et de la viabilité du projet démocratique et social que l'Europe a longtemps voulu incarner.

02/2014

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Histoire internationale

Risque Algérie et stratégies de développement 1830-2030

En 2012, l'Algérie fête le cinquantième anniversaire de son indépendance, après 132 années de colonisation française guidée par une supposée mission civilisatrice. L'Algérie est devenue libre après 8 années de guerre d'une rare violence. Durant cette période coloniale, les populations se sont peu mélangées, la dépossession foncière a été massive, la paupérisation s'est fortement accentuée. La déculturation des indigènes et leurs déplacements dans des camps de regroupement, où la famine était de mise, étaient guidés par une politique de dépersonnalisation à grande échelle. La torture a été largement pratiquée, y compris sur les populations civiles, et des crimes contre l'humanité ont été commis, comme celui du 8 mai 1945. Durant cette guerre, plus de 15 % de la population totale algérienne a été décimée. Aujourd'hui, les mémoires des deux côtés continuent de saigner et les non-dits sont encore omniprésents. Cette période coloniale a eu des effets directs sur la construction de l'Algérie indépendante tant sur le plan politique qu'économique. Depuis 1962, les différents gouvernants algériens n'ont pas su impulser un vrai projet démocratique avec des règles transparentes générant de nombreuses crises structurelles et politiques ayant coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. Paradoxalement, l'Algérie se retrouve aujourd'hui avec un endettement quasi nul, des réserves financières de plus de 100 milliards d'euros et l'impérieuse nécessité de construire un nouveau projet de société face une population exaspérée par un pouvoir d'achat qui diminue et une corruption encore plus omniprésente. Un avenir prometteur pourra se construire sur des relations apaisées avec son voisin, la France, où une grande part de ses ressortissants vivent, sans occulter la question de la réparation. L'avenir est entre les mains de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en Algérie ; auront-ils la volonté de faire évoluer la société vers plus de liberté, plus de transparence et plus de justice ?

03/2012

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Couple, famille

Etre père malgré tout. Univers carcéral et parentalité

Le droit au maintien des liens familiaux fait depuis plusieurs années l'objet de nombreux textes nationaux et internationaux concernant les enfants et les parents. Le secteur de l'Action sociale s'intéresse particulièrement au maintien de ces liens multipliant des actions s'appuyant sur les méthodologies de l'intervention psychosociale. Le soutien à la parentalité y est important. L'administration pénitentiaire, elle aussi, se saisit du droit au maintien des liens familiaux. L'intégration sociale du détenu et la prévention de la récidive seront facilitées dans la mesure où les relations avec la famille et principalement avec les enfants auront été préservées. Des intervenants extérieurs au monde de la prison travaillent dans ce sens. Un groupe de soutien à la parentalité a été mis en place à la Maison d'arrêt de Gradignan en Gironde. Le groupe s'adresse aux pères de famille détenus qui font le choix de s'y inscrire. La richesse de sa dynamique et des problématiques communes exprimées par les participants au cours des huit ans passés font l'objet de cet ouvrage. Celui-ci retrace les interrogations ou les doutes de ces pères, parfois leur mal-être, mais aussi leurs joies, leurs avancées, dits avec beaucoup d'authenticité pour redéfinir leur rôle d'acteur dans le devenir de leurs enfants. Pris dans ce rapport "absence-présence" qui les lie à leur compagne et leur(s) enfant(s), ils s'efforcent de redéfinir leur place auprès d'eux. Le groupe de soutien à la parentalité trouve sa finalité dans cette démarche de médiation et a pris le nom d'"Atelier de confection d'objets relais". Ces objets, jouets, jeux, décoration, courrier, sont qualifiés de "relais" en référence à l'objet transitionnel de Winnicott, retenant de celui-ci le caractère d'intermédiaire. L'atelier est un lieu de rencontre, d'écoute et de réflexion. Chacun peut ainsi y trouver ou donner du sens à ce qui est dit ou fait.

10/2011

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Religion

Les Manuscrits de la mer Morte révélés. Choix, traduction et interprétation de 50 textes clefs inédits

Depuis 1947, date de la découverte à Qumran des premiers manuscrits (ou rouleaux) dits de la mer Morte, il ne se passe quasiment pas de jour où ne rebondissent à leur propos des querelles si violentes que certains n'hésitent pas à parler de "scandale du siècle". Pourquoi des textes vieux de deux mille ans, où il est question de prophéties, de visions extatiques voire d'astrologie, ont-ils suscité la publication de plusieurs milliers de livres et entretiennent-ils un débat permanent ? C'est que leur contenu est infiniment moins anodin qu'on ne pourrait le croire ils donnent une multitude de détails très précieux sur le judaïsme du r siècle, sur les conditions de l'apparition du christianisme, et rendent compte de l'atmosphère messianique qui régnait alors au sein du peuple juif. L'enjeu est historique, certes, mais aussi théologique. Mais il y a aussi et surtout les rivalités entre diverses institutions européennes, américaines, israéliennes chargées de les étudier... Des complications politiques : depuis leur découverte, certains manuscrits ont plusieurs fois changé de mains et sont à présent dispersés. Dispersion mais aussi rétention, dissimulation, lenteurs inexplicables - ou trop explicables - sur fond de guerre picrocholine entre spécialistes. Toujours est-il qu'après cinquante ans ou presque une partie des manuscrits de Qumran (en particulier ceux de la grotte 4, sans doute la plus riche) n'ont été transcrits et traduits qu'à l'usage exclusif d'un club extrêmement fermé, ce qui a fortement entravé le travail des chercheurs. Deux savants américains, Elsenman et Wise, osant briser l'omerta, publient, traduisent et commentent dans le présent livre cinquante des textes les plus importants ou les plus représentatifs de la grotte 4 (parmi eux se trouvent deux des passages prêtant le plus à discussion, l'un parlant d'un "Serviteur souffrant", l'autre d'un "Fils de Dieu") ... Le lecteur peut, enfin, juger sur pièces.

02/1997

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Critique littéraire

Courrier d'exil. Saint-John Perse et ses amis américains, 1940-1970

Ce volume retrace la conquête de l'Amérique par Alexis Leger, Secrétaire général du Quai d'Orsay, qui débarqua à New York en exilé, le 14 juillet 1940, avec deux adresses destinées à lui ouvrir toutes les portes du pays. La première était celle de Katherine Garrison Chapin Biddle, poète, critique, et épouse de Francis Biddle, ministre de la justice des Etats-Unis. L'autre était celle d'Archibald MacLeish, poète, essayiste, dramaturge et conservateur en chef de la Bibliothèque du Congrès. Ces éminentes personnalités de l'intelligentsia américaine introduisirent le Français dans les plus hauts milieux du gouvernement et des lettres, à commencer par le président Roosevelt. Pendant plus de trente ans, le poète et ses amis mécènes échangeront des lettres où défilent de nombreuses personnalités littéraires et politiques, dont le général de Gaulle. Cette correspondance enfin restituée nous offre un aperçu privilégié sur Saint-John Perse dans son pays d'adoption : à la fois hôte et frère, conseiller et solliciteur. Les lettres, faites d'observations politiques, de remarques culturelles, d'élans lyriques et de tours ludiques, révèlent une intimité surprenante à côté des préoccupations les plus pratiques concernant les besoins financiers et la carrière littéraire du poète. Au carrefour des faits et des dits, du vécu et de l'écrit, les lettres de Saint-John Perse montrent aussi qu'elles sont des textes travaillés, manifestant des traits stylistiques souvent semblables au reste de son oeuvre. Elles sont parcourues d'images inattendues, d'expressions frappées en médaille et de mots clés qui appartiennent à ses poèmes. Elles forment un récit passionnant d'amours et de hasards, Lettres réunies, traduites et présentées par Carol Rigolot, professeur à Princeton University où elle dirige le Humanities Council, centre pluridisciplinaire des arts et des lettres. Son prochain livre, Forged Genealogies : Saint-John Perse's Conversations with Culture, paraîtra en 2001 aux Presses universitaires de la Caroline du Nord. Le présent volume est le quinzième de la " Série Saint-John Perse ".

05/2001

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Actualité et médias

Ce qu'ils disent vraiment. Les politiques pris au mot

"Liberté", "laïcité", "sécurité", "peuple", "identité"... Les hommes politiques aiment les mots qui claquent ou qui clivent. Mais quel sens précis leur donnent-ils ? A l'aube d'une année électorale à hauts risques, et dans le contexte de montée du Front national et de menace terroriste accrue, il est urgent de clarifier le sens des mots du débat politique. Pour la première fois, une analyse scientifique décode la logique du discours des politiques qui se disputent l'élection présidentielle de 2017 – Marine Le Pen, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, etc.– et de ceux qu'ils ont peu à peu supplantés – François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé. A la croisée d'un monde ancien et d'un monde nouveau, c'est la capacité des politiques à lire le monde contemporain et à le dire qui est scrutée. L'auteur passe au crible plus de 1 300 textes – 2,5 millions de mots – écrits ou prononcés de 2014 à 2016 pour décrypter mots-clés, mots-fétiches et mots-tabous, et cartographier les positions de chacun et la reconfiguration du paysage politique. Cette enquête sémantique, stylistique et rhétorique dévoile derrière l'écume des petites phrases la structure profonde de la vision du monde des politiques. Que disent-ils ? Qui est "de gauche" et "de droite" à l'heure des concepts politiques élastiques ? Les "populismes" des deux bords se ressemblent-ils vraiment ? Et quels sont les angles morts de ces orateurs aguerris qui manient aussi bien silences et non-dits que slogans et mots d'ordre ? Plus que jamais, la bataille des idées passera par celle des mots. Et celui qui imposera son propre sens de la "laïcité" ou de la "République" aura remporté une victoire idéologique, au-delà même des résultats électoraux. Professeur de littérature à l'université Stanford et chercheuse associée au Cevipof à Sciences Po, Cécile Alduy est l'auteur au Seuil de Marine Le Pen prise aux mots. Décryptage du nouveau discours frontiste (2015).

01/2017

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Littérature francophone

Pretextat

L'unanimisme se porte bien et voici son dernier-né, un roman du jeune et brillant Pierre Bost. On y voit aux prises le groupe de villageois normands que dirige l'hôtelier ivrogne Prétextat Hauchecorne et le groupe parisien des Lagny-Phonar, villégiatureurs innocents auxquels Prétextat ne pardonne pas d'avoir, cette année, délaissé sa gargote pour s'installer en deux villas jumelles. Or cul-terreux est maître chez lui et le fera bien voir. La caractéristique de Prétextat est le comique et une satire sans rancune. Rien non plus du roman naturaliste : une manière désinvolte et piquante, au contraire, de traiter le "sujet" . C'est une longue nouvelle pleine d'allant, d'entrain, de subtilité omique, d'une langue bien étoffée et très moderne. Paris-Soir (16 décembre 1925) Pierre Bost a supérieurement réussi l'âme de son Normand [... ] Tout est clair et lumineux dans ce livre comme le beau ciel des beaux étés normands. On débite en ce moment sous le nom de romans beaucoup de marchandises qui n'ont rien à voir avec la littérature. Entre elles et Prétextat il y a autant de différence qu'entre des bronzes dits de commerce et une belle oeuvre d'art. Le Radical (22 janvier 1926) Bost est un conteur. L'art de Bost consiste à ne point fatiguer le lecteur de ces mille détails qui révèlent le psychologue fastidieux. De plus, ce livre est un tableau vivant de toute la Normandie. Il sait en faire mouvoir les moindres arbustes. Ce livre est sur le même plan que " La Brière " de Châteaubriant, que " Raboliot " de Genevoix. Vous n'en douterez plus lorsque vous l'aurez lu. Le Rappel (17 juin 1926) Prétextat, dont le paysan normand eût ravi Flaubert, est un roman léger, malicieux [... ] Il y a du Marivaux et du Proust (sans la langue pâteuse) chez Pierre Bost. La Femme de France (10 juillet 1927)

04/2021

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Religion

Confession et contrition dans le bouddhisme chinois du Ve au Xe siècle

Confession et contrition dans le bouddhisme chinois du Vè au Xè siècle Le bouddhisme, comme tout système religieux, accorde, dans ses pratiques une palce importante à la confession et à la contrition. Mais il les conceptualise autrement que dans les religions judéo-chrétiennes. Présentes, dès l'origine, dans le bouddhisme indien, c'est en Asie orientale (Chine et Japon), domaine dont traite ce livre, que la confession et la contrition ont connu le plus grand essor. Elles concernent d'abord la communauté monastique, où la "confession" (tch'an-houei) joue un rôle de purification ; c'est surtout un rite de déclaration et de repentance des transgressions des règles de conduite monastique. Les moines chinois érudits, se fondant sur des traités traduit du sanskrit et des langues de l'Asie centrale, ont établi un lien entre la notion de vacuité et la confession des péchés : première étape sur la voie du salut, cette dernière mène aussi au paradis des buddha. Mais, selon les auteurs chinois, la vraie confession, celle qui purifie jusqu'à la racine, est la méditation sur le sens réel du "péché" (tsouei), qui, comme tout autre phénomène corporel ou spirituel, n'est que vacuité. Cette compréhension philosophique de la confession n'étant accessible qu'à une élite, des rites de confession y ont été substitués pour le fidèle, qui manque d'expérience religieuse et de pénétration philosophique. Celui-ci, durant sa méditation-confession, demande l'aide des buddha et bodhisattva divinisés. La réponse se manifeste sous forme de "vision" (siang). Les formules de confession rituelle prononcées par les moines renvoient non à des péchés déterminés, mais à toutes les fautes, commises en tout temps (passé, présent, avenir) par soi-même et par autrui. Pour les bouddhistes laïques, les traités de confession mettent l'accent sur la foi dans le Buddha et sa doctrine. Certains rites sont collectifs : la masse des fidèles assiste aux rites dits de "confession" (tch'an-yi) célébrés par les moines. Les dévots acquièrent ainsi de bons mérites et l'assurance d'un avenir paradisiaque.

01/1994

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Géopolitique

Le nouveau grand jeu. Sociétés, états, empires

Le fil rouge du précédent ouvrage, Journal d'Ukraine et de Russie, était lié au constat selon lequel le système international avait été dominé par les Etats-Unis depuis 1991 - c'est-à-dire depuis la disparition de l'Union soviétique, la guerre du Golfe puis l'intervention en Afghanistan - tandis que s'était maintenue entre les puissances une certaine coopération, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU ou dans des formats appropriés pour traiter par exemple de la question du programme nucléaire iranien. Il s'agissait de savoir dans quelle mesure les crises internationales, depuis le brutal retrait américain d'Afghanistan à l'été 2021, avaient déterminé une évolution du système des relations internationales. Ce dernier est par définition évolutif et ne se stabilise, quand il y parvient, que pour des périodes limitées dans le temps à l'échelle de l'histoire. La guerre en Ukraine, quelles que soient les modalités de sortie de crise, pourrait bien accélérer la transformation d'un système qui est d'ores et déjà caractérisé par la multiparité. Mais celle-ci n'est pas égalitaire et le centre de gravité du monde se déplace à l'évidence, en particulier sur le plan économique, vers l'Asie. Le Monde nouveau se développera sous l'ombre portée de ce dernier ensemble. Le Grand Jeu du XIXe siècle était caractérisé en Asie centrale par l'opposition des empires russe et britannique. Le Nouveau Grand Jeu, sur toile de fond de l'affirmation de la Chine comme potentielle première puissance économique du monde, se déploiera de nouveau dans cette zone et aussi au-delà. Les grands ensembles du monde, en particulier les Etats-Unis et l'Europe y seront impliqués ou en tout cas ne pourront pas s'en désintéresser. La recomposition du monde en cours et en voie d'accélération affectera aussi les sociétés sur le plan interne (cf. flux migratoires, questions énergétiques et d'environnement, sujets dits "? sociétaux ? "). Le Nouveau Grand Jeu s'attachera à cerner ces changements et à tracer des perspectives.

11/2023

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Actualité politique France

Lettre à mes frères musulmans

L'homme de gauche qui a dénoncé les émirats de la République s'adresse ici aux musulmans de France pour leur dire ses critiques et ses attentes. Mais aussi ses espérances. A l'heure où l'Etat s'engage contre le séparatisme islamique, un manifeste trait-d'union pour redonner sens à la fraternité de notre devise. A l'heure de la loi contre le séparatisme et pour la laïcité, comment combattre le mal sans céder à l'angélisme mais aussi sans renoncer à la vocation de la France à l'universalité ? De même que dans Les émirats de la République il dénonçait la mainmise des islamistes sur les banlieues, François Pupponi alerte dans cette Lettre à mes compatriotes musulmans surlesimpératifsd'une juste intégration. Par-delà les musulmans intégrés et les musulmans radicalisés, il s'adresse au plus grand nombre des musulmans de France, délaissés par les politiques, oubliés par l'opinion, minorés par les associations et qu'il s'agit de soutenir afin qu'ils ne basculent pas dans le mauvais camp. C'est en connaisseur du terrain et en praticien engagé que le plus lucide des élus de la nation dans ce domaine pose les vraies questions. Comment déjouer la tentation totalitaire, la dérive identitaire, l'archipelisation de la société ? Comment définir un islam conforme aux institutions de la République, compatible avec les valeurs européennes, en adéquation avec le XXIe siècle ? Mais surtout, et d'abord comment inscrire cette mutation dans la loi avec réalisme et avec attractivité ? Jamais l'envers du décor n'avait été révélé avec autant de vérité. En se montrant critique à l'égard des non-dits hypocrites, des calculs intéressés et des écueils prévisibles, c'est un document choc et un manifeste libre que livre ici François Pupponi. Un essai iconoclaste et salutaire appelé, à la base comme au sommet, à faire grand bruit. 135 x 210, 240 p.

05/2021

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Histoire des religions

La Bible restituée

Beaucoup d'ouvrages dits sacrés, qu'ils soient bien ou mal compris sont, pour le moins, lus dans leur langue originale. La Bible, pourtant, et surtout les cinq premiers chapitres de la Genèse ont été constamment mal interprétés du fait que leur graphie ne se compose pas des lettres d'un alphabet (comme on le croit communément depuis plusieurs millénaires) ni, a fortiori, de mots auxquels on peut attribuer le sens qu'on leur donne habituellement dans la langue parlée. Dès lors, il est de la plus haute importance de savoir que les différents signes dont on se sert comme lettres dans l'alphabet hébraïque constituent les éléments d'un véritable code chiffré. Chaque signe est un idéogramme et à chaque signe correspond un nombre, dont le sens est précis. Ces nombres, eux aussi, ne sont pas à prendre dans leur signification arithmétique. Ce qu'ils dé-signent, en réalité, ce sont les différents aspects de l'énergie vivante à l'oeuvre dans l'univers. Les noms : Adam, Eve, Caïn, Abraham, Jacob, Esaü, etc. , sont également des idéogrammes. Ces pseudo-personnages sont purement symboliques et leur fonction première est d'illustrer les divers états de conscience par lesquels passe l'humanité, ainsi que les rapports de ceux-ci avec la vie, telle qu'elle apparaît à tout instant. Il en ressort que la Vie est un processus sans fin, caractérisé par l'alternance vie-mort/vie-mort, qu'il importe de pouvoir accepter après l'avoir affectivement intégrée. La Bible restituée propose donc une lecture des livres de la Genèse conforme à leur code chiffré originel (la Cabale) et montre comment ce code éclaire non seulement ces textes mais aussi certains aspects des Evangiles de Matthieu et de Jean. Le sens révolutionnaire qui se dégage de cette lecture devrait, semble-t-il, intéresser directement les chrétiens, les juifs et les musulmans, car, bien compris, le langage de la Bible est une révélation enfouie que l'on se doit de restituer dans toute sa clarté originelle". .

03/2023

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Travail social

Protection de l'enfance : des besoins des enfants au travail avec les parents. L'Approche-médiation : une méthodologie d'intervention

En Protection de l'enfance, la qualité de la collaboration entre parents et professionnels est essentielle pour espérer un mieux-être des enfants. Pour autant, le contexte de l' "aide contrainte" ne favorise pas cette coconstruction. C'est trop souvent dans les non-dits, dans la résistance et même l'opposition que se fait le travail d'accompagnement. L'Approche-médiation propose aux acteurs sociaux une méthodologie rigoureuse, détaillée et illustrée dans ce livre. Cette méthode rend possible pour les professionnels de "tenir les deux bouts" : l'impératif des besoins de l'enfant d'une part ; la valorisation des compétences et la réhabilitation des parents en "vrais" décideurs d'autre part. Elle s'appuie sur différents temps : de l'évaluation du danger en termes de besoins à satisfaire pour l'enfant à l'élaboration d'accords et de résolutions communes. L'Approche-médiation a été pensée et conçue pour favoriser la participation sincère et active des parents. Elle vise à développer et/ou renforcer le sentiment de compétence parentale ; elle incite également les professionnels à se placer dans une posture qui permettra de dépasser tensions et oppositions entre eux et les parents. . Ce livre, enrichi de nombreux témoignages, offre ainsi une initiation à l'Approche-médiation et invite les professionnels à une réflexion sur la posture d'écoute et d'accompagnement. Il leur donne une véritable opportunité d'envisager concrètement des propositions de meilleures collaborations avec les familles. Cet ouvrage s'adresse à tout professionnel intervenant dans le champ de la Protection de l'enfance, quelle que soit sa mission, de terrain ou d'encadrement, qui souhaite réfléchir à sa posture et ses pratiques professionnelles. Les co-autrices : Béatrice Coubard, Marine Desmazeau, Audrey Ringot, Marjorie Siegel sont médiatrices familiales DE. Elles ont été formées à l'Approche-médiation par Michèle Savourey-Alezra. Elles animent depuis plusieurs années des stages, à la demande des institutions, pour les travailleurs sociaux en Protection de l'enfance.

04/2024

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sociologie du sport

Les sports modernes N° 2/2024 : CHEF·FE Autorité, charisme et prestige dans le sport

La notion de " chef·fe " interroge des dimensions importantes de la sphère sportive, notamment celles de l'autorité, du charisme et du prestige. Celles-ci se construisent à la fois dans les enceintes du sport, dans le cadre de la légitimité que confère la performance corporelle (le Roi Pelé, la Reine des glaces Sonja Henie, le Kaiser Franz Beckenbauer, le Tsar Aleksander Popov), au travers de la possession et de l'exercice de différents statuts distinctifs (arbitre, capitaine d'équipe, médaillé·e·s, etc.), mais également hors des terrains proprement dits, dans les cénacles politiques et administratifs de la puissance sportive. Une certitude : penser la carrière des " chef·fe·s " revient d'abord à appréhender le sport comme une double fabrique de l'autorité et du prestige, mais aussi à interroger comment ces trajectoires à succès empruntent aux modèles et aux ressources des sphères politiques, économiques et culturelles. Pour mieux saisir parfois ce qui distingue un·e grand·e d'un·e petit·e chef·fe ou encore un·e bon·ne d'un·e mauvais·e chef·fe. Assumant pour ce numéro un " biographical turn ", attentif néanmoins à pondérer les séductions et le caractère édifiant et (auto)hagiographique de bien des récits d'un genre qui aime à considérer les champions, les championnes, les dirigeant·e·s ou encore les entraîneurs en simples entrepreneurs d'eux-mêmes, ce deuxième volume de la revue Les Sports Modernes entend offrir un large espace à des contributions centrées sur les trajectoires d'individus ou de collectifs, à les mettre en résonance avec l'ambiance et les cadres d'une époque, en particulier avec les nombreuses sphères de l'espace social et les cadres institutionnels à finalité structurante (famille, travail, école, armée, politique...). C'est à ce prix, pensons-nous, que les attributs de la chefferie – autorité, charisme, prestige – peuvent être révélés et fonctionner comme autant de fenêtres ouvertes sur les dynamiques de la modernité sportive depuis le XIXe siècle.

03/2024

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Immigration

En transit

L'historienne des migrations Céline Regnard s'intéresse ici à un temps du parcours migratoire jusque-là peu exploré : celui du transit, ce moment et ces lieux de l'entre-deux. A partir de l'exemple des Syriens de la fin du XIXe siècle, c'est aussi une histoire incarnée qui s'écrit ici, à hauteur d'hommes et de femmes Pleinement inscrit dans le renouvellement historiographique d'une histoire mondiale et connectée des migrations, cet ouvrage met l'accent sur les circulations et, grande originalité, sur le temps et les lieux du transit, ce " temporaire " plus ou moins long, cet entre-deux, dans l'expérience migratoire. Pour ce faire, Céline Regnard, après plusieurs années de recherche tant dans les archives françaises qu'américaines, s'est intéressée aux conditions de transit des migrants dits syriens ou " levantins " entre leurs régions d'origine et de destination, des années 1880 à la Première Guerre mondiale. Dans un récit très incarné, car nourri de parcours particuliers, le point de vue privilégié est celui des migrants, une histoire à hauteur d'hommes et de femmes. Outre les migrants, c'est aussi une multitude d'acteurs et d'actrices, un monde institué et/ou parallèle dans les villes-ports concernées, qui entrent en scène : logeurs, passeurs, pisteurs, bateliers, mais aussi médecins et policiers ; en effet, cette étape, ou " station ", que représente le transit est aussi un moment de contact singulier et particulier entre ces migrants syriens, souvent vêtus à l'orientale et parlant arabe, et les populations occidentales. Si les regards portés sur eux sont multiples, de l'empathie à l'inquiétude, les Syriens produisent également dans ces moments de passage des représentations d'eux-mêmes et des autres. Un monde et des expériences qui paraissent bien loin, mais qui résonnent pourtant fortement avec notre présent ; à l'heure des frontières qui se ferment et des contrôles renforcés, les transits se prolongent pour devenir des impasses ou des rétentions...

09/2022

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Droit

La juridiction des chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens

Les atrocités commises sous l'ère des Khmers rouges au Cambodge (1975-1979) sont restées impunies pendant de longues années. Créées en 2003 par l'ONU et le Gouvernement cambodgien, lancées en 2006 afin de juger ces crimes, les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) sont communément placées dans la catégorie des tribunaux dits "internationalisés" composée de juridictions dont la nature mixte résulte d'une hybridation entre éléments nationaux et internationaux. Les CETC comptent trois chambres, constituées chacune de juges étrangers et cambodgiens. Les organes de poursuites et d'instruction sont dirigés par un procureur et un juge d'instruction nationaux ainsi que par leurs homologues internationaux. A ce jour, neuf individus - anciens hauts dirigeants et cadres khmers rouges - ont été mis en examen devant les CETC. Trois d'entre eux ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Une affaire fait l'objet d'un appel, une autre s'est soldée par un non-lieu. Dans les trois derniers dossiers, les instructions préparatoires, très controversées, ont chacune été clôturées par deux décisions contraires, une ordonnance de renvoi devant la juridiction de jugement rendue par le juge d'instruction international et une de non-lieu rendue par son homologue cambodgien. Alors que l'activité des CETC approche de son terme, l'objet de cette étude est d'évaluer la juridiction en procédant à son analyse institutionnelle et fonctionnelle. Treize années après leur mise en place, les CETC ont-elles atteint leur objectif : juger les auteurs des graves exactions commises pendant la période des Khmers rouges dans le cadre de procédures conformes aux normes internationales de justice et dans le respect de la souveraineté du Cambodge ? Les constatations tirées du bilan des Chambres extraordinaires sont intrinsèquement liées à leur caractère internationalisé. L'hybridité de la juridiction, cependant, n'est pas le seul facteur à avoir influencé la justice des CETC. D'autres éléments ont pesé sur l'efficience de la juridiction, tout aussi déterminants (influence culturelle du Cambodge, lacunes structurelles du système judiciaire national, modalités de financement du tribunal, etc.). Ils sont étudiés dans cet ouvrage afin de distinguer ce qu'il convient de garder de l'expérience de cette juridiction pénale internationalisée, des écueils à éviter.

12/2019

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Art gothique

Questions de mobilités au début de la période gothique. Circulation des artistes ou carnets de modèles ?

L'intensité des mouvements des artistes, des oeuvres et des objets durant le Moyen Age, son rôle dans la diffusion des formes et des iconographies à travers le monde occidental et l'impact des échanges avec la sphère byzantine sont bien connus et ont été précisés à de nombreuses reprises dans des études stimulantes. En revanche, les modalités de ces mobilités artistiques n'ont pas encore trouvé de définition convaincante. En ancrant la réflexion dans le domaine des transferts artistiques au moment de la genèse de l'art gothique, cet ouvrage tente de mesurer l'impact sur une région donnée du déplacement des artistes. Quels itinéraires ceux-ci suivaient-ils ; quelles distances parcouraient-ils, quels étaient les réseaux de diffusion ? Durant combien de temps un modèle était-il imité ? Quels effets exerçait la mobilité des hommes ou des oeuvres sur la production d'une région donnée ? En outre, alors que l'importance accordée aux carnets de modèles en tant que vecteurs de transmission a maintes fois été soulignée par les chercheurs, leur rôle effectif n'a jamais été évalué ni remis en question. Ces problématiques sont traitées par des cas d'études bien distincts. Un aperçu des réseaux de circulation connus est dressé et leur étendue est envisagée en considérant à la fois les critères stylistiques et iconographiques. La question de la mobilité est abordée à travers des personnalités connues par leur signature sur leurs oeuvres permettant de retracer quelques itinéraires artistiques précis. Le chantier de la façade occidentale de la cathédrale de Chartres, noeud d'un réseau de circulation de sculpteurs, est utilisé pour tenter de cerner la dynamique des centres artistiques dans la diffusion d'innovations techniques et formelles. Un intérêt particulier est en outre porté aux dits carnets de modèles. Les dessins médiévaux conservés, leur utilisation et leur possible circulation sont examinés à la lumière de leur rôle supposé dans la transmission des formes artistiques. Pour certains d'entre eux, de nouvelles hypothèses sont proposées sur l'agencement originel des feuillets, sur la cohérence de leurs représentations ou encore sur leur fonction initiale.

02/2021

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Pédagogie

Plurilinguisme, francophonie et formation des élites à Madagascar (1795-2012). De la mixité des langues

Les crises qui affectent le champ éducatif prennent souvent racine dans le rapport des hommes à leur identité. S'il en est ainsi dans les espaces francophones du Sud, et dans le cas particulier de Madagascar, examiner les langues et la formation à leur enseignement pourrait aider à la compréhension d'un tel rapport à travers la prise en compte du curriculum. Objet à multiples facettes et qui concentre les valeurs et normes de référence véhiculées par les projets de société, le curriculum implique en effet l'observation de situations linguistiques et socioculturelles marquées par des phénomènes d'hybridité dès l'ère (pré-) coloniale. La prévalence de modèles dits d'exception, hérités de contacts avec la France et la Grande-Bretagne constitue également, depuis l'indépendance, une autre caractéristique non négligeable de la mixité dans ce domaine sensible de l'histoire de l'éducation. Cet ouvrage met ainsi en évidence l'évolution des schémas de coprésence entre le malgache, l'anglais et le français, tels qu'elle apparaît dans les dispositifs mobilisés au sein d'établissements spécialisés depuis la fin du 18e siècle. Sont abordées, de ce fait, la nature et la place de la recherche curriculaire comme facteurs clés de changement dans un pays qui connaît différentes formes déterminantes de mondialisation entre 1795 et 2002. Avec l'entrée dans le système LMD, le débat récurrent autour de modèles alternatifs prend de nouvelles formes qui restent à interroger. La présente analyse développe une série d'enquêtes portant sur des actions effectuées en matière de formation initiale, continue et doctorale. Adoptant une perspective diachronique, elle prend en compte les modifications paradigmatiques qui concernent la formation à l'excellence à tous les niveaux, depuis la gouvernante éducative à la construction et l'évaluation des parcours d'apprentissage dans les trois langues, en lien ou non, sans négliger les représentations des acteurs. Au-delà de la lente émergence d'une didactique du plurilinguisme et des conflits ou tensions qui l'accompagnent, c'est la prise en charge de besoins immenses et variés par les politiques linguistiques qui est questionnée. Il y va du développement et du devenir des systèmes éducatifs en présence dans la zone Afrique australe et océan Indien.

12/2013

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Multimédia

Cookies, traceurs et droit

L'utilisation des cookies et autres traceurs de connexion est devenue incontournable sur le web. Rares sont les sites qui n'y ont pas recours, y compris ceux qui n'ont pas de vocation commerciale. Les cookies et autres traceurs assurent des fonctions extrêmement pratiques telles que la navigation personnalisée et l'authentification. Déposés lors de la consultation d'une page web, d'une application mobile, ou encore de l'utilisation d'un logiciel, ces outils permettent de faciliter la navigation des utilisateurs lorsqu'ils reviennent sur un site et/ou d'authentifier les usagers d'un service. Mais en recoupant les informations entre les cookies de différents sites (cookie matching), auxquelles s'adjoignent souvent des données personnelles renseignées par l'internaute lui-même (adresse, date de naissance, etc. ), ils permettent de définir de façon assez précise des profils d'utilisateurs à des fins de publicité digitale. L'entrée en application du Règlement général sur la protection des données (RGPD) le 25 mai 2018 et sa prise en compte dans la loi Informatique et libertés, ont changé la donne. C'est également l'approche définie dans projet de règlement "vie privée et communications électroniques" qui va prochainement remplacer la directive e-privacy. Ce projet se fonde sur des interdictions générales, des exceptions précises et le recours au consentement. La Cnil exige désormais un véritable "opt-in" , et non un "opt-out" , pour pouvoir déposer et exploiter la plupart des cookies (cookies tiers et autres cookies publicitaires). Elle impose en effet le recueil du consentement avant toute action visant à stocker des informations ou à accéder à des informations stockées dans l'équipement terminal d'un abonné ou d'un utilisateur, en dehors de certaines exceptions. Des alternatives à l'utilisation des cookies dits "tiers" pour le ciblage publicitaire se sont déjà développées. Quoi qu'il en soit, bon nombre de sites doivent donc se mettre en conformité afin d'obtenir un consentement conforme aux textes en vigueur. Cet ouvrage s'adresse aux professionnels concernés - acteurs de la publicité en ligne, éditeurs médias (sites web, applications mobiles, réseaux sociaux, etc. ) - et de façon générale, à tous les responsables de traitement et sous-traitants qui déposent des traceurs de données personnelles.

06/2022

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Animaux sauvages

Ces Alsaciens et Lorrains. Photographes de nature (1921-2023)

En un siècle la photographie de la faune sauvage a explosé, depuis les premiers clichés fixés en 1921 par le jeune Henri Ulrich. Quand ce précurseur publia «Chasser sans tuer» ce fut une véritable bombe lancée parmi les amis de la nature. Inspirés par son exemple maints passionnés du monde vivant se lancèrent dans la photo et le cinéma naturalistes dans le Grand Est qui était encore un véritable paradis écologique. Forêts vosgiennes, prairies rhénanes et lorraines déployaient alors de véritables sanctuaires de biodiversité. Le grand coq de bruyère, le courlis cendré, le grand hamster, le hibou des marais et bien d’autres espèces étaient encore à portée des premiers téléobjectifs. C’était l’époque où le film noir & blanc permettait aux photographes de tout maîtriser, du développement de la pellicule au tirage des images sur papier. Puis vint l’époque de la couleur qui déposséda les amateurs de toute la chimie de l’image. Une évolution qui se superposa au chamboulement des paysages et donc au recul du monde vivant. Au tournant du siècle une véritable révolution technologique restitua aux éco-photographes le contrôle de leur pratique. Au sein d’un monde vivant cerné par les activités humaines bien des imagiers de la faune sauvage se sont accrochés à leurs poches de résistance locales. D’autres aussi ont cherché aux antipodes le besoin de se renaturer avant que le souci de la sobriété énergétique ne se rappelle à leur conscience citoyenne. Certes, la panthère des neiges est emblématique du désir d’immortaliser par le pixel le beau et l’inaccessible. Cela dit, pixelliser ne serait-ce qu’un cerf ou un chat sauvage dans les Vosges alsaciennes ou lorraines n’en est pas moins un enjeu passionnant, difficile et jamais démenti. Avec l’apparition des boîtiers sans miroir la photographie de la faune sauvage vient de connaître une nouvelle mutation technologique. Ces appareils dits hybrides sont désormais les moyens non intrusifs de documenter la faune sauvage. Dans cet ouvrage les acteurs de tous les sauts technologiques témoignent par l’image et le texte des péripéties de cette quête de l’image au service de la protection de l’environnement.

02/2023

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Photographie

Le primitivisme dans la photographie. L'impact des arts extra-européens sur la modernité photographique de 1918 à nos jours, Edition bilingue français-anglais

Les arts dits « premiers » ont eu, on le sait, un impact important sur la peinture et la sculpture du XXe siècle. Mais qu’en est-il pour la photographie ? Ce médium a joué un rôle essentiel dans la transformation de l’objet ethnographique en objet esthétique. De plus, nombre des plus grands artistes-photographes des XXe et XXIe siècles ont mis en scène des sculptures « primitives » dans leurs oeuvres : Alfred Stieglitz, Man Ray, mais aussi, dans d’autres styles, Hannah Höch, Brassaï et, plus près de nous, Orlan, Hughes Dubois et Nicolas Bruant. Ces apparitions sont-elles des phénomènes isolés ou bien font-elles partie d’une tendance de fond qui se serait développée dans l’univers photographique ? Quelles inspirations les photographes ont-ils puisées dans les arts extra-européens ? De quels sens les ont-ils investis, que leur ont-ils permis d’exprimer ? Et dans quelle mesure leurs images ont-elles changé notre regard sur les cultures non occidentales ? Valentine Plisnier a rassemblé une vaste iconographie, qui s’avère d’une très grande ampleur esthétique et historique : dès la fin de la Première Guerre mondiale et jusqu’à aujourd’hui, de l’Europe aux Amériques du Nord et du Sud en passant par l’Asie, les objets « primitifs » ont été utilisés dans des contextes différents et au sein de moments constitutifs de la modernité photographique, en particulier par les avant-gardes qui ont fait de la photographie un support de création. Aussi variées soient-elles, les démarches artistiques qui se les approprient se ramènent à trois grandes tendances, liées chacune à un traité photographique. Dans les photomontages, des images fragmentaires d’objets « primitifs » sont introduites pour créer une distanciation visant à remettre en question les valeurs de la culture occidentale et leur suprématie. Dans les photographies, la mise scène de la rencontre entre l’homme et l’objet cultuel figure une humanité qui s’interroge sur elle-même et se cherche de nouveaux repères. Enfin, à travers l’exploration d’autres techniques et traitements photographiques (grattage, photogrammes…), se distinguent des artistes qui restituent ou rivalisent avec la puissance visuelle des arts « primitifs ».

11/2012

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Critique littéraire

Bibliothèque historique. Fragments Tome 3 Livres XXVII-XXXII, Edition bilingue français-grec ancien

Le tome III des Fragments de la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile réunit les restes précieux et relativement nombreux des livres XXVII-XXXII. Les "fragments" proprement dits nous sont parvenu par le canal des Extraits constantiniens (dont ne subsistent que quatre volumes). Ces Extraits ont préservé soit des sentences morales sorties de leur contexte, soit des anecdotes, soit encore des épisodes historiques de quelque ampleur. S'y ajoutent des témoignages indirects tirés d'auteurs byzantins qui résument Diodore, comme Photius, ou en tirent la matière de leurs propres chroniques, comme Georges le Syncelle. Les livres XXVII-XXXII couvrent trois quarts de siècle, depuis le retour d'Hannibal en Afrique à la fin de la IIe guerre punique jusqu'à la destruction de Carthage et de Corinthe en 146/5 av J-C. C'est un moment important de l'histoire méditerranéenne puisque Rome abat la puissance séleucide en Asie, détruit le royaume de Macédoine et l'empire de Carthage et, à l'autre bout de la Méditerranée, réduit les Celtibères et les Lusitaniens. Il est admis que ces livres dérivent de Polybe. C'est en partie vrai, mais l'examen des textes réédités par nos soins montre que l'influence de Polybe est indiscernable dans les livres XXVII-XXVIII. Pour les livres XXIX-XXXII, des concordances apparaissent certes entre Polybe et Diodore, mais on constate aussi que celui-ci résume son modèle en l'adaptant à son propre dessein et n'hésite pas à modifier en la rajeunissant son interprétation des événements. Dans certains cas, il dit même autre chose que son modèle supposé, ce qui oblige à nuancer l'opinion reçue. Pour toute cette période de l'histoire et tout particulièrement pour les décennies où Tite-Live fait défaut, ces fragments constituent une source de valeur en dépit de son caractère incomplet. Il importait donc d'en donner une édition moderne accompagnée d'analyses et de notes historiques, en faisant apparaître, comme nous l'avions fait pour le tome III paru en 2006, le degré de fiabilité des textes, révisés et corrigés de manière à les rendre intelligibles.

09/2012

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Science-fiction

Nos bons voisins les lutins. Nains, elfes, lutins, gnomes, kobolds et compagnie

Il était une fois des créatures fantastiques sur lesquelles on croit tout savoir, et même si elles portent bien des noms, on les appelle les nains. Ils ont inspiré non seulement les écrivains comme Hermann Hesse ou Charles Nodier auquel nous devons Trilby ou le lutin d'Argail, mais aussi des poètes et des compositeurs. Pour tout un chacun ce nom évoque les homoncules qui recueillent Blanche-Neige ou encore ces statuettes que l'on aperçoit dans les jardins. Malgré des études érudites, ces individus sont encore nimbés de mystère. Les contes et légendes rapportant leurs faits et gestes ont plus accrédité des stéréotypes que dévoilé leur véritable nature. Bref, les nains forment un ensemble d'une complexité redoutable, eux dont la pérennité est des plus étonnantes, et l'image que nous avons d'eux est issue d'une longue tradition dont nous tenterons de cerner les contours. Le vocable " nain " est un terme générique qui recouvre des êtres formant quatre groupes distincts : les génies domestiques, les génies de la nature, les esprits tapageurs et les nains proprement dits. Au fil des siècles, ces groupes se sont confondus et leur spécificité respective s'est estompée. Pour cette anthologie, nous avons essentiellement retenu des récits de croyance et, pour bien les distinguer de la littérature, des contes et légendes empruntés à divers pays. Le lecteur pourra constater combien la facture est différente, notamment en comparant certaines narrations avec leur adaptation littéraire que nous transcrivons lorsque cela est possible. La majeure partie des textes provient du monde germanique, de recueils inconnus en France parce que jamais traduits et souvent rédigés en dialecte local. Le classement en chapitre est destiné à procurer une vue d'ensemble des traditions, mais il est évident que chaque texte relève de plusieurs chapitres, selon le thème principal retenu. Cet ensemble de textes confrontera le lecteur à des motifs rares, voire inconnus ici. Qui sait que les nains ne peuvent venir à la surface du sol que quelques jours par an ?, que la perte de leur bonnet ou d'une chaussure les prive de sommeil ?, que les objets sacrés les fixent sur place ? Ces récits au bois dormant méritent de sortir de leur léthargie séculaire.

01/2010

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Cinéma

Comme une lame de fond. Cent mille lettres qui disent le mal-être des corps et des coeurs, 1967-1981

"Quatre murs, deux vitres, une porte close : je suis une femme comme toutes les autres, assise devant une table vide. Brusquement, quatre notes de Mozart... et voici une voix : une femme (ou un homme ou un enfant) est entrée et parle : "Menie, c'est bien vous ?" Je pourrais la toucher. Un être invisible envahit le studio avec ses mots, sa vie, ses questions, parfois l'horreur et les larmes. Deux ou trois millions d'êtres écoutent. Demain, il y aura des centaines de lettres bouleversées qui diront : "La dame d'hier, Menie, moi aussi !"" Quand elle démarre son émission sur RTL en ce mois de mars 1967, Menie Grégoire est loin de se douter qu'elle va être submergée par une véritable lame de fond : en quinze ans d'émission, elle va recevoir plus de cent mille lettres d'auditeurs qui pour la première fois dans l'histoire de ce pays se sentent libres de raconter leur intimité à une parfaite inconnue. Menie les écoute sans les juger, les rassure, les questionne et les fait réfléchir. Grâce à l'anonymat de la radio, ils diront des choses terribles ou banales, mais qui jusque-là étaient endurées dans le silence et la solitude : sur la famille, les relations amoureuses, la mort de l'amour, l'adultère, les enfants illégitimes, l'impuissance, la frigidité, l'homosexualité, la prostitution, le féminisme... Vingt-six ans après avoir définitivement rendu l'antenne, Menie Grégoire nous livre un échantillon représentatif de toutes ces lettres intimes. Elle nous donne ainsi un aperçu passionnant et souvent émouvant de ce que fut l'intimité des Français à une époque où l'on ne parlait pas encore à tout bout de champ de "souffrance" et de "non-dits", et où l'exhibitionnisme n'était pas encore devenu un passe-temps populaire. À ces maux anciens sont venus depuis s'en ajouter de nouveaux, liés à l'exclusion et au choc des cultures, et l'on peut regretter que personne n'ait pris le relais de Menie Grégoire pour sonder les cerveaux et les cœurs d'une France qui découvre chaque jour que permissivité ne rime pas nécessairement avec liberté, et inversement.

05/2007