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Autoportrait d'un reporter

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Poches Littérature internation

Un coup d'aile

Dans les montagnes enneigées de la Suisse, Kern, un étudiant hanté par la mort, éprouve une passion impossible pour l'insaisissable Isabelle. Lorsque Simpson voit le portrait de la Vénitienne peint par Sebastiano del Piombo, il est fasciné et en tombe éperdument amoureux. Le tableau exerce sur lui une telle attirance qu'il ne peut s'empêcher de revenir le contempler jour après jour, jusqu'à ce qu'il pénètre dans la toile... Deux nouvelles au charme subtil et envoûtant par l'auteur controversé de Lolita.

10/2003

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Littérature étrangère

Un rêve d'Albatros

" Pour l'heure, en tout cas, la messe est dite, je suis bel et bien dans une épaisse merde de caméléon, n'y voyez aucun jeu de mots, même si ladite matière a les couleurs et les odeurs de l'Amérique de Lincoln, d'Oprah Winfrey, et de Bill, mon copain bouquiniste sur la Broadway Avenue, Chicago. Lequel Bill, certainement dans l'intention de m'édifier, m'avait offert, le premier jour de notre rencontre, Dans la dèche à Paris et à Londres de George Orwell, et briefé sur les stratagèmes de quelques illustres prédécesseurs dans le dur métier de vivre et d'écrire. Je suis dans une merde que je ne saurais qualifier autrement que de nègre, j'y suis, les pieds à plat et les yeux grands ouverts. Il me faut m'en sortir, à tout prix! " Les femmes, la vie, les surprises des voyages... Le fil conducteur qui relie les nouvelles de Kangni Alem a pour texture la nostalgie, servie par une langue en liberté totale et une conscience politique toujours à l'affût.

08/2006

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Faits de société

Journal d'un flic

Peu de métiers sont aussi propices que celui de policier pour observer et comprendre les évolutions de notre époque. Pourtant, la police parle peu. Et quand elle parle, l'écoute-t-on vraiment ou filtre-t-on ses propos à travers le crible des préjugés et des blocages qui touchent cette profession ? Pour la première fois cependant, un officier en activité parle à visage découvert de son institution et brise l'omerta : le commandant Philippe Pichon se met à table. Dans cet ouvrage mêlant le récit d'expériences personnelles et le regard d'un spécialiste exigeant. il répond précisément aux interrogations de l'opinion. Pourquoi choisit-on de se laisser dévorer par cette profession si décriée ? Quelles sont les lois de fonctionnement de cette institution ? Et les sanctions. si on ne les respecte pas ? Quels liens existe-t-il avec les pouvoirs judiciaire et politique ? Quel regard porter sur les zones urbaines, l'émigration, la violence. les archaïsmes du système, les interventions hiérarchiques, les gâchis... ? Ce témoignage étayé, remarquablement écrit, est aussi une réflexion sur les banlieues, un essai sur l'état d'esprit actuel de la police et un document sur certains dossiers qu'il a suivis, de Seine-Saint-Denis à Saint-Tropez. Et s'appuie sur des faits précis, tirés de son engagement quotidien dans les commissariats comme sur le terrain. La voix - courageuse - de l'auteur s'élève pour éclairer d'un ton original et littéraire un des débats les plus complexes et fondamentaux d'aujourd'hui : la place de la police dans notre société.

03/2007

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Sociologie

Matins d'un Européen

0livier Duhamel est devenu une voix européenne, une des très rares que l'on entende depuis si longtemps et avec grande constance dans notre pays. Il fut une voix forte au Parlement européen et à la Convention qui a écrit le projet de Constitution que l'on sait. Il l'est plus encore depuis que France Culture l'a accueilli, lors de la dernière rentrée, fin août 2004. Tous les matins, à 8 h 30, on peut l'entendre trois minutes durant. Ses textes sont dits, mais ses textes ont été écrits. Les auditeurs le pressentaient, les lecteurs peuvent désormais le constater et ce sont les meilleures de ces chroniques qui ont été sélectionnées pour cet ouvrage. On y retrouve ce mélange particulier d'analyse et de conviction, de raison et de passion, d'interrogation et d'engagement qui agace les uns et ravit les autres. Se tisse ainsi le fil de cette folle année, durant laquelle des amis, des collègues, des familles se sont confrontées sur l'Europe. Ce thème domine, puisqu'il a dominé l'actualité, mais on pourra goûter aussi d'autres échappées, qui nous emmènent parfois au Chili, parfois au Togo, épinglent le bruit de Sarkozy ou les silences de la gauche, critiquent les institutions et les mœurs, ou nous rappellent qu'il n'y a pas de rhinocéros à Paris.

10/2005

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Poches Littérature internation

Notes d'un souterrain

" Je suis un homme malade... Je suis un homme méchant. Un homme plutôt repoussant. Je crois que j'ai le foie malade. Soit dit en passant, je ne comprends rien de rien à ma maladie et je ne sais pas au juste ce qui me fait mal. Quoique respectant la médecine et les médecins, je ne me soigne pas et ne me suis jamais soigné. Ajoutez à cela que je suis supersititieux à l'extrême; enfin, assez pour respecter la médecine. (Je suis suffisamment instruit pour ne pas être superstitieux, mais je le suis quand même). Eh, non ! c'est par méchanceté que je refuse de me soigner. Et ça, je suis sûr que vous ne me faites pas l'honneur de le comprendre. Eh bien, moi, je le comprends. Bien entendu, je ne saurais vous expliquer à qui, en l'occurrence, ma méchanceté réserve sa volée de bois vert ; je sais parfaitement et très bien que les docteurs, ça ne les "embêtera" en aucune façon que j'y aille ou pas ; je sais mieux que personne qu'avec tout ça, je ne peux me faire tort qu'à moi-même e: à personne d'autre. Mais n'empêche, si ne me soigne pas, c'est par méchanceté. "

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Littérature étrangère

Histoire d'un prisonnier

1922. Les Grecs sont chassés d'Asie Mineure. L'un d'eux, soldat fait prisonnier, s'évade au péril de sa vie. Il se cache dans les bois, puis devient berger dans une ferme en se faisant passer pour un Turc, avant de réussir à s'embarquer pour ta Grèce quelques mois plus tard. 1928. Stratis Doùkas, peintre et journaliste, tui aussi originaire d'Asie Mineure, rencontre l'ancien évadé dont il note le récit. C'est ce matériau retravaillé qui deviendra Histoire d'un prisonnier. Ce livre est devenu un classique, où par-delà le récit, l'âme d'un peuple s'exprime avec une impressionnante sobriété.

09/2009

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Littérature française

Un parfum d'oxalides

Le Paris des années dix-neuf cent soixante-huit. La ville est assiégée. Les rues sont livrées à une jeunesse éprise de liberté qui s'insurge contre l'autoritarisme étatique et social. Un nouvel ordre est en train de naître. Tout semble permis. Alors qu'une fièvre révolutionnaire agite son époque, Kéziah, jeune étudiant noir, inscrit à la Sorbonne, ne semble guère être emballé par ces bouleversements, ni par ce qui l'entoure. Mais, au cours d'un momentané voyage sur sa terre d'origine, lorsqu'il fait la connaissance d'Hermine, une énigmatique, sensuelle et envoûtante jeune fille, son univers bascule. Débute alors le destin croisé de plusieurs personnages. D'une histoire passionnante, violente et insolite suit un voyage à travers le temps et l'espace où l'Afrique se révèle sous le prisme d'une réalité qui puise ses sources à travers ses profondes blessures, son foisonnant héritage culturel et ses fascinants mystères.

04/2009

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Littérature française (poches)

Mémoires d'un amnésique

Surnommé à ses débuts " Esotérik Satie ", par son concitoyen Alphonse Allais et dépeint par Claude Debussy comme " un musicien médiéval et doux, égaré dans ce siècle ", Erik Satie est né à Honfleur en 1896 d'un père normand et d'une mère anglo-écossaise et mourut à Paris en 1925. Par la suite il toucha aux genres les plus divers de l'expression musicale - de la musique " à genoux " à la chanson populaire, du " ballet instantanéiste " au drame symphonique et à la comédie lyrique - ne manquant pas d'en inventer de nouveaux, telle la " musique d'ameublement ", faite " pour ne pas être écoutée ", ou la musique de film qu'il conçut à une époque où le cinéma était encore muet (Entr'acte de René Clair, 1924). Outre des notes autobiographiques et des aphorismes percutants, l'oeuvre écrite d'Erik Satie témoigne d'une réflexion aiguë sur la musique et ses praticiens. Reprenant les différents titres de rubriques utilisés par l'auteur, nous présentons ici l'ensemble des textes qu'il a publiés sous son nom dans diverses revues d'avant-garde. Son esprit y revêt mille formes divertissantes. Il va de l'humour pince-sans-rire au mot le plus cru, de l'ironie la plus fine à la cocasserie ahurissante. Ces écrits sont évidemment des morceaux d'anthologie. Ils sont dignes d'Alphonse Allais et de Jules Renard, comme d'Alfred Jarry.

06/2010

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Romans historiques

Un festin d'Ortolans

11 novembre 1918 - La Victoire. Partout les carillons de joie, les flonflons de la délivrance. La fin d'un cauchemar de quatre épouvantables années. Mais est-ce bien la fin du cauchemar pour ces femmes, ces mères, ces soeurs, ces fiancées de gars tués au front ou revenus mutilés qui se rassemblent chaque jour presque en cachette dans la sacristie de l'église de La Trinité pour partager leur tristesse, leur désarroi, leur épuisement et leur détestation de la guerre ? La parole qu'elles libèrent alors, si peu en harmonie avec la liesse du moment, n'a pas droit de cité. On leur impose silence. Comme on impose silence à Françoise Dupuy, cette jeune avocate devenue journaliste pour enquêter sur les troublantes zones d'ombre autour de l'assassinat du leader socialiste et pacifiste Jean Jaurès, en 1914, quatre jours avant l'entrée en guerre de la France. Son chemin croise celui d'Héloïse qui soignait les blessés dans un hôpital de campagne. Elles vont découvrir les sombres machinations, les épouvantables compromissions et l'océan de corruption qui ont prospéré en marge du conflit et grâce à lui. Les coupables, les corrompus, les affairistes, les politicards qui, pour de sordides raisons d'intérêt et de pouvoir, ont tout fait en sous-main pour que cette guerre éclate....

10/2018

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Littérature française

Un rêve d'éternité

"La flamboyante Janis oscille entre terre et ciel sur le fil de la vie, tout en s'accrochant à la beauté de l'instant qui cristallise son histoire... La musique est pour Yann une bouffée d'oxygène. Quand il joue, les consciences s'élèvent pour un instant, une éternité... " Prédestiné à devenir un musicien de renom, Yann vit pourtant aujourd'hui en marge de la société. Bouleversé par un événement tragique survenu l'an dernier, il se raccroche désespérément à l'existence afin de retrouver sa fille, Mathilde. De son côté, Janis sa meilleure amie en pleine "confusion des sentiments" , reçoit d'étranges lettres l'encourageant vivement à venir en aide à l'enfant. Que se cache-t-il derrière cette réalité ? On se laisse captiver par l'atmosphère mystérieuse dans laquelle baignent les personnages. Les émotions vives, quant à elles, rendent l'histoire particulièrement attachante et poétique. Ce livre nous enseigne que la foi en l'autre est un vecteur d'énergie sans équivalent qui finit le plus souvent par réconcilier les êtres avec eux-mêmes. A la profondeur des protagonistes s'ajoute la complexité de l'affaire Giulia Lewis. Le dénouement est aussi émouvant qu'inattendu.

11/2014

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Littérature étrangère

Un acte d'amour

1919. Sibérie. Le long de la voie du Transsibérien, Jazyk occupée par une légion tchèque, attend l'offensive des rouges. La ville est dominée par une secte religieuse sous la conduite de Balashov. Arrive Samarin. Il sort de la forêt et raconte s'être évadé d'un bagne et être poursuivi par un cannibale. Anna Petrovna, une jeune veuve, s'intéresse à ce nouveau venu. Un shaman de la région est assassiné et la peur et la folie s'abattent sur la ville. Le pervers capitaine Matula rêve de fonder un royaume dans ce bout du monde glacé, nomme un tribunal pour juger Samarin et affronte Mutz, le lieutenant plein d'humanité. Dans une grange piaffe un étalon noir. Les rouges arrivent. Des personnages exceptionnels d'intensité et de grandeur. Et J. Meek combine avec un exceptionnel talent de conteur le charme des grands romans russes au rythme d'un thriller moderne. Best-seller en Grande-Bretagne et aux États-Unis, ce roman traduit dans 27 pays sera adapté au cinéma par Johnny Depp.

03/2007

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Littérature française

Mort d'un nègre

Collaborateur d’une série policière "vendue en supermarché", Michael, quadragénaire amer qui rêvait de gloire littéraire, tombe amoureux d’une jeune marginale ardente, Céline, au même moment où il a la douleur de voir son père, lui-même écrivain amateur, rentrer à l’hôpital, atteint d’un cancer découvert au stade terminal. Durant un mois, ses nuits agitées d’une intense passion sensuelle vont alterner avec des visites bouleversantes à l’hôpital, quand le célèbre "négrier" de sa série lui en laissera le temps. Roman vécu sur l’euthanasie, la nécessité de la création, la difficulté d’aimer, l’extase de mourir conscient, les drogues… Mort d’un nègre est écrit dans un style expressionniste et désopilant. Effrayés par l’acharnement thérapeutique qui est encore trop souvent la règle, Céline et Michael finiront par commettre un crime prémédité. Après l’initiation de ce parricide, Michael ne pourra plus être le nègre docile des créateurs despotiques de sa série policière. Oeuvre d’une vie, scandaleuse dès le titre, Mort d’un nègre ne laisse personne indifférent.

03/2014

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Psychologie, psychanalyse

Mémoires d'un névropathe

Mémoires d'un névropathe 1893 : D.P. Schreber, président de chambre à la cour d'appel de Dresde, alors âgé de près de cinquante ans, doit être placé dans un asile du royaume de Saxe. 1900 : Schreber engange un procès en levée de son interdiction afin de pouvoir sortir librement de l'asile. C'est à cette occasion qu'il écrit les Mémoires d'un névropathe. 1902 : Schreber gagne son procès en appel. 1903 : publication des Mémoires. Voici donc traduit en français ce texte qui, depuis soixante-dix ans, fournit un document essentiel à tout travail sur la paranoïa : depuis Freud (1911) jusqu'à Lacan (1955) et à ses élèves.

03/1995

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Littérature étrangère

Confessions d'un masque

Dans l'intimité de sa chambre, un jeune garçon s'éveille au désir en parcourant les pages d'un livre d'art. Obsédé par la beauté stupéfiante du corps nu, ligoté et mordu de flèches de saint Sébastien, il laisse libre cours à ses rêveries cruelles où l'objet de son fantasme est torturé, tué, dévoré. Dans la rue, il est attiré par les matelots et les petits voyous, et à l'école par un charismatique camarade de classe dont l'assurance et le charme le subjuguent. Prenant peu à peu conscience de son attirance sexuelle pour les hommes, il tente de réprimer ses pulsions et se fabrique un masque social qu'il porte chaque jour aux yeux du monde. De l'enfance à l'âge adulte, il tentera à tout prix de se conformer à ce qu'il croit être la norme du désir. Mais cette comédie conventionnelle de l'hétérosexualité ne saurait le duper éternellement, et pour ne pas trahir plus longtemps son être profond, il devra trouver la force de regarder en face cette attirance qui le consume, et apprendre, enfin, à vivre en paix avec lui-même. Véritable diamant brut, ce premier roman autobiographique de Mishima marque la naissance d'un grand écrivain. A travers un style flamboyant et d'une grande justesse, l'auteur du Pavillon d'or questionne les notions de normalité et d'immoralité, détaille les vertiges de l'adolescence et nous entraîne dans les ténèbres du désir frustré.

02/2019

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Romans historiques

Un roman d'Algérie

Un soir de 1997, dans un hôtel parisien, Eric Guerrier a vécu le début de ce roman. Il en a tiré un huis-clos dramatique confrontant deux mémoires vécues d'une Algérie dont les témoins auront bientôt tous disparu. Roman doublement autobiographique, mais de pure fiction, où pourtant et d'une certaine façon, tout a été vécu çà ou là. La parole de face va ainsi durer et se durcir en un affrontement, non pas de points de vue politiques, mais d'homme à homme. À ranimer chacun les souvenirs de son enfance jusqu'à sa vie d'homme, puis ceux des paroxysmes de la guerre et du déchirement de l'exil, les deux natifs d'une même terre, ne se trouveront pas de commune mesure. Cette rencontre improbable essaie ainsi de montrer comment se nouent et se dénouent les histoires individuelles, noyées dans l'aveuglement de la grande Histoire, qu'on falsifie éhontément de part et d'autre pour fabriquer les histoires officielles.

03/2012

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Cinéma

Mémoires d'un arythmique

Depuis plusieurs semaines, je suis assailli par des rêves bizarres, mais bien réels. Jean-Pierre Elkabbach me chatouille le cou jusqu'à l'étranglement. Mes grands fils traversent des forêts en rigolant comme des tordus alors qu'ils sont poursuivis par des régiments de parachutistes. Je me réveille en nage et angoissé face à Patrick Bruel qui se promène nu sur un balcon avec son architecte d'intérieur ! Une sorte de délire m'envahit. Depuis quinze ans et mon dernier livre, La peur bleue, la vie n'a pas été tranquille, car rien ne correspond à ce que les gens voient. Comme tous les mémorialistes de ma génération, je perçois une France clairement devenue à la périphérie de la Gloire. J'ai croisé François Mitterrand, André Rousselet, Hubert Védrine, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin et tant d'autres, mais pas vraiment comme le journaliste politique que je suis. Ceux qui vont se battre pour le pouvoir en 2017 : Hollande, Sarkozy ou Marine Le Pen appartiennent à des générations approximatives. Comme moi. Leurs drames sont des meurtres de couloir. Nous manquons dramatiquement de substance. Une grande partie de la culture contemporaine sophistiquée, la seule qui restera, nous indiffère, englués que nous sommes dans la déférente numérique et le divertissement. Pourquoi avoir consacré tant d'années à la politique ? Alors que les plus brillants de nos représentants ne suscitent plus la moindre magie. C'est à la fois une vraie passion et une vraie routine. Les élections comme le Tour de France ou Roland Garros. Et puis un jour, tout a basculé. Je sortais d'une croisière tragique en Croatie et j'ai explosé en plein vol lors de la canicule de 2003, à quelques jours d'une grande émission prévue avec David Bowie. Encore aujourd'hui, je ne sais pas comment j'ai pu donner le change. Probablement la solitude et les livres pour éviter la noyade. Certainement ma famille. Les années suivantes, j'ai essayé de me reconstituer tout en travaillant. Puis, est arrivé un autre jour bizarre. Je rentrais de Biarritz au milieu du mois d'août. Des types patibulaires attendaient quelqu'un au pied de chez moi dans le désert d'un square "modianesque" du XVIe arrondissement : le jardin du Ranelagh. Le soir même je me suis assis sur un canapé blanc fatigué. Mais le plus éreinté des deux, c'était moi. Mon cour s'est brutalement emballé. Je suis devenu comme presque un million de Français : un arythmique, c'est-à-dire un type qu'on prend pour un hypocondriaque ou un condamné. Je n'ai pas choisi d'écrire et de raconter tout ça. C'est devenu nécessaire, comme une aventure qui nous emmènera dans les coulisses de ma vie, dans des salles d'hosto, avec de grands artistes, mais aussi en Sierra Leone, à Beyrouth, à Shanghai ou au Congo. J'essaye modestement à travers ce livre de me sortir de mon "Apocalyse Now" personnel en souriant. Et en tentant une écriture arythmique. Pas les mémoires classiques d'un journaliste.

11/2015

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Littérature étrangère

Nom d'un chien

Tout a commencé par un pari alcoolisé entre Hermès et Apollon : si les animaux avaient l'intelligence humaine, seraient-ils aussi malheureux que les hommes ? Les deux dieux décident alors d'accorder conscience et langage à un groupe de chiens passant la nuit dans une clinique vétérinaire de Toronto. Tout à coup capable d'élaborer des raisonnements plus complexes, la meute se divise : d'un côté les chiens fidèles à la vieille école canine, qui refusent de se soumettre à ce nouveau mode de pensée, de l'autre les canidés progressistes qui y adhèrent sans condition. Depuis l'Olympe, les dieux les observent, témoins de leurs tâtonnements dans ce nouveau monde qui s'offre à eux. Ils les regardent se déchirer avec une violence telle que seuls trois d'entre eux survivent : Wily Benjy, qui va de maison en maison, Prince, qui devient poète, et Majnoun, qui développe une relation amicale avec un vieux couple. Si Hermès veut l'emporter, au moins un des chiens doit être heureux à la fin de sa vie. Avec Nom d'un chien ! , Alexis André modernise le genre de l'apologue et nous offre une réflexion douce-amère sur les beautés et les dangers qu'implique la conscience de soi. Oscillant sans cesse entre rêverie et désillusion, à la fois charmant et dérangeant, Nom d'un chien ! est la preuve qu'un vieux chien peut toujours apprendre de nouveaux tours.

02/2016

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Littérature française

Naissance d'un pont

"A l'aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c'est un autre homme qui sort des bois, c'est un homme hors de lui, c'est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d'acier, irise les nappes d'hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte." Ce livre part d'une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d'un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d'une dizaine d'hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un roman-fleuve, "à l'américaine", qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.

08/2010

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Développement durable-Ecologie

Paroles d'un paysan

"Je suis un paysan du mot pays. Parce que j'ai refusé les engrais et les pesticides pour ma terre, longtemps on a dit de moi que j'étais un arriéré. Je l'ai nourrie de fumier et de varech. Je ne veux pas tuer ma terre vois-tu. Tuer la terre, c'est selon moi, tuer l'humain". Paul Bedel Cet ouvrage, conçu par Catherine Ecole-Boivin avec Paul Bedel avant qu'il ne nous quitte en septembre 2018, est un hommage au paysan poète de la presqu'île de la Hague en Cap-Cotentin, révélé par un documentaire cinéma qui l'avait fait connaître dans la France entière : Paul dans sa vie. Ce livre inédit est un recueil de ses pensées, illustré de photographies et de pages manuscrites de ses carnets, pour la première fois révélées. Les paroles de sagesse que Paul Bedel nous laisse en héritage.

10/2019

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Science-fiction

Mémoires d'un exorciste

Jeune orphelin, Denis Grandjean se sent appel la vocation presbyt rale. Il entre donc au petit s minaire et fait lÕadmiration de ses professeurs. Ordonn prtre en 1954, il sÕoriente vers une brillante carrire, pressenti pour devenir vque, voire car

07/2017

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Littérature étrangère

Mémoires d'un libertin

Mémoires d'un libertin lémanique est un récit qui évoque la jeunesse de l'auteur, dans un contexte marqué par la guerre et les privations. Au cours de ses pérégrinations, il nous décrit l'Italie fasciste de l'avant-guerre, la Suisse neutre durant le conflit mondial et le maquis savoyard. Les commentaires politiques énoncés d'une manière très personnelle et originale ont cependant une contrepartie d'une autre nature : le récit du libertinage auquel s'adonnait l'auteur dans ses jeunes années. Roberto Davico nous fait en effet partager son initiation charnelle, effleurée parfois par des touches sentimentales, tempérant, le temps d'un soupir, sa libido juvénile...

06/2008

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Littérature française

Souvenirs d'un anarchiste

Né à Paris en 1910, ouvrier serrurier, militant syndicaliste, Maurice Joyeux fut l'un de ceux qui réorganisa le mouvement libertaire après la seconde guerre mondiale. Souvent emprisonné, détenu comme objecteur pendant la guerre, il organisa la mutinerie du fort de Montluc en 1941, puis celle de Vancia en 1944. La seconde partie de ses Souvenirs est actuellement publiée aux éditions du Monde libertaire, 145 rue Amelot, 75011 Paris.

05/2013

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Poches Littérature internation

Destruction d'un coeur

II lui avait tout consacré, sa vie et son argent, mais cette nuit-là, sur la Riviera, c'est le choc: le père Salomonsohn surprend sa fille qui sort de la chambre d'un inconnu. Obsédé par cette vision, incapable d'en parler, il se laisse gagner par une étrange violence... Destruction d'un coeur dérangea Freud et enthousiasma Romain Rolland. Sans détour, Zweig y parle de la virilité des hommes et du désir des femmes; des pulsions sexuelles et de l'agressivité; des rapports troubles, de possession ou de rivalité, entre les pères et les filles, les mères et les filles; du naufrage d'un couple qui ne partage plus rien; et des conséquences physiques du secret quand il ne parvient pas à être dit.

09/2013

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Policiers

Mort d'un expert

Un village des Fens, région marécageuse du sud-est de l'Angleterre. A la lisière d'un champ, dans la lumière glauque du petit jour, des hommes sont penchés sur le corps d'une femme : un inspecteur de police, le médecin du village et les responsables des principaux services du Laboratoire de médecine légale Hoggatt - entreprise privée qui entretient des liens étroits avec la police et dont le nouveau directeur est une personnalité en vue. Le lendemain, l'un d'eux est trouvé mort dans son bureau, toutes portes fermées. Il ne peut s'agir d'un suicide. Mandé en toute hâte, le commandant Dalgliesh va mettre au jour bien des secrets douloureux, découvrir bien des jeux dangereux... Fidèle à son écriture naturaliste, P.D. James jette une lumière crue sur le monde qu'elle décrit : celui, chargé d'angoisse et de superstition, d'un milieu rural sans soleil où, par contraste, les sentiments les plus anodins prennent l'ampleur de passions destructrices.

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Littérature française

Un Sou D'Or

Tranches de vie frôlant parfois le fantastique, rendues avec autant de vérité psychologique que d'élégance de style.

01/1983

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Littérature française

Portrait d'un absent

«Dans son dos, on affirmait qu'elle était partie avec un autre. De celui-là, on ne parlait pas. On ne l'évoquait jamais cet homme. Pas devant lui, en tout cas. Lui-même finissait par l'oublier. Il est vrai que Gilberto avait disparu lui aussi. Mais ne voyageait-il pas beaucoup pour ses affaires ? Georges avait plutôt le sentiment qu'elle s'était désagrégée. Il ressentait son absence comme un phénomène surnaturel. C'était ainsi. Il n'y pouvait rien.»

05/1994

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Psychologie, psychanalyse

Carnet d'un imposteur

"Tromper les autres pour qu'ils ne vous tuent pas. Ainsi va ma vie". Quand Hugo était petit, enfermé dans son autisme, il ne voulait pas être un enfant et détestait les autres. Aujourd'hui le voici adulte. La comédie est devenue son métier et son échappatoire. Derrière un masque, il dissimule tous les personnages qu'il porte en lui. De son écriture brute, parsemée de flashs foudroyants, Hugo Horiot se raconte, embrassant le drame et le rire : son enfance qui ne passe pas, le père qu'il est devenu, émerveillé et maladroit, le théâtre social où il cherche son rôle, ses amours brèves et passionnelles, ses rêves aux antipodes. Carnet d'un imposteur est habité par une puissante rage de vivre où chacun retrouvera l'écho de sa propre quête.

03/2018

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Pléiades

Journal d'un écrivain

La traduction de Gustave Aucouturier est la première traduction française intégrale du Journal d'un écrivain munie de l'abondante annotation nécessaire pour éclairer des textes presque toujours rattachés aux faits d'une époque donnée de la vie russe et de la vie internationale.

01/1972

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Policiers

Un fragment d'agonie

Les gens peuvent disparaître, la police s'en fout éperdument et Disbro doit se taper une enquête qui ne lui dit rien de bon. Le gosse de huit ans qu'il est chargé de retrouver a découvert le corps de sa mère suicidée et pourrait en savoir très long. Alors c'est à qui lui cavalera après. Et il court vite, le môme !

01/1991

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Poches Littérature internation

Mémoires d'un chasseur

Ou bien encore, vous partez pour une lointaine partie de chasse en pleine steppe. Après dix verstes de mauvais chemins de traverse, voici enfin la grande route. On laisse derrière soi des auberges avec leurs puits, leurs portails grands ouverts, leurs samovars qui pétillent sous l'auvent ; on traverse un village, puis un autre, des champs à perte de vue, de vertes chenevières ; et longtemps, vous roulez ainsi. En avant ! En avant ! La steppe est proche. Quelle vision du haut de cette côte ! De blanches églises apparaissent ; au loin, dans la plaine, les outardes se suivent à la queue leu leu ; un vieux manoir, avec ses communs, sa grange, son verger, se blottit contre un étang minuscule. Les arbres se font rares. La voici enfin la steppe, la steppe immense et sans limites !...

01/1981