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Philosophie

L'esprit de la philosophie médiévale

Essayer de dégager l'esprit de la philosophie médiévale c'était se condamner à fournir la preuve de son existence ou à avouer qu'elle n'a jamais existé. C'est en cherchant à la définir dans son essence propre que je me suis vu conduit à la présenter comme la "philosophie chrétienne" par excellence. [...] Il se trouve donc que cet ouvrage converge vers cette conclusion, que le moyen âge a produit, outre une littérature chrétienne et un art chrétien, ce que l'on savait assez, une philosophie chrétienne, ce dont on dispute. Il ne s'agit pas de soutenir qu'il a créé cette philosophie de rien, pas plus qu'il n'a tiré du néant son art et sa littérature. La seule question qu'il s'agisse d'examiner est de savoir si la notion de philosophie chrétienne a un sens, et si la philosophie médiévale, considérée dans ses représentants les plus qualifiés, n'en serait pas précisément l'expression historique la plus à adéquate. L'esprit de la philosophie médiévale, tel qu'on l'entend ici, c'est donc l'esprit chrétien, pénétrant la tradition grecque, la travaillant du dedans et lui faisant produire une vue du monde, une Weltanschauung spécifiquement chrétienne. Il a fallu des temples grecs et des basiliques romaines pour qu'il y eût des cathédrales ; pourtant, quelle que soit la dette de nos architectes médiévaux à l'égard de leurs prédécesseurs, ils s'en distinguent, et l'esprit nouveau qui leur a permis de créer est peut-être le même que celui dont se sont inspirés avec eux les philosophes de leur temps. Pour savoir ce qu'il peut y avoir de vrai dans cette hypothèse, la seule méthode à suivre était de montrer la pensée médiévale à l'état naissant, au point précis où la greffe judéo-chrétienne s'insère dans la tradition hellénique. (Extrait de la Préface de L'Esprit de la philosophie médiévale)

05/1998

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Littérature française

Les Promesses du ciel et de la terre Tome 1

Il n'aura pas fallu cinq ans, pour que les personnages des Grives aux loups et des Palombes ne passeront plus, entrent dans la légende romanesque française : la famille Vialhe, du village de Saint-Libéral (Corrèze), par le livre et par la télévision, fait désormais partie de notre patrimoine. Et Claude Michelet est devenu l'écrivain français le plus estimé et le plus aimé de plusieurs millions de lecteurs. Avec ce nouveau roman, Les promesses du ciel et de la terre, Claude Michelet nous entraîne loin de la France : en Amérique du Sud, au Chili, il y a plus d'un siècle, dans les années 1870. Les deux jeunes couples qui s'embarquent un jour de 1871 pour ce pays lointain, savent à peine où il se situe sur la carte du monde, encore moins ce qu'il leur promet. Mais ils partent, pour rompre avec la pauvreté ou la routine. Ils s'installent à Santiago. Menant des chariots de western, les hommes s'en vont très loin proposer aux paysans, aux Indiens et aux prospecteurs, des outils, des vêtements ; à la ville, les femmes tiennent un comptoir commercial. A force de travail, l'aisance vient et presque la fortune. Des enfants naissent : bonheurs et soucis ; des drames surviennent, qui réduisent leurs efforts en cendres. Mais le sort n'abat pas aisément un jeune homme de Lodève qui a le génie du commerce et de l'entreprise et un paysan de Corrèze patient et courageux. Cependant... Car l'histoire ne s'arrête pas. Riche de péripéties et de surprises, elle est riche aussi de personnages. Parmi eux, une très haute figure : le père Damien, qui, de misérable paroisse en misérable paroisse perdues sur les contreforts des Andes, malgré les épreuves, jamais ne doute ni ne désespère ; et deux femmes vraies : Pauline et Rosemonde. On retrouve, dans ce nouveau roman, Claude Michelet tel qu'il est : le rêve dans la tête et les pieds sur la terre. Avec, aussi, la générosité, la tendresse et la force qui lui ont attaché tant de lecteurs.

01/1990

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Pédagogie

L'école des illusionnistes

Comment la France, berceau des Lumières, peut-elle avoir, actuellement, 40% d'illettrés, alors que l'école de J. Ferry avait chassé l'analphabétisme ? L'auteur, qui s'est spécialisée dans l'aide aux personnes en difficulté d'apprentissage, a consacré vingt ans de recherches à cette question. Son ouvrage, très documenté, est le produit d'un va-et-vient constant entre études de cas, pédagogie et biologie. Il nous démontre, preuves à l'appui, les dangers des méthodes illusionnistes progressivement mises en place depuis deux générations. Nos cerveaux d'Occidentaux sont amputés par la nouvelle lecture globale ou semi-globale, qui est maintenant de surcroît silencieuse et rapide dès le cours préparatoire. Or, la pédagogie visuelle dont ces méthodes de lecture relèvent, a investi peu à peu la plupart des bastions de notre enseignement. Boudant les fonctions du cerveau gauche (analyse, temps, logique verbale), elle privilégie désormais la forme, l'analogie, et l'intuition. Par de savants tours de passe-passe, tous les apprentissages fondamentaux, lecture, expression écrite, grammaire, raisonnement, ont été remaniés : la forme a détrôné le fond, les repères temporels et personnels ont disparu. Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, mal-être, mauvaise perception de soi et des autres, absence de repères, violence, sont les conséquences de cet enseignement. L'homme nouveau ainsi créé de toutes pièces est dangereusement dépendant. Heureusement, de même que, en biologie, la lésion d'un organe en éclaire les fonctions, de même ici, les multiples carences que la pédagogie du cerveau droit a induites, nous ont permis de comprendre le cheminement qu'il aurait fallu suivre. Ce livre n'est donc pas qu'un cri d'alarme : il nous prouve, en grande partie déjà, que le développement psycho-cognitif de l'immense majorité de nos enfants est à notre portée, à condition que, tournant le dos aux théories irréalistes, nous reprenions le chemin du bon sens. Il s'adresse aux parents, aux éducateurs, aux scientifiques, et à tous les hommes épris de liberté et d'humanisme.

09/2000

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Religion

MONSEIGNEUR D'HULST. Fondateur de l'Institut catholique de Paris

Né à Paris le 10 octobre 1841, Monseigneur Maurice Le Sage d'Hauteroche d'Hulst fut, comme Vicaire général de Paris, chargé par le Cardinal Guibert de fonder en 1875 l'Institut catholique de Paris, dont il fut le Recteur de 1881 jusqu'à sa mort. Décédé à 55 ans, le 6 novembre 1896, il achevait, épuisé, vingt années durant lesquelles il avait investi « autant d'intelligence que d'énergie » dans la création puis l'organisation progressive de ce « foyer de haut savoir chrétien » qu'avait pour mission de devenir l'Université catholique de Paris. Faculté de Droit, de Lettres et de Sciences dès les débuts, Facultés de Droit Canonique et de Philosophie en 1895 - entre temps il avait fallu onze ans pour obtenir l'institution canonique en Faculté de Théologie de ce qui n'avait pu commencer dès 1878 que comme une « École de Théologie » à cause de l'existence d'une Faculté de théologie d'État en Sorbonne. (Rappelons ici que les Actes du Centenaire de cette Faculté de 1889 contiennent le premier volume de la présente collection !). L'apostolat intellectuel de Mgr d'Hulst ne se limita cependant pas à l'établissement d'enseignement supérieur libre ainsi constitué en vingt ans (et auquel une loi du 18 mars 1880 interdisait le titre d'Université, d'abord accordé le 15 mars 1876). Organisateur des « Congrès scientifiques internationaux des catholiques », prédicateur de six carêmes à Notre-Dame de Paris (1891-1896), député de Brest (1892), il déploya encore une grande activité dans plusieurs domaines décisifs pour la vie et l'avenir de la foi : l'apologétique philosophique, la « question biblique », la responsabilité politique, le ministère spirituel. L'Institut catholique de Paris se devait de célébrer la mémoire de son fondateur à l'occasion du centenaire de sa mort. C'est ce qu'il fait excellemment dans cet ouvrage et toutes les personnes qui, de près ou de loin, s'intéressent à l'Institut catholique seront désireuses de connaître les arcanes de sa création.

11/1998

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Littérature française

La Preuve par neuf

"Je n'ai jamais passé de nuits blanches à m'éclater. le ne sais pas ce que veut dire s'éclater. Il aurait fallu que je profite de ma jeunesse. Je n'ai pas fait la fête. Je n'ai pas d'amis d'enfance. Je ne ferai jamais le tour du monde. Je ne m'envolerai pas vers d'autres continents. Je n'ai même pas pris le train pour demander à mon père de me raconter sa vie avant qu'il soit trop tard. Je n'ai pas arrêté de fumer, Je ne me suis pas occupé de ma calvitie. Je ne me suis pas mis au sport. J'ai raté des dizaines d'expositions, de films et de concerts inoubliables. Je n'ai pas investi dans l'immobilier au bon moment. [...] Je ne suis pas marié. Je n'ai pas d'enfants. A l'heure qu'il est je devrais déjà avoir un enfant. Si j'étais une femme, j'aurais eu un enfant avec n'importe quel homme, très vite, à trente ans. Avec un enfant, j'aurais oublié de décompter les années. Je lui aurais appris à vivre et j'aurais oublié que je vais mourir. Je lui aurais fait faire ce dont je ne suis pas capable. Et ce serait comme si j'y étais arrivé. " Le premier attend l'anniversaire du milieu de sa vie. La deuxième a quinze ans et rédige son testament. La troisième s'interdit de faire l'amour plus d'une fois par semaine. La quatrième a tellement peur d'accoucher qu'elle perd les eaux en secret. La cinquième se persuade d'avorter avant qu'il ne soit trop tard. La sixième négocie ses fréquentations avec sa petite fille intérieure. La septième s'imagine que son mari la trompe. La huitième se couperait le nez pour ne plus sentir l'odeur putride qui émane de son chéri. Le neuvième donnerait tout pour faire un peu la guerre et le tout se fourvoie en neuf nouvelles, comme autant de preuves.

12/2004

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Histoire de France

Ravensbrück. Un complexe concentrationnaire

Près de 145 000 êtres humains ont été déportés dans le camp (ou, plus exactement, dans le complexe de 42 camps) de Ravensbrück de mai 1939 à avril 1945 et environ 28 000 ne sont pas revenus. Instrument de terreur politique, d'exploitation économique et d'extermination par le travail, par les mauvais traitements, les exécutions sommaires et le gazage, ce centre, qui a durant trois mois (en 1942) coiffé aussi l'administration du camp féminin d'Auschwitz, a la particularité d'avoir détenu principalement des femmes : prisonnières politiques, Témoins de Jéhovah, prisonnières raciales (Juives, Tziganes...), prisonnières " sociales ", captives de guerre (notamment de l'Armée rouge), résistantes des pays occupés (Geneviève Anthonioz-de Gaulle et Germaine Tillion, entre autres, parmi les Françaises). Celles qui étaient mères virent leurs enfants massacrés dans d'atroces souffrances, celles qui étaient enceintes furent contraintes à l'avortement, de jeunes Polonaises (les " Lapins ") servirent de cobayes à d'abominables " expériences " médicales. A peine nourries et vêtues, perpétuellement exténuées de labeur et d'insultes, battues, les survivantes ont été marquées à jamais. Comme ailleurs, les SS ont détruit les archives de l'horreur mais ils ont particulièrement bien réussi à Ravensbrück : jusqu'au travail de Bernhard Strebel, chercheur et enseignant à Hanovre, le sort de dizaines de milliers de victimes était presque totalement ignoré (Allemandes " pollueuses de la race ", Juives hongroises, sans oublier quelque 20 000 détenus hommes d'un camp annexe, etc.). Il a fallu des années d'acharnement et d'ingéniosité à l'historien pour reconstituer, au moyen de documents indirects (par exemple ceux de l'entreprise Siemens), l'histoire de Ravensbrück : organisation, encadrement, conditions d'enfermement et de travail, qui ne furent pas uniformes selon les époques et les parties du camp, etc. Jamais un travail équivalent n'a été mené sur un camp de concentration. Et pourtant les épouvantables faits qu'il relate ne s'estompent pas derrière l'érudition : l'histoire fait ici la preuve qu'elle est le meilleur auxiliaire de la mémoire.

06/2005

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Santé, diététique, beauté

La Voie des Tissus Blancs

"Roanne Scholtes fait partie de ces êtres charismatiques qui, dès le premier contact, attisent votre curiosité et vous donnent envie de les revoir. Chaleureux, spontané et débordant de vie, il ne lui a pas fallu très longtemps pour séduire et passionner l'homme réservé et parfois trop sérieux que je suis. En effet, après seulement quelques minutes d'échange avec lui, j'étais gagné par son enthousiasme et fasciné par toutes les connaissances qu'il a accumulées et s'est réappropriées au cours de ces vingt dernières années. Roanne est d'autant plus agréable à écouter qu'à l'instar des véritables maîtres, il ne se prend jamais au sérieux et n'hésite pas à vous faire expérimenter sur le champ ce qu'il vient de vous expliquer. Pour lui, une démonstration vaut effectivement toujours mieux qu'un long discours. Le livre que vous tenez entre les mains ne contient évidemment qu'une partie du savoir de Roanne, car il a encore bien des choses à transmettre. Vous y découvrirez notamment sa méthode d'hypopressive, sa vision du fonctionnement du corps humain, les ponts qu'il jette entre les médecines orientale et occidentale, les liens qu'il établit entre émotions et organes, ainsi que l'importance qu'il accorde à l'ancrage et au souffle. Je le remercie en tout cas d'avoir eu la gentillesse de me confier la relecture de son livre, car nos rencontres m'ont permis de prendre conscience qu'il ne faut parfois pas changer grand-chose à sa façon d'être et d'agir pour se sentir mieux et recouvrer la santé, au sens plénier du terme. Je ne peux donc que vous conseiller la lecture de ce livre qui, en plus d'être passionnant sur le plan intellectuel, vous amènera, je l'espère, à changer certaines de vos habitudes, notamment à mieux respirer et à mieux vous connecter à la Terre. Vous n'en sortirez que plus relié à votre énergie vitale". Pascal ANDRE

01/2021

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Critique littéraire

Sony Labou Tansi. Naissance d'un écrivain

Qui est Sony Labou Tansi ? Celui que l'on considère aujourd'hui comme l'un des plus grands auteurs africains d'expression française n'est pas né en un jour. Il lui a fallu s'imaginer, se fabriquer, se faire connaître et reconnaître par un Congo en proie aux convulsions de l'Histoire. Tout s'est décidé pour lui à la fin des années 1960, quand son goût de l'expérience créatrice s'est changé en un besoin, toujours plus impérieux, de construire son propre univers, dense et homogène. L'anonyme Marcel Ntsoni invente la figure flamboyante de Sony Labou Tansi, écrivain explosif qui, en marge de l'ordre littéraire, ne craint rien ni personne, dans son projet hyperbolique de fonder une nouvelle littérature. Entre les coups d'Etat et les fièvres révolutionnaires, le Congo a beau traverser des tempêtes, l'apprenti grand écrivain ne désarme pas. La société devient paroxystique ? A l'écriture d'aller plus loin encore en lui administrant son paroxysme à elle, jusqu'à faire voler en éclats ses normes et ses institutions. Scénarios existentiels et fictions compensatoires aident le jeune Sony à modeler son oeuvre et son identité, mais l'exposent aussi à de multiples contradictions : affirmer publiquement son statut d'écrivain et assouvir sa haine du régime au pouvoir ; s'attaquer à une France taxée de néocolonialisme et tenter d'y diffuser ses écrits ; démolir les figures d'autorité et partir en quête de conseillers, d'intercesseurs et de pères littéraires. Pour l'essentiel inédits, les premiers écrits donnent l'image d'une création débondée, véritable geyser de lave, de boue et de sang. Dans l'espace privé des manuscrits, tout peut se dire, des folies les plus intimes aux visions les plus impitoyables. Vivre l'écriture comme le seul absolu, au-delà des tabous, telle est l'expérience hors norme sur laquelle Sony Labou Tansi cherche à édifier la destinée qu'il s'est choisi : devenir écrivain, au sens radical du terme, c'est-à-dire démiurge.

01/2019

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Littérature française

Creation et redemption. Tome 1 le docteur mysterieux

Le 17 juillet 1785, la Creuse, après une matinée d'orage, roulait profonde et troublée entre deux rangs de maisons fort peu symétriquement alignées sur ses rives, et qui baignaient dans l'eau leur pied de bois. Toutes vieilles et toutes délabrées qu'elles étaient, elles n'en souriaient pas moins au soleil, qui, en sortant du double nuage d'où venait de s'échapper l'éclair, jetait un ardent rayon sur la terre encore trempée de pluie. Ce tas de maisons boiteuses, borgnes et édentées avait la prétention d'être une ville, et cette ville se nommait Argenton. Inutile de dire qu'elle était située dans le Berri. Aujourd'hui que la civilisation a effacé le caractère des races, des provinces et des cités, c'est encore un spectacle à faire bondir de joie le coeur de l'artiste qu'Argenton vu des hauteurs qui dominent ses toits chargés de mousse et de giroflées en fleur. Montez, par un beau jour, le long de ces rochers où se tordent des racines pareilles à des couleuvres, frayez vous-même votre chemin, à travers ces blocs que recouvre une fauve et sèche végétation de lichens jaunis, de fougères ensoleillées et de ronces rougies, accrochez vos ongles à ces ruines qui se confondent avec le roc par la couleur et la solidité de leurs masses, si vastes et si obstinées, qu'il a fallu les terribles guerre de la Ligue et les puissantes épaules de Richelieu pour renverser ces ouvrages de l'art qui, soudés à l'oeuvre de la nature, semblaient aussi impérissables que leurs bases granitiques ; et encore ces guerres d'extermination n'ont-elles pu déraciner ces indestructibles fondements qui restent là foudroyés par le canon, déchirés par la scie, ébréchés par le vent, broyés par le sabot des boeufs, écaillés par le fer des chevaux, foulés par le pied du pâtre, mais immobiles. Au plus haut de ces ruines, faites par les guerres civiles et non par le temps, asseyez-vous et regardez.

02/2023

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Verre, dinanderie, céramique

PAUL DAUM - MAÎTRE VERRIER DE L'ART DÉCO

Né en 1888 à Nancy où sa famille s'était installée après l'an­nexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, il était l'un des fils d'Auguste Daum et le neveu d'Antonin Daum, les maî­tres verriers de l'Art Nouveau. Paul, qui leur a succédé au lendemain de la Première Guerre mondiale, a marqué de son empreinte la manufacture durant les "Années Folles". Audacieux, il a su capter et anticiper les modes qui lui ont permis de prendre le virage de l'Art Déco, un style avec lequel la verrerie a excellé. Cet ouvrage, fruit de plusieurs années de recherches restitue le parcours de ce personnage hors du commun. Comblé d'hon­neurs de 1914 à 1918, période durant laquelle il a servi dans l'aviation, il a fait, à partir de 1920, triompher la verrerie dans de nombreuses expositions. Il a défendu les intérêts de l'indus­trie verrière menacée par une concurrence étrangère croissante et parfois déloyale. Adjoint au maire de Nancy, il a créé l'Aéro­club de l'Est aux côtés de Christian Moench, André Bailly et Marie Marvingt. D'un caractère entier, voire excessif pour certains, Paul Daum est entré dans la Résistance à la fin de l'année 1940. Arrêté à Paris par la Gestapo en février 1943, il est mort en déportation un an plus tard. Cet ouvrage vous fait entrer dans l'intimité de la verrerie de la Première à la Seconde Guerre mondiale. Une période qui fut faste quelques années seulement, avant qu'elle ne subisse les conséquences économiques et politiques du krach boursier de 1929. Si son père Auguste s'était révélé comme un gestionnaire rigoureux et son oncle Antonin un artiste à l'imagination fer­tile, Paul Daum réunissait, à lui seul, ces deux talents à une époque où il lui a fallu affronter des situations inédites.

08/2022

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Littérature française

Creation et redemption. Tome 2 la fille du marquis

Le 17 juillet 1785, la Creuse, après une matinée d'orage, roulait profonde et troublée entre deux rangs de maisons fort peu symétriquement alignées sur ses rives, et qui baignaient dans l'eau leur pied de bois. Toutes vieilles et toutes délabrées qu'elles étaient, elles n'en souriaient pas moins au soleil, qui, en sortant du double nuage d'où venait de s'échapper l'éclair, jetait un ardent rayon sur la terre encore trempée de pluie. Ce tas de maisons boiteuses, borgnes et édentées avait la prétention d'être une ville, et cette ville se nommait Argenton. Inutile de dire qu'elle était située dans le Berri. Aujourd'hui que la civilisation a effacé le caractère des races, des provinces et des cités, c'est encore un spectacle à faire bondir de joie le coeur de l'artiste qu'Argenton vu des hauteurs qui dominent ses toits chargés de mousse et de giroflées en fleur. Montez, par un beau jour, le long de ces rochers où se tordent des racines pareilles à des couleuvres, frayez vous-même votre chemin, à travers ces blocs que recouvre une fauve et sèche végétation de lichens jaunis, de fougères ensoleillées et de ronces rougies, accrochez vos ongles à ces ruines qui se confondent avec le roc par la couleur et la solidité de leurs masses, si vastes et si obstinées, qu'il a fallu les terribles guerre de la Ligue et les puissantes épaules de Richelieu pour renverser ces ouvrages de l'art qui, soudés à l'oeuvre de la nature, semblaient aussi impérissables que leurs bases granitiques ; et encore ces guerres d'extermination n'ont-elles pu déraciner ces indestructibles fondements qui restent là foudroyés par le canon, déchirés par la scie, ébréchés par le vent, broyés par le sabot des boeufs, écaillés par le fer des chevaux, foulés par le pied du pâtre, mais immobiles. Au plus haut de ces ruines, faites par les guerres civiles et non par le temps, asseyez-vous et regardez.

02/2023

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Essais

L'inconscient ou l'oubli de l'histoire. Profondeurs, métamorphoses et révolutions de la vie affective

#MondeCNL –Et si l'inconscient lui-même n'échappait pas à l'histoire ? En le situant au-delà du social, au-delà de l'histoire, Freud a laissé la psychanalyse prisonnière d'un postulat encombrant. Il a fait comme si la structure de la personnalité qu'il observait chez ses patients viennois à la fin du XIXe siècle touchait à l'homme éternel et non aux représentants d'une époque, d'une culture, d'un univers social particuliers. Nourri d'histoire des sensibilités, de sociologie psychologique et d'anthropologie critique, ce livre voudrait montrer en quoi notre vie psychique profonde est tout imprimée d'histoire. Pour s'en convaincre, il n'est qu'à scruter, sur la longue durée, les lentes transformations du refoulement pulsionnel et du contrôle des émotions.

Elles sont étroitement corrélées aux révolutions silencieuses de nos moeurs, aux altérations souterraines de notre vie affective, aux déplacements discrets des désirs et des interdits, des seuils de pudeur et des frontières de l'intime. De là il faut conclure à l'existence de troubles d'époque et de névroses de classe. Et puis songer aussi au perpétuel renouvellement des fantasmes à partir desquels se meuvent les êtres intérieurs, aux variations du symbolisme des rêves, calquées sur les évolutions de l'imaginaire social et non sur des archétypes universels, ou encore aux mutations sourdes des complexes psycho-affectifs (dont l'Oedipe) au gré des métamorphoses de la famille, de la parenté et des rapports de genre. Cet ouvrage invite ainsi la psychanalyse et toutes les sciences psychologiques à considérer qu'il a sans doute fallu des siècles d'histoire pour façonner les inconscients qui sont les nôtres. Une chose paraît d'ailleurs certaine : à trop séparer la psyché du social-historique, nous avons longtemps ignoré jusqu'à quel point notre vie affective et psychique demeure, dans ses strates les plus enfouies et obscures, pétrie de social et d'histoire.

09/2021

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Photographie

Grégoire Eloy. La Parcelle

"Le projet artistique traite de l'utopie, de l'idée de la vie en forêt, comme si, par exemple, il était question de revivre l'expérience de Thoreau. A partir d'une parcelle de forêt nue, construire une cabane, y vivre. La photographie vient consigner l'expérience et la prolonger. Une fois réalisée, la cabane devient aussi un lieu de résidence et un laboratoire qui permettent de produire des images d'un autre registre, lié au paysage, à son empreinte sur le papier argentique. La partie artistique est donc indissociable de la construction, l'une nourrit l'autreâ : âl'expérience vécue sur la parcelle justifie la production de photographies et vice-versa, la production de photographies appelle l'expérience - comme un auteur qui multiplierait les expériences de vie pour nourrir son récit autobiographique... [... ] Il a fallu attendre que la nuit tombe, rentrer dans la forêt à la lumière de la frontale, la passer au rouge pour manipuler le papier photosensible. On se sent très vite très vulnérable, on se sent épié, par manque de repères et d'habitude probablement, ou c'est la peur du noir tout simplement. G. E. Le Champ des Impossibles est une plateforme artistique et un outil culturel ambitieux de développement du territoire. Au service du public, il a pour mission de soutenir les artistes dans leurs créations, de conserver leurs oeuvres et de les diffuser auprès du plus grand nombre. Il s'agit de favoriser dans le Perche, en milieu rural, la diffusion de l'art contemporain et la médiation culturelle nourries par un dialogue vivant avec les artistes. Ce projet de territoire utilise l'art contemporain comme terrain partagé afin de créer du vivre ensemble en assurant la circulation des idées et des artistes. Les résidences de la Slow factory sont un axe majeur de cette stratégie. Les invitations guidées par le regard de Christine Ollier sont des temps de création passionnants, de rencontres et de croisements d'horizons.

06/2022

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Histoire de France

Junot. Premier aide de camp de Napoléon 1771-1813

Un personnage au caractère ambigu Junot est le plus célèbre des inconnus de l'entourage de Napoléon ! En effet, aucune biographie sérieuse ne lui a été consacrée depuis celle de Jean Lucas-Dubreton en 1937. Il a fallu utiliser en priorité les archives émergeant directement du passé, en direct du " présent " de Junot, en particulier les correspondances des tous les intervenants, les nominations, les comptes rendus, les journaux... puis les mémoires, bien sûr, mais avec parcimonie et méfiance, y puisant avant tout les témoignages directs, introuvables ailleurs, pour tenter de restituer un portrait plus proche de la réalité. Junot renait, reprend une forme première il apparait un personnage complexe, à la fois attachant, et, de temps en temps, il faut bien le reconnaitre, emporté et décevant. Il était un être de paradoxes, se montrant toujours un sujet dévoué, un camarade irremplaçable, un mari consciencieux ; mais aussi, à l'inverse, poussant son amour pour Napoléon, la gloire, l'argent et les femmes, à l'extrême, jusqu'à l'exagération... jusqu'à l'exaspération de ceux-là même. Un jour courageux jusqu'à la témérité, le soldat idéal et, soudain, le lendemain, doutant et hésitant. Junot est un héros atypique de l'épopée napoléonienne : on trouve, en cherchant un peu, un vrai soldat, humainement attachant, avec ses enthousiasmes et ses angoisses... ses forces et ses faiblesses... ses amours et ses haines. Sa plus grande crainte sera toujours de n'être plus aimé de Napoléon et c'est pourquoi la seule fonction à laquelle il tiendra toute sa vie le plus fut celle de Premier aide de camp, une distinction plus amicale que hiérarchique. Il l'a d'ailleurs été chronologiquement et en titre. Le général Junot fût un soldat qui paya très cher son dévouement : il perdit pieds peu à peu, tourmenté dans ses chairs et dans sa conscience ; il souffrit jusqu'à l'insupportable. La malheureuse fin du général acheva de jeter un voile sombre, semé de doutes et de calomnies, sur son histoire. On ne meurt pas impunément dans la démence...

06/2020

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Religion

Vers une résolution de la question franciscaine. La Légende ombrienne de Thomas de Celano

La tradition intellectuelle française a distingué et parfois opposé deux étapes du métier d'historien : la quête des sources et la quête du sens. Distinction opératoire, voire salutaire, si elle ne s'accompagnait d'une distribution des rôles et d'un jugement de valeur. Qualifiée du terme d'" érudition ", la première se devait de fournir le matériau susceptible d'alimenter la seconde. Les disciplines érudites se trouvèrent réduites au rang de " sciences auxiliaires " de l'histoire. Une telle partition fonctionnelle marque de manière rémanente le paysage universitaire français et, parfois encore, les esprits. Fort heureusement, elle est le plus souvent réfutée par la pratique des gens de métier. En voici une très éloquente illustration. À propos d'un sujet d'une extrême complexité, la " question franciscaine " (sur quelles bases solides peut-on écrire la vie de François d'Assise ?), le médiéviste Jacques Dalarun ouvre au lecteur la porte de son atelier : son livre met longuement en oeuvre les ressources de l'érudition, puis vient la tentative de résolution historique du dossier. Elle n'assène pas une vérité définitive ; elle ne s'abrite pas plus derrière de multiples conditionnels. Elle se présente comme trois scénarios alternatifs énoncés avec une égale conviction. Cette irruption incongrue de ce qu'on appelait jadis le " nouveau roman " dans un livre d'histoire ne procède pas d'une coquetterie littéraire. Elle est le moyen, le seul, qui est vent' à l'historien de dire la difficulté d'écrire une histoire par nature en quête de vérité, au moment où il lui a fallu quitter le sentier balisé, rassurant dans sa rigueur même, de la recherche et de l'établissement des sources pour basculer dans l'espace infiniment plus incertain de leur interprétation. Cela n'infirme en rien la conviction selon laquelle l'historien doit, sans pour autant en confondre les étapes, réconcilier par la pratique les diverses facettes du métier. Mais disons que le transfert et le dépassement d'un clivage opérationnel et, par suite, institutionnel dans une pratique individuelle petit parfois prendre des allures de psychomachie.

06/2007

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Harcèlement

Les confessions d'un enfant-thérapeute

Quand faire le deuil de son enfance implique de faire celui de l'enfance que sa propre mère n'a jamais eue. Samuel Dock livre un récit poignant sur l'enfance maltraitée, ses saccages, la reconstruction et la puissance du lien filial. A l'âge de 6 ans, la mère de Samuel Dock est confiée à la D. A. S. S. , couverte de morsures, affamée et terrifiée. Il avait fallu trois mois aux enquêteurs pour la récupérer puisque ses parents dissimulaient ce 14e enfant à qui ils imposaient, dès l'âge de 4 ans, de transporter des brouettes de charbon. Si elle n'était probablement pas aimée, elle avait son utilité. Ses parents n'acceptèrent de livrer leur fille que contre la promesse d'une machine à laver neuve, jugée plus " essentielle ". Commence alors pour la petite fille une autre vie, chez les Soeurs, une existence austère mais un peu plus protégée. Sans tendresse, sans noël, sans vacances, mais sans mise en danger. Cette histoire, la mère de Samuel Dock n'a longtemps pas pu la raconter. Enfant, elle lui disait que ses grands-parents étaient morts avec sa naissance et qu'elle avait grandi " ailleurs ". Quand Samuel est devenu adolescent, tout s'est compliqué. Il a tenu sa mère pour responsable lorsque sa soeur est devenue anorexique puis toxicomane et que son père exerçait à leur encontre une violence autant physique que psychologique. Pourquoi sa mère ne les protégeait-elle pas ? Peu à peu, il a perdu contact avec elle. Devenu adulte, psychologue et auteur, il a essayé de faire entendre sa voix pour que le sort des enfants maltraités change, en pensant à sa soeur et à leur adolescence brisée. Pas à sa mère dont il ne possédait que quelques fragments de l'enfance. Dix ans plus tard, ils se sont retrouvés et sa mère a pu consulter son dossier de la D. A. S. S. Elle a pu enfin lui confier le saccage de son enfance et les cicatrices qui s'attardaient...

01/2023

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Poésie

Eléments d'un songe

Les Eléments d'un songe se présentent comme une suite de variations dont le thème initial est emprunté à L'Homme sans qualités de Musil. A la suite de cet écrivain, grand rêveur en quête d'états parfaits où l'on puisse oublier la laideur de la vie et l'horreur de la mort, mystique sans Dieu, passionné de la nature, Jaccottet cherche lui-même patiemment, en philosophe et en poète, les solutions qui permettent de vivre. Des images de femmes, tantôt exaltées, tantôt douces et plus enclines que l'homme à la résignation, s'associent fréquemment à ces méditations. Pour l'une d'elles, qui a tenté de se suicider avec du poison, il écrit " Ce n'était pas le ciel qu'il lui aurait fallu, mais la terre seulement un peu éclairée et l'air plus frais, et pouvoir passer sans horreur dans la boue. " Les remèdes habituels contre cette douleur de vivre et cette crainte de la mort, sagesse, religions, et jusqu'à la psychanalyse, paraissent à l'auteur sans pouvoir. L'amour semble capable d'effacer pour un temps ces angoisses ; mais " si le corps cherche la possession, l'âme n'en veut pas. La chance de Dieu est d'être insaisissable ". En fait, Dieu affleure à toutes ces méditations ; mais l'auteur voudrait redécouvrir " le feu des religions sans passer par la vie étroite d'une piété qu'il n'accepte pas ". Où peut mener cette mystique sans Dieu, cette soif inextinguible de beauté et d'harmonie, ce refus hautain de la réalité quotidienne, qui viennent buter sans cesse contre l'idée de la mort ? On est frappé par la noblesse et la poésie de ces méditations ; par la variété de ces thèmes que l'auteur développe, par son honnêteté foncière. Il s'agit, pour lui, plutôt que de pessimisme, d'une trop grande exigence, d'une ambition trop haute, qui ne désespère pas complètement de s'accomplir.

08/1961

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Rock

Fleetwood Mac

Fleetwood Mac est un des groupes qui a marqué l'histoire du rock durant les années 80 avec l'album ultime " Rumours ". Il est aussi le reflet des histoires d'une époque entre drogue, sexe et combat d'égos. Mais il fut, avant tout ça, le réceptacle du talent d'un guitariste d'exception : Peter Green. Flanqué de John et de Christine McVie, de Mick Fleetwood et du couple Lindsey Buckingham et Stevie Nicks, Fleetwood Mac a bouleversé la culture pop en semant dans le monde entier une palpitante musique d'ascendance progressiste et country. Il y a eu les records établis par Rumours en 1977, puis les scores immenses de Mirage, Tango In The Night et autres Say You Will dans les années 1980, 1990 et 2000. Derrière cette rare longévité et cet attachement populaire constant, l'aventure aura toutefois été semée d'embûches : de la malédiction des guitaristes aux escroqueries du business, des crises mystiques aux conflits amoureux. Commencé au coeur du Blues Boom anglais des années 1960, cette histoire est une leçon de persévérance et de témérité. Car ce groupe aura d'abord réussi à survivre à la folie de son leader Peter Green, guitariste et compositeur de génie à qui nous devons " Black Magic Woman ", puis à celle de Denny Kirwan, un petit-génie devenu SDF, ainsi qu'à la déconfiture morale de Bob Welch. Il a fallu faire face ensuite aux émois destructeurs de Lindsey Buckingham et de Stevie Nicks, ainsi qu'aux adultères et à la cocaïne. La stature internationale d'un groupe pop de cet acabit ne s'illustre jamais sans la floraison de quelques scandales majeurs. Mais il est question de musique aussi et d'une créativité pionnière tout à fait spectaculaire. Lindsey Buckingham l'illustre pratiquement à lui seul, accompagné d'une des rythmiques les plus raffinées de cette époque, ainsi que de deux compositrices qui auront aussi révolutionné la coutume en imposant le sort des femmes à une échelle générationnelle.

08/2023

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Sociologie politique

Lignes N° 65, mai 2021 : Etats de l'exception

C'est à partir de mots le plus souvent que se constituent les questionnements collectifs de Lignes, qu'en tout cas ils peuvent commencer à se formaliser. "Exception" servira à désigner le questionnement de celui-ci. "Exception" au pluriel donc pour toutes celles qui sont apparues, inédites pour certaines, dont la somme et la simultanéité dessinent des circonstances sanitaires-politiques sans précédent. Parce que la question est des circonstances en effet, avant d'être celle de ce qu'il en résulte : celles d'une pandémie, nul n'en doute. Nul ne doute sérieusement qu'il ait fallu lui faire face, ni qu'il faille le faire encore, et par les moyens peut-être avec lesquels il lui a été fait face, plus ou moins les plus efficaces (c'est une autre affaire). Pas de suspicion de complot ou de conspiration donc au principe de ce numéro, cela dit pour couper court. "Exception" au singulier aussi pour "état d'exception" bien sûr, concept hautement inflammable à manipuler avec la plus extrême précaution. Sur lequel il faut bien revenir cependant, partant de Benjamin peut-être plutôt que de Schmitt. Singulier ou pluriel, le fait n'en est pas moins que de nouvelles procédures de contrôle et de surveillance auront été expérimentées à la faveur de cette situation certes sanitaire, dont on est justifié de penser qu'elles resserviront au prétexte de n'importe quelle autre, dont la justifiabilité sera cette fois douteuse (par exemple, ce que la crise sanitaire autorise aujourd'hui, la crise climatique ne l'autorisera-t-elle pas davanatge demain ? ). Tant de docilité disponible, la tentation ne manquera pas de s'en resservir. D'autant qu'à ces suspensions (supposément) temporaires des libertés pour raison sanitaire, se superposent des tentatives de restrictions définitives de celles-ci, pour raisons sécuritaires cette fois (la loi dite de "sécurité globale" en France) Frédéric Neyrat & Michel Surya

06/2021

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Marques et modèles automobiles

L'icône des trente glorieuses. La Citroën 2CV

De la voiture bon marché à l'icône du style : l'histoire de la Citroën 2 CV. La plus modeste des Citroën est celle qui aura demandé le plus de recherches pour arriver à des solutions techniques bien souvent inédites. Cette histoire à rebondissements est ici contée à travers de nombreux documents d'époque, croquis et photos issues des archives officielles de la marque aux chevrons. A première vue, la 2 CV ne possédait pas grand-chose pour elle, si ce n'est un coût très faible d'achat et d'entretien, une facilité d'usage, un grand volume intérieur... En bref, une voiture parfaitement homogène, en adéquation avec les besoins du début des années 1950. Pourtant il aura fallu attendre plus de 10 ans pour voir circuler cette voiture au cahier des charges bien étonnant. Après l'étonnement du public lors de sa présentation au salon de l'automobile de 1948, l'accueil est très chaleureux et de nombreuses listes d'attente voient le jour pour acquérir le véhicule. Ce dernier devient vite une référence en France et au-delà des frontières comme nous le montrent les auteurs à travers des photographies des voyages et exploits sportifs de la petite Citroën dans le monde entier. Avec beaucoup d'évolutions mais aucune transformation révolutionnaire pendant plus de 40 ans, la 2 CV reste un cas à part dans le monde de l'automobile. Son histoire est intimement liée aux mutations de la société et des mentalités des Trente Glorieuses. Cette figure iconique continue de sillonner les routes grâce à des clubs de passionnés. Certains ont accepté de témoigner de l'amour qu'ils portent à leur Deudeuche dans les pages de cet ouvrage. Ils rappellent aux lecteurs que la 2 CV - et ses déclinaisons comme la Charleston, la Dyane, la Méhari ou l'Ami-6 - représente un art de vivre à la française.

09/2021

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Autres régimes

Comment j'ai perdu 50 kg sans faire de régime

Un guide pour en finir avec la quête du poids idéal, se réconcilier avec son corps... loin des régimes, privations et frustrations ! Le but de Marine Rolland, ou Mimi comme la surnomment ses nombreux adeptes, est que, à travers ce livre, les femmes, toutes les femmes (car même si les hommes sont concernés, il s'agit d'une problématique généralement féminine), en finissent avec l'obsession des régimes et de la quête du poids idéal. Que toutes les femmes qui vivent sous un contrôle alimentaire permanent arrêtent de se malmener, de passer leur temps à se peser, à se juger, à complexer, à se comparer et à évaluer tout ce qu'elles déposent dans leur assiette. Mimi souhaiterait que son récit les amène à s'interroger et à leur faire prendre conscience que les régimes, les privations et les frustrations, loin d'être des solutions à leurs problèmes de poids, ne font au contraire que les enfoncer dans une spirale destructrice et délétère. C'est son histoire que Mimi, avec la sincérité et la pudeur qu'on lui connaît, nous raconte dans ce livre. Un récit des années de guerre contre elle-même pour quelques kilos en trop. Des années passées autour d'une quête idéale, obsessionnelle et illusoire de la minceur, qui l'ont amenée, entre kilos perdus et repris, entre privations et compensations, à un état d'obésité au début de sa vie d'adulte. Après bien des échappées, des erreurs d'aiguillage et de fausses promesses, elle a pu enfin faire la paix avec elle-même, avec son corps et avec son assiette. Mais il lui aura fallu du temps, un changement de regard et des prises de conscience salutaires avant de pouvoir renaître. Dans une deuxième partie, Mimi partage avec nous son guide de recettes plaisir. Empanadas au poulet, crumble de cabillaud aux courgettes, burgers végétariens, brioche au mascarpone... Découvrez 70 recettes adaptées aux saisons, avec les astuces et coups de coeur de Mimi, à savourer sans restrictions ni culpabilité !

09/2023

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Philosophie

Les guerres puritaines. Signes religieux et vêtements pol(ys)émiques

Ainsi le foulard musulman serait-il un signe religieux ostensible - ou encore un signe de religiosité, ce qui reviendrait ici au même. Cet énoncé fonde en tout cas sa condition d'objet polémique. Plus précisément : le foulard sera d'autant plus polémique qu'il sera considéré comme très signe et très religieux. Il aura donc fallu que le foulard manifeste beaucoup de religiosité (lire " beaucoup au carré "), sinon l'affaire n'aurait jamais valu cette énorme dissipation d'énergie polémique que l'on a connue ces vingt dernières années. C'est-à-dire que le foulard doit beaucoup manifester beaucoup de religiosité - un gros signifiant pour un gros signifié, en quelque sorte. Curieusement ou pas, dans la polémique, le débat sur le statut religieux du voile éclipse l'interrogation du signe en tant que tel. Les passions s'attachent au degré d'obligation ou de recommandation religieuse du voile et à la légitimité de sa motivation. L'on pourrait avancer que le signifiant a tendance à se faire oublier dans sa fonction de signifier le signifié et s'en tenir là. Cela pourrait suffire, en effet, s'il s'agissait par exemple seulement de relativiser l'autorité religieuse de ceux qui voudraient obliger les femmes musulmanes à porter le voile dans tout espace non très privé. Oui, mais voilà, la polémique ne serait jamais devenue ce qu'elle est, s'il n'en était d'autres qui avaient voulu faire interdire le foulard musulman dans certains espaces très publics - parce que celui-ci manifesterait un peu trop ostensiblement du religieux, parce qu'il serait donc trop signe, trop signifiant. Cette position, par ailleurs dominante aujourd'hui en Europe continentale, oblige alors celui qui veut appréhender les ressorts de la polémique à essayer de comprendre comment ce qui était d'abord surtout un vêtement a pu aussi facilement finir par être considéré comme un signe, et à se demander de quelle sorte de signe il pourrait bien s'agir là.

02/2011

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Policiers

La nuit vient de commencer

Décembre, Copenhague. Un groupe de jeunes activistes distribue des tracts à la sortie d’un supermarché, avant de rejoindre leur squat. Les filles sont membres d’une organisation secrète, WORLD, qui milite pour soutenir les grandes causes révolutionnaires. Du Front pour la libération de la Palestine jusqu’à la guérilla colombienne. Anne a les yeux brillants d’admiration quand on évoque son petit ami Nils. Elle n’a plus de nouvelles depuis qu’il a « disparu ». Nils travaille pour une société danoise d’investissements à l’étranger. Sur un projet de barrage en Colombie. Son séjour sur place est l’occasion de prouver son engagement : Nils s’est porté volontaire pour se faire « kidnapper » par les FARC. Un bon moyen pour apporter aux guérilleros un soutien financier sous forme de rançon. Car Nils n’en doute pas, son employeur va payer. Gustav aimerait passer Noël tranquille. Profiter un peu de sa famille, ses deux grandes filles, sa femme, leur belle maison. Gustav a réussi. Il est un chef d’entreprise et homme d’affaires accompli. Certes, pour en arriver là il a parfois fallu magouiller, prendre des risques. Mais pour la bonne cause, celle de la réussite, de l’argent et du pouvoir. Noël ne sera pas de tout repos pour lui : il sait qu’il a risqué gros avec son projet de barrage en Colombie. Il perd tout si le projet capote. C’est pourquoi il a envoyé un homme de confiance sur le terrain, Nils. Qui vient d’être enlevé par les FARC. Steen est un investisseur sans scrupule, un spéculateur qui vit à cent à l’heure et n’a qu’un maître mot : foncer. Steen est un battant, un play-boy qui ne fait guère de différence entre une femme et un Kleenex, où qu’il se trouve sur la planète. Et pour voyager, il voyage, jusqu’en Colombie, où ses intérêts sont liés aux cartels de la drogue.

04/2011

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Géographie

Nouvelle géopolitique des régions françaises

En deux décennies la France a considérablement changé, et ce sont ces changements que les auteurs ont analysés selon une approche géopolitique. Sur le plan de l'organisation politique et administrative, la mise en place de la régionalisation a profondément fait évoluer les rapports de pouvoirs entre les différentes collectivités territoriales, communes et départements, en bien comme en mal selon les situations. Quoi qu'il en soit, il aura fallu à peine moins de vingt ans pour que ce nouveau territoire de pouvoir s'installe dans le paysage politique français. Si, à leurs débuts, les élections régionales ont été des lots de consolation pour les candidats évincés des élections législatives, ce n'est plus aussi fréquemment le cas. De plus, l'accroissement des compétences octroyées à chaque niveau de pouvoir a entraîné celui de la responsabilité des élus et aussi parfois leurs rivalités. Les lois de décentralisation n'ont en aucune façon affaibli les pouvoirs des communes et des départements au profit des régions, bien au contraire. Ce sont les champs de compétences de chacun d'eux qui furent accrus sans que puisse s'exercer la moindre hiérarchie du département sur la commune et de la région sur le département. Les conseils généraux des départements sont d'ailleurs très loin d'être les perdants de la décentralisation (on peut même se demander si, du fait de l'accroissement de leur champ de compétences, ils ne sont pas devenus plus puissants encore depuis la régionalisation). A cela il faut ajouter de nouveaux territoires de gestion des affaires locales que sont les différentes intercommunalités, et qui sont loin de n'être que des territoires où se règlent des questions techniques (logements, déchets, secours, etc.) ; ce sont aussi des lieux de pouvoirs, ainsi qu'en témoigne le choix de grands maires qui, pour cause de cumul de mandats, choisissent la présidence de l'intercommunalité et laissent le fauteuil de maire à un adjoint choisi avec soin. B. G.

06/2005

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Sociologie

Libres, insoumises et audacieuses !

Najat Vallaud-Belkacem (ministre), Nadia El Fani (cinéaste), Rachida Dati (maire et députée européenne), Amel Brahim-Djelloul (soprano), Samia Ghali (sénatrice maire), Meriem Chadid (astronome), Zahia Ziouani (chef d’orchestre) Zohra Mahi (avocate) et 9 autres femmes célèbres, arabes ou nées de parents arabes, sont parvenues aux plus hautes marches de la société française. Elles ont osé et n’ont jamais rien lâché. Ces «égéries venues d’orient» n’ont pas accepté de se laisser traiter d’inférieure par quiconque. Elles ont en commun la passion, le courage, l’intelligence, la force de travail, et, avant tout, la capacité à résister aux échecs. Pour elles, la fatalité n’existe pas. Malgré leur situation familiale, leur éducation, leur milieu social, elles ont eu l’audace de vouloir réussir. Les réunir dans ce livre (sans partie pris pour les politiques, puisqu’elles sont de droite comme de gauche) est une façon de leur rendre hommage. Nous donnons la parole à ces dix-sept femmes qui se racontent. Elles nous révèlent leur lutte intérieure pour gérer deux cultures, leurs efforts pour étudier et leurs combats pour parvenir au sommet. A l’évidence il leur a fallu plus de talents que les autres. Suivons pas à pas, depuis leur enfance, les douleurs, les embûches, les états d’âme et les succès de ces «guerrières», qui, la détermination en bandoulière, ont su se réaliser. Elles répondent à la question : comment s’émanciper de son milieu d’origine, et mettre à mal les stéréotypes ambulants pour devenir soi-même et faire partie des élites de notre pays ? Rien de militant dans cet ouvrage. Ce recueil de portraits est un antidote aux clichés occidentaux. Il vient conforter les bienfaits du métissage et de l’ouverture. Il reflète une réalité : l’avenir ne se fera pas sans ces femmes libres, insoumises et audacieuses. Pionnières elles servent de modèles aux plus jeunes. Parcourez ces pages comme «un regard sur le monde.»

02/2015

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Littérature étrangère

Maurice Sachs

L'oeuvre de Maurice Sachs, c'est sa vie même. Cette oeuvre-là n'a pas les belles proportions des classiques. Elle est baroque, ou cubiste, ou fauve, ou un sale mélange des trois. Sachs, toute sa vie, fait des coups, des malversations et des saloperies. Il écrit des livres : Alias, Au temps du Bouf sur le toit, Le Sabbat, La chasse à courre. Il connaît des amours, noue et dénoue des amitiés, se marie, se convertit deux fois. Mais ces insignifiances, c'est pour meubler. D'ailleurs, les meubles, il n'y est pas attaché, surtout ceux des autres. Il les vend. Il «emprunte» et se «refait». En attendant que la vraie vie commence sous des auspices meilleurs que ceux de son enfance : un père tôt parti sans lui dire s'il est juif ou pas, une mère fantasque experte en escroqueries. Sachs, qui fut l'aventurier même dans le Paris de l'entre-deux-guerres dont il se voulut le chroniqueur, rêve d'une vie d'ordre. Il rencontre des jeunes gens passionnés de littérature, beaux et intelligents. Il aimerait à son tour jouer le rôle de Maritain, Cocteau ou Max Jacob à l'égard d'une certaine jeunesse de leur époque, qui les entoura, et les adula. Mais il aurait fallu que le nom de Sachs brillât au ciel de la gloire. Il n'en fut rien. Car sa gloire ne fut pas tardive. Elle ne fut jamais. Le départ de Sachs pour l'Allemagne en novembre 1942, comme travailleur volontaire, n'est pas celui de Rimbaud pour le Harrar : l'un a son ouvre derrière lui, l'autre devant ; l'un finit dans le négoce, l'autre à la Gestapo. Et on ne pourra pas appeler gloire posthume la réputation sulfureuse du «Juif collabo» abattu par la S S sur le bord d'une route au crépuscule du Reich. Sous l'effervescence picaresque d'une vie de drôlerie et de total amoralisme court quelque chose de tragique.

10/1988

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Littérature française (poches)

Un temps pour aimer, un temps pour haïr

1910-1950 : quarante années qui sont les plus tragiques de la vieille histoire européenne faite de guerres et de convulsions. Il n'aura pas fallu à Jean Ferniot moins de 400 pages pour les évoquer, ici en conteur épique, là sur le mode intimiste. Sous les yeux du lecteur passionné, s'accomplissent les deux conflits majeurs qui ont bouleversé le monde et dont la France, à travers les trois générations présentes dans Un temps pour aimer, un temps pour haïr, est le cœur. Quel livre ! De la France, il raconte l'éruption et l'épanouissement de la modernité dans les mutations qui affectent la société : naissance de l'auto, de l'avion, du téléphone... Un monde meurt, un monde naît, c'est le même et c'est un autre. L'histoire se fait sous nos yeux, à une allure folle, mais pas au point de ruiner le savoir du lecteur, son sentiment du temps qui passe, du temps passé, dont la nostalgie belle baigne tant de pages. Scènes de la vie rurale, scènes de la vie bourgeoise, nous sommes en Bretagne, à Paris, dans le Languedoc, avec la petite noblesse qui s'étiole, le peuple qui souffre - et le milieu cynique des affaires. Roman d'action, roman de mœurs, roman politique, roman de guerre et, comme le titre le suggère si bien, qui emprunte à L'Ecclésiaste, roman d'amours et de haines : en somme, l'homme en son entier. Justement, l'homme. Il s'incarne dans des dizaines et des dizaines de personnages, qui ont l'épaisseur de ceux de Balzac et de Zola. Aubin, le hobereau breton, Gaspard, le patriarche cévenol, Angèle, née victime et que l'amour sauvera, Thaddée, avocat des déshérités, Hervé, dont la guerre a fait un mort-vivant, Anne-Marie, la réprouvée qui se console avec l'argent - et tant d'autres - jusqu'à des assassins : à des degrés si divers, ils sont tous dans nos mémoires à jamais.

06/2003

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Religion

Les juifs en Afrique du Nord. Une chronologie, 2e édition

"Les Juifs d'Afrique du Nord, une chronologie" est un livre exceptionnel. L'auteur, Eliahou Eilon (zal), Loulou pour les intimes, l'avait conçu et réalisé au début des armées 1980, dans le cadre de son travail du Département de la Jeunesse et du Héhaloutz de l'Agence juive. A l'époque, l'ouvrage avait été tapé sur des stencils à la machine à écrire, et il a fallu un travail considérable de scannage et de corrections pour adapter cet ouvrage aux techniques du 21e siècle. Mais cet investissement se justifiait car il résulte d'une volonté de réaliser un double hommage. Hommage tout d'abord à l'auteur, né en Belgique, survivant de la Shoah venu s'installer en Israel au moment de la création de l'Etat, et qui a consacré sa vie à l'art et à l'éducation. Mais hommage également à une culture juive particulière, celle des Juifs d'Afrique du Nord, trop souvent ignorée ou méprisée. Dans un contexte où le Judaïsme séfarade constituait alors, dans le dernier tiers du 20e siècle, la majorité de la population israélienne, il n'obtenait pourtant pas la place qui lui revenait, que ce soit sur le plan économique et social, mais également culturel. Eliahou Eilon avait conçu ce livre comme une "réhabilitation" des Sépharades habitant en Israël, aux yeux des Israéliens bien sûr, mais également aux yeux d'une jeunesse juive de France qui, bien qu'en majorité séfarade, ignorait les richesses de son passé. Depuis cette première édition, près de quarante ans ont passé, et les données de la société israélienne ont largement évoluées. Cependant, la connaissance du passé à la fois glorieux et difficile demeure encore aujourd'hui une exigence que nous devons avoir, et de ce point de vue l'ouvrage d'Elyahou Eilon est plus que jamais d'actualité. Mettre en lumière l'apport des Juifs d'Afrique du Nord pour l'ensemble du Judaïsme et transmettre cet héritage culturel fondamental aux futures générations est le but essentiel cette chronologie.

09/2017

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Critique littéraire

La comtesse de Noailles vous attend, monsieur Rilke, dans mon bureau de poste. Autour d'une rencontre occultée en pays de Vaud (Etoy, 1921)

A l'issue de la première guerre mondiale, le poète Rainer Maria Rilke s'établit en Suisse (où il mourra fin 1926). Son installation dans une austère tour valaisanne, à Muzot, est l'épisode le plus connu des « années helvétiques » de l'auteur des Élégies de Duino. Son bien plus bref séjour près des rive du Léman, au Prieuré d'Étoy, en 1921, a été tenu jusqu'ici pour une période assez morne – solitaire et stérile tout à la fois - dans la vie de Rilke. En réalité, le poète y fit des lectures décisives, celle de Valéry en particulier. Et il recut alors la visite de bien des femmes, parmi les plus aimées. On connaissait déjà sa liaison avec l'artiste franco-allemande Baladine Klossowska – mère du peintre Balthus – et aussi ses liens d'amitié avec la princesse de Thurn-et-Taxis, rescapée d'un monde englouti, sans oublier le soutien d'une généreuse et discrète bienfaitrice zurichoise. Mais on ignorait que Rilke fût resté en relation avec cette star de la vie parisienne qu'était la comtesse Anna de Noailles, alors au faîte de sa notoriété littéraire. Surtout, aucun de ses biographes n'avait soupçonné qu'il l'eût revue à Étoy, bien apr occultée est révélée t apr biographes n'parisienne qu' la vie du poète: de lettres anl jamais faire la moindre allusion à cetès une première rencontre qui - à Paris en 1909 - l'avait confirmé dans son admiration pour la poétesse des Éblouissements. Pourquoi tant de mystère autour de la venue en Pays de Vaud de cette « petite déesse impétueuse »  ? Comment expliquer qu'il ait fallu, pour le savoir, attendre la découverte fortuite des lettres adressées à Rilke par la postière du village d' Étoy ? Mais, au fait, qui était cette buraliste éprise de littérature, s'abandonnant elle-même aux délices de la poésie, « femme de lettres » au sens complet du terme ?

01/2016

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Science-fiction

Pellucidar Tome 3 : Tanar de pellucidar

Paru initialement en 1929, Tannar de Pellucidar est le troisième tome d'un autre Cycle, celui de Pellucidar qui comprend six volumes. Sa première publication en français date de la fin des années 1960. Dans ce cycle, la Terre est une sphère creuse dans laquelle se trouve le continent de Pellu­cidar. Ce sont le prospecteur David Innes et son compagnon, l'inventeur Abner Perry, qui découvre par hasard ce continent intérieur. Jason Gridley, jeune Californien passionné de radio, reçoit un jour un appel de détresse d'Ab­ner Perry provenant de Pellucidar qui lui résume la situation : un peuple inconnu de pirates, les Korsars, a envahi une partie de l'Empire de David Innes. Lequel a envoyé une armée pour les contrer. Mais les Korsars, bien que battus, ont fait des prisonniers dont Tanar, fils de Ghak le Chevelu, roi de Sari. David Innes organise une expédition pour tenter de les secourir. À bord du bateau pirate, Tanar fait la connaissance de Stellara, la fille du Cid, le chef des pirates. Ils parviennent à s'enfuir au cours d'une tempête et seront tout à tour victimes, lors de leur errance à travers Pellucidar, des pirates Korsars lancés à leurs trousses et des divers peuples qu'ils vont rencontrer : dans l'île d'Amiocap, d'où vient la jeune fille (qui y retrouve inopiné­ment son vrai père Fédol, un chasseur amiocapien), dans les grottes des Coriopis qui s'em­parent d'humains pour les dévorer, dans l'île de Hime, où ils sont repris par les Korsars. Là, ils découvriront que David Innes est également prisonnier des pirates... A la lecture du message, Jason Gridley décide donc de partir au secours de David Innes... Edgar Rice Burroughs, né à Chicago (1875-1950), est plus connu aujourd'hui comme le créateur des aventures de Tar­zan. Pourtant les oeuvres de science-fic­tion de ce grand précurseur dans le genre planet opera (Cycle de Mars, de Vénus, de la Lune, de Pellucidar) méritent am­plement d'être redécouvertes.

01/2017