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Histoire internationale

Le dernier des injustes

Le Dernier des injustes, qui a son origine dans le film du même nom, est le plus extraordinaire témoignage sur la genèse de la "solution finale". Il permet de comprendre jour après jour, quelquefois heure par heure, comment les nazis passent en deux ans de l'expulsion impitoyable des juifs d'Autriche, de Tchécoslovaquie et d'Allemagne, à la mort de masse dans les chambres à gaz. Benjamin Murmelstein est le personnage central de ce livre, témoin capital qui assista à tout, avant de devenir Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt, créé par Eichmann pour faire croire au monde à la vie heureuse que voulait Hitler pour les juifs qu'il allait assassiner. Rabbin de la communauté juive de Vienne, d'une mémoire et d'une intelligence hors normes, d'une immense culture, d'un caractère d'acier, d'une lucidité et d'une clairvoyance inouïes, jusqu'à deviner et déjouer les mesures atroces projetés par les nazis, Murmelstein dresse un portrait extraordinaire d'Eichmann, qu'il dut fréquenter pendant sept ans : pas du tout l'homme de la "banalité du mal", comme l'a prétendu Hannah Arendt, mais un antisémite d'une cruauté sans frein, voleur et corrompu jusqu'à la moelle. En même temps, Murmelstein se livre à une critique féroce du procès d'Eichmann à Jérusalem, mal préparé, bâclé, où on refusa de le convoquer et de l'entendre. Contraint par la force de coopérer avec les nazis, Murmelstein ne fut en rien un "collaborateur", même si des détenus de Theresienstadt voulurent le faire passer pour tel. Jugé à sa demande par la justice tchèque, il fut acquitté de toutes les calomnies portées contre lui. Avec sa femme et son fils, il s'exila à Rome, sans avoir jamais connu Israël. A sa mort, en 1989, le rabbin de Rome refusa de l'inhumer et de dire pour lui le kaddish, la prière des morts.

10/2015

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Franc-maçonnerie

La tradition des francs-maçons. Histoire et transmission initiatique

La franc-maçonnerie apparaît au début du XVIIIe siècle, dans un contexte de bouleversements profonds. Sa spécificité est à la fois de se prétendre fer-de-lance de la modernité dans son identification aux Lumières, mais aussi conservatoire de traditions, ou de la Tradition, à travers l'Ordre maçonnique. Ainsi, la franc-maçonnerie navigue entre ces deux pôles que sont tradition et modernité. Aujourd'hui encore, le maçon contemporain a soif de recherche et de connaissances puisque la franc-maçonnerie se proclame dépositaire d'une tradition dont elle prétend assurer la transmission par la voie initiatique. Les maçons peuvent se partager en deux grands groupes : ceux qui " croient " à la Tradition et ceux qui s'intéressent aux traditions qui s'imprègnent de l'histoire. C'est avant tout l'initiation qui est traditionnelle et l'histoire propose le moyen indispensable pour montrer comment la tradition se construit en même temps qu'elle se transmet selon des contextes différents. Pour " ouvrir la boîte de la tradition maçonnique ", l'auteur étudie en historien les textes et les images maçonniques du XVIIIe siècle. Il dévoile ainsi les sources et les emprunts de la tradition maçonnique aux courants de pensée religieux, opératifs et ésotériques. Chez les francs-maçons, seuls les initiés peuvent transmettre l'initiation. Par là même, la tradition transmise, qui est devenue " le coeur et la moelle " de l'initiation, continue à fabriquer des initiés et permet l'inscription des maçons contemporains dans la chaîne à la fois réelle et sublimée à laquelle ils sont reliés " dans le temps et dans l'espace ", celle des " Vénérables Maîtres qui la formaient hier ". Ce livre, superbement illustré, est un outil de maniement efficace et intelligent de l'idée de tradition qui permet de dépasser la simple utilisation du mot : il accompagnera le maçon dans tout son parcours initiatique. La première édition de cet ouvrage a reçu le prix de l'Institut Maçonnique de France.

06/2023

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Fantastique

Celle qui fit le bonheur des insectes

Au royaume de Shandramabad, le chagrin d'une reine se transforme en folie, et gagne le pays tout entier. Une histoire tendre et terrible à fois, tout en émotion comme sait en écrire Zidrou, sublimée par le dessin sensible et flamboyant de Paul Salomone. Dans le paisible royaume de Shandramabad, un roi meurt, laissant sa femme Shikara, enceinte de jumeaux, désespérée. Mais à la naissance des enfants, la reine reprend vie et devient une mère éperdue d'amour pour ses petits. Elle leur offre à chacun un oiseau-volcan, animal au plumage magnifique. Hélas, ce cadeau est empoisonné et signera la perte son fils Gorakh, qui fait une chute mortelle en suivant l'oiseau dans son envol. La mère, ravagée par la douleur, ne supporte plus le chant d'aucun oiseau ; elle ordonne de faire tuer tous les volatiles du pays, qui sombre alors dans la tristesse, le silence et la maladie. Elle bannit tout bonheur et tout plaisir de sa vie, si bien que quand elle surprend sa fille, la princesse Jalna, dans les bras d'un vulgaire voleur, elle le condamne à un sort terrible. Jalna va alors affronter son destin et sa mère autoritaire, cruelle et folle de chagrin. Les dessins de Salomone, sa palette de couleurs à la fois vive et délicate, font exister jusque dans les détails le royaume imaginé par Zidrou : les vêtements, les architectures, la nature de Shandramabad sont un véritable voyage. La fraîcheur des aquarelles rend, par contraste, l'histoire plus poignante et les passages romantiques plus sensuels. Les pleines-pages sont des moments marquants de la narration et développent un temps de pause pour apprécier le dessin. Et heureusement, les contes ont ceci de magique qu'ils laissent rarement un crime impuni, et la folle souveraine trouvera la fin qu'elle mérite, laissant le royaume recouvrer une paix et une joie durables grâce au personnage de la princesse, qui s'érige en sauveur de la situation. Cet album marque la première collaboration de Zidrou et Salomone, le premier est dans son registre préféré, celui de l'émotion et de l'imaginaire, le deuxième a travaillé deux ans pour donner à cette histoire sa plus belle traduction en images.

10/2022

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Histoire militaire

Korvettenkapitän Kentrat. Du croiseur Emden à l'U-196 (1925-1945)

Cet ouvrage est tout à fait exceptionnelle car il ne s'agit pas d'une simple biographie illustrée mais du récit documenté relatant la carrière du grand marin, né en 1906 en Moselle, entré dans la Reichsmarine en 1925, en tant que simple Matrose. Sa gourmette, aspirant officier, embarquant sur l'Emden pour un tour du monde dont les photos et le récit les accompagnant - via des lettres - est un rare et remarquable document géographique et ethnographique. Il participe ensuite à la guerre d'Espagne sur le Deutschland, attaqué par les Soviétiques. Il rejoint l'arme sous-marine en 1939 avec l'U-25, commande l'U-8 dès mai 1940, puis l'U-74, avec lequel il sauve trois naufragés du Bismarck. Il est décoré du Ritterkreuz en décembre 1941 et prend le commandement de l'U-196 en septembre 1942, avec lequel il réalise la plus longue mission d'un U-Boot, 225 jours de mer, rentrant à Bordeaux le 23 octobre 1943. il rejoint le Japon en septembre 1944, affecté à la base de la Kriegsmarine à Kobé, jusqu'à la fin de la guerre. Après-guerre, nous le retrouvons dans des amicales, avec l'amiral Dönitz. Il est décédé le 9 janvier 1974. Cet album présente une riche iconographie, environ 600 photos et documents en grande partie légendés de sa main, dont 130 photos concernant l'U-196, le sous-marin en pleine mer, des documents, et objets personnels. C'est un ouvrage jamais vu dans sa présentation, où nous retrouvons pas à pas la croisière de ce grand marin à travers ses documents personnels, le lettres qu'il écrivait à ses parents lors de ses escales. Nous l'avons réalisé à partir de ses archives personnelles, que nous avons acquises. celles-ci témoignaient de ce qu'il l'avait le plus marqué, dont son tour du monde. A travers ce qu'il avait conservé, cet ouvrage hors du commun est un peu le sien et vous permettra de suivre le destin personnel de ce marin, devenu commandant de sous-marin.

11/2022

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Histoire de France

Pillages sur ordonnances. Aryanisation et restitution des banques en France, 1940-1953

Dépouiller les Juifs, c'est tout ensemble les humilier, les priver de toute protection en les appauvrissant ou en les réduisant à la misère et, dans le cas des banques et des banquiers, satisfaire à un fantasme aussi vieux que l'antisémitisme (la supposée toute-puissance de la finance juive et les imaginaires complots tramés par ses détenteurs pour détruire les nations). Corollaire et complément des deux statuts des Juifs promulgués par Vichy, l'" aryanisation " constitue en France comme ailleurs une étape nécessaire de la Shoah. Les nazis avaient mis au point dans le Reich puis dans l'Autriche de l'Anschluss des procédures destinées à faire passer les entreprises juives, en particulier les banques, dans des mains " aryennes ". Dès les premiers mois de l'occupation en France, les autorités allemandes, secondées - à l'occasion devancées - par le très zélé Commissariat général aux questions juives, voulurent mettre cette expérience à profit, et il se trouva bien entendu des candidats à foison pour assurer l'" administration provisoire " des biens saisis. Si l'opération, en dépit de drames multiples, ne fut pas une réussite totale, c'est surtout parce que les pesanteurs bureaucratiques, la division du territoire en plusieurs zones, parfois la riposte adroite de quelques victimes firent traîner certains dossiers jusqu'à la Libération (les restitutions, qui sont ici analysées pour la première fois, prirent elles aussi des années...). Appuyant sa démarche sur une enquête orale étendue et surtout sur le dépouillement d'innombrables dossiers refermés depuis des décennies et dispersés au gré des circonstances et des administrations, Jean-Marc Dreyfus donne à cette question toute la place historique qu'elle mérite. Avec finesse et précision, il scrute aussi bien les destinées de grandes maisons devenues de véritables légendes comme Rothschild ou Lazard que celles d'humbles établissements d'Alsace ou de Moselle. Il n'a garde d'oublier que derrière des noms illustres ou obscurs se dissimulent des hommes de chair et de sang : quelques privilégiés ont connu l'exil, tous les autres ou presque ont subi l'exclusion, certains sont entrés en résistance, beaucoup ont été déportés pour ne pas revenir. La passion antisémite ne fait pas de différence entre pauvres et riches.

04/2003

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Sculpture

Les Adam. La sculpture en héritage

En 2020, la Ville de Nancy et le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle s'associent pour présenter une saison consacrée à la sculpture lorraine du XVIIIe siècle. Deux grandes expositions seront organisées au château de Lunéville et au Musée des Beaux-Arts de Nancy. A Lunéville, l'exposition " La sculpture en son château " sera présentée du 26 juin au 1er novembre 2020. Elle permettra de mettre en avant l'importance de la sculpture au sein des résidences ducales de Lorraine tant à travers la représentation des souverains que dans la décoration des appartements et l'ornementation des jardins. ? A Nancy, l'exposition " La sculpture en héritage. Les Adam, une dynastie lorraine " constituera la première rétrospective consacrée à cette célèbre famille de sculpteurs nancéiens dont le talent a rayonné bien au-delà des frontières des duchés. Un partenariat exceptionnel avec le Musée du Louvre En prêtant une quinzaine d'oeuvres majeures, le Musée du Louvre participe de manière exceptionnelle aux expositions présentées à Nancy et Lunéville. Guilhem Scherf, conservateur général du patrimoine et adjoint au directeur du département des Sculptures du Musée du Louvre, prend part à leurs commissariats scientifiques respectifs. Originaire de Nancy, la famille Adam est l'une des plus célèbres dynasties de sculpteurs français. Sur trois générations, ses membres déploient leurs talents au service des plus grands mécènes et participent à plusieurs chantiers importants du XVIIIe siècle européen. Formés en Lorraine dans le contexte d'essor artistique des règnes des ducs Léopold et Stanislas, ses plus illustres représentants, les frères Lambert Sigisbert, Nicolas Sébastien et François Gaspard Adam ainsi que leur neveu Claude Michel dit Clodion, oeuvrent à Rome, Paris, Versailles ou Berlin au service de princes européens comme Louis XV, Louis XVI ou Frédéric II de Prusse. Première rétrospective à leur être consacrée, l'exposition réunira un grand nombre de chefs-d'oeuvre issus des institutions nationales, internationales mais aussi de collections particulières. Elle sera l'occasion de dévoiler plusieurs sculptures prestigieuses inédites témoignant de la virtuosité de la famille Adam au coeur de l'Europe du XVIIIe siècle. Le catalogue qui l'accompagne a pour objectif de devenir l'ouvrage de référence sur le sujet en présentant les carrières des artistes de la manière la plus complète possible.

09/2021

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Histoire de France

Exils intérieurs. Les évacuations à la frontière franco-allemande (1939-1940)

Sait-on que les évacuations de population ont une histoire longue en Europe depuis le XXe siècle, dont les racines plongent dans les deux guerres mondiales ? En septembre 1939, près de deux millions de Français et d'Allemands furent ainsi évacués préventivement par leurs Etats des zones frontalières de l'Alsace et de la Moselle côté français, et de la Sarre, du Palatinat et du pays de Bade côté allemand. Cette migration forcée ouvre la série des grands déplacements de population qui marquèrent l'histoire de l'Europe durant et au lendemain de la seconde guerre mondiale. Pour l'Allemagne nazie, elle constitue le laboratoire des déportations ultérieures de populations indésirables. Pour la France républicaine, elle préfigure les flots incontrôlables de l'exode de 1940. Dans les deux cas, les régimes ont dû faire face à la difficulté d'évacuer les zones de départ, mais également d'accueillir et de reloger ces populations dans des régions plus éloignées des frontières. Les Etats et les différents acteurs sociaux et humanitaires durent s'adapter à des problématiques nouvelles à cette échelle, telles que le convoyage de centaines de milliers d'individus, l'accueil et l'assistance aux réfugiés, la relocalisation industrielle, le dédommagement et les réquisitions. Bouleversant les pratiques et la vie quotidienne des populations et confrontant des cultures régionales très différentes, cet épisode devait laisser des traces durables dans la mémoire des régions de départ et d'accueil comme de la nation française, mais aussi dans les pratiques de la gestion publique des populations à l'heure de la nécessaire solidarité nationale, tant en Allemagne qu'en France. Résultat de quatre années de recherches d'un programme franco-allemand financé par l'Agence nationale de la recherche et la Deutsche Forschungsgemeinschaft, cet ouvrage redonne à cet événement largement méconnu toute son importance fondatrice dans l'histoire des cultures de guerre et des migrations de population : les évacués de 1939-1940 constituaient le dernier groupe à devoir être étudié après les émigrés, les exilés, les réfugiés, les déportés et les prisonniers des conflits du XXe siècle.

11/2017

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Littérature étrangère

Aux confins du temps

" Aux confins du temps ". 2020 : les Etats-Unis émergent lentement de la barbarie où les a plongés une terrible guerre avec la Chine ; l'absence de gouvernement central prive Washington de ses anciennes prérogatives, et la Nouvelle-Angleterre est coupée du reste du continent dévasté. C'est dans ce monde qu'il ne reconnaît plus pour sien que Ben Turnbull, ancien conseiller financier dans un cabinet de Boston, vit sa propre déchéance, au rythme des saisons de sa soixante-sixième année et au fil d'un temps qui se situe entre rêve et réalité, science et science-fiction, et qu'il essaie d'apprivoiser dans les pages d'un roman aux allures de journal (très) intime. Fantasmes avortés, questionnements sur l'origine et la fin de l'univers, regrets de n'avoir pas " suffisamment prêté attention au monde " au moment où survient la maladie, peut-être mortelle, angoisse devant la décrépitude physique : le tableau serait sombre s'il n'était éclairé par un humour qui tourne parfois à l'ironie, la constante célébration de la nature, évoquée avec un extraordinaire sens de l'observation et de la poésie, et par la puissance et l'affirmation de la vie chez un homme aux pouvoirs visionnaires qui donnent à l'approche de SON hiver une dimension symbolique universelle. " Aux confins du temps " ou la tentation de l'apocalypse vaincue. John Updike est né en 1932 à Shillington, en Pennsylvanie. Après des études supérieures à Harvard, puis à la Ruskin School of Drawing and Fine Arts d'Oxford, il collabore au New Yorker dès 1955 et s'installe dans le Massachusetts en 1957. Depuis la parution de son premier roman en 1958 - " Aux confins du temps est le dix-huitième " - John Updike a vu ses œuvres récompensées par le National Book Award, l'American Award, le National Book Critics Circle Award, le prix Médicis et le prix Pulitzer. Ecrivain éblouissant, infatigable, qui s'attache à rendre le banal avec une tendresse pour ses personnages ordinaires, et une richesse de style, il s'est vu reprocher par Anthony Burgess son " hérésie démocratique ".

08/2000

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Sciences historiques

Itinéraires d'internés du camp de Gurs (1939-1945)

En Béarn, de 1939 à 1944, de la Guerre d'Espagne à la IIe Guerre Mondiale, comme l'a écrit Robert Badinter "le camp de Gurs, honte de la France, qui a successivement concentré toutes les désespérances, opprimé toutes les libertés". Créé à l'origine pour les basques d'Euskadi, 60 559 hommes, femmes et enfants connaîtront ses barbelés. 3 907 internés seront déportés. Son histoire va de Guernica à Auschwitz. Dans ses 382 sordides baraques et leurs 18 500 "places", se côtoient soldats républicains, Brigades internationales, réfugiées étrangères, familles espagnoles, juifs allemands, Lorraines de Moselle, résistants français, gitans. Ils parlent de faim, de froid, de boue, d'angoisse. Il y a des évasions, des sauvetages, des déportations... Mais aussi de la solidarité, du dévouement (notamment CIMADE, Quakers, OSE, Secours suisse). Cet ouvrage livre des destins en ces années où la mort rôdait, témoignages au plus près des évènements. De 1936 à 1945, les Républicains espagnols sont sur tous les fronts de guerre, du Rio de Oro saharien à l'Ebre, la Retirada les menant aux camps d'internement français. Volontaires dans l'armée française en 1939, ce sera Narvik, la défaite de 1940 et pour certains, le camp de Mauthausen. Guérilleros et brigadistes initient la résistance. D'autres rejoignent la France Libre, présents à Bir-Hakeim et premiers à libérer Paris avec les FFI. Des aviateurs connaîtront le ciel en feu de l'URSS, allant jusqu'aux steppes mongoles. Cette saga des Républicains, "Toujours vaincus, jamais défaits", délibérément oubliée en France et en Espagne, est ici résumée. Automne 2015, les vagues de réfugiés, de migrants, rappellent celle des 500 000 Espagnols républicains en février 1939. L'insertion des étrangers est une question universelle et de tous les temps. L'Amicale du camp de Gurs, créée en 1980, association qui s'obstine à faire connaître le plus grand des camps d'internement français de 1939 à 1944. Elle honore toutes les mémoires, rappelant les causes qui ont mené à la victoire des idéologies fascistes et nazies dans les années 30 et défendant les principes démocratiques, les Droits humains.

04/2016

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Sciences historiques

Jarny. Mineurs et cheminots dans l'entre-deux-guerres

Ce livre retrace 20 années de la vie d'une ville ouvrière de Lorraine du Nord. 20 années au cours desquelles les guerres, les crises et les brassages d'hommes ont rompu le cadre traditionnel d'un village d'à peine quelques centaines d'habitants. La perte de l'Alsace-Moselle après 1871, l'exploitation du fer du Pays Haut et la redéfinition du réseau ferré, avaient fait de ce bourg une ville carrefour et industrielle en l'espace d'une dizaine d'années avant 1914-1918. Déjà l'horizon traditionnel avait été rompu par l'arrivée de centaines d'ouvriers français et italiens, attirés par les mines, les chantiers de la gare ou le petit commerce. Ils n'avaient guère eu le temps de s'installer puisque la guerre de 1914-1918 avait jeté dans cette fourmilière, un formidable coup de pied, brisant son élan et la vidant presque totalement pendant plus de quatre ans d'occupation allemande. Mais la guerre n'a pas seulement rompu l'élan initial. En rendant à la France les territoires mosellans désormais concurrents, le bassin de Briey perd pour un temps son dynamisme initial malgré la reconstruction. La production repart et les hommes reviennent aussi massivement. Cette fois, avec le sang français et italien, du sang polonais vient irriguer le coeur de la cité. Pourtant la santé des mines jarnysiennes est fragile, l'une prospère par à coups, l'autre stagne, empêtrée dans les litiges des dommages et séquestres. La ville, qui vit au rythme des trains de minerais, des salaires ouvriers et des bénéfices du petit commerce, commence à douter. On attend alors beaucoup d'une municipalité républicaine et laïque pour panser les maux de chacun. La crise de 1931, ajoute ses effets. Economique puis sociale, elle jette le trouble durablement. Certes elle contribue à stabiliser toutes les populations, mais exacerbe aussi les tensions politiques et xénophobes. Malgré l'idée commune, le mouvement ouvrier peine à s'organiser et ne perce véritablement qu'après 1936, profitant pour quelque temps seulement de "l'embellie" du Front Populaire, avant que la guerre ne bouleverse la cité à nouveau.

06/2018

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Gestion de patrimoine

Avant d’aller dormir sous les étoiles. Le guide pratique des dernières volontés indispensables pour préparer sa mort

Il y a une vie après la mort. Etes-vous prêts ? Nous le savons tous, même si presque aucun d'entre nous n'agit en conséquence... nous allons tous mourir. Quand, où, pourquoi ? Mystère... Seconde vérité : il y a une vie après la mort. Ca aussi, c'est sûr. A ceci près que la seule vie après la mort dont nous soyons assurés, c'est celle des autres. Aussi surprenant que cela paraisse, aucun livre n'avait jusqu'ici enquêté sur ce que les vivants peuvent ou doivent faire s'ils souhaitent anticiper leur existence posthume. Consignes funéraires, directives mémorielles, protection des ascendants et des descendants, préservation d'un patrimoine, la liste des affaires à régler est immense, allant du plus métaphysique au plus concret, de la religion à la comptabilité, du droit des successions aux problématiques notariales, etc. Pouvons-nous réellement anticiper ? Quels interlocuteurs sont susceptibles de nous aider ? Quelles erreurs devrions-nous éviter ? A quel âge ou dans quelles circonstances faut-il envisager de se mettre à préparer notre vie posthume ? Ecrite dans un style éminemment vivant, l'enquête mortelle ici présentée s'enrichit de nombreux témoignages apportés par des professionnels variés. Elle contribue à lever le voile sur LE grand tabou de notre époque ; elle fournit des outils concrets à ses lecteurs ; et elle aide à réfléchir à ce que nous nous refusons souvent à envisager... tant qu'il est temps ! Bertrand Ferrier a été repéré par le grand écrivain et éditeur Jean-Marie Laclavetine à l'occasion du Prix du jeune écrivain dont il a été lauréat en 1997. Depuis, il a écrit ou coécrit avec de nombreux auteurs une trentaine de livres en vingt-trois ans, dont Happy End (Le Rouergue), les Mémoires d'une femme de ménage (Grasset, 15 000 ex. vendus) et L'Homme qui jouait de l'orgue (Max Milo). Il a été bénévole puis formateur pour l'antenne de l'Association pour le développement des Soins Palliatifs (ASP) intervenant auprès du service de médecine interne de l'hôpital Bichat, à Paris. Il est docteur ès Lettres en Sorbonne, titulaire d'un DESS d'édition de Paris-XIII, titulaire des orgues de Saint-André de l'Europe à Paris et, va savoir pourquoi, chanteur.

08/2023

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Littérature française

Un chef de chantier à l'isthme de Suez - Une campagne en Kabylie. Un roman d'Erckmann-Chatrian

Fin 1872, Emile Erckmann, contre qui un mandat d'arrêt a été émis par les Prussiens qui occupent l'Alsace et la Moselle, s'installe à StDié. L'été précédent, il a fait la connaissance à Paris d'un Lorrain, entrepreneur de travaux publics, qui avait longtemps travaillé en Egypte à la construction du canal de Suez, Alban Montézuma Goguel, qui possède une propriété dans sa ville natale de StDié, l'Ermitage. Erckmann y est très bien accueilli et s'y sent bien, au milieu des Vosges et tout près de la nouvelle frontière qui le sépare de chez lui. Mais bientôt, "une envie furieuse" le prend de revoir l'Alsace. Pour s'empêcher de commettre cette imprudence, il entreprend avec Montézuma Goguel un voyage en Egypte et dans l'Orient méditerrannéen. Le voyage leur procure leur lot d'émotions, leur navire manquant de couler entre l'Italie et la Grèce. Ils visitent les ruines de Grèce, puis Alexandrie, le Caire, Gizeh. Ils embarquent sur un petit vapeur qui les mène d'un bout à l'autre du canal de Suez, où ils s'arrêtent sur les lieux des chantiers de Montézuma. Le retour les mène par Jaffa, Beyrouth, Tripoli, Rhodes, Constantinople, Corfou puis Rome, Gênes et le champ de bataille de Marengo. Ils rentrent à StDié au bout d'un voyage de trois mois. Goguel a une grande expérience du monde oriental actuel, des ses moeurs, de sa religion, de sa langue. Erckmann, lui, est plutôt versé dans l'histoire des anciennes civilisations. Tout le long du trajet, ils échangent leurs observations. D'Egypte, Erckmann rapporte la matières de ce livre. Il écrira plus tard à Chatrian : "C'est la première fois que nous sortirons d'Europe. Paysages, figures, tout est nouveau... Il faudra que le monde oriental y soit solidement indiqué, la couleur vive, originale de ces payslà devra ressortir avec une grande vigueur, mais sans exagération". De plus, Goguel, qui avait servi comme engagé volontaire dans la dernière guerre, s'était trouvé, en 1871, parmi les troupes chargées de réprimer l'insurrection de la Grande Kabylie. De ses souvenirs qu'il partagea avec Erckmann, celuici rédigea en grande partie pendant le voyage même, "Une campagne en Kabylie" .

01/2023

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Littérature française

Le rêve de Kuèhopeh - L'étreinte indigène d'un guerrier autochtone

Il est dit que lorsqu'une forêt pousse, elle ne fait aucun bruit. Il en est de même de nous tous qui, en aimant, anonymes et silencieusement affairés, portons le monde. Ainsi les actes les plus anodins, ceux les moins valorisés, les plus anonymes et portés en silence devant les défis journaliers, sont là tout ce qui élève le monde. Si les actes de simple bon sens n'avaient pas lieu aux étendues de par le monde, celui-ci serait en proie d'un destin plus funeste qu'on ne lui connaît, l'obscurité actuelle. Sans quoi nous ne serions là à pousser plus avant le prélude des nobles luttes remportées de nos ancêtres, le libre rêve de voir l'homme investir sa condition fraternelle. Car oui, tous nous portons le monde ! Il est de notre responsabilité de le rendre à la juste mesure de ce que nous sommes capables de fournir. Et nous ne saurions imaginer jusqu'à quel état de gloire l'humanité serait si chacun de nous en venait à l'entraide, la réciprocité, la reliance ; les premières assises nouvellement bâties sur les ruines décadentes de ce monde désormais ancien. Et quand bien même, lorsque dans le brasier de celui-ci, l'on ne peut s'exprimer convenablement, ce n'est alors que lorsqu'en exil, en recul de celui-ci que nous pouvons nous faire comprendre, d'où on puisse véritablement s'entendre, lorsque reposés sont les esprits. Si nous sommes en conflit, je t'en prie, allons ensemble en cet exil jusqu'à renouer d'avec la paix ! Afin, qu'à nouveau, l'on puisse se voir comme frères et qu'ensemble, sur l'ancien, les ruines nous donnent de rebâtir ce monde. LUDWIG F-C-S Sébastien est né en 1983 en Moselle. Il se questionne depuis toujours sur sa relation au monde, son rapport à la vie et son lien avec le grand esprit. Il voyage aux quatre coins de France et explore, en les grands espaces et en lui-même, le cheminement vers les lueurs de l'incomparable liberté.

12/2022

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Santé, diététique, beauté

Le spécisme hyperboréen

Par-delà la sainte torture des tauromachistes et le saint suicide des antispécistes – végétariens, végétaliens, végan L'hyperborée est la contrée du surhumain nietzschéen. Qu'est le surhomme chez Nietzsche ? L'humain tragique capable d'embrasser pleinement la réalité de la vie, gardant un " grand mépris " pour toute sorte de fuite idéaliste... Dont sont tauromachie et antispécisme. Respectivement cruauté et pitié, les voilà contraires par leurs effets, mais liés par leur généalogie : l'inaptitude à accepter la mortelle tragédie de la vie. La corrida pensant réaliser une représentation de la tragédie de la vie, ne sait que barioler religieusement une présentation tragique de la mort. Elle est une culture du viol ; elle est la sainte torture d'un taureau émissaire. L'antispécisme intervient en anémie des instincts de vie se traduisant par un retrait de soi moribond. Il dirige, par voie de conséquences, au saint suicide de l'humanité pécheresse. Ces passions tristes religieuses proposent l'une en face de l'autre le viol expiatoire et le suicide rédempteur. Elles existent comme les vallées de sang et de larmes d'une montagne de médiocrité au sommet de laquelle se trouve perché parmi les aigles, l'hyperboréen. Ainsi, le voici à distance de la moiteur de ces marigots qui puent la mort. Nietzsche l'eut précisé : " Ni par terre, ni par mer, tu ne trouveras le chemin qui mène aux hyperboréens. " Seule une élévation mène jusqu'à la haute et rude altitude où seul survit le surhumain. Dans ces cimes vivifiantes se résout le cas de conscience spéciste n'étant autre que celui de l'humain face à sa propre mort. Le trépas de l'Animal n'intervient qu'en objet du salut de la conscience humaine. En tant que fétiche tauromachique ou tabou antispéciste, celui-ci ne fait surgir que deux défaillances dans la puissance à jouir du monde donné. Ces défaillances, véritables fuites – en avant dans la cruauté tauromachique et en arrière dans la pitié antispéciste –, cet ouvrage entend les surpasser par la proposition d'un spécisme tragique affrontant droit dans les yeux la vérité de la mort – de la vie – : un spécisme surhumain ; un spécisme hyperboréen.

01/2020

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Littérature française

Terre Ciel Enfer. La Famille Müller 1

Berlin, un certain dimanche matin. Une petite fille qui joue innocemment à la marelle lève soudain le nez et découvre un type en train de cimenter des briques qui coupent sa rue. Le même jour qui marque le début de la construction du Mur de Berlin, Hans, le petit dernier de Manfred et de Christa Müller, décide de naître. La saga romanesque de La Famille Müller vient de commencer pour nous entraîner dans l'Europe du XXème siècle, de la guerre froide à nos jours. Terre Ciel Enfer en est le premier volume : "L'instruction de la jeunesse n'avait échappé à aucun dirigeant politique. L'enjeu était de taille et le formatage un devoir. Entretenir les jeunes pousses et récolter plus tard les fruits de la fidélité au régime, les convaincre de chasser les parasites, de se tenir prêt à retrousser leurs manches pour laver les affronts. Et comme par enchantement, comme si un mage avait agité sa baguette magique et prononcé quelques injonctions ensorcelantes, les jeunes réunis dans la salle de section, visages rendus blafards par les néons, se lèvent d'un seul élan et s'emparent qui de truelles, qui de pelles, qui de sac de ciment, qui de rouleau de fer barbelé. Rottluf et Weisenberg se congratulent, prêts à en découdre eux aussi avec le frère ennemi ouest-allemand. Bref chacun s'équipe pour participer à l'érection d'un mur comme les enfants sur la plage érigent des murailles de sable pour arrêter la marée. C'est vain et désespéré mais ludique, et pendant ce temps, les parents sont rassurés, les enfants sont occupés et restent à portée de vue. Au moins, ils ne sont pas distraits par des tentations douteuses, au moins ils servent une cause légitime, au moins l'opération Muraille de Chine est lancée. Le secret avait été bien gardé. L'armée, secondée par les sections de la jeunesse - des jeunes appelés tout juste sortis de l'adolescence pour certains, tout juste adultes pour d'autres -, se mettait à l'oeuvre avant les premières lueurs de l'aube. A la surprise générale, Berlin Ouest se faisait emprisonner. Emmurer. A ciel ouvert. Désormais, seuls les étourneaux et les hirondelles n'auraient pas besoin de visa" .

03/2023

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Mondes fantastiques

Belladonna Tome 1 . Edition collector

Depuis aussi longtemps qu'elle est en vie, les proches de Signa Farrow tombent comme des étoiles filantes... Devenue orpheline alors qu'elle n'était un bébé, Signa, 19 ans, a été élevée par une série de tuteurs, tous plus intéressés par sa richesse que par son bien-être. Tous ont connu une fin prématurée. Aujourd'hui, ses seuls parents restants sont les Hawthorne, une famille excentrique vivant dans un domaine à la fois étincelant et lugubre. Son patriarche fait le deuil de sa défunte épouse en organisant des fêtes débridées, tandis que son fils se bat pour sauver la réputation déclinante de la famille et que sa fille souffre d'une maladie mystérieuse. Lorsque l'esprit agité de leur mère apparaît, prétendant avoir été empoisonnée, Signa réalise que la famille dont elle dépend pourrait être en grand danger et demande l'aide d'un garçon d'écurie bourru pour traquer le tueur. Mais la meilleure chance de Signa de découvrir le meurtrier est une alliance avec l'ange de la Mort lui-même, une ombre fascinante et dangereuse qui n'a jamais été loin d'elle. Bien qu'il ait fait de sa vie un véritable enfer, il montre à Signa que leur connexion croissante peut être plus puissante - et plus irrésistible - qu'elle n'a jamais osé l'imaginer. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Bury. ' Adalyn Grace crée un récit gothique qui plonge le lecteur dans un monde de secrets, de malédictions, de mystère, de romance et de mort ! Elle nous emmène avec Signa dans un voyage qui vous fera soupirer à cause de la richesse des détails, haleter à cause des rebondissements passionnants et tomber en pâmoison à cause de la romance. " - Jennifer L. Armentrout, autrice de la série Le Sang et la Cendre. ' Une romance gothique délicieusement mortelle. Pleine d'actes empoisonnés, de secrets spectaculaires et de sombres mystères. Belladonna est une lecture à l'atmosphère envoûtante, avec une fin absolument fantastique qui laissera les lecteurs en attente de la suite. " - Stephanie Garber, autrice des séries Caraval et Il était une fois un coeur brisé.

05/2023

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Mondes fantastiques

Belladonna Tome 1

Depuis aussi longtemps qu'elle est en vie, les proches de Signa Farrow tombent comme des étoiles filantes... Devenue orpheline alors qu'elle n'était un bébé, Signa, 19 ans, a été élevée par une série de tuteurs, tous plus intéressés par sa richesse que par son bien-être. Tous ont connu une fin prématurée. Aujourd'hui, ses seuls parents restants sont les Hawthorne, une famille excentrique vivant dans un domaine à la fois étincelant et lugubre. Son patriarche fait le deuil de sa défunte épouse en organisant des fêtes débridées, tandis que son fils se bat pour sauver la réputation déclinante de la famille et que sa fille souffre d'une maladie mystérieuse. Lorsque l'esprit agité de leur mère apparaît, prétendant avoir été empoisonnée, Signa réalise que la famille dont elle dépend pourrait être en grand danger et demande l'aide d'un garçon d'écurie bourru pour traquer le tueur. Mais la meilleure chance de Signa de découvrir le meurtrier est une alliance avec l'ange de la Mort lui-même, une ombre fascinante et dangereuse qui n'a jamais été loin d'elle. Bien qu'il ait fait de sa vie un véritable enfer, il montre à Signa que leur connexion croissante peut être plus puissante - et plus irrésistible - qu'elle n'a jamais osé l'imaginer. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Bury. ' Adalyn Grace crée un récit gothique qui plonge le lecteur dans un monde de secrets, de malédictions, de mystère, de romance et de mort ! Elle nous emmène avec Signa dans un voyage qui vous fera soupirer à cause de la richesse des détails, haleter à cause des rebondissements passionnants et tomber en pâmoison à cause de la romance. " - Jennifer L. Armentrout, autrice de la série Le Sang et la Cendre. ' Une romance gothique délicieusement mortelle. Pleine d'actes empoisonnés, de secrets spectaculaires et de sombres mystères. Belladonna est une lecture à l'atmosphère envoûtante, avec une fin absolument fantastique qui laissera les lecteurs en attente de la suite. " - Stephanie Garber, autrice des séries Caraval et Il était une fois un coeur brisé.

05/2023

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Numismatique

L'argent gaulois. Dépôts monétaires de la "zone du denier"

Ce nouveau volume de Trésors monétaires est entièrement consacré au monnayage gaulois. Au-delà d'une synthèse des connaissances, les études ici réunies, auxquelles s'associent un inventaire des trouvailles monétaires et une postface écrite par Dominique Hollard, ouvrent de nouvelles pistes de réflexion à travers une approche historique, archéologique, archéométrique ou plus proprement numismatique du quinaire gaulois, de ses usages, de sa circulation et de sa production des dernières décennies du IIe siècle av. J. -C. à l'époque augustéenne : Le trésor de Bassing, en Lorraine (Moselle), trouvé au cours de fouilles archéologiques, est étudié en détail par une équipe d'archéologues et de numismates. Daté autour de 30-20 av. J. -C. , il a livré 1 111 quinaires dans un environnement identifié par ses dimensions et son mobilier comme une demeure aristocratique. Plus vaste encore, le trésor de Laignes (Côte-d'Or) aurait contenu 2 131 quinaires. Découvert de manière illicite, il a échappé à la dispersion. S'il a perdu son contexte archéologique, il n'en demeure pas moins un ensemble particulièrement riche et complexe pour la compréhension des pratiques monétaires de la région pour la fin de l'âge du Fer. Plus malmenées par l'histoire, les quelque 15 000 monnaies découvertes à Lavilleneuve-au-Roi (Haute-Marne) en 1866 ont pour la plupart été dispersées. Dépôt majeur pour la compréhension des pratiques de thésaurisation des quinaires gaulois, l'auteure fait ici le point sur la situation de conservation des monnaies. A ces trésors substantiels s'ajoutent trois petits ensembles normands découverts aux Andelys (Eure), à Lyons-la-Forêt (Eure) et à Limésy (Seine-Maritime), précédemment partiellement publiés, qui posent notamment la question du rôle de l'armée dans la diffusion des quinaires gaulois après la conquête romaine de la Gaule. Depuis 2014, la collection Trésors monétaires propose, pour chaque volume, un ensemble d'articles dévolus à l'examen individuel de différents trésors, mais fait aussi connaître des éléments de synthèse qui permettent d'embrasser un type de monnayage vu à travers les dépôts découverts en contexte archéologique ou connus par d'autres sources, archives ou publications anciennes.

06/2023

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Non classé

Errements du novice h.s. et autres revers d'infortune

Né allemand en 1882 à Etzling dans le département de la Moselle, Johann Peter Schowing est réintégré de plein droit dans la qualité de Français en exécution du Traité de Paix du 28 juin 1919. Tout comme le sera son fils Johann, né le 5 mai 1918, qui deviendra Jean Schoving. Ce n'est pas la dernière fois que tous deux changent arbitrairement de nationalité. L'épouse et mère, Rosa Schowing née Dücker, a vu le jour près de Fulda, dans le Land de Hesse. Les trois autres enfants du couple, Marcel et Joseph, les deux fils, et Rosel, la fille, sont d'emblée de nationalité française. Ce qui ne les empêchera pas de devenir allemands à l'instar des Mosellans et des Alsaciens en août 1942. Alors que Rosel Schoving s'engage comme télégraphiste dans la Wehrmacht, les fils Schoving périssent tous trois dans la tourmente de 1939-1945. Marcel est assassiné par l'occupant à Spicheren en janvier 1945, son frère Joseph, incorporé de force dans la Marine allemande, meurt en Norvège en 1944. Quant à l'aîné, Johann dit Hänschen Schoving, il est victime des "suites" de la guerre, comme le dit son fils Hans-Günther. Près de soixante-dix ans après les faits, devenu Jean Gonthier par la grâce d'un préposé à l'état-civil, le descendant essaie de dénouer les fils de la destinée du père : séminariste en passe d'être ordonné prêtre, Hänschen signe son engagement volontaire dans l'armée coloniale française, avant de revenir dans sa région natale pour rejoindre les rangs du SD, le service de renseignements allemand. Par opportunisme, par conviction ou bien par nécessité ? Les différentes options sont examinées tour à tour, sans qu'il soit possible de trouver une réponse claire à cette interrogation lancinante. Toujours est-il que la Cour de Justice de Metz, par la voix d'un jury dépourvu du moindre esprit revanchard, a répondu à la question dès le mois de novembre 1946 : Jean Schoving a trahi son pays (lequel ? ), il est condamné à mort pour intelligences avec l'ennemi. Jugé de plus en état d'indignité nationale, il est exécuté un matin de juillet 1947. Outre la tragédie paternelle, qui a fortement influencé sa propre vie, Jean Gonthier Schoving s'attache aussi à conter par le menu le destin contrasté des autres membres de sa parenté, une famille mosellane comme bien d'autres, finalement.

01/2014

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Histoire de France

Les mémoires de la guerre 1914-1918 du poilu Georges Savy

Ces "mémoires" ne sont pas une simple évocation ou compilation de souvenirs. Il s'agit bien au contraire du récit autobiographique, méticuleux et précis, tant dans la chronologie que dans la localisation géographique, de ce que Georges Savy, Français de Belgique, rappelé le 3 août 1914, a vécu dans les tranchées de Meurthe et Moselle, à Verdun, dans le Soissonnais ou dans les hôpitaux, pendant toutes les années de guerre ; il participa même à quelques mois d'occupation en Allemagne jusqu'à sa démobilisation en 1919. Toute cette précision, il la doit aux notes qu'il prenait soigneusement dans des carnets qui ne le quittaient jamais. Au printemps 1916, lors d'une période plus calme, il achète un appareil photo, avec les cuvettes et le matériel nécessaire pour le développement. Pendant les périodes de repos, il prend des dizaines de clichés (il n'y a donc pas de photos de scènes de combat), qu'il développe sur place et dont il revend certains à ses camarades. Il les utilisera pour illustrer son récit. Georges a réalisé trois copies successives de ses "mémoires" : la première, écrite sur un papier gris, constitue une sorte de brouillon ; la deuxième, inachevée, est calligraphiée à la plume sur papier quadrillé ; ces deux copies se complètent : de la première ne subsistent que les pages qui n'ont pas été recopiées dans la deuxième ; la troisième version, complète, réalisée bien plus tard à l'âge de la retraite, est retranscrite dans un cahier quadrillé, format A4. Il n'y a pas de différence majeure entre le texte des trois versions. Le récit utilise à la fois le passé simple, l'imparfait, ou le présent ; nous l'avons laissé tel quel. Le texte est monolithique, sans aucune césure de la première à la dernière ligne ; pour en faciliter la lecture, les repères et étapes chronologiques ont été mis en exergue. Ces "mémoires" débutent "ex abrupto" le jour de sa mobilisation à Bruxelles et son départ pour la France. Le récit se termine de la même manière à sa démobilisation. Il nous a donc paru nécessaire de le faire précéder par un bref chapitre "Avant...", qui explique le contexte familial ainsi que les étapes de l'établissement en Belgique, et de le conclure par un autre texte "Après...", encore plus succinct. May Verdickt, A Bon papa, mon Grand-père...

10/2018

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Histoire de France

Le général Huntziger. L'"Alsacien" du maréchal Pétain

Né en Bretagne d'un Optant de Guebwiller, le général Charles Huntziger (1880-1941) o tenu les seconds rôles les plus ingrats de la grande histoire. Début septembre 1939, le général Gamelin lui confie le commandement de la IIe armée, à la charnière de Sedan. A la mi-mai 1940, il subit donc de plein fouet l'assaut des Panzer de Guderian et partage, avec le général Corap, la responsabilité du désastre. Avait-il mal préparé son secteur ? En eut-il seulement les moyens ? Les communistes en tout cas vont l'accuser de s'être reculé exprès par vengeance du Front Populaire. Il avait pourtant pu reformer une seconde ligne de front sur les hauteurs de Stonne. La bataille y dura une douzaine de jours et passe pour le "Verdun de 40". Impressionné par son sang-froid, le général de Gaulle insiste le 11 juin pour le nommer à la place du généralissime Weygand et continuer la guerre outre-Mer. Mais sans suite... Lorsque le gouvernement de Bordeaux demanda aux Allemands à connaître leurs conditions d'armistice, Huntziger est le seul joignable des généraux de corps d'armée. C'est donc lui "l'Alsacien" qui est envoyé à Rethondes et à Rome pour signer l'arrêt des combats. Puis, dès son retour, Pétain et Weygand lui confient la présidence de la délégation française à la Commission d'armistice de Wiesbaden, où il s'agissait d'empêcher tout empiétement supplémentaire. A Vichy, il peut alors s'appuyer sur une Direction des services de l'armistice dirigée par un autre Alsacien, le général Koeltz. Ensemble, ils élaborent la première protestation d'ensemble du 3 septembre 1940 contre l'annexion de fait des départements du Rhin et de la Moselle. Trois jours après, Huntziger remplace Weygand comme ministre secrétaire d'Etat à la guerre et commandant en chef des forces terrestres. Il réorganise alors l'Armée de l'armistice suivant ses consignes secrètes pour en faire une armée nouvelle, de métier, auxiliaire des Alliés dès leur débarquement. Il joue le double jeu avec Londres, mais trouve la mort en avion le 12 novembre 1941 en rentrant d'Afrique du nord. Mélomane, catholique fervent, très Action française, peut-être affilié à la Cagoule militaire, il est le seul "Alsacien" à qui la France ait réservé, à Vichy de surcroît, des obsèques nationales.

05/2014

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Beaux arts

Le château de Lunéville

L'histoire du château de Lunéville compose une vaste fresque, depuis les origines de la forteresse féodale jusqu'au chef-d'oeuvre de l'architecture classique, que nous admirons aujourd'hui. Au l des pages comme des siècles, l'ouvrage qui suit est une invitation à percer les secrets d'un édi ce qui a abrité tant de destins, des plus grands aux plus humbles. Le xviiie siècle prend à Lunéville son visage le plus attachant, majestueux et serein, à l'image des façades de Boffrand, où la grandeur sait toujours se faire aimable. Dès l'entrée, les ailes s'ouvrent vers la ville en signe de bienvenue. A l'intérieur, les gures des derniers ducs de Lorraine quittent leurs cadres d'or pour accueillir leurs hôtes. Elles nous invitent à voir derrière les fastes de la vie de cour ce qui dé nit son originalité parmi les satellites de Versailles, un ton de grâce débonnaire, le sentiment d'une nature toujours proche, qui dialogue avec l'architecture et fait le charme de ce palais aux champs. Les oeuvres acquises par le musée du château depuis l'incendie de 2003 confèrent à ce précieux héritage une valeur plus concrète, un supplément d'âme et d'humanité. Dans cette reconquête de la mémoire, le Département de Meurthe-et-Moselle a reçu et continue de recevoir de généreux soutiens, qu'il nous est agréable de remercier ici. La Ville de Lunéville ainsi que les services de l'Etat et de la Région Grand Est participent à cet effort, tout comme les donateurs privés et les partenaires associatifs, en particulier les Amis du château de Lunéville et de son musée ainsi que l'association Lunéville, château des Lumières. Palais phénix toujours debout malgré les assauts d'un sort contraire, Lunéville partage avec les eurons du patrimoine la faculté de forcer l'admiration et le respect pour l'oeuvre des siècles passés. Au-delà des pierres, ce legs s'exprime dans l'esprit singulier du lieu, qu'il nous revient de faire partager au plus grand nombre, dans un monument dédié au plaisir de la découverte autour d'une culture en partage. Voltaire, l'un de ses hôtes les plus célèbres, avait été conquis par l'endroit et lançait cet appel enthousiaste : " [...] partout des fêtes et de la liberté. " L'invitation tient toujours.

03/2019

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Beaux arts

Des musées de Metz au musée de la cour d'or. Histoire des collections, reflets d'un territoire

Absente des envois fondateurs de la circulaire Chaptal de 1801, il faut attendre 1839 pour que la Ville de Metz se dote d'un musée. Il est alors créé sous l'impulsion des sociétés savantes locales et des artistes de l'Ecole de Metz. Malgré un budget limité, le développement des collections et de l'institution suit un modèle traditionnel dans l'histoire des musées français jusqu'à la chute du Second Empire. Mais, entre 1871 et 1918 avec l'annexion de l'Alsace-Moselle au Reich allemand, celui-ci va connaître de profondes transformations dans un contexte politique inédit. Il profite des avancées de la science allemande, notamment dans le domaine de l'archéologie. Les musées de Metz entrent alors dans une première période prospère avec la construction de nouveaux bâtiments et un accroissement constant des collections archéologiques. L'établissement n'est plus seulement un musée des Beaux-Arts, mais aussi un important musée archéologique et même un musée de site avec la découverte dans ses sous-sols des anciens thermes gallo-romains de Metz en 1932. Durant la Seconde Guerre mondiale, il devient un outil de propagande au service de l'occupant et sert de centre de collecte aux objets spoliés par les nazis. Il faut attendre la nomination de Gérald Collot en 1957 pour que les musées de Metz connaissent un nouvel âge d'or. De 1964 à 1980, ce conservateur, attentif aux projets de rénovation urbaine, intègre dans les collections de multiples témoignages patrimoniaux qu'il réussit ainsi à sauvegarder. En les étendant, il transforme la présentation des oeuvres des musées de La Cour d'Or et crée un des premiers musées d'Architecture médiévale en Europe. Le lancement du programme de rénovation du musée a encouragé la rédaction de ce texte où la période la plus récente est présente grâce à une série d'entretiens réalisés avec les personnalités liées à l'histoire du lieu ces quarante dernières années. Issus d'une fondation classique, les musées de Metz, par leur inscription dans un territoire marqué par l'Histoire et deux guerres mondiales, sont un exemple peu ordinaire dans le paysage muséal français. Véritable institution transnationale où les visions française et allemande cohabitent, confrontée à la création d'une annexe du Centre Pompidou, un ouvrage relatant son histoire, mais également les enjeux politiques, culturels et sociaux à l'oeuvre, s'avérait plus que nécessaire.

10/2018

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Romans historiques

Les ondes de la tourmente

Ce roman historique observe la montée du nazisme dans les années 30 à travers la vie d'un jeune Lorrain, Ernest Klein. Passionné par l'écoute des grandes radios internationales qui commencent à émettre en Europe, il va avoir la chance de faire partie de l'équipe fondatrice de Radio Strasbourg. En 1930, le gouvernement français décide de lancer cette grande station régionale pour couvrir toute l'actualité artistique d'Alsace et de Lorraine mais surtout pour être la vitrine de la culture française en Allemagne et devenir un outil de réconciliation entre les deux pays. Malheureusement les bruits de bottes venus d'Allemagne vont, peu à peu, transformer la station en radio de propagande. L'Alsace et la Lorraine, avec leur double culture, deviennent le réceptacle mais aussi le miroir grossissant des tensions entre la France et l'Allemagne. Ernest Klein va être au premier rang pour observer une Europe à la dérive où chacun va devoir choisir son combat et comprendre que la neutralité est un exercice impossible. Si le tourbillon des ondes de la tourmente va peu à peu emporter Ernest Klein sans qu'il puisse le maîtriser, il va néanmoins se battre pour préserver sa vie intime et sentimentale. Et à cette époque, tomber amoureux d'un garçon de son âge n'est pas sans poser de problèmes de conscience mais aussi d'insertion sociale. Si les religions dominantes condamnent l'homosexualité, la science la considère encore comme une maladie mentale et la société comme un fléau social, voire un comportement criminel. Ernest et son ami Paul vont tenter de garder leur secret. Ensemble, ils vont partir à la découverte d'une Lorraine et d'une Alsace secrètes où leurs semblables ont réussi à tisser une toile fragile pour survivre dans un environnement hostile. Toujours partagés entre leur double culture franco-germanique, ils vont également s'immerger dans un Berlin et un Paris interlopes, où intellectuels et artistes homosexuels commencent peu à peu à imposer leur différence créative. Mais dans ce milieu aussi, la montée du nazisme n'est pas sans susciter des interrogations. Avec la guerre, l'occupation de la France, l'annexion de l'Alsace et de la Moselle, la vie de Ernest et de Paul va être bouleversée. Mais parviendront-ils à préserver leur amour ?

09/2011

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Littérature française

Les paysans. Tome 1

J. -J. Rousseau mit en tête de la Nouvelle-Héloïse : "J'ai vu les moeurs de mon temps, et j'ai publié ces lettres". Ne puis-je pas vous dire, à l'imitation de ce grand écrivain : J'étudie la marche de mon époque, et je publie cet ouvrage. Le but de cette Etude, d'une effrayante vérité, tant que la société voudra faire de la philanthropie un principe, au lieu de la prendre pour un accident, est de mettre en relief les principales figures d'un peuple oublié par tant de plumes à la poursuite de sujets nouveaux. Cet oubli n'est peut-être que de la prudence, par un temps où le peuple hérite de tous les courtisans de la royauté. On a fait de la poésie avec les criminels, on s'est apitoyé sur les bourreaux, on a presque déifié le prolétaire ! Des sectes se sont émues et crient par toutes leurs plumes : Levez-vous, travailleurs, comme on a dit au tiers état : Lève-toi ! On voit bien qu'aucun de ces Erostrates n'a eu le courage d'aller au fond des campagnes étudier la conspiration permanente de ceux que nous appelons encore les faibles, contre ceux qui se croient les forts, du paysan contre le riche... Il s'agit ici d'éclairer, non pas le législateur d'aujourd'hui, mais celui de demain. Au milieu du vertige démocratique auquel s'adonnent tant d'écrivains aveugles, n'est-il pas urgent de peindre enfin ce paysan qui rend le Code inapplicable, en faisant arriver la propriété à quelque chose qui est et qui n'est pas ? Vous allez voir cet infatigable sapeur, ce rongeur qui morcelle et divise le sol, le partage, et coupe un arpent de terre en cent morceaux, convié toujours à ce festin par une petite bourgeoisie qui fait de lui, tout à la fois, son auxiliaire et sa proie. Cet élément insocial créé par la révolution absorbera quelque jour la bourgeoisie comme la bourgeoisie a dévoré la noblesse. S'élevant au-dessus de la loi par sa propre petitesse, ce Robespierre à une tête et à vingt millions de bras, travaille sans jamais s'arrêter, tapi dans toutes les communes, intronisé au conseil municipal, armé en garde national dans tous les cantons de France, par l'an 1830, qui ne s'est pas souvenu que Napoléon a préféré les chances de son malheur à l'armement des masses.

02/2023

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Littérature française

Les paysans. Tome 2

J. -J. Rousseau mit en tête de la Nouvelle-Héloïse : "J'ai vu les moeurs de mon temps, et j'ai publié ces lettres". Ne puis-je pas vous dire, à l'imitation de ce grand écrivain : J'étudie la marche de mon époque, et je publie cet ouvrage. Le but de cette Etude, d'une effrayante vérité, tant que la société voudra faire de la philanthropie un principe, au lieu de la prendre pour un accident, est de mettre en relief les principales figures d'un peuple oublié par tant de plumes à la poursuite de sujets nouveaux. Cet oubli n'est peut-être que de la prudence, par un temps où le peuple hérite de tous les courtisans de la royauté. On a fait de la poésie avec les criminels, on s'est apitoyé sur les bourreaux, on a presque déifié le prolétaire ! Des sectes se sont émues et crient par toutes leurs plumes : Levez-vous, travailleurs, comme on a dit au tiers état : Lève-toi ! On voit bien qu'aucun de ces Erostrates n'a eu le courage d'aller au fond des campagnes étudier la conspiration permanente de ceux que nous appelons encore les faibles, contre ceux qui se croient les forts, du paysan contre le riche... Il s'agit ici d'éclairer, non pas le législateur d'aujourd'hui, mais celui de demain. Au milieu du vertige démocratique auquel s'adonnent tant d'écrivains aveugles, n'est-il pas urgent de peindre enfin ce paysan qui rend le Code inapplicable, en faisant arriver la propriété à quelque chose qui est et qui n'est pas ? Vous allez voir cet infatigable sapeur, ce rongeur qui morcelle et divise le sol, le partage, et coupe un arpent de terre en cent morceaux, convié toujours à ce festin par une petite bourgeoisie qui fait de lui, tout à la fois, son auxiliaire et sa proie. Cet élément insocial créé par la révolution absorbera quelque jour la bourgeoisie comme la bourgeoisie a dévoré la noblesse. S'élevant au-dessus de la loi par sa propre petitesse, ce Robespierre à une tête et à vingt millions de bras, travaille sans jamais s'arrêter, tapi dans toutes les communes, intronisé au conseil municipal, armé en garde national dans tous les cantons de France, par l'an 1830, qui ne s'est pas souvenu que Napoléon a préféré les chances de son malheur à l'armement des masses.

02/2023

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Policiers

Les Yeux fumés

Au centre, il y a Philippe. Philippe qui vit dans une cité et passe ses journées à traîner, fumer et piquer des bières au centre commercial. Philippe, entouré d'une mère qui le déteste ouvertement, d'un père effacé qui a renoncé depuis longtemps et d'un frère aussi beau que bête. A côté, il y a Bruno, son pote baroudeur et destroy. Bruno qui raconte qu'il a fait le tour du monde, a connu les plus belles femmes, qu'il n'est là que de passage, avant son prochain voyage. Autour, il y a Gros Riton, P'tit Louis, Mme Piccini, La Vieille, Flora avec ses seins d'enfant et Anne, la plus moche des moches. Et puis il y a les canards du parc qui s'étouffent avec des bouts de plastique, les grues et les murs qui tiennent avec les dealers, les gamins qui crient trop fort aux pieds des barres d'immeubles. Les petites violences du quotidien n'atteignent pas Philippe, tant qu'il y a de la bière et les histoires de Bruno pour inventer un autre horizon que celui des tours de béton. Jusqu'à ce qu'un drame vienne pulvériser son équilibre de papier et déclenche la bombe à retardement... Avec Les Yeux fumés, Nathalie Sauvagnac donne voix aux oubliés de cette France périphérique et raconte l'errance jusqu'à la perdition, l'impossible passage à l'âge adulte. Dans la sélection des 10 romans et polars préférés de Télérama en 2019. " Voilà un bijou de roman noir. Du noir serré, sans esbroufe ni fioritures. Un polar urbain qui distille une tension crescendo, mine de rien, plongeant le lecteur dans une atmosphère singulièrement oppressante. " Delphine Peras, L'Express " Du noir bien serré, bouleversant d'humanité, qui ne ressemble pas à ce qu'on lit d'habitude. " Christine Ferniot et Michel Abescat, Le Cercle polar, Télérama "Un beau roman noir". Claire Devarrieux, Libération "Il se dégage des Yeux fumés une sorte de poésie noire à la beauté âpre". Michel Abescat, France Inter "Un récit poignant sur l'ultra mortelle solitude". François Lestavel, Paris Match "Un roman crépusculaire sur les cités de banlieue". Philippe Blanchet, Rolling Stone " Nathalie Sauvagnac parvient à nous accrocher tout en nous révulsant constamment. " Jean-Marie Wynants, Le Soir "Le regard est à la fois impliqué et drôle, exempt de misérabilisme comme de moquerie". Hubert Prolongeau, Marianne " Avec une plume incisive, Nathalie Sauvagnac signe un premier roman puissant sur la désillusion. " Héloïse Goy, Télé 7 jours "Les Yeux fumés nous saisit grâce à son grand supplément d'âme". Hubert Artus, LiRE

09/2019

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Religion

Rêver Dieu au 1er & au 21e siècle. Guérir par l'amour et par l'esprit

Une biographie spirituelle. "Nous rêvons, en différentes chambres du temps. Se peut-il que Dieu rêve lui aussi de nous ; que Son Rêve et le nôtre ne fassent qu'un ? " "Votre intimité essentielle rejoint la nôtre et l'autorise à se vivre au plus près de l'Infini qui l'informe et de son beau visage, transfiguré, crucifié, ressuscité, plus vivant que toute vie mortelle". Jean-Yves LELOUP "En lisant 'Rêver Dieu', je ne pouvais plus m'arrêter. J'ai ressenti la présence du Christ dans mon coeur. Et là, assoiffée... j'étais servie de si près par ta parole vivante, par la réalité de ton vécu, par la dimension qui englobe le Tout de l'Etre, par la Beauté, la Poésie - et quand l'Insurmontable est transcendé -, par l'Amour. Enveloppée, traversée, je me suis laissée bercer et j'ai goûté à un contentement nouveau, un frémissement léger dans mon coeur. " Tzveta L. "Quelque chose de moi s'est identifié à Jésus, ton ami d'enfance, identifié à la narratrice, en silence devant l'Eternel. Tu vas si loin et m'emmènes. Livre profond, surprenant. Il est osé ! Quel culot ! Quelle transgression aussi. Relire le Christ et récrire un évangile ! Il manquait ! Ce qui me questionne encore, c'est le lien entre souffrance et chemin spirituel... Le prochain chapitre va-t-il m'apporter quelques éléments de réponse ? " Nicolas B. "Plonger dans ton livre... comme si c'était moi, comme si j'étais toi, j'étais elle, lui, eux. C'est troublant comme j'ai perçu l'intemporel, l'éternel et l'instant de toujours. Je sentais, voyais, vibrais de la présence de Jésus. Oserai-je écrire de Dieu, alors que j'étais en 2018, simplement dans mon fauteuil ! " Corinne R. "Je lis ton livre à voix haute, lentement, pour savourer ton verbe. C'est ma chair que tu mets en mots, mon coeur qui est reconnu, mon âme qui est révélée... Ce manuscrit dans mon quotidien est incroyablement juste. L'ingrédient alchimique par excellence. " Deborah B. -D. "Courageux et magnifiques témoignages de ton parcours humain et spirituel ! Quel voyage tu m'as fait faire par ta lecture de l'Evangile que tu m'as fait redécouvrir 'dépoussiéré', dans un langage qui redonne du sens. Ce 'Notre Père' me parle, grâce à tes mots. Je suis touchée, interpellée par le rituel du pardon... dont tous les mots sont justes pour moi. " Françoise D. Adelheid Oesch vit en Suisse. Elle pratique et enseigne la relation consciente par le 'Dialogue Intérieur'. Elle est l'auteure de 'L'Arche du Coeur', Tomes I & II. Ed. Le Souffle d'Or. 1999

10/2020

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Poésie

L’Essaim des jours

Dans un précédent livre (Ces mots-là) que nous avons commis ensemble, tu m'avais présenté, tes motspoèmes, ces mots-là précisément, et je les avais interprétés par la présence de photographies. Une alliance poétique et fructueuse a surgi lentement entre l'art photographique et ton art poétique. Les photos que je viens de te passer pour ce nouveau livre Les Essaims est d'une autre nature car ce peuple des images sera vu par les mots de ton écriture. Les photographies qu'au fil des années j'ai fixées sont des points de repères pour ma propre poésie. La tienne me confirme que tes mots changent le regard du poète-photographe sur ses archives personnelles. Photographier, c'est ajuster ses pas et ses visions passagères à la réalité alentour. Ecrire, c'est fixer des images nouvelles comme une invention à méditer sur ce que tu appelles : un retour d'images liquides. Cette alliance entre des essaims de mots (leur poème-ton poème) et les photographies de ce livre raconte une histoire particulière, des mémoires des instants qui jouent à la marelle des regards et des échanges. Ta poésie a bien saisi l'esprit des solitudes qui gît dans ces photos car elle pose comme tu l'écris si bien l'éternelle question du Temps. Et ce dialogue entre poètes que tu délivres dans ton livre me touche vraiment. Merci de consigner ce que le poète voit dans l'oeil de l'oiseau : son prêt, l'aile de sa libre volonté. Belle trouvaille. Tu me fais prendre conscience que ma poésie ne fait que capter "Les ondes tumultueuses/ D'un rêve ancien/Sur la feuille opaline" . Je suis tout à fait en accord avec toi pour imaginer tes suggestions "de la douceur/ D'une main de miel/ Sur les lèvres d'une aube évasive/ Incertaine" . Ta poésie est musicale et harpe délicate. Je ne sais pas si mon regard de poète ouvre la fenêtre du temps. Mais je sais qu'au fi l du temps tes poèmes acquièrent avec bienveillance une multitude d'éclats et de scintillements imprévus qui sauraient écrire les jours de soleil sous les flambeaux de la nuit, peut-être. Unir le verbe et l'image et le coeur des amis véritables comme un certain S. côté grognard de préférence ou bien le philosophe P. dans le reflet de sa psyché avec comme tu le notes si bien : "A l'horizon le feu de l'amitié/Qui ne saurait vieillir/ Et la question demeure sans raison".

12/2018

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Humour

Petit crapahut dans le parler de Kaamelott à l'usage des pégus et du gratin

Explorer le parler de Kaamelott, c'est plonger tour à tour dans une multitude de langues, de patois, d'argots et de jargons, sans oublier des incursions du côté d'OSS 117 ou des Tontons flingueurs. Ce voyage d'une richesse insoupçonnée, drôle et étonnant, démontrera à ceux qui en doutaient encore que l'écriture de Kaamelott est d'une efficacité redoutable, ancrée dans une culture foisonnante. Cette exploration pétrie d'humour, aux confins de la langue créée par le génial Alexandre Astier, ravira les connaisseurs de la série culte. Ils pourront s'amuser à retrouver les dialogues les plus truculents en les découvrant sous un jour nouveau. Quant aux néophytes qui voudront s'immerger davantage dans la partition kaamelottienne, ils seront sans nul doute émerveillés par la créativité de son auteur. Pour la première fois, un guide réuni et explique l'argot de Kaamelott. Indispensable pour tous les accros de la série qui veulent se replonger dans ses dialogues truculents et hilarants. Alors que peu de professionnels pariaient sur le succès de la série, Kaamelott fut une révélation ovniesque, fédérant rapidement un large public. Parler de la Table ronde, de la quête du Graal, en costumes d'époque ? Et pour faire rire en prime ? Improbable, parce que d'une ambition folle. Et pourtant, Kaamelott est devenu culte. A quoi l'efficacité de Kaamelott tient-elle ? Pas de gags ou de grosses ficelles, Kaamelott c'est un univers : une grande aventure qui a du sens, qui progresse, dont les personnages évoluent. Ils sont sérieux, ils sont dans leur époque, et le ressort follement comique tient au décalage qui repose sur le langage contemporain mais aussi à une langue propre à Kaamelott, nourrie par un très riche vocabulaire familier et argotique, proche du cinéma de genre français des années 60-70 à la Michel Audiard. Alexandre Astier met en mouvements et en rythme ce patrimoine linguistique, l'adaptant à chaque personnage, qui a son phrasé propre et ses intonations. Kaamelott se donne à écouter, comme une vaste partition. En parcourant plus de 500 mots familiers et argotiques dans ce "dictionnaire", l'auteur s'est amusé à crapahuter dans les méandres de l'esprit Kaamelott, non pour en mettre plein les miquettes et frimer, comme le commun des glandus ou des pégus, mais pour donner du singe au gratin qui souhaite découvrir le monde d'une série mortelle, ou à tous les amateurs qui veulent s'amuser à retrouver les répliques pour poursuivre l'aventure !