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Dorothée Aquino-Weber, Maguelone Sauzet

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Correspondance

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 47/2021 : Le geste épistolaire

Dile Richard-Pauchet, Albrecht Burkadt, Introduction. - PRATIQUES AU QUOTIDIEN, SACREES ET PROFANES : Laurence Bernard-Pradelle, "Parler de soi à travers autrui ou le geste énigmatique de l'épistolier Marc Antoine Muret (1580)" . - Fabienne Henryot, "Les clarisses et l'art épistolaire dans l'hagiographie classique" . - Alain Kerhevê, "Le poids de la plume en Angleterre au XVIIIe siècle" . - Cécile Reynaud, ""Quelle belle chose que la poste ! " Hector Berlioz (1803-1869) et l'écriture épistolaire" . - REPRESENTATIONS DU GESTE EPISTOLAIRE DANS LES ARTS ET LA LITTERATURE : Damien Bril, "Anne d'Autriche en régente : le portrait à la lettre ou le pouvoir en main" . - Anne-Marie Cheny, "La pratique épistolaire d'un "Prince de la République des Lettres"" . - Cécile Tardy, "Vincent Voiture d'après Philippe de Champaigne : culture mondaine, culture savante" . - Geneviève Haroche-Bouzinac, "Le Messager de l'amour, Pieter de Hooch (1629-1684)" . - Marie-Anne Dupuy-Vacher, "Du "billet doux" à la "mauvaise nouvelle". La lettre sous le pinceau des artistes au siècle des Lumières" . - Dorothée Lanno, "Un secret partagé : la lettre dans les représentations figurées de l'amitié (fin XVIIIe - début XIXe siècle)" . - Anna Tüskes, "Ecrivains et lecteurs de lettres dans la peinture hongroise des XIXe et XXe siècles" . - Salwa Taktak, "Le geste épistolaire dans Julie ou la Nouvelle Héloïse de J. -J. Rousseau : les représentations et les enjeux dramatiques" . - REPRESENTATIONS CONTEMPORAINES : Philippe De Vita, "Le virtuel à l'oeuvre : la lettre dans une séquence du Fleuve de Jean Renoir" . - Jérôme Dutel, "Si nous n'étions que de lettres ? Lettres de femmes (2013) d'Augusto Zanovello" . - Lynda-Nawel Tabbani, "Le geste épistolaire dans la poésie-chantée de la musique classique algérienne" . - Claire Olivier, "Enveloppe moi. L'épistolaire selon Annette Messager et Jean-Philippe Toussaint" . - Eugénie Péron-Douté, "L'Epistolaire dans l'oeuvre de Chloé Delaume" . - Chloé Conant Ouaked, "Prenez soin de vous de Sophie Calle : un dispositif épistolaire multiple au sein de l'art contemporain" . - PERSPECTIVES : Sophie Tonolo, "De la direction maternelle à l'art d'être grand-mère : l'éducation par la lettre vers 1690" . - Jacques Plainemaison, "Ibis, confidente de Jean Genet, et le groupe de ses amis" . - Philippe De Vita, "Trois lettres du cinéma hollywoodien classique : une présence paradoxale" . - Isabelle Antonutti, "Histoire d'une découverte : Lettres, 1942, Bordeaux, Paris" . - Karine Schwerdtner, Entretien avec Hélène Gestern. - Benoit Mélancon, Le cabinet des Curiosités Epistolaires.

10/2021

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Critique littéraire

Le courage N° 4/2018 : Minorités supérieures ?

Le Courage, revue internationale annuelle, en plusieurs langues, est en réalité un essai à plusieurs auteurs, en 2018, les " Minorités supérieures ?" . L'infériorité numérique ne fait pas plus l'infériorité " morale " que la majorité ne prouve la raison. Depuis quelques années, les minorités sont honnies ; on les accuse d'être des " communautés " , de faire sécession, de comploter contre la majorité pour leur profit. Il en va des minorités comme de tout dans l'humain, le bien et le mal y sont partagés. Des minorités inférieures existent sans doute, comme " le paquet de déplorables " qui a voté pour Trump, élu avec moins de voix que son adversaire, mais y a-t-il des minorités supérieures ? En tout cas, en tant qu'inférieures en nombre, on leur doit l'attention et le tact. C'est à quoi les auteurs du Courage 4 réfléchissent dans ce numéro. On y trouvera un agrégé de grammaire conversant avec un jardinier chinois ; le grand architecte Paul Andreu (ah, les architectes) parlant avec le grand artiste abstrait Carlos Cruz Diez (ah, l'art contemporain !). Loïc Prigent parle des snobs. Sandrine Treiner, des idiots utiles ayant fait la gloire d'un roman qui prédisait l'élection d'un président islamiste en France, et Oriane Jeancourt-Galignani, des critiques littéraires aussi précieux et menacés que la mulette perlière d'eau douce. Clémentine Mélois propose des images inquiétantes et cocasses, Philippe Corbé écrit sa première fiction, où il est question d'un homme devenant femme. Charles Dantzig étudie les idées majoritaires qui peuvent faire tant de mal aux écrivains, comme celle de la beauté. Romila Thapar, une des plus grandes historiennes de l'Inde, co-fondatrice de l'Université Nehru à New Delhi, explique ce que c'est que de tenter d'enseigner sous la terreur nationaliste indoue. Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, fait dans un discours crucial les premières excuses officielles d'un pays à une minorité, la LGBTIQ. La grande généticienne Evelyne Heyer explique le destin des minorités supérieures, et on lira l'étonnant récit de vie de Dorothée, Pygmée persécutée chez les Tutsis et les Hutus, car on est toujours la minorité d'une minorité. Comme à chaque numéro, trois écrivains débutants ont une conversation atour du thème de l'année et publient leur première fiction ou leurs premiers poèmes. Ecrits en français, italien, anglais.

04/2018

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Histoire de France

Souvenirs et chronique de la duchesse de Dino. Nièce aimée de Talleyrand

Sans les centaines de pages écrites par la duchesse de Dino durant quarante ans, il manquerait quelque chose à ce qui fit le charme de la société européenne, de sa civilisation et de son histoire, depuis la fin du premier Empire jusqu'au milieu du second. C'est que la très belle Dorothée, qui tourna la tête de bien des contemporains, n'était pas seulement une fleur de la plus haute aristocratie, elle était spirituelle et lucide, d'une bonne culture littéraire et politique, d'une insatiable curiosité des faits, petits et grands, et d'un fort tempérament. Elle a connu et elle décrit toutes les têtes couronnées de son temps et les principaux hommes d'Etat, de Metternich à Wellington et à Thiers et Guizot, rapporte tous les échos de cour et de gouvernement, s'immisce dans la politique, juge les écrivains et les artistes, de Londres à Vienne et Saint-Pétersbourg, de Berlin à Rome, et surtout de Paris où elle résida une grande partie de sa vie. Elle avait en effet lié son sort à celui de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, en épousant son neveu. Elle devint, à partir du congrès de Vienne où elle l'accompagna avec éclat, la maîtresse de sa maison comme de sa personne dont elle eut au moins un enfant, et elle fut toujours sa confidente. Elle le suivit à l'ambassade de Londres en 1830 et organisa sa mort en 1838, ce qui nous vaut des pages parmi les plus saisissantes, à l'instar de celles qu'elle consacre aux révolutions de 1848. Mais la reine des salons, arrière-grand-mère de Boni de Castellane, est aussi, au fin fond de la Silésie, un grand seigneur souverain qui reçoit chez elle le roi de Prusse et règne sur des dizaines de paroisses, des centaines de paysans et des milliers d'hectares - dépaysement garanti. Ecrits dans un style aussi simple que séduisant, et parfois mordant, qui lui ressemble bien, les Souvenirs rédigés en 1822 et qui vont de sa petite-enfance à son mariage en 1809, puis la Chronique qui court au jour le jour de 1831 à sa mort en 1862, constituent un document d'une immense valeur sur laquelle les historiens, qui l'ont souvent utilisé sans assez le dire, ne se sont pas trompés.

01/2016

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Philosophie

Lectures. Chroniques du New Yorker

George Steiner a écrit plus de cent trente articles pour le prestigieux magazine américain The New Yorker entre 1967 et 1997, et il est incontestable que son érudition exceptionnelle y trouve une expression particulièrement brillante et divertissante. Le présent volume en offre un choix significatif et nous permet de suivre l'intellectuel européen dans son intérêt pour des thèmes ou personnages extrêmement divers. Que ce soit le destin d'Albert Speer - son amitié avec Hitler, son rôle dans le régime nazi, puis son long emprisonnement dans la prison de Spandau - ou la singularité du roman 1984 de George Orwell, devenu une véritable jauge de l'évolution de nos sociétés, ou encore l'histoire d'Anthony Blunt - grand critique d'art, spécialiste de la peinture française du XVIIe siècle, conseiller de la reine d'Angleterre, et espion pour le compte de l'Union soviétique -, George Steiner raconte et analyse tout à la fois. Anton Webern, Graham Greene, Thomas Bernhard, Vladimir Nabokov, Samuel Beckett, Louis-Ferdinand Céline, Walter Benjamin, Cioran, Claude Lévi-Strauss, Hermann Broch, André Malraux, Michel Foucault ou Paul Celan - pour ne citer qu'eux - donnent lieu à d'autres développements passionnants, vifs et nuancés. Ainsi rassemblés dans un recueil pour la première fois, l'ensemble nous offre un formidable condensé de la pensée du grand George Steiner.

03/2010

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Philosophie

Alchimie et philosophie à la Renaissance. Actes du colloque international de Tours (4-7 décembre 1991)

Si les alchimistes se désignaient eux-mêmes sous le nom de "philosophes", cette qualité leur fut déniée dès le Moyen-Age par bien des représentants plus officiels de la "philosophie". Aujourd'hui, l'importance des doctrines alchimiques dans l'histoire des idées n'est plus guère contestée. Pourtant, les rapports entre la "philosophie hermétique" ou "chymique" et la philosophie au sens habituel restent mal étudiés. C'est afin d'apporter des éléments de réponse à cette question que s'est tenu le colloque dont ce volume constitue les Actes. L'originalité des contributions est de présenter l'alchimie de la Renaissance (XVe-XVIIe siècles) non comme un tout cohérent, donné une fois pour toutes dans la dimension anhistorique d'une "secrète science", mais comme un corpus théorique traversé par une multiplicité de tendances. Cette multiplicité est ici illustrée par l'analyse d'oeuvres ou de courants particuliers ayant contribué au développement des doctrines alchimiques, comme la Summa perfectionis de Geber, les traités attribués à Arnaud de Villeneuve, les oeuvres de Guillaume Sedacer, Paracelse, Gérard Dorn, Evangelista Quattrami, Jacques Gohory, Michel Maier, Pierre-Jean Fabre, etc. Elle l'est aussi à travers l'étude de la représentation de l'alchimie et de son influence chez des philosophes ou savants eux-mêmes non alchimistes, tels Michel Savonarole, Marsile Ficin, André Thevet, Tycho Brahé, Giordano Bruno, Campanella, Naudé, ou Mersenne.

10/1993

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Histoire de France

Tony, 1942. Un procès oublié sous l'Occupation

Il s'appelle Tony Bloncourt. A peine vingt ans, originaire d'Haïti, étudiant à la Sorbonne, il fait partie dès 1941, d'un petit groupe de six jeunes résistants de la région parisienne, âgés de 17 à 20 ans, impitoyablement traqué par la police française. Après leur arrestation, la justice militaire allemande a voulu frapper un grand coup : leur procès, ouvert au public et à la presse, s'est tenu dans le cadre exceptionnel de l'Assemblée nationale. Les six membres du groupe ont été fusillés le 9 mars 1942 à 16h45 au Mont-Valérien. Il s'appelle Georges Veber. Commissaire dirigeant la Brigade Spéciale de la préfecture de police de Paris, exemple même du fonctionnaire consciencieux et âme de chasseur. C'est lui qui a traqué ces jeunes gens et les a livrés à la Gestapo. Il s'appelle Paul Riche. Au moment où les six jeunes hommes sont jugés et fusillés, il prépare le tournage de son film Forces Occultes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Cinéaste collaborationniste, mais également violent chroniqueur antisémite d'Au Pilori, et bientôt agent français de la Gestapo. Soixante-dix ans après ce procès inouï à l'Assemblée nationale et l'exécution de ce groupe de jeunes résistants turbulents et d'origine étrangère, le journaliste Emmanuel Lemieux retrace cette histoire peu connue et dérangeante de notre histoire commune.

03/2012

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Musique, danse

Franz Liszt et l'espérance du Bon Larron

Enfant prodige, star du piano, compositeur génial, galant homme et grand de son siècle… Franz Liszt eut tout de ce que le monde vante : dons, beauté, célébrité, fortune… D’avoir possédé tant de biens n’éteignit pas pourtant en lui l’aspiration religieuse qu’il éprouva bien au contraire toujours – malgré tout ce qui s’opposa dans le même temps à cette aspiration.L’incompréhension n’a pas manqué à ce sujet, chacun s’étonnant de ce que ce musicien dont la vie ne fut pas un modèle d’édification ait décidé à cinquante ans passés de recevoir les ordres mineurs et de porter la soutane. Liszt lui-même ne cacha pas le décalage que sa foi religieuse entretenait avec son être extérieur, se plaçant à la fin de sa vie sous l’invocation du Bon Larron, que la contrition ouvrit à la miséricorde du Christ.La foisonnante littérature que Liszt a suscitée a peu abordé ce drame intérieur du musicien, essentiel pourtant à l’approche de l’homme et de son œuvre. Alain Galliari s’attache donc à éclairer cet aspect fondamental et en fait un fil conducteur pour interpréter la cohérence d’une personnalité artistique qui a dominé son siècle et marqué durablement la postérité.Musicologue, directeur de la Médiathèque Musicale Mahler, Alain Galliari est l’auteur de Anton von Webern (Fayard, 2007).

02/2011

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Philosophie

Théorie esthétique

Au siècle dernier, Theodor Adorno (1903-1969) s'impose comme l'un des rares penseurs à oser prendre parti en faveur de l'art moderne et des avant-gardes. Sans attendre prudemment la consécration que le temps finit parfois par accorder à des oeuvres résolument nouvelles, le philosophe s'engage, dès 1923, dans les controverses artistiques, notamment musicales et littéraires, de l'entre-deux-guerres. C'est ainsi qu'il défend âprement contre ses détracteurs la nouvelle musique classique et les compositeurs Alban Berg, Arnold Schönberg et Anton von Webern. Il se fait l'avocat de James Joyce, de Paul Celan, de Samuel Beckett à qui il dédie la Théorie esthétique. Peu avant sa mort, en 1969, Adorno comprend, toutefois, que sa théorie de la modernité est confrontée au déclin de l'art moderne, à l'apparition de la postmodernité, au triomphe du kitsch et à la suprématie de l'industrie culturelle. Il craint que l'art lui-même ne survive dans la société actuelle que sous la forme d'une culture docile, entièrement soumise aux impératifs de la rentabilisation marchande. Tel est bien, quarante ans après la mort du philosophe, le défi majeur que doit relever une création artistique préoccupée par la sauvegarde de son autonomie et soucieuse de se définir encore comme espace de liberté.

06/2011

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Romans historiques

Etemenanki

587 avant l'ère chrétienne. Un peuple surgi des marais de Babylonie règne sur le monde, des rives du Nil à celles de l'Euphrate. Les Chaldéens, menés par le roi Nabuchodonosor, maintiennent sans pitié le joug de Babylone sur la nuque des peuples vaincus. Ils étouffent dans le sang les révoltes des résistants, exécutent les rois infidèles, mènent leurs femmes en captivité et déportent les populations coupables de rêver de liberté. Le minuscule royaume de Juda et Jérusalem sa capitale, tentent de survivre, pris en tenaille entre la puissante Egypte du pharaon Hophra et l'écrasante armée de Babylone. Mais Nabuchodonosor assiège à nouveau la ville. Sédécias, dernier roi de Jérusalem, assiste impuissant aux derniers jours de la Cité de la lumière. Car ce nouveau siège annonce la fin d'une ère. Derrière les murailles de la Cité de la Paix, les destins se nouent. La mort semble être le seul espoir, et Celui qui est, l'Eternel, reste silencieux. Mais pour Héber, l'un des plus valeureux combattants de la ville, la mort n'est pas une option. Il veut retrouver sa famille perdue, sa femme Judith vendue par Nabuchodonosor à un seigneur scythe et sa fille Miryam emmenée elle aussi à Babylone par un impitoyable général chaldéen. Pour elles, dans une aventure haletante et inspirée, riche en événements et suspens, il doit aller jusqu'aux Portes du ciel.

05/2003

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Science-fiction

La guilde des marchands de pluie Tome 2 : Avis de tempête

Aridia est à feu et à sang... Des batailles font rage partout sur le globe et menacent l'équilibre précaire que les royaumes étaient parvenus à instaurer. Tandis que Zeph est toujours dans le coma, l'empereur continue sa guerre éclair et fait tomber les villes de l'Alliance, une par une. Empêtrée dans sa lutte de succession, la Guilde des Marchands de Pluie n'est pas en mesure d'aider les Alliés à endiguer la déferlante impériale. Tout semble prêt à basculer... Mais l'empereur ignore qu'une force d'invasion, venue des Iles de Bois, s'apprête à fondre sur ses terres et pourrait redistribuer les cartes. Sans compter que d'anciennes alliances se réveillent et que de nouveaux pouvoirs émergent... Prêts à se jeter dans la mêlée... Passionné de littérature, de cinéma et de bandes dessinées depuis tout petit, Robin Buisson a commencé à écrire très jeune. Inspiré par des auteurs tels que George R. R. Martin, Bernard Werber et Glen Cook, il publie en 2011 un premier roman de science-fiction, Solitude, puis une bande dessinée Lost Planet : First Colony en 2013. Sa passion le pousse à aller plus loin et en 2015 il publie le premier tome de La Guilde des Marchands de Pluie, pierre fondatrice de sa trilogie d'heroic fantasy dont il signe aujourd'hui le second tome.

07/2018

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Littérature comparée

La coïncidence. Barthes, la Grèce, la Musique

Au rêve, Roland Barthes préférait le fantasme. Bien avant Comment vivre ensemble, un fantasme grec et méditerranéen l'a poussé dès 1936 à mettre en scène et à jouer Les Perses d'Eschyle à Paris et à Athènes. Très tôt, Barthes a uni sa passion pour la musique et son goût pour les auteurs anciens, pour Nietzsche, pour Gide, dans une pratique du théâtre originale. Dès lors, et pendant plus de quarante ans, il se tournera vers Platon, Aristote, Eschyle, Sophocle, Pyrrhon, vers Bach, Beethoven, Schumann, Webern, Cage, pour critiquer radicalement la civilisation "gréco-occidentale" au nom de la modernité. De la philologie à la thématique, de l'histoire marxiste de la musique à la sémiologie structurale, de l'ancienne rhétorique à la théorie du Texte, il ne cessera d'aspirer à une subversion de la littérature et de la société sans jamais oublier ni la Grèce ni la musique. A partir d'essais célèbres et de textes inédits ou méconnus jusqu'à présent, le présent ouvrage montre comment Barthes a attribué une place centrale à la Grèce et à la musique dans la contestation des stéréotypes, de l'héritage classique et de la Doxa, afin de produire une nouvelle expérience esthétique, sans trahir la visée éthique qui lui était propre : la quête de la Coïncidence.

12/2022

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Religion

Mayana et le goût de la vie

Mayana est née dans une ruche au milieu d'un champ de lavande... Un destin de Princesse l'attend mais elle a peur (elle ne sait pas trop de quoi). Elle ne mange pas et dépérit. Pourtant une voix intérieure va l'entraîner en dehors de la ruche et c'est grâce à ses rencontres : Emma la coccinelle, Ama la sage abeille, Leila la libellule, Yes le joyeux et sympathique bourdon... et bien d'autres, qu'elle prendra peu à peu goût à la vie. Ce récit imagé, proche du conte, aventure d'une vie qui se cherche, est écrit à l'intention des adolescents en quête de sens (et des adultes qui continuent à se questionner). Il propose, sous forme ludique, des réflexions profondes sur l'amour, le bonheur, la spiritualité... Jouir de la vie, aimer, être aimé, pardonner, comprendre, communiquer, méditer, rire... Autant de leçons, d'enseignements, que de rencontres. Quelques rencontres plus spécifiques nous permettent de découvrir sous un autre jour trois personnages très différents : le mille-pattes vulnérable (Jacques Salomé), la fourmi BW 103ème (Bernard Werber), et le papillon (Daniel Maurin). Ils sont, chacun à leur manière, des éveilleurs, des amplificateurs de vie. Mayana sait nous entraîner dans son sillage à la recherche de nous même. Son enthousiasme grandissant est si communicatif que notre élan de vie en est renouvelé.

12/2004

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Revues de cinéma

French Mania N° 2, printemps-été 2021 : Des français à Hollywood

La playlist du numéro par Barbara Carlotti. Le Frenchverse est consacré aux films de Woody Allen. Dans la partie "A l'oeuvre" , plongez-vous dans le moodboard de Mintaka, premier film de Chris Huby. Le pitch de Vingt Ans de Lidia Leber Terki et le journal de bord de Christian Carion sur le tournage de My Son avec James McAvoy et Claire Foy Dossier : Des Français à Hollywood, leur(s) histoire(s) avec les témoignages de Claude Lelouch, Laure de Clermont -Tonnerre, Olivier Megaton, Julie Delpy et Roxane Mesquida. Dans la partie "Rencontres" , Amine Bouhafa raconte son métier de compositeur de musique de films, Francis Lee évoque ses films français et francophones de chevet et Ducastel et Martineau reviennent sur leurs films fantômes, ceux qu'ils n'ont jamais tournés. Côté "Feuilletons" , découvrez le deuxième épisode de la grande histoire des séries françaises, de l'histoire de la quête de la parité dans le cinéma français ainsi que de notre récit d'anticipation, Les écrans et nous en 2030 et la suite de Sang neuf, scénario inédit pour lequel Anna Cazenave Cambet succède à Catherine Corsini. Un cahier de tendances spécial Alex Lutz. La pépite : Un homme qui me plaît de Claude Lelouch. La nouvelle inédite, Falaises, est signée Anne Pauly. Films à croquer : Le Kebab de Grave. Stéphane Foenkinos se la joue Marguerite Duras.

05/2021

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Pléiades

Middlemarch. Précédé de Le Moulin sur la Floss

Middlemarch (1871-1872) est le plus grand roman victorien, et aux yeux de certains le meilleur roman de langue anglaise, toutes époques confondues. Quête de la vérité menée de plusieurs points de vue, le livre ne saurait être réduit au destin de Dorothea Brooke, jeune fille altruiste et utopiste qui épouse un érudit desséché. Autour du couple gravitent de nombreux personnages, assujettis à des liens familiaux, conjugaux, de voisinage, d'intérêts. George Eliot entrelace les destins individuels, ménage des rebondissements dignes d'un feuilleton, sans jamais céder à la facilité : sa peinture psychologique est de la plus grande finesse lorsqu'elle décrit les désirs et les tragédies de ceux dont les vies s'entremêlent sur la trame d'une même étoffe. Son acuité peut se parer d'ironie, sans que jamais s'étiole la sympathie qu'elle éprouve pour ses créatures confrontées à la défaite de leurs aspirations. Les événements se déroulent dans l'Angleterre provinciale des années 1830, mais ce "plaidoyer pour la beauté des vies ordinaires" (Mona Ozouf) a pour sujet les passions humaines, qui sont sans âge. Middlemarch est ici précédé du chef-d'oeuvre de la première période de George Eliot, Le Moulin sur la Floss (1860). Eliot, née Mary Anne Evans, a mis beaucoup d'elle-même dans le personnage de Maggie Tulliver, petite fille turbulente à la nature exaltée, passionnée par les livres, "aussi affamée de savoir qu'elle l'est d'amour" (M. Ozouf). Proust avouait avoir pleuré à la lecture de ce roman du paradis perdu de l'enfance. Maggie sera victime de l'ostracisme social - comme sa créatrice, qui vécut vingt-cinq ans avec un homme qui n'était pas son mari et chercha, à travers une oeuvre littéraire liant l'intellect aux sentiments, à obtenir cette respectabilité chère aux victoriens. A sa mort, en 1880, elle fut célébrée comme "le plus grand romancier anglais contemporain" . On ne lui permit pourtant pas d'être enterrée, comme l'avait été Dickens, dans le "Coin des poètes" de l'abbaye de Westminster.

09/2020

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Surréalisme

Le surréalisme dans l'art américain

En 1940-1941, un groupe d'artistes surréalistes réunis autour d'André Breton trouve refuge à Marseille puis, quittant l'Europe en guerre, arrive à New York. On considère généralement que ce " passage de Marseille n a été l'élément déclencheur d'une autonomie complète de l'art américain, qui, une fois fécondé par les artistes européens en exil, aurait pris son indépendance avec l'expressionnisme abstrait. Ce catalogue propose, d'une manière largement inédite, une histoire plus complexe et moins nationaliste, en montrant d'abord que l'introduction du surréalisme aux Etats-Unis dès le début des années 1930 a suscité très tôt des interprétations originales et encore mal connues. 11 intègre ensuite l'expressionnisme abstrait, qui triomphe dans les années 1940, au sein d'un surréalisme transatlantique plus large, avec ses versants figuratifs et abstraits. 11 montre enfin l'existence d'une " autre tradition ", où, malgré le silence et le déni des critiques et des historiens de l'art, le surréalisme a continué à constituer un courant souterrain de l'art américain pendant les trois décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, non seulement en peinture et en sculpture, mais aussi dans la culture visuelle populaire ou le cinéma expérimental. Quatre décennies durant, les artistes, entre attirance et répulsion, n'ont cessé de réactiver le potentiel créatif et déstabilisant du surréalisme. Prendre en compte ce potentiel conduit à abandonner les regroupements figés par l'histoire de l'art traditionnelle et à mettre en valeur de nouvelles constellations, qui mêlent artistes très connus et artistes injustement ignorés : Marcel Duchamp y côtoie Joseph Cornell, Jasper Johns, Robert Morris et H. C. Westermann ; Max Ernst etJoan Miró voisinent avec Dorothea Tanning, Jackson Pollock, Mark Rothko, Helen Frankenthaler et Wes Wilson ; Salvador Dali et René Magritte fraient avec Pavel Tchelitchew, Kenneth Anger,James Rosenquist et Paul Thek ; Yves Tanguy et Alberto Giacometti résonnent avec Louise Bourgeois, Eva Hesse et Claes Oldenburg.

05/2021

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Religion

Hymnes, psaumes, louanges et prières au créateur de l'univers

Une invitation à la prière quotidienne, fervente, paisible, à la faveur de textes choisis, rassemblés... Tel est le fil conducteur de ce recueil conçu avec soin, avec le souci de dire ou de redire la Bonne Parole à ceux et celles qui sont ou demeurent en recherche d'un sens à leur vie, sur la Terre du Créateur de l'Univers. Des prières de : Saint Thomas d'Aquin, Saint-Jean de la Croix, Sainte Mère Térésa, Cardinal John Henry Newman, de l'Abbaye de Keur Moussa, des Papes Jean XXIII, Paul VI, Pie XII, Jean-Paul II, François, des Cardinaux André Vingt-Trois, Jean-Marie Lustiger, Soeur Emmanuelle, Fra Angelico, Mgr Jacques-Bénigne Bossuet, Charles Péguy, Paul Claudel, Saint Vincent de Paul, Padre Pio, Curé d'Ars, Saint Augustin, Clément de Rome, Jean- Pierre Dubois Dumée, Saint François d'Assise, Saint Ignace de Loyola, Sainte Thérèse de Lisieux, Soeur Myriam, Jean Debruynne, Charles de Foucauld, Cardinal Roger Etchegaray, Christian Roger, Patriarche Athénagoras, Mgr Joseph Rozier, Saint Clément d'Alexandrie, Mgr Desmond Tutu, Mgr Jacques Behnan Hindo, Cardinal Renato Rafaelle Martino, Pape Gélase, Soeurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique, Saint Alphonse-Marie de Liguori, Mgr Henry L'Heureux, Cardinal Verdier, Frère Roger de Taizé, Saint Jean de Damas, Jean Guitton, Saint Siméon le Nouveau Théologien, Mgr Jacques Benoit-Gonin, Père Marie-Eugène, Soeur Elisabeth de la Trinité, Jean Vanier, Saint Bonaventure, Saint-Augustin d'Hippone, Saint Jean Eudes, Saint Cyrille d'Alexandrie, Saint Ephrem, Saint Bernard, Sainte Catherine de Sienne, Pierre le Vénérable.

05/2017

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Beaux arts

Raphaël, La chambre de la signature

En 1508, Raphaël (1483-1520) quitte Florence à l'appel de Jules II. A ce pape mécène il doit sans doute beaucoup de sa notoriété puisque c'est aux côtés des grands chantiers, de Bramante à Michel-Ange, au coeur de la Ville Eternelle, qu'il a pu donner les meilleures preuves de son talent. La Chambre de la Signature est la première, et la plus célèbre, parmi les quatre que Raphaël réalise pour décorer le nouvel appartement pontifical au Vatican. Les fresques de la Chambre de la Signature, ancienne bibliothèque privée du Pape, traitent des grands genres livresques. Raphaël y met en scène l'histoire à travers les Vertus cardinales, la théologie, avec Le Triomphe de l'Eucharistie, la poésie, avec Le Parnasse et la philosophie, à travers L'Ecole d'Athènes. Si Raphaël choisit de mêler en poésie Horace et Dante, s'il réconcilie en théologie Duns Scot et Thomas d'Aquin, s'il nous fait rêver à une Athènes où les rivalités philosophiques ont disparu, cette opus hominis effervescente, éclectique, puise cependant ses sources dans un catholicisme plus traditionnel. L'oeuvre raphaëlesque se veut cosmique dans sa dimension esthétique. Les quatre éléments y président et jettent, du haut des parois, une avertissement solennel aux spectateurs : c'est ici que la Nature offre à l'Histoire sa modernité, à l'Art ses modèles d'imitation. Raphaël en immortalise toute l'idéalisation. Par là-même, c'est lui qui annonce tous les académismes à venir, en livrant à la postérité les canons picturaux que l'art occidental s'appropriera pour longtemps.

11/2002

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Droit

Droits de l'homme et droits de la femme. Regard historique, philosophique et politique ou évidence d'une secondarité, Edition revue et corrigée

L'ouvrage, à l'intersection de l'approche historique, philosophique, politique, voire religieuse, de la question des droits de l'homme, cherche à faire ressortir la sacralité de la citoyenneté en se référant à l'Enfer et à la perte de toute humanité des "sans-Etat" suite aux guerres d'Adolphe Hitler en Europe. L'abolition des distinctions traditionnelles entre Juifs, barbares et Grecs par le christianisme et le "dominium" de saint Thomas d'Aquin, qui vient d'Aristote, constituent une avancée considérable. La gravité de la législation biblique, Sodome et Gomorrhe, contre la xénophobie et le mépris des pauvres semble en avance sur notre temps. L'examen historique de la misogynie révèle son universalité et sa contribution à l'essor des civilisations humaines. Les droits de la femme, au regard de la théorie stoïcienne de l'égalité des fautes et des vertus chez Sénèque, dégage une égalité naturelle homme/femme ainsi qu'une égalité factice homme/femme faisant perdre à la gent féminine sa féminité. Les droits de l'homme émanaient des devoirs et droits des citoyens, de la foi religieuse et de la conviction philosophique des gens. Aussi l'ouvrage aborde-t-il à juste titre la question de l'humanisme qu'il convient de prôner de nos jours. La question parait également indissociable de celle du régime idéal pour un Etat de droit et l'analyse permet de situer à plusieurs niveaux l'évidence de la secondarité des droits de l'homme par rapport aux devoirs et droits du citoyen.

04/2017

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Exégèse

Job 19. Révolte, espérance ?

Issu des dix-huitièmes "Journées bibliques", ce volume revient sur un des chapitres les plus fascinants de la Bible, le chapitre 19 du livre de Job. Le livre de Job est l'un des plus fascinants de la Bible et son chapitre 19 est certainement l'un des textes les plus étonnants : d'un côté, les paroles de révolte de Job accusent Dieu d'injustice, de l'autre côté, on a l'affirmation exaltée d'une foi en un Rédempteur toujours vivant. L'exégèse traditionnelle a tenté d'atténuer la violence des propos et mis en valeur la foi de Job. Mais la complexité du livre n'a pas échappé aux commentateurs juifs et chrétiens. Après Jean Chrysostome, l'exégèse chrétienne occidentale est dominée par les Moralia in Iob de Grégoire le Grand, qui accentuent l'approche morale. Au XIIIe siècle, après la traduction latine de Maïmonide, l'approche est plus volontiers théologique, avec notamment le commentaire de Thomas d'Aquin et la mise en relief du problème de la Providence. Les exégètes protestants (Johannes Fischer, Jean Calvin) exploitent le chapitre dans une perspective morale, tandis que les catholiques (Cajetan, Balthasar Cordier) développent les thèmes théologiques et l'approche christologique. Les exégètes juifs optent pour une approche philologique (Rashi, Abraham Ibn Ezra, les Qimhi) ou théologique (Gersonide, Isaac Arama). Ce volume est issu de la dix-huitième des " Journées bibliques " organisées par le Laboratoire d'Etudes des Monothéismes/Institut d'études augustiniennes, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses- PSL-Sorbonne Université) et l'UR 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).

02/2022

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Science-fiction

Autobiographie d'une machine ktistèque

"Au commencement il y eut une interruption (...). Mais une interruption peut-elle survenir au commencement ?" ; Ainsi s'ouvre la première autobiographie jamais écrite par une machine... Créée par l'Institut pour la Science Impure, veillée par un géant au petit pied, une éternelle petite fille, un inventeur sans génie aux créations formidables, un grand roi sans couronne et un fantôme qui n'existe pas, la machine ktistèque n'est rien moins que le compendium mécanique de l'humanité. Machine pensante qui englobe toutes les consciences, elle doit apporter la réponse à l'humanité. Que les hommes sachent quelle est la question, c'est une autre histoire... Marginal magnifique de la SF, Lafferty multiplie dans ce roman fou les expérimentations poétiques et fouille l'absurde sans relâche pour y dénicher du sens et du non-sens. Du Livre d'Isaïe au traité de Pline sur les géants, de Platon à saint Thomas d'Aquin en passant par le martyrologe, il convoque mille références, toutes plus ou moins truquées ou détournées, comme si son roman s'inscrivait dans une histoire parallèle de la littérature et de la philosophie. Au fil d'une trame rigoureusement bordélique et délibérément zinzin, il tisse une jubilatoire et singulière métaphore de la création. Car cette machine, créée avec le "cellogel" des hommes et censée leur donner la connaissance d'eux-mêmes, ne serait-ce pas la littérature elle-même ? Plusieurs décennies après sa sortie, Autobiographie d'une machine ktistèque reste en tout cas l'une des propositions les plus fascinantes de la science-fiction américaine.

03/2014

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Histoire internationale

Giordano Bruno

Le 17 février 1600, Giordano Bruno meurt sur le bûcher de l'Inquisition. Au lendemain des guerres de Religion, en pleine Contre-Réforme, l'Eglise de Rome ne lui pardonne pas son insoumission. Bruno hérétique ? Dominicain de formation, il rompt avec son ordre et quitte l'Italie. A Genève, il s'oppose aux calvinistes qui l'excommunient. A Paris, son art de la mémoire séduit Henri III qui le protège. En Angleterre, il scandalise les docteurs d'Oxford et les puritains. Une troisième fois, il est excommunié par les luthériens allemands. Irrécupérable pour son temps, Bruno marque un tournant dans l'histoire de la pensée occdientale et s'impose comme l'un des plus importants philosophes du XVIe siècle. Ce " chevalier errant du savoir " s'inspire aussi bien de Saint Thomas d'Aquin, de Nicolas de Cues que de Ficin. Pourfendeur d'Aristote, il pose, à partir de Copernic, l'existence d'un univers infini, peuplé de mondes innombrables. Paradoxalement, il prône une déchristianisation en soutenant le pouvoir et les intérêts de l'Eglise catholique. Anti-humaniste, il s'insurge contre les grammairiens et leur prétention à la vérité. Poète, il se fait peintre. Des mathématiques à la magie en passant par la colonisation de l'Amérique, il remet en question tout ce qui semble acquis. Exilé, isolé et sans cesse dissident, cet " académicien de nulle académie " est longtemps resté prisonnier de ses mythes : Bruno l'athée, l'espion ou le moderne. Contrairement à Galilée, il est toujours rejeté par l'Eglise de Rome.

05/1995

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Religion

Les voix de la foi. Vingt siècles de catholicisme par les textes

Cette histoire du catholicisme par les textes embrasse vingt siècles et propose un voyage à travers les plus grands auteurs. Tous les grands thèmes du catholicisme sont abordés, autour de trois grands axes : l'intelligence de la foi, le rapport au monde et la mystique. Chaque texte est précédé d'un court chapeau exposant le contexte, les enjeux du texte et présentant l'auteur. L'ouvrage est composé de quatre grandes parties chronologiques : les temps apostoliques et patristiques qui sont ceux de la mise en place du dogme et du passage à un monde chrétien ; la construction de l'Eglise d'Occident au cours du Moyen Age ; le temps des réformes, des renaissances et des révolutions (XVIe-XVIIIe siècle) ; et enfin, la recherche d'un nouveau rapport au monde (XIXe et XXe siècle), où le concile Vatican II tient une place particulière. Comment la divinité de Jésus fut-elle proclamée par les premiers chrétiens ? Pourquoi les martyrs ? Comment le christianisme devint-il la religion du «monde civilisé» ? Pourquoi la papauté affronta-t-elle l'Empire et les monarchies chrétiennes ? A quoi correspondit l'essor des grands ordres religieux ? Comment l'évangélisation fut-elle menée ? Quel fut l'apport des grandes figures mystiques ? Comment l'Eglise réagit-elle à la modernité ? Autant de questions qui trouvent ici leur réponse à partir de textes des plus grands auteurs : Origène, Irénée, Augustin, Bernard de Clairvaux, François d'Assise, Thomas d'Aquin, Eckhart, Thérèse d'Avila, Thérèse de Lisieux, Jean-Paul II, Benoît XVI et bien d'autres.

11/2015

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Histoire de France

Un attentat. Petit-Clamart, 22 août 1962

Jean-Noël Jeanneney livre un récit captivant de l'attentat qui faillit coûter la vie à de Gaulle quelques semaines après la fin de la guerre d'Algérie. Le 22 août 1962, emmené par le lieutenant-colonel Bastien-Thiry, un commando de fanatiques opposés à l'indépendance de l'Algérie tenta d'assassiner le chef de l'Etat, en ouvrant le feu sur la DS présidentielle, au Petit-Clamart, à proximité de l'aéroport de Villacoublay. Quelques mois plus tard, au terme d'un procès au cours duquel il put exposer à loisir ses raisons et sa haine du "tyran", Bastien-Thiry fut fusillé. Jean-Noël Jeanneney a plongé dans les archives de la police, de la Justice et de la présidence de la République, et dans les Mémoires des principaux acteurs, pour reconstituer avec une netteté passionnante l'attentat, le complot qui le précède et ses suites. Il dévoile un paysage haut en couleurs, où se croisent les activistes de l'OAS, des catholiques traditionalistes lecteurs de Thomas d'Aquin et des réfugiés hongrois à la frontière du banditisme qui se considèrent comme les pieds-noirs de l'Europe. Chemin faisant, il jette une lumière neuve sur la personnalité de Charles de Gaulle, il éclaire les relations entre la puissance du hasard et les forces profondes qui sont au travail, et il fait entendre des échos inattendus entre cette époque et la nôtre : devant les fanatismes meurtriers, jusqu'où une démocratie menacée peut-elle accepter des atteintes aux libertés publiques fondamentales, au risque d'y perdre son âme ?

10/2016

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Théologie

Sur les lois de l'Ancien Testament. Quatre questions disputées ; Traité sur les préceptes cérémoniels ; Neuf points sur les préceptes judiciels ; Mystère du parcours de la Loi et de la Synagogue, Edition bilingue français-latin

Ces textes du franciscain Pierre de Jean Olivi (1248-1298), rédigés dans les dernières années de sa carrière, offrent une version scolastique de la doctrine chrétienne sur la nature et le statut de la Bible hébraïque. Quatre questions disputées portent sur la pertinence des différents types de préceptes. Suit un dossier composite, sans doute constitué par le théologien en vue de la rédaction des questions ou d'un traité perdu ou jamais écrit. Sous des angles variés, ces textes visent à rendre raison des lois de l'Ancien Testament, imparfaites quoique données par Dieu et dont le christianisme se présentait comme l'accomplissement. La contribution d'Olivi à la réflexion sur la "Loi ancienne" est marquée par sa dépendance envers Thomas d'Aquin et par l'usage du Guide des égarés de Maïmonide, enrôlé dans l'effort scolastique de rationalisation de la Loi et de construction du sens chrétien. Dans le contexte languedocien de la fin du XIIIe siècle, l'usage et la discussion des interprétations maïmonidiennes suggèrent la possibilité de contacts avec des juifs réels. Outre les différents niveaux de contexte (biographique, scolastique, local), la présentation traite des singularités matérielles des textes et des vicissitudes de leur transmission, et envisage les représentations des juifs produites par le discours sur la Loi. Livrant la pensée sur le judaïsme d'un théologien majeur de la fin du XIIIe siècle, ces textes intéressent tout à la fois l'histoire du travail scolastique, celle des approches chrétiennes de la Bible hébraïque et celle des relations entre juifs et chrétiens au Moyen Âge.

05/2022

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Prière et spiritualité

L'interprète du désir

Thomas d'Aquin est un théologien bien sûr ; mais c'est aussi un prédicateur. Cet ouvrage nous offre la traduction de ses homélies sur les prières familières que nous récitons chaque jour : le Notre Père et le Je vous salue Marie. Ce petit livre offre au lecteur la dernière partie de l'oeuvre de saint Thomas. La moins connue. Chacun connaît au moins le titre de ses grandes oeuvres théologiques, on sait moins que, fidèle à sa vocation dominicaine de frère prêcheur, il a été aussi un prédicateur qui a su parler des grands textes de base qui constituent le bagage de tout chrétien. Les dix commandements et le Symbole des apôtres ont déjà été publiés, c'est le tour à présent du Notre Père et du Je vous salue Marie. Le titre retenu pour ce livre reprend une expression de Thomas lui-même qui explique la situation de la personne qui prie. Elle demande quelque chose qu'elle ne peut pas obtenir par ses seules forces, car en définitive elle ne désire rien de moins que la vie éternelle. Cette expression du Credo résume tout car on trouve dans cette vie éternelle l'entier et parfait apaisement du désir ; en effet chaque bienheureux trouvera là ce qu'il aura désiré et espéré. Rien en cette vie ne peut apaiser ce désir et jamais aucun objet créé ne pourra le rassasier. Seul Dieu, qui dépasse tout à l'infini, peut cela. C'est pourquoi le désir ne s'apaise qu'en Dieu.

03/2023

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Religion

La périchorèse des personnes divines. Immanence mutuelle, réciprocité et communion

Les théologiens contemporains usent volontiers de la " périchorèse " comme d'un mot magique, emprunté aux Pères grecs pour repenser l'unité de la Trinité. Cette notion évocatrice et quelque peu mystérieuse suscite aujourd'hui un réel enthousiasme, et certains y voient spontanément un outil aux multiples ressources, sans que l'on sache toutefois ce qu'elle recouvre exactement. Aussi, d'autres relisent déjà cet engouement récent comme la séduction exercée par une solution de facilité. Le premier objectif de cet ouvrage est de poser un discernement théologique et de redéfinir en conséquence le concept avec rigueur et créativité. Il est pour cela nécessaire de délimiter avec précision les fondements et l'actualisation possible de cette notion. Par une enquête patristique approfondie, la base des développements ultérieurs se laisse reconnaître dans le sens fixé par Jean Damascène, à savoir l'immanence mutuelle du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Cependant, entre les Pères et nous, une réception médiévale diversifiée produit les premières élaborations conceptuelles autour de la circumincession (Bonaventure) ou de l'intériorité réciproque des trois personnes divines (Thomas d'Aquin). Par-delà ces analyses, l'ouvrage élabore une proposition pour une théologie renouvelée de la périchorèse trinitaire, refondée sur l'Evangile et en prise avec les enjeux œcuméniques de la pneumatologie. Le résultat principal est d'actualiser et de développer le motif de la tradition comme réciprocité relationnelle et communion interpersonnelle, afin de préciser son meilleur rôle possible dans une approche du mystère trinitaire comme vie éternelle.

03/2005

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Histoire de France

Lumière du Moyen Age

Le Moyen Age, ère de ténèbres : telle est l'image que nous avons tous gardée de nos études secondaires. Les bâtisseurs de cathédrales ont été longtemps présentés comme des barbares et les auditeurs de saint Thomas d'Aquin comme des naïfs. C'est contre ces jugements préfabriqués que se dresse Régine Pemoud. Elle révèle le Moyen Age dans sa "lumière". Elle nous fait connaître sa richesse littéraire : des épopées comme la Chanson de Rolan4 des romans d'aventure (les chevaliers de la Table Ronde), d'amour (Tristan et Iseut), des poètes comme Rutebeuf et Villon, des mystères, des farces, des fabliaux. Elle évoque l'essor artistique de cette époque mais aussi ce qu'on connaît le moins : l'intérêt porté alors aux sciences et à la médecine. La vie quotidienne même portait la marque d'une civilisation déjà raffinée : l'hygiène - l'usage des "retraits", des bains publics et privés - était plus développée qu'au XVIIe siècle. La hiérarchie sociale reposait essentiellement sur des liens familiaux et il était beaucoup plus facile d'approcher Saint Louis que Louis XIV. Si les hommes avaient généralement l'autorité dans la famille, les femmes avaient des droits qu'elles n'avaient pas dans la société romaine et qu'elles ont reperdus dès le XVIe siècle. Lumière du Moyen Age, une découverte fabuleuse d'un temps mal connu où se mêlent le profane et le sacré, où se développent le commerce, les sciences et les arts : les XIIe et XIIIe siècles sont sans doute les vrais "Grands Siècles" de notre histoire.

06/1981

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Histoire de la BD

La musique silencieuse de José Muñoz et Carlos Sampayo

Tous deux Argentins exilés en Europe dans les années 1970, José Munoz et Carlos Sampayo ont construit ensemble au fil des années une oeuvre dont la singularité narrative et graphique marque la bande dessinée de la fin du XXe siècle et du début du XXIe. Souvent décrit comme une rupture radicale avec les canons traditionnels, leur travail s'enracine pourtant dans la grande tradition classique de la bande dessinée réaliste, déclinant les différents genres de la fiction d'aventure. La Musique silencieuse de Jose ? Munoz et Carlos Sampayo entreprend d'étudier ce paradoxe, en replaçant l'oeuvre des deux auteurs dans la tradition qui lui donne naissance, des adventures strips étasuniens à leur réappropriation dans l'industrie de la bande dessinée argentine d'après-guerre. Quels me ? canismes de de ? construction des normes esthe ? tiques, narratives et the ? matiques utilisent le dessinateur et le sce ? nariste ? Comment leurs bandes dessine ? es entrent en re ? sonance avec le contexte historique ? Comment d'autres formes d'expression (musique, litte ? rature, cine ? ma, poe ? sie) ont influence ? ces deux auteurs et leurs cre ? ations ? Alors que Casterman publie plusieurs rééditions patrimoniales importantes des bandes dessinées de Munoz et Sampayo, ce livre étudie leur construction narrative et leur évolution formelle. Mettant en évidence les enjeux rythmiques et plastiques du travail des deux auteurs, il propose des pistes pour mesurer leur influence sur les scénaristes et les dessinateurs qui sont leurs héritiers contemporains. Ce livre vient ainsi compléter une histoire de la bande dessinée argentine entamée dans la même collection avec le "Lire Quino" de Claire Latxague (2016).

11/2023

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Uurbanisme

La ville en vert

Ce livre répond à une urgence : développer la présence de la nature en ville est devenu une nécessité vitale. La grande majorité des habitants de la Terre sont désormais des urbains. La plupart sont nés en ville et ne sont réellement en contact avec la nature que quand ils sortent de la ville. Or les épisodes de confinement liés à la pandémie de la Covid-19 ont mis en exergue ce manque de nature pourtant indispensable à notre équilibre. Les chercheurs ont montré que la biodiversité pouvait se générer dans la ville, même s'il s'agit d'un milieu très spécifique. A l'heure où la biodiversité est en net recul partout dans le monde, ne négligeons pas cette opportunité de développer cette biodiversité urbaine - faune et flore - qui rencontre une forte adhésion auprès des citadins. C'est le moment d'entrer en action ! Ce livre donne à voir certaines initiatives remarquables portées par des élus, des acteurs du monde de l'urbanisme ou de simples citoyens.

12/2021

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Musique, danse

Le cas Schönberg. Naissance de l'avant-garde musicale

Le " cas Schönberg " : avec cette expression, la critique musicale viennoise désigne, dès 1907, les controverses que déchaînent la figure et la musique du compositeur. Entre mars 1902, date de la création de son sextuor La Nuit transfigurée, et le concert du 31 mars 1913, où les œuvres de ses élèves Berg et Webern déclenchèrent une quasi-émeute, la valeur de la " nouvelle direction musicale ", selon les termes du rapport de police, n'a cessé de diviser le public de sa ville natale. Les adversaires de Schönberg n'ont pas oublié Le Cas Wagner de Nietzsche, qui avait associé esthétique musicale et critique de la culture. Les métaphores politiques de leurs diatribes traduisent les inquiétudes du moment sur le cours du monde, mais s'y manifeste aussi la profonde perplexité que fait naître cette musique littéralement inouïe, s'affranchissant peu à peu de la tonalité jusqu'à devenir, vers 1909, purement atonale. La critique voit en Schönberg, bien avant ses amis qui préfèrent le décrire comme un héritier de la tradition, ce qui fera de lui la principale figure musicale du XXe siècle : un révolutionnaire. Comment l'idée qu'il représente l'avant-garde musicale par excellence s'est forgée pour passer dans le sens commun, c'est ce qu'établit Esteban Buch en se fondant sur une analyse attentive de l'abondante presse de l'époque, en partie oubliée. Elle lui permet de poser un nouveau regard sur les avant-gardes historiques du XXe siècle.

09/2006