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Basile Pallas

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Science-fiction

Le mercenaire

En 1962, Mack Reynolds imagine un monde où la guerre est conduite par les multinationales. Les gouvernements du monde ont été supplantés par de puissantes sociétés, et chacune de ces compagnies emploie sa propre armée, conduisant des opérations militaires contre ses rivales. Toutefois, afin d’éviter une guerre ruineuse entre l’Ouest et le monde soviétique, les forces en pré- sence sont contraintes d’utiliser exclusivement des armes en vigueur au XIXe siècle. Au milieu de ce monde ultra rigide partagé entre neuf castes (sous-inférieurs, semi-inférieurs, super-inférieurs, semi-moyens...), Joe Mauser est un mercenaire professionnel qui rêve de promotion et de guerre sans victime. Mais la prochaine bataille sera décisive. Le mercenaire – d’abord publié sous forme de novella en 1962, puis développé en roman (Mercenary from Tomorrow, 1968) – offre une vision étonnante d’une humanité définitivement livrée aux appétits des multinationales, et où la guerre est à la fois un spectacle, un étendard idéologique et un ressort économique majeur. Dallas McCord « Mack » Reynolds (1917 – 1983) se fait connaître au lendemain de la seconde guerre mondiale en publiant dans les magazines et les Pulps. Prenant le contre- pied d’une science-fiction largement dominée par le space opera aux accents belliqueux, Reynolds se singularise rapidement en abordant des thématiques plus sérieuses (enjeux économiques, manipulations politiques...). Extrêmement populaire aux États-Unis durant les années 1960 (notamment avec son personnage de Joe Mauser), Mack Reynolds reste encore à découvrir chez nous. « Dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d’anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire et un imaginaire sans limites. À travers ces textes essentiels, se révèle le regard d’auteurs d’horizons et d’époques différents, interrogeant la marche du monde, l’état des sociétés et l’avenir de l’homme. Lorsque les futurs d’hier rencontrent notre présent...

02/2013

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Musique, danse

Dieux et divas de l'opéra

Art d'exhibition et art populaire, l'opéra est un monde fantastique et enchanteur : les décors et costumes splendides, les illusions produites par les machines soutiennent le charme puissant des voix qui, à la scène comme à la ville, provoque les passions. La diva appartient pleinement à la magie de cet univers : les applaudissements que mérite son talent sont prolongés par une adoration qui entraîne les extravagances et parfois les caprices. En retraçant la carrière de plusieurs centaines de ces interprètes illustres, Roger Blanchard et Roland de Candé, tout en laissant sa part au mythe et en relatant de nombreuses anecdotes, brossent une histoire de l'opéra : on passe ainsi des virtuoses de cour, des grands castrats et des prime donne qui fleurissent dans l'Europe baroque (Florence, Venise et Naples, Paris, Vienne, Prague, Dresde...) à l'époque reine où triomphent les divas, telles la Malibran ou la Pasta. A ce triomphe du bel canto, dominé par les Italiens (Rossini, Bellini, Donizetti...) succède un approfondissement dramatique qui, tout en exigeant des interprètes un héroïsme immense, s'attache moins au " beau chant " cultivé pour lui-même. Verdi et Wagner imposeront de nouveaux styles vocaux. Après la tragédie des deux guerres mondiales, peut-il exister encore des dieux et des divas ? Le temps des Malibran, Jenny Lind, Patti, Melba est révolu. Dans les années 1950, le mythe s'est trouvé passagèrement revivifié par la personnalité de Maria Callas : son destin tragique a fait d'elle la dernière diva. Alors que, de nos jours, la rigueur exigée fait perdre aux chanteurs leur " aura ", que le professionnalisme est la norme et que les grands chefs d'orchestre imposent leur autorité musicale aux divinités soumises, on retrouvera dans ce livre une époque révolue où les aficionados assiégeaient la loge d'une cantatrice, arrêtaient sa voiture dans la rue, provoquaient sur son passage une véritable émeute, donnaient la sérénade sous ses fenêtres...

10/2004

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Beaux arts

Alain Kirili

Né en 1946, Alain Kirili vit et travaille à Paris et New York. En 1972, il expose pour la première fois à la galerie Sonnabend à Paris. Sa sculpture actualise les moyens et les matériaux traditionnels (terre cuite, plâtre peint, fer forgé, bronze). Il transforme également des matériaux contemporains tels que l'aluminium et la résine. La diversité des médiums et la dimension spirituelle de la création sont aussi des traits caractéristiques de son oeuvre comme l'ont montré par exemple ses collaborations avec des musiciens de jazz américains. Ses sculptures figurent dans de nombreuses collections privées et publiques telles que le Museum of Modern Art de New York, le musée Ludwig de Cologne, la collection Raymond Nasher de Dallas, les musées de Grenoble et de Saint-Etienne. Parmi les commandes publiques qu'il a réalisées, on peut voir ses sculptures Grand Commandement blanc à Paris, dans le jardin des Tuileries et Ascension (récemment installée) à l'abbaye de Montmajour. Robert C. Morgan a un Master of Fine Arts en sculpture et un doctorat en philosophie de l'art. Il est critique d'art et écrit dans un grand nombre de revues internationales et de magazines professionnels. Il est rédacteur à Sculpture Magazine, New York Arts et Tema Celeste (Milan) ; il collabore également à Art News. Il est en outre l'auteur de catalogues et de monographies. Parmi ses ouvrages récents, citons Art into Ideas : Essays on Conceptual Art (1996), The End of the Art World (1998), Bernar Venet, 1961-1970 (1999), Gary Hill (2000) et Bruce Nauman (2002). En 1999, il obtient le premier prix Arcale de critique d'art, à Salamanque, et il est élu membre du jury du prix Unesco à la biennale de Venise. Robert Morgan est également poète et artiste ; il vit et travaille à New York mais voyage aussi dans le monde entier. Il occupe les fonctions de professeur adjoint des beaux-arts au Pratt Institute et de conseiller du doyen au Rochester Institute of Technology de New York.

09/2002

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Histoire internationale

Le réseau Carlyle. Banquier des guerres américaines

L'auteur d'abord : François Missen, le seul journaliste à la fois détenteur du prix Pulitzer et du prix Albert Londres. Ces récompenses, la première délivrée par les professionnels de la presse américaine et la seconde par ceux de la presse française, ont salué ses talents d'enquêteur, voué à explorer depuis plus d'un demi-siècle les recoins les moins reluisants, mais souvent les plus instructifs, de notre monde. A 68 ans, après avoir sillonné la planète pour mettre à jour les grandes affaires de cotre époque, il a croisé et rencontré, sans le vouloir vraiment, les principales éminences grises de Washington et de Dallas qui, autour de la famille Bush, préservent depuis près de trente ans le pouvoir du Parti républicain. Le réseau Carlyle n'occupe rien de moins que le centre de cette puissance de la politique, du pétrole et de l'armement. A la fois système d'influence et machine de spéculation financière, le fonds l'investissement Carlyle a installé le complexe militaro-industriel à la tête des Etats-Unis depuis l'accession de George Bush junior à la Maison-Blanche. Ainsi, au-delà des discours officiels et des campagnes de communication, cet établissement financier très particulier développé par Frank Carlucci, ex-fonctionnaire de la CIA et ex-secrétaire à la Défense néo-conservateur, incarne pour une large part le nerf de la politique étrangère des républicains. Si cette domination s'exerçait jusqu'à présent avec un goût consommé du secret, encore fallait-il être suffisamment en veine pour dépister les alliances des hommes de Carlyle, suivre pas à pas leur fonctionnement et avoir la chance de découvrir les véritables objectifs, concrets, qu'ils poursuivent aux quatre coins du globe. Un tel concours de circonstances transformerait cette investigation en un thriller haletant. Or, même une vie professionnelle déjà bien remplie réserve de belles surprises. L'une d'elles s'est présentée à François Missen à l'intérieur d'une usine de fabrication de cartons d'emballage, quelque part dans le nord de la France, un jour d'hiver 2002...

09/2004

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Romans noirs

Romans noirs

Horace McCoy (1897-1955) est de ceux qui ont choisi de dépeindre une Amérique fragilisée par la Grande Dépression, violente, sombre et impitoyable, ôtant à l'homme toute dignité. Aux côtés des "durs" (gangsters, politiciens corrompus, détectives), une galerie de personnages tragiques - des réalistes - suicidaires pour qui la vie est un enfer sans échappatoire et des rêveurs-ambitieux qui tentent de s'y soustraire pour se réinventer ailleurs - révèlent une mélancolie et une profondeur rares chez un auteur de roman noir, nourries de ses expériences personnelles. Vétéran de la Première Guerre mondiale, se rêvant acteur de théâtre puis reporter à Dallas, McCoy publie au tournant des années 1930 ses premières nouvelles, à la fois tranchantes et lyriques, dans Black Mask qui accueille les grandes plumes du roman noir comme Dashiell Hammett et Raymond Chandler. Désormais installé à Hollywood, McCoy enchaîne les petits rôles avant de se consacrer aux scénarios pour le compte des grands studios de cinéma, activité qu'il abhorre. Son premier roman, On achève bien les chevaux, ode tragique aux marathons de danse, paru en 1935, est un véritable succès. Jugés trop sombres, trop réalistes, les suivants ne rencontrent pas le même accueil. Dix ans s'écouleront avant que McCoy ne renoue avec la littérature et le succès, porté par l'intérêt et l'admiration du public français pour ses premières histoires traduites chez Gallimard dans la collection "Blanche" et dans la toute nouvelle "Série Noire". Adaptés au cinéma par Sydney Pollack (On achève bien les chevaux, 1969) ou Jean-Pierre Mocky (Un linceul n'a pas de poches, 1974), ses romans offrent une plongée dans le coeur noir de son pays : tirant à boulet rouge sur l'usine à rêves qu'est Hollywood et cette société où triomphent l'argent et la loi du plus fort, McCoy était bien trop sulfureux pour une Amérique qui se voulait alors conquérante.

03/2023

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 164, novembre 2023 : Le pouvoir financier public : lieux de décision, lieux d'influence, lieux de rencontre

SOMMAIRE - RFFP N° 164 - Novembre 2023 - Editorial : Gestion financière publique / gouvernance financière publique : sortir d'un quiproquo fatal à la soutenabilité des finances publiques, par Michel BouvieLIC : Le pouvoir financier public : Lieux de décision, lieux d'influence, lieux de rencontre Le pouvoir financier public : un système hypercomplexe dans un monde hyperfragile, par Michel Bouvier La complexité du cheminement du processus de décision : contraintes et aléas, par Guillaume Robert Le rôle de l'expertise sur la prise de décision en finances publiques, à la lumière des transformations numériques contemporaines, par Marine Michineau Les questions soulevées par la simulation comme instrument d'aide à la décision budgétaire, par Jean-Marie Monnier Le rôle de la Direction générale des finances publiques dans l'élaboration de la loi fiscale, par Antoine Magnant Le facteur temps dans le processus de décision législatif en finances publiques, par Michel Bouvard Le poids des lobbies en finances publiques, par Jean-Pierre Camby L'influence des avis du Conseil d'Etat dans le domaine des finances publiques, par Philippe Josse Quel rôle du Conseil constitutionnel ? , par Gérald Sutter Les sources d'informations dont disposent les Assemblées parlementaires et leur influence, par Charles Guené Le coin de table et le couloir, véritables lieux de pouvoir ? , par Fabien Bottini L'influence de la doctrine universitaire en finances publiques, par Jean-Raphël Pellas L'influence des groupes de pression en finances publiques, par Noureddine Bensouda La Cour des comptes, un lieu d'accompagnement de la décision ? , par Gilles Miller Lieux de rencontre entre secteur privé et services de l'Etat en matière de fiscalité, par Philippe Thiria Concertation, confrontation, négociation : les clairs-obscurs de la relation entre le pouvoir central et les pouvoirs locaux, par Philippe Laurent Le pouvoir financier public au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue - CHRONIQUE FISCALE La fiscalité directe des personnels diplomatiques, consulaires et des organisations internationales, par Julien Sordet - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE La doctrine ouest-africaine francophone en finances publiques, par Abdoulaye Hamadou - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE Vient de paraître

11/2023

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Poésie

Souvenirs de la maison des fous

Novembre 1943. Menacé par ses activités clandestines, Paul Eluard doit quitter Paris et disparaître. Il trouve refuge chez Lucien Bonnafé, psychiatre résistant et visionnaire, directeur de l'asile des fous de Saint-Alban, et passera des mois caché parmi les aliénés... Dans L'Immaculée Conception, en 1930, Paul Eluard et André Breton offraient cinq variations autour des délires recensés par la psychiatrie pour démontrer qu'il n'y avait pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, sauf aux yeux de la société. En novembre 1943, lorsque Eluard est accueilli à Saint-Alban par Lucien Bonnafé, épisode auquel fait allusion Xavier Donzelli dans Les Messagers également publié en janvier 2023 chez Seghers, les temps ont changé : l'euphorie et les provocations du surréalisme sont loin, la France est occupée, la poésie doit s'engager. Face aux fous de l'asile public départemental de Lozère, aux aliénés atteints cette fois réellement de débilité mentale, de manie aiguë, de paralysie générale, de délire d'interprétation ou de démence précoce, Eluard se fait confident, interlocuteur. Rappelons-nous que le poète du lyrisme amoureux est aussi le poète de l'indignation face aux injustices et de la compassion envers les malades des sanatoriums, les soldats du front, les femmes tondues de l'après-guerre et de toutes les misères du monde. Dans ce long poème composé de sept parties et d'un épilogue, " Le Cimetière des fou ", il dresse sept portraits de malades servis par les dessins poignants de Gérard Vulliamy, artiste peintre graveur proche du surréalisme et futur gendre du poète. Empreints d'une profonde empathie, ces textes font résonner des voix : celle du poète confronté au mystère impénétrable de l'esprit perdu, " chantant la mort sur les airs de la vie ", ou celle des fous en proie aux hallucinations, à des absences ou à de rares éclairs de lucidité. " Le mannequin en croix est-il un homme ou moi ? " s'interroge une jeune femme triste ; " Peut-être aurais-je pu cacher cette innocence qui fait peur aux enfants ? " laisse entendre une vieille dame dont " un mur de regret cerne l'existence ". Saint-Alban, berceau de la psychiatrie institutionnelle, fut le premier lieu en France à offrir une prise en charge thérapeutique aux fous devenus des patients - à une époque de restrictions qui allait voir mourir de faim la moitié de la population des asiles, soit quarante mille personnes. De la même façon, à travers ce texte, Eluard arrache ces individus à une solitude carcérale et les rend à leur humanité. A notre époque, à l'heure de l'inflation sécuritaire dans les hôpitaux psychiatriques, ses Souvenirs de la maison des fous nous rappellent plus que jamais à notre esprit et à notre humanisme.

01/2023

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Droit

Code des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Edition 2020

Ce code regroupe l'ensemble des textes pertinents en matière de protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Directement opérationnel, il comporte un index alphabétique, une table des matières structurée et une table des textes cités (codifiés et non codifiés). Le Code des droits de l'homme et des libertés fondamentales est autorisé à l'examen du CRFPA par l'Association des directeurs d'IEJ. Ce code est à jour notamment : du règlement du 25 juin 2019 relatif à la compétence, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière matrimoniale et en matière de responsabilité parentale, ainsi qu'à l'enlèvement international d'enfants ; de la loi du 10 avril 2019 visant à renforcer et à garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations ; de la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice ; de la loi du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l'information ; de la loi du 1 novembre 2018 relative à l'accueil des gens du voyage et à la lutte contre les installations illicites ; de la loi du 10 septembre 2018 pour une immigration maitrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie.

08/2019

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Faits de société

Vivre libre avec ma fille

Elle était professeur de russe dans un village du Daghestan, célibataire mais respectée, indépendante. Quand ses élèves ont commencé à couvrir leurs cheveux, quand un nouveau mollah est arrivé, et quand elle a senti changer les regards sur elle, Sakinat a su que son pays basculait. C'est alors qu'elle a commis le pire des crimes : avoir un enfant hors mariage. Pour qu'on ne lui arrache pas sa fille Patimat et pour échapper à la colère des siens, elle a choisi de fuir. Son bébé de un an dans les bras, elle a franchi les montagnes, les fleuves, les frontières, toujours plus à l'ouest. Elle avait promis à son enfant qu'elles pourraient " vivre libres ". Après cinq ans d'exil, elles sont arrivées à Brest. Là se joue leur dernière chance. Elles allaient être expulsées quand des mères de famille de l'école maternelle de Patimat se sont dressées pour les protéger. Prenant le risque de se mettre hors la loi, elles ont caché la fillette. Un témoignage sur la condition des femmes écrasées par le fanatisme religieux, un récit bouleversant sur la solitude des demandeurs d'asile, l'histoire enfin d'un mouvement de solidarité exemplaire qui s'est opposé à la chasse aux enfants sans papiers.

09/2006

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Littérature française (poches)

Cycle Aventuriers de la science Tome 2 : L'Ultime Secret

Qu'est-ce qui nous motive ? " C'est au cœur de notre cerveau qu'il faut chercher la source de tous nos comportements ", estime Samuel Fincher, un brillant neurologue cannois. Le problème, c'est que Samuel Fincher meurt d'extase amoureuse dans les bras d'une top model danoise, le soir même de sa victoire au championnat du monde d'échecs. Samuel Fincher avait-il trouvé au fin fond de nos crânes un secret qui devait rester caché ? Peut-on mourir de plaisir ? Deux journalistes scientifiques parisiens, Lucrèce Nemrod et Isidore Katzenberg, veulent en savoir plus sur ce décès étrange. C'est donc sur la Côte d'Azur qu'ils vont mener l'enquête, de la morgue de Cannes à un étrange asile psychiatrique où les fous sont utilisés pour leurs talents particuliers. Ils vont aller de surprise en surprise jusqu'à l'extraordinaire dénouement basé sur une découverte scientifique peu connue mais réelle. Après l'enquête sur les origines de l'humanité (Le Père de nos pères), c'est cette fois sur les mécanismes de l'esprit et la compréhension du fonctionnement de notre cerveau que nous invite à réfléchir ce nouveau roman de Bernard Werber, mêlant suspense, humour, science et aventures.

05/2003

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Littérature française

Marrakech, lumière d'exil

Marrakech, Lumière d'exil. Place Jemaa-el-Fna. Bahia tatoue au henné les mains des touristes. Plongée dans la contemplation de ce geste ancestral, la narratrice se laisse envahir par la magie des lieux et le mystère de ses origines féodales. Revenue depuis peu à Marrakech, elle tente de faire sortir la fille de Bahia de l'asile psychiatrique où elle survit aux confins de l'hébétude. Dans un récit qui superpose ses interrogations propres au traumatisme de la jeune autiste, elle convoque la lignée des femmes dont elle est issue. Fascinée par le destin de sa grand-tante Bradia, elle s'identifie à cette figure de la sensualité et de la liberté dans un milieu supposé très strict. Et c'est ainsi qu'elle trouvera l'apaisement et la sagesse. Par-delà l'image convenue de la femme sacrifiée, Rajae Benchemsi découvre, en évoquant de l'intérieur le destin de ses aïeules musulmanes, le visage d'un autre Islam, de générosité, de raffinement arabo-andalou et de beauté. C'est donc un véritable roman d'initiation que cette quête d'identité entre Occident et Orient, entre modernité et féodalité, servie par une langue puissante et lyrique, riche des deux imaginaires qu'elle porte.

01/2003

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Littérature française

Les vieillards de Brighton

Au début des années cinquante, en Angleterre, un petit garçon, fils de diplomate français se retrouve placé par ses parents dans un asile de vieillards à Brighton. Dans ce manoir gothique, face à la mer, cet enfant de cinq ans déambule au milieu d'un cauchemar et lutte pour survivre, au cœur de la vieillesse. " On m'isole, on me camisole. À six heures du soir, on m'a déjà donné à dîner et je ne sais pas pourquoi on me force à me coucher avant les autres. La crainte de voir arriver les vieillards est grande car je ne m'habitue pas à leur cortège de fantômes qui progresse dans le dortoir. " Ainsi défilent le grand Will, écrivain maudit. Lady Beckford, grande dame au caractère altier, le Brigadier Général, ancien officier des Indes et espion de l'Intelligence Service, Faïence Folie, pute au grand cœur, Somerset, loup de mer sadique, Oscar, cuisinier gay, et l'abbé Corentin qui a pour cultes Dieu et les chemins de fer. C'est toute une Angleterre qui ressuscite, de Shakespeare à Jack l'Éventreur, en passant par l'impératrice Victoria et Winston Churchill. Dans ce livre poignant, Gonzague Saint Bris révèle le secret de son enfance : Les Vieillards de Brighton est le roman de sa vie.

05/2002

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Littérature française

Ma tête, mon chien et les Titans

Dérégulation, pollution, destruction de la planète, GAFA, Intelligence artificielle ! Un progrès ? Un matin Vladimir, un chien, surprend son maître marchant sur la tête. Interrogé, ce dernier lui explique que notre civilisation, sens dessus dessous, perd la tête et que ce n'est qu'en déambulant sur les mains qu'il parvient, lui, à retrouver une perception correcte des siens. Un dialogue s'instaure entre le chien et son propriétaire sur les "titans" , les nouveaux maîtres de l'économie mondialisée. Tous deux craignent que l'homme ne descende dans la rue et ne se révolte, asphyxié par l'accablante pléthore de biens, par les algorithmes, par l'intrusion tentaculaire du numérique dans sa vie privée. Vladimir convainc son maître qu'il est plus aisé de se faire passer pour débile que de considérer que c'est notre civilisation qui s'aliène. Internés dans un asile psychiatrique, ils sont libres de développer leurs réflexions et le maître n'a plus à marcher sur la tête pour comprendre ses semblables. Impuissants, ils attendent un sursaut, une renaissance de notre société. L'auteur, né à Genève, a publié divers ouvrages dont "La poussière du Temps" , "Le Tsar du Siriva" , "Lettres d'Helvétie" , "L'insoutenable légèreté de l'angélisme" .

07/2019

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Psychologie, psychanalyse

LES PSYCHOSES. La perte de la réalité

- Psychose et folie : s'agit-il de la même maladie ? - Quelles sont les trois grandes catégories de psychoses ? - Les psychoses sont-elles aujourd'hui encore des maladies incurables ? La parole du "fou " ne représentait aucun sens, pensait-on jusqu'au XIXe siècle. Aussi ne l'écoutait-on pas. Or, en 1903, paraissait un livre intitulé Mémoires d'un névropathe. Son auteur, Daniel-Paul Schreber, ancien Président de la Cour d'Appel de Saxe, y retraçait l'évolution de sa maladie et de ses idées délirantes. Si l'Anglais Tuke et le Français Pinel avaient ouvert l'asile à la connaissance médicale, Freud, lui, en lisant les Mémoires du Président, décrypte le délire mystique du malade, découvre dans la sexualité l'origine des psychoses et ouvre aux psychotiques les voies de l'analyse. Pourquoi les psychotiques dénient-ils la réalité, et par quoi la remplacent-ils ? Pourquoi devient-on schizophrène plutôt que dépressif ? Les psychoses résultent-elles de conflits infantiles ou bien doit-on accuser l'hérédité, la famille et la vie moderne ? Et surtout, les psychanalystes qui relatent ici leur expérience avec des malades mentaux ont-ils enfin trouvé un langage commun pour que, demain, la psychose ne soit plus l'une des grandes énigmes du XXe siècle ?

06/1997

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Rome

Histoire incorrecte de Rome

Démystification de la Rome antique. Depuis Romulus jusqu'à la chute de l'Empire, ce livre secoue nos certitudes sur le monde romain et tend parfois un miroir à nos préoccupations contemporaines. Giusto Traina, en mille échappées buissonnières qui obéissent pourtant à un maillage dense de références, nous fait entrer dans les arcanes de la politique, de la religion, de l'immigration, et fait dialoguer sur le sujet les grands penseurs antiques et actuels. Faisant fi des anachronismes langagiers, il nous parle de fake news et de politique spectacle, d'accès à la citoyenneté entre asile généralisé et fermeture, d'images paradoxales de l'Urbs, de génocides étalés avec complaisance à côté de quelques discours humanitaires, d'une hostilité prétendue au progrès scientifique, de représentations du limes construites en réalité au XIXe siècle, d'une extraordinaire et bien réelle capacité à gérer de terribles défaites (parlera-t-on de résilience ? ), de l'escamotage des langues de l'Empire autres que le latin et le grec - du moins jusqu'aux prêcheurs chrétien -, de l'importance des prodiges et de la multiplicité des cultes locaux, ou encore des " invasions barbares " et du foisonnement des hypothèses sur la chute de l'Empire... Un récit irrévérencieux, passionnant et décapant qui nous entraîne loin des légendes et des lieux communs.

01/2023

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Psychologie, psychanalyse

Non lieu. Un psychiatre en prison

La prison se porte bien, insensible au temps, à la couleur de l'exécutif et aux condamnations éthiques. Forteresse institutionnelle inaltérable, elle demeure le fidèle instrument d'une politique pénale de plus en plus répressive, où l'élimination remplace l'exclusion. En témoigne la création des centres de rétention de sûreté nés du principe de précaution et du populisme pénal. Après quinze années passées au sein de l'institution pénitentiaire de Fresnes, Christiane de Beaurepaire livre ici son témoignage de psychiatre, traçant avec affection et parfois brutalité des portraits de prisonniers et de soignants, contant des histoires de vie poignantes, dénonçant les absurdités du système carcéral. Carrefour opaque de tous les paradoxes, la prison est aussi le dernier "asile" de la folie et de la misère, une régression de plusieurs siècles, le dernier refuge des hommes exclus et de l'humanité sans fard. Qui remplit les prisons ? Comment y arrive-t-on et pourquoi y retourne-t-on ? L'auteur explique comment elle a vu la maladie mentale pénalisée par la justice s'installer légalement en prison et y prospérer. La démission des politiques sanitaire et sociale, l'indifférence des responsables et la destruction du dispositif de santé publique en portent la responsabilité.

01/2009

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Sciences politiques

Jours tranquilles à Istanbul

De 2016 à 2019, la Turquie vit au rythme de la construction d'un Etat autoritaire : purges, arrestations, licenciements depuis le putsch manqué et le durcissement du pouvoir du président Recep Tayyip Erdogan. Le temps où ce pays émergeant suscitait l'admiration de tous pour son développement et sa démocratisation compatible avec un islam politique semble bien éloigné. Sur fond de guerre contre le parti autonomiste kurde et de terrorisme, toute une frange de la population — intellectuels, journalistes, avocats, minorités, opposition — est marginalisée dans l'indifférence complice d'une partie des citoyens. En 2018, les élections présidentielle et législatives confortent le pouvoir du chef de l'Etat et de sa formation, L'AKP. L'ancienne capitale de l'empire ottoman, Istanbul, n'échappe pas à cette dérive. Camille Lafrance y accoste en 2016 après avoir suivi la transition politique en Tunisie. Derrière Istanbul l'orgueilleuse, elle croise Istanbul la mutine, terre d'asile et de résistance qui accueille l'errance de ses migrants, venus de Turquie ou d'ailleurs, comme les Syriens fuyant la guerre. Alors que les médias indépendants sont muselés ou rachetés par de grands groupes proches du pouvoir, ces chroniques font entendre d'autres voix, celles du quotidien et celles des sans-voix d'une ville toujours inspirante et inspirée.

04/2019

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Littérature française

Les racines francaises du mal

A la suite d'un accident de travail, tassement des vertèbres lombaires (fracture) et disques écrasés. Les médecins prétendirent mensongèrement que c'était dans la tête que ça se passait et voulurent me soigner avec d'abord des séances de kinésithérapie, de balnéothérapie puis en me prescrivant des psychotropes, en m'incitant à me lancer dans une démarche de " Connaissance de Soi " et à prier leur Dieu. Exclu par mes proches, qui ne pouvaient entendre les faits tellement ils paraissaient invraisemblables, c'est l'Etat providentiel qui assura mon devenir, je devins quasi paralytique. Un médecin militaire et un chirurgien privé me tirèrent d'affaire en m'opérant. Depuis que je porte plainte contre ce système, je subis des exactions impunies, dont des empoisonnements, en ville et à domicile, par la STASI française. L'Etat m'a enfermé répétitivement à l'asile, depuis 1999, sans délire ni voie de fait (de mon fait) ni chef d'accusation, résurgence de la lettre de cachet qui permettait d'emprisonner les dissidents à la Bastille. Quelles sont les actions de la kiné, de la balnéothérapie, du psychotrope et de l'Etat providence ? Qu'est-ce qu'une " Connaissance de Soi " ? Qui est ce Dieu ?

12/2021

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Romance sexy

Hunters of hell Tome 1 : Protège-moi

La nouvelle romance de l'auteure de "A eux deux" - Le cadre magique de New York - Une plongée dans le monde des gangs de motards - Une magnifique histoire d'amour Les bikers ont du coeur ! Sora a passé toute son enfance au sein du club des Hunters of Hell, dont ses parents étaient des membres actifs. Mais à la suite du décès précoce de son père, sa mère quitte les Hunters of Hell pour tenter de se reconstruire. Sora ne pensait pas revenir sur les pas de ses parents, 14 ans plus tard... Pourtant, elle est dans l'obligation de leur demander asile et protection ! Sa mère a été assassinée et Sora est en danger de mort. Bien entendu, les Hunters of Hell lui accordent toute leur protection, d'autant que le président, qui n'est autre que Nino alias Ice, est l'ex- meilleur ami de Sora. Enfants du club, ils ont passé toute leur jeunesse ensemble et s'étaient même promis un avenir commun. Le départ soudain de Sora l'a profondément marqué et l'a transformé en un homme dur et sans attache. Son retour va-t-il chambouler leurs vies ? Pourront-ils renouer le lien qui les unissait "à jamais" pour se protéger et veiller sur le club, lui aussi menacé ?

07/2021

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Opéra

Hervé le Père de l'opérette

Qui devinerait derrière Hervé, l'auteur de la gentille Mam'zelle Nitouche, un bouillonnant compositeur, si surprenant que l'impitoyable R. Wagner se déclara tout à fait " étonné, charmé, subjugué " par ce musicien français. On partage bien ce sentiment lorsqu'on suit cet artiste hors du commun dans son épopée aux mille rebondissements. Parti tout jeune de son Nord natal, Hervé débarque à l'église Saint-Roch à Paris, invente l'opérette avec les fous de l'asile de Bicêtre, se retrouve organiste sérieux à Saint-Eustache le matin, et compositeur déluré le soir, dans les théâtres du boulevard du Crime... Puis le voici créant son propre théâtre, les Folies-Concertantes si bien nommées ! Là, il encourage J. Offenbach, va même jusqu'à chanter, en travesti, dans son premier opéra bouffe à succès... Ainsi, à suivre ce personnage fantasque, sommes-nous de plein fouet dans une chronique sociale du XIXe siècle, balancés entre Offenbach, qui courtise la bourgeoisie impériale, et Hervé, le " compositeur toqué ", qui enchante le peuple dans de grandioses parodies. R. Queneau vit en lui " le premier des Surréalistes ". Ancien Journaliste à France-Culture, J. Rouchouse reconstitue l'ambiance bouffonne du milieu du XIXe siècle, grâce à la biographie rocambolesque du créateur de l'opérette, Hervé (1825-1892).

09/2023

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Littérature française

J'écrirai bientôt une histoire d'amour. (Après Vordone)

Sur une terre crépusculaire, Donerde, où des aliens, exclus de leurs planètes, ont débarqué pour trouver asile, où le souvenir de l'île de Vordone, île engloutie, est encore vivace et suscite les passions, se succèdent des histoires, ou plutôt des rêves, peuplés de personnages navrants, cruels, touchants, tendres, étranges. Un jour, des trous apparaissent dans tout le pays, des trous que certains voient comme le châtiment de l'humanité égarée, soumise aux pires instincts. Peu après, une nouvelle espèce d'aliens débarque et, c'est tout du moins le discours officiel, pour sauver Donerde, décide d'immobiliser la population afin de libérer un champ de force qui modifiera génétiquement la population et la libérera de la tentation du mal. Mais la technique a failli, tous les Donerdiens n'ayant pas été immobilisés. Dès lors, les Donerdiens toujours en mouvement seront étroitement surveillés, comme Nelly-Fleur, l'héroïne, au sens fort du terme, de la deuxième partie du roman, assignée à résidence avec quatre autres femmes, dans un hôtel d'où elle finit par fuir, suivie de ses amies avant de pénétrer dans un monde onirique, situé de l'autre côté d'un miroir, miroir qui finit par voler en éclats.

10/2023

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Poésie

Poèmes et proses de la folie. Suivi de La psychose de John Clare

Je suis pourtant ce que je suis nul ne le sait ni n'en a cure John Clare "Limpide, Clare (1793-1864) l'est comme eau de source et qui coulerait du Jardin perdu. [... ] Plus, peut-être, que bien des grands - mettant pour ainsi dire en question la grandeur. Et lorsque l'harassante difficulté de vivre en paysan pauvre ayant charge d'âmes en même temps qu'en poète applaudi de Londres, puis à demi oublié, eut égaré sa raison, le délire altéra parfois la cohérence, mais jamais la pureté de son chant. Lequel, au contraire, n'atteindra vraiment sa plénitude que dans la folie. Celle-ci recouvre au moins vingt-huit ans, tous d'asile [... ], période cruellement longue mais incroyablement féconde. La poésie était devenue l'unique recours d'un homme arraché à ses racines, aux siens, à son identité. Toujours traversée de Nature car on laissait par bonheur à Clare, dans la journée, la clef des champs et des bois, plus quotidienne que jamais et n'obéissant qu'à sa logique propre, elle jaillit intarissablement, ayant trouvé, elle, sa liberté". Pierre Leyris, Extrait de la présente préface. Pour retrouver tous les volumes de la série Poésie Magique, (Lien -> https : //www. lesbelleslettres. com/selection/87-serie-poesie-magique).

11/2021

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Les musiciens de jazz et leurs trois voeux

Née à Londres en 1913, dans la branche anglaise de la famille Rothschild, la Baronne Pannonica de Koenigswarter — surnommée Nica — connut très tôt une passion sans limites pour le jazz. Elle fut l'amie intime et la confidente des plus grands jazzmen et leur vint en aide sans compter. On sait que, malade, refusant de se faire hospitaliser, Charlie Parker mourut chez elle, et Thelonious Monk y vécut les neuf dernières années de sa vie. Avec son Polaroid, le plus souvent chez elle, elle photographia la plupart des musiciens : Dizzie Gillespie, Count Basie, Louis Armstrong, Duke Ellington, Lionel Hampton, Bud Powell, Sun Ra, Miles Davis, Charlie Mingus, Sonny Rollins et tant d'autres. Entre 1961 et 1966, elle leur posa cette question ingénue : " Si on t'accordait trois voeux qui devaient se réaliser sur-le-champ, que souhaiterais-tu ? ", projetant de réunir leurs réponses souvent spontanées dans un livre. Ce livre, resté inédit à ce jour, le voici, réalisé d'après la maquette originale de Pannonica. Trois cents musiciens y répondent. Reconnaissants, les musiciens lui ont par ailleurs dédié une vingtaine de thèmes, notamment : Pannonica de Thelonious Monk, Nica, My dream of Nica de Sonny Clark, Blues for Nica de Kenny Drew, Thelonica de Tommy Flannagan...

10/2023

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Languedoc-Roussillon

Libres Esclaves

En 1458, à Collioure, débarque un lot d'esclaves, attendu par un marchand qui les revend. Parmi eux, une jeune Circassienne et un pêcheur africain. Avant que le destin ne les rapproche, chacun perdra son identité en même temps que sa liberté, en un temps où l'esclavage est encore de mise, chez les bourgeois de Perpignan ou dans les champs et vergers de la plaine roussillonnaise. Celle qu'on nomme désormais Caterina doit affronter un monde dont elle ignore tout : asservie, exploitée, soumise au bon vouloir de son maître, un riche drapier, elle connaîtra le pire. Le pêcheur, devenu Baffumet, contraint aux rudes travaux de la terre n'a qu'une idée en tête : fuir vers Toulouse où le droit d'asile est assuré. L'histoire de ces deux êtres se déroule à une époque où, en pays catalan, la guerre, avec son cortège de destructions et de famines, ajoute à leur détresse. Comment se rencontreront-ils ? Resteront-ils libres dans leur tête ? Echapperont-ils un jour à la servitude ? Une recherche historique approfondie étaye ce magnifique roman et donne à voir un aspect oublié des us et coutumes d'une société roussillonnaise qui, longtemps encore, pratiquera l'esclavage, comme c'était le cas sur tout le pourtour de la Méditerranée.

11/2021

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Grandes réalisations

Le Diable dans les cathédrales. Le démon y aurait-il sa place ?

Le diable dans les cathédrales ! Sa présence peut surprendre. Le temple du Christ donnerait-il asile à Satan et à toutes ses cohortes de démons ? C'est, du moins, ce que le visiteur de nos grandes cathédrales peut constater, à l'observation de la statuaire qui orne leurs façades et leurs porches d'entrée, ainsi qu'à la contemplation de leurs vitraux. C'est aussi ce que nous content certaines légendes enfouies dans l'imaginaire populaire, montrant le diable intervenant sur les chantiers des cathédrales. Les imagiers - les sculpteurs en figures au Moyen Age - y ont façonné tout un bestiaire fantastique composé de dragons ailés, de serpents, de gargouilles, de chimères. Etait-ce alors leur vision du démon qu'ils immortalisaient dans la pierre, ou ces animaux étranges représentaient-ils tout autre chose, un langage symbolique des bâtisseurs ayant une portée ésotérique ? Au fond, qu'est-ce que le diable et que représente-t-il ? On sait qu'il était déjà là, au Commencement des temps, créé par l'Eternel, et présent dans le jardin d'Eden et dans l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. Satan, apparaissant alors sous les traits du serpent, serait-il le vecteur de la Connaissance ? La faute d'Adam serait-elle alors d'avoir voulu " connaître " ?

10/2021

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Littérature étrangère

Les Gardiens de l'air

Anat Ismaïl travaille à l'ambassade du Canada à Damas comme traductrice-interprète de Jonathan Green, représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. En attendant la libération de son compagnon, Jawad, jeté en prison pour appartenance à une organisation communiste clandestine, elle s'efforce de lui rester fidèle, en dépit de la solitude et de la frustration sexuelle. Deux de ses amies, Mayyasa et Doha, se trouvent dans la même situation : la première, qui a elle-même vécu l'expérience carcérale, entend bien résister à la tentation de prendre un autre homme ; la seconde n'hésite pas à demander le divorce. Les histoires intimes de ces femmes s'articulent à celles des demandeurs d'asile dont Anat traduit quotidiennement les témoignages et qui, pour la plupart, appartiennent à des minorités ethniques ou confessionnelles laminées par le despotisme des régimes en place. Dans ce champ de ruines, la sortie de prison des anciens militants, naguère porteurs d'un idéal collectif, est un moment de vérité particulièrement douloureux... Publié deux ans avant le déclenchement du soulèvement syrien, ce roman est l'un des plus représentatifs d'une nouvelle littérature qui, transgressant tous les tabous, s'est employée à ressusciter la mémoire interdite de deux décennies marquées par l'infinie brutalité de la répression.

04/2014

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Poches Littérature internation

Les Anneaux de Saturne

Cet homme qui voyage à pied dans les paysages de la côte est de l'Angleterre traverse en vérité l'épaisseur des temps disparus. Il chemine dans le souvenir des oeuvres fantasques de Thomas Browne, commente la leçon d'anatomie immortalisée par Rembrandt, croise le destin de Joseph Conrad en route vers le Congo, se souvient d'un film sur la pêche au hareng, songe aux grandes batailles navales et à leur représentation picturale, réfléchit à la "purification" dans les Balkans, évoque Chateaubriand ou le poète Edward FitzGerald et, quelques pages plus loin, revient à la fascinante histoire de la sériciculture en Chine puis en Europe. Tel est en effet le monde selon Winfried Georg Sebald : une nébuleuse d'histoires et de rêves évanouis, un émouvant kaléidoscope de fragments et d'éclats où se reflète encore, pour celui qui sait voir, la trace précaire de nos ensevelissements successifs. Ce monde, l'auteur lui donne asile dans un livre à l'érudition prodigue, qu'il a lui-même illustré de photographies, cartes, tableaux, documents historiques, au gré de son voyage et de ses "rencontres". Car c'est bien de rencontres qu'il s'agit, dessinées d'un trait lumineux, à la beauté élégiaque.

10/2013

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Pédagogie

Le problème de la reussite scolaire des sans-papiers, Apprendre la peur au ventre. Propositions pour une solution juste et humaniste au problème de l'immigration

Dès leur arrivée sur le sol français, les jeunes sans-papiers sont des ENA (élèves nouvellement arrivés en France) et, à ce titre, sont scolarisés en école ou au collège tout en bénéficiant d'un cours spécifique destiné à leur donner les moyens de réussir leur parcours scolaire, en leur apprenant à comprendre, à parler et à lire le français. Enseignant en collège dans un de ces cours spécifiques, un DAI (dispositif d'accueil et d'intégration), l'auteur pointe le problème que pose, paradoxalement, la réussite scolaire des élèves sans-papiers, et notamment de ceux dont les parents sont demandeurs d'asile. Impossible de concilier cette réussite scolaire avec le spectre de l'expulsion des parents. Confronté aux larmes et aux désillusions amères, l'auteur propose que toute scolarité engagée soit menée à son terme, et jamais, dans tous les cas, interrompue pour des raisons autres que purement scolaires. C'est dans cette perspective que des solutions inédites sont avancées. Entre témoignage et réflexion, un autre angle de vue sur un aspect de l'immigration dont on ne parle que très peu : celui des jeunes, parfois très jeunes, dont l'avenir est sacrifié sur l'autel d'une politique qui manque cruellement en la matière d'humanité.

04/2012

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Histoire internationale

19 avril 1874, l'audace de la démocratie directe

Aucun pays n'accorde à ses citoyens autant de droits politiques que la Suisse. Ce livre révèle en quelles circonstances furent octroyées au peuple ces puissantes armes démocratiques que sont l'initiative et le référendum. Chez les radicaux au pouvoir, ces audaces répondaient aux voeux de leur aile démocratique et sociale. Mais les conservateurs apprendront à s'en servir. La période couverte part de la Constitution de 1848. Un agrégat de cantons souverains se mue en un Etat fédéral encore sommaire, mais doté d'une réelle capacité d'action. Développement industriel, batailles du rail, conflits religieux, pression des puissances économiques voisines : voilà l'arrière-fond des réformes qui vont durablement marquer la construction de la Suisse moderne. Dans le même temps, devenue l'asile des réfugiés politiques de l'Europe, la Suisse renonce à étendre son territoire et risque une guerre avec la Prusse, pour Neuchâtel. Les affrontements entre centralisateurs et partisans de l'autonomie cantonale imprègnent fondamentalement la Constitution de 1874, largement acceptée le 19 avril. Dès lors, le socialisme s'enracine, les cantons catholiques, perdants du Sonderbund, reprennent force, malgré le Kulturkampf, et les radicaux se réorganisent. C'est l'éventail des partis du 20e siècle qui se met en place.

05/2013

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Littérature française

Haute-Ville, Basse-Ville

Par un beau soir de juillet, en plongeant dans la rivière Saint-Charles, un garçon découvre le corps d'une jeune femme. L'indignation populaire s'enfle au gré des informations nouvelles : fille de charpentier, membre de la chorale de la paroisse Saint-Roch, désireuse de se faire religieuse un jour, elle aurait subi les "derniers outrages" et des brutalités inouïes. Que fait la police ? Rien, semble-t-il. Ou plutôt, murmure-t-on, elle s'efforce de soustraire les coupables à la justice. Des personnes jouissant d'un alibi à toute épreuve se trouvent poursuivies, alors que quelques beaux garçons de la Haute-Ville ne sont guère inquiétés. Pourtant, des noms circulent, des publications évoquent les circonstances du drame. Et voilà que le policier enquêteur chargé de l'affaire disparaît pour toujours dans les entrailles de l'immense asile de Beauport, Saint-Michel-Archange... Se pourrait-il que la vertu et la vie d'une pauvre fille de la Basse-Ville pèsent, dans la balance de la justice, moins lourd que la quiétude des garçons des familles de la Grande Allée ? C'est compter sans la faculté d'indignation d'un avocat récemment revenu à Québec et prêt à tout pour découvrir la vérité...

09/2012