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Une enfance juive tunisoise. Bleu fut ce temps

Extraits

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Littérature française

Une enfance corse

Vingt-trois auteurs nés de familles de Corse, du continent ou du Maghreb racontent leur enfance corse. Ajaccio, Bastia, Corte, L'île-Rousse, Porto-Vecchio... Et le village, u paese : Aleria, Arca, Barrettali, Bocognano, Fozzano, Lozzi, Olmo, Ortale, Petreto-Bicchisano, San Gavino di Carbini, San Nicolao, Sisco, Tavera... La Corse marine ou montagneuse, convoitée ou austère, chaleureuse, fragile : une île, dont voici la mémoire vivante, des années 1930 à aujourd'hui.

06/2010

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Romans historiques

Une enfance retrouvée

L'horreur de la Seconde Guerre mondiale occulte parfois un autre des drames qui s'est joué au XXe siècle : la guerre d'Espagne. L'auteur retrace ici l'histoire de cet exode, la Retirada. Fuyant les bombardements franquistes, le jeune Albert et sa famille trouvent asile au Guilvinec, dans le Finistère, dont la municipalité s'est portée volontaire pour accueillir une cinquantaine de réfugiés. Un élan de solidarité qui témoigne de valeurs de fraternité toujours d'une actualité brûlante.

01/2019

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Poches Littérature internation

Une enfance comanche

Le 4 septembre 1866, au Texas, la petite Bianca Babb, âgée de dix ans, était enlevée par une bande de Comanches. Adoptée par une jeune veuve, elle restera pendant sept mois auprès de sa "Maman Squaw". Cinquante ans plus tard, elle se décida à mettre par écrit ses souvenirs de cette période. Mélange de cauchemars et de rêves d'enfant, son récit, brut, raconte le quotidien du campement, le travail exténuant, la peur, la faim, mais aussi les joies, les jeux et les peines de la fillette. En une succession d'images fulgurantes, cruelles parfois, elle évoque un monde en voie de disparition, dont sa mère adoptive est sans doute la figure la plus bouleversante.

04/2019

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Faits de société

Une enfance brisée

En conflit avec sa mère, Dawn, 13 ans, est confiée à Cathy Glass, parent d'accueil. Avec son allure douce et enfantine, sa bonne volonté et son besoin d'affection, la jeune fille semble équilibrée. Mais Cathy découvre bientõt que Dawn sèche les cours, rentre parfois ivre et, surtout, se scarifie. Quel traumatisme Dawn a-t-elle donc connu pour s'infliger de telles blessures ? Cathy, qui n'a pas encore une grande expérience des ados en crise, va faire tout son possible pour aider Dawn à surmonter ses peurs et retrouver la joie de vivre.

03/2019

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Littérature française

Une heureuse enfance

A plus de quatre-vingt-cinq ans j'ai voulu rappeler ou faire connaître ce que furent les années de mon enfance, passées dans une vallée des Pyrénées de 1929 à 1943. J'ai connu au cours de cette période quantité d'évènements heureux - d'où le titre de l'ouvrage - mais aussi malheureux compte tenu des circonstances liées à la conjoncture nationale et internationale mais aussi à des problèmes de santé. Avec le temps les premiers l'emportent à l'évidence sur les autres.

02/2019

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Poches Littérature internation

Une enfance américaine

"L'éternité est amoureuse des productions du temps", disait Blake. Annie Dillard, qui grandit à Pittsburgh dans les années 1950, écrit ici les épiphanies qui ont marqué son enfance : les concours de blagues organisés par ses parents, la fille des voisins patinant sous un réverbère par une nuit d'hiver, l'exultation physique de la course, et puis la passion de la lecture, la découverte de ces univers parallèles qui réduisent le réel à l'ombre pâle des mots. L'enjeu de ces révélations, qui sont comme autant d'illuminations rimbaldiennes, c'est la genèse d'une conscience d'écrivain à la curiosité insatiable.

04/2017

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Littérature française

Une enfance haïtienne

Dans le sillage d'Emile Ollivier (Mille eaux, 1999), la collection "Haute Enfance" fait entendre ici quelques voix contemporaines de la littérature haïtienne - nouvelles ou confirmées, rebelles ou apaisées, jamais résignées. Qu'ils remontent aux sources de leur histoire ou de leur imaginaire, ces dix écrivains caribéens nous content la force de la fratrie, une jeunesse en quête d'un avenir possible, le désamour d'une mère, l'absence d'un père, l'amour, la mer, la mort... Tout ne s'écrit-il pas depuis l'enfance ?

03/2017

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Roman d'amour, roman sentiment

Une enfance heureuse

Laura assiste impuissante à la dégradation inéluctable de sa mère vieillissante. Chaque visite au domicile familial est le déclencheur d'un processus de mémoire. Entourée d'éléments masculins qu'elle adore, elle finit par remettre en cause l'influence larmoyante et oppressante de sa mère. Et si finalement cette jeunesse dorée n'était pas si heureuse...

04/2021

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Littérature Italienne

Une enfance sicilienne

Fulco di Verdura descendait d'une illustre famille aristocratique de Sicile. Il a écrit cette passionnante Enfance sicilienne à la fin de sa vie pour conserver le souvenir de l'univers enchanteur et éclatant de son enfance (entre cinq et treize ans). Toute personne ayant lu Le Guépard retrouvera dans ce récit l'exemple authentique de ce que Tomasi di Lampedusa (d'ailleurs son cousin) a décrit dans son roman. Petit garçon au début du XXe siècle, entre un père lointain et une mère insatiable lectrice, Fulco di Verdura recueille dans ce merveilleux livre la fin d'un monde dans lequel aristocrates et paysans sont plus proches qu'on pourrait le penser, avec pour fond sonore et suffoquant la campagne palermitaine. La finesse de Fulco di Verdura lui permet de rendre compte avec drôlerie et émotion des ultimes heures glorieuses de sa maison. Entre les vergers et l'Opéra, on croise une femme de chambre hypocondriaque, une grand-mère contrôlant tout, une grand-tante qui mange des spaghetti en secret ou un chameau dans le salon de la casa. Des décennies plus tard, il souffle la poussière d'or déposée par les siècles sur la villa du Monte Pellegrino : "La maison est encore là, Dieu soit loué, avec ses balcons et l'avancée de ses deux terrasses, la chère vieille maison de toujours, cuite au soleil et un peu lasse, dirait-on, sous le poids abusif de son flamboyant manteau de bougainvillées, mais séduisante et fière dans son parc à l'anglaise [... ]" . Un des plus beaux livres de mémoires du XXe siècle.

02/2021

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Biographies

Une enfance vendéenne

Cet ouvrage couvre la période de 1936 à 1945, la petite enfance et la scolarité vendéenne de l'auteur. Il évoque des situations personnelles et familiales vécues dans les campagnes du sud du bocage vendéen ainsi que de la plaine de Luçon. Employant quelques mots du patois de la Vendée du sud, l'auteur raconte des pratiques conviviales hautes en couleurs, attitudes scolaires et sociales typiquement vendéennes et, enfin, des faits de guerres dramatiques... Le texte nous plonge également dans l'Après-guerre, livrant ce qu'une errance respectueuse et parfois mélancolique, d'une tombe à l'autre, d'aïeux, et de proches, ressuscite des souvenirs, des on-dits...

05/2021

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Faits de société

Une enfance volée

Au début des années 1960, et pendant près de vingt ans, l'Etat a déplacé avec constance et méthode des centaines d'enfants réunionnais pour repeupler les campagnes françaises. Jean-Jacques Martial fut l'un de ces enfants. Arraché à son île à six ans, placé de foyers en familles d'accueil, abusé par son père adoptif, il nous livre ici le témoignage sobre et bouleversant de son histoire. La publication de ce récit en 2003 eut un très large écho. Depuis, l'auteur - avec d'autres - n'a cessé de dénoncer le scandale de ces déplacements forcés. Ce combat opiniâtre fut couronné par le vote en février 2014 à l'Assemblée nationale d'une résolution mémorielle reconnaissant la responsabilité de l'Etat. Et cette reconnaissance, cette victoire, valait bien d'être racontée dans un nouveau chapitre, plus joyeux cette fois, de cette enfance à jamais volée.

02/2021

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Littérature française

Une enfance française

"J'ai une dette envers mes parents. Je leur dois la vie. Mais pas le pardon. Pardonner m'est impossible. Le long chemin de l'immigration est un lourd héritage, j'ai dû m'inventer contre eux, contre tous ceux présents sur ma photo de famille." A la mort de sa mère, découvrant les rites funéraires de ses origines, Farida se replonge dans son enfance, si loin de sa vie d'adulte. Les mots et les souvenirs se bousculent alors qu'elle raconte pour la première fois la vie de cette famille d'immigrés algériens : les HLM misérables, les hommes brisés par l'illettrisme et la colonisation, les mères pétrifiées. Au milieu, une fratrie élevée dans une violence inouïe mais soudée par le rire et la force de vie. Emerge la vision crue et poétique d'une enfance française, l'âpre histoire d'une petite fille qui a su se recréer et se faire une place dans un monde nouveau, animée par une extraordinaire résilience.

01/2024

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Littérature française

Ce temps des cerises

"Le temps des cerises", chanson populaire, triste et ambiguë, chantée ou fredonnée en divers moments du récit, ajoute à celui-ci une note nostalgique en accord avec le monde évoqué. Le roman Ce temps des cerises est, en effet, l'histoire d'une humble famille ouvrière, avec ses bonheurs et ses heurts, captée dans le regard du protagoniste, Paul, vieux et actif militant communiste, en proie au désenchantement, à la suite des événements de Mai 1968 (qu'il vit, dans un premier temps, directement à Paris et ensuite dans sa provinciale ville de Camjac) et de la brutale fin du "Printemps de Prague". Nombreux, probablement, seront les communistes, anciens communistes et sympathisants ou simples citoyens, qui se reconnaîtront, à des degrés divers, dans la trajectoire idéologique et psychologique de cet intègre militant de base qui, après avoir suivi le dogme efficace, mais dangereux comme tous les dogmes, "du Parti qui a toujours raison", se sent grandi de voir qu'il est capable de penser par lui-même, mais il s'en trouve désemparé, avec dans le coeur "une plaie ouverte", comme dit la chanson populaire. Finalement, Paul vit le processus de tout homme qui s'affranchit des moules imposés et conquiert sa liberté intérieure.

05/2015

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Documentaires jeunesse

Une enfance dans un riad à Marrakech. 3e édition

Une enfance dans un riad à Marrakech décrit la vie quotidienne d'une famille sous le regard d'une petite fille grandissant dans cet univers traditionnel. Au fil des pages, nous découvrons la communauté codifiée et hiérarchisée d'une famille patriarcale du milieu du XXe siècle : respect et politesse, sagesse des aînés, obéissance des plus jeunes. Grand-mères, tantes, dadas, cousins, oncles, frères et soeurs vivent ensemble dans une affection partagée. Chacun attend avec impatience les nombreuses fêtes qui sont autant d'occasions de se réunir et de manifester sa joie : mariage, naissance, circoncision, Achoura, Aïd el Kébir, ziara aux sept saints, nzaha... Rituels, cérémonies, célébrations, témoignent d'une convivialité et d'une douceur de vivre qui nous émeuvent encore. Au-delà de ses propres souvenirs, l'auteure nous entraîne dans un monde chaleureux au parfum d'enfance.

11/2017

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Histoire de France

Né juif. Une famille juive pendant la guerre

Ce récit autobiographique a été salué par toute la critique lors de sa parution en 1977. Il a gardé toute sa force dans l'évocation d'"une famille juive pendant la guerre". En décrivant avec humour et émotion un monde de pourchassés qui se terrent, de résistants qui combattent, de "collabos" qui guettent et dénoncent, il met aussi à nu la force des différenciations sociales au sein d'une communauté juive en bute à la pire des persécutions. Mais Né juif doit aussi être relu à la lumière des événements de l'histoire récente au Proche-Orient. Car Marcel Liebman, disparu en 1986, ne pouvait séparer sa propre expérience de persécuté du sort réservé au peuple palestinien. Dans ces pages, Liebman se fait tour à tour témoin, historien et acteur engagé. Précurseur du dialogue israélo-palestinien, on retrouve, dans ce Né juif, la figure de l'intellectuel critique et intransigeant qu'il fut comme historien, enseignant ou militant politique.

05/2011

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Généralités

La question juive. Une interprétation marxiste

"On ne peut résoudre la question juive indépendamment de la révolution prolétarienne mondiale." -Abram Léon, 1942. Depuis le début du vingt-et- unième siècle, le venin anti-sémite et les attaques violentes contre les Juifs ont commencé a se propager. Il ne s'agit pas d'une aberration historique. Ce qui les alimente, ce sont la crise actuelle du capitalisme et l'éclatement de "l'ordre" impérialiste issu de la seconde guerre mondiale, qu'on appelle "globalisation" depuis quelques décennies. A chaque tournant de l'histoire, depuis l'Antiquité et le féodalisme jusqu'à la montée du capitalisme et, depuis un siècle, l'agonie de l'impérialisme, les Juifs ont été victimes de persécutions. Y compris lors du génocide qu'Hitler appelait froidement la "solution finale". Pourquoi la haine des Juifs continue-t-elle à montrer son visage hideux ? Quelles en sont les racines de classe ? Pourquoi n'y a-t-il "pas de solution à la question juive sous le capitalisme, ni de solution aux autres problèmes auxquels fait face l'humanité", sans luttes révolutionnaires qui nous transforment à mesure que nous luttons pour transformer notre monde ?

04/2021

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Livres 3 ans et +

Une princesse juive au Far West

Août 1853 au royaume de Prusse. Une jeune fille juive de seize ans qui rêve d'aventure épouse son oncle de vingt-huit ans qui vient tout juste de rentrer d'un voyage aux Etats-Unis. Le mariage à peine célébré, ils s'embarquent à Hambourg pour traverser l'Atlantique. C'est le début d'un périple qui les mènera par la piste de l'Oregon chez les chercheurs d'or de Californie, puis jusqu'à Salt Lake City où ils s'établiront parmi les pionniers mormons.

01/2019

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Généralités

Une famille juive avant l'orage

A partir de ses archives familiales, Mireille Provansal dresse le tableau intime de sa famille juive dans les années de l'immédiat avant guerre. Une famille bourgeoise, cultivée, politisée, intégrée dans la société niçoise, qui est confrontée peu à peu à la montée de l'hitlérisme en Europe. On suit au jour le jour ses espoirs, ses illusions, ses craintes. La petite histoire de la vie quotidienne est ici insérée au plus près dans l'histoire de France et de l'Europe. Malgré le déni de leur judéité, ses membres seront rattrapés par les orages de la maladie, de la mort, de la guerre. Le sentiment d'être à l'abri au coeur même de la catastrophe dépasse le cadre historique de cette famille, ouvrant une réflexion plus large sur l'histoire des israélites français avant la deuxième guerre mondiale.

05/2022

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Littérature française

Deux enfances à la campagne. Une enfance en Touraine et dans le pays berrichon, Une enfance dans le Perche sarthois

Années trente à quarante, en Touraine : une enfant d'ouvrier dans un quotidien difficile qui va s'assombrir un peu plus dans la tourmente de la guerre. Par la force des choses, à vingt-trois ans, Annie Massé deviendra chef de famille. Elle ne peut compter que sur elle-même pour affronter toutes les corvées de la maison. Malgré tout, la solidarité des voisins existe bel et bien... Le souvenir d'une réunion de famille, d'une odeur de pomme qui mûrit, d'un bouquet de lilas qui embaume la pièce suffit à son bonheur. Années cinquante, le Perche sarthois, un enfant de paysan dans un monde en pleine mutation. La campagne s'industrialisait, le paysan devenait tributaire des banques, des subventions de la politique agricole commune. Le citadin se moquait, jalousait ces culs-terreux qui vivaient au grand air et bénéficiaient d'aides à tout-va. Cela ne facilitait pas les relations quand on était coincé sur la terre et qu'on enviait les camarades de la ville vivant dans le confort. Ils deviendront néanmoins des défenseurs de la nature. Quarante ans plus tard, Daniel Esnault se souvient. Il relate la fierté du sang paysan qui coule dans ses veines et aussi, parfois, la honte de son milieu d'origine qui le repliait alors sur lui-même. Daniel Esnault est un amoureux du terroir. Il a déjà écrit la mémoire de la ferme où il est né, La promesse dans la cabane, et la vie des ouvriers de la fonderie de son village natal, Goules noires et paysans. Ce dernier ouvrage a obtenu le prix littéraire 2008 des Ecrivains-ruraux. Défenseur de la sauvegarde du patrimoine des Anciens, sollicité pour mettre en valeur une mémoire familiale, il fait un récit vrai montrant le courage d'un enfant dans la tourmente de la Deuxième Guerre mondiale.

10/2011

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Littérature étrangère

"Tuta Blu" (bleu de travail)

Ce livre n'est pas une étude, une enquête, ni l'exposé d'un intellectuel sur la réalité ouvrière. C'est un témoignage, celui de Tommaso Di Ciaula. Ouvrier lui-même, petit-fils de paysans, il vit et travaille près de Bari en Italie du Sud mais là ou ici, n'est-ce pas la même histoire ?, enfile tous les jours son bleu, fait ses huit heures, écrit le soir après l'usine, de toutes ses forces, avec la volonté de "donner la parole à des siècles de silence de la classe ouvrière". Dans Tuta Blu, Di Ciaula nous livre avec une franchise extraordinaire le quotidien de sa vie : la crasse de l'usine, les gestes du travail, ses rêves, un dimanche qui n'en finit pas, l'abrutissement, un "casse-couilles" de contremaître, l'ennui et la fatigue surtout les ecchymoses, les plaies, les accidents du travail. Ce que son bleu résume, il le voit du côté du Sud. Un Sud campagnard déjà recroquevillé et meurtri, soumis aux lacérations industrielles, mais qui subsiste en lui, revit et l'assaille de souvenirs, d'une foule de sensations violentes et intimes. Tuta Blu est un livre "sudiste" et subversif, poétique et politique, violent et tendre, terriblement vrai.

03/2014

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Généralités

Rien de ce qui est humain ne nous est étranger. Une famille juive entre les mondes

Rien de ce qui est humain ne nous est étranger retrace la vie des grands-parents de Claudio Lomnitz, Misha et Noemi, deux jeunes Juifs de Bessarabie. L'un migre seul au Pérou en 1919. L'autre y part avec ses parents en 1921. Fondateurs de revues, imprégnés d'idéaux internationalistes, antiimpérialistes puis antifascistes, passionnés d'éducation populaire et d'ethnologie, attachés à l'émancipation des Juifs et des Indiens, fraternisant avec les Quechua, intimes du Gramsci latino-américain, José Carlos Mariategui, Misha et Noémi n'ont cessé de rechercher les moyens de faire advenir une civilisation universelle. Globe-trotters de l'émancipation, séjournant à Paris, au Chili, en Colombie, en Israël, avant de s'établir en Californie, ils sont porteurs d'une judéité qui s'est identifiée à l'humanisme cosmopolite et s'est transmise à leur petit-fils, le narrateur, né entre les langues, les nationalités, les continents. La traversée de ces mondes est l'occasion pour l'auteur de leur donner une riche épaisseur sociale et historique et de nous révéler des connexions inattendues et passionnantes, des résistances admirables et obstinées au coeur de ce tragique XXe siècle. Francophone, Claudio Lomnitz est anthropologue et historien. Il est professeur d'anthropologie à Columbia University. Il a publié de nombreux ouvrages principalement consacrés au Mexique, dont une histoire politique et culturelle de la mort. Il est contributeur au grand quotidien mexicain La Jornada. Traduit de l'anglais par Marc Saint-Upéry.

04/2023

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Critique littéraire

Ce que je fus

Ecrivain roumain d'expression française, Panaït Istrati est né le 10 août 1884 à Braïla, important port céréalier dans le delta du Danube. Enfant des fleurs, Istrati ne connaît pas son père, un Céphalonite, contrebandier de tabac qui mourut alors que Panaït n'avait que neuf mois... Le certificat d'études en poche, l'adolescent quitte sa mère Joïtza, blanchisseuse d'origine paysanne, mère admirable qui voua sa vie à un fils insaisissable qui multiplie les apprentissages, exerce cent métiers puis débarque à Alexandrie, parcourt tout le Bassin méditerranéen, fasciné par l'Orient... Avide de connaître la terre - ses hommes et ses femmes - passionné de lectures, c'est en Suisse que ce vagabond autodidacte découvre les œuvres de nos Classiques et le Jean-Christophe de Romain Rolland grâce à un écrivain juif, Josué Jéhouda qu'il rencontre au sanatorium de Sylvana-sur-Lausanne où il soignait une tuberculose qui ne devait plus jamais le quitter... C'est grâce à Rolland que le destin de Panaït Istrati bascula. C'est lui qui discernera à travers la longue lettre - dernières paroles - que lui adresse Istrati en janvier 1921, la veille de sa tentative de suicide à Nice, ainsi que dans les manuscrits qui suivront, ce tumulte du génie qui habitait le vagabond déraciné... Romain Rolland exhortera Istrati à écrire pressentant chez cet oriental passionné la puissance créatrice et la violence du cœur... Une prédiction vite confirmée. En 1924, Kyra Kyralina paraît : " Il faut que je vous le dise tout de suite ! c'est formidable ! Il n'y a rien dans la littérature actuelle qui soit de cette trempe ". Kyra sera traduit en une vingtaine de langues dans le monde entier... Les œuvres se succèdent : Oncle Anghel, Mikhaïl, Codine, Présentation des Haïdoucs, Mes départs, Méditerranée, Les chardons du Baragan... Istrati a alors quarante ans. Utilisant sa nouvelle notoriété, le nouveau Gorki des Balkans, comme le nomme Romain Rolland, poursuit inlassablement son combat pour les droits de l'homme il dénonce la terreur blanche dans les Balkans, se dresse contre la condamnation à mort des anarchistes Sacco et Vanzetti, enquête et participe au procès des mineurs de Lupéni en Roumanie qu'il défend avec passion. " Qu'il me soit permis de me compter moi aussi parmi les combattants de la justice, écrit Istrati en 1925... mes camarades me demandent d'être homme avant d'être écrivain... J'adresse ma parole de lutte et d'émotion artistique à tous les peuples qui gémissent sous le joug de l'oppression internationale... Voilà ce que je vais écrire. Voilà pour qui j'écris ". Déçu par le matérialisme de l'Occident qui rend l'homme égoïste, Panaït Istrati part pour Moscou où il est officiellement invité aux fêtes célébrant le dixième anniversaire de la Révolution d'Octobre. Enthousiaste, il espère découvrir un " homme nouveau ". Il rencontre Nikos Kazantzaki avec qui il décide, au terme du voyage officiel, de poursuivre seul et à ses frais, son périple à travers toute l'URSS. Ce seront seize mois de rencontres étonnantes, de discussions passionnantes, de révélations pénibles. De désillusions... L'enthousiasme s'est brisé, c'est la révolte. En 1929, malgré les mises en garde de R. Rolland, paraît Vers l'autre flamme, Après seize mois dans l'URSS, Confession pour vaincus. Témoignage accablant sur l'Occident et le bolchevisme. Témoignage qui suscitera réactions passionnelles, attaques ignobles à l'encontre de Panaït Istrati qui dès lors se retrouvera seul - jusqu'à sa mort - seul, mais toujours solidaire des vaincus. Panaït Istrati opposant éternel s'affirme désormais homme qui n'adhère à rien. " Toi, homme nu, homme qui n'as que tes pauvres bras ou ta pauvre tête, refuse-toi à tout, à tout. Refuse de crever pour qui que ce soit. Croise les bras ! Dis à ces messieurs, d'aller eux se faire tuer, pour toutes ces patries qu'ils inventent chaque siècle. Et si l'envie te prend de crever quand même pour quelqu'un ou quelque chose, crève-toi pour une putain, pour un chien d'ami ou pour ta paresse. Vive l'homme qui n'adhère à rien ! " Panait Istrati meurt à Bucarest le 16 avril 1935. Essentiellement autobiographique, puissamment enracinée dans le peuple et la terre roumaine, l'œuvre de Panaït Istrati fascine le lecteur. Par-delà la vie quotidienne des personnages qui l'habitent, par-delà les passions et les souffrances des héros qui la traversent, des thèmes universels émergent de l'œuvre istratienne qui incitent à la réflexion et à la remise en cause des valeurs culturelles dominantes de notre Occident civilisé et... libéral... Amers et décapants, les quatre textes ici rassemblés renvoient - par leur actualité incandescente - les artistes à l'essence de l'art, les politiques à l'exigence de l'éthique, l'homme... au miroir de la dignité. C.G.

01/1991

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Littérature française

Ce qu'il faut

Corinne Lovera Vitali a composé ce livre sur près de vingt ans. Il semble pourtant avoir été écrit comme il se lit, dans une forme d'urgence. Pas celle de la précipitation mais celle de la nécessité intérieure, sous le flux tendu du va-et-vient dans le temps devenu "suspendu" le long de dix-neuf chapitres d'une écriture fluide comme la vie. Comme une photographie, ce livre nous saisit. Il nous dit ce qui a lieu et que peut-être nous ignorons, la disparition de sa famille, la mort de son enfant, une vie commune que l'auteur est "la seule à prolonger". Mais il exhume surtout tout ce qui nous relie, et nous relie aussi à ceux qui ne sont plus. Il nous accompagne là où certains livres, rares, peuvent nous obliger à nous enfoncer. Il nous fait rencontrer des êtres, qu'ils soient vivants ou morts, nous donnant ainsi l'occasion unique d'éprouver l'épaisseur du temps et la volupté de l'instant, l'éternel dans l'éphémère. Ce qu'il faut pourrait être une tombe, c'est un souffle. C'était il y a pas si longtemps aussi je ne peux pas dire Il était une fois, je ne peux pas dire C'est un conte mon chéri, je ne peux pas dire On dit que, je ne peux pas croire que ça a passé si vite que même moi maintenant je pourrais ne pas croire que ça a existé (...) comme quand on regarde une photographie des vieux quand ils étaient jeunes et que c'était leur vraie vie tandis qu'on n'existait pas soi.

10/2016

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Religion

Zakhor. Histoire juive et mémoire juive

Zakhor, en hébreu, "souviens-toi !". Cette injonction récurrente dans la Bible suffit à justifier la réputation du peuple juif d'être par excellence le peuple du souvenir, élu par un Dieu qui s'est historiquement révélé à lui comme "le Dieu de ses pères". Mais alors, pourquoi l'histoire, récit des événements réellement advenus, ne joua-t-elle pour ainsi aucun rôle dans le judaïsme ? Pourquoi les historiens ne furent-ils jamais les premiers dépositaires de la mémoire collective juive du passé, pourtant essentielle à travers les âges ? Ce grand livre, par la vaste culture comparatiste de son auteur, s'adresse à celles et à ceux Juifs ou non qui s'interrogent sur l'histoire et la mémoire nationale ou collective, sur l'ambiguïté de leurs rapports. Une société de modernité ne réserve pas nécessairement à l'histoire la place essentielle qu'on lui croyait acquise . La mémoire a d'autres canaux. Telle est l'une des conclusions de ce remarquable essai d'intelligence de l'histoire.

02/1991

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Science-fiction

Warm Blue Tome 2 : Bleu libération

Après l'attaque de Warm Blue, William et Qirsia sont en fuite : direction Berlin et ses failles dans l'espoir d'y faire passer la jeune femme. La Sentinel pense que le BioLogos pourra retrouver ses assaillants. Veit, pour sa part, est devenu un passeur incontournable de la région. Le fric s'amasse, les réfugiés s'entassent, et l'ancien dealer commence à croire en sa bonne étoile. Sur Mars, la situation est catastrophique. Les derniers fonctionnaires du SPK, décimés par l'embuscade, se regroupent dans l'espoir de survivre aux Dogmates. Marianne craint le pire alors que la Terre prépare sa contre-attaque. Trop de questions restent sans réponses, et un terrible compte à rebours s'enclenche. La partie de chasse ne fait que commencer.

12/2019

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Poésie

Symphonie en bleu

La couleur bleue occupe la poésie et la littérature à partir du Moyen Age. Dès qu'elle devient la couleur de la Vierge Marie, elle acquiert une immense valeur sensorielle. Le manteau royal lui aussi va devenir bleu. Protection céleste et protection terrestre. "De nos jours, [le bleu est] la couleur préférée de l'homme occidental" (Annie Mollard-Desfour). Au fur et à mesure, le ciel, l'eau, les lieux, les animaux, l'art, tout se fait bleu. Les peintres on leur période bleue. La poésie devient bleue. Le rêve est bleu. La liberté, l'évasion, l'idéal, la joie de vivre, doivent être bleus, pour le bien-être. Le bleu c'est la tendresse, les sentiments, l'âme heureuse, et même la mélancolie.

11/2019

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Cuisine

Saveurs de mon enfance. Arts et traditions de la cuisine juive marocaine

On connaît l'extraordinaire richesse et le raffinement de la cuisine marocaine, connaît-on ceux de la cuisine juive, qui a acquis sa personnalité propre à travers les siècles, se nourrissant des mêmes produits de la même terre ? Dans ce livre, Fortunée Hazan-Arama a réuni plus de sept cents recettes qui en font une véritable somme, un ouvrage unique pour les membres de la communauté juive marocaine, maintenant dispersée à travers le monde, et aussi pour tous ceux qu'intéressent les saveurs de la Méditerranée. Il est peu de cuisine mieux faite pour ponctuer les manifestations de la vie quotidienne, les célébrations religieuses et les fêtes familiales.

11/2019

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Littérature française

Le temps de l'enfance en Lorraine

La Lorraine, comme toutes nos régions, renvoie bien des clichés aux hexagonaux : mirabelles, quiches, Jeanne d'Arc, etc. A y regarder de près, cette province semble partagée par divers langages différents et ses villes, Metz et Nancy, se rivaliseraient. Il est souvent question de deux Lorraines, l'une romane, l'autre germanophone. L'auteur retrace son enfance en Lorraine dans les années 1950, avec nostalgie et amour pour son pays. C'est le propre des pays de l'ancienne Lotharingie de la Belgique, du Luxembourg et la Suisse et même des Alpes du Sud avec la Savoie et Nice. Une enfance, par exemple, à Vandoeuvre, contraste certainement avec celle au Pays des Trois-Frontières ou à Bitche. Chez ces dernières, il régnait encore dans les années 1950, un parfum d'annexion. Au-delà de ces clichés qui plaquent trop à l'histoire contemporaine, la Lorraine forme un vaste territoire au destin unique au regard de l'action passée des Ducs de Lorraine. L'histoire rhino-palatine, conjuguée à celle du Duché, témoigne d'une réalité économique et politique historique, de Cologne à Nancy, et, entre Rhin et Meuse.

03/2021

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Poésie

Ce que le bleu ne sait pas du fragile

Favorisant le texte lapidaire, Anne-Marielle Wilwerth y recrée un univers avant tout sensoriel. Sensible à l'éphémère des choses, elle traduit les subtilités du présent. Rien, dans ses poèmes, n'est laissé au hasard. Les atmosphères maritimes, insulaires et portuaires l'inspirent particulièrement, comme le silence nécessaire à sa vie et qui la nourrit.

02/2019

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Littérature française

C'était un temps béni... Chroniques d'une enfance à Sanvic, en Seine-Maritime

Sanvic, commune désormais rattachée au Havre : un plateau qui domine la mer, les années cinquante... Ce récit s'articule autour d'une identité usurpée, celle d'un frère mort dont on porte le prénom à peine modifié, et la présence du père, inconsolable d'une première perte et qui n'entrevoit pas la singularité de ce nouveau fils censé remplacer le premier. Celui-ci, ainsi que Janus, a le double visage du passé et du futur mais son aspect présent échappe à son géniteur. La dérision parvient à secouer tout cela de son énorme rire !

10/2013