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XXème siècle

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Economie

Le second XXème siécle. Déclin des hiérarchies et avenir des nations

Chaque jour nous apporte une nouvelle fusion d'entreprises, une concentration financière internationale. Ces grandes manœuvres donnent au citoyen l'impression d'un gigantisme irréversible des organisations d'où sa volonté sortirait broyée. Et si c'était le contraire ? Et si nous entrions dans une phase de décentralisation, de sécession des Etats, de morcellement des entreprises ? Et si la " world company " souvent caricaturée était radicalement remise en cause par le " world market " ? Dans cet essai, à bien des égards polémique sur le " siècle le plus terrible de l'histoire occidentale ", selon la formule d'Isaiah Bertin, Jean-Jacques Rosa distingue et oppose le premier acte, qui va jusqu'aux années soixante, avec son cortège d'horreurs, son goût de la hiérarchie, sa bureaucratie de masse, au " second XXe siècle ", celui du déclin général de la grande organisation. Par quel miracle ? La révolution récente des techniques de l'information (Internet, fax, téléphonie mobile, ordinateurs surpuissants) décentralise le pouvoir, atomise les décisions, rend à chacun sa chance individuelle sur un marché global. Embrassant le droit, la politique, la sociologie, la démographie, tout au long de ce siècle des illusions, Jean-Jacques Rosa nous donne ici un livre capital pour comprendre les nouveaux rapports entre les hommes, au moment où nous entrons dans le troisième millénaire.

04/2000

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Poésie

Cent-un poèmes sur l'amour. Des troubadours au XXème siècle

Parlez-moi d'amour... disait la chanson. Les poètes le font à toutes les époques et sous tous les climats. Le présent choix se borne à la poésie en France et jusqu'au XXe siècle. (Pour les contemporains, une autre anthologie sera nécessaire). D'autres partis auraient bien sûr été possibles, mais tenter de recueillir une centaine des plus beaux poèmes d'amour de la poésie française était déjà une entreprise malaisée tant cette poésie contient de joyaux à cet égard. Il se trouve en effet que depuis le Moyen âge, et singulièrement depuis le temps des troubadours, l'amour occupe le plus clair des pensées des poètes français.

07/2002

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Critique littéraire

LE LATIN OU L'EMPIRE D'UN SIGNE. XVIème-XXème siècle

"Le signe européen, c'est le latin", écrit en 1819 Joseph de Maistre. L'expression dit assez l'importance du latin dans la culture occidentale, et ce jusqu'à une date relativement récente. Langue de l'école, de l'Eglise, de la République des lettres, le latin en vint, en dépit de son altérité, à constituer un univers familier. Les apprentissages n'en furent pas moins laborieux et les performances médiocres. A l'époque moderne, le latin fut-il jamais une langue à écrire et à parler ? Bien davantage, il s'imposa comme un instrument destiné à d'autres fonctions : former les hommes et les "classer", traduire l'indicible, exprimer les choses les plus crues, communiquer avec l'univers, conjurer Babel. Ainsi, le latin devrait sa légitimité et sa durée moins à ce qu'il disait qu'à ce qu'il signifiait. L'enquête originale et novatrice de Françoise Waquet, directeur de recherche au C. N. R. S et spécialiste d'histoire intellectuelle, retrace les usages multiples de cette langue, analyse les discours éminemment passionnels qui fondent ses emplois quand, entre XVIe et XXe siècles, le latin, investi de vertus aussi nombreuses que contradictoires, se constitua en un système de valeurs étroitement calqué sur les idéaux et les normes qui régissaient la civilisation occidentale. Ce fut là le gage de son empire, c'était là le germe de sa perte.

01/1999

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Histoire de France

LA MUTATION DE L'AN MIL A-T-ELLE EU LIEU ? Servage et chevalerie Xème et XIème siècles

Nombre d'historiens (et parmi eux quelques illustres) demeurent soumis à un modèle - la " société féodale ". Comme tout modèle rigide, il les pousse à forcer le trait, à transformer les évolutions en ruptures (par exemple la France de l'an mil), à interpréter toute variation dans le style ou le volume de la documentation comme l'indicateur de bouleversements sociaux. La coupe est pleine quand on fait ressurgir le mythe des terreurs de l'an mil ! Contre la " révolution " prétendument survenue en ces temps, il faut revenir à la chronologie traditionnelle. La servitude antique a changé de visage dès le IXe siècle et la classe dominante a très longtemps conservé les mêmes valeurs, la chevalerie n'ayant pas surgi ex nihilo à l'aube du XIe siècle (Charlemagne n'était-il pas déjà " chevalier " ?). L'histoire des sociétés médiévales marche d'un pas lent et les évolutions l'emportent sur les mutations brusques. Mais l'auteur ne se borne pas à s'en prendre aux idées à la mode ; il multiplie les études de cas, s'attachant aux rites d'entrée et de sortie dans la servitude et la chevalerie, à leurs fonctions pratiques et aux idées qui les sous-tendent. Il montre aussi que coexistent une noblesse héritée et une énergie proprement chevaleresque : on retrouve en Charlemagne l'éclat d'une chevalerie royale et dans les récits de la paix de Dieu (989-1054) l'emprise des modèles de l'Ancien Testament.

07/1998

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Sciences de la terre et de la

L'exploration au cours des siècles de l'Océan Glacial Arctique jusqu'au pôle nord

Dès le IVème siècle avant JC. Pytheas, originaire de Massalia (l'antique Marseille), avait mentionné l'existence de ces terres où "le soleil ne se couchait jamais". Il faudra attendre douze siècles et l'épopée des navigateurs Vikings pour aller au-delà de la mythique "TULE ", mais ce n'est qu'à partir de la fin du XVème siècle, cinq ans après la découverte de l'Amérique, que l'on peut parler d'une amorce d'exploration "des Contrées du Grand Nord". Au cours de la seconde moitié du XVIème siècle, on dénombre cinq expéditions successives, tandis que pendant chacun des deux siècles suivants se déroulèrent respectivement trois missions. L'expansionnisme du XIXéme verra l'organisation de vingt et une expéditions, dont certaines s'achevèrent tragiquement. Le XXème siècle verra naitre la revendication de la conquête du Pèle par deux Américains, Peary et Cook qui, de façon contradictoire en avril 1908, prétendirent l'avoir atteint sans preuve incontestable de l'un ni de l'autre. Finalement cet exploit sera avéré en mai 1926, grâce à Roald Amundsen et Umberto Nobile, qui s'y posèrent à bord du dirigeable Norge... étant précisé que le premier homme à avoir, sans conteste, atteint le Pèle Nord à pied avec des traïneaux à chiens fut le britannique Wally Herbert le 6 avril 1969 ! (trois mois avant la première marche sur la lune). La présente rétrospective illustrée retrace l'une des grandes aventures de l'Humanité qui dura vingt-cinq siècles.

03/2019

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Sciences historiques

L'amour en plus. Histoire de l'amour maternel (XVIIème-XXème siècle)

L'amour maternel est-il un instinct qui procéderait d'une " nature féminine ", ou bien relève-t-il largement d'un comportement social, variable selon les époques et les mœurs ? Tel est l'enjeu du débat qu'étudie Elisabeth Badinter, au fil d'une très précise enquête historique menée avec lucidité mais non sans passion. L'amour en plus, un livre passionnant, dérangeant.

03/2001

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Histoire internationale

Histoire générale du XXème siècle, jusqu'en 1949. Tome 1, Déclins européens

La domination européenne sur le monde semble indiscutée au début du siècle, malgré l'affirmation des Etats-Unis et du Japon, et l'apparition des nationalismes coloniaux. Produit d'un choc d'impérialismes, la guerre de 1914-1918 bouleverse les équilibres mondiaux en opérant une redistribution de puissance entre l'Ancien et le Nouveau Monde, et en suscitant dans le sillage de la révolution russe un nouveau pôle de référence idéologique. A une reconstruction économique rapide, mais fragile et traversée de remous monétaires, succède en 1929 la crise la plus grave qu'ait connue le capitalisme mondial. Dans ce milieu instable de l'après-guerre et de la crise, la démocratie libérale résiste mal à l'assaut des idéologies totalitaires, comme en témoignent l'extension du fascisme et la dérive stalinienne du communisme.

02/1986

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Sciences historiques

HISTOIRE URBAINE EN FRANCE (MOYEN-AGE-XXEME SIECLE). Guide bibliographique 1965-1996

Ce guide bibliographique de l'histoire urbaine en France est le fruit d'un travail collectif mené en plusieurs temps. Il réunit près de 3200 références du Moyen Age à nos jours. Partant d'une sélection de références parues dans Urban History Yearbook entre 1974 et 1996, une équipe d'historiens a recensé les ouvrages et les articles, parus depuis cette date en France et à l'étranger, qui prennent la ville française comme objet. Cette bibliographie ne prétend pas à l'exhaustivité mais a pour ambition de procurer un outil de travail qui mette en valeur l'objet urbain dans la production historique de ces trente dernières années. Le cadre de classement et les index des noms de personnes et de lieux mettent en valeur la richesse d'un champ de recherche qui s'est progressivement affirmé depuis les années soixante- dix ainsi que l'évolution des approches de la ville par les historiens au cours de cette période.

09/1998

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Sciences historiques

Objectif ducs. Voyage dans la Bourgogne du XVème siècle

Il était une fois... Dijon au temps des ducs. Que savez-vous vraiment de Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon, et Charles le Téméraire ? De leurs Marguerite respectives et autres épouses ? De l'assassinat du Pont de Montereau et de la chartreuse de Champmol ? Un livre pour festoyer avec eux au cours d'un banquet et découvrir autrement le palais et son organisation, les rues de Dijon jusqu'à Bruges, Gand, Lille, Paris, où ils ont guerroyé, tué et vécu avant de périr de façon plus ou moins glorieuse. Entrez dans la Bourgogne du XVe siècle, richement illustrée par Didier Bontemps et racontée par un journaliste (et quelques spécialistes) peu commun qui a su faire sortir les ducs de leur tableau le temps d'une interview...

12/2019

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Histoire internationale

VENISE : UNE INVENTION DE LA VILLE. XIIIème-XVème siècle

Surgie de l'eau et de la boue, au cœur des lagunes, Venise a été l'objet d'un façonnement et d'un soin jaloux et quotidien qui n'ont connu aucune trêve. Car il fallait mener dans un site fragile, que l'on pensait providentiel, la défense contre les périls des eaux saumâtres au milieu desquelles les hommes s'étaient tôt installés. Sans cesse des pilotis furent enfoncés et remplacés, des digues élevées et renforcées, des canaux creusés et curés, de la terre charriée et amassée pour conquérir toujours plus d'espace. Le travail de création vénitienne fut aussi un immense effort et une longue œuvre de construction de ponts et de quais, de palais et d'églises, de maisons et d'entrepôts... De la sorte, jour après jour, année après année, la ville a été inventée, dans un mouvement toujours continué qui tendait vers l'élaboration d'une beauté formelle ; par cette exigence de théâtralité monumentale, il s'agissait de mettre en représentation l'imaginaire d'une grâce divine. Mais Venise, aux derniers siècles du Moyen Age, ne fut pas qu'un décor de pierres et de briques : elle a été aussi façonnée par les pas, les postures et les mots des hommes. Et fut ainsi modelée une culture urbaine dévoilant les rapports que les Vénitiens entretenaient avec leur histoire. C'est cette invention de Venise qui est ici reconstituée jusqu'au moment où, vers 1500, elle semble atteindre une plénitude.

11/1997

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Critique littéraire

Récits d'amour et de chevalerie. XIIème-XVème siècle

Ce volume présente les plus merveilleuses histoires d'amour composées entre le XIIe et le XVe siècle. Puisant dans la matière de Bretagne, qui a richement inspiré les romans du roi Arthur et de la Table ronde, dans les contes folkloriques ou dans les traditions littéraires venues de l'Antiquité latine, les auteurs du Moyen Age s'attachent avec subtilité à la naissance du sentiment amoureux et aux angoisses de la passion. L'amour y est toujours lié aux quêtes et aux initiations aventureuses - les tournois, les combats contre les êtres enchantés, la lutte contre les personnages malveillants, les déguisements y jouent un rôle essentiel. Le héros, parfait amant, reste la figure exemplaire ; pourtant, certains récits font place au burlesque et au comique, parfois même au grivois. Le héros n'hésite pas, le temps de quelques ruses, à se faire passer pour un antihéros. La dame, mue par une curiosité hardie, ne tarde pas à promettre ses faveurs. Ainsi, les situations amoureuses, évoquées souvent avec délicatesse et pudeur, peuvent manifester une audace amusée. Pour la première fois dans la littérature du Moyen Age, les héroïnes féminines jouent un rôle de premier plan. Telle la jeune Silence, travestie en garçon, qui découvre à tous son identité féminine lorsque, par des appâts très gourmands, elle réussit à capturer l'enchanteur Merlin ; ou, dans une tonalité plus grave, la belle fille du comte d'Anjou, poursuivie par le désir incestueux de son père, qui trouve, au cours d'une douloureuse errance, un mari très épris, mais subit la malveillance d'une parente envieuse ; elle est finalement sauvée de la calomnie et de la mort grâce au sourire magique de son enfant. D'Ipomédon, chasseur et homme des bois, à Narcisse, la figure mythique née d'un étrange quiproquo ; de Joufroi de Poitiers, l'homme comblé par les femmes, à Jason le volage devenu le modèle de l'ordre de la Toison d'or ; de la dame courtoise pour laquelle s'accomplissent les prouesses les plus étonnantes à ces jeunes femmes qui n'hésitent pas à prendre en mains leur destin, l'imaginaire médiéval, à chaque page, se montre prodigieusement fécond.

05/2000

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Beaux arts

L'ART DU XVEME SIECLE. Des Parler à Dürer

Les triomphes de la Renaissance italienne sont si éclatants qu'ils ont eu tendance à reléguer dans l'ombre des pans entiers de l'art européen au XVe siècle. Dans cette synthèse sans équivalent, Jan Bialostocki, historien de l'art de renommée mondiale, corrige cette perspective et présente un tableau de toute l'activité artistique dans l'ensemble de l'Europe, de l'Espagne à la Russie, de l'Angleterre à la Bohême. Sans jamais diluer dans de vagues généralisations la personnalité de génies tels que Sluter, Fouquet, Van Eyck ou Schongauer, il caractérise les styles et les nouveaux types iconographiques en les reliant constamment aux bouleversements politiques et religieux de ce siècle qu'on a pu surnommer "l'automne du Moyen Age" .

12/1993

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Développement durable-Ecologie

L'ENERGIE NUCLEAIRE AU XXIEME SIECLE : ENJEUX DE SECURITE

Existe-t-il un avenir pour l'énergie nucléaire au XXIe siècle ? Quel sont les facteurs influençant l'évolution de l'énergie nucléaire ? Quels sont les défis lancés au nucléaire ? Les réponses à toutes ces interrogations passent par une meilleure compréhension des questions de sécurité liées à l'utilisation de cette forme d'énergie. Bob van der Zwaan, à la fois physicien et économiste, décrit dans ce " Cahier de l'Ifri " la problématique de la sécurité nucléaire et identifie les éléments-clefs déterminant le développement futur de cette énergie. Il clarifie les notions fondamentales liées à la sécurité, tire les leçons des accidents et incidents qui se sont produits, analyse la question du traitement des déchets et des rejets, et fait le point sur la surgénération et le développement des nouvelles technologies.

11/1999

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Histoire de France

LE XIXEME SIECLE. L'apogée de l'expansion européenne

Bien que le conflit entre l'Ancien Régime et l'idéologie de 1789 ne soit pas fini, l'Europe de la Restauration - le " monde civilisé " de Metternich - peut espérer une paix durable. La bourgeoisie aperçoit les avantages que doit procurer l'économie industrielle et libérale en marche. Rien ne paraît empêcher la reprise d'une fructueuse expansion à travers les mers et les terres : la Grande-Bretagne, particulièrement, se trouve en meilleure posture que jamais pour imposer la loi de ses marchands. En 1914 éclate une guerre qui met à rude épreuve cette même civilisation européenne. Le bouleversement du monde entier semble tel qu'il est indiqué d'y voir le début d'une ère nouvelle. L'Europe, animatrice du monde ? Sans doute. Néanmoins son avance, si puissante soit-elle, n'est pas irrésistible : la jeune Amérique trouve auprès du même génie prométhéen le secret d'une rapide ascension ; d'autres civilisations commencent à réagir. Siècle d'une " révolution intellectuelle, technique et politique ", le XVIIIe avait vu l'Europe en tête du progrès. Est-ce bien déjà au XIXe qu'elle court sa chance suprême ?

04/1993

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Philosophie

Les tribulations de Candide dans le XXIème siècle mondialisé

Et si, en ce début de XXIème siècle le Candide de Monsieur Voltaire entreprenait de vagabonder à nouveau sur notre planète ? Pourrait-il affirmer dans ce monde rouge sang, en proie aux catastrophes, aux coups d'état que " tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes " ? Son optimisme, " cette rage de soutenir que tout est bien quand on est mal " pourrait-il résister aux milles raisons de le mettre à mal ? Cette histoire commence dans les murs de Chapeau Cornu, où Candide, fils du baron, profite des cours d'un éminent précepteur : Pangloss-Khan, en compagnie de mademoiselle Cunégonde. A la suite d'un " événement regrettable " celui-ci fut chassé du château. Cunégonde trouvera une place dans une ONG " Empathie et partage ", Pangloss-Khan deviendra un expert international écouté dans les milieux de pouvoir. Candide en mission pour la CEE traversera l'Europe, atteindra Madagascar puis l'Afrique, pour participer à diverses actions humanitaires. Au cours d'une série d'aventures rocambolesques, ils s'apercevront que dans ce monde où tout devrait se passer si merveilleusement bien selon leurs lectures, cela est loin d'être le cas. Vont-ils abandonner leurs rêves ?

10/2020

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Sciences historiques

LA SORCIERE AU VILLAGE. XVème et XVIIIème siècles

" D'où date la sorcière ? Je dis sans hésiter : des temps du désespoir. " Consolatrice et révoltée pour Michelet, servante du diable pour la tradition démonologique, la sorcière fascine l'Occident depuis cinq siècles. C'est une autre approche qu'en propose Robert Muchembled, en replaçant la sorcellerie dans la culture traditionnelle. Acceptée au village, elle y a longtemps assuré, face aux malheurs des temps, une économie du surnaturel. Pourchassée, elle manifeste encore, contre elle, la cohésion du groupe. Exorcisée par les triomphes de la raison, peut-elle disparaître de nos campagnes ?

10/1991

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Sciences politiques

Le passé d'une illusion. Essai sur l'idée communiste au XXème siècle

Cet ouvrage cherche à comprendre l'emprise qu'a eue sur les esprits l'idée du communisme, malgré les expériences tragiques qu'elle couvrait de son drapeau, en URSS d'abord, puis dans les autres pays d'Europe ou ailleurs. C'est le contraste entre le cours de la révolution bolchevique dans ses différentes époques et les illusions dont il a été entouré qui compose la matière de ce long récit en forme d'analyse. Pour faire l'histoire de cette relation imaginaire, l'auteur est conduit à traverser le XXe siècle, depuis la Révolution d'Octobre 1917 jusqu'à la dissolution de l'Union soviétique en 1991. La Première Guerre mondiale donne au bolchevisme le rayonnement d'une revanche de la volonté sur la fatalité ; elle fait revivre en Octobre 17 la tradition révolutionnaire de l'Europe, drapée dans la promesse d'une paix universelle. Le mythe soviétique ne cessera dès lors d'enrichir sa magie des circonstances du siècle. Il capitalise les injustices du traité de Versailles. Il s'étoffe du contraste avec la Grande Dépression. Il prospère avec l'antifascisme et culmine avec la victoire de Staline sur Hitler. Même la déstalinisation élargit son influence au moment où elle en marque pourtant le déclin. Le communisme disparaîtra comme régime avant d'avoir épuisé les espérances de ses partisans.

06/2003

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Critique littéraire

LA LITTERATURE ET SA RHETORIQUE. La banalité dans le littéraire au XXème siècle

Définir la littérature et assigner une continuité à son histoire ont animé la critique littéraire contemporaine depuis un siècle et demi, dans ses perspectives philosophiques, linguistiques, formalistes, esthétiques. Jean Bessière relève les impasses de ces perspectives, place cette littérature, sa caractérisation, son histoire, sous le signe d'une relecture rhétorique. De Mallarmé à Valéry, de Flaubert et Joyce à Antonio Tabucchi, de la révolution poétique de la fin de siècle à notre modernité littéraire, il rapporte le littéraire à ses explicites lieux communs, à son jeu manifeste avec l'ordinaire que peuvent partager l'œuvre et ceux qui la lisent. Contre les incertitudes et la saturation de la critique contemporaine, Jean Bessière restitue à la littérature moderne un développement cohérent et une fonction d'émancipation, sans doute paradoxale aujourd'hui. Ce livre limpide et novateur, dont le message passe par de vives analyses, invite à abandonner l'idée d'une singularité du poétique et à dépasser les divisions théoriques, souvent mal fondées, qui ont dominé la réflexion sur la littérature durant ce siècle.

11/1999

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Religion

CAHIERS D'ANTHROPOLOGIE RELIGIEUSE NUMERO 2 : PARIS ET SES RELIGIONS AU XXEME SIECLE

Tout au long du XXè siècle les différentes communautés religieuses ont tenté de répondre aux problèmes posés par la croissance démoghraphique dans la région parisienne en implantant de nouveaux lieux de culte. Le colloque organisé en novembre 1990 à l'initiative du Centre d'Histoire comparée des religions, du Centre d'Histoire religieuse contemporaine et du Centre de Recherches et d'Etudes sur Paris et l'Ile de France a réuni à la Sorbonne de nombreuses personnalités. On trouvera dans ce recueil les interventions des chercheurs et de spacialistes qui ont étudiés les rapoprts existants entre Paris et les religions (établies de longue date ou nouvellement arrivées) qui s'y sont développpées ainis que la manière adoptée par chaque confession pour assurer une présence spirituelle et caritative au milieu des fidèles.

02/1993

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Histoire de France

LE CHRISTIANISME EN OCCIDENT. Du début du VIIème siècle au milieu du XIème siècle

Entre le VIIe et le XIe siècle, le christianisme d'Occident est d'abord une réalité géographique en expansion. Perdant du terrain au sud (en Espagne, en Sicile), il en gagne bien davantage au nord et à l'est, en même temps qu'est menée à bien la conversion des " païens " de l'intérieur. A l'évangélisation des Anglais fait écho la création des royaumes chrétiens de Hongrie et de Pologne. Mais les promoteurs ont changé : l'initiative pontificale, celle de Grégoire le Grand, a fait place à celle d'Otton III, l'empereur qui voulut être moine. Entre les deux a vécu la construction carolingienne, où fut affirmée - et non contestée - la vocation du souverain à conduire l'Europe chrétienne vers son salut. Cette mission a passé, au IXe siècle, par une mise en ordre de la croyance, des textes, des pratiques. Sollicitée comme modèle par le pouvoir franc, Rome fut l'instrument d'une uniformisation qu'elle a soutenue tout en ne l'expérimentant elle-même que sur le tard. Chemin faisant, la chrétienté orientale a aussi trouvé son identité dans une progressive affirmation - territoriale, juridique, dogmatique - face à un Orient où se multipliaient les particularismes nationaux. Evêques, moines et laïcs sont les acteurs de cette évolution. Si les premiers ont toujours gardé l'oreille des puissants et fait valoir leur rôle pastoral, les moines, par leur constante réforme interne, ont maintenu intact le prestige de leur état, proposé en modèle à une société dont ils s'estiment volontiers être l'ordre majeur. Les laïcs, eux, ne se sont pas toujours reconnus dans les directives de l'Eglise constituée : au milieu du VIIIe siècle, le succès de la prédication " apostolique " d'un Aldebert sonne comme un avertissement aux contestations du début du XIe siècle. Les textes et images réunis dans le présent volume illustrent quelques-uns des thèmes de cette histoire.

05/1997

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Histoire de France

Nancy. De ses origines à la métropole du XXIeme siècle

Nancy est une ville qui a mille ans d'existence. Plus de trente générations ont créé un espace urbain qui s'est peu à peu étendu pour devenir le Grand Nancy d'aujourd'hui. Quelques noms jalonnent cette longue histoire : René II, Charles III, le roi Stanislas, Emmanuel Héré, Jean Lamour et Emile Gallé. Les autres, ce sont des dizaines de milliers d'hommes et de femmes restés dans l'anonymat ; ils ont vécu dans cette ville à laquelle ils ont donné une configuration, un patrimoine bâti, des habitudes collectives, une âme qui se transmet d'âge en âge. Son histoire, comme capitale du duché de Lorraine, est principalement marquée par sa résistance au royaume de France qui n'avait de cesse d'accaparer son territoire. Cet ouvrage est la source idéale pour découvrir, ou mieux connaître, l'histoire d'une ville au caractère original, où la créativité s'exprime dans les milieux économiques, intellectuels et artistiques. Les auteurs retracent ici, chacun dans leur compétence, les évènements qui ont construit, siècle après siècle, la ville de Nancy devenue Métropole. Ils évoquent les personnalités qui ont façonné l'esprit d'une cité, fière d'un passé prestigieux, et dont l'avenir s'élabore, déjà, autour de l'innovation et de l'ouverture vers l'Europe.

09/2019

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Littérature française

Alexis Soyer, un cuisinier français à Londres au XIXème siècle

Originaire de Meaux, Alexis Soyer est une figure majeure de la gastronomie du XIXe siècle. Sa vie résolument romanesque et son personnage haut en couleur restent néanmoins méconnus du public français, car une grande partie de sa brillante carrière s'est déroulée en Angleterre. Cuisinier hors pair, mais aussi ingénieux inventeur, homme engagé et écrivain, sa vie est un puits de savoir pour qui s'intéresse, de près ou de loin, à l'histoire de la gastronomie.

11/2019

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Sciences historiques

LA REINE DE FRANCE. Symbole et pouvoir XVème-XVIIIème siècle

La reine, pas les reines. Loin du genre biographique et du récit anecdotique, voilà sans doute la première étude générale consacrée au personnage royal féminin, sa place et son rôle dans le système monarchique dont elle est en principe exclue par la loi fondamentale du royaume, la loi salique qui interdit aux filles l'accès à la couronne. Fanny Cosandey s'intéresse à tout autre chose qu'à la vie personnelle ou privée des reines. L'originalité de son travail est ailleurs : du côté des droits et des devoirs politiques de ce personnage étrange, périphérique et central ; souveraine et pourtant sujette, rarement française et pourtant première dame de France, privée des droits à la succession monarchique et pourtant garante de la continuité dynastique par son rôle de mère, de régente, de veuve, de douairière. La douzaine de cas très variés, d'Anne de Bretagne à Marie-Thérèse d'Autriche, constitue le modèle à partir duquel l'auteur fonde son analyse. Une première partie reprend toute la discussion autour de la loi salique depuis 1316 et examine les formes du mariage dans ses aspects anthropologiques, juridiques, religieux et sociaux. La deuxième partie étudie la place de la reine dans les cérémonies publiques qui consacrent la fonction : le sacre, les entrées royales, les funérailles. Une troisième partie, qui s'attache à définir son type de souveraineté et ses pouvoirs lors de la régence, culmine dans un " portrait " idéal de la reine telle que Rubens l'a présentée dans la suite consacrée à Marie de Médicis pour le palais du Luxembourg et à laquelle le nouveau Louvre réserve une salle entière. Une tradition tenace écartait la reine du pouvoir comme de l'attention des historiens. Voilà qu'elle nous revient au carrefour de l'histoire des femmes et du renouveau d'une histoire politique attentive aux aspects symboliques du pouvoir.

03/2000

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Sciences historiques

La femme pauvre au XIXème siècle. Tome 3, Condition professionnelle

Julie-Victoire Daubié - première bachelière de France, en 1861 - décrit minutieusement la condition économique, morale et professionnelle des femmes à son époque. Ses enquêtes nous captivent par l'acuité du regard et la profusion de détails qui font revivre le contexte social du Second Empire français. Cette troisième partie de La Femme pauvre au XIXe siècle met à jour l'ensemble des réglementations et dispositifs légaux qui fondent l'inégalité et les discriminations dont souffrent les femmes. Dans un langage précis et polémique, Julie-Victoire Daubié dresse une critique implacable de la société de son temps et prône un système où régneraient la justice et " le devoir imprescriptible et mutuel de solidarité ". Solidarité entre les sexes, mais aussi " entre le capital et le travail ". Vieille utopie... Plus moraliste qu'économiste, Julie-Victoire Daubié veut fonder l'économie politique sur le " devoir social... point de départ de toute émancipation ultérieure de la femme ".

10/1993

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Sciences historiques

LE CORPS FEMININ. Le travail des apparences, XVIIIème-XIXème siècle

" A coup sûr, le livre mérite de figurer sur la liste des plus brillants travaux consacrés récemment à l'histoire de la culture somatique et de la psychologie sociale. " Alain Corbin, Les Annales ESC " Voici un marathon impressionnant ; Philippe Perrot a décidé de traverser sur deux siècles les apparences du corps féminin (XVIIIème-XIXème siècle). Il le fait avec brio. " Arlette Farge, Le Matin " Son point de vue n'est pas d'un moraliste, mais d'un historien nouvelle manière, qui prête au monde du symbolique autant d'attention qu'au réel. (...) Une masse affolante d'informations (...) d'une lecture délectable. " Yves Harsant, L'Express " Il n'est pas si fréquent qu'un essai historique, en même temps que savant, se montre brillant et même sensuel. C'est pourtant le cas de l'ouvrage de Philippe Perrot. " L'Histoire " L'un de nos meilleurs historiens de la mode et des apparences. " Jean-Noël Jeanneney, Le Monde

08/2006

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Histoire de France

L'OCCIDENT AUX XIVEME ET XVEME SIECLES. Les Etats

En 1971, ce livre devait convaincre du poids du politique dans l'histoire. Cette démonstration n'est plus aujourd'hui nécessaire. Mais l'étude des structures et des mentalités politiques reste un champ encore largement ouvert à la recherche. Les Etats des XIVe et XVe siècles ont certes travaillé à accroître leurs ressources pour renforcer leur administration et leur armée. Leurs moyens étaient pourtant trop faibles encore. Un Etat solide ne pouvait naître que de l'accord d'un prince et d'un peuple. Le peuple cherchait la justice et la paix. Le prince devait le convaincre qu'il était assez fort pour les lui donner, et qu'il tenait à bon droit son pouvoir de Dieu. Autant et plus que la contrainte des institutions, la propagande du prince et les convictions des sujets assuraient la solidité de l'Etat.

05/1998

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Critique littéraire

Le champ littéraire français au XXème siècle. Eléments pour une sociologie de la littérature

Aboutissement de plusieurs années de recherches - et achevé quelques jours avant la disparition de P Bourdieu -, ce livre s'attache à montrer en quoi le fondateur du constructivisme structuraliste a renouvelé notre regard sur l'univers des lettres et à familiariser le lecteur avec la sociologie du champ littéraire. Ainsi, la première partie expose les principes, les méthodes et les pratiques d'une approche de la littérature mise en relation avec la pensée sociologique de Bourdieu et les autres discours critiques. La seconde propose cinq études - sur le champ génétique, des revues, un éditeur, une querelle entre Modernes, un roman critique - visant à illustrer la fécondité d'une approche multipolaire, tout en offrant des perspectives inédites sur différents états du champ, ainsi que sur des auteurs et des œuvres plus ou moins connus. Privilégiant une dimension particulière (méthodologique, historique ou textuelle), chacune d'elles ressortit néanmoins à une même démarche : les prises de position font l'objet d'une description formelle et d'une interprétation en fonction des positions occupées ou visées et des dispositions socialement acquises. L'auteur a eu recours aux procédures de recherche et au mode d'écriture qui caractérisent la sociologie du champ : entretiens non directifs, utilisation spécifique de données nouvelles, tableaux et diagrammes...

04/2002

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Religion

ETRE CHRETIEN EN FRANCE AU XXEME SIECLE. Tome 4, de 1914 à nos jours

La Première Guerre mondiale a permis de régler le contentieux entre une Eglise parfois hostile à la République et un Etat volontiers anticlérical. La reconstitution du pays a permis un renouveau apostolique grâce à l'Action catholique. Aujourd'hui, c'est d'un autre Renouveau qu'il faut parler devant les foules réunies par Taizé ou par les mouvements charismatiques. Dans l'intervalle, le siècle a été marqué par des crises, des coups d'arrêt : condamnation de l'Action française, conflit entre une hiérarchie collaborationniste et une minorité résistante, expérience sans lendemain des prêtres ouvriers, déchristianisation de milieux entiers, mise à l'écart de théologiens, réception plus ou moins passive du concile Vatican II et des directives romaines, etc. l'historien décrit ce siècle chaotique, y perçoit des lignes de force, et tente un bilan. Que signifiait être chrétien en France au Moyen Age, sous l'Ancien Régime, au XIXe siècle ? Quatre livres se proposent de répondre à cette question en évoquant de façon concrète la manière dont, à chaque époque, était vécu par les Français le message évangélique tel qu'il leur était présenté et enseigné.

10/1998

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Sociologie

La nuit carcérale. Souffrir et éviter la souffrance en prison, le cas français (1944-1981)

Surpopulation, promiscuité, souffrances, carences, violences, le quotidien de la prison française du XXIème siècle ne peut se comprendre sans une plongée dans l'histoire carcérale du second XXème siècle. C'est ce que nous propose l'historien Maxime Boucher au travers de sources originales. De l'après-guerre réformateur au repli sécuritaire des années 1970, les paradoxes d'une institution particulière transparaissent. Un grand nombre de constats, de stratégies prisonnières (mutineries, grèves de la faim, automutilations, évasions, suicides...), et de débats, demeurent cruellement d'actualité.

09/2011

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Sciences historiques

Histoire des choses banales. Naissance de la consommation, XVIIème-XIXème siècle

Les choses aujourd'hui banales ne l'ont pas toujours été. De l'alimentation à l'habitat, la vie de nos ancêtres était conditionnée par les excès ou les insuffisances de la nature, et les objets qu'ils utilisaient chaque jour passaient d'une génération à l'autre, sans que nul ne songe à en acquérir de nouveaux. C'est à une vaste réflexion sur le passage de cette société traditionnelle à la société moderne que nous invite ici Daniel Roche. Les changements sont perceptibles bien avant la Révolution. Dès le XVIIe siècle, l'exemple des villes et des riches, le développement des échanges commerciaux, la multiplication des innovations et des inventions commencent à bouleverser le rapport que les hommes entretiennent avec les objets. Les exigences et les sensibilités de chacun évoluent. Peu à peu, car " tous nos besoins se tiennent ", les modes de vie vont se transformer : les maisons et leur ameublement, leur chauffage et leur éclairage ; les vêtements et la nourriture, sous l'effet de l'accélération des modes et de la montée du goût ; ou encore les usages de l'eau, liés à un souci d'hygiène croissant. Autant de changements dans la vie matérielle qui sont les prémisses de la société de consommation, et dont les répercussions sont aussi bien sociales que politiques. L'homme entouré d'objets n'est-il pas prisonnier, se demande Rousseau ? A peine apparaissent les premiers signes de l'accroissement de la production que déjà s'engage un débat sur la valeur morale des choses, sur l'écart qui se creuse entre le développement du commerce et de l'industrie, gage de la civilivation, et le recul des solidarités entre les hommes.

02/1997