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PhiloDéfi. Apprendre la philosophie autrement

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Histoire de la philosophie

Histoire de la philosophie. De Thomas d'Aquin à Kant

Au semestre d'hiver 1926-1927, tandis que Heidegger est en train d'achever son maître-livre Etre et Temps, il dispense un cours qui offre une grande traversée dans l'histoire de la philosophie. Celui-ci constitue à bien des égards le laboratoire de l'ouvrage. Heidegger y trace en effet un chemin entre la métaphysique moderne et la théologie médiévale, en avançant l'idée que la doctrine moderne de l'être qui se déploie autour du "Je" cartésien doit se comprendre à partir de la doctrine de saint Thomas. Le philosophe scolastique apparaît lui-même comme le point de consolidation de la métaphysique antique, entièrement refondue dans le cadre de la théologie chrétienne. Heidegger entreprend ensuite une analyse - inédite dans son oeuvre - de l'Ethique de Spinoza, faisant émerger le spinozisme comme la seule philosophie moderne, avant Hegel, qui soit parvenue à penser l'être absolument. Tout en corrigeant l'idée que Heidegger aurait exclu Spinoza de sa compréhension de la métaphysique, ces leçons représentent également un document de premier ordre pour reconstituer la genèse de sa réflexion : ce serait pour pallier les lacunes d'une métaphysique au sein de laquelle l'être est rabattu sur la substance ou le sujet que le philosophe se serait vu confronté à la nécessité de tenter un nouveau commencement pour la pensée. Martin Heidegger (1889-1976) est considéré comme l'un des philosophes majeurs du XXe siècle, dont l'influence a été considérable, d'Arendt à Foucault en passant par Sartre ou Levinas. Son engagement en faveur du national-socialisme à partir des années 1930 a été présenté et discuté dans de nombreux ouvrages, dont, au Seuil, Heidegger et l'antisémitisme de Peter Trawny (Points, 2023).

11/2023

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 2, Le Christianisme hédoniste

Dans cette " contre-histoire "de la philosophie, Michel Onfray a entrepris de réhabiliter -ou, plutôt, de donner enfin à lire et à méditer- tous les penseurs qui, par une étrange fatalité, ont été exclus, voire bannis, de l'enseignement universitaire. Ce deuxième volume (le premier était consacré aux " Sagesses antiques "), revisite ainsi, et parfois révèle, les œuvres " matérialistes " d'auteurs aussi divers que Walter de Hollande, Amaury de Bene, Lorenzo Valla, Marsile Ficin, Erasme ou Montaigne. Ensemble, elles forment ici l'archipel d'un " christianisme hédoniste " qui promet de nobles voyages intellectuels à tout philosophe soucieux de découvrir ce qu'on lui dissimule depuis trop longtemps à savoir le corps, le plaisir et le bonheur.

10/2008

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Philosophie

Philosophie de l'écran. Dans le monde de la caverne

Inconnu il y a un peu plus d'un siècle, l'écran - cinéma, télévision, ordinateurs, téléphones - a envahi et bouleversé tous les secteurs de notre vie. Nous naissons, nous vivons et nous mourrons entourés d'écrans, et la vie économique et politique ne peut plus se concevoir sans eux. L'avènement de cette ère du silicium modifie profondément notre rapport à la réalité, mais aussi la régulation de la sphère marchande et la distinction entre le public et le privé. A rebours des constats angoissés et passéistes, Valérie Charolles analyse ce changement de civilisation de manière très concrète et montre que nos cadres de pensées issus des Lumières sont inopérants dans cet univers en réseau, où le rapport au temps comme à l'espace est perpétuellement mouvant, rapide, fluide. Et c'est pour cela que nous avons de plus en plus l'impression que le monde est indéchiffrable et qu'il nous échappe. Cet essai neuf et stimulant propose donc rien de moins qu'une révolution dans la pensée afin de pouvoir s'orienter dans l'ère du silicium.

04/2013

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Philosophie

Marx en Italiques. Aux origines de la philosophie italienne contemporaine

Sait-on que le seul débat philosophique d'envergure sur l'oeuvre de Marx a eu l'Italie pour théâtre ? Sait-on que ce débat, qui fit époque, est à l'origine de la philosophie italienne contemporaine ? Autour des années 1897-1900 une partie décisive se joue entre Antonio Labriola, Benedetto Croce et Giovanni Gentile. Les Essais sur la conception matérialiste de l'histoire du premier affirment en effet l'autonomie théorique et pratique de la philosophie de la praxis. Ami et éditeur de Cabriola, B Croce nie cependant la consistance de cette philosophie, analyse les faiblesses de la critique de l'économie politique et réduit le matérialisme historique à une méthodologie du facteur économique. Mais Gentile le contredit, affirme la réalité de "la philosophie de Marx", dont il dénonce toutefois l'énoncé matérialiste. Si le chemin de l'Italie semble ainsi barré pour Marx, c'est pourtant dans et par les philosophies idéalistes de Croce et de Gentile (dominantes sur la scène italienne jusqu'à la seconde guerre mondiale) qu'il va investir la péninsule. Enfin, par un nouveau renversement, dans les prisons de Mussolini un ancien gentilien utilise Croce pour relancer la philosophie de praxis à la hauteur des défis que l'époque lance au libéralisme aussi bien qu'au marxisme soviétique : les Cahiers de Prison d'Antonio Gramsci font la synthèse du débat fondateur et donnent un sens cosmopolitique à la traduction de la philosophie en politique et en histoire. Cette synthèse est-elle réussie, ou appartient-elle à un passé et à une culture qui sont épuisés ? Tel est l'enjeu du débat majeur de la pensée italienne contemporaine : la philosophie de la praxis, qui fut comme la carte d'identité de cette culture, est-elle finie ?

03/1991

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Philosophie

La philosophie de l'inquiétude en France au XVIIIe siècle

L'histoire des idées ne saurait se réduire à l'exégèse de quelques systèmes canoniques. On s'est proposé ici l'étude d'un fait culturel global qui mène le lecteur de la musique à la métaphysique, de la mystique à la médecine, de la théologie au théâtre et au roman, en passant par la poétique, l'art des jardins et l'architecture. Les auteurs mineurs, éternels "humiliés et offensés" de l'histoire, y ont place aux côtés de Rousseau, Diderot, Helvétius, Voltaire ou Sade. L'âge des Lumières n'a pas ignoré l'inquiétude. Un vaste dialogue s'y fait entendre entre les malebranchistes, qui prolongent et modernisent les analyses augustiniennes, et les lockistes, qui réintègrent l'inquiétude dans la nature. C'est en marge de cette lutte conceptuelle que les mystiques cherchent l'inquiétude - comme les communistes utopiques - dans l'esprit "propriétaire", les théoriciens de la musique dans la modulation en mineur et les médecins de l'école montpelliéraine dans les crispations du diaphragme. Centrée principalement sur l'espace intellectuel français, cette enquête nous conduit de la "crise de la conscience européenne" à la naissance du romantisme. Le renouveau spiritualiste, qui ouvre avec Maine de Biran le XIXe siècle, ne cherche pas à réhabiliter une inquiétude réduite par les médecins idéologues à un simple frémissement organique. On assiste, semble-t-il, à une "perte de l'inquiétude" : perte définitive ou simple accident de parcours ? Notre époque, à qui la dépression et l'angoisse sont familières, gagnerait-elle à redécouvrir le concept d'inquiétude, tel qu'il fut affiné à l'âge des Lumières ? Le lecteur en jugera.

05/1979

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Ouvrages généraux

Empirisme, néolibéralisme, cognitivisme. Tome 1, La table rase en philosophie

Le néolibéralisme, lancé dans les années 1980, est une idéologie dangereuse aussi bien pour la dynamique de l'économie que pour la vitalité de la culture mondiale. Il s'agit d'un anti-humanisme mortifère. Il importe de comprendre que le néolibéralisme est l'une des trois têtes d'une hydre apparue déjà dès les années 1700 avec la philosophie empiriste d'abord anglaise, plus tard nord-américaine, mais également avec l'économie classique puis moderne et contemporaine, en cousinage aussi avec la psychologie associationniste, puis béhavioriste et enfin cognitiviste. C'est le même univers. Les 4 tomes peuvent être lus en connexion ou de manière indépendante. Tome 1 : La philosophie empiriste exprime la mentalité de l'ancien parlementarisme britannique, liée à un esprit de navigateurs, de commerçants, de financiers, tout comme de clergymen modérés, voire de libres-penseurs. Tout part de l'expérience sensible contrôlée par le calcul. Sur cette base, s'envisage le parti pris d'une rationalité limitée, d'un individualisme de principe, tout comme de l'utilitarisme anglais et du pragmatisme américain.

06/2022

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Notions

Soin et compassion. Un nouveau paradigme pour la philosophie politique ?

Qu'est-ce qui, dans nos actes quotidiens, révèle notre humanité ? Serait-ce la compassion ? Cette notion, obsolète pour certains et dépréciée par d'autres, semble dans notre siècle devoir pourtant, et avec urgence, être repensée dans un de ses gestes les plus ordinaires et créateurs : le soin. Soin et compassion : ces deux concepts posent ensemble la question d'une praxis face à la vulnérabilité humaine et la fragilité du monde. Issu du séminaire Soin et Compassion de la Chaire de Philosophie à l'Hôpital, ce recueil s'est saisi de la nécessité de développer une philosophie clinicienne afin d'enrichir la pluralité de nos pratiques soignantes d'une nouvelle armature de pensée. Ce travail philosophique ne pouvait résulter que d'une réflexion collective qui interroge la morale et la politique grâce à nos expériences communes. Comment chacun de nous peut prendre soin de soi, des autres et du monde ? L'enjeu est de donner au soin et à la compassion non seulement une relance théorique mais aussi un éveil fort dans la sphère publique, de ne pas les limiter aux murs de l'hôpital mais de les structurer en un nouveau paradigme de la philosophie politique. Avec les contributions de : Cynthia Fleury, Pauline Bégué, Zona Zari , Frédéric Gros, Paul Audi, Laure Barillas, Agata Zielinski, François Goupy, Dominique Seret-Bégué, Thierry du Puy-Montbrun, Nathalie Dzierzynski, Catherine Tourette-Turgis, Sandra Laugier, Fabienne Brugère, Guillaume le Blanc, Marc Crépon et Virgile Delâtre.

10/2021

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 9, Les consciences réfractaires

Le XXe siècle fut pour les intellectuels celui des fascismes rouge et brun qui ont laissé peu de penseurs indemnes... Nombre de philosophes ont mis leur intelligence au service des deux barbaries. Toutefois, il y eut des consciences réfractaires à ce renoncement à la raison. Alors que le PCF souscrit au Pacte germano-soviétique (23 août 1939-22 juin 1941) et fait de la politique de collaboration avec l'occupant allemand une priorité décidée par Moscou, Georges Politzer, juif et communiste, inaugure la résistance intellectuelle dès 1939, puis la résistance en armes, avant de mourir en 1941 sous les balles d'un peloton d'exécution. Contre Bergson qu'il range du côté des bellicistes et de l'occupant, il célèbre un certain Descartes inaugurant la philosophie des Lumières achevée par Marx et le marxisme. Nizan, lui aussi communiste, rechigne au Pacte : il le comprend pour l'URSS qui défend sa survie, mais pas pour le PCF... Marxiste secrètement déçu par l'Union soviétique, Nizan demande à Epicure ce que Marx, le marxisme et la Russie bolchevique ne lui donnent pas : des raisons de vivre en sachant qu'il nous faudra mourir... Camus, pour sa part, fut communiste le temps que dura le combat du Parti pour la décolonisation; quand le PCF obéit à Moscou qui décrète nul et non avenu le combat pour la décolonisation afin de mettre en avant le combat antifasciste, en 1937, il quitte le Parti qu'il avait rejoint à l'été 1935. Il s'oppose aux totalitarismes brun et rouge au nom d'un socialisme libertaire étouffé et ridiculisé par la critique sartrienne qui ne connaît du socialisme que sa version césarienne et barbelée. Simone de Beauvoir, et son compagnon Jean-Paul Sartre, ont construit une légende aux antipodes de leur vécu pendant la guerre : on ne trouve aucune trace de leur résistance partout proclamée, on dispose en revanche d'accablantes preuves du contraire... Beauvoir passe à côté de la Résistance - mais aussi du féminisme qu'elle critique dans Le deuxième sexe. Finalement, le féminisme fera ce livre plus qu'il n'aura été fait par lui. Le PCF se déchaînera contre cet ouvrage qui, réfractaire en ce sens, déconstruit la domination masculine...

01/2013

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Philosophie

De la connaissance selon saint Thomas d'Aquin

La philosophie de S. Thomas est une des expressions les plus remarquables de la philosophia perennis. Si elle n'est pas plus étudiée dans l'Université, cela tient sans doute à ce qu'elle a été confisquée par des exégètes qui ont voulu l'isoler des autres philosophies, alors qu'elle est l'héritière des philosophes de l'Antiquité, qu'elle est engagée dans un débat avec les philosophes de l'Islam, et qu'elle ne manque pas d'ouvertures vers la philosophie moderne. L'auteur de ce livre, historien de la philosophie attentif à sa continuité et à sa permanence, essaie de montrer comment dans la théorie thomiste de la connaissance l'empirisme aristotélicien n'exclut pas l'intellectualisme augustinien, inspiré du platonisme, comment la réflexion critique, qui distingue l'existence de l'essence et qui renvoie l'être au-delà de la représentation, n'en interdit pas l'accès à la pensée métaphysique, et comment la destination naturelle de l'intelligence humaine, qui est de connaître les choses sensibles, les objets de notre expérience, ne la sépare pas de l'absolu, auquel se réfère toute connaissance et où s'enracine toute existence. Ceux pour qui la philosophie est inséparable de son histoire, et qui ne connaîtraient pas encore la pensée de S. Thomas, en découvriront dans ce livre une présentation qui leur paraîtra familière.

01/1976

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Autres

Philosophie Magazine Hors-série N° 56, février-mars 2023

Alors que le pays s'interroge sur l'allongement du temps de travail et la pénibilité, il est une question essentielle au débat, parce qu'elle touche à la santé et au bien-être de tout un chacun : Le sommeil. Comme beaucoup, vos nuits sont courtes, et si l'on se posait un instant pour s'interroger sur ce besoin vital ? Où suis-je quand je dors ? Pourquoi sommes-nous si fatigués ? Comment échapper à l'insomnie ? Que ne disent pas nos rêves ? Journalistes, philosophes, écrivains, sociologues, psy, historiens, répondent à toutes ces questions, et bien d'autres, dans le nouveau hors-série de Philosophie magazine, à proposer les yeux fermés... ou presque !

02/2023

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Esthétique

Traité de la mort sublime. L'art de mourir de Socrate à David Bowie

Frappé par l'album testamentaire Blackstar (2016) de David Bowie, Daniel Salvatore Schiffer retrouve chez le rockeur glamourous le traitement superbe et artistique de la mort qui hante sa propre ré exion. On parlait jadis d'une "belle mort", acceptée, cadrée, respectant les règles. De Socrate jusqu'à David Bowie – en passant par Epicure, Montaigne, Kant, Goethe, Byron, Chateaubriand, Baudelaire, Oscar Wilde, Nietzsche, Heidegger, Genet, Mishima, Marguerite Yourcenar, etc. –, Schiffer invite le lecteur à méditer autrement sur l'art de mourir. A la manière des dandys. Le philosophe célèbre de manière paradoxale et réjouissante un dandysme métaphysique. Son manifeste, nourri d'exemples, est aussi une anthologie, riche en découvertes. Outre son parcours parmi les maîtres de la philosophie et de la littérature, on appréciera son heureuse incursion dans le domaine de l'art moderne et contemporain, à travers, notamment, Andy Warhol, Luchino Visconti, Leonard Cohen, Serge Gainsbourg, Bashung, Barbara...

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Notions

Traité de la mort sublime. L'art de mourir de Socrate à David Bowie

Frappé par l'album testamentaire Blackstar (2016) de David Bowie, Daniel Salvatore Schiffer retrouve chez le rockeur glamourous le traitement superbe et artistique de la mort qui hante sa propre réflexion. On parlait jadis d'une "belle mort", acceptée, cadrée, respectant les règles. De Socrate jusqu'à David Bowie - en passant par Epicure, Montaigne, Kant, Goethe, Byron, Chateaubriand, Baudelaire, Oscar Wilde, Nietzsche, Heidegger, Genet, Mishima, Marguerite Yourcenar, etc. -, Schiffer invite le lecteur à méditer autrement sur l'art de mourir. A la manière des dandys. Le philosophe célèbre de manière paradoxale et réjouissante un dandysme métaphysique. Son manifeste, nourri d'exemples, est aussi une anthologie, riche en découvertes. Outre son parcours parmi les maîtres de la philosophie et de la littérature, on appréciera son heureuse incursion dans le domaine de l'art moderne et contemporain, à travers, notamment, Andy Warhol, Luchino Visconti, Leonard Cohen, Serge Gainsbourg, Bashung, Barbara...

02/2024

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Philosophie

L'alternance féconde. Une philosophie de la contemplation et de la création

Comment vivre dans la joie ? Pour répondre à cette question cruciale, deux modèles se sont souvent affrontés : l'existence joyeuse a été conçue comme une vie contemplative ou bien comme une vie créatrice. Entre le repos contemplatif et l'acte créateur, de nombreux penseurs nous ont condamnés à faire un choix. Pourtant la créativité ne trouve-t-elle pas sa source d'inspiration dans la contemplation ? Le philosophe et l'artiste s'émerveillent face à la beauté du monde et cet émerveillement a suscité le désir de créer une oeuvre. Quant à la personne charitable qui crée de nouvelles relations avec les plus démunis, elle contemple leur malheur puis leur renaissance. Sur le plan du vrai (la philosophie), du beau (l'art) et du bien (la charité), attitude contemplative et démarche créatrice sont intimement liées. Nous avons ainsi étudié cinq auteurs qui ont pressenti la nécessité de penser ensemble contemplation et création (Schiller, Jacques Maritain, Bergson, Luigi Pareyson et Simone Weil) avant de proposer une thèse plus personnelle : contemplation et création forment deux pôles entre lesquels se joue une alternance féconde. Deux pôles entre lesquels la vie oscille, s'inscrivant dans une dynamique de progrès et s'élevant vers des joies toujours plus grandes.

12/2019

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Droit

La Terre & le Droit. Du droit civil à la philosophie du droit

La terre n'échappe pas à la Modernité : elle s'insère au coeur d'une série de problématiques dont l'instrumentalisation en fait l'un des enjeux majeurs de la réflexion juridico-politique contemporaine. C'est dans cette perspective qu'Alexandre Zabalza se propose d'isoler les représentations juridiques de la terre, puis d'analyser les fondements philosophiques qui la destinent au monde moderne. Les contours de la notion trahissent un glissement de sens à l'intérieur de la règle de droit. Les figures classiques, envisagées sous les prismes du "territoire" comme du "fonds de terre" (séculairement associées à la souveraineté et à la propriété) semblent désormais devoir cohabiter avec de nouvelles exigences environnementales, identitaires ou humanitaires... A partir de là, l'auteur, tout en mesurant les enjeux politiques et métaphysiques liés aux différentes approches scientifiques, écologiques, symboliques, éthiques et politiques de la terre tente de réfléchir sur le sens profond d'une telle mutation. Ce faisant, il redonne à la notion de terre une amplitude conceptuelle et opératoire dans l'univers du droit de manière originale.

06/2007

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Esotérisme

Les loges de Saint-Jean et la philosophie ésotérique de la connaissance

Trois grands thèmes sont développés dans ce livre : La franc-maçonnerie obédientielle s'est organisée en Angleterre. Elle est devenue un Ordre initiatique avec l'apparition en France des premières instructions de langue française qui soulignent la nécessité de chercher la lumière et le rôle des Maîtres pour la répandre . Initier, c'est transformer et faire renaître. Tel est le rôle des rites maçonniques dans les loges symboliques.
Mais ils ne sont efficaces que si celui à qui l'initiation est conférée possède un don particulier, " s'il comprend bien l'Art ". Le langage de la franc-maçonnerie est celui des symboles. Ils ne doivent pas faire l'objet de commentaires car ils sont destinés à être montrés et transmis, non à être expliqués. Chacun en fait l'usage qu'il peut . Au milieu du XVIIIe siècle les Irlandais introduisent la notion selon laquelle les Trois Grandes Lumières de la franc-maçonnerie seraient le Volume de la Loi Sacrée, l'équerre et le compas, alors que les plus anciennes instructions maçonniques connues, en anglais comme en français, attribuaient ce rôle à la lune, au soleil et au Maître de la loge.
C'est alors qu'un certain ton, plus voisin des églises que des chantiers, est apparu dans les rituels. Sa connaissance incomparable des sources obscures de la franc-maçonnerie fait des travaux d'Alain Bernheim une référence indispensable pour les historiens. Il fait siens les mots de Pierre Chevallier : " Le rôle de l'historien n'est ni de condamner les uns, ni d'acquitter les autres. L'historien, contrairement à une opinion reçue, n'a pas à juger, mais à expliquer et à faire comprendre ".

11/1999

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Religion

La sagesse de la tolérance. Une philosophie de générosité et de paix

Qu' est-ce que le bouddhisme et l'islam ont en commun ? Et quelles sont les caractéristiques positives que le Japon bouddhiste et l'Indonésie musulmane peuvent échanger mutuellement ? Dans cette discussion profonde abordant un grand nombre de sujets - il y est notamment question d'artistes et de penseurs aussi divers que Beethoven, Goethe, Tolstoï, Thomas Jefferson et Akira Kurosawa - Abdurrahman Wahid et Daisaku Ikeda montrent qu'un dialogue significatif entre religions et cultures commence par une conversation de coeur à coeur entre individus. Ils évoquent les similitudes entre les deux peuples insulaires dont ils sont issus, leur passé commun marqué par les échanges commerciaux et culturels, et ils concluent ensemble que le dialogue, comme le bouddhisme et l'islam eux-mêmes, n'a fondamentalement qu'un seul but : la réalisation de la paix. Ces deux penseurs traitent également de leurs traditions respectives, relatent leur expérience personnelle de la guerre et de l'adversité et, plus encore, évoquent largement la vie du Bouddha et du prophète Mahomet pour montrer que l'harmonie provient d'une attitude de tolérance et de non-violence et qu'elle est la manifestation de ce qu'est le véritable courage.

04/2018

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Histoire et Philosophiesophie

Paraboles et catastrophes. Entretiens sur les mathématiques, la science et la philosophie

René Thom (1923-2002) est l'un des plus grands mathématiciens français. Médaille Fields (équivalent du prix Nobel) en 1958 pour ses travaux de topologie différentielle, il élabore au début des années 1970 la " théorie des catastrophes ", ou comment " un phénomène discontinu peut émerger en quelque sorte spontanément à partir d'un milieu continu ", dont l'influence a largement excédé les sciences dures. Dans ces entretiens, qui vont de la mathématique à l'embryologie, de la linguistique à l'anthropologie et à l'histoire, René Thom expose les grandes lignes de la théorie des catastrophes (où la continuité d'un système se trouve soudain rompue) et passe en revue, avec acuité et passion, les grands thèmes scientifiques de notre époque, de la physique atomique à la biologie moléculaire, du " progrès " scientifique et technologique aux relations complexes entre la société et la science.

09/2010

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Esotérisme

Penser en franc-maçon. Quand la franc-maçonnerie dialogue avec la philosophie

Deux cultures, deux environnements de pensée constituent l'univers de René Rampnoux : la pensée rationnelle universitaire, qui mêle philosophie et science, et la franc-maçonnerie, lieu de tradition et de symbolisme. Longtemps il a cloisonné ces mondes, celui de la raison paraissant séparé définitivement de l'analogie. Et son esprit s'émancipa, sut apprivoiser mieux toutes les dimensions de la culture maçonnique ; une réelle synergie s'installa tout à fait naturellement. D'ailleurs, il a compris par la franc-maçonnerie que la dualité se dépasse, comme Hegel depuis longtemps l'annonce. Pour l'auteur, aujourd'hui, le dialogue entre philosophie et franc-maçonnerie est une chose permanente, les deux modes de pensée s'enrichissent et surtout le gardent en éveil.

05/2019

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Philosophie

De l'air à la terre. Weyl et la philosophie de jauge

De quoi est fait le monde ? La question peut bien se poser mais les réponses ont été étonnantes : d'eau, de corpuscules (éventuellement crochus), d'air, de feu, d'ondes, de terre, d'effluves, de champs, d'énergie et ainsi de suite. La liste est longue (on n'a oublié que le caoutchouc). Aujourd'hui les réalistes structurels nous apprennent même que le monde serait constitué de structures mathématiques, celles notamment qui figurent dans nos meilleures théories physiques. Et ces dernières incluraient, pour en venir au sujet de ce livre, des théories de jauge, dont les structures assumeraient ainsi une valeur ontique. Le monde serait donc composé - dans un sens auquel il faut éventuellement s'habituer - de ces mêmes structures. Mais ces structures, d'où viennent-elles ? De toutes pièces de l'expérience ? Son apport est certes important, mais il y a autre chose.

12/2017

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Philosophie

Rêve, vérité. Essai sur la philosophie du sommeil et de la veille

On sait la perplexité d'Aristote devant le sommeil et le rêve dont seul l'éveillé se souvient et peut parler : " Le sommeil est pour ainsi dire aux confins de la vie et de l'absence de vie, et le dormeur paraît ni complètement ne pas être ni être. " Depuis lors, le problème demeure entier : la compréhension du rêve ne doit-elle s'attacher qu'aux scènes et images, conçues comme vestiges et travestissements des désirs qui nous hantent et dont nos rêves sont peuplés ? Sommes-nous, en rêvant, si radicalement exilés de toute vérité que l'unique moyen d'approcher le sens de notre rêve soit l'interprétation tardive de son éventuelle symbolique ? Le rêve frappe-t-il d'inanité, par son seul défaut d'être, tout ce qui se présenterait en lui : " Car d'où sait-on - demande Descartes - que les pensées qui viennent en songe sont plus fausses que les autres, vu que souvent elles ne sont pas moins vives et expresses ? " Peut-on veiller son propre rêve, ou ne peut-on que le rêver ? Poser, en philosophe, la question du sommeil, c'est penser ce que la philosophie occidentale n'a cessé de reléguer : depuis Platon jusqu'à Heidegger, qui la fait sienne, la différence entre l'homme qui philosophe et celui qui ne philosophe pas est tenue pour la différence entre la veille et le sommeil. La veille est le domaine de la conscience (Descartes, Leibniz, Kant) ou de la pensée (Hegel, Husserl, Heidegger), en sorte que sommeil et rêve en sont alors l'intime inquiétude, la mise à l'épreuve quotidienne de la raison humaine en son aspect nocturne. Examiner les différents concepts de vérité tirés de cette distinction permet d'éclairer le privilège accordé à la veille et le prix de la relégation, voire de la négligence, philosophique du sommeil. Car, au terme des aventures oniriques de la métaphysique que nous narre Pierre Carrique, la conclusion s'impose, évidente : penser, à la suite de la philosophie occidentale, une vérité de l'être qui ne nous dirait pas l'être du rêve, est-ce vraiment penser la vérité ?

05/2002

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Philosophie

La philosophie africaine de la période pharaonique. 2780-330 avant notre ère

Ce livre est une somme, d'une part, parce qu'il rassemble un nombre impressionnant de textes révélant la philosophie pharaonique et quelle philosophie !, et d'autre part, parce qu'il restitue, en ces textes décisifs, produits en quelques siècles, le fondement du patrimoine intellectuel africain. Ce livre est donc aussi une source, celle à laquelle peut venir s'abreuver et se régénérer la philosophie africaine contemporaine. En effet, travail d'érudition, l'ouvrage répond à un ambitieux projet : rétablir la tradition réflexive de l'Afrique, dans le temps et dans l'espace. Il appartient ainsi à la catégorie des textes fondateurs, qu'il étaye et qu'il prolonge, tels le Cahier d'un retour au pays natal, La philosophie bantu-rwanaise de l'être, Nations nègres et culture, Le ansciencisme.

07/2013

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Philosophie

L'acte d'être. La philosophie de la révélation chez Mollâ Sadrâ

La philosophie islamique déploie une intuition du réel qui importe au destin de la métaphysique. L'islam porte en lui, autrement dit, une ontologie qui appartient à la constitution de notre propre univers de pensée. Or, l'œuvre de Mollâ Sadrâ Shîrâzî (mort en 1640) se veut précisément celle d'un témoin intégral de la révélation du réel divin en chaque acte d'être, de chaque existant, du plus humble au plus éminent. Ce livre s'efforce de saisir cette intuition du réel, nourrie du soufisme d'Ibn'Arabî, de la philosophie de l'islam classique, de l'héritage grec, et de la dimension ésotérique et mystique du shî'isme. Mollâ Sadrâ voit le monde se mouvoir sans cesse en une révolution ininterrompue de ses substances, et l'existence infinie briser ses limites successives, du sensible à l'intelligible, du minéral à l'ange. En une floraison d'épiphanies, dans le miroir multiple des corps et des âmes, il perçoit l'absolu de la liberté divine. Révélation de la liberté dans la métamorphose du fidèle et du sage, l'existence enseigne ce seul mot d'ordre : imiter le divin qui se donne à voir "sous la plus belle des formes". Le nœud du politique, de la morale, mais aussi de la liberté et de l'ordre : voilà donc ce qu'il s'agit aussi de découvrir en lisant Mollâ Sadrâ, dans cet univers de pensée connexe au nôtre, et qui, Christian Jambet le montre admirablement, est indispensable à la connaissance de nous-mêmes.

10/2002

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Philosophie

La Relation entre l'Histoire et la Philosophie dans l'Antiquité Classique

La relation entre l'histoire et la philosophie dans l'antiquité classique. Essai de philosophie de l'histoire. Cet ouvrage présente les bases d'une histoire globale de l'antiquité, établit les notions de phasage historial d'une structure philosophique, de schèmes historiaux indexés sur les logiques dérivées, de seuils de scientificité, basés sur la théorie de la Physique d'Aristote, de linéarité et délinéarité fondant les classicismes et leur déconstruction. Les modèles de construction de l'histoire ancienne sont basés sur des schèmes logiques, grammatologie et herméneutique associées à une théorie de la validité des énoncés et de leur relation avec la fabrication des cultures, théorie politique, Analytique, Catégories, l'ensemble des textes théoriques formant une théorie de la dérivation scientifico-logique pour une analyse de la production historico-événementielle, connexions, phasages et déphasages des philosophies anciennes, degrés de formalisations d'une théorétique applicable à l'histoire, théorie de la traduction dans le cadre des énoncés relatifs aux schèmes politiques. Dans ce cadre théorique la question des régimes politiques dans l'antiquité apparaît comme linéaire avec l'évolutionnisme et le constructivisme historiques.

10/2014

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Philosophie

Platon à la plage. L'invention de la philosophie dans un transat

Le "divin Platon", l'un des premiers philosophes, est une figure lumineuse de l'antiquité grecque. Cet ouvrage nous invite à une promenade initiatique à travers trois itinéraires : on découvre la culture grecque au fil de la biographie de Platon ; on croise la pensée et les aventures de Platon qui a eu une vie très mouvementée, faisant voler en éclats notre vision du philosophe triste et muré dans son silence ; on découvre le plaisir de penser avec Platon en progressant à travers son oeuvre. Pour lui, le malheur de l'homme vient de l'organisation politique désordonnée. Il se demande comment vivre en harmonie dans la cité mais cela nécessite aussi de réformer l'homme : quelle est sa vraie nature ? Au lieu de chercher la persuation, ne vaut-il pas mieux tendre vers le vrai ? Ce but passe par la recherche des valeurs essentielles, l'éducation et la justice. Le bonheur de penser caractérise la philosophie de Platon et, pour nous, la philosophie même.

06/2020

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Philosophie

To metron. Sur la notion de mesure dans la philosophie d'Aristote

La notion de mesure traverse les traités du corpus d'Aristote en connexion des problèmes qui sont d'une importance centrale. Au-delà de son utilisation dans l'éthique, où to metron est d'abord la juste mesure, impliquant des vertus éthiques (cf. Tomas Calvo), et ensuite, par exemple, la mesure des plaisirs (cf. Pierre-Marie Morel), la mesure est une notion qui envahit toute la philosophie aristotélicienne. Dans la Physique, par exemple, to metron devient une notion clé pour la définition du temps (cf. Fernando Rey Puente et de Sylvain Delcomminette), et elle joue également un rôle fondamental dans les passages difficiles à interpréter, comme celui de Phys. V 3, dans lequel Aristote caractérise un concept décisif de sa philosophie de la nature, c'est-à-dire celui de continu (cf. Marco Panza), ou celui de Phys. VI 7, dans lequel to metron, tout en correspondant largement à la notion de partie, est plus spécifiquement ce qu'impose la limite au continu, lequel se présente comme mesurable et donc fini (cf Giovanna R. Giardina). Mais si dans la Physique, Aristote finit par identifier la translation circulaire avec la mesure de tous les mouvements, dans la Métaphysique, la notion de mesure atteint un degré d'absolue généralisation, en tant que l'Un est dit mesure de toutes les choses (I 1, 1053a18-19), affirmation à partir de laquelle Lambros Couloubaritsis examine l'ampleur des outils hénologiques d'Aristote afin de trouver de nouvelles voies de recherches. La Métaphysique est aussi l'objet de l'enquête de Laura Castelli, qui s'occupe de lota 2, où elle relève une manière spécifique de la mensuration comme méthode d'analyse ontologique et fait place à l'idée qu'Aristote aurait établi, à l'intérieur de sa métaphysique, des outils pythagoriciens plutôt que platoniciens pour approcher l'être. Entre la Métaphysique et l'Ethique se situe l'étude de Loredana Cardullo, qui examine l'interprétation aristotélicienne de la formule de Protagoras de l'homme mesure, pour vérifier quel est pour Aristote la mesure de la morale humaine. Le domaine des mathématiques, auquel la notion de mesure appartient plus proprement, est analysé par Antonio Pedro Mesquita, qui a consacré son étude à la mesure dans le traité pseudo-aristotélicien De liaeis insecabilibus. D'autre part, le rôle central de la notion de mesure a été mis en évidence par David Lefebvre en biologie qui discerne dans la summetria l'état optimal de la relation entre la chaleur spermatique du mâle et la matière menstruelle de la femelle dans la génération des animaux. Le recueil ne néglige pas non plus l'élaboration de la notion de mesure avant Aristote, grâce à l'étude de Paolo Crivelli sur Platon, qui examine la théorie de la mesure de la grandeur et de la petitesse dans le Politique, théorie qu'il ne considère pas comme une digression mais, au contraire, comme étant le coeur du dialogue.

08/2020

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Pédagogie

La philosophie de la liberté. Principes d'une conception moderne du monde

La connaissance de l'oeuvre littéraire de Rudolf Steiner se heurte à de nombreux obstacles. Elle est marquée en premier lieu par une hétérogénéité apparente, qui empêche de la saisir dans son intégralité. Les idées réformatrices qu'elle développe touchent des champs très variés, sans liens apparents : éducation, médecine, agriculture, spiritualité, arts, système bancaire etc. Elle est ensuite rédigée dans une forme rhétorique souvent atypique pour un lecteur non initié, ce qui ne manque pas d'être interprété comme une tentative de contournement des règles de l'analyse scientifique ou philosophique formelle. Pourtant, dans son texte fondateur, La Philosophie de la liberté, Steiner se conforme strictement aux formes canoniques du discours philosophique. L'univers théorique du rédacteur de La Philosophie de la liberté est de nature pré moderne. Il se présente simultanément comme une ontologie et une cosmogonie. L'homme doit retrouver sa place dans le macrocosme et sa mission dans le monde, pour accéder, par l'autoformation de l'esprit, à la complétude. Or les sciences et techniques émergentes, les doctrines économiques liées à l'essor industriel, les sciences naturelles comme la philosophie critique ont démythifié le monde. Le savoir ne s'apparente plus à la compréhension d'une unité, mais à la disjonction des expertises. La Philosophie de la liberté représente à cet égard une entreprise paradoxale, qui entreprend de justifier, par la théorie de la connaissance, l'expérience mystique solitaire. Il s'agit une fois encore de combattre l'ennemi en retournant contre lui ses propres armes. Et là où Kant délimite les frontières de l'expérience objective, Steiner ouvre la pensée à l'explication du monde, dans un univers idéel réfléchi. La connaissance de soi ouvre l'accès aux fondements de l'univers, permettant à l'homme de faire l'expérience directe des idées éternelles.

10/2017

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Histoire de la philosophie

Philosophicae Historica. La fabuleuse histoire de la philosophie en 200 textes majeurs

"Pourquoi quiconque voudrait brûler des livres ? Parce qu'ils sont incendiaires, et porteurs de pouvoir. Le texte écrit recèle parfois des idées radicales [...] il est un symbole, un porteur de philosophies explosives." Philosophicae Historica est un parcours exceptionnel dans l'histoire mondiale de la pensée qui démontre la force et l'engagement des grands écrits philosophiques à travers les siècles et les continents. Loin de l'image d'épinal du philosophe coupé de ses pairs et enfermé dans des théories abstraites, ce recueil richement illustré nous montre combien les grandes oeuvres philosophiques ont directement contribué non pas seulement à comprendre le monde, mais aussi et surtout à le questionner et à le transformer : elles ont révolutionné la science, l'histoire, le politique... Des Maximes de Ptah-Hotep rédigées en 2500 avant Jésus-Christ en Basse-Egypte, jusqu'aux textes les plus contemporains, des Origines du totalitarisme d'Arendt à L'Histoire de la sexualité de Foucault, laissez-vous conter la fabuleuse et transgressive histoire de la philosophie.

09/2021

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Ouvrages généraux

La philosophie de la libération et de l'émancipation de Marcien Towa

Si le principal dessein des auteurs de cet ouvrage est de rendre hommage à Marcien Towa, c'est aussi l'occasion pour eux d'élaborer une dynamique réflexive sous-tendue par la volonté de revisiter la pensée de ce philosophe camerounais autour de la problématique de la libération et de l'émancipation de l'Afrique. Pour l'essentiel, la philosophie de la libération et de l'émancipation de Towa se structure conceptuellement autour de la critique de l'idéologie de l'impérialisme occidental et de l'ethnophilosophie. Pour Towa, l'Afrique ne peut vraiment se libérer et s'émanciper qu'en s'engageant résolument dans une aventure prométhéenne qui consiste à s'approprier "le secret de la puissance" de l'Occident.

01/2022

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Philosophie

Cyborg philosophie. Penser contre les dualismes

Cyborg hante la culture contemporaine, au cinéma (Robocop, Terminator) ou dans les mangas. Il s’incarne dans les sportifs dopés, dans les prothèses médicales et dans les fantasmes d’« humanité augmentée », voire immortelle. Mais Cyborg est aussi, et surtout, une figure philosophique. Cet hybride d’organisme et de machine bouleverse en effet les dichotomies fondamentales de notre pensée : nature/artifice, humain/non-humain nature/culture, masculin/féminin, normal/pathologique, etc. À partir d’une lecture personnelle des travaux de Georges Canguilhem et de Donna Haraway, Thierry Hoquet explore, dans ce texte très original par sa forme et son style l’énigme de cette figure : Cyborg est-il un instrument susceptible de nous conduire vers une humanité libérée des dualismes, colombe platonicienne rêvant d’un ciel sans air, où elle pourrait voler plus librement ? Ou, au contraire, marque-t-il notre asservissement à un système technique de contrôle et d’oppression, est-il l’incarnation d’une humanité perdue dans le cliquetis mécanique de l’acier ? Penser philosophiquement Cyborg, c’est réfléchir sur les rapports de la machine et de l’organisme et sur la possibilité de les composer. Mais Cyborg invite aussi à penser la différence des sexes en rapport avec la nature et la technique : Cyborg est-il le neutre ou l’androgyne, ou propose-t-il une autre manière d’articuler le masculin et le féminin ? On l’a compris, Cyborg vient troubler la philosophie. Il décrit notre condition et ses, insolubles ? contradictions.

10/2011

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Pléiades

Oeuvres. Tome 3, Philosophie, catéchèse, polémique

Ce volume vient en quelque sorte résumer le parcours d'Augustin. Les ouvres qu'il rassemble sont celles d'un pasteur, philosophe de surcroît, qui ne reniera jamais une exigence : l'exercice de l'intelligence dans l'approche du mystère. Les deux premiers ouvrages ouvrent une voie, en exprimant ce que devrait être toute catéchèse, tout enseignement de la Doctrina christiana. Puis Augustin, encore, s'affronte aux manichéens, et à leur système dualiste, qui mettrait l'homme hors jeu - partagé, sans choix ni liberté possibles, entre les deux principes du Bien et du Mal -, un homme qui ne serait que l'arène où s'affronteraient deux « dieux ». Vient ensuite l'un des chefs-d'ouvre d'Augustin : La Trinité. Jamais sans doute on n'est descendu aussi profondément dans l'analyse de l'homme que ne le fait Augustin pour tenter de s'approcher - de s'approcher seulement - de ce Dieu un et trine, objet de dérision pour tant de païens. Enfin, sur la grâce, des ouvrages qui, des siècles plus tard, embrasèrent l'histoire, et sans lesquels les mouvements de la Réforme, le jansénisme et le molinisme ne sauraient être compris. Avait-on oublié qu'Augustin, dans ces textes, ne voulait donner à l'homme que sa place, toute sa place mais rien que sa place ? Faut-il intenter un procès à ses lecteurs de l'usage qu'ils en feraient ?... Augustin dirait que Dieu, et Dieu seul, reconnaîtrait les siens...

02/2002