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Religion

Un cri pour la vie. Il faut protéger l'embryon humain !

Saviez-vous que Ludwig Van Beethoven et Jean-Paul II devaient être avortés ? Ces fait vécus racontés par François Granger dans ce "Cri pour la vie" nous rappellent combien chaque enfant est une bénédiction pour le monde. Or, des experts ont pu calculer qu'en France, depuis la loi de 1975 sur l'avortement, sept millions d'enfants ne sont pas venus au monde. Depuis 1975 un milliard et demi d'avortements ont été pratiqués dans le monde. L'auteur démontre dans ce livre que la crise de notre pays et la crise mondiale prennent leurs sources dans cette crise de la vie. "L'avortement est le plus grand destructeur de la paix dans le monde" dit mère Teresa. Jean-Paul II le compare aux "abominables génocides nazis et communistes du XXe siècle" et aujourd'hui, ces lois nous menacent tous, car "par un glissement, on parvient au stade où ce n'est rien de tuer un foetus, et puis on trouvera que ce n'est rien de tuer un nouveau-né. Et puis, on trouvera que ce n'est rien de tuer un vieillard. Et l'on finira par une sorte de conception Hitlérienne" comme l'avait prédit Jean Rostand dès 1972. La démocratie se mue en Etat totalitaire, obligeant les citoyens à financer l'application d'une loi de mort, les femmes y deviennent toujours plus esclaves des pulsions des hommes, les animaux sont mieux protégés par le législateur que les embryons. L'échec de ces lois est mis en évidence ici de manière flagrante. Il faut donc les détruire car "une loi injuste n'est pas une loi" (Jean-Marie Le Mené, 2004). L'auteur nous aide à cultiver une conviction simple : le goût sacré de la défense de la vie, à travers l'exemples d'hommes d'Etat qui ont su s'opposer avec courage à ces lois comme le Roi Baudouin en 1990. Ce livre-choc nous réveille dans la vérité. Ce "Cri pour la vie" s'adresse à la conscience de tous, à commencer par les parlementaires, députés et sénateurs, puis aux scientifiques, chercheurs, médecins, journalistes, croyants ou non-croyants.

10/2013

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Beaux arts

Bruegel

Récemment, la redécouverte extraordinaire, en Espagne, d'un tableau perdu de Pieter Bruegel l'Ancien (vers 1525-1569) a fait l'effet d'une bombe et a ravivé l'intérêt que le public porte à ce grand peintre flamand. Cette oeuvre a subi les outrages du temps et est encore en restauration au Prado. Célèbre pour ses descriptions amusantes de paysans, de paysages de toutes saisons et de tableaux à la façon de Bosch, Bruegel a également créé de nombreuses peintures consacrées à des thèmes religieux. Après une carrière de plus de vingt ans de dessinateur et de peintre, il se fit un nom dans la "capitale du capitalisme", Anvers, le centre du commerce international et le leader du marché de l'art. Cet ouvrage examine tout l'ouvre de Bruegel alors même que sera présentée une foule de peintres flamands de sa génération qui ont coopéré avec Jérôme Cock, son éditeur de gravures. Bruegel est ici confronté non seulement avec ses rivaux d'Anvers, mais aussi avec les peintres qui l'ont inspiré, de loin ou de près, comme Joachim Patinir, Rogier van der Weyden ou Jérôme Bosch. Le contexte historique dans lequel Bruegel a vécu est longuement décrit : c'était en effet une époque de troubles religieux intenses opposant le roi d'Espagne, le catholique Philippe II, aux calvinistes naissants. L'iconoclasme de 1566 fut un des détonateurs qui allait engendrer la fameuse Révolte des Gueux ou Guerre de Quatre-Vingts Ans. Bruegel ne fut évidemment pas indifférent à ces événements, qu'il a "discrètement" retranscris dans sa peinture, n'osant pas dénoncer clairement les abus du pouvoir tant était grand le risque de poursuites et de représailles sévères. Les historiens de l'art trouveront certainement dans ce livre un nouveau point de vue sur l'oeuvre du peintre qui éclairera certaines de leurs conceptions, mais il s'agit ici d'aller également à la rencontre d'un public plus large qui découvrira, ou redécouvrira avec plaisir les facéties, les symboles, les scènes paysannes qui ont permis à Bruegel de faire un portrait sans faille de la condition humaine.

09/2011

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E-Business

L'internet immobilier pour les décideurs. Ce que tout dirigeant immobilier devrait connaître sur ce qui conditionne au moins 2/3 de son CA

Fabien Amathie expert en marketing et webmarketing immobilier, praticien web, nous guide dans une langue claire, et pas "de bois ! ", dans la galaxie de l'Internet immobilier que chacun pense connaître ! C'est un moment rare où l'auteur, parvenu à la maîtrise de son sujet, décide de tout nous dire. Ainsi, vous comprendrez vite pourquoi votre site immobilier ne produit pas ce qu'il devrait et pourquoi vous ne le voyez pas. Vous découvrirez que l'internaute (e-prospect immobilier) se divise en deux catégories : les prospects ancrés dans le XXe siècle et les e-prospects résolument du XXIe siècle ! Ces derniers, majoritaires, et de plus en plus nombreux, appliquent à votre site les mêmes logiques de recherche, de navigation et d'exigences qu'ils ont acquises par la pratique des grands sites marchands, formidablement au point et toujours d'actualité. Vous ne les changerez pas, c'est trop tard ! S'ils ne retrouvent pas leurs habitudes sur votre site, ils vous quitteront instantanément d'un clic fatal. Vous apprendrez pourquoi le succès de la vente d'immobilier sur Internet tient à une importante et régulière contribution de l'équipe commerciale au contenu du site web. Clairement l'auteur prépare votre site commercial à ce qu'il doit être : le pilier central de toute stratégie de vente. Toutefois sans vraiment en parler, il le prépare également à la vente 100 % digitale, du moins dans ses dimensions marketing et commerciales. Vous, dont l'entreprise dépend, encore bien plus que vous ne le pensez, de votre site Internet, ne vous laissez pas abuser par les chiffres que l'on vous présente. Découvrez les indicateurs qui parlent et ce qu'ils disent vraiment. En effet, être en tête des recherches sur SEO en payant, c'est facile, mais est-ce si important que cela ! D'autant que comparé à d'autres moyens d'audience, c'est juste beaucoup plus coûteux que cela le devrait. Là aussi, l'auteur vous en dit long, tant sur le pourquoi, que le comment ! Effectivement, une lecture s'impose pour tous les décideurs immobiliers !

07/2021

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Couple, divorce

Le droit européen des relations patrimoniales de couple

La mobilité croissante des couples et des familles et l'internationalisation des patrimoines sont des phénomènes auxquels les praticiens du droit patrimonial de la famille sont de plus en plus souvent confrontés. Qu'il s'agisse de conseiller des futurs époux ou partenaires à l'aube d'une union, d'accompagner des couples qui s'interrogent sur les conséquences d'un déménagement sur leurs relations patrimoniales ou de procéder à la liquidation d'un patrimoine commun en cas de dissolution du couple, il est nécessaire d'identifier la loi applicable aux relations patrimoniales au sein des couples. Bien souvent, le praticien sera aussi amené à s'interroger sur la validité d'un contrat conclu par les époux ou partenaires à l'étranger. En cas de litige, il sera également nécessaire de déterminer la juridiction compétente, voire de s'interroger sur les effets d'une décision étrangère. Ces questions sont rendues plus complexes par le temps long dans lequel s'inscrivent la plupart des relations de couple. Pour offrir une réponse à ces questions, le législateur européen a adopté en 2016 deux règlements : le premier vise les régimes matrimoniaux de couples mariés, le second les relations patrimoniales entre partenaires. Cet ouvrage a comme ambition d'offrir une analyse détaillée des dispositions de ces deux règlements. L'analyse, richement illustrée par des exemples qui puisent dans le droit comparé, aborde les textes tant sous l'angle théorique que pratique. Fruit du travail d'une équipe internationale, elle offre une lecture réellement européenne des textes. Le commentaire est particulièrement attentif aux interactions entre les deux règlements analysés et les autres textes qui donnent forme au droit international privé européen, et singulièrement le règlement successions. Les auteurs ont également tenu compte de l'apport de la Cour de justice au droit international privé européen. L'ouvrage constitue un guide précieux pour éclairer tous les praticiens, avocats, notaires, magistrats, juristes au service de banques, de fiduciaires, de family offices ou de conseils en gestion patrimoniale. Il pourra aussi être utile aux étudiants, chercheurs et universitaires qui s'intéressent au droit international privé et au droit des relations patrimoniales familiales.

03/2021

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Sciences historiques

Traditions, coutumes et sorcellerie des Ardennes

" ... C'est une véritable encyclopédie du Folklore de ce département-frontière, qui désormais, peut être considéré comme l'un des pays de France les mieux explorés. A ce titre, il mérite de prendre place dans la bibliothèque de ceux qui s'intéressent aux choses populaires. Les travailleurs y trouveront de bons documents sur la plupart des sujets qui se rapportent au traditionnisme, et ceux qui le consulteront par simple curiosité prendront grand plaisir à la lecture de ce livre qui reste scientifique sans être, pour cela, aride ou dogmatique. [...] Dans la partie consacrée aux Coutumes, l'auteur décrit successivement le Mariage, la Naissance, la Mort, les Funérailles. C'est un véritable et véridique tableau de la vie humaine dans les Ardennes, qu'il a comparé aux usages et aux coutumes que l'on a constatés dans les autres provinces de France [...] Dans les Ardennes, les Pèlerinages jouent un rôle important et se rattachent par plus d'un point à la médecine populaire. De nombreuses pages sont consacrées aux Fêtes et aux réjouissances qui se reproduisent périodiquement chaque année, ainsi qu'aux Jeux. La Sorcellerie — dans laquelle l'auteur a fait entrer la Médecine populaire — comprend presque un quart de l'ouvrage. Jusqu'à nos jours, les sorciers ont été florissants dans les Ardennes, et il ne semble pas que leur mystérieux pouvoir ait, aujourd'hui, complètement disparu. Les légendes dont ils sont les héros s'y retrouvent encore nombreuses, et quelques-unes, même, fort originales. Un chapitre d'un grand intérêt comprend deux cent cinquante formules de Superstitions diverses qui, par leur variété, échappent à la classification et n'avaient pu trouver place dans les monographies qui ont trait à la vie humaine ou aux coutumes " (extrait de la Préface, édition originale de 1890). Découpé en cinq livres (Traditions & coutumes : La Sorcellerie : Rondes & chansons : Légendes historiques : Contes), l'ouvrage original — grand format — comptait quelque 600 pages. Afin de le rendre plus accessible, il a été divisé en trois tomes : respectivement Tradition, coutumes & sorcellerie (Tome Ier) : Contes & légendes (Tome 2) : Rondes & chansons populaires (Tome 3). Les tomes 2 et 3 seront publiés ultérieurement.

05/2020

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Droit comparé

Fonds d'investissement alternatifs. Droits anglais, français et luxembourgeois

La directive 2011/61/UE du 8 juin 2011 sur les gestionnaires de fonds d'investissement alternatifs ("directive AIFM") est un premier instrument du droit européen qui réglemente l'industrie des fonds d'investissement alternatifs ("FIA"). Les fonds spéculatifs (hedge funds) et les fonds de capital investissement (private equity funds) sont les deux exemples les plus connus de FIA. Ces fonds étant très peu réglementés au niveau du droit européen avant la crise de 2007-2008, la directive AIFM représente ainsi une réforme majeure de l'industrie de FIA. Par conséquent, le présent ouvrage s'intéresse à la réglementation des gestionnaires et des FIA en droit européen et en droit privé (le droit anglais, français et luxembourgeois). Le Royaume-Uni, la France et le Luxembourg constituent les trois centres majeurs de la gestion d'actifs en l'Europe, d'où l'intérêt de cette approche de droit comparé. L'auteur offre un aperçu comparatif des normes juridiques qui s'appliquent au gestionnaire, au dépositaire et au FIA dans chacun de ces trois pays. Après avoir analysé les dispositions de la directive AIFM, il procède à une étude de leur transposition en droit interne. L'accent est mis sur les différences en droit privé, telles que le droit d'agir en justice pour une violation des règles du droit de la régulation. La publication de cet ouvrage marque le 10e anniversaire de la directive AIFM. Cela permet à l'auteur de proposer une analyse critique de son cadre juridique, d'un point de vue des gestionnaires et des investisseurs. Plusieurs réformes de la directive AIFM, achevées ou en cours, sont également abordées, telles que la commercialisation transfrontalière des FIA ; la nécessité de reconnaître la troisième catégorie d'investisseurs qui s'ajoutera à une classification binaire existante (les investisseurs professionnels et non professionnels) ; le projet de la directive AIFM II ; l'harmonisation du droit européen de la gestion d'actifs (la gestion collective et la gestion sous mandat). Dans ses développements, l'auteur ne fait pas l'économie de l'impact du Brexit sur la gestion collective britannique et européenne. Dans ce contexte, il envisage plusieurs scénarios permettant aux gestionnaires britanniques d'accéder aux investisseurs européens.

07/2021

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Franc-maçonnerie

La femme et l'enfant dans la Franc-Maçonnerie universelle

" Soulever le voile épais derrière lequel s'abrite encore la Franc-Maçonnerie universelle pour corrompre systématiquement la " femme et l'enfant " et préparer les voies de l'Antéchrist, afin d'assurer le triomphe final de Lucifer, tel fut notre dessein, lorsqu'il y a environ un an, nous avons entrepris la réunion des nombreux matériaux qui servent de base inébranlable à cet ouvrage. Nous n'avons eu ni l'intention, ni la prétention de marcher sur les brisées d'auteurs dont la renommée a justement inscrit, en caractères indélébiles, les noms au temple de mémoire. Ils nous ont devancé sur le terrain de la Franc-Maçonnerie, sans tarir les sources auxquelles tout explorateur attentif peut puiser. Malgré les soins minutieux que nous avons apportés à notre oeuvre, son imperfection n'est point douteuse par cela seul qu'elle est humaine. Nous prions nos lecteurs d'être très indulgents, et nous rendons un témoignage public de profonde gratitude aux personnes qui ont daigné nous prêter, à divers titres, leur précieuse collaboration. Les unes exécutèrent les beaux dessins qui ont été ajoutés à ceux que nous avions modestement et laborieusement esquissés à la plume ; les autres ont facilité nos recherches, coopéré a nos enquêtes, confié des volumes précieux, des pièces inédites, nous autorisant à photographier les plus importantes afin de produire, à notre convenance et en cas de contestation, les fac-similés des originaux, etc. Nous espérons que nos lecteurs suivront ces exemples. Le champ d'investigation s'élargit chaque jour, et les pionniers ne s'y rencontreront jamais en trop grand nombre. D'après les esprits clairvoyants, Satan fait des efforts désespérés pour ressaisir sa proie et semble ressusciter, sinon le panthéisme polymorphe des Gnostiques, tout au moins le dualisme de Manès. Le mal personnifié voudrait être un Dieu rival de Dieu lui-même. Au Roi de la lumière, les Franc-Maçons cherchent encore à opposer un roi des ténèbres et se plongent bien dans le Manichéisme, puisque cette hérésie préconisa l'idée de la souveraineté et de l'ubiquité de l'Ange rebelle. Pour la réussite de ses projets infernaux, la secte a besoin de la " femme et de l'enfant " ; nous allons donc, impartialement, examiner et étudier comment elle tente leur conquête. "

11/2021

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Droit

Droits du travail, emploi, entreprise. Mélanges en l'honneur du Professeur François Gaudu

Professeur à l'Ecole de droit de Paris 1 - Sorbonne François Gaudu nous a quitté le 3 janvier 2012, à 59 ans . Sa vie fut bien trop courte, elle ne fut jamais petite. Agrégé d'histoire en 1977 , il entreprend des études de droit puis rédige sa thèse sous la direction de Gérard Lyon-Caen "L'emploi dans l'entreprise privée : essai de théorie juridique" . Docteur d'Etat en 1986 , nommé maître de conférences à Paris I - Sorbonne en 1987 il est reçu en 1988 3° au concours d'agrégation de droit privé Nommé à l'université du Maine , il participe à compter de 1992 à la fondation de celle de Cergy-Pontoise Nommé à Paris I - Sorbonne en 1996 , il dirige le D. E. A de droit social devient membre de son Conseil d'Administration et assume la direction de l'UFR 26 "Etudes Juridiques Générales" entre 2002 et 2011 Il a rédigé avec Raymonde Vatinet le "Traité des contrats de travail : contrats individuels , conventions collectives et actes unilatéraux" (LGDJ 2001) Puis en 2006 son manuel de "Droit du travail" (Dalloz) Ce parcours de brillant juriste ne lui a jamais fait oublier ses préoccupations premières. Comment mieux faire fonctionner cette société qui se replie sur elle-même ? Entre 1983 et 1998 , il est rapporteur du Comité "Droit , changement social et planification" au Commissariat Général au Plan De 2009 à 2012 , Président de l'Association Française de droit du travail . Quelques titres d'articles parus dans la revue "Droit social" évoquent cet esprit ouvert , mais pas béant "Quelques incidences du changement de phase démographique" (Dr. soc. 2005. 35) ; "Libéralisation des marchés et droit du travail" (Dr. soc. 2006. 505) ; "La Sécurité sociale professionnelle, un seul lit pour deux rêves" (Dr. soc. 2007. 393). "Erosion ou refondation du droit du travail ? " (Dr. soc. 2008. 267). "La religion dans l'entreprise" (Dr. soc. 2010. 65) . Ses nombreux amis , français et étrangers (François Gaudu était passionné de droit comparé , en particulier du droit du travail allemand , américain , mais aussi chinois) offrent ces Mélanges à sa femme Elizabeth , et à ses enfants Guillaume, André, Jenny et Victor .

06/2014

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Beaux arts

Le public et la politique des arts au siècle des Lumières. Célébration du 250e anniversaire du premier salon de Diderot

Avec l'invention du Public, le rôle de la critique et des médias, la culture encyclopédiste, la réévaluation des valeurs du passé et la politique réformatrice qui facilite l'émergence d'un nouvel art urbain face à l'art de cour, ce sont autant de questions apparues en Europe au XVIIIe siècle que l'histoire stylistique des oeuvres et des artistes, traditionnelle, ne traite guère. Du moins, les études qui se consacrent à la production artistique du siècle des Lumières, dans le champ des sciences humaines, ne touchent que trop peu le public d'aujourd'hui, largement sous-informé de l'extrême diversité des arts au XVIIe siècle et des mécanismes qui les réunit dans l'idée même de progrès. Agissant parmi le public, comme amateur très averti et donneur de leçons imaginatives et morales, Denis Diderot, critique d'art, témoigne pour ce public autant qu'il l'incite à réagir. La diffusion restreinte, par une correspondance manuscrite qu'étaient ses Salons, n'oblitère en rien – au moins au plan symbolique – ce rôle de témoin et d'incitateur du philosophe qui peut être comparé à celui des meilleurs chroniqueurs, vulgarisateurs ou théoriciens de l'esthétique de son temps. La célébration du 250e anniversaire du premier Salon de Diderot (1759-2009) est l'occasion d'illustrer cette valeur patrimoniale de l'histoire de l'art revisitée. Traitant de sujets totalement inédits, ou trop peu connus, les trente et un textes de ce volume abordent toutes les formes d'art (peinture, gravure, sculpture, architecture, urbanisme, jardin), les carrières d'artistes, l'esthétique, l'évolution du goût et les institutions artistiques. L'évocation de Paris ou de la province française, trouve des prolongements en Italie ou en Angleterre qui illustrent certains aspects politiques de la commande ou de la création. Ceux-ci sont regroupés en quatre grands thèmes: I – Autour de 1759: micro-chronologie politico-artistique (1744-1765), II – Formation et stratégies de carrière des artistes, III – L'imaginaire "à l'antique" et le "progrès des arts", IV – La réception des oeuvres, des projets et des polémiques artistiques.

04/2011

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Romans historiques

Le songe du Taj Mahal

En 1605, Augustin Hiriart de Bordeaux a tout juste vingt ans et des allures de séducteur. Un matin, le jeune orfèvre est enlevé par des soldats et traîné jusqu'à Paris. Il redoute d'être condamné pour son dernier duel. Mais le forcerait-on en route à abjurer le protestantisme si c'était pour l'embastiller ? À Paris, Augustin est traité en hôte de marque plutôt qu'en prisonnier. Il dort dans des draps de soie et bénéficie bientôt des faveurs de la comtesse de Grainvy. Jusqu'à la visite du roi Henri IV en personne, qui va le précipiter à Londres, en pleine Conspiration des poudres, pour une mission d'importance. Hélas, la mission échoue. Et quand il apprend la mort de la comtesse, Augustin n'a plus aucune raison de rentrer en France. La rencontre avec Birbal, un illusionniste indien truculent, le ramène à la vie. Les deux compères mettront cinq ans pour atteindre les rives de l'Inde. Grâce à son génie artistique, mais aussi à la roublardise de son fidèle serviteur, Augustin va se faire une place à la cour de l'empereur moghol où les enjeux du pouvoir se mêlent intimement au plaisir. Outre Savitri, la sensuelle concubine, il partage la couche de Lin Pai, la petite tribale qui connaîtra un destin tragique, puis de Surupa qui lui donnera une fille, mais c'est une princesse rajpoute, musicienne et espionne, qu'il voudra épouser. Pour l'empereur Jahangir, Augustin construit un trône fabuleux et des machines de guerre inspirées par les dessins de Léonard de Vinci. Couvert d'or, Augustin demeure au service de son fils et de son épouse adorée. A sa mort, l'empereur éperdu de chagrin fait construire pour elle un somptueux mausolée : le Taj Mahal. Favori de la cour, Augustin aurait-il joué un rôle dans la conception de ce chef-d'œuvre ? Pour le trois cent cinquantième anniversaire du Taj Mahal, Christian Petit a imaginé ce roman d'amour et d'aventures, d'après les lettres d'un joaillier français du XVIIe siècle, dont le nom fut associé à la construction du plus célèbre monument du monde.

04/2005

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Musique, danse

Stromae. Formidable Maestro des temps modernes !

Il aurait pu choisir Popaul, son surnom à la communale, Grand Jacques, comme cet autre belge à qui on le compare, ou même son vrai nom : Van Haven, trop couleur cacao à son goût : il a préféré Stromaé, Maestro en verlan. Le ton était donné, car si Stromaé n'est pas seul dans sa tête, il n'est pas non plus seul sur scène : son choix c'est le groupe. Lui, c'est simplement l'homme-pupitre, celui qui donne le "la" d'une symphonie bien orchestrée. Si ce touche-à-tout de génie est inclassable et percute aussi bien le coeur des mômes dans les cours de récréation avec son Papaoutai, des victimes de chagrins d'amour avec Formidable ou des fêtards avec Alors on danse c'est qu'il ne se contente pas d'apporter sa rime : il la déclame. Du rap à l'électro, de la rumba à la salsa, il est l'incarnation même du groove. Stromaé fait sonner les mots comme personne. Il les sculpte, les façonne comme les flèches d'un sorcier primitif. A ces mots taillés sur mesure, dans un français classique que tout le monde comprend, Stromaé ajoute juste cette pointe de gouaille qui fleure bon la modernité. Il suffit qu'il ouvre la bouche pour que la magie opère et envoûte. On oublie instantanément le look surlooké, la mise en scène réglée au cordeau et les gestes saccadés, pour se perdre dans ses mots et son phrasé de slameur : Stromaé redevient simplement ce qu'il est : un chanteur formidable. Un homme vrai, sincère, dont l'extravagance nous renvoie l'image de sa double culture : couleurs qui flashent, mouvements qui déplacent les lignes et brisent, comme fétus de paille, les idées reçues. Pas à la mode, et surtout peu désireux d'en lancer une, Stromaé projette sa voix, son style, sa langue, ses thèmes qui font mouche en chacun de nous, sans souci du paraître mais d'être lui-même, avec ses fêlures si semblables aux nôtres. Ce livre vous propose de visiter ensemble l'univers de Stromaé, de découvrir ses origines, ses goûts, ses passions, tout ce qui a façonné cet ovni, cet homme étrange venu d'ailleurs, qui enchante et réconcilie toutes les générations.

04/2014

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Economie

L'idée de justice

Imaginons trois enfants et une flûte. Anne affirme que la flûte lui revient parce qu'elle est la seule qui sache en jouer; Bob parce qu'il est pauvre au point de n'avoir aucun jouet; Carla parce qu'elle a passé des mois à la fabriquer. Comment trancher entre ces trois revendications, toutes aussi légitimes? Les partisans des théories aujourd'hui dominantes - utilitarisme, égalitarisme, école libertarienne - plaideront chacun pour une option différente, selon la valeur qu'ils attachent à la recherche de l'épanouissement humain, à l'élimination de la pauvreté ou au droit de jouir des fruits de son travail. Mais, souligne Amartya Sen, aucune institution, aucune procédure ne nous aidera à résoudre ce différend d'une manière qui serait universellement acceptée comme juste. C'est pourquoi Sen s'écarte aujourd'hui - résolument et définitivement- des théories de la justice qui veulent définir les règles et les principes qui gouvernent des institutions justes dans un monde idéal. C'est la tradition de Hobbes, Rousseau, Locke et Kant, et, à notre époque, du principal penseur de la philosophie politique, John Rawls. Sen s'inscrit dans une autre tradition des Lumières, portée par Smith, Condorcet, Bentham, Wollstonecraft, Marx et Mill: celle qui compare différentes situations sociales pour combattre les injustices réelles. La démocratie, en tant que "gouvernement par la discussion", joue dans cette lutte un rôle clé. Car c'est à partir de l'exercice de la raison publique qu'on peut choisir entre les diverses conceptions du juste, selon les priorités du moment et les facultés de chacun. Ce pluralisme raisonné est un engagement politique: le moyen par lequel Sen veut combattre les inégalités de pouvoir comme les inégalités de revenu, en deçà de l'idéal mais au-delà de la nation, vers la justice réelle globale. Il importe d'accroître les revenus, mais aussi de renforcer le pouvoir des individus de choisir, de mener la vie à laquelle ils aspirent. C'est ainsi qu'une personne devient concrètement libre. L'Idée de justice représente l'aboutissement de cinq décennies de travail et de réflexion, mais aussi d'engagement dans les affaires du monde. Sen, l'un des plus grands penseurs de notre temps, va dans ce livre plus loin que jamais.

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Histoire internationale

Le roi Henri VIII et ses deux Thomas

Replongeons aux années 1500 en Angleterre. Henri VIII est devenu roi après le décès précoce de son frère aîné Arthur Tudor. S'il ne peut être comparé à Néron ou à Paul de Tarse, chacun voulant bâtir une nouvelle cité et élargir l'assiette des chrétiens, il fut un grand roi, avec ses défauts et ses qualités. En effet, il rendit l'Angleterre singulière par l'anglicanisme avec à la base de multiples mariages, leurs séries de ruptures iconoclastes et le schisme avec l'Eglise catholique. Pour marquer son histoire, il eût fallu être ambitieux ; non pas à la manière du mythe grec, mais à la manière du héros romain. Cette ambition reposa sur des relations complexes avec deux de ses conseillers aux ascensions spécifiques et au sens du service royal atypiques. Thomas More et Thomas Cromwell sont ces deux hautes personnalités. Au fond dans cette fresque historique, nous revenons sur des faits réels, emprunts d'imaginaires pour replonger le lecteur dans les sensibilités et les curiosités d'une époque qu'on prétendrait révolue ; et pourtant, il s'agit bel et bien des nôtres. Elles nous concernent tous et nous invitent à méditer sur ce que peut être la vie politique et les relations qu'entretiennent ceux qui dirigent et ceux qui accordent leurs suffrages. Il s'agit moins de décaper les faiblesses, les intrigues royales et partisanes, la place de l'esprit libre en politique ou dans une équipe ministérielle, les courtisaneries, les mesquineries, les décapitations, l'excitation de la foule et les coups bas, laideurs propres à toute cour que de relever la loyauté au dirigeant, la foi en ses idées, les craintes de déchéance d'une épouse et l'audace d'une jeunesse de porter haut les rêves de justice, de solidarité, de dévouement et du sens de l'abnégation. Le contexte s'y prête sans doute. Au fond, le message de Thomas More, simple est double et s'oppose bien à celui de Nicolas Machiavel : un homme doit toujours rester fidèle à ses principes et accepter le sort ; les dirigeants doivent aimer leur peuple gratuitement et tendrement.

11/2015

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Littérature française

L'oasis blanche

"L'oasis blanche" est un des romans qui composent un roman d'apprentissage plus vaste : "la pendule à moteur" . Il se déroule alors que Georges n'a qu'une vingtaine d'années et qu'il fait ses premiers pas d'adulte dans la vie et le monde au sortir de sa période d'études universitaires et scolaires. Il aborde le monde innocemment, naïvement tel un candide devant ce qu'il y a sous ses yeux mais pas tant que cela car Georges pense, est cultivé et réfléchi. Voici donc ce qui lui est arrivé lorsqu'il a décidé de rejoindre des amis en Algérie... Cela s'est passé il y a fort longtemps, vous imaginez : en 1980 pour maintenant c'est loin mais partir c'est toujours partir surtout en voyage. Georges le héros principal de ce petit roman s'en va donc loin en voyage. Pour certains maintenant : loin c'est pas loin voire proche car qu'est-ce qui est devenu loin ? ... Mais pour lui qui est jeune et sans le sou c'est loin là où il va... du haut de ses vingt ans il a décidé de rejoindre des copains dans le sud de... mais le nom du pays est-il si important comparé à l'acte de voyager ? Il part et découvre des choses qu'il ne connaissait pas. Il ressent la vie et les choses autrement pendant et après et ainsi il revient différent et pareil. C'est ce voyage-là d'un jeune homme qui rêvait de livres, de films, de cartes postales, de timbres postes, de musiques que je vous raconte ici. Car ce qu'il verra ne seront pas ses rêves parce qu'il ne pense et réfléchit et qu'à travers le tamis de sa culture, le monde devient autre. Il vivra un conflit entre lui, son imagination et la réalité. Et de ce conflit, cette fracture surgira un autre être car il verra une oasis blanche où il s'abreuvera. Dans nos vies quotidiennes et urbaines il est bon de savoir qu'il y a de grands espaces et des lieux magiques quand on sait les ressentir tels.

10/2018

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Littérature française

Cest toujours la vie qui gagne, récits de reporter

Nouvelle édition de C'est toujours la vie qui gagne () dans une version enrichie et augmentée, notamment par deux reportages en Grèce qui montrent les bouleversements en cours dans ce pays. Initialement publié en 2011 aux Editions Choiseul ------------------------ Ce qui enchante, c'est la multiplicité des niveaux de lecture selon que l'on est rêveur ou cynique, pessimiste ou optimiste... Au premier degré, c'est Tintin au Congo. Courts récits d'aventure, truffés d'anecdotes drôles ou terrifiantes. Personnages falots ou truculents, romanesques ou pathétiques. A lire avec gourmandise. Un peu de recul et l'on côtoie Don Quichotte. Monde brutal et dérisoire où la mégalomanie et la Kalachnikov transforment les voyous en héros et réciproquement. Sur le fil du rasoir entre utopie romantique et mers de sang. A vivre comme un film d'action avec les bons et les méchants, stars et figurants de nos actualités. Mais Bertrand Rosenthal nous livre aussi un peu de son intimité professionnelle. Celle que, par éthique, il a, au fil d'une carrière de reporter, volontairement assignée à résidence en son for intérieur. Le métier d'informer impose un devoir de neutralité qui contraint à tempérer les émotions, à bannir admiration et mépris, jubilation et colère, amour et haine. Etre témoin, c'est n'être ni juge ni partie, ni ami ni ennemi. Pour autant, l'homme n'est pas de bois. Ces élans refoulés se gravent en quelques notes prises à la volée sur un coin de carnet, émois griffonnés pour donner à la mémoire son lot de consolation. Sans leçons à donner. Juste pour rendre un peu de leur liberté à des tranches de vie - ou de mort - sacrifiées sur l'autel de l'objectivité journalistique. Les coups de gueule sont feutrés, les révoltes tamisées, les impuissances domptées au fouet de l'ironie. Avec l'humour en guise d'espérance. Comme une ombre de L'Etranger. Fidel Castro compare la révolution à une bicyclette : plusieurs vitesses, mais pas de marche arrière. L'image vaudrait-elle pour l'humanité ? Jean-Pierre Gallois, directeur régional pour le Moyen-Orient de l'AFP (janvier 2009/décembre 2012)

06/2015

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Thèmes photo

Natures

Entre l'homme et la nature se tissent des liens indicibles, mystérieux, puissants. Le paysage, plan large ou plan serré, en présente d'innombrables traces, que la photographie révèle. Elle nous aide à déchiffrer le palimpseste du visible, à déceler dans le fouillis de la forêt de symboles chantée par Baudelaire un sens, une harmonie, une écriture. Le livre se présente comme une succession d'univers (la rivière, le marais, l'arbre, la terre, la mer, la montagne) dont l'exploration sollicite non seulement le regard, mais la mémoire la plus intime de chacun. Les photographies de Jean-Luc Chapin se construisent dans la contemplation des lumières d'hiver, des berges qui s'étirent sous le ciel plombé, des flaques lumineuses dans des crépuscules de suie, des plages de vase où des oiseaux ont laissé leurs empreintes, des marnes incertaines dans les lueurs de fin - ou de début - du monde : l'aube des formes. Elles cherchent les premiers tremblements de la vie, le contact avec la matière. L'anecdote n'y a pas sa place. Dans chaque partie alternent les visions larges et les détails dont sont faits les vastes paysages : végétaux, animaux, traces dans la terre molle, écorces, reflets... La marque du vivant recherchée dans l'inerte, la photographie faisant apparaître les indices de son émergence. La marque nette d'une patte d'oiseau peut être lue comme un idéogramme, de même que les graffiti gravés voici deux siècles dans l'écorce des hêtres, déformés par le temps, dessine sous nos yeux une écriture nouvelle. Les photographies sont en noir et blanc, travaillées en argentique. Les pages s'ouvrent sur le secret de correspondances imprévues. Le livre propose un récit, indique des passages d'une photo à l'autre, d'une page à l'autre, d'un chapitre à l'autre : le langage du monde. Les textes de Jean-Marie Laclavetine accompagnent cette méditation en images, sans les commenter mais en proposant un rythme, une musique, suivant l'itinéraire rêveur jalonné par les photographies - la "voix native" dont parle Muriel Barbery dans sa préface, où elle compare natures aux rouleaux de la Chine ancienne qui illustrent " la profonde solidarité de la nature et des signes".

11/2017

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Ecrits sur l'art

Là, il y aura oracle. Pour André Masson

L'art fut une source inépuisable de réflexion et d'écriture pour Bernard Noël, dont le travail sur le regard est essentiel. L'oeuvre d'André Masson a constitué un vivier particulièrement fécond puisqu'il lui a consacré une monographie, un récit-monologue à partir des autoportraits ainsi que de nombreux autres écrits. Ce volume rassemble ses onze textes critiques sur Masson, parus entre 1985 et 2010. L'Atelier contemporain réalise là un projet d'édition que l'auteur avait lui-même en tête dès 1995 et qui n'avait pu voir le jour. Noël considère Masson comme "? un peintre majeur du XXe siècle ? " et "? l'un des très grands dessinateurs de notre temps ? ". Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, l'artiste crée dans une urgence vitale pour exprimer son tumulte intime. Bernard Noël compare le geste automatique d'André Masson à un "? sismographe de pulsions internes ? ". Mais cette spontanéité a la particularité d'être nourrie d'une intense recherche intellectuelle. Le peintre entretient ainsi en lui "? un court-circuit constant entre la culture avec ses éclaircies et l'animalité profonde avec ses pulsions obscures. Son graphisme est en quelque sorte l'éclair électrique - la décharge - résultant de ces commotions entretenues et provoquées. ? ". C'est ce que Noël appelle "? la main-cerveau ? " de Masson ? ; elle combine corps organique et corps culturel en réussissant à "? rétablir l'origine de la pensée dans la chair ? ", une démarche qui le touche car elle rejoint la sienne en tant qu'écrivain. Son admiration pour l'artiste s'augmente de ce qu'il fut l'ami de Georges Bataille qui lui est cher. Il consacre d'ailleurs un texte au lien entre ces deux êtres excessifs qui voulaient chacun franchir les limites de leur art en engageant "? tout ce qu'ils savent vers ce qu'ils ne savent pas ? ". Etonnamment, Bernard Noël n'a jamais rencontré André Masson mais par le travail verbal, il parvient à capter son énergie à la fois tellurique et pensive, si bien que Guite et Diego Masson lui écrivent, à propos de l'un de ses textes ? : "? Vous nous faites retrouver l'homme avec une réalité fulgurante. ? "

04/2024

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Littérature française

Le lecteur aux ciseaux

Dans le récit qui ne se ferme pas, ni ne se fragmente, le lec¬teur aux ciseaux défend ici des causes sans nom, ou qui ont tous les noms. Elles sont nombreuses et instantanées. Paulhan, qui ne perd jamais son latin, note que les siennes sont "célèbres" . Il suffit d'un rien pour les dévier, pour les sortir des intrigues judiciaires. Le narrateur les traite alors, non comme des anecdotes, mais des rumeurs qui ballonnent et crèvent. Et tout autrement, comme ces embarras de langage où nous met le monde alentour, au moment où il paraît se renverser. Picasso dîne avec un compère dans un restaurant parisien. Après le brie fermier, il réclame l'addition, le patron lui demande de la régler avec un dessin, vite fait, sur le coin de la nappe en papier. L'artiste regarde sa petite nature morte, se retourne vers celui qui la dévore des yeux, puis remet son crayon dans sa poche. Le patron le rattrape sur le seuil de la porte de sortie. Il veut une oeuvre signée par le maître qui, bientôt, sera célèbre. Picasso refuse et lance : "Je veux bien payer mon repas, mais non le restaurant". Arp, en promenade à New York, est rentré tard à l'hôtel. Il appuie sur un bouton et son lit disparaît. Il appuie à nouveau, le bouton ne ressort plus. Le touriste passe donc la nuit sur la carpette. Au matin, sa montre, qu'il a tirée de son veston, tombe sur la chaussée. Un inconnu la ramasse et la rend au propriétaire. Arp ne parle pas un mot d'anglais. Il prend le passant pour un vendeur et il refuse avec énergie. L'inconnu, dégoûté, s'en va avec la montre. Breton lève son doigt, l'éditeur surenchérit et c'est lui qui met la main sur une oeuvre de Duchamp, un petit poisson, silhouetté d'un trait de crayon, tacheté de gouache blanche. La vente aux enchères se termine, le propriétaire se faufile vers la sortie, pose le sous-verre sur le sol et un talon l'estampille comme un cachet postal. Breton a suivi l'homme pressé qui lui montre le beau résultat : comme une valeur indéfinissable, une fine étoile de verre fendu s'est ajoutée au dessin, sans l'abîmer. Les fauves, dans le rond de sciure, font les morts à la perfection. Lady Gaga a regardé longuement le malheureux qui agonise dans sa baignoire. Elle a le cou ensanglanté et tient une plume entre les doigts. Elle rejette la tête en arrière, l'incline à droite dans la profondeur. Wilson a demandé à son modèle de fermer les yeux, de les rouvrir imperceptiblement. Sous la lumière du film qui tourne en boucle e

02/2023

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Littérature érotique et sentim

Histoire merveilleuse et édifiante de Godemiché. Histoire de Suzon et des deux présidents à mortier ; Histoire du sage Pangloss

Nouvelles coquines d'un ex-abbé très turbulent. POUR UN PUBLIC AVERTI. L'origine du godemiché et son introduction dans une abbaye.L'innocente et chaste Suzon condamnée à la sentance pour adultère.Le sage Pangloss dont la passion est de cajoler les filles de son pays. Trois histoires différentes, ancrées dans le très érotique siècle des Lumières. Réhabilitation d'un recueil érotique et anticlérical.EXTRAITGodemiché, italien de naissance, naquit de parents catholiques, l'an premier de la création des voux monastiques ; de jeunes filles de quinze ans, à qui les lois ne laissaient pas la liberté de disposer de leur patrimoine, avaient-disposé, dès cet âge, de leur liberté, bien précieux sans lequel les autres sont sans substance. Ces innocentes avaient fait le marché de bonne heure, dans la crainte de faire des enfants ou d'être sollicitées par de beaux garçons, qui sollicitent toujours les filles à en faire. Les porte-collets de ce temps-là, plus froids que le porte-collets de ce temps-ci, avaient prêché et assuré à ces filles qu'un habit de bon goût offensait le ciel, qu'un vêtement ridicule et grotesque allait mieux à des vierges destinées par la création de l'argile du premier homme à jouir du bonheur éternel. Les haillons, qui rendent la vertu maussade, sont de très saintes choses. Un capucin habillé en satire, en égipan, est un objet très récréatif pour les anges. Ces indignes, mal vêtus dans ce monde, seront richement habillés là-haut où ils occuperont les premières loges. Leur crasse, leur vilaine barbe et leur vermine, placées à côté de l'agneau sans tache, jetteront un furieux éclat dans le paradis. L'incroyable et l'extraordinaire entrent aisément dans l'esprit des filles de quinze ans, parce que les filles de quinze ans sont très crédules.A PROPOS DE L'AUTEUR : Henri-Joseph Laurent, dit l'abbé Dulaurens, né le 27 mars 1719 à Douai et mort le 17 août 1793 à Marieborn, était un jésuite et écrivain français. Dès son plus jeune âge, il étudia les lettres et la théologie chez les Jésuites. Marginal, l'abbé Dulaurens fut constamment poursuivi pour ses libellés anticléricaux et contraires aux bonnes mours. On attribue à ce pamphlétaire de nombreux pseudonymes : Du Laurens, L'auteur du " Compère Matthieu ", Brise-Crosses, Laurent d'Henriville, Modeste-Tranquille Xan-Xung, L'abbé de Saint-Albin, J.-B. Dulaurens, G. J. Laurens, Frère Mirtile...A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

02/2018

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Régionalisme

La Savoie dans la Révolution. Avec les Conventionnels Jean-Baptiste Carelli de Bassy, Ci-devant Comte de Cevins, Baron de l'Empire et Anthelme Marin

La Révolution est entrée en Savoie, portée par une armée française, dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, au lendemain même de Valmy, le jour de l'ouverture de la Convention nationale, veille du jour premier de l'an I de la République. Nous suivons de façon tangible, toutes les phases, en Savoie, de cette période troublée par excellence, comme de celle qui l'a précédée et de celle qui l'a suivie, en compagnie de deux personnages représentatifs dont les actions ont été souvent mêlées. Nous nous transportons avec eux, accompagnés des huit autres députés du Mont-Blanc - le quatrevingt-quatrième département français qui vient de naître - dans ce grand théâtre que fut alors Paris, avec la Convention nationale et le club des jacobins. François Jean-Baptiste Carelli de Bassy, ci-devant comte de Cevins, futur baron de l'Empire, a joué un rôle important en Savoie dès l'entrée des Français dans le duché, et assez effacé à Paris. Nous avons affaire à un personnage ambigu, le type même de l'ambitieux, engagé dans un système, qui a servi, avec des sincérités successives, la monarchie sarde, la Révolution et l'Empire. Sa démarche est celle d'hommes, formant un groupe assez important, placés dans une époque de tempêtes, projetés au sein d'événements dramatiques, qui les dépassent. Anti-héros, dirait-on aujourd'hui, sa biographie, par toutes les situations contradictoires qu'elle révèle, est caractéristique du comportement évolutif, ou à retournements brusques, suivant les circonstances, soit parce que cela répondait à leurs aspirations, ou convictions, soit pour en profiter, soit pour survivre, d'un grand nombre de gens de cette époque, à tous les échelons de la responsabilité. Le présent ouvrage est une contribution à la connaissance des événements, comme de celle des mentalités de ce temps. Ce personnage est ici replacé au sein d'une famille noble aux multiples alliances favorables à une grande élévation sociale, au contact de ses collègues du Sénat de Savoie, de ses frères de loge, de ses amis, de ses relations (dont Joseph de Maistre son créancier), de ses antagonistes, et de ses ennemis qui voulaient le perdre. Anthelme Marin, collègue de Carelli, son compère à la société des Amis de la Liberté et de l'Egalité, en campagne pour le rattachement de la Savoie à la France, tous deux élus par la ville de Chambéry pour siéger à la Convention, partageaient le même appartement à Paris. Ils furent l'objet des mêmes menaces de déchéance en raison de leur modérantisme. La fin de la Convention les sépara. Nous sommes en présence d'un parfait honnête homme animé par le bien public, auteur de propositions des plus sensées et souvent généreuses, capable d'actions courageuses. Ce parallèle permet de présenter, de façon équitable, cette époque de lumière et d'ombre, dans une proportion de ces dernières que chacun appréciera suivant ses goûts et ses orientations sociales ou politiques.

01/1989

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Critique littéraire

Journal d'une vie. Antoine de Saint-Exupéry, Petit Prince parmi les hommes

Véritable voyage au coeur de l'intimité d'une légende littéraire, ce journal de vie vous offre une rencontre inoubliable avec Antoine de Saint-Exupéry. Jean-Pierre Guéno arpente les souvenirs et la mémoire de l'auteur du Petit Prince dont il nous confie les passions et les pensées. Il reconstitue l'oeuvre de ce destin qu'il enlumine de tous ses vestiges vivants richement conservés. Ce carnet s'ouvre comme une malle aux trésors révélant la capture d'instants précieux perdus dans les archives : des photographies et des croquis d'une valeur inestimable... En archéologue du secret, maître d'un fonds historique graphique et manuscrit inédit, Jean-Pierre Guéno déchiffre page après page l'énigme Saint-Exupéry, qu'il nous livre avec émotion. Un dialogue s'instaure entre le passeur d'histoires et l'écrivain, reliés par ce Petit Prince intemporel qui sommeille en chacun d'entre nous. Le Petit Prince vous fait découvrir son auteur comme vous ne l'avez jamais lu. C'est avec une grande complicité que Jean-Pierre Guéno et son ami retrouvé font décoller les mots de Saint-Exupéry, ceux oubliés de ses correspondances, de ses brouillons, de toute sa vie. Les deux compères empreignent ainsi ce carnet des rêves de l'âme de Saint-Exupéry, de ce qu'il nous transmet à aimer. Un livre sanctuaire qui éveille les poésies endormies de nos coeurs d'enfants. Passeur d'histoires et de mémoires selon ses propres mots, Jean-Pierre Guéno est un auteur et directeur d'éditions qui donne vie aux figures les plus essentielles de nos mémoires. Archéologue de la littérature, il met en lumière les plus beaux documents de la langue française qu'il illustre d'une documentation riche et inédite. Il revitalise la scène de l'Histoire à travers ses promenades dans les paysages secrets et souvent oubliés de nos ancêtres. Artisan de l'émotion, Jean-Pierre Guéno offre une traversée intemporelle à ceux dont le coeur sait encore écouter les histoires. Il est l'auteur de nombreux titres dont Paroles de poilus (Flammarion Radio France, 1998), qui a su toucher plus de 3 millions de lecteurs, ou encore Visages de Saint-Exupéry (Le Passeur, 2014) et Antoine de Saint-Exupéry, le Petit Prince, c'est toi (Le Passeur, 2017).

10/2020

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Beaux arts

L'image byzantine ou la transfiguration du réel

Après avoir rayonné mille cinq cent ans (VIe-XVIIIe siècles), l'art byzantin est devenu aujourd'hui un symbole de spiritualité, utilisé sans distinction par les orthodoxes et les catholiques (icônes, couvertures de livres, pochettes de disques, etc.). Pourquoi ? On connaît les caractéristiques de l'art byzantin, mais quelles sont ses valeurs philosophiques et théologiques, voire l'émotion et la piété des hommes qui le sous-tendent ? Tania Velmans répond à ces questions, par un examen pluridisciplinaire de certains facteurs déterminant pour les arts visuels byzantins et révélateurs pour la mentalité de l'époque. Il s'agit en premier lieu de la sacralisation de l'image, impliquant un rapport mystique entre la représentation et le représenté. Lui sont liées l'exigence de l'authenticité à l'égard des visages du Christ et des saints, en vertu de la doctrine des prototypes. La forme donnée à l'espace, réduit à la surface, et le fond d'or, symbole de lumière divine, en dépendent également. L'abolition de l'espace entraîne aussi l'abolition du temps, accentué par la quasi-immobilité des personnages. Un ordre synthétique réunit parfois, en une seule composition, plusieurs épisodes qui se succèdent dans le récit biblique ; des personnages de l'Ancien testament apparaissent dans des scènes évangéliques qui incluent également des allusions à la fin des temps et situent donc sur le même plan passé, présent et futur. C'est le temps liturgique (succession des prières et des lectures pendant l'office) qui définit l'ordonnance du décor. Un chapitre particulièrement long et dense traite des craintes des Byzantins face à la mort, de leurs monuments funéraires, du portrait et des compositions à thématique funèbre, le tout comparé aux même catégories d'oeuvres en Occident. Afin d'expliquer les différences significatives qui les opposent, un second volet de cette enquête est consacré à la comparaison entre certaines interprétations théologiques, exigences morales, conceptions de la rédemption, du péché, du mal, du corps, de la femme et du jugement dernier dans les deux parties de l'Europe. Il en résulte, malgré des dogmes identiques, une distinction fondamentale entre le pessimisme occidental et l'optimisme orthodoxe. Enfin, une dernière étude examine l'influence considérable des doctrines mystiques sur l'iconographie et le style des arts visuels byzantins.

09/2009

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Droit

Relations sociales dans les services d'intérêt général. Une comparaison France-Allemagne

Dans le contexte de la promotion et de l'intégration du marché intérieur européen initiées par l'Acte unique, un processus de dérégulation dans les services publics d'intérêt général a été engagé à l'aube des années 1990 au niveau communautaire en vue de favoriser l'émergence d'un grand marché des services à l'échelle européenne. Ce processus de dérégulation avait pour objet d'ouvrir à la concurrence les services d'intérêt général des pays membres qui, jusqu'alors, étaient généralement organisés en monopoles publics et constituaient pour ainsi dire des enclaves nationales échappant à la fois aux règles communes de la concurrence et, de surcroît, au droit commun du travail dans les pays membres. De ce fait même, les directives successives adoptées au niveau communautaire, puis transposées en droit national, ont non seulement modifié les modes de régulation économique, mais plus profondément encore les systèmes de régulation socio-professionnelle et de gestion des ressources humaines de ce secteur, remettant ainsi en question les particularités sociales du service public qui s'étaient affirmées dans la plupart des Etats membres depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Tel .est l'objet du présent ouvrage qui étudie et compare, principalement à travers le cas de la France et de l'Allemagne qui sont au centre de l'analyse, mais aussi à partir d'autres exemples européens, tels que celui de l'Autriche, de la Grande-Bretagne et de la Suède, les incidences de cette politique de dérégulation sur les relations collectives de travail et le management social des entreprises dans le secteur, désigné désormais sous le terme de services d'intérêt économique général (SIEG). Au-delà des singularités des expériences nationales qui ont marqué la structuration initiale, puis la transformation des anciens services publics, il ressort de l'analyse des effets que la dérégulation a induits dans le champ social un tableau d'ensemble très différencié, dans lequel coexistent des évolutions régressives en termes d'acquis sociaux statutaires, mais également de nouvelles formes d'organisation des rapports de travail. Les unes et les autres concourent à la modernisation économique et sociale de ce vaste ensemble qui, incluant des secteurs aussi essentiels que ceux de l'énergie, de la communication et des transports, sont d'une importance vitale pour la compétitivité des économies européennes.

08/2011

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 2/2022

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac I. Doctrine - Colloque : Arbitrage et droit public / Articles - Conference : Arbitration and Public Law Recours à l'arbitrage par les personnes publiques - L'influence du Ministre-juge dans l'interdiction pour les personnes publiques de recourir à l'arbitrage, par Marie-France Benard - Résistances du Conseil d'Etat à l'arbitrage. Plongée dans l'histoire d'un antagonisme, par Amina Hassani - La commodité du soubassement conventionnel de l'arbitrage, par Maxence Chambon Régime de l'arbitrage - Le régime juridique de l'instance arbitrale en matière administrative, par Cédric Meurant - Le juge administratif d'appui à la procédure arbitrale, par Mehdi Lahouazi - Transparence administrative et confidentialité des procédures d'arbitrage : quel équilibre ? , par Loubna Belrhali-Debeaudoin - L'objectif de transparence à travers la publication des sentences, par Guillaume Aréou - La loi applicable au fond, par Filali Osman - L'arbitre et les règles impératives du droit des contrats administratifs français, par Lilian Larribere Contrôle des sentences - Contrôle des sentences arbitrales par le juge administratif, par Denis Mouralis - Le respect des règles relatives à la propriété publique. Carcan ou garde-fou ? , par Hugo Devillers - La mise en oeuvre du droit public étranger par le juge judiciaire français, par Malik Laazouzi - Le contrôle étatique des sentences arbitrales rendues à propos de contrats administratifs internationaux en droit comparé, par Mamadou Gacko Arbitrage et droit de l'Union européenne - L'arbitrage d'investissement à l'épreuve de l'autonomie du droit de l'Union européenne, par Philippe Coleman - Arbitrage et question préjudicielle, par Jérémy Jourdan-Marques Table ronde - L'arbitrage en droit public, par Irina Guerif Rapport de conclusion du colloque, par Malik Laazouzi II. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - L'irruption du financement terroriste en arbitrage commercial international, par Alexandre Reynaud et Martin Pradel - La violation de l'ordre public comme fondement d'annulation d'une sentence pour défaut d'indépendance et d'impartialité d'un arbitre, par Marc Henry III. Panorama international de jurisprudence / Panorama of World Case Law Sous la direction de Louis Degos et Michael Polkinghorne - France, partie I [Arbitrage interne et international], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - France, partie II [Règlements amiables], par Priscille Pedone et Bertrand Robert IV. Brèves - Conférences - Bibliographies / In Brief - Conferences - Books Sous la direction de Priscille Pedone - Compte rendu d'ouvrage, par Pedro Arcoverde

08/2022

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Gestion de la banque

L'art de la guerre. Traité de stratégie militaire et de management tactique en Treize chapitres

L'Art de la guerre (littéralement : "Méthodes militaires de Maître Sun") est un court traité de stratégie militaire chinois. Attribué au stratège Sun Zi (souvent orthographié Sun Tzu), lart de la guerre fait partie des livres historiques chinois du management stratégique des organisations et du champ du marketing management. l'art de la guerre de sun tzu s'articule autour de 13 chapitres consacrés à l'analyse rationnelle des différentes dimensions de la guerre et qui dégagent les principes de la poursuite intelligente d'une guerre victorieuse : fondée sur une stratégie indirecte, toute d'économie, de ruse, de connaissance de l'adversaire, d'action psychologique, destinée à ne laisser au choc que le rôle de coup de grâce asséné à un ennemi désemparé. Cet art de la guerre a exercé une influence considérable sur les traditions militaires chinoises et japonaises en guerre, et il est toujours enseigné en Chine, à Taïwan et dans l'ensemble des écoles militaires du monde sinisé. La traduction en anglais de L'art de la guerre par Lionel Giles en 1910, puis la victoire de Mao Zedong en 1949, ramènent l'attention sur ce manuel de stratégie indirecte. L'Art de la Guerre devient un canon de la pensée stratégique occidentale, à son tour profondément influencée par ce traité qui analyse, avec une avance considérable, la guerre comme une affaire d'importance vitale pour les Etats, pouvant en tant que telle se prêter à une analyse rigoureuse et dont la paix dicte le sens. Le livre historique l' art de la guerre est souvent lié au Traité des cinq roues du grand samourai Miyamoto Musashi (guerrier de la transcendance) et au Gorin-no-sho. dans le traité des cinq roues, ce guerrier nous donne en un texte lumineux l'essence des arts martiaux et de diplomatie et le secret d'une stratégie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d'agir avec succès : l'esprit de l'art de l'épée peut s'appliquer à tous les gestes de la vie quotidienne. Enfin, on compare aussi l'Art de la guerre au Prince de Nicolas Machiavel, l'Esprit indomptable de Takuan Soho ou encore au livre de guerre les 36 Stratagèmes : Manuel secret de l'art de la guerre. sun tzu l'art de la guerre a influencé des oeuvres contemporaines comme confession d un ops.

11/2022

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Autres pays

La guerre du Paraguay

La lecture de l'article d'Elisée Reclus "La guerre du Paraguay" , qu'il publia dans la Revue des Deux Mondes le 15 décembre 1867, montre que malgré son point de vue a priori favorable au Paraguay (qu'il compare à la France révolutionnaire) il fait une analyse pénétrante des rapports de force entre les belligérants et anticipe les conséquences du conflit. Dans cette guerre, qui opposait le Paraguay à la "Triple Alliance" (Argentine, Brésil, Uruguay), la situation militaire était alors bloquée ; Elisée Reclus explique aux lecteurs français la situation étrange où se trouvent alors les belligérants et analyse les dissensions dans la Triple Alliance, la force du Paraguay et la faiblesse du Brésil. Il est clair, à le lire, qu'il voit largement le premier comme une sorte de réincarnation de la France révolutionnaire, en guerre contre toute l'Europe d'Ancien Régime, et dans le second un pendant tropical de l'Empire de Napoléon III, qui l'a condamné à l'exil, un prisme qui colore quelque peu ses analyses. Mais il serait évidemment injuste et ridicule de s'en tenir là et de tenir rigueur à Elisée Reclus de quelques erreurs dans ses pronostics sur l'issue d'une guerre, à l'issue alors bien incertaine, alors qu'on ne peut au contraire qu'admirer la justesse de ses analyses géopolitiques sur la situation des puissances en présence. Au moment où Elisée Reclus décrit la situation militaire est étrange et probablement inédite : la flotte de haute mer brésilienne est bloquée dans un bief fluvial, entre deux forteresses paraguayennes. C'est le résultat imprévu du plan de bataille des forces de la Triple Alliance après l'échec de son offensive terrestre. Plus de cent quarante cinq ans après la fin de ce conflit, quelles traces a-t-il laissées ? Au Paraguay, le souvenir du drame que furent, non seulement la défaite contre les alliés, mais surtout les énormes pertes humaines de la guerre sont toujours rappelés comme étant la principale origine du retard de développement, comparable à ce qu'a été pour la Bolivie la perte de l'accès à la mer lors de la guerre du Pacifique. [Hervé Théry et Sébastien Velut, "Elisée Reclus et la guerre du Paraguay" , Terra Brasilis (Nova Série) [En ligne], 7 | 2016]

05/2021

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Droit

L'ordre public matrimonial

La privatisation du droit de la famille, et en particulier de la relation matrimoniale, est devenue une réalité et, depuis peu, le mouvement s'accélère à un rythme qui n'était pas prévisible. Est-ce à dire que l'ordre public est évincé de la relation matrimoniale ? La thèse répond franchement par la négative. La démonstration ne s'appuie pas sur le concept, quelque peu énigmatique, mais choisit une approche fonctionnelle de l'ordre public. Cette mise en perspective autorise le constat de la présence au sein de la relation matrimoniale d'un ordre public renouvelé. Éviction de la contrainte étatique et valorisation de la personne constituent la grille d'analyse de ce renouvellement. La protection de chacun des membres du couple marié se révèle être désormais la fonction privilégiée de l'ordre public matrimonial érigé en gardien de l'égalité conjugale, impératif interne et international. L'étude du droit comparé contribue à le démontrer. Le mariage, même s'il est concurrencé par d'autres modes de vie à deux, même si la contractualisation y est accueillie, reste le cadre de protection des droits de la personne mariée. C'est, qu'outre l'union des personnes, il crée une union patrimoniale dont chacun des époux peut se prévaloir. L'engagement matrimonial, témoin de la résistance à l'indifférenciation avec d'autres formes de couples, assure la cohésion du groupe. La liberté individuelle, l'entrée des volontés privées dans le droit des personnes, la percée des droits fondamentaux, sont autant d'indicateurs de l'inadaptation des sanctions radicales de l'ordre public classique. Le respect des valeurs défendues par l'ordre public renouvelé dans le mariage passe par l'affirmation d'un ordre public judiciaire. Chargé de réguler les relations entre époux, le juge dispose d'un large éventail de modes d'action qui privilégie le préventif et sacrifie le directif. Cette défense du mariage, qui doit garder la préférence du législateur parce qu'il est un lieu d'épanouissement de l'individu, n'occulte pas les tentatives, venues de toutes parts, de désacralisation qui le menacent. A l'heure de la déjudiciarisation du changement de régime matrimonial, d'un avenir qui annonce la possibilité d'un divorce sans juge, et, peut-être, un mariage entre personnes du même sexe, seule une pensée originale, qui ne s'embarrasse pas des idées reçues, pouvait valoriser ce " pilier " de notre organisation sociale

04/2008

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Histoire de France

Commando de chasse

Un livre original dans l'oeuvre de Jean Mabire dans la mesure où il fut, lors de la guerre d'Algérie, un officier parachutiste à la tête d'un de ces fameux commandos de chasse qui livrèrent une guerre difficile, mais efficace, aux katibas de l'ALN bien mises à mal par le plan "Challe". Le thème principal reste la superposition bien typée de profils d'officiers de l'Armée française dessinés dans leurs attitudes, leurs motivations et leurs réflexions sur le conflit, la guerre, la nature humaine. L'auteur exalte l'honneur, la fidélité et la mort héroïque sans sectarisme : les activistes du FLN ont souvent plus grâce à ses yeux que les vieux officiers grassouillets et paresseux qui faisaient la guerre entre les murs d'une caserne. Le tout, bien qu'épique, n'étant pas non plus dénué d'humour, Commando de chasse est sans doute le livre qui résume le mieux la vie et l'oeuvre de l'auteur… A ceux des commandos de chasse : "On a comparé les commandos de chasse à des "têtes chercheuses". Je n'aime pas cette comparaison technique, car, justement, vous n'êtes pas des machines. Vous êtes des hommes au sens plein et noble du terme. C'est là que réside votre efficacité et votre force. Si vous avez du souffle, du muscle, un oeil perçant, une riposte prompte et foudroyante, vous êtes aussi un élément de contact humain avec les populations de cette province. Vous rassurez ces hommes et ces femmes terrorisés par les bandes rebelles et vous ramenez l'espoir dans leur coeur. Vous créez dans les djebels les plus reculés, pour le fellagha, un élément d'insécurité ; pour la population, un élément de confiance. Jeunes soldats de Métropole et jeunes Musulmans au coude à coude dans les commandos de chasse, et dans un même élan, vous faites partie de notre chance, de la vraie chance de notre Patrie. Vous êtes des jeunes hommes purs et droits. Je suis content de ce que vous avez déjà fait, je vous demande de nouveaux efforts, je vous en demanderai encore. Je sais que vous avez la Foi tranquille de ceux qui se battent pour un idéal juste et grand et que nous parviendrons tous ensemble à la Victoire" (Général d'armée aérienne Challe, commandant en chef).

05/2018

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Critique littéraire

Georges Bernanos encore une fois. Et quelques autres textes précédés de La France contre les robots ou le sermon aux imbéciles

Bernanos aura saisi dans la jeunesse de quoi perpétuer librement la seule oeuvre de rébellion qui tienne ?: l'insurrection contre le mensonge. Par cette sorte de philosophie politique enfantine, le vieux chevalier errant désigna d'un mot les tortionnaires et les bien-pensants de tous les totalitarismes à venir ?: "?Je dis que les tueurs ne sont venus qu'après les lâches.?" Oui on peut être lâche aussi devant la vérité. Dès 1937, il avait prédit que "?les massacres qui se préparent un peu partout en Europe risquent de n'avoir pas de fin ?", ils ne garderont que "?l'apparence des antiques guerres de religions ?" auxquelles on les compare ?: "?on ne se battra pas pour une foi, écrivait-il, mais par rage de l'avoir perdue, d'avoir perdu toute noble raison de vivre...?" Une décennie et quelques dizaines de millions de morts après, en 1947, dans l'illusion de la "?victoire des démocraties ?", Bernanos ne déclenchait qu'un silence glacial en déclarant que rien n'avait changé?: "?Il s'agit toujours d'assurer la mobilisation totale pour la guerre totale, en attendant la mobilisation générale. Un monde gagné pour la Technique est perdu pour la Liberté.?" Tandis que triomphent les générations successives plus déleurrées et froides que M. Ouine, Georges Bernanos est encore plus mal compris. C'est pourquoi Sébastien Lapaque, essayiste turbulent et critique aguerri (au Figaro), a raison de joindre ici à son premier livre, consacré à celui qu'il avait choisi pour capitaine il y a vingt ans, des textes de maturité qui éclairent la longue confrontation avec un monde régi par le mensonge, l'argent et le nihilisme. Si le déracinement industriel a produit aussi bien les moutons à égorger que les "?loups solitaires ?", du moins l'exil (ou le mal du retour) ne mène-t-il plus, avec Bernanos, aux embardées commodes de "?la hideuse propagande antisémite ?"?: l'attachement farouche à une civilisation chevaleresque nous en préserve en fin de compte, radicalement et définitivement. Le précieux héritage des peuples a été sauvé grâce à la parole biblique. Au contact des brutalités de la guerre, alors que se levait "?aux rives du Jourdain la semence des héros du ghetto de Varsovie ?", Bernanos avertit ?: "?Vous aurez à payer ce sang juif d'une manière qui étonnera l'Histoire.?"

04/2018

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Poches Littérature internation

Hors-la-loi. La douce empoisonneuse ; La forêt des renards perdus ; Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison

La douce empoisonneuse : Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin d'Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez : à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis... La forêt des renards pendus : "Trois lingots d'or fin de douze kilos brillaient dans l'herbe. Rafael Juntunen les caressa. Sa main était moite, son coeur battait plus vite qu'à l'ordinaire. Jamais il n'accepterait de partager ce butin avec quiconque. Un matin, il monta dans sa voiture et pointa le capot vers le nord... Au bout d'un jour et demi, il constata qu'il était perdu. Mais tant mieux. S'il ne savait pas où il était, personne d'autre ne le saurait". Le gangster ne va pourtant pas rester seul très longtemps. Il est bientôt rejoint par un ex-major de l'armée, viré pour alcoolisme, et une Lapone nonagénaire enfuie d'un asile de vieillards. Les trois compères vont résister à tout, aussi bien aux complices de Rafael, décidés à récupérer leur part du magot, qu'aux représentants de la "civilisation". Mais on ne transgresse pas impunément les lois qui règlent la vie en société... Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison : L'inspecteur principal Jalmari Jyllänketo est envoyé par la Sécurité nationale finlandaise dans l'ouest de la Laponie. Alors que des rumeurs font état de mystérieuses disparitions, il doit enquêter sur un ancien kolkhoze reconverti en une florissante exploitation agricole : les mines de fer sont devenues des champignonnières ; les terres marécageuses, des potagers bio. Accueilli par la jolie fille de la patronne, Jyllänketo ne trouve d'abord rien qui justifie la suspicion des autorités... avant de s'étonner des importantes mesures de sécurité et de la mine patibulaire des ouvriers... Que cachent L'Etang aux Rennes et sa mystérieuse propriétaire ?

10/2015