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Littérature française

L'étoile du Hautacam

Où sont passés les rêves de Simon Meyer, ses rêves de cinéma, de grand spectacle ? Qu'est devenue sa passion pour les formes populaires ? Les emballements : reniés ; les collections : revendues ; l'appartement : vidé. La flamme est éteinte. Quand cette histoire commence, Simon quitte la ville pour s'établir dans son village d'enfance. Mais au moment de le rejoindre, un étrange événement le précipite dans un autre monde. Le rideau s'ouvre sur un monde imaginaire, un monde presque similaire au nôtre, à la seule différence que le village est désormais perché à quinze kilomètres d'altitude au sommet d'une gigantesque tour de béton armé. L'endroit est à l'image de la décrépitude de Simon, superficiel, sans âme, d'une propreté asphyxiante. Ses 365 jours d'ensoleillement annuel en font un site visité par les touristes du monde entier. Simon l'intègre tout à fait naturellement et reprend sa vie là où il l'avait laissée sur Terre, entre footings et missions d'intérim. Il apparaît peu à peu que notre héros n'est pas étranger à la situation insolite des lieux. Son retour, puis ses retrouvailles avec son premier amour, ne sont pas sans conséquences. Un danger plane sur le village, un danger auquel Simon pourrait bien être lié. Alors il n'a plus d'autre choix que d'assumer l'influence mystérieuse de ce galet de magma qualifié de Coeur-étoile, moteur du territoire céleste, symbole de force et de passion. Toutes les fictions qui l'ont bercé durant sa jeunesse, cette mémoire enfouie, remontent à la surface pour s'incarner dans sa vie et l'entraîner dans une suite d'aventures rocambolesques, avec son lot de rebondissements, de coups de théâtre et de personnages farfelus et attachants. L'Etoile du Hautacam fait le pari de l'action, du romanesque, jouant avec l'invraisemblable et les clichés, lorgnant sans détour du côté du cinéma d'animation, du blockbuster hollywoodien, du manga japonais. C'est une fable épique, un roman à grand spectacle.

01/2016

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Romans historiques

Les fantômes de Newbury

Âme forte, Nicolas de Launoy a mis son épée réputée infaillible au service de Mazarin, qui l'envoie en mission secrète auprès de la reine Henriette-Marie d'Angleterre, en grand danger de perdre son trône. Durant ce voyage épique, de Douvres à Oxford, Newbury et Falmouth, il traverse un royaume que déchire la guerre civile où, dans la mélancolie des paysages, la mort masquée de trahison s'embusque aux carrefours. Mais c'est aussi un voyage au bout de soi qu'il entreprend, celui d'un homme que des ombres assaillent. Dès le premier jour en effet, Nicolas devine autour de lui une menace indéfinissable. Doit-il craindre, pour lui-même ? pour la reine dont il devient le chevalier servant ? ou pour Agathe, la presque sorcière au visage ravissant qu'il a laissée en France et quittée sur un malentendu ? Mais pourquoi Agathe, cette farouche qui aime Nicolas sans jamais avoir osé le lui avouer vraiment, laisse-t-elle dériver sa vie dans l'atmosphère délicieuse de la cour d'Anne d'Autriche ? Et que lui veut l'homme sans nom, sans visage, qui semble s'attacher à ses pas ? Enfin, que devient la passion lorsque la distance, le temps, le doute, la cruauté d'une époque guerrière s'allient pour faire obstacle aux retrouvailles de ces amants devenus des fantômes l'un pour l'autre ? Impossible de ne pas se laisser entraîner par la puissance de ce récit, la force des évocations, les rebondissements incessants de cette quête des âmes et des corps. Anne-Marie et Jean Mauduit ont poussé à la perfection une formule qui leur est familière : inscrire une grande aventure romanesque sur une trame historique en tout point véridique. Les Fantômes de Newbury est un superbe roman enlevé, écrit de main de maître, un grand livre plein du fracas des batailles et des tumultes de l'amour.

01/2003

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Littérature française

Le canapé rouge

Parce qu'elle était sans nouvelles de Gyl, qu'elle avait naguère aimé, la narratrice est partie sur ses traces. Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, Anne s'interroge sur cet homme qui, plutôt que de renoncer aux utopies auxquelles ils avaient cru, tente de construire sur les bords du Baïkal un nouveau monde idéal. À la faveur des rencontres dans le train et sur les quais, des paysages qui défilent et aussi de ses lectures, elle laisse vagabonder ses pensées, qui la renvoient sans cesse à la vieille dame qu'elle a laissée à Paris. Clémence Barrot doit l'attendre sur son canapé rouge, au fond de l'appartement d'où elle ne sort plus guère. Elle brûle sans doute de connaître la suite des aventures d'Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, de Marion du Faouët qui, à la tête de sa troupe de brigands, redistribuait aux miséreux le fruit de ses rapines, et surtout de Milena Jesenskà qui avait traversé la Moldau à la nage pour ne pas laisser attendre son amant. Autour du destin de ces femmes libres, courageuses et rebelles, dont Anne lisait la vie à l'ancienne modiste, une belle complicité s'est tissée, faite de confidences et de souvenirs partagés. À mesure que se poursuit le voyage, les retrouvailles avec Gyl perdent de leur importance. Arrivée à son village, Anne ne cherchera même pas à le rencontrer... Dans le miroir que lui tend de son canapé rouge Clémence, l'éternelle amoureuse, elle a trouvé ce qui l'a entraînée si loin : les raisons de continuer, malgré les amours perdues, les révolutions ratées et le temps qui a passé. Le dixième livre de Michèle Lesbre est un roman lumineux sur le désir, un de ces textes dont les échos résonnent longtemps après que la lecture en est achevée.

08/2007

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Religion

Les suprêmes appels de Bossuet à l'unité chrétienne (1668-1691)

Le grand rêve de Bossuet La Réunion des Eglises, conçue par Bossuet, comme un Retour des protestants, au sein de l'Eglise romaine, en de fraternelles retrouvailles, fut le grand et sublime rêve de l'illustre docteur. A cette tâche difficile, quasi impossible humainement, il devait consacrer le meilleur de sa vie de prêtre et d'apôtre, conjointement avec ses autres et prodigieuses activités spirituelles, intellectuelles, pastorales, durant un demi-siècle, dans la conviction qu'il nourrissait que, à une époque d'intolérance et de ressentiments, le seul moyen d'y réussir était l'instruction, la persuasion, la charité, la prière. Trois périodes On peut répartir son action irénique sur trois périodes. Elles sont marquées : 1) par sa controverse, puis son dialogue irénique avec le ministre messin, Paul Ferry, de 1652 à 1668 ; 2) par ses controverses avec les principaux ministres : Claude, Jurieu, Basnage, Burnet, de 1668 à 1691 ; 3) par son dialogue irénique avec le savant philosophe allemand, Leibniz (1691.1702). Nous avons raconté, en deux volumes précédents, les première et troisième phases, closes l'une et l'autre par un échec. La seconde phase, que nous abordons dans le présent volume, fut de beaucoup la plus mouvementée, l'évêque de Meaux s'étant alors heurté, chez les divers ministres, ses interlocuteurs, à une passion, sinon à une agressivité qu'il n'avait pas rencontrées chez le modéré Paul Ferry, ni chez le sage Leibniz. Nous nous y arrêterons à ses principaux actes, à savoir : 1) L'Exposition de la Doctrine Catholique sur les matières de controverse (1671) ; La Conférence avec le ministre Jean Claude (1678) ; Le Traité de la Communion sous les deux Espèces (1682) ; L'Histoire des Variations des Eglises protestantes (1688) ; Les Six Avertissements aux Protestants (1689-1691). Les deux premiers traités, le premier surtout, "Chef d'oeuvre des Chefs-d'oeuvre", "écrit pour l'éternité" selon Brémond, présentant un intérêt capital, pour notre époque actulle de recherche oecuménique, nous en reproduirons, en outre, le texte intégral, au risque de nous répéter, après les avoir présentés.

01/1969

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Policiers

De l'intérieur

Quelques années après la mort de sa mère qui s'est laissée mourir de chagrin, Victoire découvre dans le grenier les lettres enflammées d'un homme mystérieux. Au fil de la lecture, elle comprend que sa mère a entretenu une relation passionnée avec cet homme, un jeune policier. Persuadée qu'il est son père, Victoire prend alors la décision de devenir policier pour le retrouver. Après de brillantes études en droit et le succès au concours d'officier, c'est en lieutenant de police stagiaire qu'elle débarque au commissariat de Nantes où son père travaille. Sous la coupe d'un capitaine de Police désenchanté, Victoire va découvrir le monde police de l'intérieur. Ce n'est pas la grande police qui fait rêver, celle des médias ou des séries télévisées. Non, là, il s'agit d'une police au plus proche des hommes, la police " des gens " comme ils disent en interne, un monde absurde où bien souvent le policier se transforme en héros Sisyphien du quotidien. Après une rencontre surprenante avec un étudiant exalté qui va tomber follement amoureux d'elle, Victoire va enfin rencontrer son père, un homme retranché et ténébreux, policier en fin de carrière. Les retrouvailles seront brutales et réveilleront des douleurs enfouies. Victoire devra s'affranchir d'une terrible annonce, le décès de sa mère vingt ans auparavant. Durant son stage, Victoire fréquentera trois hommes de générations différentes qui pourtant semblent avoir le même parcours, trois hommes isolés et affligés par le poids d'une vie déraisonnable. Victoire va modifier leurs trajectoires en leur redonnant un second souffle. Elle va surtout leur permettre de comprendre que le bonheur se conjugue au présent, ici et maintenant. Refusant la fatalité, Victoire affrontera avec courage et détermination la vie qu'elle s'est choisie pour s'offrir une autre destinée sur le chemin de la liberté. De l'intérieur n'est par un roman policier, c'est peut-être tout simplement un roman de police.

03/2017

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BD tout public

Les Aphrodites Tome 1 : Intrigante Agathe

Ecrit en 1793, Les Aphrodites est, à l’origine, un de ces romans « qu'on ne lit que d'une main » dont l’univers est une joyeuse débauche. En un siècle où les sociétés secrètes abondent, il fut un groupe de libertins, près de Paris, qu'on nommait "Les Aphrodites". L'auteur y place l'intrigue de son marivaudage et décrit ses contemporains en véritable humaniste: les hommes sont juge?s sur leur calibre et leurs performances, les femmes sur leurs qualités et leur expérience. Libertin donc, mais surtout hédoniste car Nerciat est aux antipodes de la morgue du marquis de Sade. Le Chevalier vient retrouver Mme Durut, sa marraine en matière de plaisir, à l'hôtel de rencontre pour nobles dont elle est l'intendante. Les retrouvailles, après quatre années, sont fougueuses. Comme la Duchesse se morfond dans l'attente du comte, en retard au rendez-vous donné, Mme Durut lui propose, après les services d'un jeune "jockey", de rencontrer le Chevalier qu'elle fait passer pour son neveu. Le retardataire sera de son côté retenu comme il se doit, à son arrivée, par l'adorable Célestine, une fringuante espiègle, à laquelle il ne saura résister. La Duchesse reprend ses esprits et oubliant soudain le plaisir obtenu avec celui qu'elle tient encore pour un roturier, crie au viol et menace de suicide. Mme Durut venue défendre son champion, est suivie par le Comte jaloux qui aussitôt exige des réparations. Elle doit alors leur révéler la condition d'un Chevalier déjà prêt à en découdre. Célestine vient enfin s'ajouter au tableau pour apaiser les passions, en rappelant au Comte ses propres incartades. Les cinq personnages se retrouvent autour d’un dîner de réconciliation qui tourne vite à la bacchanale. On l’aura compris, Les Aphrodites est une sorte de vaudeville, une histoire de placards où la langue fine du 18e siècle est mise en valeur par le dessin de grande qualité d’Emmanuel Murzeau.

01/2011

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Littérature française

Les quatre vies d'un amour

Voici le roman vécu d'une communion des âmes et des corps, d'un amour clandestin, insulaire, cérébral et tragique puisqu'il s'interrompt brutalement par la mort de la femme aimée, sur une plage, après qu'elle a porté secours à un enfant qui se noyait. Une brûlante et poignante valse à quatre temps, ou une symphonie en quatre saisons : l'idylle, l'amour, les retrouvailles, puis l'absence. Une passion de sept années, saisie sur le vif de quatre carnets de voyages effectués sur les pas de Lou Andréas Salomé. Avec Nietzsche à Sils Maria, avec Rilke à Duino, avec Dostoievski à Saint Petersbourg, puis dans le brutal désert des années de deuil, quand le narrateur tente de comprendre la tragédie qu'il vit, ce "Nous" qu'elle et lui furent, et comment tout ce à quoi ils ont voulu échapper a fini par les rattraper. Le narrateur déchiffre l'énigme de ce qui l'attache à cette femme déjà plusieurs fois mariée, déjà plusieurs fois mère, lourde de ses secrets et de ceux des patients qu'elle analyse ; de ce qui l'en a détaché ; de ce qui les a fait se retrouver. L'énigme d'une femme complexe, aux prises avec ses contradictions, ambivalente quant à son époque si peu freudienne ou le milieu intellectuel qui est le sien, une femme éperdue de liberté qui pressentait sa fin prochaine. Le narrateur ne s'épargne pas et traque les signes qu'il n'a pas su lire, les indices de la mort qui la travaillait avant de l'emporter. La vie qui se prolonge après qu'elle s'est éteinte. La clandestinité qui se retourne en occultation quand personne ne veut plus vous savoir veuf, puisque c'est à la famille officielle que va la compassion. Point de pensée magique ici : dans un style étincelant, une tentative d'élucidation au scalpel du mystère d'une relation magnifique, de l'amour buissonnier, d'une longue conversation que la mort interrompt mais que la littérature poursuit à l'infini.

03/2023

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Littérature scandinave

La carapace du homard

Ea, Sidsel et Niels ont grandi entre un père distant et une mère envahissante. Si aujourd'hui leurs parents ne sont plus en vie, ce couple dysfonctionnel les a profondément marqués et a eu raison de leurs relations. La fratrie est éclatée, à commencer par Ea, l'aînée, qui réside à San Francisco. Elle vit avec un homme et la fille de ce dernier, issue d'une première union. De son côté, après des études au Royaume-Uni, Sidsel s'est installée à Copenhague avec sa petite Laura. Elle travaille dans un grand musée de la ville et assume sa vie de mère-célibataire. Niels mène pour sa part un quotidien de bohème, entre petits boulots et squats chez des amis musiciens. Mais une série d'événements va bouleverser cet équilibre, à commencer par un accident survenu à Londres lorsqu'un visiteur brise un buste du British Museum. Sidsel doit partir restaurer la statue et n'a d'autre choix que de confier Laura à son frère Niels. Au même moment, ce dernier reçoit un courriel d'Ea et se demande si le temps des retrouvailles est enfin arrivé. Le message de sa soeur est étrange pourtant, il contient un lien vers la vidéo d'un rabbin dissertant sur les carapaces de homard. En grandissant, l'animal se trouve tellement à l'étroit dans cette armure qu'il est obligé de s'en débarrasser. Alors, après avoir découvert une faille rocheuse qui lui convient, il s'y glisse, rejette sa vieille carapace et attend - nu et vulnérable - qu'il lui en pousse une nouvelle... Construit comme un jeu de miroirs où se tressent avec virtuosité la vie, les souvenirs et les désirs de tous ces personnages, La carapace du homard est un grand roman sur les familles en permanente recomposition. La prose de Caroline Albertine Minor est lumineuse, avec des scènes à la Edward Hopper, mais également rythmée et croustillante comme la plume de Lucia Berlin. Traduit du danois par Terje Sinding.

03/2023

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Littérature étrangère

Histoires de Paris

Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Anne Casterman Des sottises que l'on s'invente en exil, pour se convaincre d'une façon ou d'une autre que l'on n'est pas sans paysage, sans personne, sans ciel, sans pays... Les géographies, quel délire stupide ? ! Au moins une fois par semaine, Bernardo et moi, nous nous retrouvons au café de Cluny pour nous plonger (lui devant un beaujolais, moi devant un alsace) dans lesdites géographies. Un jeu très simple, plutôt mélancolique, qui ne peut s'expliquer que par notre déprime. Mais la déprime, putain, c'est une réalité. Je déprime, donc je suis. Le jeu ne manque pas de piquant pourtant. L'exil, la solitude, l'amour et l'amitié traversent les quatre nouvelles contenues dans ce recueil. Elles ont un lieu en commun, Paris, celui des années soixante et septante, et décrivent l'espace d'une ville que les exilés tentent de s'approprier. Dans Géographies, deux amis cherchent à reconstituer leur ville d'origine, mais leur mémoire tantôt fidèle, tantôt infidèle, va être confrontée aux souvenirs douloureux d'une femme, aimée par l'un d'eux, retrouvée par hasard. Cinq ans de vie, c'est le temps de l'exil, qui passe sans se faire sentir et, en filigrane, une réflexion sur l'écriture et la nostalgie. Le petit hôtel de la rue Blomet est le théâtre de retrouvailles impossibles. Par pure distraction parle de l'errance et de l'oubli, alors que la fuite en avant de l'exilé le ramène inexorablement à son pays natal. Les nouvelles de Mario Benedetti sont passionnantes et universelles. Elles touchent à l'exil dans ses racines, à l'espace de la ville, à la folie de la fuite et aux amours brisées. Ecrivain uruguayen multiforme, il est considéré comme l'un des auteurs les plus importants d'Amérique latine. Antonio Seguí recrée avec ses illustrations un monde à la fois brut et poétique, non dénué d'humour. Ce grand artiste argentin, connu pour ses peintures, gravures ou sculptures, nous livre ici une magnifique série de dessins au pastel.

01/2009

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Cuisine familiale

Ensemble

De délicieux plats pour se retrouver et créer des souvenirs. Se retrouver et partager un moment ensemble n'a jamais semblé aussi important que dans cette période difficile. Et quel meilleur moyen pour fêter des retrouvailles que de savourer un délicieux repas. Ce livre se veut être un outil complet pour fournir aux lecteurs toutes les infos, conseils et astuces pour s'organiser et planifier des festins en famille et entre amis. Chaque chapitre est construit autour d'un menu thématique ou adapté à la saison et enrichi de pas-à-pas et de jolies photos. Chaque recette des menus est aussi réalisable seule : les lecteurs pourront choisir entre faire le menu complet ou réaliser une recette isolée si elle leur fait envie. - 18 menus complets pensés pour 4 à 14 convives - Chaque chapitre s'ouvre sur le menu complet puis chaque recette est détaillée avec sa photo - Plus de 100 recettes en tout - Les infos nutritionnelles sont toujours présentes pour chaque recette. Liste des menus : - 3 menus autour des légumes : menu végétarien d'automne, curry night, festin italien - 4 menus autour du poisson : ambiance festive d'été, pique-nique au parc, autour de la sole, menu asiatique - 3 menus autour du poulet : brunch tardif d'été, autour de la chicken pie, dîner de fête de dernière minute + 1 menu à venir - 3 menus autour du boeuf : festin réconfort à la française, soirée steak + 1 menu à venir - 3 menus autour du porc : taco party, ronde d'automne, superbe brunch - 1 menu autour de l'agneau : festin d'été. Exemples de menus : 1. Ronde d'automne Entrée : soupe de courge et poire (noisettes et champignons crispy, fromage de chèvre et sauge croustillante) Plat : wraps de saucisse Accompagnements : purée au fromage + coleslaw de chou et pomme Dessert : hot chocolate affogato (glace à la vanille et confiture d'orange) 2. Superbe brunch Plats principaux : porc rôti + baked beans Accompagnement : sublime salade de chou kale (grenade, feta, amandes et graines) Les plus : brunch focaccia + pickles de poivron faciles et rapides Sucré : meringues aussi moelleuses qu'un oreiller (ananas rôti, yaourt et pistaches concassées) Boisson : thé glacé à la pêche (menthe et ginger beer)

09/2021

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Littérature française

Témoignages avant l'oubli. Tome 2, Imprévus suivi de Vide grenier

D'une enfance provinciale brutalement achevée sur les routes de l'exode de 1940 aux fauteuils convoités de l'Académie de Médecine, c'est le long parcours d'une vie professionnelle particulièrement active que relate Denys Pellerin. Dans le premier Tome de ses témoignages. Forts de sable, il décrit la mutation et le rayonnement de la nouvelle chirurgie pédiatrique, dont il fut l'un des pionniers et chef de l'école des Enfants-Malades. Mais son récit se veut aussi témoignage de société : Les conditions matérielles de la vie des Français durant les années sombres de l'occupation et longtemps encore après la fin de la deuxième guerre mondiale ; La famille du médecin totalement dépendante des obligations professionnelles du père disponible 24 H/ 24 ; Sans téléphone portable ! Sans les trente-cinq heures et les R.T.T. ; Les grandes maisons de familles, lieu de retrouvailles impatiemment attendues. Elles sont aujourd'hui délaissées... Mai 68 marqua pour lui le début d'un engagement civique et politique. Dès lors, il occupera successivement divers postes de responsabilité, imprévus, qui le mèneront dans les coulisses du pouvoir. Certains chapitres de ce second tome ne sont plus seulement des souvenirs mais d'authentiques documents pour l'histoire. Certains faits rapportés sont des révélations. Bénéficiant jusqu'ici d'une " longévité sans incapacité ", il est demeuré selon la nouvelle classification, parmi les aînés, un " jeune vieux ", " qui ne fait pas son âge ". Une retraite active, troisième carrière dévoreuse du temps, mais riche de nouvelles entreprises -forts de sable ! - ont encore fait de lui un témoin privilégié d'événements peu connus, d'expériences inattendues, de nouveaux regards, de nouvelles responsabilités. Par manie ou par habitude de clinicien de la vieille école, il en a soigneusement conservé les dossiers. Conscient de ce qu'un jour. ils deviendront gênants. inutiles, incompris, encombrants, jusqu'à ce que -peut-être- ils trouvent une nouvelle destinée entre les mains d'un acquéreur familier des opérations vide grenier, il a choisi d'achever par ce récit ses témoignages avant l'oubli. Regards lucides, sur les mutations profondes de notre société. Réflexions marquées par la sagesse acquise au terme de plus d'un demi-siècle d'engagements et de responsabilités au service des autres.

06/2010

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Littérature étrangère

Les amants de Coney Island

La tempête de neige qui s'abat sur la presqu'île de Coney Island, en cet après-midi d'hiver, n'empêchera pas Michael et Caitlin de se retrouver dans un petit hôtel comme ils le font une fois par mois depuis un quart de siècle, mais elle confère à leurs retrouvailles une urgence inhabituelle. Michael et Caitlin sont mariés - chacun de son côté. Depuis tant d'années, leur vie est rythmée par ces rendez-vous clandestins et mensuels, toujours à Coney Island - dans le décor étrange et un peu décati d'une station balnéaire aux allures de parc d'attractions -, puisqu'ils n'ont pas eu le courage de divorcer et de laisser derrière eux un quotidien terne. Mais si cet après-midi-là ils feront l'amour comme à chaque fois, ils devront aussi parler de l'avenir, prendre des décisions peut-être. Car Thomas, le mari de Caitlin, sera sans doute muté dans le Midwest, et la femme de Michael, Barbara, est en train de se mourir d'un cancer. Alors Michael et Caitlin vont-ils enfin oser se projeter dans une vie commune, ou au contraire, vont-ils renoncer ? Pendant que les heures dans cette chambre trop froide s'égrènent, les souvenirs affluent : leur rencontre dans un dancing, le coup de foudre, la mort du bébé de Michael et Barbara, la brève carrière d'écrivain de Caitlin, mais aussi leurs enfances respectives, elle à Brooklyn, lui sur la petite île d'Inishbofin au large du Connemara. Deux êtres qui partagent une intimité radicale dans le secret le plus absolu, deux amants à la croisée des chemins. Et lorsque l'après-midi se finit, tous deux doivent prendre le train du retour... O'Callaghan exprime avec une précision inouïe la force du lien qui unit un homme et une femme, il y parvient à travers l'évocation à la fois sensuelle et hyperréaliste de l'amour physique. Il dit aussi les rêves et les actes manqués, les renoncements et les regrets, mais il chante surtout, et avant tout, le manque et le désir qui vous brûlent, vous coupent le souffle, vous font vivre.

03/2019

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Généralités médicales

Pavane. Aux sources d'une vocation de pédiatre

A l'âge de quinze ans j'ai voulu devenir médecin . Mais assurément je n'ai pas choisi d'être confrontée à leur mort, je désirais seulement les soigner et leur rendre le sourire. Pourquoi alors, ai-je quitté la la sécurité d'un ancrage en France pour lutter avec les enfants d'Afrique décimés par la malnutrition, la rougeole, le paludisme et, pour combler la mesure, atteints par le sida. En 2008, une visite au mémorial des enfants de Yad Vachem en Israël provoque en moi un tel choc que je me mets en marche pour comprendre ce qui m'a mise sur des rails où je ne n'ai cessé de me sentir impuissante, voire responsable de la mort d'êtres si jeunes. Avec l'aide d'un psychanalyste, j'interroge d'abord les circonstances de ma naissance en 1942, année de la Rafle du Vel d'HIV, puis les nombreux deuils familiaux qui ont émaillé ma jeunesse et mon âge mûr. Je cherche aussi la signification de rêves répétitifs de noyade, mettant en scène une fillette inconnue, sans pouvoir les rattacher à des souvenirs précis. Dans l'impasse où je semble m'enliser, je m'arrête un instant pour "jouer au jeu du contentement" : retrouver les éléments et les personnes qui m'ont aidée à faire face au tragique de mon existence. J'évoque aussi mes interrogations existentielles sur la mort, ayant bousculé les fondements de ma foi chrétienne, de tradition protestante. Mystérieusement, des portes vont s'ouvrir, des rencontres fortuites vont venir éclairer les zones enfouies de mon histoire. La première révèle la présence à mes côtés, les premiers mois de ma vie, d'une enfant accueillie dans notre famille, dont le destin dramatique quelques années plus tard explique la trame de ce rêve récurrent. Puis, une deuxième porte s'ouvre sur des hypothèses qui me feraient rejouer encore et encore des situations d'attachement suivies d'un deuil brutal. Elles seraient l'écho d'un abandon subi par l'une de mes grands mères à l'âge de 18 mois et de la perte très précoce d'une jumelle ignorée. La quête aboutit à une libération de mes énergies engluées par la tristesse, et à des retrouvailles avec la joie tout simple de la vie et de la beauté du monde.

08/2019

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Paramédical

A l'écoute des proches aidants. Du répit à la rêverie - Approche psychique des émotions des accompagnants et des soignants

L'entrée de la maladie, du handicap ou de la démence dans une famille perturbe toujours son équilibre. Ce livre montre ce que vivent alors les proches devenus des aidants et propose la mise en oeuvre d'une écoute spécifique pour aider les aidants. L'entrée de la maladie, du handicap ou de la démence dans une famille peut être brutale ou lente. L'équilibre familial entre, lui, toujours en turbulence ; il y aura désormais un avant et un après. Que vivent alors les membres de l'entourage devenus des "aidants" ? Qui sont ceux que l'on nomme les "proches aidants" ? Comment, dans ce contexte, aider les aidants, mettre en oeuvre une écoute spécifique ? Ces questions sont abordées dans cet ouvrage par Hélène Viennet. Elle apporte un éclairage psychanalytique issu de son expérience clinique auprès des proches aidants et développe une approche psychique des émotions vécues. De nombreuses situations, des paroles d'aidants et de soignants, qui peuvent être démunis face aux difficultés psychiques de l'entourage des patients, émaillent ce livre. Grandes douleurs et petites joies, angoisses et soulagement, éloignements et retrouvailles, les ressentis sont intenses. Parmi les affects éprouvés par les proches, revient souvent la sensation d'épuisement, de ne pas avoir de temps pour soi, de ne pas pouvoir sortir de l'atmosphère de la maladie, de la dépendance. Se reconnaître aidant puis se laisser aider relève d'un cheminement en soi, tant les accompagnants focalisent leur attention sur leur proche. Le besoin d'aide une fois admis, un séjour de répit peut ne pas suffire. Si un "droit au répit" est reconnu, celui-ci correspond avant tout à un temps de pause et un lieu pour se reposer. Cependant, au-delà, pour accueillir au mieux les états de détresse vécus par les proches, souvent isolés, il est essentiel de leur offrir un répit psychique, soit un espace et un temps de rêverie. Si chaque histoire est singulière, nombre de personnes aidées, de proches aidants et de soignants qui les côtoient au quotidien à domicile et dans les divers lieux de pratiques pourront se reconnaître dans les situations présentées dans ce livre. C'est un modèle d'accueil de la parole, de possibilité d'une rêverie ouvrant au répit psychique qui leur est proposé en vue de favoriser l'allégement des contraintes et de la solitude.

01/2020

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Littérature coréenne

Impossibles adieux

Comme un long songe d'hiver, ce nouveau roman de Han Kang nous fait voyager entre la Corée du Sud contemporaine et sa douloureuse histoire. Un matin de décembre, Gyeongha reçoit un message de son amie Inseon. Celle-ci lui annonce qu'elle est hospitalisée à Séoul et lui demande de la rejoindre sans attendre. Les deux femmes ne se sont pas vues depuis plus d'un an, lorsqu'elles avaient passé quelques jours ensemble sur l'île de Jeju. C'est là que réside Inseon et que, l'avant-veille de ces retrouvailles, elle s'est sectionné deux doigts en coupant du bois. Une voisine et son fils l'ont trouvée évanouie chez elle, ils ont organisé son rapatriement sur le continent pour qu'elle puisse être opérée de toute urgence. L'intervention s'est bien passée, son index et son majeur ont pu être recousus, mais l'oiseau d'Inseon n'a pas fait le voyage avec elle et risque de mourir si personne ne le nourrit d'ici la fin de journée. Alitée, elle demande donc à Gyeongha de lui rendre un immense service en prenant le premier avion à destination de Jeju afin de sauver l'animal. Malheureusement, une tempête de neige s'abat sur l'île à l'arrivée de Gyeongha. Elle doit à tout prix rejoindre la maison de son amie mais le vent glacé et les bourrasques de neige la ralentissent au moment où la nuit se met à tomber. Elle se demande si elle arrivera à temps pour sauver l'oiseau d'Inseon, si elle parviendra même à survivre au froid terrible qui l'enveloppe un peu plus à chacun de ses pas. Elle ne se doute pas encore qu'un cauchemar bien pire l'attend chez son amie. Compilée de manière minutieuse, l'histoire de la famille d'Inseon a envahi la bâtisse qu'elle tente de rejoindre, des archives réunies par centaines pour documenter l'un des pires massacres que la Corée ait connus - 30 000 civils assassinés entre novembre 1948 et début 1949, parce que communistes. Impossibles adieux est un hymne à l'amitié, un éloge à l'imaginaire, et surtout un puissant réquisitoire contre l'oubli. Ces pages de toute beauté forment bien plus qu'un roman, elles font éclater au grand jour une mémoire traumatique enfouie depuis des décennies. Traduit du coréen (Corée du Sud) par Kyungran Choi et Pierre Bisiou

08/2023

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BD tout public

Jade 606U : Le petit théâtre d'Angoulême

Qui n'a pas, dans notre riante profession un avis bien tranché sur le festival d'Angoulême ? De la sélection d'ouvrages réveillant chaque fin d'année les mêmes vieilles et stériles querelles entre classiques et modernes, aux mouvements de foule et d'humeurs qui ponctuent, quatre jours durant, une véritable messe ayant la particularité curieuse de réunir au même moment et en un même lieu fanatiques et sceptiques, professionnels et amateurs, curieux et intéressés, ouvriers et patrons, faut-il avoir le goût du sang ? Tout semblerait normal, presque cannois, si la bande dessinée brillait de l'aura d'un art reconnu, ou plutôt si toute cette foule aux couleurs complémentaires, avait le sentiment de la reconnaissance de l'objet qui l'anime, là, en plein hiver, au beau milieu de presque nulle part (oui, on n'est pas syndicat d'initiative non plus, on peut dire ça si on veut) dans une sorte de rave d'images aussi proches dans leurs conceptions que lointaines dans leurs sens. Mais voilà, malgré la foule de conquis s'y déplaçant chaque année, tous les professionnels et roadies, du plus connu au plus décalé, ne semblent toujours pas sûrs d'avoir convaincu le monde de la pertinence de leur travail (c'est agaçant). On s'y rend donc animé d'un sentiment étrange, mélangeant fête et travail, retrouvailles immuables et esquives habiles dans un lieu au sol fragile. On pourra compter sur la sensibilité des auteurs participants à ce "Jade" spécial festival d'Angoulême pour savoir saisir des moments et des sensations que cet improbable bouillon suggère, souvenirs ou études, critiques ou énamourés, c'est toujours une photographie du milieu, vue des coulisses, qu'ils donnent à voir dans ces pages et c'est là tout leur sens... même si cela gomme, à n'en pas douter, quelques illusions aux habituels festivaliers". Jade" 606U a obtenu le Fauve de carton au festival de la bande dessinée à plumes d'Angoulême. Décerné par un parterre d'auteurs et de rédacteurs de "Jade", ils se sont remis les uns les autres des fauves de cartons près du local à poubelle jouxtant le théâtre de la ville ou étaient remis les prix officiels. Des photographes amateurs et un nombreux public non-munis d'invitations à la cérémonie entourèrent les lauréats au cours d'un apéritif non-autorisé avec des cahouet'. Dans un souci d'apaisement, la chasse au pingouin a été reportée.

01/2010

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Littérature française

Les pays d'en haut

Chacun de nous naît plusieurs fois dans une vie, assure Raphaël Dral : Lorsqu'un jeune homme de 19 ans est violemment déraciné de sa ville natale, le monde disparaît à sa vue et le futur apparaît comme un mur infranchissable. Et pourtant, le choix indéfectible de la vie fait bientôt surgir des pays nouveaux, suscite des rencontres miraculeuses, ouvre des perspectives lumineuses. La lutte pour survivre n'est plus vaine. Elle s'engage sur des chemins montants vers ces contrées édéniques : les " Pays d'en haut ", ceux de l'esprit du coeur, de l'âme. On n'y accède qu'en se dépassant et à condition de toujours choisir ce qui nous grandit. L'existence prend ainsi le cours d'un fleuve qui naît dans un nom de famille, porteur d'une longue mémoire, et qui traverse ces contrées parfois énigmatiques que sont père, mère, soeurs, frères, amis, amours, langages humains, parfois durement opposés, et puis l'univers des formes peintes et des livres à jamais écrits, jusqu'à ces continents que sont les sciences de l'Humain face à la présence divine. Ce fleuve qui charrie tant de visages et de paysages, sans les dissoudre, n'est en vérité rien d'autre que le fleuve du Temps, celui qui passe, et celui qui perdure, celui de l'oubli et des effacements mais aussi celui des retrouvailles et des réparations, jusqu'à l'instant où événements, écriture et durée forment à proprement parler une vie liée à nombre d'autre vies, une vie digne d'avoir été vécue et qui de ce fait mérite d'être racontée. Dans Le Pays d'avant, Raphaël Drai a raconté son enfance et son adolescence au coeur d'une Algérie bientôt en proie à une terrible guerre. Dans Les Pays d'après, il a relaté les circonstances de son déracinement puis la découverte souvent douloureuse d'autres pays : la France, Israël, mais aussi la Pensée et dont, avec une Algérie natale inoubliée, aucun ne veut céder le pas. Dans Les Pays d'en haut, qui parachèvent le cycle de ces " Lieux de naissance ", il écrit son propre Deutéronome et au fil de tant d'événements, heureux ou éprouvants, qui l'ont fait ce qu'il est, s'interroge sur ce que vivre veut dire pour chaque être humain. Jusqu'au moment où l'Ange de la nuit lui délivre le secret de son nom.

08/2011

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Policiers

La septième face du dé

La Septième face du dé est le second roman de Fernand Deligny après Adrien Lomme (si l'on excepte un roman policier, Anges purs, publié sous le pseudonyme de Vincent Lane). Du fond de son bureau de Graniers, à Monoblet (Cévennes), parmi les enfants autistes du réseau qu'il a fondé en 1968, il retourne à l'asile d'Armentières où il a vécu et travaillé comme instituteur puis comme éducateur pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le point de départ du roman est une énigme : Gaspard Lamiral, "le Roi, la pièce maîtresse autour de laquelle se joue toute la partie" (Roger Gentis), a disparu sur le champ de bataille, en 1917. En 1930, à l'époque où le roman a lieu, il est là, au milieu de la cour de l'asile, aussi fou qu'un fou peut l'être, perdu dans sa mémoire. D'autres personnages traversent le récit, dans cet asile où le temps ne passe pas, où les bâtiments sont posés sur le sol de scories noires comme sur une mer d'huile. Tous sont des spectres de Gaspard Lamiral ; ils se nomment Dernouville (le surveillant-chef, dit "l'amiral "), Demeulenaere, Delannoy, Delarane... Manque Deligny. Pour tenter de rejoindre Gaspard Lamiral dans I'antan, le narrateur, qui est instituteur à l'asile mais habite sur la Grand'Place, décide d'entrer dans l'asile, et d'y mettre en scène leurs retrouvailles. Le temps bref de la scène durant laquelle Gaspard Lamiral est resté assis en face de lui, une main " posée sur le dos, morte comme ces fleurs de mer qui restent sur le sable quand la marée est repartie", sa silhouette s'est inscrite, projetée sur le "pan de lumière" du mur de la chambre. Autant dire sur la page. Entre polar et récit psychanalytique, ce roman étrange, qui laisse entrevoir la place vide occupée par la mort du père - Camille Deligny, tué en 1917 et dont le corps n'a jamais été retrouvé -, est une pièce essentielle de l'oeuvre. Au coeur de La Septième face du dé repose en effet la question de la trace, qui reconduit indéfiniment le travail d'écriture comme la transcription des trajets des enfants autistes, leurs lignes d'erre. Nul livre n'expose avec autant d'évidence la double vocation de Fernand Deligny, éducateur et écrivain.

11/2013

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Littérature française

Dans les méandres de la Creuse

Sonia, en convalescence, accueille chez elle un jeune réfugié albanais. C'est le début d'une longue série d'événements qui vont bouleverser la vie de Sonia. A la suite d'un accident de la route, Sonia est contrainte de quitter son poste d'enseignante. Elle se réfugie près de Fresselines, en Creuse dans la Vallée des Peintres pour se reconstruire avec l'aide d'Olivier, son professeur de yoga devenu son compagnon. Un jour, la visite impromptue de Naïm, un jeune Albanais en fugue interrompt la vie monacale de Sonia. Avec son altruisme et sa sensibilité de mère de famille, elle accepte de le recevoir dans sa maison. Pour se faire admettre par son hôtesse, l'adolescent use de subterfuges et de mensonges, prétendant que sa mère est morte et que son père poursuivi par la mafia albanaise a disparu depuis cinq ans. Mais un carnet intime découvert par Olivier dans son sac à dos dévoile leur fuite d'Albanie, les camps de réfugiés, la disparition de son père, leur installation à Paris, son placement dans un centre pour délinquants où il a subi des maltraitances. Naïm raconte alors les péripéties de sa cavale et de son exil et comment le hasard l'a conduit jusque-là. Quelques jours s'écoulent paisiblement et Sonia apprend par téléphone qu'elle va avoir la visite de son fils Hugo, ingénieur de la Silicon Valley. Cette nouvelle contrarie le garçon qui s'enfuit à Argenton. Il y fait de mauvaises rencontres et se fait appréhender par les gendarmes qui mènent une enquête et parviennent jusque chez Sonia. La mère de Naïm prend contact avec Sonia qui fait tout pour les réunir, trouvant du travail à cette dernière. Tout se déroule bien, quand tout à coup, la veille de Noël, Samir, le père disparu réapparaît et frappe à la porte de Sonia. Les retrouvailles tout d'abord chaleureuses virent au cauchemar lorsque Samir laisse entendre qu'il va récupérer son fils pour le convertir et l'entraîner pour le djihad. La veille d'un départ obligé, le garçon désespéré se noie dans la Creuse, on repêchera son corps trois jours plus tard. Sonia épuisée par tant de déceptions, de péripéties qu'elle n'aurait pas voulues quitte une région qu'elle a adorée pour rejoindre son fils Hugo aux Etats-Unis.

01/2019

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Littérature étrangère

Le voyage de Kokochkin

On est en 2005. Fiodor Kokochkin, un alerte nonagénaire, professeur émérite de biologie, retourne à New York sur le Queen Mary. Juif, il a dû émigrer aux Etats-Unis où il est devenu un scientifique mondialement connu. Chaque jour offre le tableau de cette sociabilité si particulière des traversées transatlantiques où les conversations de table, les distractions programmées, les promenades sur le pont sont autant d’occasions de rencontre. C’est ainsi que Kokochkin retrouve toute sa verdeur en se faisant le chevalier servant d’une jeune (pour lui) architecte de cinquante ans, Olga Noborra. L’humour tout en subtilité de Schädlich donne ici toute sa mesure. Mais ces aimables instantanés du présent sont entrecoupés de retours sur le passé, un passé qui fut tout sauf aimable. En effet, si le vieux monsieur revient d’Europe, c’est qu’il a voulu revoir les lieux de son enfance et de sa jeunesse, et à son luxueux voyage immobile sur la mer fait contrepoint son voyage sur terre doublement fatigant, à cause des longs trajets épuisants mais plus encore de l’émotion que ces retrouvailles avec les lieux de son passé suscitent. A commencer par St-Pétersbourg, où Kokochkin est né et où il a vécu jusqu’à l’assassinat de son père, député menchevik, par les Bolcheviks ; puis Odessa où sa mère allait retrouver une partie de l’intelligentsia russe en exil – Bounine, qui l’aidera, et surtout Nina Berberova, dont elle partagera l’exil. Devenues de grandes amies, elles émigrent près de Berlin, là où vivait une grande colonie d’artistes et d’intellectuels russes, parmi lesquels notamment Maxime Gorki. Kokochkin fréquente alors un lycée allemand à Templin, dont on peut admirer au passage la pédagogie progressiste, et plus tard l’Institut de biologie de Berlin. C’est alors que l’arrivée des nazis l’oblige à fuir une fois de plus et il se réfugie provisoirement à Prague. Il parvient quatre ans plus tard à gagner les Etats-Unis tandis que sa mère, qui n’est pas juive, vit à Paris, comme Nina Berberova. Cette double fuite au péril de sa vie devant les deux régimes totalitaires les plus sanglants du XXe siècle, évoquée dans l’atmosphère faussement rassurante du grand paquebot, donne à ce roman une profondeur légère qui est la marque du grand écrivain qu’est H. J. Schädlich.

02/2012

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Littérature étrangère

La femme sur l'escalier

Le narrateur est un avocat allemand d'une soixantaine d'années. Il a brillamment réussi et se considère plutôt heureux. Mais lors d'une mission en Australie, son équilibre s'effondre quand il voit par hasard un tableau intitulé Femme sur l'escalier dans une galerie à Sydney. Car il a déjà vu ce portrait en pied... Retour en arrière : au début de sa carrière, il est contacté par le peintre Schwind qui veut trouver un règlement à l'amiable avec l'industriel Gudlach à qui il a vendu le portrait en question. Irène, la femme de Gudlach et modèle du tableau, a quitté son mari pour le peintre. Depuis, Gudlach procède régulièrement à de petits actes de vandalisme sur le tableau. Surgit alors l'idée folle d'un troc : Gudlach propose à Schwind de lui rendre son tableau si Irène revient vivre avec lui. Le narrateur se prête à la rédaction du contrat qui doit préciser les modalités de cet échange, mais au cours des négociations, il tombe amoureux d'Irène. Tous deux décident de duper Gudlach et Schwind, de récupérer le tableau et de s'enfuir ensemble. Quand Irène disparaît avec le tableau, le narrateur comprend qu'il a été trahi. Trente-cinq ans plus tard, il décide de mener l'enquête : Irène vit retirée du monde sur une île. Les retrouvailles avec la femme qu'il a passionnément aimée sont étranges : quand il apprend qu'elle est en phase terminale d'un cancer, il décide de rester. Ils se rapprochent, Irène livre quelques secrets de son passé, puis demande au narrateur de lui raconter la vie qu'ils auraient eue si elle ne l'avait pas abandonné. Un soir, grâce à la cocaïne, Irène reprend suffisamment de forces pour descendre l'escalier de sa maison, nue comme sur le portrait, et le narrateur lui fait l'amour. Quand un violent incendie se déclare sur l'île, il la transporte sur son bateau pour l'éloigner du danger. Les deux s'endorment en regardant l'incendie tout ravager. Quand le narrateur se réveille, Irène a disparu. Sur le thème central du remords, La Femme sur l'escalier nous parle avec force des interrogations qui traversent parfois nos existences, cette envie de savoir si elles auraient pu être différentes si... Ces " Si " qui ne reçoivent que rarement des réponses.

03/2016

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Littérature française

Les années secrètes de la vie d'un homme

Après la série des Allumettes suédoises, Robert Sabatier nous invite à vivre l'extraordinaire aventure d'un homme de notre temps, Emmanuel Gaspard Oth, dit "Ego". Ce parcours d'une existence est aussi celui de notre planète, d'Europe en Extrême-Orient et autres lieux. Où se trouve la terre promise ? Dans ce village de pêcheurs au sud du Japon où Ego se mêle à la vie locale et découvre l'amour de Hayano la plongeuse ? L'océan Pacifique des typhons au cours d'une odyssée magnifique ? Un îlot perdu où apparaissent les témoins inattendus d'une déjà vieille bataille ? Une demeure somptueuse dans la compagnie de celui qui transformera sa pensée et sa personne, le mystérieux Alexandre J. Bisao, de l'éphèbe Tokujiro, d'une dame de cour ? Aux confins de la folie et de l'opium ? A Hong Kong, en Inde, en Afrique, en France où s'opèrent d'étranges retrouvailles ? Rencontres incessantes, péripéties, passions et blessures sont le lot du narrateur. Et, au coeur de ce récit foisonnant, l'éclair d'une tragédie contemporaine, vision réaliste dont la Passion sera sans cesse vécue, page d'histoire tracée en lettres de feu comme elle ne fut jamais ainsi décrite. Enfin, l'intrusion du plus effroyable mystère : le dédoublement de l'être et son propre rejet. Traversée de signes, unissant à la magnificence des paysages terrestres ou marins le merveilleux intérieur, il s'agit d'une grande oeuvre où les interrogations humaines sont cernées : recherche d'une voie salvatrice, miroir du siècle, cri d'indignation devant les misères du monde, louange de ses beautés, appel à l'union - car le roman se lit à la fois comme le récit d'une aventure concrète et celui d'un dessein où une pensée dynamique trouve son nid. Les Années secrètes de la vie d'un homme, roman longuement mûri de l'errance, de l'histoire, de l'amour et du destin, ce sont les années de tous et de chacun au coeur du XXe siècle au fil d'une écriture conduite à la hauteur du sujet, de l'aquarelle à la fresque, du chant solitaire à l'instrumentation symphonique. C'est l'apparition d'un langage d'une coulée franche, traversé de vibrations bouleversantes, une exploration ligne à ligne, une extraction des minerais et des pierres précieuses que chacun recèle en lui et où le lecteur, nouvel Ulysse, se reconnaîtra, car ce livre, entre vents et marées, c'est celui de l'homme de notre temps.

01/1984

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Leïka, le pouvoir de la marque. Tome 2

Trois ans après leur séparation brutale dans la réserve amérindienne des Blackfeet, Satinka et Ohanzee se retrouvent à Neah Bay, refuge d'élus du Grand Esprit aux pouvoirs sensoriels exceptionnels. Mais ces retrouvailles sont tendues, perturbées par des figures machiavéliques serpentant autour d'eux afin de contrecarrer leur destinée. Entre alliances fragiles et révélations bouleversantes, chacun de leurs choix risque de sceller le sort de l'humanité. Satinka et Ohanzee parviendront-ils à surmonter les obstacles pour préserver un destin inscrit dans les étoiles ? Il y a des rencontres si marquantes qu'elles vous laissent tel un tatouage une marque indélébile dans l'âme et le coeur ! C'est ce genre de rencontre que nous raconte Leïka ! Après le récit du Tome 1 dans la réserve des Blackfeet, du lien si envoûtant puis de la séparation si brutale de nos deux héros Satinka et Ohanzee, notre auteure nous entraine dans cette suite trois années plus tard dans une autre réserve amérindienne dans la baie de Neah Bay dans l'Etat de Washington : Satinka et sa famille sont installés depuis trois ans à Omak jusqu'au jour où un dénommé Achak se présente comme le porte-parole du mystérieux chaman, Amarok, révélant un lien fort avec la grand-mère de Satinka. Kachina emporte dès lors avec joie toute sa famille au paradis des Marqués à la réserve de Neah Bay. C'est dans son Repaire que le chaman dirige le Cercle Parfait constitué de seize jeunes portant la Marque porteuse de facultés sensorielles extraordinaires. Elle est Le cadeau du Grand Esprit, un Leïka, qui permettra à ces jeunes adultes d'affronter un avenir funeste, de sauver et de guider l'humanité après une Apocalypse dévastatrice imminente. Mais, cet aménagement paradisiaque de la famille de Satinka prend un tournant cauchemardesque avec le retour des autres membres du Cercle partis en expédition et l'identification du sombre Tyee Waban, ravivant le douloureux passé de nos deux héros ! Le destin se réactive lorsque Ohanzee rebaptisé désormais Tyee, retrouve Satinka et tente de la reconquérir avec une obsession croissante ! Tandis qu'Amarok est convaincu que leur union est la clé pour réaliser sa prophétie, comment nos deux héros parviendront-ils à dépasser leurs tensions passées, leurs peurs et surtout leurs différences d'autant que leur destinée de rédempteur est semée d'embûches avec les ondes machiavéliques de certains Marqués ? "Leïka" offre dès lors un voyage initiatique où l'amour, l'amitié et la destinée s'entremêlent dans une toile ensorcelante faisant de cette lecture une expérience marquante.

04/2024

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 21 : Retour au bercail

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. Louis a réalisé son rêve : réunir Nadine et Armel à Saint-Valat, un village proche du chef-lieu, dans une vieille maison à peine entrevue trois ans auparavant. Au prix d'un gros mensonge à Henriette, à qui on a fait croire qu'Armel serait à la garde de Germaine. Armel, sept ans, que Mme Rousset, son autre grand-mère de Dompierre, a tenu à rendre à ses parents : elle ne peut rien en faire et, décalcifié, il souffre d'une jambe depuis des mois. Louis s'est enfin décidé, il va le reprendre en main. Sa position de guide-courrier novice affermie par son second tour d'Espagne, et dernier de l'année 1949, Louis les rejoint. Douceur des retrouvailles ! Enthousiasme au récit de ses prouesses espagnoles ! Dès le lendemain, c'est la gymnastique matinale, que Louis force son fils à exécuter avec lui. Effet immédiat : pleurs en début de séance, rires à la fin. A midi, Armel mange sa viande avec entrain, mais refuse les pommes de terre. Inflexibilité de Louis : il les mangera toutes jusqu'à la dernière ! On lui explique les bienfaits d'une nourriture variée. Les jours, les semaines, passent, trop paisibles, dans ce village retiré. A l'école communale, Armel ânonne toujours en lecture, et fait en dictée des fautes d'orthographe plus grosses que lui, un comble pour le fils d'un orfèvre des mots ; Yvette, la soeur de Nadine, amène son fils cadet, Jeannot, presque dix ans, pour le confier à un orphelinat religieux où il va recevoir une éducation à la hauteur ; Henriette, de retour d'Amérique, verse enfin une pension pour son fils : cinq mille francs par mois et une bouffée d'oxygène pour Louis, qui voit son trésor de guerre, accumulé durant l'été, fondre comme neige au soleil...

03/2020

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Littérature étrangère

Ce qu'on peut lire dans l'air

Au début des années 1980, Yosef et Mariam, que la révolution éthiopienne a séparés pendant trois ans, se rejoignent aux Etats-Unis. Pour célébrer leurs retrouvailles, ils s'offrent enfin un voyage de noces, à Nashville. Trente ans plus tard, Jonas Woldemariam, leur fils, en pleine crise existentielle, revient sur leurs pas. Entre de vagues souvenirs d'enfance et le silence de ses parents sur le drame qui les a menés aux Etats-Unis, il reconstitue à tâtons l'histoire de sa famille, sa propre histoire... On retrouve dans ce nouveau roman la grâce poétique de l'écriture et du regard, ce souci de rendre compte de la réalité sans jamais négliger la fiction ni l'imaginaire appréciés dans Les Belles choses que porte le ciel. Ce qu'on peut lire dans l'air parle du couple, de la solitude, de la guerre et de l'exil, mais il évoque aussi la lumière et l'apaisement. La presse française "Sentiment d'être étranger, brutalité sourde de l'intégration au rêve américain, frontière poreuse entre mensonge et fiction, le deuxième roman de Dinaw Mengestu offre une nouvelle variation, à la fois plus ample et plus intime, autour des thème qui traversaient déjà Les belles choses que porte le ciel, son épatant premier roman... Le New Yorker l'a inclus l'année dernière dans sa liste des vingt écrivains américains de moins de 40 ans les plus prometteurs". Livres Hebdo "Subtil. Une image pertinente de la vie des immigrés en Amérique". Jeune Afrique "Mengestu renoue avec son lyrisme mélancolique dans un roman poignant, où le désamour et le déracinement se mêlent pour former une seule histoire, celle que partagent tous les exclus du rêve américain". André Clavel, Lire La presse anglo-saxonne "Magnifiquement écrit". The New York Times "L'écriture précise et nuancée de Mengestu évoque des personnages, des scènes et des émotions, avec une clarté stimulante et sans égale". Publishers Weekly "Un livre parfois sombre, mais toujours pénétrant, sur l'amour, le sentiment de perte et l'expérience des migrants". Kirkus Reviews "La peinture finement mélancolique d'une généalogie qui se forme et se reforme à travers deux continents et deux générations". The Times Literary Supplement "Une grande partie de la littérature américaine a été façonnée par l'expérience de l'immigration et c'est ce qui rend encore plus remarquable le regard neuf de Dinaw Mengestu. Son écriture est parfaite, comme son souci du détail et sa capacité à faire surgir l'émotion là où on s'y attend le moins". Bookpage "Un roman virtuose qu'il faut lire et relire. Même dans sa mélancolie, il danse avec la vérité". The Cleveland Plain Dealer

08/2011

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Cinéma

"J'ai écrit le rôle de ta vie". Correspondances avec Raimu, Fernandel, Cocteau, et les autres

En 1927, alors qu’il est professeur adjoint au lycée Condorcet à Paris, Marcel Pagnol prend un congé de l’Education nationale «pour cause de littérature». Deux ans plus tard, il triomphe au Théâtre de Paris avec Marius, premier volet de la trilogie marseillaise, où explose le génial Raimu. Pendant près de cinquante ans et jusqu’à aujourd’hui, Marcel Pagnol va être pour les Français l’auteur populaire par excellence, que ce soit au théâtre, en littérature ou au cinéma. A travers les lettres inédites rassemblées dans ce volume, on comprend justement l’influence décisive qu’a eue Pagnol dans les débuts du cinéma parlant, d’une rive à l’autre de l’Atlantique : il est alors un auteur à succès et comprend, avant tous les autres, la nécessité d’être à la fois scénariste, réalisateur et producteur. En quelques années seulement, il va incarner la modernité auprès de ses pairs, depuis Sacha Guitry qui, dans les années 1930, salue son talent de dramaturge mais se désole de son goût du cinéma, à Jean Cocteau qui, au début des années 1960, l’enjoint de se méfier de la télévision en ces termes : «Marcel ouvrirait sa porte à n’importe quel brave type.» Lire la correspondance de Pagnol, c’est traverser plusieurs époques, avec la douceur de l’avant-guerre, la douleur de l’Occupation puis le rapprochement avec l’allié américain ; c’est découvrir le vrai sens de l’amitié avec les copains de la première heure comme Henri Jeanson ou Vincent Scotto, mais aussi avec les camarades qu’on retrouve autour d’une bouillabaisse dans le petit port de Saint-Tropez (avec René Clair), à Bandol (avec Raimu), ou à Carry-le-Rouet (avec Fernandel). Ce sont parfois des coups de gueule homériques auxquels succèdent des réconciliations quasi amoureuses, des témoignages de soutien quand la critique se fait cruelle, ou simplement des échanges de points de vue sur tel projet, tel dialogue, telle technique ou tel matériel cinématographique. On y parle beaucoup de retrouvailles aussi, quand l’éloignement, la politique, le travail ou bien les femmes le permettront ! Et puis, il y a le Nouveau Monde, pas si lointain : Charles Boyer et Maurice Chevalier rêvent de faire venir à Hollywood le plus américain des réalisateurs marseillais, pour qu’il y rencontre tous ceux qui l’admirent, de John Huston à Preston Sturges et William Wyler. De 1928 à 1974, c’est ainsi toute une vie de cinéma qui défile devant nous, avec une verdeur et une authenticité que le temps n’a pas altérées. L’homme derrière la caméra apparaît plus que jamais dans toutes ses lettres de noblesse.

10/2015

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Littérature française

Jean diable. Tome 2

A Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l'aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu'il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d'être assassinée d'une assez étrange manière, par simple compression d'un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu'il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n'étant pas plus avancé, décide d'envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L'Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d'un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l'attelage s'est emballé. De l'autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l'un à Lyon, l'autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c'est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage... "Jean Diable" est le premier tome d'un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C'est à la fois un roman d'aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l'un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s'accumulent dans cette sombre affaire et on connait l'identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L'ambiance générale est assez proche de celle des "Mystères de Paris" ou des "Mystères de Londres" . Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d'aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu'il pourrait s'y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c'est un vrai régal que de lire une oeuvre d'aussi grande qualité, à plus d'un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l'époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !

02/2023

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Lettres classiques

Jean diable. Tome 1

A Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l'aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu'il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d'être assassinée d'une assez étrange manière, par simple compression d'un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu'il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n'étant pas plus avancé, décide d'envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L'Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d'un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l'attelage s'est emballé. De l'autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l'un à Lyon, l'autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c'est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage... "Jean Diable" est le premier tome d'un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C'est à la fois un roman d'aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l'un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s'accumulent dans cette sombre affaire et on connait l'identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L'ambiance générale est assez proche de celle des "Mystères de Paris" ou des "Mystères de Londres" . Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d'aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu'il pourrait s'y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c'est un vrai régal que de lire une oeuvre d'aussi grande qualité, à plus d'un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l'époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !

02/2023

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XXe siècle

La Fille du Reich

" La Fille du Reich est d'abord une belle et poignante histoire d'amour à la Roméo et Juliette. Mais c'est aussi un roman qui fait cruellement écho à notre actualité et qui nous rappelle que n'importe qui est capable du pire envers ses semblables. " Gill Thompson " Walter, murmuré-je. J'ignore ce que tu penses vraiment de moi... Je sais que c'est fou et dangereux, qu'il ne faut pas, mais... Ne pourrait-on pas se rencontrer ici de temps en temps ? On ne fait rien de mal, n'est-ce pas ? " Fille d'un officier nazi de haut rang, Hetty Heinrich tient à jouer un rôle dans l'avènement du glorieux Reich qui doit durer mille ans. Mais ses retrouvailles avec Walter, un ami d'enfance juif, éveillent en elle des sentiments interdits. Déchirée, perdue, elle ne sait plus à qui se fier, ni vers qui se tourner. Conscients du risque que tous deux prennent, ils décident envers et contre tous de vivre leur passion. Mais la montée de l'antisémitisme menace de les engloutir et ils devront faire des choix qui détermineront leur avenir ainsi que celui de leurs deux familles. L'amour triomphera-t-il ou les mènera-t-il à leur perte ? Profondément touchant et addictif, La Fille du Reich est un roman qui vous tient en haleine, avec des personnages d'une justesse saisissante ; c'est aussi un portrait documenté sur l'Allemagne nazie et un rappel que nous ne devons jamais oublier le passé. " Le personnage de Hetty se révèle au fil des pages ; le décor et le contexte historique sont justes et convaincants. Le sujet, grave et sérieux, méritait d'être traité et m'a beaucoup appris. Mais j'ai surtout apprécié l'histoire d'amour, puissante et inoubliable. " Gill Paul " La Fille du Reich parle de l'enfance brisée, de l'influence parfois néfaste de la société sur l'individu, de l'importance de lutter contre la tyrannie, par tous les moyens. Et tout cela à travers une touchante et passionnante histoire d'amour et de résilience. Une leçon pour nous tous. " Meg Waite Clayton " La Fille du Reich est un roman fascinant et immersif... Il aborde un thème important - la haine raciale -, traité de main de maître sous la plume exigeante et passionnée de Louise Fein... C'est un livre que devraient lire tous ceux qui se demandent comment tout un peuple a pu tomber dans le piège du fascisme et ce que l'on ressent quand vos amis et vos voisins deviennent vos ennemis. " Lizzie Page " Un livre merveilleusement bien écrit et une intrigue poignante. Les personnages pleins d'énergie incarnent une vérité plus actuelle que jamais : le devoir de résister à ceux qui prêchent la haine. " Karen Harpen

06/2022

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Littérature française

Deux étrangers

Après sept ans de rupture avec son père, Elise pensait avoir conjuré les influences délétères de l’empire du tyran domestique qui régna sans partage sur son enfance et son adolescence. Mais sa réapparition la cueille dans un moment de vulnérabilité absolue, alors que la petite tribu qu’elle s’était amoureusement constituée dans un élan de rébellion et d’affirmation acharnée de sa différence, un homme en tous points contraire à la figure paternelle et deux garçons pleins de vie, vacille, menacée d’effondrement. Par sa faute, sa très atavique faute. Aurait-elle aussi instantanément répondu à l’appel, à la convocation, d’un simple coup de fil (“Maman, il y a quelqu’un pour toi au téléphone” lui dit son fils qui ne connaît pas son grand-père en lui passant le téléphone) si Simon n’était pas en train de la quitter ? Là n’est qu’une des questions qui assaillent Elise en rafale tandis qu’au volant de la vieille et poussive R5 vert-bouteille-intérieur-vert-absinthe de sa mère, elle prend la route de Marrakech sur fond de compilation vintage des années 1980 et de flashs infos commentant un Printemps arabe qui doucement déjà dégénère. Improbable et dérisoire épopée que ce road trip presque in utero qui flirte avec la bande d’arrêt d’urgence, aux vertus magiques plus ou moins consciemment espérées : ce voyage saura-t-il abolir la distance qui sépare Elise de son père qui, à coups d’humiliations collatérales et de vilains souvenirs, de “petites” trahisons et de déceptions profondes, sont devenus Deux étrangers ? Elise trouvera-t-elle dans ce trajet le chemin entre la petite fille blessée et l’adulte qu’elle ne sait pas encore être face à son père ; la générosité de rendre à cet homme les prérogatives de sa propre enfance anéantie par l’Histoire et quelques balles perdues ; le courage et la clairvoyance qu’il faut pour, au mépris de sa propre douleur, faire le pas de côté pour voir enfin l’autre au-delà de ses défections. Et que faire de l’ironique concomitance de l’actualité brûlante et faussement étrangère ? Qu’apprendre de la redécouverte des origines quand tout jusqu’à l’étymologie des mots semble concorder pour affirmer la toute-puissance du destin et l’indéniable, l’intégrale, la viscérale transmission de l’héritage ? Portrait d’une famille prise dans les glaces de souffrances jamais apprivoisées, trop longtemps tues, Deux étrangers est le roman d’une séparation (entre l’enfant et l’adulte qui cohabitent tant bien que mal en chacun de nous) et de retrouvailles impossibles et néanmoins essentielles (entre une fille et son père, mais aussi entre deux générations séparées par le couperet de l’Histoire). Un voyage dans le temps au rythme indomptable, tout en syncopes et ellipses, des souvenirs et des émotions, éclairé par un humour ravageur, une lucidité sans appel et un inextinguible désir de justice.

01/2013