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Samantha Bailly

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Géographie

Dynamiques des espaces ruraux dans le monde

Depuis une trentaine d’années, l’évolution des différentes formes d’agriculture, l’émergence de nouvelles mobilités entre milieux rural et urbain et l’extension des espaces périurbains nécessitent de repenser les campagnes dans leur globalité. De nouvelles relations se nouent entre villes et campagnes et les espaces ruraux doivent faire face à des défis majeurs pour leur avenir. Après un rappel des définitions et concepts essentiels, les auteurs analysent les dynamiques des espaces ruraux dans le monde grâce à des études régionales (Chine, Asie du Sud-Est, Inde, Brésil, Argentine, Chili, Afrique de l’Est et de l’Ouest, Europe du Nord et de l’Ouest, Europe centrale et de l’Est, États-Unis, Russie et Ukraine). En intégrant les mutations des systèmes agraires (structuration de filières courtes, conflits entre agriculture et environnement, rôle croissant d’acteurs urbains, mondialisation des méthodes de production, etc.), et en mettant en perspective des réalités des pays du Nord et du Sud, se révèlent la concomitance de certains processus, tout comme leur singularité. Cet ouvrage met à disposition des étudiants, et de tout public intéressé par la question rurale, une approche renouvelée et indispensable pour saisir les enjeux actuels que représentent les espaces ruraux.L’ouvrage, conclu par le sociologue Jacques RÉMY, a été dirigé par Martine GUIBERT (université Toulouse II) et Yves JEAN (université de Poitiers). Y ont collaboré Dominique ANDRIEU (MSH de Tours), Laurent CAILLY (université de Tours), Jean-Louis CHALÉARD (université Paris I), Bernard CHARLERY de la MASSELIÈRE (université Toulouse II), Pascal CHEVALIER (université Montpellier III), Sophie DEVIENNE (AgroParisTech), Cécile FALIÈS (université Paris I), Frédéric FORTUNEL (université du Maine-Le Mans), Gilles FUMEY (université Paris IV), Christophe GIRONDE (Institut des Hautes Études Internationales et du Développement-Genève), Jean-Jacques HERVÉ (Groupe Crédit Agricole), Frédéric LANDY (université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense), Michaël POUZENC (université Toulouse II), Laurent RIEUTORT (université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand), Thierry SANJUAN (université Paris I), Marcelo SILI (université de Bahia Blanca-Argentine), Hervé THÉRY (université de São Paulo), Sébastien VELUT (université Paris III), Yvette VEYRET (université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense).

06/2011

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Droit comparé

Le renouveau de la cession de créance. Etude de droit comparé, droits français et grec

En nous centrant sur l'évolution de la cession de créance depuis son entrée dans le Code civil, nous constatons le renouveau que la réforme du droit des obligations lui a apporté en ce qui concerne son opposabilité, ainsi que la dynamique que la jurisprudence lui a conférée par une transmission étendue des accessoires. D'une part, la cession de créance ressort gagnante après la réforme, son opposabilité tant au débiteur cédé qu'aux tiers étant facilitée. La suppression de la condition de signification et l'opposabilité automatique aux tiers ne peuvent qu'être d'autant plus approuvées que son régime se rapproche considérablement désormais de celui de la cession de créance professionnelle (dite cession Dailly) et de celui de la fiducie. Il reste toutefois que l'harmonisation complète entre ces modes de cession de créance n'est pas achevée, ce qui nous amène à mettre en avant le régime sur lequel ces trois mécanismes de cession de créance pourraient s'aligner. Le manque de cohérence à propos de l'opposabilité de la cession est également à noter dans les diverses opérations à travers lesquelles une cession de créance peut avoir lieu. Notre tâche consiste à mettre en avant les principes qui s'appliquent à ces situations et les intérêts protégés qui justifient ces différentes solutions. D'autre part, la jurisprudence a contribué à rendre ce mécanisme attractif, en admettant majoritairement la transmission des accessoires de la créance cédée lors de la transmission de cette dernière. Cette conquête jurisprudentielle n'a pas été remise en cause par la réforme. Malgré cet effet translatif renforcé de la cession de créance, nous sommes tenus d'en explorer les nécessaires limites. Nous émettons une proposition sur ce que pourrait être le critère d'admission pour qu'un élément (sûreté, action, clause contractuelle, etc.) suive le principal et se trouve ainsi transmis au cessionnaire. L'examen comparé des droits français et grec ne peut qu'enrichir notre réflexion sur les questions étudiées. Malgré la tendance au rapprochement des deux systèmes, les solutions variées adoptées sur un certain nombre de questions nous invitent à revisiter des positions considérées comme classiques et qui s'avèrent être une source d'inspiration.

07/2021

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Littérature française

La comedie humaine les proscrits. Les proscrits

" En 1308, il existait peu de maisons sur le Terrain formé par les alluvions et par les sables de la Seine, en haut de la Cité, derrière l'église Notre-Dame. Le premier qui osa se bâtir un logis sur cette grève soumise à de fréquentes inondations, fut un sergent de la ville de Paris qui avait rendu quelques menus services à messieurs du chapitre Notre-Dame ; en récompense, l'évêque lui bailla vingt-cinq perches de terre, et le dispensa de toute censive ou redevance pour le fait de ses constructions. Sept ans avant le jour où commence cette histoire, Joseph Tirechair, l'un des plus rudes sergents de Paris, comme son nom le prouve, avait donc, grâce à ses droits dans les amendes par lui perçues pour les délits commis ès rues de la Cité, bâti sa maison au bord de la Seine, précisément à l'extrémité de la rue du Port-Saint-Landry. Afin de garantir de tout dommage les marchandises déposées sur le port, la ville avait construit une espèce de pile en maçonnerie qui se voit encore sur quelques vieux plans de Paris, et qui préservait le pilotis du port en soutenant à la tête du Terrain les efforts des eaux et des glaces ; le sergent en avait profité pour asseoir son logis, en sorte qu'il fallait monter plusieurs marches pour arriver chez lui. Semblable à toutes les maisons du temps, cette bicoque était surmontée d'un toit pointu qui figurait au-dessus de la façade la moitié supérieure d'une losange. Au regret des historiographes, il existe à peine un ou deux modèles de ces toits à Paris. Une ouverture ronde éclairait le grenier dans lequel la femme du sergent faisait sécher le linge du Chapitre, car elle avait l'honneur de blanchir Notre-Dame, qui n'était certes pas une mince pratique. Au premier étage étaient deux chambres qui, bon an mal an, se louaient aux étrangers à raison de quarante sous parisis pour chacune, prix exorbitant justifié d'ailleurs par le luxe que Tirechair avait mis dans leur ameublement. . ".

02/2023

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Littérature française

Les injusticiers. roman

Ce roman vrai gravite autour de deux personnages principaux : Andreï Vychinski d'une part, procureur général des procès de Moscou organisés par Staline et John Parnell Thomas d'autre part, procureur de la Liste Noire à Hollywood à l'époque de la " chasse aux sorcières " engagée par la Commission des activités anti-américaines créée et dirigée par J. Parnell Thomas avec l'appui du sénateur Mac Carthy et du chef du FBI Edgar Hoover. Au nom d'une justice dévoyée, tous deux ont trahi les devoirs de leur charge, traqué des innocents et déchainé la haine. Mensonges, menaces, fausses accusations, dénonciations en rafale : la férocité, la lâcheté et le cynisme sont communs à la Russie stalinienne de longue date et l'Amérique à l'aube de la guerre froide, les grandes figures de la littérature soviétique appelant à la mise à mort des traitres supposés comme les acteurs, scénaristes et réalisateurs américains dénoncent leurs amis pour sauver leur peau ou leur gagne-pain. Notables soviétiques, mafieux américains, scénaristes et acteurs hollywoodiens, espions et truands sont les " héros " de cette épopée de l'abjection que le scénariste Dalton Trumbo a appelée l' " ère du crapaud " . L'infâmie du grand nombre ne fait apparaitre que plus héroïque la résistance de quelques-uns (réunis au " Comittee for the First Amendment " qui comprend notamment Brecht, John Huston, Billy Wilder, Gene Kelly, Rita Hayworth, Humphrey Bogart, Lauren Bacall, Bette Davis, Henry Fonda...) Le destin des deux anciens procureurs converge lorsque Vychinski, nommé représentant permanent de l'Union soviétique au Conseil de sécurité de l'ONU après la mort de Staline et menacé par la haine vigilante de Malenkov, prépare sa défection à l'Ouest en écrivant ses Mémoires qu'il s'apprête à remettre à... J. Thomas Parnell, devenu éditeur après s'être retrouvé emprisonné en compagnie de deux scénaristes qu'il avait fait condamner... Mais ils ne se rencontreront jamais, Vychinski mourant brutalement à New York en 1954 avant de mettre son projet à exécution. Fondé sur des archives retrouvées et des rencontres personnelles, ce roman raconte une tragédie humaine hantée par la question : qu'est-ce que la justice ? Et que devient la Loi quand elle est aux mains des injusticiers ?

10/2023

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Critique littéraire

Béraud

Le destin d'Henri Béraud est fascinant car il tient tout entier dans le demi-siècle précédent : la guerre de 14 avec les amitiés définitives ; la Révolution bolchevique et le fameux reportage Ce que j'ai vu à Moscou ; les scandales de la IIIe République, le 6 février 1934 et les éditoriaux fracassants de Gringoire ; la montée des totalitarismes et Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage, ce cri qui eut tant d'échos ; etc. Pourtant, ne retenir de Béraud que l'œuvre polémique et politique, celle des années trente et quarante, ce ne serait pas restituer le personnage. Mais, ne retenir de lui que l'œuvre régionaliste lyonnaise, celle de sa jeunesse, quand il était l'ami des peintres, quand il peignait lui-même, ne le restituerait pas davantage, et cela reviendrait à le mutiler. Dans ce Béraud Qui suis je ? l'auteur a voulu présenter un autre Béraud, plus complet, et, surtout, plus complexe, un Béraud dont la caractéristique fut, sans doute, d'être le chef de file le plus représentatif d'une école littéraire et journalistique que l'on pourrait qualifier de " populiste ". Le jeune Béraud a entraîné dans son sillage lyonnais les Albert Londres, Charles Dullin, Gabriel Chevallier, Marcel Achard. Les amis qu'il se fait à Paris s'appellent Jean Galtier-Boissière, Joseph Kessel, Francis Carco, Pierre Mac-Orlan, Roland Dorgelès, Marcel Prévost, Henri Jeanson, Edouard Helsey, André Billy, Louis Jouvet, Marcel Pagnol ou, encore, les peintres Villebmuf, Oberlé, Dignimont, Touchagues, etc. Béraud est l'authentique chef de file de cette école, et sa Croisade contre les longues figures montre bien cette ligne de fracture qui partage irrémédiablement les lettres françaises avec, d'un côté, les " gallimardeux ", les " gidards " et, de l'autre, ses amis à lui, bons vivants, gouailleurs et sachant lever le coude autant qu'il est souhaitable. Ce sont des écrivains très français, avec tous les excès - de langue et de plume - que cela peut signifier. Et telle est sa biographie : celle d'un homme qui aimait Wagner et le beaujolais mais pas les Anglais ni les " métèques ", comme Céline et quelques rares autres.

10/2003

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Bibles pour enfants

La Bible en BD (relié + coffret) NE. Les plus célèbres récits de la Bible en BD

Un ouvrage universel et accessible pour découvrir ou redécouvrir en BD les récits fondateurs de la culture chrétienne.

04/2022

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Romance et érotique LGBT

Danger et Garde du corps. Prime Time, T1

Sean devait juste faire semblant d'être le petit ami de Xander le temps de mettre la main sur le tordu qui veut lui faire du mal. Il n'avait pas prévu qu'ils allaient un peu trop se prendre au jeu. Xander Si je devais décrire Sean Bailey, j'utiliserais les mots "bourru" , "caractériel" et "sacré emmerdeur" . Jamais je n'aurais ajouté "petit ami" à cette liste, et pas seulement parce qu'il est hétéro. Sean est le frère aîné d'un ami d'enfance et travaille à la police de Chicago, où on le surnomme souvent "Inspecteur Trouduc" puisque... eh bien, c'est un homme bourru, caractériel et un sacré emmerdeur. Mais c'est leur meilleur, et c'est pour cette raison que je me suis rendu chez lui le soir où j'ai reçu une menace de mort anonyme. Je voulais simplement qu'il me donne les coordonnées d'un bon garde du corps. Je ne m'attendais pas à ce qu'il se porte volontaire. Voilà comment je me suis retrouvé avec un garde du corps, mais aussi un faux petit ami. Sean Que ce doit être difficile de s'appeler Alexander Thorn, d'être le présentateur télé le plus prisé des Etats-Unis, de gagner des millions de dollars et d'avoir une voiture plus coûteuse que ma maison ! Ecoutez, j'ai le droit de me moquer, mais hors de question de laisser un tordu dépasser les bornes et s'en prendre à lui. Je n'ai jamais eu de mal à mener des missions sous couverture jusque-là, je ne vois pas pourquoi cette fois-ci serait différente. Je connais Xander depuis des années, ça devrait être du gâteau. Sauf que, soudain, mon estomac se met à faire des bonds quand il me regarde et mon corps s'éveille lorsqu'il me frôle. Je sais que je suis doué dans mon boulot et que je peux jouer un rôle sans souci, mais la situation m'échappe. Je ne suis plus sûr que nous fassions semblant, lui et moi. #MM #Mystère #Crime #Suspense #GayForYou #GardeDuCorps #Célébrité --- "Je suis vraiment impatiente de lire la suite, de voir comment chaque personnage va évoluer, de voir aussi comment ils vont se construire en tant que couple". - Zaza (Goodreads) "J'adore les histoires de protection rapprochée et de faux petits amis, et ce premier tome regroupe tout ce que j'aime". - Stéph62Hapiot (Goodreads)

01/2023

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Poésie

Ultima stella. Edition français-italien-frioulan

Novella Aurora Cantarutti est née le 26 août 1920 à Spilimbergo, province de Pordenone, au nord-est de l'Italie, dans la région du Frioul Vénétie Julienne. Elle a passé son enfance et son adolescence à Navarons, un petit village à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Après des études de lettres à Udine, Milan et Rome, Novella Cantarutti est devenue professeur de littérature italienne et d'histoire à Udine où elle s'est éteinte en septembre 2009. Elle a publié ses premiers poèmes en 1946, puis en 1947 dans Quaderno romanzo, l'une des revues de Pier Paolo Pasolini. Avec ses revues, Pasolini aura accompli tout un travail de restitution littéraire pour laquelle il sollicite et élève sa langue maternelle. Novella a également collaboré à Patrie dal Friûl, une publication autonomiste et à la Société Philologique frioulane. Elle appartient à la génération des auteurs de l'après-guerre qui se sont donc employés à écrire dans leur langue, tant en poésie qu'en prose. Cette langue est celle de Navarons. Du frioulan de Navarons. Novella Cantarutti s'y réfère et s'y nourrit. Ce n'est pas pour cultiver un idiolecte circonscrit, servi à l'étouffée sous cloche, réservé à une minuscule communauté dialectale. Si Novella s'y plonge toute entière, corps-et-âme, c'est bien parce qu'elle a inventé là - comme on invente des signes pariétaux sur les parois d'une caverne - le filon d'une pensée en cohérence avec le lieu. Quelque chose du chamanisme des natifs. Dans une lointaine familiarité avec la musica callada d'un Saint-Jean-de la Croix, on pressent que chez Novella la mort et la vie dont il est souvent question, forment un même ferment, s'enlacent dans un même baiser, une même vérité, une vérité sans éclat inutile, sans drame, une vérité dans la normalité des choses. Des branches les plus élevées jusqu'aux humus les plus profonds. Tout un équilibre naturel en somme, même si deux courants contraires s'affrontent. La richesse poétique se trouve là, dans ce trésor de la langue intacte, hautement prosaïque, simplement noble, dignement immédiate, mais formidablement exacte. Un char Un char sur la draille crisse et un fanal frissonne. Une cloche de lumière s'avance sur le chemin dans le sillage des sabots d'un cheval éreinté. Une silhouette recroquevillée bâille les pieds sur le timon, tout un vilain gribouillis balafre l'harmonie de la nuit. N. C.

06/2021

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Droit bancaire

Droit bancaire. 14e édition

Le droit bancaire contemporain est en mouvement constant. Les crises (notamment de 2008), la technologie (Fintech et blockchain...), l'essor de l'Union européenne (et de l'Union bancaire) et l'internationalisation (avec l'accès des entreprises de pays tiers au marché européen) modifient profondément les règles qui le composent, que ce soient des règles internes, européennes ou internationales. Les travaux du Comité de Bâle (notamment en matière prudentielle) comme les directives et règlements européens toujours plus abondants (sans oublier les RTS, ITS et la soft law des autorités européennes de surveillance) nourrissent et enrichissent le droit interne qui doit nécessairement être étudié en prenant en compte l'ensemble des sources qui reflètent un monde globalisé. Après avoir développé les nouons élémentaires du droit bancaire qui concernent à la fois les autorités de supervision (ACPR et ABE...), les professionnels (établissements de crédit, sociétés de financement...) et les clients (comptes bancaires, secret bancaire...), l'auteur insiste sur quelques notions complémentaires qu'il regroupe en deux rubriques afin de mettre en exergue les deux volets de l'activité bancaire : les opérations de clientèle, en particulier les opérations de paiement, les crédits internes (cession Dailly...) et internationaux (comme le crédit documentaire), ainsi que les relations interbancaires et les opérations intéressant les professionnels, telles que la titrisation. L'ouvrage, à jour des dernières réformes (notamment l'ordonnance n° 2020-1544 du 9 décembre 2020 renforçant le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme applicable aux actifs numériques, l'ordonnance n° 2020-1636 du 21 décembre 2020 relative au régime de résolution dans le secteur bancaire, la loi n° 2021-402 du 8 avril 2021 relative à la réforme de l'assurance et du courtage en opérations de banque et en services de paiement et le règlement (UE) 2020/1503 du Parlement européen et du Conseil du 7 octobre 2020 relatif aux prestataires européens de services de financement participatif pour les entrepreneurs, l'ordonnance n° 2021-796 du 23 juin 2021 portant transposition de la directive 2019/2034 du 27 novembre 2019 concernant la surveillance prudentielle des entreprises d'investissement, l'ordonnance n° 2021-858 du 30 juin 2021 portant transposition de la directive covered bonds du 27 novembre 2019) intéressera, en raison de ses niveaux de lecture, tant les étudiants que les professionnels.

08/2021

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Littérature française

Crépuscule

Aux marches de l'Empire " à cent têtes et cent corps " , sommeille une province minérale et nue où le froid, le givre, les bourrasques semblent ankyloser les habitants d'une bourgade qui ne signalait jusque-là ni notoriété historique, ni intérêt géographique, si ce n'est d'être placée à la frontière " d'un pays dont la bannière se frappait d'un croissant d'or " , et dont la vitalité contraste avec l'épuisement ranci du village aux passions tristes. Un jour, le curé est découvert mort. La tête fracassée par une pierre. De quelle nature est le crime ? Qui pouvait en vouloir à ce curé d'une terre où les chrétiens et les musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ? Que faire, qui accuser, et qui entraver dans son action si, à partir de ce meurtre, s'ordonne toute une géométrie implacable d'actes criminels et de cruautés entre voisins ? Il y a un heureux : le Policier, Nourio, car " c'était fabuleux pour lui d'avoir une pareille affaire, dans ce lieu abandonné de toute fantaisie, de tout grain de sable, roulé dans l'ordinaire des jours " . Le voilà lancé dans d'inutiles recherches. A quoi sert de s'opposer au cours impétueux des choses ? Dans ce vieux monde de l'Empire qui s'affaisse, " dans un sommeil épais, s'enroulait dans sa léthargie comme un escargot fainéant bâille dans sa coquille " , il y a tous les personnages, en chairs et en vices, qui conviennent au déroulement de la tragédie : chacun joue à merveille sa partition. Nourio, le Policier au teint olivâtre et aux pulsions incontrôlables. Baraj, l'Adjoint dont l'apparence de bête placide et musculeuse dissimule l'âme d'un enfant poète. Lémia, la fillette aux formes adolescentes dont les ombres et les pleins agacent les nerfs du Policier. Tant d'autres, et même les fantômes des temps passés, qui n'ont en commun, dans leur médiocrité âpre et satisfaite, dans le secret de leurs âmes, que d'agir en comparses du grand Effondrement de l'Empire. De suspens en rebondissements, l'intrigue haletante se double d'une grande réflexion sur nos errements contemporains, la volonté de quelques-uns de réécrire l'Histoire, la négation de certains crimes de masse et autres arrangements avec la réalité.

01/2023

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Acteurs

Audrey Hepburn

Audrey Hepburn : la star qui ne ressemble à aucune autre star. Silhouette de ballerine, Frimousse mutine, Frange de gamine. Drôle de triptyque pour celle qui a fasciné Hollywood au moment où le cinéma ne semblait jurer que par les blondes platine à forte poitrine. Le cou trop long, Les bras trop maigres, Le buste trop plat, Le visage trop carré. Plombée par ces mauvais superlatifs, Audrey Hepburn n'aurait jamais dû percer dans les années 1950 et 1960. Et pourtant, elle a su incarner une nouvelle féminité. Une beauté androgyne, à l'allure folle, nullement arrogante. Et on n'avait jamais vu ça ! Audrey Hepburn a été la star qui ne ressemblait à aucune autre star. Elle a tourné avec les plus grands (William Wyler, Billy Wilder, Stanley Donen, John Huston, George Cukor...) et aux côtés des plus grands (Gregory Peck, Humphrey Bogart, William Holden, Henry Fonda, Gary Cooper, Burt Lancaster, Cary Grant, Sean Connery...) Elle a collectionné les récompenses (Oscar, BAFTA, Golden Globe, David di Donatello) et fait chavirer le public pendant quinze ans (Vacances romaines, Sabrina, Drôle de frimousse, Au risque de se perdre, Diamants sur canapé, La Rumeur, Charade, My Fair Lady, Voyage à deux, Seule dans la nuit...) A 38 ans, Audrey Hepburn a tiré sa révérence, comme une ballerine quitte la scène pour toujours, le coeur lourd. Fatiguée des paillettes, l'actrice probablement la plus aimée de toute l'histoire est partie vivre à Rome avec sa petite famille pour être une maman à plein temps. Assurément son rôle préféré ! Après quelques rappels espacés sur une vingtaine d'années, il fut temps pour elle de se consacrer à d'autres enfants, bien plus malheureux que les siens. Elle avait la grâce, le style et un petit air espiègle irrésistible. Quand la fusée Audrey a décollé, elle a tout emporté... Elle a été un antidote à la déprime et à toute la laideur du monde. Elle était " un rêve devenu réalité ", confia un jour Stanley Donen, le réalisateur du mythique Chantons sous la pluie. Il a grandi avec Vacances romaines dans la tête et revoit chaque année Diamants sur canapé. Guillaume Evin est écrivain et spécialiste de cinéma. Il a déjà publié une trentaine d'ouvrages, dont L'Encyclopédie Alain Delon et Steve McQueen, King of Cool chez Hugo & Cie ou encore Bardot aux éditions Dunod.

09/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

La route au Moyen Age. Réalités et représentations

Qu'elles soient politiques, commerciales, religieuses ou culturelles, les routes structurent et dynamisent les paysages et témoignent de l'appropriation humaine de ceux-ci. Fréquemment, l'existence d'un réseau médiéval a été, sinon niée, en tout cas largement sous-estimée. Des travaux des dernières décennies conduisent à relativiser la pérennité longtemps affirmée de l'héritage romain. Les hommes l'ont adapté aux nécessités et priorités du moment, ont hissé au rang de voies majeures des diverticula et autres liaisons secondaires, et ont emprunté des tronçons de facture incontestablement ou vraisemblablement médiévale. Résolument pluridisciplinaire, associant archéologues, historiens, histo- riens de l'art, spécialistes de la littérature et toponymistes, le colloque organisé par l'Institut d'études médiévales de l'Université catholique de Louvain, à Louvain-la-Neuve, livre des regards croisés et une stimulante confrontation des méthodes. Sous-titrées " Réalités et représentations ", ces journées ont été soucieuses de scruter la perception de la route et du réseau viaire chez les contemporains, tant dans des oeuvres littéraires que dans des productions artistiques. Succédant à une approche historiographique assortie de perspectives de recherches et à une orientation bibliographique, la douzaine de contributions émanant de chercheurs au recrutement international s'articulent autour de trois thématiques. La première partie est dédiée à quelques enquêtes historiques relatives à des aspects politiques et fonctionnels. Suit l'éclairage particulier de recherches consacrées à l'apport des mots et des textes concernant le sujet. Une dernière partie regroupe quelques témoignages archéologiques et iconogra- phiques illustrant plus concrètement la matérialité de la route. Il serait difficile et quelque peu présomptueux de tenter pour l'heure un bilan des connaissances. Bien des secteurs demeurent à investiguer, des sources à repérer, à critiquer et à mettre en oeuvre. Le présent volume a par contre l'am- bition de révéler des approches inédites, de dégager des pistes de recherches, de susciter de nouvelles enquêtes. C'est à ce prix seulement que la route médiévale retrouvera la place qui était sienne dans le vécu et l'imaginaire des contem- porains. La publication réunit les contributions de Jean-Marie Cauchies (Bruxelles), Pierre-Henri Billy (Paris), Franck Brechon (Perpignan), Olivier Bruand (Clermont- Ferrand), Marie-Hélène Corbiau (Namur), Wolfgang Haubrichs (Saarbrücken), Perrine Mane (CRH-CNRS), Franco Morenzoni (Genève), Jacques Paviot (Paris), Georges Raepsaet (Bruxelles), Thomas Szabó (Göttingen), Jean-Claude Vallecalle (CIHAM), Jean-Marie Yante (Louvain-la-Neuve).

03/2021

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2015

Agnès DERAIL-IMBERT Eros et Arès : les enfants de la guerre dans Billy Budd, Sailor de Melville Cette étude se propose de lire Billy Budd, Sailor comme une fable juridique qui dramatise, dans un double contexte de guerre et de mutinerie, le conflit entre la violence d'une innocence exceptionnelle (Billy) et celle du mal absolu (Claggart). L'une et l'autre, hors la loi, recèle une menace insurrectionnelle que la souveraineté politique (celle du capitaine Vere), pour se maintenir, doit réprimer. Le jugement de Vere - l'exécution de Budd -, s'exerçant au nom de la violence légale, met en oeuvre une stratégie qui enrôle la puissance cohésive d'Eros au service de la loi mar- tiale, dans une opération qui vise à naturaliser et à sublimer la violence arbitraire de l'état d'exception. Against a backdrop of war and mutiny, Billy Budd, Sailor can be read as a juridical drama staging the conflict between the exceptional violence of utmost innocence (Billy's) and that of absolute evil (Claggart's). Both infringe the law and both are pregnant with a threat of insurrection which political sovereignty (captain Vere's) must eradicate for the sake of its own integrity. Vere's sentence condemning Budd to death in the name of legal violence partakes of a complex strategy whose aim is to summon Eros's cohesive power in order to buttress martial law and to naturalize and sublimate the arbitrary violence of the state of exception. Michael GILLESPIE The Picture of Dorian Gray as a Postmodern Work Despite the wide range of interpretative approaches to The Picture of Dorian Gray that have appeared since its publication, all seem to assume that a particular set of values or beliefs-traditional Judeo-Christian morality, cultural attitudes, nationa- list dispositions, or queer inclinations-is integral to Wilde's narrative. This essay challenges the value of any metaphysical reading by asserting that the world of The Picture of Dorian Gray is delineated in strictly physical terms and so is best as a Post-Modern work. Through close reading, this essay shows key points in the narrative that highlight the absence of all values and that underscore the view that characters behave according to strictly material considerations. In the end the essay concludes that Wilde presents a world as grim and bleak as anything found in the works of Samuel Beckett. Malgré les nombreuses interprétations dont a fait l'objet The Picture of Dorian Gray depuis sa publication, tous les critiques semblent penser qu'un ensemble de valeurs ou de croyances-qu'il s'agisse de la morale judéo-chrétienne, de positions culturelles, de dispositions nationalistes ou de l'homosexualité-fait partie inté- grante du roman de Wilde. Cet essai remet en question la pertinence de toute lec- ture métaphysique en affirmant que le monde de The Picture of Dorian Gray est délimité en termes strictement physiques et que l'on ici affaire plutôt à une oeuvre post-moderne. En se fondant sur une lecture détaillée, cet essai montre que des points-clés dans le récit mettent en évidence l'absence de toute valeur et soulignent l'idée que les personnages se comportent en fonction de considérations purement matérielles. En conclusion, cet article souligne que Wilde donne à voir un monde aussi sombre que celui de Samuel Beckett. Christopher S. NASSAAR Hidden Meanings and the Failure of Art : Wilde's A Woman of No Importance Complexity is the hallmark of Oscar Wilde's mature works. From "Lord Arthur Savile's Crime" through The Picture of Dorian Gray and Salome, there is an incre- dible amount of complexity wherever we look. When we reach A Woman of No Importance, however, the complexity apparently disappears, and the play is usually read as a conventional Victorian melodrama. A deeper look at the play reveals veiled references to Farquhar, Hawthorne, Arbuthnot and Baudelaire. The refe- rences point to a deep hidden meaning in the play. Traced carefully, they reveal Mrs. Arbuthnot as a deeply corrupt woman who is unaware of the dark recesses of evil within herself. Unfortunately, this suppressed undercurrent of meaning is too dee- ply buried and very difficult to detect, which has led people in general to accept the surface meaning as the true one. The play is thus a stylistic failure, although its veiled thematic content is quite profound. La complexité caractérise les oeuvres d'Oscar Wilde, de "Lord Arthur Savile's Crime" jusqu'à The Picture of Dorian Gray et Salome, alors que, dans A Woman of No Importance, celle-ci paraît moins évidente, la pièce étant le plus souvent lue comme un mélodrame victorien conventionnel. Cependant, si on analyse la pièce de plus près, on y décèle des références voilées à Farquhar, Hawthorne, Arbuthnot et Baudelaire. Celles-ci soulignent qu'il y a dans la pièce un sens caché, et une analyse détaillée révèle que Mrs Arbuthnot est en fait une femme corrompue et inconsciente du mal tapi en elle. Malheureusement, parce que celui-ci est profondément enfoui, on s'en est souvent tenu à une lecture superficielle de la pièce. Celle-ci est donc, en un sens, un échec stylistique en dépit de sa profondeur thématique. Nathalie SAUDO-WELBY Narratorial authority in Sarah Grand's Beth Book (1897) The Beth Book, a partly autobiographical narrative, is a feminist Bildungsroman told in the third person. Historical, religious and scientifc discourses combine to give authority to the narrator's vision of Beth, so that the narrator is fnally in a position to award Beth the title of female genius. Yet, very little is said of the con- tent of Beth's "art for man's sake ;" the title and the content of her non-fction book are not described ; and the novel's last words are the name of her "Knight, " a writer who believes in woman's genius to reveal man's own. Avoiding the most direct form of didacticism, Sarah Grand has shifted the emphasis away from Beth's message to women to the narrator's work of authorizing Beth to progress to her position of public speaker. In the process, this narrator is given a historical consciousness and a sex. The Beth Book est un roman d'apprentissage féministe au contenu en partie auto- biographique. Fondant son autorité sur une analyse historique et un discours reli- gieux et scientifque, l'instance narrative fnit par octroyer à Beth le titre de génie féminin. Pourtant, un vide entoure le contenu de "l'art pour l'homme" de Beth ; de son ouvrage, on ne sait ni le titre ni le contenu mais seulement qu'il ne s'agit pas de fction ; les derniers mots du roman sont le nom de son "Chevalier" , un écri- vain qui croit que le génie des femmes consiste à susciter celui des hommes. Tout en évitant les formes de didactisme les plus directes, Sarah Grand a placé au centre de son roman engagé la tâche de la narratrice omnisciente qui va faire progresser Beth en position d'orateur de génie. Au cours de ce processus, la narratrice acquiert une conscience historique et un sexe. Pierre LONGUENESSE Yeats et le mélange des genres : du texte à la scène Dans le projet de "théâtre de l'imagination" formulé par Yeats dès 1890, le Verbe poétique est porteur d'un pouvoir visionnaire, par la performativité de son énoncia- tion concrète portée par le corps de ce que l'on n'appelle pas encore, avec Georges Banu, un "acteur-poète" . Ce projet fait de l'écriture dramatique un objet multi- forme, où le drame n'a de sens que mis en tension par ce qui le "menace" dans sa pureté générique : la narration, le chant, la danse. ll conduit le dramaturge vers des collaborations audacieuses sur les scènes de ses créations, entre musiciens, compo- siteurs, et danseurs. En somme, loin de "menacer" son théâtre, ces figures d'un "hors-champ" artistique sont ce qui en constitue l'expression par excellence, puisque, par le théâtre, est dévolu au verbe le pouvoir extra-ordinaire de faire sur- gir, par sa physicalité propre, aussi bien le souffle du chant que le rythme du corps dansant. In the "Theatre of Imagination" conceived by Yeats in the 1890s, the poetic Verb is given the power to create visions through the concrete physicality of its uttering by the performing body of what Georges Banu will later call an "acteur-poète". This project transforms dramatic writing process into the creation of a multiform object, in which the issue of the drama is brought out by the tension between oppo- site mediums : theatre on the one hand, singing, dance, tale on the other hand... This exploration involves Yeats in original collaborations on stage with composers, musicians, and dancers. In short, these manifestations of an artistic "hors-champ, " far from threatening the drama, become on the contrary the core of its expression, as a new power is, on stage, devoted to the Verb : the extra-ordinary power to arise the pneuma of singing as well as the rhythm of the dancing body. Anne MOUNIC "To tell and be told" : war poetry as the "transmission of sympathy" War poetry raises a paradox : the destructive collective imposition which weighed upon each soldier during the Great War triggered off new individual awareness and led to a questioning of the values that had prevailed until then, and notably idealis- tic philosophy. Discussing the paradox, we shall oppose tragedy and the individual epic, catharsis and empathy, the choice of death and the choice of life. The Great War writings will be placed in their literary and philosophical context, before and after. La poésie de guerre soulève un paradoxe : la contrainte collective de destruction qui pesa sur chaque soldat durant la Grande Guerre suscita une nouvelle conscience singulière, menant à un questionnement des valeurs et, notamment, de la philoso- phie idéaliste. Discutant ce paradoxe, nous opposerons la tragédie à l'épopée indi- viduelle, la catharsis à l'empathie, le choix de la mort à celui de la vie. Les écrits de la Grande Guerre seront placés dans leur contexte littéraire et philosophique, avant et après. Olivier HERCEND Cinema, the mind and the reader in Virginia Woolf's The Mark On the Wall Taking up David Trotter's Cinema and Modernism, this article emphasises the strong links that exist between Virginia Woolf's thoughts on cinema and the new techniques and notions that she develops in "The Mark on the Wall. " Indeed, her depiction of the mind's process fosters the image of a fragmented world, a succes- sion of images that come under no authoritative order or meaning : a mere mon- tage. But cinema also contains the promise of an artistic answer to the fragmentation of the modern condition. Through a renewal of textual co-operation, Woolf opens her reader to the possibilities of what I choose to call an "aesthetics of juxtaposi- tion. " Reprenant les idées exprimées dans Cinema and Modernism, de David Trotter, cet article relie la pensée de Virginia Woolf sur le cinéma aux techniques et aux notions nouvelles qu'elle développe dans "The Mark on the Wall" . De fait, en tentant de décrire le fonctionnement de l'esprit, elle fait naître l'image d'un monde fragmenté, une succession d'images qui ne tombent sous l'autorité d'aucun ordre ni d'aucune signification essentiels : en un mot, un montage. Mais le cinéma est également la source d'une réponse artistique à la fragmentation de la condition moderne. En renouvelant les modalités de la coopération textuelle, Woolf ouvre son lecteur aux possibilités d'une "esthétique de la juxtaposition" . Antonia RIGAUD Les Europeras de John Cage : de l'opéra au cirque Cet article interroge le rapport ambigu qu'entretint John Cage avec le théâtre tout au long de sa carrière. Influencé très tôt par Artaud et Stein, il ne cesse de faire référence au théâtre et conçoit son art comme une réflexion sur la théâtralité et la notion de performance. Ses Europeras, à la fin de sa carrière, permettent de mettre en avant la manière dont il a cherché à la fois à inscrire ses expérimentations artis- tiques dans le champ théâtral tout en faisant sortir le théâtre des codes mêmes de la scène. La place centrale que Cage donne au théâtre, bien qu'il ne produise que de très rares oeuvres théâtrales, témoigne de son désir de penser le théâtre non pas en tant que médium mais en tant que lieu d'expérimentation. This article addresses John Cage's ambiguous relationship with theatre throughout his career. Influenced early by Artaud and Stein, he often referred to theatre and understood his own art project as a reflection on theatricality and performance. The Europeras, written late in his career, testify to his attempt to associate his artistic experimentation with theater while pushing on the limits of theatre. The prominent position Cage gave to the theatre in contrast to the rarity of his theatrical work pieces is emblematic of his ambition to re-think the theatre as a locus of experimentation.

09/2015

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Policiers

Melchior l'apothicaire Tome 1 : L'énigme de Saint-Olav

Tallinn, 1409. Deux siècles après la croisade nordique menée par les Danois et les Allemands sur les bords de la Baltique, c’est à la fin d’un monde que l’on assiste. Sur les hauteurs dominées par l’église Saint-Olav, la forteresse de Toompea abrite les chevaliers teutoniques qui incarnent une aristocratie figée, tandis que dans la ville basse se mêlent classes sociales et nationalités, grâce à l’activité bouillonnante du port et du commerce de la Hanse. Un haut responsable de l’Ordre des Têtes-Noires, de passage à Tallinn, est sauvagement assassiné dans la forteresse. Une épée ensanglantée, abandonnée à la hâte, prouve que l’assassin s’est réfugié dans la ville basse. Alors la méfiance entre les deux mondes s’exacerbe, et les nobles allemands posent un ultimatum aux membres du conseil. Le bailli chargé de débusquer l’assassin fait appel à son fidèle ami Melchior, l’apothicaire de la ville, réputé pour son ingéniosité. Melchior est affligé d’un mal mystérieux, l’épilepsie ?, héritage familial que seules les femmes savent soulager. Courtisé pour une liqueur de sa fabrication, l’apothicaire n’en représente pas moins l’esprit éclairé au sein d’un monde obscurantiste et naïf. En témoigne le monastère dominicain dirigé par un père prieur qui craint la peste au point de porter une amulette chargée d’arsenic. Le moine Wunibald dissimule un tumultueux passé mais s’est construit une solide réputation de brasseur de bière. Orfèvres, marchands, compagnons maîtres chanteurs et chefs de guildes ripaillent lors de fastueux banquets. Dans les dédales des rues pavées de Tallinn, l’on croise de belles jeunes femmes mariées à de vieux barbons. Les morts violentes et mystérieuses se succèdent. La légende raconte qu’une ancienne malédiction poursuivrait les bâtisseurs d’église. Il faudra toute la perspicacité de Melchior, soutenu par la douce présence de son épouse Keterlyn, pour démêler "l’énigme de Saint-Olav". L’auteur allie à son intrigue criminelle une peinture pittoresque de la Tallinn médiévale, avec ses légendes et l’évocation des bâtiments historiques que les touristes contemporains connaissent bien. Première incursion dans le polar historique pour Indrek Hargla, l’un des écrivains estoniens les plus populaires, auteur jusqu’ici d’une dizaine de romans, principalement de science-fiction (cf. Labyrinthes du réel, Babel 2011), c’est aussi tout simplement le premier polar estonien médiéval. L’énigme de Saint-Olav inaugure une série qui nous mènera jusqu’à l’époque de la Réforme et s’étalera donc sur plus d’un siècle, Melchior passant le relais à son fils. Un polar médiéval mystérieux et envoûtant.

02/2013

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Histoire de France

Les Chemins de la mer. Saint-Tropez : petit port méditerranéen (XVIIe-XVIIIe siècles)

ST-TROPEZ, " pittoresque port de pêche ", " aimable port de cabotage ". Sain Trop', " fille de la mer " et station balnéaire internationale... Les clichés et les réalités sont connus qui écrasent un passé maritime réduit aux labels de cité " corsaire " ou " du bailli ". Pourtant Saint-Tropez, petit port d'un complexe portuaire centré sur Marseille a connu de la fin du XVIIe siècle au début du siècle, un temps de croissance de l'espace urbain et de la population en réponse au dynamisme de la vie maritime. Plus de la moitié de la population active masculine est alors composée de marins soumis au service des classes sur les vaisseaux du roi. A côté d'une petite pêche côtière aux techniques traditionnelles qui ne mobilise qu'un nombre réduit de travailleurs, des fermiers exploitent des pêcheries fixes ou madragues pour la capture des thons, source de revenus et objets de longs conflits. Toutefois Saint-Tropez est avant tout un port d'armement qui dispose d'une flotte marchande importante - la troisième en nombre et en tonnage de la France méditerranéenne au XVIIIe siècle -, variée et en constant renouvellement, issue de chantier locaux ou voisins. Ces bâtiments de mer sont mis au service d'un petit cabotage pour approvisionner la cité relativement isolée et distribuer les ressources de terroirs voisins (bois. vin, châtaignes, liège). Les navettes, lignes et circuits établis entre le Languedoc, la Provence, la rivière génoise et la Toscane dessinent les contours de cet espace marchand et rendent compte d'un grouillement le long des rives méditerranéennes. Cependant, si le cabotage de proximité anime le mouvement portuaire, les expéditions vers le Levant demeurent fondamentales. La caravane maritime, forme de tramping dans le bassin oriental de la Méditerranée et vers l'Afrique du nord donne les impulsions majeures à la vie de la cité, jusqu'à définir le XVIIIe siècle tropézien. Dans ce type de navigation. où se mêlent transport et négoce, les capitaines colporteurs ou " vagabonds des mers " à l'instar du modèle génois. sont les pivots d'entreprises originales. Ces capitaines aventuriers. qui pratiquent la cueillette dans les eaux ottomanes sont au coeur d'organisations marchandes qui apporter aux sociétés des petits ports d'armement la flexibilité indispensable pour se glisser dans les interstices laissés libres par Marseille. Le cas de Saint-Tropez tend à montre combien un petit port peut être un observatoire et le miroir des mutations des sociétés littorales et des économies maritimes considérées sur le temps long.

05/2010

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022

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Travaux professionnels (Bac pr

Corrige enseignements professionnels blocs 1 a 4 1ere bac pro assp. Corrige enseignements professionnels blocs 1 a 4 1ere bac pro assp

Corrigé de la référence ASSP02-23

08/2023

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Romans noirs

Ordinaire

Il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux... Hervé est un homme ordinaire. Un voisin banal. Un gentil mari sans histoires. Un retraité de soixante-trois ans qui, pour tuer l'ennui, épie les autres depuis sa fenêtre ou erre dans les rues tranquilles d'Alfortville avec son chien, Billy. Et passe peut-être une tête de temps en temps au Perroquet, le bistrot du coin. L'arrivée de nouveaux habitants dans l'immeuble en brise la douce monotonie. Ils sont jeunes, beaux, riches, avec de magnifiques enfants. Ils sont tout ce qu'Hervé n'est pas. Ils ont tout ce qu'il n'a plus. Si sa femme voit là une opportunité de se faire des amis, lui les déteste immédiatement. " Quand devient-on un monstre ? C'est quoi, un monstre ? " Quand on se pose ce genre de questions, c'est qu'il est déjà trop tard. Un premier roman noir magistral, qui brosse le portrait d'un homme ordinaire et de sa descente aux enfers. A propos de l'autrice Scénariste et réalisatrice au sein du duo "Najar & Perrot" , Audrey Najar développe plusieurs projets artistiques pour le théâtre. Elle est également journaliste. "On est tendu à rompre et l'on ne sera pas déçu. [... ] Audrey Najar sait installer un rythme et laisser monter l'angoisse". Libération "Un roman aussi réaliste que déstabilisant. " Cosmopolitan " Un premier roman coup de poing. " L'Obs " Audrey Najar met sa virtuosité de scénariste au service d'une intrigue aux rebondissements maîtrisés. " Les Echos " Dans cette microsociété que constitue une copropriété, Audrey Najar fait apparaître avec une force narrative singulière des personnages pétrifiés à jamais dans leur histoire, leur solitude, leur incapacité à s'assumer en tant qu'absents du collectif, et la souffrance qui en découle. " Livres Hebdo " Le texte est d'une grande puissance dramatique sans jamais forcer le trait. Les mots sont comptés, l'expression sobre, le regard à distance. Sa force vient de sa précision, celle de l'entomologiste qui observe à la loupe un fait divers ordinaire. Et l'érige en tragédie. " France Inter " Dans Ordinaire, la retraite sent le roussi. " Sud Ouest " Avec une tension croissante et palpable jusqu'à la dernière ligne, une écriture aussi percutante qu'harmonieuse et des personnages complexes et attachants, Audrey Najar signe un premier roman noir original et captivant, sur les blessures encore ouvertes et les frustrations trop longtemps contenues. " S le magazine de Sophie Davant, Héloïse Goy

01/2023

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Critique littéraire

La poésie au XXe siècle. Tome 3, Métamorphoses et Modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XX siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loys Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. Ou a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Lande, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Lande, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exit et de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible" affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ? " demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macé, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, partant d'explorations - et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 6, La poésie du XXe siècle Volume 3, Métamorphoses et modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XXe siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loÿs Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas, Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. On a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Laude, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Laude, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exitet de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible", affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ?" demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macê, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, par tant d'explorations — et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Travaux professionnels (Bac pr

Enseignements professionnels - blocs 1 a 4 1ere bac pro assp

Cet ouvrage de Première complète l'ouvrage de Seconde. Les chapitres traités mettent en avant "l'approche par compétences", laissant les savoirs associés au service de chaque compétence par bloc, afin : - d'aider les enseignants à renforcer la posture professionnelle de chaque élève, - de permettre à l'élève de prendre le recul nécessaire afin d'analyser ses pratiques. Les chapitres traités prennent en compte la forme progressive pour l'obtention du diplôme Bac Pro ASSP. - un tome unique pour la classe de Première, à la maquette dynamique et illustrée - des ressources diverses (documents, infographie, vidéos, enregistrements audio...) - des outils variés et adaptés à la différenciation pédagogique - des outils numériques et des notions de domotique, en adéquation avec les évolutions technologiques et en lien avec les besoins des usagers - de la méthodologie de projet pour se préparer à l'épreuve E2 (Conception d'actions (s) d'éducation à la santé).

06/2023

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Musique, danse

Images de femmes. Avec 1 CD audio

La place des femmes dans la société : un thème d'une brûlante actualité... depuis des siècles !! Il est de telles évidences, si profondément ancrées dans nos cultures et dans nos comportements, qu'on a parfois du mal à les reconnaître, à les discerner ou, tout simplement, à les admettre. Ainsi, malgré une pléiade de lois autour de la parité hommes-femmes, force est de constater que les inégalités persistent toujours dans de nombreux domaines et que les bonnes intentions sont rarement suivies d'effets. Dès lors, la prise de conscience de cette situation, condition nécessaire pour faire réellement évoluer les choses, passe par des chemins bien plus efficaces que l'action politique, autrement dit par l'éducation. L'objectif de ce nouvel opus consiste à faire de l'art, de la musique et de l'histoire les vecteurs d'une approche différente pour sensibiliser les nouvelles générations à l'importance des rôles et fonctions que la femme a occupé aussi bien dans les mythologies des mondes antiques qu'au XXIe siècle. Agrémenté de nombreuses illustrations, tant graphiques que sonores, ce large survol apporte une autre regard sur l'histoire de l'humanité qui a trop souvent fait de la femme un "homme partiel", voire "un être invisible". Bref, qu'elles soient sainte, sorcière, chef de guerre, philosophe, maître à penser ou stratège politique, diverses figures exceptionnelles sont ainsi abordées (Hypathie d'Alexandrie, Cléopâtre, Jeanne d'Arc, Christine de Pisan, Yennenga, Isabelle d'Este, Louise Labbé, Olympe de Gouge, Anna Zingha, Kimpa Vita, Lalla Fatma N'soumer, Marianne, Louise Michel, Mary Shelley, Ada Lovelace, Victoria, Tarenorer, Joséphine Baker, Alexandra David-Néel, Rosa Parks, Aung San Suu Kyi, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle...). Par ailleurs, Jérôme Dorival s'attache à présenter les vies et oeuvres de quelques rares compositrices qui ont jalonné l'histoire de la musique : Hildegard von Bingen, Francesca Caccini, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Louise Farrenc, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Yi-Xu... et Hélène de Montgeroult (indépendamment de la qualité de son oeuvre, trop méconnue, il faut découvrir l'histoire de sa rocambolesque traversée de la Révolution française !! ). De plus sera proposé un dossier consacré à la portraitiste Elisabeth Vigée La Brun et à la présence de la musique dans son oeuvre... De son côté, Claude Dietrich décrypte les parcours atypiques de plusieurs femmes qui se sont illustrées dans les domaines de la chanson (Edith Piaf, Marlène Dietrich...), du cinéma (Marilyn Monroe, Greta Garbo...) ou du jazz (Bessie Smith, Billy Holiday, Ella Fitzgerald) ainsi que l'écoute d'oeuvres marquantes. Enfin, Phalika Ngin nous entraînera dans le sillage de deux reines (Indradevi et Jayarajadevi) qui, au cours du XIIe siècle, ont marqué par leurs initiatives diverses tout le royaume khmer (Cambodge) alors à son apogée. Un grand pan de l'histoire trop souvent ignoré par l'Occident nous est ainsi révél

02/2016

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Concours CRPE

Mathématiques écrit / admissibilité. Concours Professeur des écoles CRPE, Edition 2022

Ce manuel permet de préparer de façon complète l'épreuve écrite disciplinaire de mathématiques : les problèmes, les nombres et calculs, l'organisation et la gestion de données, la géométrie (plane et de l'espace) et les grandeurs et mesures. Méthodologie détaillée Une méthodologie détaillée tant pour les parties disciplinaires que didactiques de l'épreuve. Savoirs disciplinaires Toutes les connaissances et les techniques à maîtriser, illustrées par de nombreux exemples et figures. Exercices d'entraînement Des QCM, des vrai-faux et des exercices simples pour faire le point sur vos connaissances, ainsi que des exercices d'entraînement et des problèmes pour préparer le concours. Sujets corrigés Les sujets corrigés et commentés pour s'entraîner dans les conditions du concours.

10/2021

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Guides de France

Balade en région Centre

Paysages écrits, paysages décrits, par Georges Buisson "Tout ce que l'artiste peut espérer de mieux c'est d'engager ceux qui ont des yeux à regarder" prévenait George Sand. La Région Centre recèle des richesses inégalées ! Cette région, qui se décline à la manière d'une fleur à six pétales correspondant aux six départements qui la composent, est de fait composée d'espaces géographiques qui en font sa richesse : Sologne, Gâtinais, Berry, Touraine, Orléanais, Beauce, Brenne, Axe ligérien, Sancerrois... , territoires sensibles fécondés par la présence des écrivains qui, à leur manière, les ont célébrés. Anatole France, Balzac, Colette, Gaston Couté, Max Jacob, Hervé Bazin, Henry de Monfreid, George Sand, Marcel Proust, Maurice Genevoix, tous entrés dans notre Panthéon littéraire. D'autres plus méconnus et qu'il conviendra de découvrir : Marguerite Audoux, Marcel Béalu, La Tour du Pin, d'autres encore, vivants de nos jours et qui reprennent le flambeau : Nancy Huston, Diane de Margerie, Jean-Christophe Rufin, ... La liste est longue et incomplète et son énoncé donne un incroyable tournis. Leurs regards démultipliés ne sont que les leurs, tout comme leurs ressentis. Et c'est bien en cela que leurs perceptions intimes nous passionnent ! Elles ne se contentent pas de reproduire de simples photographies insipides ou d'anonymes dépliants touristiques. Ces écrivains, si différents les uns des autres, réinventent littéralement ce qu'ils nous donnent à percevoir. Ils réinterrogent ce qui les environne. Sans doute transposent-ils par leurs créations la simple réalité, l'idéalisent-ils, pour notre plus grand plaisir, dans une sorte de "mentir-vrai" qui nous comble. Regarder, certes, mais autrement comme Colette qui constatait : "Nous ne regardons, nous ne regarderons jamais assez juste, jamais assez passionnément... " C'est ce que fait encore aujourd'hui, avec talent, Diane de Margerie quand elle fait chanter au bout de sa plume ou sur les touches de son ordinateur "les nuages d'étourneaux qui, tout à coup s'abattent sur la Beauce, les grandes machines agricoles aux yeux rouges, le crépitement des moissons... " Chacun de ces écrivains nous invite donc à exercer un autre regard sur ce qui nous entoure et sur ce qu'on risquerait, tout simplement, de ne plus voir. Ce faisant, ils donnent à notre Région une épaisseur presque charnelle, bien éloignée de la froideur administrative ou de la simple promotion touristique. Avec eux notre Région respire, elle est vivante, elle palpite. Pourrions-nous dire qu'elle se laisse caresser ? Quand Balzac, évoquant la capitale de la Touraine, écrit que "Tours a été et sera toujours, les pieds dans la Loire, comme une jolie fille qui se baigne et joue avec l'eau". , ne nous fait-il pas ressentir mieux que quiconque, la sensualité de cette cité qui s'étire le long du plus féminin des fleuves ? Rien n'est plus subjectif que cette pertinente perception et c'est tant mieux ! Colette, elle, nous offre encore : "La colline (qui) fume de pruniers blancs, chacun d'eux immatériel et pommelé comme une nue ronde" Il y a dans cette respiration du paysage une offrande, presque intime et tellement généreuse, qui nous touche et qui nous fait voir ce qui ne pourrait se voir au simple premier regard. Il y a dans toute ces créations littéraires, des plus anciennes aux plus récentes, un sésame miraculeux qui nous ouvre les portes de la Région Centre. Chacun pourra alors, d'un point à l'autre, errer, nourri des imaginaires et de la réalité de tous ces écrivains, cueillir ici ou là les plus belles de leurs pages et se construire, livre à la main, une perception d'un territoire régional qui fait sens et qui frémit. Alors, peut-être dirons-nous comme Anatole France : "Je n'ai pas trouvé d'endroit qui convient mieux au climat de mon coeur... " En cela, le regard de l'artiste en général et de l'écrivain en particulier, sera toujours irremplaçable. N'étant pas volontairement objectif, il aiguise nos sens et notre appétit. La Région se trouve ainsi chantée, célébrée, auscultée malgré elle par la magie de l'écriture. Sa physionomie en est sublimée, presque sacralisée pour devenir la magnifique réalité d'un patrimoine immatériel empreint de sensualité. Le livre peut alors devenir, tout simplement, le bâton qui accompagnera le voyageur, de lieu d'écriture en lieu d'écriture, de territoire écrits en territoire décrits. Une manière de ressentir profondément ce qu'il y a de plus riche et de plus mystérieusement caché dans cette Région si "littérairement habitée" . Jean- Christophe Bailly ne dit pas autre chose, et certainement mieux, dans son passionnant ouvrage "Le Dépaysement" : "Sans doute suffit-il d'errer un peu plus longtemps, ou d'avoir quelque chose de précis à faire (une démarche, une course, une visite) pour que l'épaisseur de l'indifférencié se défasse et qu'apparaisse un trait saillant, une surface brillante, un reflet changeant ou pour que ce que l'on jugeait totalement replié s'entrouvre". Alors, aucune hésitation à avoir : bonnes lectures et bons voyages !

11/2012

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Beaux arts

New-York : 1945-1965. Art, architecture, design, danse, théâtre, musique

Histoire complète et très illustrée de l'émergence de New York comme capitale culturelle du monde après la Seconde Guerre mondiale, racontée avec brio par trois spécialistes réputés dans leurs domaines respectifs : Annie Cohen-Solal (arts plastiques), Paul Goldberger (architecture et design) et Robert Gottlieb (arts du spectacle). Comment New York a émergé après la guerre en tant que capitale du monde dans tous les secteurs de la création arts, architecture, design, musique, théâtre et danse. Les années entre 1945 et 1965 sont une période d'échanges fructueux et intenses entre poètes et critiques, artistes et marchands d'art, musiciens, danseurs et chorégraphes, architectes et designers. Annie Cohen-Solal, a signé de nombreux best-sellers, dont une biographie de Jean-Paul Sartre et une du marchand d'art Leo Castelli qui fait revivre la fermentation artistique de cette époque : les légendaires galeries, les critiques et les collectionneurs influents, et les artistes eux-mêmes, depuis les expressionnistes abstraits Pollock, Rothko et de Kooning jusqu'à Johns, Rauschenberg et Warhol. Paul Goldberger, ancien critique d'architecture pour le New York Times et le New Yorker, nous guide à travers les chefs-d'œuvre modernistes qui renouvellent le paysage new-yorkais : la Lever House de Gordon Bunshaft, le Seagram Building de Mies van der Rohe, le siège des Nations Unies de Le Corbusier et Wallace Harrison, le restaurant Four Seasons de Philip Johnson et son pavillon de l'Etat de New York à l'Exposition universelle de 1964, le Guggenheim Museum de Frank Lloyd Wright, le Terminal TWA d'Eero Saarinen à l'aéroport d'Idlewild, et, naturellement, le Lincoln Center la réponse de New York aux grandes plazzas du monde. Il nous conduit aussi dans les magasins, bureaux et appartements raffinés de l'époque, évoque le mobilier dessiné par les icônes du modernisme, de Charles et Ray Eames à Florence Knoll et George Nelson, et il nous présente les réalisations des grands publicitaires de l'époque, celles que l'on voit dans la série télévisée Mad Men. Il conclut le chapitre en retraçant la bataille philosophique qui s'est jouée entre les urbanistes qui souhaitaient tout raser pour reconstruire à neuf (le camp de Robert Moses) et les partisans de la préservation du patrimoine et de l'authenticité des vieux quartiers (le camp de Jane Jacobs). Robert Gottlieb, ancien rédacteur en chef du New Yorker et membre du conseil d'administration du New York City Ballet, aujourd'hui critique de danse pour New York Observer, nous invite au théâtre, à Broadway et off Broadway, pour nous faire revivre la grande époque de la comédie musicale, du Carousel au Roi et moi, de My Fair Lady à West Side Story, ainsi que les pièces intenses de Williams, Albee et Miller, et les productions très novatrices de Shakespeare in the Park de Joseph Papp. Il nous entraîne dans les clubs de jazz de Harlem et de la 52e Rue pour rencontrer Miles Davis, Charlie Parker, Billie Holiday et Dizzy Gillespie ; sur les scènes de l'univers de la danse, où George Balanchine et le New York City Ballet ont révolutionné le ballet et où Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón, Paul Taylor et Alwin Nikolais enthousiasmaient le public avec cette nouveauté américaine qu'a été la danse moderne. Il nous accompagne enfin dans les cabarets et night-clubs légendaires le Blue Angel et le Café Society Downtown, le Latin Quarter et Copacabana où des vedettes aussi diverses que Pearl Bailey, Barbra Streisand, Mike Nichols et Elaine May, Harry Belafonte, Carol Burnett et Woody Allen ont fait leurs débuts. Et quand les expositions d'art, les pièces de théâtre, les revues et les spectacles de danse ont baissé le rideau, Mr Gottlieb nous invite à finir la soirée au Stork Club ou au El Morocco. Richement illustré de centaines de tableaux, dessins, photographies, plans, affiches et autres documents de l'époque, New York Mid-Century est une évocation stimulante d'une période remarquablement féconde dans l'histoire de la ville. Le style et l'esthétique de cette époque connaissent d'ailleurs actuellement un grand renouveau.

10/2014