Recherche

esclavage

Extraits

ActuaLitté

Sciences historiques

Qu'est-ce que l'esclavage ? Une histoire globale

L'esclavage, chacun croit savoir ce que c'est, et pourtant... Les cours pénales elles-mêmes statuent difficilement sur ses formes contemporaines, faute de définition juridique claire. Pour tenter d'en cerner les contours, Olivier Grenouilleau s'est posé trois questions : pourquoi est-il si difficile de le définir ? Comment peut-on néanmoins y parvenir ? Comment les systèmes esclavagistes arrivent-ils à durer ? Comparant l'esclavage aux autres formes d'exploitation de l'homme, il parcourt l'espace et le temps, depuis l'invention même de l'esclavage, au néolithique, jusqu'à nos jours. Associant exemples et analyses au service d'une approche globale, il s'inscrit, au-delà même de son sujet, dans de nouvelles manières de penser l'histoire. Au terme de la démonstration, l'esclave apparaît eu tout temps et en tout lieu comme une personne transformée en un autre, susceptible d'être utilisée comme une chose, et dont l'humanité est mise en sursis. Il n'en demeure pas moins un homme, mais un homme-frontière, dont l'appartenance à la société des hommes dépend de la médiation de son maître.

04/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Questions sur la traite des Noirs et l’esclavage

Le trafic " connu sous le nom de traite des Noirs ", selon une formule en vogue sous la Restauration, a profondément marqué l’histoire et la mémoire des hommes. Du milieu du XVe siècle à la fin du XIXe siècle, des millions d’êtres humains ont été arrachés au continent africain et conduits vers des terres étrangères et lointaines - qui les rendirent esclaves. C’est au XVIIIe siècle qu’elles la portèrent à son apogée. Aujourd’hui, cette Déportation est clairement dénoncée comme un crime contre l’humanité. Mais l’opinion d’alors ne la percevait pas ainsi parce que l’esclave nègre n’était pas un homme. Même si l’Église lui reconnaissait une âme en l’initiant aux mystères de la religion, sur le plan économique, l’esclave nègre ne se différenciait guère d’un mulet dont il remplissait souvent la fonction : son statut était celui d’un "bien meuble" livré au bon vouloir du propriétaire. Ce petit livre pédagogique souhaite présenter une vision synthétique et claire d’un phénomène complexe qui a concerné, à des titres divers, des dizaines de millions d’individus noirs et blancs répartis sur trois continents. Une carte et une chronologie aideront le lecteur tandis qu’une bibliographie l’invitera à élargir le champ de ses connaissances.

09/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

L'esclavage aux Comores. Tome 1, Histoire et mémoire

De par leur situation de carrefour dans l'océan Indien, les Comores n'ont pas échappé à l'esclavage. Personnellement concerné par la question des Makua, ces esclaves arrachés au Mozambique, Ibouroi Ali Tabibou s'est attelé à reconstituer le puzzle de cette réalité comorienne trop souvent occultée, étouffée, dissimulée. Un coup de pied dans la fourmilière dans une nation où, malgré les siècles écoulés et les générations qui se sont succédé, revenir sur ce phénomène n'est pas une chose aisée. Ce premier volume revient particulièrement sur l'origine du peuplement de l'archipel. L'occasion de rappeler que si, avec la colonisation française, la traite a atteint son paroxysme, la pratique existait déjà bien avant l'arrivée des Européens sur le sol comorien. Les Arabes s'adonnaient effectivement au trafic depuis fort longtemps. Avec force détails, de nombreuses zones d'ombre sont mises en lumière. Comment des hommes ont-ils été contraints à la servilité par une poignée de leurs congénères ? Dans quel but ? Comment quelques individus, dont le tristement célèbre Léon Humblot, ont-ils réussi à faire perdurer ce système ? Le statut de cette main-d'oeuvre corvéable à merci a-t-il véritablement évolué une fois les abolitions proclamées ? Autant de points qu'aborde l'historien en évoquant la mémoire de ces esclaves qui, quoi qu'on en dise, ont construit ce pays, apporté une culture, des traditions, et écrit des pages essentielles de l'histoire des Comores.

09/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Les fils de Canaan. L'esclavage au Moyen Age

L'esclave, tel qu'on se le représente généralement c'est tantôt l'homme-bétail de l'Antiquité, pliant le genou sous les coups de fouet des pharaons, tantôt l'homme-machine de l'époque contemporaine, chaînes aux pieds dans les plantations de coton nord-américaines... Quant au Moyen Age, on l'a longtemps cru réservé à un autre type de subordination, celle du serf, attaché à la terre et au seigneur. Or, à rebours de ces idées reçues, la chute de l'Empire romain est loin d'avoir marqué la fin de l'esclavage. Bien au contraire, les nombreux conflits du temps, des intrusions mongoles aux raids vikings, ont assuré la pérennité de cet asservissement de l'homme par l'homme : du bassin méditerranéen aux confins septentrionaux en passant par les terres byzantines, l'esclavage fut un phénomène très largement répandu durant les mille ans que dura l'époque médiévale. Slaves transitant vers les contrées méridionales, populations d'Afrique noire vendues par les commerçants ibériques, chrétiens en terre d'islam, musulmans en terre chrétienne, les esclaves sont partout, aussi bien en ville qu'à la campagne, affectés à des tâches domestiques, artisanales, industrielles, dans une diversité de situations et de statuts qui a longtemps dissuadé les historiens de considérer le phénomène dans son ensemble - c'est précisément le défi que relève aujourd'hui cet ouvrage pionnier.

02/2019

ActuaLitté

Economie politique

ASSERVISSEMENT. DE LA DESHUMANISATION SOCIETALE A L'ESCLAVAGE NUMERIQUE

Entre dystopies technologiques, manipulations médiatico-politiques et "Grande réinitialisation" économique, les populations occidentales, plus désorientées et fragilisées que jamais, ont bien des raisons de se demander à quelle sauce elles vont être mangées. Effondrement financier et monétaire, omnisurveillance numérique, ingénierie sociale et autres projets de rééducation idéologique seront bien sûr au menu de cet ouvrage ! Mais au-delà de ces thématiques d'actualité, ce livre vous propose encore de remonter à la source d'un certain nombre d'idées sociétales à la mode, dont vous découvrirez des aspects aussi stupéfiants que méconnus. Préparez-vous à une exploration sans tabou de la face obscure de l'Occident contemporain...

03/2021

ActuaLitté

Généralités

Revue du Philanthrope 12/2023 : Sortir de l'esclavage

Que deviennent ceux qui héritent du système esclavagiste au XIXe siècle ? Cette question est au coeur de ce numéro de la Revue du Philanthrope. Elle est notamment abordée par l'étude du devenir des descendants de la famille des armateurs Foäche ou de l'action sociale des femmes noires aux Etats-Unis.

03/2024

ActuaLitté

Egypte

L'égypte ancienne a-t-elle connu l'esclavage ?

"Qu'était donc l'esclavage en Egypte ? Qu'est-ce qu'un état social qu'aucun mot ne nomme ou que tant de noms désignent sans jamais déceler son essence ? " . Cette interrogation embarrassée de Jules Baillet, après trois essais résultant d'une longue étude consacrée aux "noms de l'esclave en égyptien" , menée entre 1905 et 1907, montre combien la nécessité de passer par les civilisations de l'Afrique noire pour bien comprendre celle de l'Egypte ancienne est fondée. C'est là une des rares convergences de vues entre certains égyptologues occidentaux (S. Sauneron, J. Leclant, N. Grimal notamment) et ceux de l'Ecole de Diop (T. Obenga, A. M. Lam, O. Ndigi, E. M. Dème et tant d'autres). En effet, l'égyptologue est passé à côté d'un terme commun à l'égyptien et à certaines langues négro-africaines qui aurait pu le tirer d'affaire. Malheureusement, faute d'avoir cherché dans la bonne direction, il s'est donné beaucoup de peine pour un résultat décevant comme il le reconnaît lui-même par ce constat désabusé. Cet ouvrage, qui rassemble d'autres faits relatifs à l'esclavage, communs à l'Egypte ancienne et à l'Afrique noire, est peut-être celui dans lequel égyptologues et historiens de l'esclavage en Afrique noire trouveront, enfin, des éléments de réponse à la question de l'existence ou de l'inexistence de cette pratique sur le continent avant les traites arabe et atlantique. A. M. L.

05/2023

ActuaLitté

Droit

Faire justice de l'irréparable. Esclavage colonial et responsabilités contemporaines

La traite et l'esclavage colonial sont des "crimes contre l'humanité", déclare la Loi du 21 mai 2001, dite "Loi Taubira". Ce sont des injustices historiques, moralement condamnables. Mais quelle forme politique cette conviction morale peut-elle revêtir ? Pourquoi, comment, punir ou réparer des crimes dont tous les protagonistes sont depuis longtemps disparus ? Quelle théorie de justice adopter pour traiter - appréhender et évaluer - les demandes de réparations qui émergent et quel sens donner à la notion de "réparation"? Enfin, quelle responsabilité les générations contemporaines peuvent-elles avoir à l'égard des injustices du passé? Magali Bessone suggère que s'il est impossible de réparer l'histoire, on peut toutefois prendre au sérieux l'exigence de justice qui s'exprime dans les demandes de réparations. Ecartant le langage du blâme et de la culpabilité, elle montre que notre responsabilité contemporaine de réparer l'injustice s'ancre dans ce que nous nous devons les uns aux autres au titre de citoyens. Il dépend de nous de ne pas ignorer notre passé et de viser la transformation de nos structures sociales et politiques afin de les rendre plus justes - plus conformes à la représentation que nous nous faisons de nos idéaux partagés.

11/2019

ActuaLitté

Actualité et médias

La Jungle des océans. Crimes impunis, esclavage, ultraviolence, pêche illégale

Une enquête explosive sur la dernière frontière sauvage de la planète : les océans, où règne une ambiance hallucinante d'ultraviolence et de détresse, d'illégalité et de criminalité ! Les océans, chaos liquide, nouveau Far West. Trop vastes pour être contrôlés, la criminalité y est partout : pêche illégale, trafics de drogue sous-marins, esclavage, crimes écologiques, piraterie, meurtres impunis. Les Etats-Unis y ont démantelé l'arsenal chimique syrien, interrogé tranquillement des terroristes. On y croise des écologistes justiciers, des pilleurs d'épaves, des mercenaires maritimes, des "huissiers" capables de faire disparaître des tankers, des baleiniers rebelles, des avorteurs navigants, des déverseurs d'huile usagée, des braconniers insaisissables, des équipages abandonnés, des passagers clandestins jetés à la dérive... Bienvenue au paradis bleu, que certains continuent de présenter comme l'avenir de l'humanité.

09/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Esclavage, métissage, liberté. La Révolution française en Guadeloupe 1789-1802

Angélique: " J'ai fait un malheur! " " Quel malheur? " répond Marc. Angélique : "J'ai fait un nègre et j'en ai honte. Le monde dira que j'ai affaire avec un Blanc et j'ai fait un nègre. " Angélique engage Marc à aller enterrer le nouveau-né. Marc lui dit: " Cet enfant n'est pas mort! " Nous sommes en 1797, à Marie-Galante, peu de temps après la proclamation de la première abolition de l'esclavage (4 février 1794). La citoyenne noire Angélique est la concubine du citoyen blanc Garnier, mais elle a eu une aventure avec un Noir. Elle accouche d'un enfant noir et non mulâtre comme on l'attend d'une femme qui vit avec un Blanc. Craignant les reproches de Garnier, Angélique a demandé à Marc d'assassiner son enfant. Marc exécute le crime dans des conditions atroces en l'enterrant vivant. Angélique ne veut pas que le citoyen blanc qui l'entretient découvre ses turpitudes avec un Noir. Le fait d'être concubine d'un Blanc lui assure une promotion sociale et un meilleur confort matériel. En effet, malgré l'abolition de l'esclavage le métissage reste un atout, comme avant la Révolution, quand il permettait à beaucoup d'enfants d'esclaves d'accéder à la liberté. Cette affaire illustre la complexité des rapports entre Noirs et Blancs dans la Guadeloupe de la fin du XVIIIe siècle. Ce livre, fondé sur des sources inexploitées, ouvre une perspective inédite sur le mécanisme de l'esclavage et le fonctionnement de la société coloniale. Il met en lumière, pour la première fois, la catégorie des libres de couleur, ces descendants d'esclaves, eux-mêmes propriétaires d'esclaves, qui jouent un rôle clé dans la société esclavagiste comme pendant la Révolution. C'est donc un monde complexe qui est touché par la vague révolutionnaire venue de France. L'esclavage, d'abord aboli en 1794, est rétabli en 1802 -fait unique dans l'histoire. Esclavage, métissage, liberté raconte cet incroyable allerretour et renouvelle profondément la problématique de la Révolution et des révoltes dans les colonies françaises des Amériques.

11/2004

ActuaLitté

Documentaires jeunesse

De l'esclavage au "Black power" à travers le monde...

Autour de quatre parties du monde impliquées dans la traite transatlantique - que sont la France, l'Afrique, les Antilles et les Etats-Unis -, l'autrice et l'illustrateur évoquent la dynamique mondiale dans laquelle s'est constitué l'esclavage, pourquoi et quand il a été aboli et comment il a tenté d'être dépassé.

03/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

Mourir pour les Antilles. Indépendance nègre ou esclavage (1802-1804)

De retour de Saint-Domingue, le général Kerversau déclarait dans un rapport très officiel au ministre de la Marine : "C'est à la République à examiner si après avoir donné des lois à tous les monarques de l'Europe, il convient à sa dignité d'en recevoir dans une de ses colonies d'un nègre révolté..." Il fut entendu. Et la réponse du premier Consul à la Constitution de 1801 de Toussaint Louverture fut, on le sait, l'expédition militaire dont le premier Consul confia le commandement à son propre beau-frère, le général Leclerc. On connaît la suite : l'aventure se termina par un retentissant échec dont les rescapés et avec eux ce qui restait de colons français dans l'île trouvèrent pour la plupart à Cuba, la terre la plus proche, un asile obligé tandis que Saint-Domingue français devenait Haïti. A la Guadeloupe, dans le même temps, la sédition d'officiers indigènes longtemps écartés du pouvoir par les agents métropolitains allait susciter l'envoi d'un corps expéditionnaire aux ordres du général Richepance. L'affaire prit là une tout autre tournure. Dès le 22 mai 1802 est promulgué l'arrêté rétablissant l'esclavage alors que résonnait encore l'émouvante proclamation de Delgrès, l'ultime combattant : "C'est dans les plus beaux jours d'un siècle à jamais célèbre par le triomphe des Lumières et de la philosophie qu'une classe d'infortunés que l'on veut anéantir se voit obligée d'élever la voix vers la postérité pour faire connaître lorsqu'elle aura disparu son innocence et ses malheurs." Sous le titre Mourir pour les Antilles, cette nouvelle livraison du Centre d'Etudes et de Recherches Caraïbéennes, consacrée à l'alternative — "indépendance nègre "ou" rétablissement de l'esclavage" — à laquelle furent confrontées en 1802 les colonies restées françaises au cours de la grande commotion révolutionnaire, fait suite bien évidemment à l'ouvrage De la Révolution française aux révolutions créoles et nègres paru en 1989 aux mêmes presses.

06/1991

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

D'amour en esclavage. Ces relations qui font du mal

Parfois l'amour nous conduit à devenir l'esclave de l'être aimé. Pourquoi aurions-nous dû repérer le manipulateur, le pervers narcissique, le jaloux excessif, le tyran domestique derrière celui ou celle que nous avons choisi, dont nous nous sommes épris ? Comment subit-on l'emprise de son conjoint ? Par quels moyens se libérer de ces chaînes ? Du statut d'amoureux à celui de captif il n'y a parfois qu'un pas. Un pas qui peut nous faire basculer dans un univers fait de compromissions, d'humiliations et de souffrances là où nous espérions le respect et le bonheur. Que l'on évoque le besoin de s'engager, le désir de donner ou d'être aimé, les pièges de l'amour sont nombreux et notre histoire personnelle ne nous permet pas toujours d'anticiper l'escroquerie affective dont nous serons victimes. En démontant les mécanismes de l'emprise, en expliquant aux victimes et à leurs proches comment dénouer les liens toxiques, cet ouvrage indique le chemin de la liberté amoureuse.

02/2014

ActuaLitté

Collège

L’esclavage en littérature. De l'Antiquité au XXIe siècle

De l'Antiquité à nos jours, romanciers, dramaturges, philosophes, économistes et personnalités engagées n'ont cessé de prendre position sur l'esclavage. Toujours saisissants, leurs textes nous invitent à réflfléchir sur un sujet qui demeure au centre des débats contemporains, et à poursuivre le combat pour l'émancipation. A retenir : - Repères chronologiques ; L'abolition de l'esclavage en Europe occidentale et aux Etats-Unis ; L'abolition de l'esclavage en France ; L'esclavage : un phénomène multiple et hétérogène Dossier sur l'oeuvre : - Pourquoi lire L'esclavage en littérature aujourd'hui ? - La réflexion sur l'esclavage - Les mots importants de l'esclavage - Prolongements artistiques - Exercices d'appropriation - Points de méthode Vers le Brevet Compréhension et compétences d'interprétation ; compétences linguistiques et grammaticales ; sujet d'imagination et sujet de réflflexion Vers le Bac De nombreux exercices rédigés et guidés pour préparer l'écrit (le commentaire, la contraction de texte, l'essai, la dissertation) et l'oral du Bac (les analyses linéaires et la grammaire).

09/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

L'esclavage en Terre d'Islam. Un tabou bien gardé

L'islam a cherché à atténuer les formes les plus pénibles de la servitude mais n'a jamais eu de doctrine franchement abolitionniste. Aujourd'hui, la question de l'esclavage se pose encore dans les pays musulmans sans susciter de débat public. Malek Chebel a visité 18 pays arabes ou musulmans et constaté la persistance d'une mentalité esclavagiste.

10/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Esclaves et esclavage dans les anciens pays du Burkina Faso

S'interroger sur les rapports entre captivité et esclavage dans les " pays " aujourd'hui réunis dans le Burkina Faso inscrit la démarche de Maurice Bazémo dans les débats les plus actuels, au cœur des enjeux d'une approche historique de l'esclavage. Cet ouvrage apporte l'éclairage d'une réflexion sans complaisance sur l'expérience vécue depuis l'époque précoloniale et les conflits entre ethnies où les inégalités de développement, servies par une vision dévalorisante de l'Autre, se sont renforcées avec la diffusion de l'islam. Les regards croisés des sources inédites de l'enquête orale et des données coloniales - des explorateurs, des administrateurs ou des missionnaires - donnent à cette confrontation, conduite " de l'intérieur ", la force d'une démonstration qui n'élude pas, par-delà l'abolition et l'égalité proclamée des citoyens, les problèmes posés par l'héritage, toujours présent, de l'esclavage dans l'imaginaire social, les représentations mentales et les pratiques de la société burkinabé.

10/2007

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Histoire d'O. Précédé de Le Bonheur dans l'esclavage

Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu’aujourd’hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu’elles ne cessent d’obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu’à l’esprit. Qu’il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu’elles ont simplement besoin d’un bon maître, et qui se défie de sa bonté : car elles emploient à se faire aimer autant par d’autres tout l’entrain, la joie, le naturel qui leur vient de notre tendresse, sitôt qu’elle est déclarée. Bref, qu’il faut prendre un fouet quand on va les voir.

10/2012

ActuaLitté

Littérature française

L'esclave blanc : nouvelle peinture de l'esclavage en Amérique

Amusemens a la grecque, ou Les soirées de la halle , par un ami de feu Vadé. Avec quelques piéces détachées tant en prose qu'en vers, du même auteur...Date de l'édition originale : 1764Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

10/2016

ActuaLitté

Immigration

Oranges amères. Un nouveau visage de l'esclavage en Europe

La migration depuis les pays des Sud vers l'Europe est la plupart du temps présentée dans les médias comme une invasion et une menace. En réalité cette "crise migratoire" révèle les ambivalences des politiques européennes. Depuis l'accord de Schengen en 1985, qui a introduit la libre circulation des citoyens au sein de l'Union européenne, la frontière n'est plus conçue comme une ligne physiquement définie, mais comme un espace dynamique qui s'étend et implique des Etats non européens. Invoquant un argument "humanitaire" de protection des migrants (des passeurs criminels et du risque mortel de la traversée de la Méditerranée), l'UE s'efforce d'empêcher tout mouvement dès son départ. En réalité, le passage en bateau vers l'Europe n'est que le dernier moment d'un long voyage qui a été marqué par de nombreux dangers bien avant d'atteindre la mer. Ce qui attend une bonne partie des migrants qui atteignent l'Europe, c'est qu'une sorte de piège au frontière du droit se referme sur eux. Dans ce livre, ce piège, c'est l'Italie de Lampedusa. Les témoignages présentés montre comment les migrants se retrouvent emprisonnés pendant des années, sans papiers, sans visas et sans argent, sans accès légal à l'emploi. Non-citoyens, ils n'ont d'autre choix que de travailler dans des conditions inacceptables. Ainsi, les personnes qui arrivent en Europe dans ces conditions forcées se retrouvent dans le segment le plus bas du marché du travail, le plus exploiteur ; elles sont à la merci de leurs employeurs et privées de tout droit - ce que l'auteur désigne à bon droit comme une forme d'esclavage. Si les discours publics et médiatiques dénoncent ces migrants comme un coût insupportable et une menace, ils se révèlent être pour certains un potentiel économique très lucratif : avec la complicité de l'Europe qui permet le maintien d'un grand nombre de gens dans une insécurité extrême, un esclavage est en effet rendu possible, avec l'accord tacite des autorités locales et la complicité de la Mafia, qui permet une exploitation par des patrons sans scrupules, d'une armée de réserve de travailleurs flexibles et interchangeables. Cela a lieu principalement en périphérie - dans les vergers du sud de l'Italie ou du sud de l'Espagne. L'horreur éprouvée face à ce traitement des migrants en Europe révèle une autre transformation du capitalisme. La misère et les dictatures laissées derrière par le colonialisme européen dans les pays du Sud, comme la pénétration des marchés locaux par des produits occidentaux fortement subventionnés, provoquent la fuite de nombreux migrants. Le recours à une main-d'oeuvre migrante et sous-payée pour financer le mode de vie impérial de l'Occident n'est pas seulement une urgence humanitaire, mais un modèle de production. L'exploitation des migrants en Calabre, loin d'exprimer l'échec du modèle économique néolibéral, constitue au contraire une condition de son fonctionnement.

04/2023

ActuaLitté

Orthodoxie

De l'esclavage et de la liberté de l'homme

La première moitié du XXe siècle, en Russie d'abord puis dans l'émigration russe, a été marquée par l'essor d'une pensée chrétienne souvent prophétique, à la rencontre de l'Occident et de l'Orient chrétiens, de l'Eglise et de la liberté. Un des témoins les plus importants de ce renouveau qui reprend aujourd'hui en URSS, fut sans conteste Nicolas Berdiaev, né à Kiev en 1874, mort à Clamart en 1948. Il a tenté, à la suite de Dostoïevski, en réponse à Marx et à Nietzsche, de rendre compte de la grandeur de l'homme telle que l'exalte la modernité : non pas contre Dieu toutefois, mais dans la " divino-humanité " christique, espace de l'Esprit et de la liberté. De l'esclavage et de la liberté de l'homme constitue la synthèse la plus dépouillée, la plus mûrie, d'une spirititualité, d'une éthique, aussi paradoxale que le Dieu incarné et crucifié du christianisme. Tout est centré sur le thème de la personne irréductible, inconceptualisable, mouvement de dépassement et de communion. Dans une série de développements antinomiques, Berdiaev fait surgir le visage divin de l'homme affronté aux idoles de la philosophie, de sociétés " objectivées ", de l'Etat, de la révolution ou de la sexualité. Il suggère un " eschatologisme actif " où l'homme, retrouvant en Christ sa vocation de créateur créé, anticipe et prépare la transfiguration universelle, affrontant illusions, pesanteurs et tyrannies pour faire flamboyer la liberté.

02/1990

ActuaLitté

Atlas historiques

Atlas des esclavages. De l’Antiquité à nos jours

Cet atlas, et ses 150 cartes et graphiques, est une synthèse des connaissances historiques sur les pratiques et sociétés esclavagistes et sur les mouvements abolitionnistes : - L'esclavage antique, arabe, africain et médiéval avant le XV ? siècle. - La traite des Noirs et le commerce triangulaire, stimulés par la mondialisation des échanges. - Les sociétés esclavagistes au Brésil, aux Etats-Unis, à Cuba, dans l'Amérique espagnole. - Les mouvements abolitionnistes et les débats qu'ils ont engendrés. - La permanence de l'esclavage et la complexité de ses mémoires. Cette nouvelle édition nous plonge ainsi dans l'histoire des esclavages, de l'Antiquité jusqu'à nos jours, et présente également la question de leurs mémoires, au coeur des débats contemporains.

04/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

Mémoires des esclavages. La fondation d'un centre national pour la mémoire des esclavages et de leurs abolitions

" S'il y a une raison de fonder un Centre national autour d'un pareil sujet, c'est-à-dire de cet esclavage-ci plus particulièrement, oui de cet esclavage-ci, africain, caraïbe, américain, transindien, européen, alors que nous savons que tous les esclavages sont également monstrueux et hors humanité, peut-être la trouvons-nous avant tout dans ceci qu'il a intéressé la plupart du monde connu à l'occident du monde, c'est-à-dire qu'il a établi un lien d'un ton nouveau entre pays et cultures, que ce lien, on a voulu le faire méconnaître, qu'il a brassé un nombre incalculable de beautés dans un nombre aussi incalculable de supplices, qu'il en est résulté la créolisation de ce grand pan du monde, créolisation aussi belle que sa démocratisation, qui a répercuté sur une partie de notre monde actuel et qui a fait que nous y sommes entrés, et qu'alors ce Centre doit être national parce que c'est là le meilleur chemin pour en démultiplier toutes les approches et toutes les résonances internationales. " Edouard Glissant

05/2007

ActuaLitté

Histoire internationale

Libres après les abolitions ? Statuts et identités aux Amériques et en Afrique

Libres après les abolitions ? La question peut surprendre. Les abolitions du XIXe siècle ont été toujours considérées comme une rupture majeure dans l'histoire des esclavages atlantiques. L'émergence contemporaine de revendications mémorielles, souvent impulsées par les descendants des populations autrefois esclavisées, suggère, au contraire, l'existence d'un passé "qui ne passe pas". Au-delà d'une définition juridique, l'esclavage a signifié dominations, violences extrêmes et déconsidérations multiformes. Après les abolitions, des processus ethnoculturels de racialisation comme les structures de travail ont perduré, voire se sont renforcés, et ont été complétés par d'autres facteurs d'exclusion socio-économique. Cet ouvrage tente d'explorer les barrières dressées pour empêcher la totale émancipation des nouveaux libres et de leurs descendants, ainsi que les stratégies complexes d'adaptation que ces derniers ont mises en oeuvre pour obtenir, sinon une assimilation, du moins une intégration économique et possiblement citoyenne, à égalité. La dizaine de contributions réunies s'inscrit dans une perspective comparative et porte à la fois sur les Amériques et l'Afrique, de la fin du XVIIIe au début du XXIe siècle. Elles sont issues d'une réflexion qui a été menée dans le cadre du programme européen EURESCL-FP7 (Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in European Histories and Identities) coordonné par le Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), laboratoire du CNRS. L'ouvrage fait suite à Sortir de l'esclavage. Europe du Sud et Amériques (XIVe-XIXe siècle), précédent volume de cette collection.

12/2018

ActuaLitté

Romans historiques

Roberto M'Kolo et l’abolition de l’esclavage au Brésil

C'est un roman imbibé d'histoire que j'ai voulu prenant, plombé, saisissant de réalisme au coeur du combat du personnage principal, Roberto Yankolo, un jeune épris de liberté. Il va mener, dans la lignée de ses ancêtres, un combat révolutionnaire contre le système esclavagiste portugais au Brésil. En m'appuyant sur mes connaissances personnelles, mais surtout sur un gros travail de recherche, j'ai essayé de composer un texte que j'ai voulu captivant, mêlant, au coeur du récit, fiction et événements historiques. Tout cela au service d'un travail qui a le mérite – du moins je le crois – de mettre en lumière une page de l'histoire des luttes des esclaves noirs qui n'ont jamais accepté docilement leur sort et d'honorer la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés au combat pour faire triompher la liberté.

04/2020

ActuaLitté

Sciences politiques

Trafics de femmes. Enquête sur l'esclavage sexuel dans le monde

Chaque année 1,4 millions de personnes, en grande majorité des femmes et des petites filles, sont achetées et revendues, comme une matière première, au point que le commerce sexuel est devenu, entre la vente d'armes et le trafic de drogues, le plus rentable du monde. Dans cette enquête d'une ampleur sans précédent, menée pendant 6 ans sur trois continents, la parole est donnée à tous les acteurs : les trafiquants et les victimes devenues parfois elles-mêmes des exploitantes ; les intermédiaires et les clients, les " madames ", les mafieux, les militaires et les services publics, souvent corrompus, dans tous les pays et à tous les niveaux ; les victimes qui ont réussi à revivre des rapports humains normaux (plus de 100 témoignages). Cet ouvrage est un tour du monde de l'esclavage contemporain, qui mène le lecteur en Turquie, en Israël et en Palestine, au Japon, au Cambodge, en Birmanie, en Argentine... L'ouvrage dévoile comment l'armée d'hier et d'aujourd'hui délègue le sale travail de " recrutement " des prostituées " et d'encadrement des bordels, comment les européens s'offrent des filles ou des fillettes avec l'accord des autorités thaïlandaises, etc. Nous assistons au développement d'une culture qui promeut la chosification humaine comme s'il s'agissait d'un acte de progrès ou d'un libre choix, mais qui profite surtout aux mafias. Mafieux, hommes politiques, militaires, entrepreneurs, industriels, leaders religieux, banquiers, policiers, juges, hommes de la rue, forment une chaîne du crime organisé. L'auteur montre que la prostitution forcée et l'esclavage sexuel sont un des négoces mafieux d'élection, à côté du trafic de drogues, de la pornographie, du trafic d'organes, de la vente d'armes... Elle brosse un tableau précis du fonctionnement des mafias et des liens entre ces différents commerces. Un livre-choc, de nombreuses révélations, des témoignages bouleversants.

04/2012

ActuaLitté

Faits de société

Trafics de femmes. Enquête sur l'esclavage sexuel dans le monde

Chaque année 1,4 million de personnes, en grande majorité des femmes et des petites filles, sont achetées et revendues, comme une matière première, au point que le commerce sexuel est devenu, avec la vente d'armes et le trafic de drogue, le plus rentable du monde. Dans cette enquête, d'une ampleur sans précédent, menée durant six ans sur trois continents, la parole est donnée à tous les acteurs : les victimes et les trafiquants, les intermédiaires et les clients, les proxénètes et les mafieux... Cet ouvrage unique qui constitue un tour du monde de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle nous mène au Japon, au Cambodge, en Birmanie, au Vietnam, mais aussi en Argentine, au Mexique, ainsi qu'en Turquie et au Moyen-Orient... L'auteur y décrit comment les armées de tous pays se procurent des prostituées auprès des mafias, comment les Européens s'offrent des femmes ou des fillettes avec l'accord des autorités des pays les plus pauvres, comment les trafiquants recrutent leurs victimes et les maintiennent sous domination. Dans un système libéral où tout est à vendre, mafieux, hommes politiques, militaires, entrepreneurs, industriels, leaders religieux, banquiers, policiers, juges, hommes de la rue... forment une chaîne du crime trop bien organisée. Un livre-choc, une enquête minutieuse, de nombreuses révélations, des témoignages bouleversants et des actions concrètes pour entrer en lutte contre la prostitution forcée.

01/2011

ActuaLitté

Sociologie

NoirEs sous surveillance. Esclavage, répression et violence d'Etat au Canada

La militante féministe Robyn Maynard livre ici un livre coup-de-poing. Il invite à revoir la place des Noir-e-s dans l'histoire canadienne, et surtout, à réorienter le regard complaisant que le Canada porte sur son rapport aux Noir-e-s. Robyn Maynard intervient sur divers thèmes préoccupants, comme l'esclavage, la maternité des femmes noires, la misogynie au Canada, la violence et la condition noire, l'injustice faite aux Noir-e-s, le manque d'accès à l'éducation des Noir-e-s. Que savons-nous aussi de la détresse des Autochtones, des sans-papiers, des personnes réfugiées ? Voici un livre fondamental qui aide à convoquer des problèmes d'actualité et à nommer le racisme, bien au-delà du Canada. L'édition originale anglaise "Policing Black Lives : State Violence in Canada from Slavery to the Present", Fernwood 2017 a été nommée parmi l'un des " cent meilleurs livres de 2017 " par le Hill Times et est en nomination pour le Atlantic Book Award.

01/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Les légitimations de l'esclavage et de la colonisation des Nègres

Pourquoi et comment les crimes des déportations esclavagistes massives et des colonisations commis à l'encontre des Nègres, qui durent depuis le VIIe siècle et se poursuivent encore, ont-ils pu être si facilement occultés et oubliés en Afrique, en Orient et en Amérique, tant par les victimes que par les agresseurs ? Au non-initié, cet ouvrage propose quelques repères essentiels à la compréhension des processus de légitimation de cette mise en esclavage et de cette colonisation des Africains au sud du Sahara et ailleurs. Il questionne le spécialiste sur la pertinence de ses problématiques théoriques, de certains de ses choix stratégiques et épistémologiques, sur sa liberté de chercheur et son " idéologie spontanée " de savant. Il explicite la généalogie et l'enracinement idéologique de l'essentiel de ces légitimations. Dès lors, il devient urgent de démanteler les avatars de ces édifices idéologiques qui aveuglent les consciences et mettent les Nègres en dehors de l'humanité. L'Occident chrétien doit s'extirper de sa " culpabilité rétrospective " et le monde arabo-musulman de son autisme légendaire à propos de leurs dominations impérialistes et esclavagistes sur les Nègres. Tout en reliant le passé et le présent de nos imaginaires, il nous faut pourtant échapper aux pesanteurs de certaines idées du passé, revisiter certains termes comme nigger (Nègre en anglais), abid (esclave en arabe), kuffar (idolâtre), racaille, inassimilables, sauvageons, etc. Une condition sine qua non de la liberté exigée par l'abbé Grégoire, Wilberforce, Césaire, Mandela, Fanon, Cheikh Anta Diop, Sartre, et maintenant Barack Obama...

01/2010

ActuaLitté

Sciences historiques

Captifs et corsaires. L'identité française et l'esclavage en Méditerranée

Captifs et corsaires n'est pas seulement un livre qui relate l'histoire des affrontements entre la France et les Barbaresques de 1550 à 1830, date de la conquête d'Alger par la France ; c'est un tour de force. En réglant sa focale sur les milliers de captifs français réduits en servitude dans les cités corsaires d'Afrique du Nord (au Maroc, Alger, 'l'unis et Tripoli) durant ces trois siècles, ce sont, en retour, de vastes pans de l'histoire de France que Gillian Weiss éclaire d'un jour nouveau. Car elle démontre comment ces captifs, au statut incertain et toujours susceptibles de renier leur foi ou leur allégeance politique, contraignirent l'Etat à reconfigurer les caractères de l'identité française et à étendre son emprise sur ses régions périphériques. Et par l'attention qu'elle porte à l'évolution de l'esclavage - d'abord considéré comme un accident de la vie, il sera peu à peu racialisé -, elle dévoile la façon dont la tortueuse lutte pour son abolition, ici en l'espèce "l'esclavage des Blancs", a pu conduire à une légitimation de la colonisation. Un ouvrage stimulant qui, en faisant une histoire de l'idéologie de l'émancipation par la conquête, résonne de multiples échos.

03/2014

ActuaLitté

Sciences politiques

Esclavage et réparations. Comment faire face aux crimes de l'Histoire...

Qu'est-ce que la réparation ? C'est le fondement de toute justice. Quand un tort est commis, il doit être réparé. Si l'on reconnaît que la traite négrière fut un crime, alors il faut qu'il y ait réparation. Si l'on refuse la réparation, c'est qu'on remet en cause le caractère criminel du fait. Les esclaves et leurs descendants n'ont cessé de plaider en ce sens : ils se sont battus pour obtenir, selon les cas, des dommages et intérêts, des aides au retour en Afrique, des lopins de terre, des retraites, des bourses d'études, des actions mémorielles, culturelles ou symboliques. De Condorcet à Desmond Tutu, en passant par Lincoln, Martin Luther King, Malcolm X, Frantz Fanon ou Aimé Césaire, tous ont plaidé en faveur des réparations. La loi Taubira elle-même prévoyait des réparations, mais l'article fut écarté en commission des lois. En 2012, le gouvernement français s'est engagé à mettre en place une politique de réparation. Va-t-il tenir parole, ou va-t-il plutôt chercher à protéger les intérêts des négriers et de leurs héritiers ? A la lumière de cet ouvrage fort et dérangeant, la question des réparations apparaît pour ce qu'elle est : un enjeu grave, qui nous oblige à repenser à nouveaux frais l'histoire de France en particulier et les rapports Nord-Sud en général...

04/2013