Recherche

RESIST! fanzine

Extraits

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Autour du cairn

Dans Autour du cairn, Alexandre Chollier multiplie les points de vue. Il mêle analyse et références anthropologiques, philosophiques et sociologiques et propose un large éventail de références issues de ses recherches. Rythmé par les dessins de Marc De Bernardis - un ami peintre amoureux de montagne à l'origine de son intérêt pour le cairn, Autour du cairn convoque des lieux, des récits et des voix de poètes, d'anthropologues, de philosophes - pour faire entendre la "parole des pierres". Edouard Glissant, Jean Giono, Maurice Chappaz ou Roger Caillois sont invités à nourrir cette réflexion. Mais aussi Nicolas Bouvier, qui écrivait : "Je ne pars jamais des mots pour aller aux choses, toujours l'inverse". Si la figure du cairn se fait à l'occasion silhouette, ses noms ne manquent pas d'indiquer l'essentiel et de dessiner un monde où l'humain et le non-humain deviennent solidaires l'un de l'autre. Des noms dès lors à la présence vive : galgal, clapier, montjoie, monticule, murger, tumulus, castelet, champignon, garof, segnavia, ometto, uomo di sasso, mound, Steinmann, Steinberg, Steinpyramide, Wegweiser, radjma, kerkour, kalacha, nishan, chaps, chorten, stûpa, laptse, obo, apacheta, innunguaq, inuksuk... Dans le cairn rien n'est isolé, ni mot, ni chose, ni être, ni lieu. Indicateur d'une géographie concrète, le cairn dit le monde tel qu'il est. Dans l'Himalaya, les Alpes et en Laponie, sur les sentiers des anciens pays celtes et chez les Indiens d'Amérique, il indique une frontière, borne le chemin, marque le passage d'un col, une tombe ou un lieu de chasse. Les passants - bergers, nomades, randonneurs ou voyageurs - y ajoutent une pierre, prenant le risque de l'écroulement ; oeuvre collective en constante transformation, le cairn résiste au passage du temps justement parce qu'il est fragile, toujours changeant et reconstruit.

04/2019

ActuaLitté

Science-fiction

Créatures. Anthologie des Imaginales 2018

Golem aux multiples visages (L'Homme d'argile) ou intelligence artificielle en quête de soi (La Machine différente), FFI de 1944 confrontés à des créatures lovecraftiennes (Le Nid de la Sphinge) ou soldat du futur étrangement lié à ceux qu'il a combattus (Casser la coquille), alcoolique au bout du rouleau re-boosté par une fée (Une petite fleur) ou colonie humaine résistant aux extraterrestres (La Traductrice et les monstres), les récits proposés par les quatorze auteurs de l'anthologie des Imaginales 2018 soulignent qu'une créature peut en cacher une autre (En commençant par la faim). Entre lieu étrange (Pied d'ombre) et futur inquiétant (Desdemona), univers parallèles (Les Portes du monde) et île mythique (Légende du premier monde), mais aussi Dr Jekyll et Mr Hyde (La Sixième victime), Créatures nous rappelle également, par-delà la diversité des thèmes abordés, que les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre (Les Rêves de Venn Colomax). Elle a tes yeux, affirme pour sa part le narrateur d'Estelle Faye, évoquant un amour qui résiste à la mort, pour s'interroger au final sur ce qui définit l'humain - et donne sens à nos vies. Partenaire de longue date des Imaginales, Mnémos publie chaque année l'anthologie officielle du festival des mondes imaginaires d'Epinal. Anthologiste, directrice de collection, rédactrice en chef de la revue Galaxies de 1996 à 2007 (ce qui lui a valu le Grand Prix de l'imaginaire en 2000), Stéphanie Nicot compte parmi les meilleurs spécialistes des littératures de l'imaginaire. Elle assure depuis sa création, en 2002 à Epinal, la direction artistique du festival Imaginales. Les auteurs : Claire & Robert BELMAS, Fabien CERUTTI, Jean-Laurent DEL SOCORRO, Jean-Claude DUNYACH, Estelle FAYE, Fabien FERNANDEZ, Olivier GECHTER, Anthelme HAUCHECORNE, Gabriel KATZ, Helene LARBAIGT, Patrick MORAN, Adrien TOMAS, Jean-Louis TRUDEL, Elisabeth VONARBURG.

06/2018

ActuaLitté

BD tout public

Lignes de front Tome 5 : Bir Hakeim

L'histoire 1936, les J O de Berlin. Quatre hommes et deux femmes de nationalités diverses scellent leur amitié sur l'air d'une chanson qui deviendra célèbre, Lili Marlene. Une chanson qui raconte l'histoire du peuple allemand. Une chanson qui, à l'image des six héros, traversera les frontières, comme cette guerre qui va bouleverser leurs destins. C'est le point de départ d'une série de chassés-croisés où se mêlent amour, amitié et combats. Les héros L'Allemand : Joachim Klein-Combourd, le dandy sportif et homosexuel qui pense qu'Hitler n'est qu'un mauvais moment à passer. L'Anglais : Tim Page, le jeune homme timide qui n'aspire qu'à voler. Le Français : Emile Soubise, dit «Milou», le titi parisien qui compte bien revenir avec une médaille des J O de Berlin. L'Australien : Peter Yates, la tête brûlée qui ne pense qu'à s'amuser. L'Allemande : Magdalena Kopps, la communiste qui espère encore que l'Allemagne se réveillera de son cauchemar national socialiste. L'Américaine : Cheryl Matthew, la journaliste ambitieuse qui cherche à se faire un nom dans le milieu de la presse californienne. L'Album 26 mai 1942, Bir Hakeim, un point d'eau désaffecté au milieu du désert de Libye. Seize jours durant, la première brigade française libre du général Koenig résiste aux attaques des armées italiennes et allemandes dirigées par le général Rommel. Milou, en première ligne de la bataille, participe à ce répit gagné pour les Britanniques, leur permettant de se replier puis de triompher à El Alamein. En Allemagne, Magda entre dans un réseau de résistance antinazi tandis que la chanson de Lili Marleen est interdite par le régime.

04/2015

ActuaLitté

Droit

L'acte II de la révolution tunisienne : la Constitution

"L'acte est historique". "Une nouvelle page de l'histoire de la Tunisie est en train de s'écrire sous nos yeux..."... C'est par des formules aussi solennelles qu'équivoques que l'adoption de la nouvelle Constitution tunisienne a été accueillie par les médias et les observateurs nationaux et internationaux. Or sa gestation fut longue et sa naissance fut difficile. Qui ignore son contexte politique ne peut prétendre arriver à la compréhension de son contenu. Mais encore est-on condamné à ne pas comprendre, ses principes, ses traits et son esprit si on n'a pas la connaissance des conditions particulières dans lesquelles elle a été élaborée, de 2011 à 2014. En effet, son élaboration n'a point été silencieuse. Des cris, des larmes... ont émaillé ce processus. Son approbation, elle s'est faite dans la douleur. Dans l'esprit de la grande majorité des islamistes qui gouvernait, on avait la République faute de n'avoir pas encore le califat. La République n'était point, pour eux, le régime légitime. Le rêve était de revenir au temps du Prophète. Quant à l'opposition dite moderniste, elle considérait la majorité au pouvoir comme une machine de guerre contre les Libertés. Pour elle, tout était imposture et mensonge. Aussi, par tous les moyens, elle a cherché à accélérer la marche du temps pour mettre un terme à ce "temps provisoire". Et la société civile ? Elle a oscillé entre mobilisation et dépression, entre euphorie et tristesse. Mais elle a résisté. Elle a défendu ses acquis (les libertés et les droits fondamentaux). Ainsi, cette Constitution, oeuvre d'islamistes résignés, n'a été acceptée qu'avec interrogation et suspicion par les modernistes. Comme si elle était un enfant non désiré, mal venu, d'apparence non viable. Malgré la "grisaille" qui a entouré sa naissance, la nouvelle Constitution tunisienne est-elle porteuse des Lumières ?

02/2015

ActuaLitté

Cyclisme, VTT

Classiques. Lieux de culte et champions mythiques

Lieux de culte et champions mythiques Elles se nomment Milan-San Remo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. Cinq classiques aux surnoms qui sonnent comme des titres d'opéra : La Primavera, l'Enfer du Nord, La Doyenne, le Ronde, Les Feuilles Mortes. Intenses, rudes, parfois injustes, souvent tragiques, ces épreuves sont surtout inoubliables tant elles façonnent la grande histoire du cyclisme. Ce livre propose une plongée dans la culture de ces courses d'un jour en les abordant par un angle original : leurs parcours, inaltérés depuis des décennies. Côtes, descentes, monts et secteurs pavés, ligne de départ et d'arrivée et même une cabine téléphonique... autant de terrains de jeux transformés en chemins de pèlerinage, au fil des décennies, par les supporters qui y célèbrent leur dévotion aux héros de toujours Merckx, Hinault, Coppi ; et d'un jour : De Vlaeminck, Boonen, Vandenbroucke, etc. Poggio, trouée d'Arenberg ou encore mur de Grammont : à travers 12 lieux de culte, " CLASSIQUES " dessine les contours de la culture des Classiques où les mystères et les polémiques affluent autant que les exploits : Comment expliquer que tous les coureurs s'effondrent sur le mont pavé du Koppenberg ? Comment Bernard Hinault a-t-il résisté à la neige dans Liège-Bastogne-Liège ? Comment Gianni Bugno, en proie au vertige, a-t-il pu s'échapper dans la descente du Poggio grâce à Mozart ? Qui a déniché Arenberg ? Quand a été ajouté le Poggio ? Quand le vrai Quaremont a-t-il disparu ? Où est passé l'arbre du Carrefour de l'Arbre ? Des collines d'Italie aux monts piégeux de la Flandre, des pavés du Nord aux ascensions inhospitalières des Ardennes, il est temps de réviser ses classiques !

02/2022

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Le Songe de Botticelli

La National Gallery de Londres conserve un mystérieux tableau, Vénus et Mars, peint par Sandro Botticelli entre 1475 et 1485. Peu documenté, ce long panneau devrait relever du genre traditionnel de la peinture nuptiale en usage dans le milieu de Botticelli. Mais cette Vénus trop boudeuse, ce Mars vraiment endormi et ce cortège de petits faunes espiègles constituent une énigme picturale qui résiste depuis plus d'un siècle aux historiens d'art. Qui donc est cette froide Vénus ? A quoi rêve ce Mars alangui ? Pourquoi ces satyreaux peinent-ils à l'éveiller ? Finalement, que veulent-ils nous dire en jouant avec les armes du dieu de la guerre ? Pour y répondre, en fin connaisseur de la Renaissance italienne et du milieu florentin, Stéphane Toussaint instruit une enquête fondée sur des textes le plus souvent ignorés, en exhumant des archives la veine populaire et parodique de Botticelli, grand lecteur du Décaméron de Boccace. D'un style alerte, sans sacrifier l'érudition ni dédaigner l'humour, l'auteur mène une recherche palpitante, signe à signe, qui entraîne le lecteur dans la Florence interdite et burlesque du Quattrocento. Relevant un à un les indices cachés dans la peinture, tout en décodant leur équivocité profonde selon les grilles de l'époque, Stéphane Toussaint rappelle que Botticelli confia jadis à Politien, le poète de Laurent le Magnifique, un cauchemar étrange où il s'enfuyait de terreur le jour de ses noces. Mars referait-il le songe de Botticelli ? De fil en aiguille, l'auteur relève le pari de ressusciter au grand jour un Botticelli irrévérencieux et grivois, quand la critique moderne l'avait oublié derrière sa peinture sacralisée à l'excès. Botticelli artiste des Madones ou Sandro peintre des amants de Mars ? Telle est la question fracassante susceptible d'attiser la curiosité et d'accroître la fascination de Botticelli dans un public élargi.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Noces d'un tombeau

Ayant perdu sa clé USB dans la maison familiale avant son départ pour des études supérieures en Allemagne, Pura charge Sita, sa mère, de la retrouver et de la lui renvoyer tout en lui interdisant d'en lire le contenu. Mais cette dernière ne résiste pas à la tentation. Elle y découvre "Noces d'un tombeau" , le récit fantastique d'une jeune femme condamnée aux dures réalités d'un veuvage en campagne, puis soumise aux aléas conjoncturels d'une vie urbaine. D'abord fascinée par l'idée d'avoir un fils écrivain, Sita estime après réflexion que la réputation de toute l'Afrique prendrait un coup si le texte était publié. Mais s'opposer à sa parution reviendrait à reconnaître qu'elle a trahi la confiance de Pura... A travers l'oeil voyeur d'une mère possessive et dévouée, nous découvrons ainsi un roman captivant et palpitant, ponctué de mille péripéties et au dénouement semi-heureux, à la manière d'une fable malicieuse. Diplômé de l'Université de Montréal et de l'Université de Yaoundé I, Germain Nyada est titulaire d'un Ph. D. en littératures francophones et études comparées de l'Université de Bayreuth. Il a enseigné à l'Université de Yaoundé I et à l'Université Concordia. Auteur de plusieurs travaux dont Le Kamerun en Allemagne (2015) et de nombreux articles scientifiques, ses recherches portent sur la littérature, la communication interculturelle ainsi que sur le Cameroun sous l'administration coloniale allemande (1884-1916). Admirateur de Mongo Beti, il est l'initiateur du concours d'écriture AfricLittéraires et cofondateur de deux associations à vocation éducative. Après presque deux décennies d'indécision, il se résout enfin à publier certains de ses textes de fiction.

06/2017

ActuaLitté

Littérature française

Un verre de rosé très clair très frais Tome 4 : Sébastien

"Tout est en ordre... Il ne faudrait pas qu'on s'ennuie ! ". Une petite phrase de Toscane qui laissait penser que le plus dur était derrière eux tous et qu'enfin la vie redeviendrait une mer calme. Sylvie a en effet résisté au chaos et découvre aux côtés de Julien, un immense bonheur, celui d'une naissance à venir. Céline et Frédéric attendent eux aussi un heureux évènement et suivent avec passion la construction du centre de rééducation auquel Céline est tant attachée. Vincent et Toscane se partagent entre Paris, la Romieu, Toulouse et Lavernose et profitent amoureusement des instants de bonheur avec Tess et Robinson. Vincent rêvant toutefois de donner un souffle neuf à sa carrière. Mathilde et Henri poursuivent leur vie heureuse à la Romieu au rythme des saisons et des venues de Sébastien de plus en plus fréquentes. Tout semble aller bien pour tout le monde. Pour tout le monde ? Peu convaincu que le présent s'embellit du passé, Sébastien va claquer la porte à l'imprévu. La peine des autres est plus légère à porter que sa propre peine. Une jeunesse volée n'est jamais oubliée et est difficile à pardonner. Arrive le temps où les chagrins et tristesses inavoués ou si mal enfouis vont ressurgir... Mais, le bonheur est une décision à prendre. Toujours écrit sous forme de scénario, ce quatrième et dernier tome nous berce, nous amuse et nous bouleverse avec un jeu de mise en scène qui nous invite dans les coulisses du cinéma et du théâtre. Les scènes oscillent à une cadence accélérée entre émotion, sensibilité, humour et c'est au coeur de ces tourmentes que les vagues d'Hendaye agitent l'âme et en caressent les blessures...

05/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

L'empire incohérent. Pourquoi l'Amérique n'a pas les moyens de ses ambitions

Le monde a connu bien des empires, et certains d'entre eux l'ont fait avancer sur le chemin de la connaissance, de la tolérance et de la prospérité. Mais l'ambition à peine dissimulée des États-Unis d'imposer une pax americana et leur prétention à dominer un monde unipolaire dont ils seraient à la fois le gendarme, la référence morale et le modèle économique se heurte à une réalité tout autre : les peuples renâclent et l'Amérique peine à leur faire entendre raison. Pourquoi ? Michael Mann avance que les ressources économiques, politiques, militaires et idéologiques des États-Unis ne leur permettent tout simplement pas de réaliser cette ambition. Militairement, affirme-t-il, l'Amérique est un géant auquel aucune armée ne résiste, mais qui est incapable de pacifier les régions conquises. Politiquement, c'est un État schizophrène qui hésite en permanence entre le dialogue, le coup de force et le repli sur soi. Incapable de piloter l'économie mondiale, elle doit se contenter de pousser les pays moins riches à adopter une politique néolibérale, au mépris de leurs intérêts. Moralement, enfin, elle se proclame championne de valeurs telles que la liberté, la démocratie et la création de richesses mais se contredit en prétendant trop souvent les imposer par la force. Ainsi se dessine un " empire incohérent " dont le militarisme brouillon aggraverait le désordre mondial au lieu de le réduire, en faisant naître des haines inextinguibles chez ses ennemis et une hostilité glaciale chez ses alliés. L'Empire incohérent est un réquisitoire implacable contre ce nouvel impérialisme et un plaidoyer pour une Amérique plus humble et plus réaliste. Un livre essentiel qui décrit en termes contrastés les choix auxquels sont confrontés les électeurs américains au moment où ils sont appelés à élire leur prochain président.

09/2004

ActuaLitté

Littérature française

Le Cousin

Camille, traumatisée par le décès de son frère, voit l'arrivée d'un cousin éloigné comme une joie. Il vient travailler comme mécanicien dans l'atelier de son père, à Paris, dans le quartier de la Salpêtrière. La petite fille retrouve le sourire et aime passer du temps avec ce jeune homme de vingt-trois ans qui lui offre de l'attention. Pourtant, à onze ans, elle est violée par ce dernier. Ces abus durent des années sans que Camille n'ose parler. La pression est de plus en plus forte quand elle réussit finalement à repousser son cousin. Les Trente Glorieuses apparaissent comme bien silencieuses sur la question de l'inceste et Camille n'arrivera à se délivrer de ce secret que longtemps après. Dans une langue sensible mais n'atténuant pas la cruauté des actes décrits, Michèle Aubrière livre le récit poignant d'une enfance brisée par trois fois : la mort, le viol et le silence. Un ouvrage fort, pour toujours lutter contre l'indifférence, car malgré la loi, il n'y a, en réalité, jamais de prescription dans ce genre d'affaire. "Depuis qu'elle lui résiste, ses caresses sont tout, sauf agréables. Il la triture, la malaxe, telle une pâte à pain, il lui fait mal. Ne pouvant lui échapper, elle cède et s'exécute, seul moyen d'avoir la paix. Mécaniquement, elle effectue le geste coulissant, en essayant de penser à autre chose, d'oublier sa main et le reste. Mais quand sa main à lui se pose sur son sein, elle est brutalement ramenée à la réalité. La sensation de plaisir provoquée par le pincement dure deux secondes et vire à l'insupportable. Alors, l'envie la prend, irrépressible, de le gifler, le griffer, le mordre". M. A.

01/2024

ActuaLitté

occupation

Les vérités cachées de la France sous l'Occupation

Pétain a-t-il joué un double jeu ou a-t-il trahi ? Est-il devenu un bouc émissaire idéal, permettant à d'autres de se couvrir ? L'armée d'armistice a-t-elle secrètement résisté ? Quel rôle les Britanniques ont-ils joué dans l'affaire Grandclément ? Et les Américains dans l'affaire Jean Moulin ? Pourquoi autant de Français ont-ils travaillé pour la Gestapo ? Quels sont ces Français qui ont combattu dans la Waffen SS ? Et ces écrivains, journalistes et artistes qui ont cherché à dissimuler leur passé douteux durant l'Occupation ? Les Britanniques ont-ils cherché à soulager Staline et son armée par des raids commandos sur les côtes maritimes de France et de Norvège ? Pour quelles raisons autant de Français, d'Italiens et de Danois ont-ils sauvé de nombreux juifs de la déportation ? Jacques Chaban-Delmas a-t-il été un grand résistant ? Autant de questions que cet ouvrage aborde en profondeur, en y apportant des réponses argumentées et des preuves irréfutables. Explorant archives et documents oubliés, s'appuyant sur des témoignages inédits, Dominique Lormier enquête de façon minutieuse et incarnée, et nous dévoile des histoires incroyables, et beaucoup de faits méconnus sur cette période sombre de l'occupation nazie en France. Historien et écrivain, Dominique Lormier est l'auteur de plus de 140 ouvrages (documents historiques, biographies, littérature, spiritualité). Lieutenant-colonel de réserve, il est également membre de l'Institut Jean-Moulin, prix de la Légion d'honneur et chevalier de la Légion d'honneur. Il est l'un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale. Il a publié dans la même série Les Vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale (2019), et Les Vérités cachées de la défaite de 1940 (2020) aux éditions du Rocher.

02/2023

ActuaLitté

ouvrages généraux

La division Nordland. Les volontaires Scandinaves sur le front de l’Est 1941-1945

Des milliers de Norvégiens et de Danois, quelques centaines de Suisses, des dizaines de Suédois et même quelques Britanniques ont combattu dans les rangs de la division Nordland, créée au printemps 1943 sur le modèle de la division Wiking qui luttait en Ukraine depuis le début de la guerre sur le front de l'Est et dont l'auteur a évoqué précédemment l'aventure dans deux autres livres. Cette division Nordland, placée sous les ordres d'un général autrichien, le Brigadeführer Fritz von Scholz, que ses hommes aiment à appeler le vieux Fritz, est dirigée en plein hiver sur le front de Leningrad, face à la poche soviétique d'Orianenbaum, qui résiste depuis 1941 à tous les assauts. Cette fois, ce sont les Russes qui reprennent l'offensive et vont repousser les envahisseurs jusque dans les pays baltes. Les volontaires germaniques se battent à Narva pendant des mois avant de tenter d'établir un front défensif en Estonie, en compagnie des volontaires hollandais, flamands et wallons de la Waffen SS. Malgré le renfort des unités mobilisées en hâte parmi les Estoniens et les Lettons, ils doivent faire retraite jusqu'en Courlande, la vieille terre des chevaliers teutoniques. Au début de l'année 1945, la division Nordland se trouve alors arrachée à l'encerclement et transportée par mer en Poméranie où va échouer la dernière contre-offensive allemande à la fin de l'hiver. Il ne reste plus aux quelques centaines de survivants à bout de forces que de gagner Berlin où ils vont livrer un ultime combat sans espoir, en compagnie de quelques Espagnols et d'un bataillon de marche de volontaires français de la division Charlemagne. Le destin des SS scandinaves trouve finalement son accomplissement dans l'atmosphère du crépuscule des dieux de la capitale du Reich, qui n'est plus que le tombeau de leurs illusions.

06/2023

ActuaLitté

Littérature érotique

La croqueuse d'hommes

Initiée aux plaisirs charnels par Virgile, son premier amour, Violaine se révèle à elle-même dans sa course effrénée à la jouissance. Elle assume tous les fantasmes que lui édicte son imaginaire, se fait un devoir -et une joie ! - de satisfaire les caprices de ses partenaires, repousse les limites de ce que son corps peut endurer... Mais au fond, que cherche-t-elle ? Cette quête ne serait-elle pas celle d'une liberté absolue, aussi bien sexuelle que sentimentale ? Et si cette lueur intense dans ses prunelles immenses cachait des secrets inavouables... Je m'autorise un verre de grand vin de Bordeaux tandis que sur la platine glisse un album de musique électro-jazz. Alanguie et bien au chaud, je pose mon verre et entreprend, entièrement nue, de ranger mes achats du jour : escarpins rouges, chaussures de ville blanc cassé, bottes de cuir à hauts talons, ensemble de lingerie haut de gamme brodé de dentelle... Je ne résiste pas et revêt le bel objet qui effleure ma peau en me donnant des frissons, contemple le résultat dans un grand miroir d'angle : plutôt pas mal... Mon pied de princesse glisse à l'intérieur des bottes, dont l'encolure vient jusqu'à l'arrière de mes cuisses. Je savoure le toucher extraordinaire de ma seconde peau, au noir luisant, au niveau de la cheville, admire sa façon de sublimer avec élégance le galbe de mes jambes... Mon front est brûlant, je sens la chaleur du désir rayonner dans mon ventre, embraser lentement tout mon corps ; je marche un peu, féline, devant le miroir et la caméra, faisant légèrement craquer la matière. J'ignore si je le dois au vin, mais oui, je suis d'humeur chasseresse... Sensuel, crû, brûlant, fantasque ou poétique, un hymne à l'amour sous toutes ses formes.

07/2021

ActuaLitté

Littérature française

LA CHÈVRE JAUNE. .

"La Chèvre Jaune" est une nouvelle de l'écrivain français Paul de Musset, frère du célèbre écrivain Alfred de Musset. Voici un résumé de cette courte histoire : L'histoire se déroule dans un village de montagne en France. Le personnage principal est un jeune berger nommé Mathieu. Mathieu est pauvre, mais il possède une chèvre qu'il chérit plus que tout au monde. Cette chèvre est spéciale, car elle a une robe d'un jaune éclatant, ce qui la distingue des autres. Mathieu et sa chèvre jaune sont inséparables, et il lui parle comme s'il s'agissait d'une amie. La chèvre, elle, semble comprendre les paroles de Mathieu et lui témoigne une grande affection. Un jour, un riche propriétaire terrien de la région, le comte de Ravot, entend parler de la chèvre jaune de Mathieu et décide de l'acheter à tout prix. Il offre à Mathieu une somme d'argent exorbitante, mais Mathieu refuse de vendre sa précieuse compagne. Le comte, déterminé à obtenir la chèvre jaune, tente de forcer Mathieu à vendre en utilisant sa richesse et son pouvoir. Cependant, Mathieu résiste courageusement à toutes les tentatives du comte, car il sait que la chèvre est bien plus précieuse que l'argent. L'histoire se termine de manière tragique lorsque la chèvre jaune meurt, laissant Mathieu effondré. Il réalise alors que l'argent n'a pas d'importance comparé à l'amour sincère et à la véritable amitié qu'il avait avec sa chèvre. "La Chèvre Jaune" est une histoire touchante qui souligne la valeur de l'amour et de l'amitié par rapport à la richesse matérielle. Elle met en avant la simplicité de la vie rurale et la profonde connexion entre l'homme et la nature.

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Monika

J'ai mis dans ce livre toute mon expérience et mon vécu d'ancien commandant de navires marchands et d'ancien commandant de port. A part la fin, tout ce qui est écrit, je l'ai vécu ou rencontré à divers moments de ma carrière. Il n'y a que deux personnages : le commandant et Monika. Les autres n'ont pas de nom, seulement des grades ou des fonctions. Peu à peu, pour le commandant, le bateau devient son bateau. Il devient Elle : Monika. Elle prend vie. Le commandant souffre avec elle. Compatit à son calvaire. Insensiblement, l'équipage, second, bosco en viennent aux mêmes sentiments. Eux aussi personnalisent le bateau. Tous ont compris que Monika tient leur vie entre ses tôles. Qu'elle résiste, ils vivront. Qu'elle capitule et c'en sera fini pour eux. A moins que son commandant ne sauve la situation. Je n'ai pas fait de concessions sur les termes techniques. C'est peut-être une erreur, mais je voulais que le lecteur ait le goût du sel sur les lèvres et sente la gifle des embruns. J'ai bien conscience qu'il faudrait un talent bien supérieur au mien pour parvenir à donner ces sensations. J'ai essayé... La seule chose invraisemblable est la qualité de l'équipage. Sur ce type de bateau, âgé et sur la fin de vie, l'armateur n'engage pas de frais sur l'équipage, qui est donc constitué d'un ramassis de bras cassés, encadrés par deux ou trois officiers compétents et expérimentés. Autre invraisemblance, Monika a souvent changé de propriétaires et a gardé son nom. Un changement de pavillon et d'armateur s'accompagne presque invariablement d'un changement de nom.

02/2022

ActuaLitté

Historiens

Racisme. Une autre histoire de l'Amérique

" Quand on se tourne vers le passé, on se demande souvent pourquoi des générations d'Américains n'ont pas résisté au commerce des esclaves, à l'esclavage, à la ségrégation, ou aujourd'hui à l'incarcération de masse. La raison, ce sont les idées racistes. " Dans ce récit au long cours, Ibram X. Kendi, penseur incontournable de l'antiracisme, nous confronte au passé sombre et douloureux des Etats-Unis, étroitement lié à celui de l'Europe coloniale. Loin de l'American dream triomphant, défilent sous nos yeux cinq cents ans d'une autre histoire américaine, celle des Noirs, celle des dominés condamnés à subir les inégalités raciales qui n'ont cessé de perdurer à travers les siècles. Le racisme n'a pas simplement prospéré grâce à l'ignorance et la haine. Il résulte d'un long et complexe processus historique qui a vu s'opposer les idéologies assimilationniste, ségrégationniste et antiraciste. Dans un contexte social à vif, marqué par les violences policières, les inégalités et le déploiement du mouvement militant Black Lives Matter, l'ouvrage d'Ibram X. Kendi décrypte les enjeux raciaux actuels et nous permet de prendre du recul sur l'un des problèmes socio-culturels les plus difficiles à résoudre. " Un récit historique absolument passionnant [...] La réflexion de Kendi prolonge pour nous Howard Zinn et son célèbre livre Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours. " Fondation Lilian Thuram " Le racisme n'est pas une question individuelle et c'est ce que démontre le travail d'Ibram X. Kendi avec brio [...] Dans un élan salutaire, il nous offre des lunettes modernes pour comprendre le monde, le questionner et mieux le repenser dans une perspective enrichie par la pluralité des points de vue. " Rokhaya Diallo

10/2021

ActuaLitté

Généralités

Les grandes déconvenues. La Renaissance, Sumatra, les frères Parmentier

On dit que la France, au XVIe siècle, a manqué son rendez-vous avec le Monde, puisqu'elle n'aurait pris aucune part à l'épopée de l'exploration des sociétés lointaines - flirtant avec le Brésil, mais boudant l'Asie. Pourtant, deux capitaines dieppois, Jean et Raoul Parmentier, conduisent jusqu'à l'île de Sumatra, en 1529, deux nefs de fort tonnage. Ils en ramènent des plaies, des bosses et un peu de poivre. Aujourd'hui oubliée, leur navigation fut érigée au XIXe siècle en preuve incontestable d'une contribution française glorieuse à la geste des Grandes découvertes. C'est toute la Renaissance occidentale qui aurait débarqué, sous pavillon tricolore, en Insulinde. La fable est flatteuse pour l'idée que nous nous sommes longtemps faite de nous-mêmes comme de pionniers, voire de missionnaires de la "modernité". Il n'est pas certain qu'elle résiste à l'examen. Menée en archives et dans les méandres des chroniques, l'enquête oblige à s'intéresser d'un même mouvement au monde des marins normands et à celui des négociants malais, à la cour de François la' et à celle du sultan de Tiku, à la poésie mariale du "Puy" de Rouen et à celle des maîtres de mystique musulmans. Ce qui se joue alors le long du troisième parallèle, lorsque les Dieppois font relâche à Sumatra, ne se comprend qu'à condition de rouvrir les portes de la comparaison - entre l'Europe et l'Asie du Sud-Est aussi bien qu'entre le savoir des "gens de mer" et celui des érudits. En nous aidant à contempler, défardées, nos grandes déconvenues, cette traversée nous invite à penser la "modernité" au pluriel et la Renaissance au conditionnel.

03/2024

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

The Elements Tome 4 : The Gravity of Us

" Nous n'étions pas faits l'un pour l'autre... " The Gravity of Us, série The Elements, Livre 4 : Quatrième et dernier volume d'une série de 4 titres de Brittainy Cherry, 4 standalones qui se lisent de manière indépendante, dont chaque volume correspond aux 4 éléments de l'univers : l'air, le feu, l'eau, et la terre. The Air He Breathes #1 (L'air)Fire Between High & Lo #2 (Le Feu)The Silent Waters #3 (L'eau)The Gravity of Us #4 (La terre) Graham Russel et moi n'étions pas faits l'un pour l'autre. J'obéissais à mes émotions, il était apathique. Je rêvais. La vie n'était pour lui qu'une succession de cauchemars. J'étais capable de pleurer, il était dépourvu de larmes. En dépit de son coeur gelé et de ma propension à fuir, il nous arrivait de partager de brefs instants. Des instants qui nous laissaient entrevoir nos secrets. Des instants où le goût de mes peurs s'attardait sur ses lèvres, où le parfum de ses souffrances s'insinuait en moi. Des instants où nous imaginions être amoureux l'un de l'autre. De brefs instants où nous flottions comme sur un petit nuage, mais quand la réalité nous heurtait de plein fouet, elle nous forçait à redescendre sur terre. Graham Russel était un homme qui ne savait pas aimer, et moi une femme qui ne savait pas non plus. Mais si l'occasion m'était accordée de tomber, une fois encore, je tomberais avec lui pour toujours... même si nous devions, inéluctablement, nous écraser au sol. " Délicat, haletant, puissant. On ne résiste pas au charme de The Gravity of Us". San Francisco Chronicle

03/2024

ActuaLitté

Littérature française

Excursion dans les bas-fonds. Direction artistique

Ceux qui gèrent la communication s’appellent les «communicants». Ceux à qui s’adresse la communication s’appellent les «communiqués». Quand la communication est efficace, les communicants décident et les communiqués obéissent. Les parents de Mathieu, par exemple, qui vivent dans le Nord-Pasde- Calais, ont été très mal communiqués. Ils trouvent de bon goût de s’habiller chez Decathlon et pensent que, bien qu’il gagne à peu près cinq fois plus d’argent, Mathieu n’a pas aussi bien réussi que son frère, qui a passé son Capes et est devenu prof. Mais qu’importe. Un professionnel du talent de Mathieu, qui code subtilement des messages à longueur de journée, est aussi capable de décrypter les signes sociaux, et n’est pas dupe de lui-même dans son désir d’ascension et de revanche familiale. La supériorité du communicant en général et de Mathieu en particulier tient à cela : il n’est dupe de rien. Du moins, jusqu’à ce qu’il croise Elise. Il n’aurait pas dû s’y intéresser, vu qu’elle travaille à l’étage inférieur - et donc dans un service subalterne. Mais Elise résiste à tout déchiffrage, toute classification. Aurait-elle cette chose rarissime que Mathieu appelle un style ? Mathieu doit en avoir le coeur net. Mais l’homme qui n’est dupe de rien n’est pas au bout de ses errances. Dans une langue brutale et précise, Christophe Mouton rend compte d’un monde où les inconscients, les relations aux autres et le langage sont pervertis. Un monde qui se révèle peu à peu avoir plus soif de conditionnement généralisé, d’appartenance et d’aliénations collectives que d’aventures et d’amour. Notre monde. Christophe Mouton est notamment l’auteur de Un garçon sans séduction, Feuilles de calcul (Julliard, 2012) et de Cocaïne, Business-model (Julliard, 2014).

01/2016

ActuaLitté

Littérature française

Richie

"Richie". C'est ainsi que ses étudiants le surnommaient, scandant ce prénom, brandissant sa photo, comme s'il s'agissait d'une rock star ou d'un gourou. Le soir de sa mort énigmatique dans un hôtel de New-York, une foule de jeunes gens se retrouva, une bougie à la main, devant le temple de la nomenklatura française, Sciences Po. Quelques jours plus tard, le visage mélancolique de Richard Descoings couvrait la façade de l'église Saint-Sulpice. Sur le parvis, politiques, grands patrons et professeurs défilèrent silencieusement, comme si l'on enterrait un roi secret. Au premier rang, l'épouse et l'amant du défunt directeur pleurèrent ensemble sa disparition. Après des années d'enquête, Raphaëlle Bacqué nous livre ce destin balzacien : l'ascension vertigineuse au coeur de la vie politique française d'un fils de bonne famille, amateur de transgression. Un de ces hommes qui traversent leur temps et le transforment. Il a fait de Sciences Po le vivier de tous les pouvoirs. Distribuant à l'élite des cours rémunérés, faisant de son conseil d'administration une pièce maîtresse de l'échiquier politique, le Tout Paris l'adorait. Mais il a aussi ouvert les amphithéâtres aux élèves des banlieues. Envoyé ses étudiants dans les universités les plus prestigieuses du monde. Changé la vie de milliers de jeunes gens. Tout juste s'interrogeait-on sur ce directeur homosexuel, pourtant marié à une femme dont il avait fait sa principale adjointe. Monarque éclairé mais omnipotent, encensé par les médias puis brûlé avec le même entrain, personne ne l'a percé à jour. Raphaëlle Bacqué nous entraîne aujourd'hui sur ses pas ; dans les boîtes du Marais, les cabinets ministériels de la gauche et les salons sarkozystes ; dans les soirées étudiantes déjantées, les bureaux du conseil d'Etat, les couloirs de la Cour des comptes et les plus grandes universités du monde ; dans ses nuits solitaires réchauffées par des substances interdites. Personne n'a résisté à la folie de Richard Descoings. Surtout pas lui.

04/2015

ActuaLitté

Philosophie

Écran total

On n'a pas le choix des événements. On n'a que celui des concepts. Mais ce choix-là, celui des concepts, il faut y tenir. Pas question que les événements vous imposent le leur - leur figure idéologique et leur mise en scène dans l'information. A ce titre, n'importe quel événement peut faire l'affaire. Chacun enferme toute la situation à un moment donné - simplement prise dans le bluff événementiel. C'est contre ce bluff événementiel qu'il faut se battre, et chercher ce qui dans l'événement fait événement - c'est-à-dire ce qui excède toute interprétation, toute idée conventionnelle du politique et de l'histoire. Non pas ce que l'analyse peut soumettre à ses propres fins, mais ce qui lui résiste, ce qui nous est caché, ce qui louche à travers les faits. Il faut lever cet écran total derrière lequel jouent la transparence et le ressentiment, trouver le point qui fait mal, autour duquel s'articule la corruption d'un système - et qui peut être une vache folle, une grève, ou le fantôme de Mitterand... Il est tentant de vérifier la théorie, non pas dans ce qu'elle peut avoir de vrai, mais comme défi à la réalité, comme défi lancé à l'événement de la démentir. La chronique ne peut procéder que d'un certain nombre d'idées venues d'ailleurs, mais l'enjeu est de les mettre à l'épreuve d'une actualité imprévisible. Radicalité, subversion, simulation, illusion : comment toutes ces dimensions se nouent, s'actualisent dans notre univers, devenu pratiquement sans références, sans histoire et sans mémoire, et déjà largement immergé dans la quatrième dimension du virtuel. Tel est le dessein de recueil : frayer en sens inverse avec ce qui a défrayé la chronique - un peu en deçà, un peu au-delà de la réalité - un peu en deçà, un peu au-delà de la vérité.

09/1997

ActuaLitté

Littérature française

Les raisons de mon crime

Marianne, la narratrice, reçoit le coup de fil de sa cousine Martine, avec qui elle a eu dans son enfance une relation violente et passionnée et qu’elle a complètement perdue de vue. Aussitôt, Marianne éprouve le désir d’écrire un livre sur Martine. Devenue alcoolique, elle vit à Fontainebleau avec un mari lui aussi alcoolique, Lucien. Elle vote pour le Front national, a une fille qu’elle déteste et appelle « la Chiasse ». Martine, plus âgée que Marianne de quelques années, exerçait jadis sur sa cousine une fascination dont elle savait user. Peu à peu, au fil des visites à Fontainebleau, Marianne se sent à nouveau possédée par Martine, qui a accepté l’idée d’un livre sur sa vie mais entend en diriger la rédaction. Elle raconte à Marianne l’histoire de sa grand-mère et surtout de sa mère, Biquette, qui a enterré sept amants… Marianne, à la fois choquée, bouleversée et fascinée par la façon de penser et d’être de Martine et Lucien, se sent irrépressiblement attirée par cette femme qui se livre brutalement à elle et qui la manipule. Elle se met à boire comme eux, résiste difficilement à cette attraction vertigineuse. « Je suis déchirée, Martine me déchire, et elle est forte au point qu’elle me fait douter de qui je suis vraiment. Je n’ai ressenti cet effondrement devant aucun autre être. Ma cousine m’empoisonne, me guette et me surprend. Le même sang coule dans nos veines, le même poison, la même saloperie d’exister. » « Ecrire », explique un jour Marianne à sa fille dans une tentative de définir son travail d’écrivain, « c’est inventer ce qui existe ». Nous sommes, comme souvent chez Nathalie Kuperman, à la lisière entre la fiction et l’autobiographie. Il faut dire que les personnages ici décrits, Martine et sa mère, sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant touchants par leur franchise, leurs blessures. Un livre fort, qui dérange et intrigue.

01/2012

ActuaLitté

Religion

Le Cantique des cantiques. J'ai descendu dans mon jardin

Il est à la mode d'affirmer que le Cantique ne contient rien que de profane - c'est lui imputer un statut excessivement révolutionnaire. Les dieux ou le Dieu qu'il met (ou ne met pas) en scène ne sont pas ou n'est pas nommé - c'est déjà fort inédit. Il ne nous est en toute occurrence parvenu que parce qu'on y a vu la célébration des amours de Dieu et de l'humanité, celle-ci revêtant les espèces du Peuple élu, de la communauté monacale, de l'Église, de l'âme individuelle en quête de dépassement, de Marie... Il met aussi en scène deux jouvenceaux à qui il est agréable de s'identifier. Même les rabbins et les Pères l'ont aimé pour ces deux-là, de qui le texte nous dit une seule chose : ils sont beaux. D'une beauté qui reflète celle des choses créées par Dieu... et par l'homme. Quant aux vertus qu'elle est réputée symboliser - libre cours est laissé aux imaginations... Elles ont beaucoup travaillé ; nous verrons cela. Il faut qu'il y ait dans le Cantique quelque chose (mais quoi ?) qui explique que, s'il a inspiré à ses pieux exégètes des commentaires édifiants, parfois échevelés, toujours optimistes (Rachi, St Bernard, Bossuet) et à ses compositeurs spirituels une musique somptueuse (Palestrina) ou émouvante (Buxtehude), il ait donné à ses utilisateurs profanes d'autres idées : ses illustrateurs y ont trouvé des images de solitude, d'angoisse, d'ennui (Moreau, Moore, Rossetti), Theodorakis les spectres d' Auschwitz ; les écrivains en ont tiré des pages burlesques (Chaucer), creuses (Giraudoux), attristantes (Lulle, Balzac, Morrison), macabres (Gautier), cruelles (Wilde, Dölin) ou franchement désespérées (Mauriac). Le traducteur (grécisant) du Siracide estimait que la force de l'hébreu ne résiste à aucune traduction. Il a donc paru utile d'offrir au lecteur, en partant du texte hébreu, une perception directe de ce qu'est le Cantique.

05/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1919-1935

Singulier destin que celui de ces lettres ! Traitant de sujets "sensibles" en des temps de "guerre froide", leur publication fut différée pendant quarante ans (de 1947 à 1987) car il s'agissait là d'une véritable bombe idéologique. Cette correspondance croisée, bien loin de n'être que l'évocation de la rencontre et de l'amitié entre ces deux hommes, est aussi et surtout un document psychologique et un acte politique. En 1987, quelque peu hâtivement, fut proposée une version aux transcriptions incomplètes ou réécrites ("francisation" des textes d'Istrati). En 1990, une nouvelle édition parut, mais ans l'indispensable fidélité aux autographes. Il convient d'en procurer enfin une version intègre, à défaut de pouvoir être intégrale, des lettres ayant été perdues, voire détruites. Ainsi, par souci d'authenticité et afin de rendre évident le travail opiniâtre d'Istrati pour maitriser une langue qui n'était pas celle "maternelle", c'est le texte brut des lettres qui est donné, toute francisation étant exclue. Cette correspondance nous renseigne sur une "politique de l'Amitié" telle que la concevait et la vivait chacun d'eux, sur leurs illusions et leurs contradictions quand ils entendaient ériger une mythique "indépendance de l'Esprit" face aux pouvoirs et aux totalitarismes du XXe siècle. Elle révèle aussi que, l'Histoire ayant fait irruption plus qu'en d'autres siècles dans la vie des peuples et des individus, amitiés et amours n'ont pu y échapper et, parfois, n'y ont pas résisté... C'est ce qu'il advint à ces deux hommes. A la fusion lyrique des débuts succède la prise de conscience de divergences irréversibles. Ces lettres sont inséparables des engagements comme des errements politiques de l'époque, où le refus de l'indifférence, le courage, l'exigence de vérité ont pu se transformer en crédulité, en sectarisme. La fin ne peut qu'être tragique. André Gide pensait que le monde serait sauvé par "les hérétiques" et non par les conformistes. Aux lecteurs d'en juger sur pièces.

05/2019

ActuaLitté

Religion

Correspondance

Pékin, 1929 : une soirée chez des amis. Elle, sculpteur américaine ; lui, jésuite français, paléontologue, envoyé en Chine pour poursuivre ses recherches. Leur rencontre fortuite marque le début d'une vive amitié qui résista aux longues séparations. Lorsqu'ils sont à Pékin, Pierre Teilhard et Lucile Swan prennent l'habitude d'échanger à l'heure du thé. En cas d'absence de l'un ou de l'autre, ils prolongent volontiers leurs entretiens par l'écrit. Entre 1932 et 1955, ils échangent une correspondance régulière et abondante. Publiées pour la première fois en français, ces lettres sont le lieu d'un véritable dialogue nourri par la confiance où s'éclairent les multiples facettes de leur personnalité et de leurs aspirations. Cette correspondance présente plusieurs intérêts. Le lecteur suit pas à pas l'évolution de cette profonde amitié. Il assiste à la genèse des travaux du savant, à la maturation progressive de sa pensée, notamment à propos du Phénomène humain, et il perçoit ses réactions face aux réserves des milieux romains. Il peut identifier le vaste réseau de relations nouées par les correspondants et connaître le milieu de vie des étrangers dans la Chine de l'entre-deux-guerres. Enfin, il a l'occasion de suivre Teilhard dans ses nombreux déplacements en Asie, aux Etats-Unis et en Europe. Si d'autres correspondances entre Teilhard et une femme ont déjà été publiées en français, celle-ci se distingue par son ampleur. Pour s'orienter, le lecteur trouvera en introduction deux témoignages : celui de Pierre Leroy, jésuite et ami de Teilhard, et celui de Mary Wood Gilbert, nièce et confidente de Lucile Swan. Grâce aux post-faces de deux spécialistes de l'œuvre de Teilhard, Thomas M. King et Gustave Martelet, il pourra mieux saisir le rôle tenu par les femmes dans la vie et dans la pensée du savant jésuite et ainsi mieux comprendre celui de Lucile Swan.

04/2009

ActuaLitté

Sociologie

Bêtes de ville. Petit traité d'histoires naturelles au coeur des villes du monde

"Vive les animaux ! D'accord. Mais vont-ils sauver nos villes ? " Erik Orsenna, de l'Académie française La moule zébrée va-t-elle sauver New York ? Le scorpion Tityus serrulatus terroriser les habitants de São Paulo ? Les kangourous s'ébattre dans la forêt de Rambouillet ? Saviez-vous seulement que toutes ces bêtes vivaient si près de chez vous ? En pleine crise de la biodiversité, nos villes sont devenues des jungles hybrides où se croisent bien plus de créatures que dans nos forêts. Bienvenue aux 33 000 sangliers clandestins des parcs de Berlin, aux léopards des faubourgs de Bombay ou encore aux coyotes de Chicago et aux cougars de Mulholland Drive. Certains ont muté, leurs comportements ou leurs physiques se sont transformés pour survivre à la ville. La souris de Brooklyn résiste aux polluants lourds, l'escargot d'Amsterdam combat l'îlot de chaleur urbain, l'hirondelle de la Côte est réduit sa voilure pour éviter les gratte-ciel. Au travers de 1 001 histoires de bêtes de villes, l'architecte Nicolas Gilsoul nous offre un bestiaire érudit de nos territoires et nous incite à nous reconnecter au vivant. En chemin il dessine de nouvelles perspectives sur l'art de concevoir la ville avec le génie animal. A l'évidence, observer des bêtes, ça rend intelligent. Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée.

11/2019

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

L'acte est une aventure. Du sujet métaphysique au sujet de l'actepouvoir

Descendre acheter le journal ? Réflexion : vous délibérez, construisez un projet, argumentez. Décision prise, la volonté vous met debout. Alors, dès le premier pas, l'acte vient à la rencontre de l'action-projet qui agrégeait dans votre tête réflexion, délibération, argumentation, décision, volonté. L'acte est une aventure. Toute la réalité imprévisible du monde se trouvait là, en réserve, dont les créations intellectuelles de l'action escamotaient la part d'inconnu. On décide une action, c'est l'acte qu'on rencontre. Mais alors, pourquoi les deux mots sont-ils communément employés l'un pour l'autre, obligeant à penser l'acte dans une réduction à l'action " dans la tête " ? Tel est le sujet de ce livre magistral de Gérard Mendel qui prend la suite de La psychanalyse revisitée (1988) et La société n'est pas une famille (1992). A partir d'une lecture critique de l'œuvre des grands philosophes, d'Aristote à Habermas, en passant par Saint Augustin, Descartes ou Nietzsche, Gérard Mendel montre comment la naissance philosophique de l'être il y a vingt-cinq siècles a chassé l'acte de la réflexion intellectuelle. En s'appuyant sur une étude approfondie de l' " intelligence pratique " nourrie de son expérience de terrain sur le champ social et sur la relecture des travaux fondamentaux de Winnicott, il propose une nouvelle approche théorique du sujet et de l'acte. Loin du fantasme occidental d'une domination absolue de l'esprit sur la nature et la société, s'affirme alors l'idée d'un acte, pouvoir individuel et collectif en quête d'un rapport plus harmonieux avec la réalité qui, parce qu'elle résiste continûment, reste toujours aussi blessante pour le narcissisme humain. Cette réflexion passionnante, d'une écriture toujours claire, intéressera tous ceux qui ne se satisfont pas de la césure entre théorie et pratique dans la compréhension de l'activité humaine : psychanalystes, psychologues et philosophes, bien sûr, mais aussi travailleurs sociaux et sociologues.

09/1998

ActuaLitté

Ecchi/érotique

Gold Finger

Aucune femme ne résiste aux doigts d'or de Sumeragi Tenzen ! Ere Kansei. A Edo, le shogun Ienari, jeune homme notoirement obsédé sexuel, entretient un harem où les plus jolies femmes du Japon se bousculent dans sa couche. Ienari est loin d'être un amant vigoureux, mais il peut compter sur Tenzen, le préposé aux affaires nuptiales, pour " préparer " les concubines avec ses doigts de fée. Ainsi excitées par Tenzen, les jeunes femmes prennent un plaisir immense auprès du shogun, qui se rêve en étalon hors pair. Mais ce quotidien de débauche agace les plus puritains de ses ministres, qui fomentent un coup d'Etat... Rendu célèbre par ses comédies érotiques publiées dans le magazine japonais Super Jump, Masakazu Yamaguchi assume son goût pour les jolies filles et les situations cocasses. Son trait unique, qui le différencie des autres mangakas de sa génération, est fait d'emprunts réguliers au grotesque japonais. Tantôt drôle, tantôt sensuelle, toujours étonnante, son oeuvre méritait bien sa première traduction en français. Ere Kansei. A Edo, le shogun Ienari, jeune homme notoirement obsédé sexuel, entretient un harem où les plus jolies femmes du Japon se bousculent dans sa couche. Ienari est loin d'être un amant vigoureux, mais il peut compter sur Tenzen, le préposé aux affaires nuptiales, pour " préparer " les concubines avec ses doigts de fée. Ainsi excitées par Tenzen, les jeunes femmes prennent un plaisir immense auprès du shogun, qui se rêve en étalon hors pair. Mais ce quotidien de débauche agace les plus puritains de ses ministres, qui fomentent un coup d'Etat... Rendu célèbre par ses comédies érotiques publiées dans le magazine japonais Super Jump, Masakazu Yamaguchi assume son goût pour les jolies filles et les situations cocasses. Son trait unique, qui le différencie des autres mangakas de sa génération, est fait d'emprunts réguliers au grotesque japonais. Tantôt drôle, tantôt sensuelle, toujours étonnante, son oeuvre méritait bien sa première traduction en français.

04/2023

ActuaLitté

Littérature française

Vertige de l'hélice

Un soir de décembre 1889, sur les quais de Cadix, la silhouette d'un petit homme entre deux âges, coiffé d'un feutre fatigué, attire les regards. Charles Sanois se prétend négociant en vin, il a fui Paris, le deuil de sa mère et l'épidémie de grippe asiatique se propageant dans le monde entier. Il s'apprête à embarquer, rêvant d'azur et de paix. Pendant ce temps, la panique gagne à l'Opéra de Paris : le compositeur d'Ascanio, le célébrissime Camille Saint-Saëns, a disparu. On est à quelques semaines de la première et les répétitions virent au cauchemar. Sur la Grande Canarie, Sanois — alias Saint-Saëns — panse ses blessures : la mort de sa mère adorée a ravivé le chagrin d'autres pertes, notamment le suicide de son mentor et très cher ami Albert Libon. Ici, le musicien au faîte de sa gloire, dont l'absence suscite dans son pays les rumeurs les plus folles, savoure les joies simples d'une vie anonyme. Quand, dans une rue de Las Palmas, il entend jouer sa Danse macabre, il n'y résiste pas et fait irruption dans la riche demeure d'où s'élève la mélodie au piano. Sa brève rencontre avec le jeune portier va changer le rythme de ses jours. Jonay dès lors lui sert de guide, lui dévoilant la puissance tellurique de son île. Le quotidien solitaire de l'artiste en mal de consolation se transforme en un exaltant pas de deux entre ces êtres que tout semble séparer... Et si, trois mois après son arrivée, Saint-Saëns, reconnu par une touriste, est forcé de mettre un terme à son échappée, il aura vécu au grand jour une parenthèse solaire et sensuelle, inimaginable sous sa véritable identité. Il en résulte, sous la plume allègre et inspirée de Vincent Borel, un somptueux portrait de l'artiste renaissant à lui-même sous l'intense lumière de l'Atlantique.

10/2021

ActuaLitté

Japon

Nouvelle histoire du Japon

L'histoire référente du Japon : des premières civilisations Jômon puis Yayoi aux années 2020 - marquées par le rôle grandissant des femmes dans la société nipponne - en passant par l'époque d'Edo ou encore l'accident nucléaire de Fukushima en 2011. Longtemps, l'histoire du Japon fut instrumentalisée par le pouvoir impérial - fruit d'une idéologie sous contrôle absolu. Cependant, depuis quelques années, l'approche historique a considérablement évolué et la parole s'est peu à peu libérée. Par exemple, l'étude des relations de l'archipel avec la Chine ou encore celle des rapprochements anciens avec les peuples voisins sont désormais au coeur des recherches historiques. Ainsi, tenant compte des derniers développements de l'historiographie japonaise et des débats dont elle a pu être l'objet, Pierre-François Souyri propose une édition revue et augmentée de sa Nouvelle histoire du Japon, affranchie des poncifs anciens et des légendes. En outre, l'ouvrage adopte une approche originale et totalement novatrice. A l'occasion de la parution de la première édition de ce livre en 2010, Le Monde écrivait : " "Nouvelle', cette histoire du Japon l'est par son refus d'une approche purement linéaire revenant à un simple enchaînement des événements. [... ] L'histoire de ce pays en France est largement cantonnée à une chronologie d'époques figée dans la partition traditionnelle (Antiquité, Moyen Age, Epoque moderne). [... ] Le mérite de ce livre, qui s'appuie sur des sources en japonais, est de refléter l'histoire telle que les Japonais la pensent ou l'imaginent et de décentrer ainsi notre regard, d'inciter à nous défaire des oeillères du grand récit occidental sur ce pays. " Entièrement actualisée jusqu'en 2023, cette deuxième édition évoque aussi l'histoire d'un Japon à la croissance économique et démographique en berne et à l'environnement géopolitique difficile, mais surtout celle d'une société qui, envers et contre tout, résiste et garde sa cohésion. Une synthèse indispensable.

10/2023