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Pléthore ressuscité

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Beaux arts

Le Christianisme

Le christianisme désigne tout à la fois un ensemble complexe d'Eglises, communautés, sectes et groupes, et les conceptions qui les animent, centrées sur l'annonce du Règne de Dieu, la profession de foi en Jésus, le fils du Dieu unique, Seigneur et Créateur, qui s'est incarné, est mort et ressuscité pour le salut de l'humanité. C'est aujourd'hui la plus importante des religions universelles, avec plus de deux milliards de fidèles, répartis en quatre confessions principales : catholicisme, orthodoxie, protestantisme et anglicanisme. Elle est présente surtout en Europe - où la pratique religieuse tend à faiblir -, en Afrique et dans les Amériques. Fondé voilà vingt siècles autour de la figure historique de Jésus de Nazareth, le christianisme s'appuie sur des textes sacrés présentés dans la première partie de cet ouvrage, " Origine et diffusion ". Elle permet de comprendre, à travers des périodes clefs, de quelle façon une secte persécutée s'affirma comme une religion mondiale. Sa réalité composite, profondément conditionnée par les diverses interprétations et transmissions de la foi originelle, prend tout son sens dans l'étude des confessions qui la composent, objet de la deuxième partie. La suivante se consacre aux théories, déclinant les principes fondateurs, les figures divines, l'au-delà, les concepts et les doctrines. Enfin, " Les pratiques " présente les notions de prière, de culte et de dévotion, les fêtes et le cycle liturgique, le martyre et la sainteté, pour se clore par le monachisme. Une carte de la diffusion du christianisme, un index et une bibliographie complètent la documentation. La riche iconographie présentée ici s'inscrit au cœur même de l'identité chrétienne. Si le christianisme, fidèle à l'héritage judaïque, choisit à l'origine la voie de l'aniconisme, en acceptant la représentation visuelle, il a donné naissance à l'histoire de l'art telle que nous la connaissons, mais aussi élaboré les fondements théoriques d'une culture globale dont les effets se font sentir aujourd'hui.

09/2008

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Littérature française

Mina parmi les ombres

Kerim vit à Montréal depuis bientôt vingt ans. Toujours, cependant, il a gardé contact avec Mina, sa muse, son capricieux modèle vers lequel il finissait inlassablement par revenir, Mina dansant seule sa farandole devant l'objectif de son antique appareil Nikon. Mais voici que, depuis quelque temps, les appels et les lettres de Mina se sont espacés. Il y a eu un dernier message inquiétant, puis plus rien. Il décide de rentrer au Port pour la retrouver. Le Port, c'est ainsi qu'ils appelaient la ville qu'ils ont tant parcourue ensemble, la plus grande d'un pays chétif qui s'étire entre les eaux bouillonnantes de l'Atlantique et le nord des savanes à l'orée du Sahel. Kerim refait leurs parcours anciens, espérant découvrir Mina au détour d'une rue. Il visite sa librairie désertée, lieu de son engagement politique et social. Il interroge les anciens amis avec qui tous deux faisaient du théâtre et narguaient l'armée de dictateurs fantoches. Incertaine, dangereuse même, sa quête donne lieu à un chassé-croisé de personnages aux motifs insaisissables. Quelle Mina retrouvera-t-il ? Se cachera-t-elle derrière un voile ? Chantera-t-elle le Christ ressuscité ? Portera-t-elle les marques de la torture ? Ce n'est pas l'Afrique lointaine, exotique, que le lecteur retrouvera ici, mais celle dont le coeur bat au même rythme que le nôtre. L'Afrique des esclaves d'hier qui se prête encore aujourd'hui aux commerces les plus sauvages sous prétexte de mondialisation. L'Afrique où, comme en Occident, le pouvoir est entre les mains de forces obscures. Et où les religions rivalisent d'imagination et de manipulation afin de convertir la population à la parole d'Allah ou à celle des Evangiles, sous l'oeil fatigué des antiques orishas. Porté par le souffle lyrique qui caractérise l'écriture d'Edem Awumey, Mina parmi les ombres est un hymne à la pérennité du désir, au pouvoir immortel de la beauté et au courage des femmes.

08/2019

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Terreur

Sortilèges nocturnes

Dix-huit nouvelles fantastiques, parmi les meilleures d'un des plus grand noms de l'Imaginaire francophone Les dix-huit nouvelles fantastiques rassemblées ici ont pour caractéristique d'être parmi les meilleures qu'ait signées l'un des plus grands noms de l'Imaginaire francophone. Chacune d'elles a été révisée et commentée par l'auteur. Elles sont précédées d'un avant-propos de Richard Comballot, et suivies d'une postface biobibliographique de Katarzyna Gadomska. Ce volume constitue, en quelque sorte, le jumeau fantastique de 'Demain le monde', la somme science-fictive publiée en 2013 aux éditions Le Bélial'. Soyez prévenus : vous entrez en territoire andrevonien. Une contrée façonnée par cinq décennies de pratique assidue de l'ouvrage littéraire, entièrement vouée aux sortilèges du rêve. Vous l'abordez qui plus est dans sa phase nocturne. Celle que baigne une indécise clarté lunaire, propice à toutes les rencontres, aux étranges découvertes - aux grandes frayeurs aussi. Une femme à la beauté dévorante attend sur un banc des amants de passage un peu trop confiants. Les animaux empaillés d'un musée vous observent de leur oeil de verre trop peu fixe pour être tout à fait rassurant. L'habitant de l'immeuble d'en face se révéle le plus grand des mystères, et une poupée au joli teint de porcelaine s'avère plus féroce que des monstres antédiluviens aux crocs acérés. Une inondation qui submerge tout risque de vous entraîner inexorablement à votre ultime demeure. Les membres réunis d'une famille attendent leurs défunts pour le repas du Jour des morts. Et que penser des surprises que révèle une fenêtre ouverte sur un paysage mémoriel, ou de ces secrets enfouis dans les mémoires enfantines que ressuscite la silhouette d'un chat sous la Lune ? Enfance, solitude et trépas sont des thèmes qui se déclinent de multiples manières. Celles que met en oeuvre Jean-Pierre Andrevon ont le mérite d'une originalité célébrant le genre fantastique en lui donnant une seconde jeunesse.

03/2023

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Monographies

Hot... Le jardin des gens de mer, histoire d'une disparition

HOT, trois lettres rescapées de l'enseigne d'un ancien hôtel sur le port pétrolier de Lavéra. En reconstituer l'histoire, tel est l'enjeu de ce récit graphique. Un voyage à tâtons dans les méandres d'un processus inéluctable. Là, sur la rive du chenal de Caronte, on est aux confins du bassin méditerranéen et au coeur d'un complexe industriel. Un territoire qui n'a pas a priori vocation à accueillir quelque vision poétique, et pourtant... La construction d'un foyer pour les gens de mer dans les années soixante aura été un événement dans cet univers de travail âpre. Ce lieu chaleureux a vu passer des marins du monde entier en escale et de nombreux habitants des villes alentour. Mais avec le développement du réseau de pipelines dédiés au pétrole et l'évaluation des risques industriels majeurs du site, la démolition de rétablissement s'est un jour imposée. C'est aussi de la fin de cette aventure dont il est question : la disparition, le retour au socle et l'empreinte laissée par ce bâtiment singulier acquis durablement à la mémoire du lieu. Et là, comment décrire l'absence ? Il faut trouver les mots pour dire les odeurs et les sensations, prendre le temps de dessiner cette architecture toujours moderne et déjà mise au rebut, laisser les souvenirs surgir, récolter plantes et matériaux qui feront trace à leur tour, décrire le paysage et photographier pour témoigner de la violence de la destruction. Le récit s'appuie sur une enquête obstinée de plus d'une décennie : recherche des acteurs, gérants, cuisiniers, employés de l'hôtel, clients qui y ont dormi une nuit, comme autant de personnages... Et puis, collecte des reliques "archéologiques" du chantier de déconstruction et du moindre document, en restant à l'écoute de rencontres plus ou moins provoquées... Ainsi, les indices accumulés de destins croisés sortent de l'oubli, le bâtiment ressuscite, la disparition prend sens, un jardin renaît...

02/2021

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Histoire de France

Xavier Vallat (1891-1972). Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat

Commissaire général aux questions juives sous Vichy, Xavier Vallat (1891-1972) est avec Edouard Drumont la figure emblématique de l'antisémitisme français. Pourtant, son itinéraire politique et sa contribution à la persécution des juifs pendant l'Occupation n'avaient jamais été précisément étudiés. La découverte du fonds Vallat et de ses archives inédites a permis à Laurent Joly de combler cette lacune. Infatigable militant catholique, champion des milieux " anciens combattants " durant l'entre-deux-guerres, Xavier Vallat s'impose comme l'un des chefs de file de la droite républicaine à la Chambre des députés. Le 6 juin 1936, s'adressant à Léon Blum du haut de la tribune parlementaire, il lance : " Pour la première fois ce vieux pays gallo-romain va être dirigé par un juif. " Après la défaite, il se rallie avec enthousiasme au maréchal Pétain, et prend, en mars 1941, la tête du tout nouveau Commissariat général aux questions juives. Pendant un an, il s'acquitte de sa " mission " avec une ferveur fanatique. Législateur méticuleux, il contribue à doter la France d'une législation antisémite qu'il veut la plus élaborée et la plus sévère d'Europe. En juin 1944, il remplace Philippe Henriot - assassiné par la Résistance au micro de la radiodiffusion nationale pour continuer d'y prêcher, désespérément, la fidélité à l'Etat français. En 1947, son procès en Haute Cour fait sensation : Xavier Vallat assume pleinement son action sous l'Occupation comme stratégie de défense, et sauve sa tête, de justesse. En prison, il devient le compagnon de cellule et le disciple de Charles Maurras. Rapidement libéré, puis amnistié, il termine sa longue carrière politique comme éditorialiste vedette de la presse d'extrême droite. A travers cette biographie intellectuelle, Laurent Joly ressuscite, sans indulgence ni préjugé, toute une tradition politique : " Par-delà ce qu'il eut inévitablement de personnel, l'itinéraire de Vallat fait resurgir, au bout du compte, la question de la contribution de la culture catholique à l'antisémitisme et au nationalisme français au XXe siècle " (Philippe Burrin).

03/2001

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Histoire antique

Les Ptolémées. De Ptolémée Ier à Cléopâtre

Pourquoi le royaume d'Egypte fut-il à ce point craint et convoité par Rome ? Comment un royaume où régnait la dynastie des Ptolémées, que les Romains jugeaient décadente, pouvait-il être si riche, si puissant et si dangereux pour Rome ? Lorsque l'on aborde la lignée des Ptolémées qui régna sur l'Egypte pendant trois siècles, il faut dépasser les a priori. La dynastie lagide a connu de très grands rois qui ont fait de l'Egypte, au IIIe siècle avant J. -C. , la première puissance de Méditerranée. Des monarques indignes auraient pris leur suite. Mais comment alors expliquer la renaissance égyptienne sous la Grande Cléopâtre ? Les Ptolémées furent à la fois rois macédoniens et pharaons. Cette double identité a créé une monarchie nouvelle. Honorés comme des dieux, les hommes et les femmes revêtus du pouvoir royal ont suivi pendant trois siècles la même politique avec des résultats plus ou moins heureux. Les vicissitudes de l'histoire ne les ont pas épargnés : révoltes, défaites, invasions, montée inexorable de la puissance romaine, querelles dynastiques. Pourtant, l'Egypte devenue province romaine fut une des perles de l'Empire. Et Alexandrie, longtemps, tint la dragée haute à Rome pendant plusieurs générations. Ici, l'auteur redonne aux Ptolémées une place plus conforme que celle que la mémoire collective leur a dédiée. Ce sont près de 30 Ptolémées, Arsinoé, Bérénice et Cléopâtre dont le portrait est ressuscité à l'aide de l'ensemble des sources dont l'historien dispose. L'Egypte lagide est une époque fascinanteoù la culture grecque et la culture pharaonique se nourrirent mutuellement sans que jamais l'une ne prenne le pas sur l'autre. L'auteur invite ainsi le lecteur à se plonger dans la cour fastueuse des Ptolémées, un monde oublié, parfois méprisé, afin de mieux saisir ce que fut leur lumière. Philippe Rodriguez, membre du laboratoire Hisoma, est maître de conférences à l'université Jean Monnet de Saint-Etienne. Ses recherches concernent l'Etat lagide dans ses aspects militaires et monétaires.

04/2024

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Histoire de France

L'art de la liberté. Doctrines et débats de la Révolution française

Du printemps de 1789 à l'automne de 1799, un discours artistique se forme et s'infléchit : il est inspiré par les thèmes fondateurs de la liberté et de la régénération, dont les contradictions et les ambiguïtés éclatent dès 1790 avec les débats sur l'iconoclasme et le patrimoine. Le premier problème qui se pose à la conscience révolutionnaire est en effet celui de gérer l'héritage de l'Ancien Régime. Le pouvoir parvient à élaborer en l'an II une doctrine qui ne variera plus. Au même moment, et au prix d'une étonnante manipulation de l'histoire, la Révolution revendique la succession de l'art universel que son discours nationalise au nom de la liberté. La conservation ou l'annexion des chefs-d'oeuvre du passé se justifie avant tout par la nécessité de disposer des modèles nécessaires, selon la tradition académique, à la régénération de l'art. Il s'agit alors de savoir si la vocation des artistes français est de ressusciter Athènes, ou bien de chercher dans les annales de la République les thèmes d'un art triomphal. Aux questions sur l'unité ou la discontinuité de la Révolution, cet ouvrage voudrait apporter un élément de réponse. Les thèses élaborées en l'an II sont développées, plutôt que contestées, par les proclamations officielles, les traités théoriques, l'enseignement et la critique des années du Directoire. Tandis que la pensée lucide et courageuse d'un opposant comme Quatremère de Quincy domine les plaidoyers de de circonstance, la véritable nouveauté réside dans la lente et encore timide émergence d'un statut historique qui apporte à l'art une promesse de dignité et de sauvegarde.

11/1991

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Littérature française

Origines

" Je suis d'une tribu qui nomadise depuis toujours dans un désert aux dimensions du monde. Nos pays sont des oasis que nous quittons quand la source s'assèche, nos maisons sont des tentes en costume de pierre, nos nationalités sont affaire de dates ou de bateaux. Seul nous relie les uns aux autres, par-delà les générations, par-delà les mers, par-delà le Babel des langues, le bruissement d'un nom... " ... et tel est bien, dans cette odyssée, le projet d'Amin Maalouf : brasser l'histoire des siens, revisiter leur mémoire, et ressusciter le destin de cette " tribu " Maalouf qui, à partir du Liban, essaimera de par le monde - jusqu'aux Amériques, jusqu'à Cuba... Dans cette aventure qui court sur plus d'un siècle, le romancier du Rocher de Tanios et de Léon l'Africain convoque les morts, les vivants, les ancêtres, les fantômes ; il explore leur légende ; il les suit à travers les convulsions de l'Empire ottoman ; il observe cette diaspora de mystiques, de francs-maçons, de professeurs, de commerçants, de rêveurs polyglottes et cosmopolites. Il sait que leur sang fiévreux bat dans ses veines. Et il sait que son propre parcours serait vain s'il n'était lui même, par l'écriture et le cœur, fidèle à cette généalogie tumultueuse. Roman vrai ? Fresque taillée à même l'histoire ? Secrets de famille ? Ces Origines sont, de fait, une majestueuse reconnaissance de dettes. C'est aussi une longue et noble prière. Un chant d'amour à l'endroit d'une famille qui reste l'unique patrie de cet écrivain de l'exil.

03/2004

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Littérature française

Don Creux est mort

En 1965, Randall Webb apprit la bonne nouvelle à ceux qu'il appelait ses phrères : l'Amérique se dotait enfin de son corps électrique, c'est-à-dire d'une musique à son image, enfantée par de jeunes hommes pubères dans les garages de banlieues pavillonnaires, et qui, transcendée en une éthique et en une vision, reçoit le nom de Psycho-Batave. Dès 1968 toutefois, affaibli par le pressentiment des difficultés à venir, le Psycho-Batave entrait dans son crépuscule... Avant que les ténèbres ne débutent leur règne en 1971, année de l'exil européen de Randall Webb, dont nul parmi les phrères lancés à sa poursuite ne put retrouver la trace. En 1980, Don Creux, considéré comme " la clef de voûte " du Psycho-Batave, décède dans sa Floride natale. C'est le moment choisi par Randall Webb pour revenir d'entre les morts. Escorté du sage Sred Sweign et de la pupille de celui-ci, l'adolescent Jeremiah, Randall Webb accomplit un périple jusqu'au Désert des Mojaves, où seront dispersées les cendres de Don Creux. Ce long voyage émaillé de rencontres, de fugues, de faux-semblants et de missions, est à la fois le requiem d'une époque enfuie et le récit de la découverte d'une nouvelle Amérique. Pourra-t-on faire reverdir la terre désolée, y semer à nouveau les graines du Psycho-Batave ? Car Randall Webb sait bien qu'on ne meurt que pour mieux ressusciter. C'est pourquoi l'adolescent Jeremiah sera initié aux arcanes du Psycho-Batave, afin qu'une deuxième fois, en dépit de l'universelle surdité, la bonne nouvelle soit répandue.

09/2020

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Critique

Arsène Lupin. Une biographie

Qui est vraiment le gentleman cambrioleur préféré des Français ? D'où vient sa légende ? Comment a-t-il été crée et comment a-t-il évolué sous la plume de Maurice Leblanc et depuis la mort de son géniteur ? Thierry Dehayes nous dévoile les ressorts de la construction du personnage, depuis son modèle vivant, Alexandre Jacob, bandit anarchiste de génie, allergique au sang, adepte des stratagèmes et déguisements les plus improbables et qui choisissait de préférence ses victimes chez les ripoux en épargnant les artistes. L'auteur nous éclaire sur les transformations du héros, véritable miroir des préoccupations des Français de chaque époque, profondément anglophobe à sa création en 1905, puissamment germanophobe jusqu'en 1920, adepte de l'ordre pendant les Années folles, bon génie qui démasque les profiteurs pendant la Grande Dépression. Maurice Leblanc a créé un véritable thermomètre de l'humeur des Français, un caméléon aussi versatile que le peuple gaulois. A tel point que chaque nation qui nous l'a emprunté et chaque époque qui l'a réinvesti depuis 1939, date de la parution dans la presse des derniers épisodes d'Arsène Lupin, ont remodelé le héros en fonction de leurs propres obsessions. Profondément ancré dans la culture populaire, le mythe d'Arsène Lupin se réinvente en permanence, signe de sa formidable plasticité et de son génie. La créature a échappé à son créateur, si bien que Leblanc l'a fait mourir à plusieurs reprises. Prisonnier de son succès, il a été à chaque fois contraint de le ressusciter mais ce libre-penseur ne cessait d'affirmer : "Arsène Lupin, ce n'est pas moi."

06/2023

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Les Animari Tome 6 : Le chevalier jaguar

Il est la fureur. Elle est la vengeance. Exilé. Emprisonné. Enragé. Ambrose "Slay" Slater n'avait jamais songé qu'il finirait ainsi. L'amour de sa vie l'a quitté pour son meilleur ami et, tout absorbé qu'il était par cette perte, il s'est fait capturer par les Gols. Traîné dans leur ville souterraine infernale, il y est depuis retenu prisonnier. Il a d'abord imaginé qu'Ash Valley se lancerait immédiatement à sa rescousse, mais il faut bien se rendre à l'évidence : il risque de pourrir dans ce donjon avant que cela n'arrive. Qu'importe, s'il le faut, il réduira lui-même Golgerra en miettes, car il a de la colère à revendre. Résistante. Royale. Ressuscitée. Rowena n'a pas de nom de famille, mais elle s'est baptisée Van Alastor, liée par un serment au prince qui l'a sauvée des fosses et a gagné sa loyauté. Née d'une union forcée entre une prisonnière Eldritch et un garde Golgoth, elle est la seule Golgoth ailée, unique en son genre. Elle n'avait connu que les cachots et les tourments jusqu'à ce qu'Alastor achète sa liberté et l'intègre à sa cour. Elle était prête à se battre pour lui. A mourir pour lui. Elle ne s'attendait pas à retourner dans la ville qui a essayé de la détruire, les fers aux poignets. Chevalier, voici la reine ! A eux deux, ils pourraient ne faire qu'une bouchée de Tycho Vega. Mais avec leurs deux coeurs meurtris, jamais ils ne pensaient tomber amoureux... #Romance #SlowBurn #Métamorphes

05/2023

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Musique, danse

Claude François. Cloclo toujours là !

De son enfance au soleil à la brûlure de l’exil. De sa carrière fulgurante à ses éclairs de génie, du marketing et des affaires. De ses coups de foudre médiatiques à l’électrocution qui lui coûta la vie : Claude François s’est brûlé les ailes comme Icare, mais a laissé une trace de feu qui brûle encore le cœur de ceux qui l’ont adulé. Cloclo était son propre Pygmalion, à la fois le créateur et la créature, il a transcendé son image et s’est hissé au niveau des plus grands. Il ne voulait pas vieillir et il aurait aimé sa sortie, affirme Claude François Junior, son fils aîné, qui a repris en main les rênes de la carrière posthume de son père. Des dettes pharaoniques laissées par un Cloclo aussi talentueux que mégalo, ses héritiers tentent de faire une mine d’or et d’en exploiter le filon. Mais peut-on réellement à coup de livres, de spectacles, de rééditions, d’émissions de sosies et de films ressusciter la légende ? Que vaut l’oeuvre de Claude François sans sa présence électrique, sans son fabuleux sens du spectacle ? Pour ses nombreux fans, dont certains ne l’ont jamais vu “en live” mais ont hérité de la passion de leurs aînés, Claude François est toujours vivant. Certains même disent communiquer avec lui dans cet au-delà, où leur idole continuerait à chanter et enchanter les anges du paradis. Le parfum de la nostalgie est tenace, et le film qui relate la vie de Cloclo va certainement encore accroître le nombre de ses fidèles. Le Phénix renaîtra-t-il de ses cendres ?

03/2012

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Religion

Des tsars à l'exil : Catherine de Lesna

Apparentée à la Maison impériale de Russie, la comtesse Eugénie Efimovsky (1850-1925) grandit dans le milieu slavophile sous Nicolas 1er et Alexandre II. Ses dons d'écrivain et d'artiste, son amitié pour Tourgueniev, sa correspondance avec Dostoïevski et Soloviev, ses liens avec les Aksakov et le pédagogue Ratchinsky, firent d'elle une figure de proue de "l'âge d'argent" de la culture russe. Héritière spirituelle du slavophile Khomiakov, elle voulut "aller au peuple" en servant l'Eglise, alors en plein renouveau. Avec la bénédiction du starets Ambroise d'Optino, grâce au soutien d'Alexandre III et de saint Jean de Cronstadt, elle devint la moniale Catherine et ressuscita le couvent de Lesna en Pologne russe. Aidée de Mgr Euloge, elle en fit un foyer de bienfaisance et de formation religieuse et professionnelle pour les Ukrainiens et les Biélorusses revenus à l'Orthodoxie. Son oeuvre, nourrie par une intense vie intérieure et par ses écrits sur le rôle du monachisme dans l'éducation du peuple, s'inspirait des diaconesses de l'antiquité chrétienne. Rencontrant un succès inespéré, elle fit cinq autres fondations aux confins russo-polonais. La Grande Guerre les détruisit et la communauté se dispersa mais l'higoumène Catherine émigra avec nombre de ses moniales et leur icône miraculeuse. Après un bref séjour en Moldavie, elle s'installa en 1920 en Voïvodine serbe grâce au roi Alexandre. Son exemple repeupla les couvents serbes ruinés par les Ottomans. Elle s'éteignit en 1925 mais en 1984 son corps fut retrouvé intact. En octobre 2010, l'eglise russe la canonisa au sein de sa communauté, aujourd'hui en Normandie.

01/2012

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Religion

La communication prophétique. Tome 1, Le Dieu caché et sa révélation

Si notre fin de siècle est marquée par le "retour" du religieux, de nouvelles guerres de religion vont-elles prendre le relais des confrontations entre idéologies politiques antagonistes ? Les "prophètes" vont-ils prendre la place et la parole laissées vacantes par les gouvernants ? Les philosophes et les politologues sont-ils appelés à une rapide reconversion à la théologie ? Mais comment s'autorise-t-on du titre de prophète en s'autorisant à parler au nom de Dieu ? Et d'ailleurs Dieu n'est-il pas mort ? Pourquoi en ressusciter le fantôme guerrier ? Raphael Draï confronte ces interrogations aux sources où elles sont apparues : les écrits de la tradition juive exposés à l'examen des sciences sociales modernes. Le nabi hébreu ne se veut pas prédicteur de l'avenir qu'il compromet par sa prédiction même. Moins que prédire, il doit dire de près la parole de ce Dieu qui cache sa face lorsqu'elle découvre une société où son Alliance est bafouée parce qu'y sévissent l'injustice et la domination de l'homme sur l'homme. Mais le Dieu caché, le Dieu d'opposition, n'est pas mort et se retrouve dans l'intérieur de sa parole transcrite. Conduire à ce lieu est l'un des buts de ce livre. La communication prophétique engage alors à une plus nette compréhension de ce qu'est le comportement d'opposition prophétique aux pouvoirs sans scrupules. Et la responsabilité de l'opposant : après avoir déraciné et aboli le savoir, comme le nabi Jérémie, planter et bâtir. Car Dieu n'est pas visible où le peuple est absent.

05/1990

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Sociologie

Communications N° 84 : Figures de la preuve

Figures de la preuve Valider, certifier, démontrer : de la logique mathématique aux procès criminels, de l'écriture de l'histoire à la délivrance des autorisations administratives pour la mise en circulation de produits pharmaceutiques, du principe de précaution aux enquêtes sociologiques, prouver est une exigence, implicite ou explicite, de la connaissance. C'est souvent aussi une condition de l'action. De la science au sens commun, faire preuve revient à apporter des certitudes - quant à la légitimité, voire la nécessité des décisions à prendre, quant à la recevabilité des discours et des pratiques. Faire preuve et faire sens ont partie liée. Ce numéro de Communications se propose d'investir la question de la preuve, en l'abordant sous deux angles complémentaires et mutuellement éclairants : interroger, d'une part, l'acte de prouver, les démarches diverses qui l'informent, ses modes d'existence. D'autre part, interroger les sciences humaines et sociales, le droit, les mathématiques - leurs démarches, leurs modes d'existence - avec la preuve et sa centralité cognitive pour entrée. Présentation Rafael Mandressi Sur le paradoxe de la preuve en rhétorique Emmanuelle Danblon La preuve judiciaire et la liberté du juge Jean-Louis Halpérin Démontrer en logique : une science expérimentale ? Claude Rosental Le cannibale et son témoin Mondher Kilani La preuve mathématique en tant qu'elle est épreuve de mémoire Jean Dhombres La démonstration comme élément de pratique mathématique Karine Chemla Preuve, expérience et témoignage dans les " sciences du corps " Rafael Mandressi La rumeur, ou la preuve ordinaire Bernard Paillard Observer, raconter ou ressusciter les rêves ? Jacqueline Carroy La reproduction à l'épreuve Christine Jungen L'effet Pressac Nicole Lapierre

05/2009

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Sciences historiques

Des couleurs pour les Lumières. Antoine Janot, teinturier occitan (1700-1778)

Les couleurs, pour Antoine Janot, c'est son métier. Encore enfant, avec son père, il a appris à sentir l'odeur de la cuve de pastel, tâter le goût du bain avant d'y plonger le tissu pour le bleuir. Plus tard, il s'est musclé les bras à tourner les lourdes pièces de lainage dans les chaudrons bouillants des rougies de cochenille. Il est un de ces maîtres-teinturiers dont les couleurs éclatantes assurent l'engouement pour les draps du Languedoc aux Echelles du Levant. Alors, quand le nouvel inspecteur des manufactures nommé à Saint-Chinian vient lui confisquer une pièce d'écarlate sous prétexte que son rouge est affamé, Antoine Janot décide de ne pas se laisser faire. Il rédige un mémoire garni d'échantillons pour expliquer comment il obtient toutes ces couleurs, et il l'envoie à Montpellier, à l'Intendant du Roi en Languedoc, avec une lettre dénonçant les abus de pouvoir de l'inspecteur. Pavé dans la mare. Les remous provoqués vont faire repérer Janot jusqu'à Versailles comme un " aventurier sujet à caution, aussi inquiet, aussi haut et aussi dangereux qu'il est bon teinturier ". Le mémoire, enterré dans les archives, est ici édité, avec deux autres d'Antoine Janot : c'est le plus ancien ensemble connu de recettes de teinture des draps de laine, illustrées d'échantillons, organisées systématiquement dans l'ordre des opérations techniques permettant d'obtenir toutes les gammes de coloris grand teint avec les colorants naturels. Leur étude technologique et colorimétrique, proposée par Dominique Cardon, veut inspirer les passionnées et passionnés de couleur et ouvrir de nouvelles voies pour ressusciter les couleurs de l'ère des Lumières.

04/2019

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Histoire internationale

L’Europe des surprises. A l'effondrement du Rideau de fer - Parcours de Prague à Moscou.

Ce voyage inédit fascine par ses faits historiques, ses portraits, ses paysages. En choses vues se déploie l'ampleur de l'année 1990, extraordinaire événement politique et culturel : le virage de l'Europe qui suit immédiatement la chute du Mur de Berlin. Le Rideau de fer s'écroule. L'auteur zigzague de Prague à Moscou à travers huit pays où il observe le communisme qui s'effondre, la Tchécoslovaquie se casser en deux, la Pologne ressuscitée sous le souffle de Jean-Paul II, les Baltes miraculés reconstituer leurs Etats indépendants. Moscou enfin, où dans des chapitres forts Gorbatchev et Eltsine s'affrontent en pleine crise économique, dans le climat d'une perestroïka qui approche de son terme. Du même coup l'auteur voit se lever le voile sur des événements d'une extrême barbarie qui, avec migrations forcées, massacres et victimes par millions, ont été postérieurs à la fin de Deuxième guerre mondiale. Et largement ignorés. L'expulsion des Allemands, le retour malheureux des juifs en Pologne, les affrontements entre Ukrainiens et Polonais de diverses obédiences. Avec l'influence décisive de Jean-Paul II, et les aveux de Gorbatchev, le livre dresse l'état des mémoires nationales en 1989 sur la Shoah et sur Katyn. Il démontre la lenteur d'une prise de conscience globale, par l'Europe, de sa propre histoire. Une synthèse se dégage de multiples entretiens passant des plus pauvres aux ministres, des écrivains et musiciens aux savants, jusqu'aux deux plus hautes figures personnellement rencontrées et acteurs de ce bouleversement : le pape et le physicien Edward Teller, créateur de l'Initiative de défense stratégique, le dispositif qui fit exploser l'Union soviétique.

04/2017

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Empire

Les maréchaux d'Empire. Les paladins de Napoléon

Si les maréchaux de Napoléon ont veillé au salut de l'Empire, beaucoup d'entre eux se sont accommodés de sa chute. Issus d'écoles d'officiers d'Ancien Régime pour certains, enfants de la Révolution pour la plupart, ils sont parvenus jusqu'à la fonction la plus prestigieuse du monde militaire par leur courage ou leur habileté. Amis de longue date, ralliés avec ou sans réserve à Napoléon, ces hommes dont le nom figure sur les piliers de l'Arc de triomphe illustrent la conduite de la guerre à cette époque sans pareille, qui permet à un simple fils d'aubergiste de s'asseoir sur le trône de Naples. Les compagnons d'armes de Napoléon incarnent ainsi une promesse méritocratique et la transformation des élites sous l'Empire. Walter Bruyère-Ostells, d'une plume passionnée, dresse un portrait collectif, vivant et complet de ces "paladins", choisissant de retracer tout d'abord leur parcours de vie en les regroupant en cinq catégories (vieux héros, guerriers flamboyants, profiteurs ambitieux, hommes de sang-froid, maréchaux relégués, oubliés et maudits). Le lecteur est ensuite plongé dans les moments clés de l'histoire militaire de la période, quand les maréchaux entrent en action sur les champs de bataille d'Austerlitz, Wagram, Waterloo, ou sur d'autres théâtres considérés à tort comme secondaires. Enfin, l'auteur éclaire les différentes facettes administratives ou curiales de leur carrière, avant de ressusciter leur vie familiale et "patrimoniale". L'on voit ainsi les vingt-six maréchaux aux côtés de Napoléon, en action, en fonctions et dans leur intimité : une approche originale qui rompt avec le traditionnel canevas biographique pour le plus grand bonheur du lecteur.

04/2021

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Latin - Littérature

Lemaire, Panckoucke, Nisard : trois collections d'auteurs latins sous la Restauration et la monarchie de Juillet

Le présent ouvrage est consacré aux trois principales collections d'auteurs latins parues en France sous la Seconde Restauration et sous la monarchie de Juillet : la "Bibliotheca classica Latina", dirigée par le latiniste et doyen de la Sorbonne Nicolas-Eloi Lemaire ; la "Bibliothèque latine-française", parue chez l'entreprenant libraire Charles-Louis-Fleury Panckoucke (le fils du maître d'oeuvre de l'Encyclopédie méthodique) ; la "Collection des auteurs latins" dont le maître d'oeuvre est le critique littéraire et professeur Désiré Nisard, farouche défenseur du classicisme et pourfendeur du romantisme. Publiée entre 1818 et 1832, la "Bibliotheca classica Latina", massivement soutenue par des fonds publics, tente de ressusciter la pratique des éditions variorum ; la "Bibliothèque latine-française" ; qui comprend deux séries (1825-1838 puis 1842-1848), introduit une traduction française en face du texte latin dans d'élégants volumes in-octavo destinés à orner les bibliothèques bourgeoises ; la "Collection des auteurs latins" (1837-1850) adopte elle aussi une traduction française mais vise prioritairement le public moins fortuné des professeurs et de leurs étudiants, ce qui se reflète dans le format et la typographie économiques qui sont choisis. Jusqu'à présent aucune de ces trois collections n'avait donné lieu à une étude d'ensemble, ni même à un bref article, alors même que leur influence s'est exercée pendant des décennies en France, où elles ont longtemps formé une sorte de vulgate. L'examen comparatif des trois collections dans le choix des auteurs, dans l'établissement du texte, dans l'élaboration de la traduction et du commentaire permet de comprendre les particularités de chacune, qui naissaient parfois de la volonté de se démarquer des deux autres.

12/2021

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Histoire de l'art

Jean Moulin alias Romanin. Artiste, dessinateur, galeriste.

Qui ne connaît le nom de Jean Moulin ? Sa silhouette ? Qui ne sait ce qu'il incarne : la Résistance, le courage, le sacrifice ? Celui que les clandestins ne connaissaient que sous des pseudonymes (Régis, Rex, Max...) et qui fut arrêté sous le nom de Jacques Martel avait eu, avant la Seconde Guerre mondiale, un double plus joyeux : Romanin. Dessinateur de presse à succès, artiste, ami de Max Jacob, collectionneur de Dufy ou d'Utrillo, Romanin qui était sur le point d'exposer à New York quand la France fut vaincue et occupée. Au temps de son action clandestine en France, Jean Moulin ressuscita Romanin pour mieux cacher le représentant du général de Gaulle et le ministre en mission qu'il était devenu. L'amateur d'art se fit galeriste pour vendre Degas, Valadon ou Matisse et justifier ses déplacements incessants. Mettant en avant des inédits dont les originaux n'avaient pas été conservés, fouillant dessins et croquis pour en identifier les personnages, restituant sa collection puis sa galerie, cet ouvrage met aussi à contribution des experts du dessin de presse, de l'histoire et du commerce de l'art, ainsi que des artistes pour caractériser Romanin, son oeuvre et ses goûts. Au-delà du plaisir de la découverte de ce " musée Romanin ", qui nous entraîne de la Belle Epoque de l'enfance aux temps d'engagement et de combat, en passant par les Années folles des sports d'hiver, de la Côte d'Azur ou de Montparnasse, c'est le journal intime de Jean Moulin qui s'ouvre grâce à Romanin. Il révèle un homme épris de liberté.

05/2023

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Autres langues

Mémoire du yiddish. Transmettre une langue assassinée

Rachel Ertel a consacré sa vie à faire connaître et reconnaître la littérature yiddish aux lecteurs francophones. Par ses essais, ses traductions et son enseignement, elle a oeuvré pour la sauvegarde et la transmission de ce riche espace culturel. Son parcours personnel est bouleversant : c'est celui d'une petite fille aux parents écrivains rescapés de la Shoah, qui fut déportée en URSS pendant la guerre avant de trouver refuge en France et de voyager aux Etats-Unis ; c'est aussi celui d'une femme de conviction, déracinée mais passionnée, amie des artistes, des poètes et des grands auteurs yiddish du XXe siècle. Au fil des souvenirs convoqués émergent les grandes problématiques au coeur de la création littéraire, et en particulier les enjeux de toute traduction : Comment transmettre une mémoire perdue, ressusciter un monde aboli ? Comment transposer une langue mourante, liée à un vécu et à une destruction hors parole, en une langue vivante ? Comment concilier le deuil de la langue et la jouissance esthétique de la translation, de la transposition, de l'écriture ? A travers la voix forte d'une grande passeuse de la mémoire du monde yiddish, nous entendons la langue des assassinés. Rachel Ertel nous rappelle que l'Anéantissement est au-delà des pleurs, du temps, comme une entaille dans l'histoire de l'humanité, dont seule l'écriture peut porter témoignage, afin qu'il ne soit jamais oublié. Rachel Ertel a enseigné la littérature américaine à Paris 7 où elle a fondé le Centre d'études judéo-américaines. Elle est également présidente d'honneur de la maison de la culture yiddish. Stéphane Bou est journaliste.

05/2019

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Critique littéraire

Gérard de Nerval devant le destin. Études nervaliennes

Cet ouvrage rassemble l'ensemble des études consacrées à Gérard de Nerval par François Constans, et publiées dans diverses revues de 1934 à 1967. Ces textes, essentiels à la compréhension profonde de l'oeuvre nervalienne, furent avant tout écrits avec le coeur. Sans, naturellement, les négliger tout à fait, François Constans s'attache moins aux approches formelles (du structuralisme linguistique par exemple), aux repérage des sources et des influences, qu'à une lecture "de sympathie", tant avec la personne de Nerval qu'avec le monde dans lequel il évoluait. "L'oeuvre de Nerval, note le préfacier, baigne dans les courants politiques, sociaux, philosophiques de son temps, et il lui est arrivé de les transposer dans sa mythologie personnelle. M. Constans voit même dans les prodromes de la guerre de Crimée l'événement contingent qui, de façon indirecte, a incité Nerval à rassembler et publier les célèbres sonnets". Mais, on le sait, les textes du poète sont énigmatiques. L'empathie doit donc s'armer de sagesse et de prudence, d'autant que les études de François Constans s'efforcent constamment de percer les brumes de l'ésotérisme nervalien. Rentrer ainsi dans le "rêve de Nerval", c'est oser perdre ses repères au milieu de vastes pelouses où des sylphides diaphanes forment une ronde éternelle, où l'on voit des âmes migrer ou des morts ressusciter. Ce monde étrange, fait de néo-platonisme, d'orphisme et de symboles mystiques, n'est pas le produit de l'imagination de Nerval : c'est le monde même de l'écrivain, qui l'a mené à la folie, lorsque la distinction du rêve et du réel ne fut plus possible. Ce monde, c'était le mental et le coeur du poète, autrement dit avec François Constans : son Destin.

01/1979

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Critique littéraire

Lectures en stock

Ne pas manquer de bons livres à lire et pas seulement sur une île déserte, c'est le pari de Lectures en stock afin de plonger avec délectation dans les romans français parus au XXe siècle. Ce guide subjectif de cinquante-deux ouvrages souhaite tout d'abord piquer la curiosité. Ensuite, faire découvrir des romans d'auteurs ensablés. Enfin, donner à lire un texte qui n'a rien perdu de sa capacité de séduction, loin des sentiers battus. Les livres non lus sont bien morts, mais en retrouvant un lecteur, ils peuvent ressusciter. Un auteur délaissé n'est pas forcément un ensablé, et son oubli tout à fait justifié. Mais parfois, l'écrivain oublié a publié une véritable oeuvre dont la qualité reste reconnue par les spécialistes et souvent primée. Seulement, le public ne la lit plus, ou pas assez, ou par hasard. La faute à une mort prématurée, une existence provinciale ou aux modes littéraires bouleversées par la Seconde Guerre mondiale... La littérature, la bonne, n'a pas d'âge. Les articles de cet ouvrage visent à redonner vie à des romans afin de goûter un style, une narration, une histoire hors du temps. Quels merveilleux moments procurés par une lecture qui abolit et le lieu et l'époque lors d'un après-midi pluvieux ou dans une chaise longue au soleil... Avec ces Lectures en stock, le blogue des Ensablés opère une incursion sur papier avec des textes revus et choisis par les contributeurs selon leurs inclinations. Chaque chronique présente en quelques lignes la vie de l'écrivain pour se concentrer ensuite sur le contenu du roman. Une façon de se cultiver, de découvrir un rayon inexploré de la littérature, tout en se démarquant de l'air du temps. Sous les signes imprimés, une seconde vie pour tous...

03/2018

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Littérature française

Histoire de la souffrance Tome 1 : Ames

"- J'ai peur de la croix. Il paraît que ce n'est pas très long, mais c'est le dernier moment, il faut le passer, et ça fait mal. J'ai peur d'avoir encore mal. Je n'ai pas le courage, et... S'il y avait quelque chose d'agréable après, mais il n'y a rien... J'ai peur que ça dure, j'ai peur d'avoir la respiration coupée, de sentir une enclume contre mes poumons. J'aimerais être mort. Je ne veux pas attendre. Je ne veux plus vivre maintenant, je voudrais que ça finisse tout de suite, sans avoir à y penser. - Tu vis. Tu ne mourras jamais". A travers les siècles, depuis la toute première étincelle de douleur au sein d'un organisme, quatre âmes se croisent, se battent, se ratent et se retrouvent. Successivement animales et humaines, elles voyagent au néolithique, en Mésopotamie, à travers la Méditerranée à l'âge de bronze, dans la Chine ancienne des Wu, sous l'Empire romain, dans le royaume indien de Samudragupta ou au beau milieu du désert australien. Elles meurent, elles reviennent. Chacune de leurs existences est l'occasion d'un récit, petite partie d'une fresque dont le sens se dévoilera peu à peu : l'épopée des oubliés, le chant des perdants, le grand livre des êtres morts dans l'ombre. Des femmes, des esclaves, des lépreux, des enfants ou des bêtes en sont les héros. Ames est un projet ambitieux et désespéré de ressusciter tout ce qui a vécu, petit ou grand, rare ou nombreux, misérable ou glorieux. C'est aussi un foisonnant roman d'aventures pour notre époque, un roman multiple, décentré de l'Occident et attentif à tous les êtres. C'est enfin la Légende dorée de notre monde, adressée aux temps futurs.

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Histoire de France

Shoah

"Il n'est pas facile de parler de Shoah. Il y a de la magie dans ce film, et la magie ne peut pas s'expliquer. Nous avons lu, après la guerre, des quantités de témoignages sur les ghettos, sur les camps d'extermination ; nous étions bouleversés. Mais, en voyant aujourd'hui l'extraordinaire film de Claude Lanzmann, nous nous apercevons que nous n'avons rien su. Malgré toutes nos connaissances, l'affreuse expérience restait à distance de nous. Pour la première fois, nous la vivons dans notre tête, notre coeur, notre chair. Elle devient la nôtre. Ni fiction, ni documentaire, Shoah réussit cette re-création du passé avec une étonnante économie de moyens : des lieux, des voix, des visages. Le grand art de Claude Lanzmann est de faire parler les lieux, de les ressusciter à travers les voix, et, par-delà les mots, d'exprimer l'indicible par des visages. C'est une composition musicale qu'évoque la subtile construction de Shoah avec ses moments où culmine l'horreur, ses paisibles paysages, ses lamentos, ses plages neutres. Et l'ensemble est rythmé par le fracas presque insoutenable des trains qui roulent vers les camps. La construction de Claude Lanzmann n'obéit pas à un ordre chronologique, je dirais — si on peut employer ce mot à propos d'un tel sujet — que c'est une construction poétique. Jamais je n'aurais imaginé une pareille alliance de l'horreur et de la beauté. Certes, l'une ne sert pas à masquer l'autre, il ne s'agit pas d'esthétisme : au contraire, elle la met en lumière avec tant d'invention et de rigueur que nous avons conscience de contempler une grande oeuvre. Un pur chef-d'oeuvre." SIMONE DE BEAUVOIR

06/1985

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Cinéma

Hier, aujourd'hui et demain

C'est la découverte d'une boîte remplie de lettres et de photographies qui inspire à Sophia Loren ce livre plein de vie, où se déploie le destin d'une gamine peu sûre d'elle mais d'une beauté à faire ressusciter les morts d'une jeune Napolitaine qui, en l'espace de quelques années, conquit le monde. Derrière la star, on découvre le sourire d'une femme timide mais déterminée, qui dès l'enfance a enduré bien des épreuves, a travaillé toute sa vie avec acharnement et a su aimer d'une passion authentique. Sophia Loren nous guide ainsi en personne dans sa ville natale de Pozzuoli dévastée par la guerre, dans la Cinecittà des premiers grands péplums américains, dans le Naples en noir et blanc de Vittorio De Sica. Elle nous fait marcher sur les pas de Cary Grant, Marcello Mastroianni ou Audrey Hepburn, nous emmène avec elle sur les tapis rouges de Hollywood, Cannes et Berlin en compagnie de Charlie Chaplin, Ettore Scola et tous les plus grands. Mais elle nous conduit aussi dans les coulisses, là où bat son coeur d'épouse, de mère et de grand-mère, au sein d'une famille qu'elle considère depuis toujours comme son meilleur film. Au-delà du voyage passionnant dans l'histoire du cinéma, c'est aussi un conte de fées qui, un jour, est devenu réalité. Sophia Loren compte parmi les actrices les plus célèbres au monde. Au cours de son extraordinaire carrière, elle a joué dans plus de cent films et remporté de multiples récompenses, parmi lesquelles le Lion d'or du festival de Venise, cinq Golden Globes, un prix d'interprétation féminine à Cannes, l'Oscar de la meilleure actrice, en 1962, pour La Ciociara, et, en 1991, un Oscar pour l'ensemble de sa carrière.

09/2014

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Romans noirs

88

Une découverte qui pourrait changer le cours de l'histoire. 1992. Dans les archives souterraines du KGB, l'agent Alexei Soloviev découvre, par hasard, un testament secret d'Adolf Hitler saisi dans son bunker par l'Armée rouge après son suicide. Vingt-huit ans plus tard, des troubles inhabituels dans les milieux islamistes en relation avec des organisations néo-nazies conduisent la jeune analyste des services de Renseignement, Melany Carson, à infiltrer un groupe de suprémacistes en Pennsylvanie. Une découverte aussi terrifiante qu'inattendue va l'entraîner dans une dangereuse aventure avec son nouveau compagnon, Jeff Cartright. Des nazis plonges dans les sociétés secrètes et l'occultisme Les expéditions nazies au Tibet dans les années 30 auraient-elles permis à Himmler de retrouver le texte original du Karma de Kalachakra, une oeuvre ésotérique attribuée au Bouddha lui-même, qui permet aux émules du Dalaï-Lama de trouver la réincarnation de leur leader ? Des néo-nazis, dont le signe de ralliement est le nombre "88", un 8 pour chaque "H" de "Heil Hitler" auraient-ils réussi à prendre le contrôle de plusieurs organisations terroristes, avec pour projet commun de bouleverser l'ordre mondial et, peut-être, ressusciter le Troisième Reich ? Une traque haletante sur fond d'actualite et de faits historiques. Tandis que Melany et Jeffrey tentent de retrouver Alexei Soloviev, seul à connaître les dernières volontés d'Hitler, un nouveau "printemps islamiste" secoue l'Indonésie et ses deux cents millions d'habitants. Mais qui est vraiment Habib Saragih, mystérieux leader du mouvement révolutionnaire dont les moyens financiers paraissent illimités ? De Washington à la Pennsylvanie, de Boston à Moscou, de l'Allemagne de l'Est à Banda Aceh et la jungle étouffante de Sumatra, 88 entraîne le lecteur dans une aventure haletante dans laquelle la réalité dépasse souvent la fiction.

02/2021

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Mondes fantastiques

Soeurs de Sang Tome 3 : Les Ailes ténébreuses

Elles étaient tels le jour et la nuit, et pourtant elles n'étaient rien l'une sans l'autre... C'est dans les cendres et les flammes que cette histoire a commencé et c'est ainsi qu'elle s'achèvera. La vérité a fini par éclater et l'identité de Véronyka, par être dévoilée : elle n'est autre que la fille de Phéronia Pyromaque, l'héritière du trône de l'empire aurain. Mais la jeune Dresseuse de phénix n'est pas encore prête à assumer cette lourde responsabilité. Entre la réunion du Grand Conseil qui approche à grands pas, la guerre civile sur le point d'éclater à Pyra et Tristan, tombé aux mains de l'ennemi, la princesse ne sait plus où donner de la tête. Mais on n'échappe pas à son destin. Et Avalkyra Pyromaque, sa tante, l'a bien compris. Profondément meurtrie par la dernière bataille qui les a opposées, la reine ressuscitée prépare sa terrible vengeance et compte bien, quant à elle, revendiquer son titre. Car voilà qu'elle a enfin trouvé son âme soeur, une stryge du nom d'Onyx, née dans le gouffre fumant de la Flamme éternelle d'Aura. Or, alliée à cette puissante créature de Nox et à ses centaines de congénères aux ailes ténébreuses, elle ne reculera devant rien pour mettre à feu et à sang ce monde qui a osé la rejeter. Réincarnation, secrets oubliés, rivalités familiales et souffle de l'aventure... La guerre est déclarée entre les deux héritières Pyromaque. Qui la remportera ? Qui s'emparera du trône pour diriger l'empire aurain ? Entre Une braise sous la cendre et Eragon, une saga incendiaire, saluée par la critique aux Etats-Unis.

10/2021

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Histoire ancienne

La reine mystérieuse. Hatshepsout

Ressusciter une reine aussi énigmatique et si injustement diffamée que l'a été Hatshepsout, sans renoncer à la plus implacable rigueur historique, seule une Egyptologue audacieuse telle Christiane Desroches Noblecourt pouvait le tenter. L'existence secrète, semble-t-il, de cette reine, morte il y a plus de 3450 ans, et les mystères qui paraissent entourer son règne, comme la destruction de ses monuments, n'ont cessé d'intriguer les chercheurs. Ils trouveront, ici, une réponse très inattendue. En s'appuyant sur les travaux les plus récents et, naturellement, sur les grands tableaux officiels connus (la bouleversante Théogamie, la glorieuse et fantastique Expédition au Pays de Pount...), en rassemblant des matériaux jusque-là éparpillés, parfois inédits, en soulevant chaque pierre, Christiane Desroches Noblecourt réussit l'exploit de reconstituer, pour la première fois, la mosaïque disloquée. Déjouant les fausses pistes, elle tourne résolument le dos aux idées reçues et propose surtout une nouvelle et passionnante interprétation de certains faits historiques et religieux majeurs restés jusqu'à présent inexpliqués ou ignorés. Aussi bien pénètre-t-elle dans la secrète pensée de cette théologienne novatrice qu'était Hatshepsout, et dans le domaine, jusque-là inconnu, de sa vie privée. De sa minutieuse et patiente enquête policière émerge l'émouvante et remarquable personnalité de la souveraine que son intelligence subtile, son esprit créateur, son courage et son indomptable volonté, mais aussi l'action de Senemnout, l'omniprésent, et la grâce d'Amon-le-Caché maintinrent sur le trône pendant plus de vingt années. Rayée de l'Histoire, mais non pas immédiatement après sa mort, et pour des raisons qui ont complètement échappé à ses commentateurs, elle devient ici l'héroïne lumineuse d'un roman unique au monde et reconquiert, définitivement, une place de premier rang parmi les plus grands souverains de l'Egypte pharaonique.

03/2002

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Théologie

L'apologétique, avenir de la théologie ?

La théologie vit l'exil. Qui de nos jours s'intéresse à elle, hormis une frange engagée ? Où sont les théologiens dans le débat public, les médias ? Qui lit leurs publications ? Frappé d'insignifiance, le visage de la théologie s'attriste d'une obsolescence funeste. Et si son avenir passait par une apologétique forte et renouvelée ? Telle est la thèse audacieuse soutenue par Jean-François Gosselin qui trouve, dans l'exil même, le motif de soutenir cette proposition. Insensé ! diront certains, qui rappelleront aussitôt la déroute de l'entreprise apologétique au siècle dernier, et ses échecs retentissants. De science et de coeur, cet ouvrage procède d'une conviction raisonnée. Pour Jean-François Gosselin, pas question de ressusciter les gloires déchues, mais bien d'accueillir la mal-aimée comme une part essentielle de nous-mêmes. N'est-il pas dans la nature de la foi que d'être annoncée dans des milieux qui lui sont hostiles, que d'entendre et de confronter la contradiction ? Prestigieuse dans l'Eglise ancienne, la littérature apologétique (Fredouille) fut de toutes ces rencontres. Encore faut-il affronter des décennies d'inimitié, et surmonter le " complexe antiapologétique " ambiant, défi auquel l'auteur se mesure en première partie de l'ouvrage. De cette traversée périlleuse émerge une vision d'avenir où l'apologétique tiendrait sa place comme théologie soucieuse de l'expérience humaine (de Lubac) qui, sans s'oublier elle-même, se décentre et rayonne audelà d'elle-même, au devant et au service de ceux et celles qui cherchent et qui doutent. C'est à l'aune de la pensée d'Adolphe Gesché (1928-2003) que l'auteur cueille les prémices d'une apologétique d'avenir qui renoue avec sa raison d'être au creuset de l'épreuve et au feu de l'objection.

07/2021