Recherche

Ubiquite

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

La Bête du Gévaudan

Ceci est un roman. Ceci est la vérité. La plus crue, la plus nue, la plus insondable. Pour narrer les méfaits de la Bête du Gévaudan, Abel Chevalley imagine de confier le récit à un témoin qui aurait écrit les mémoires de sa jeunesse troublée par les atrocités de la Bête. De 1764 à 1767, une grande terreur désole le Gévaudan, région alors particulièrement difficile de communication, farouche de moeurs et d'une insigne pauvreté. Le fléau est une bête sauvage qui décime la population des villages, s'attaquant aux femmes, aux jeunes filles et aux adolescents. C'est une bête qui ressemble à un loup, mais avec une tête plus allongée, une gueule énorme, une raie noire sur le dos. Elle scalpe, saigne, dévore... On tente de la traquer, la Cour de France est alertée, mais avec un flair extraordinaire, servie par un sens démoniaque de la montagne, la créature échappe toujours, insaisissable, comme douée d'ubiquité, avec un rire de hyène et parfois une étrange apparence humaine. Que fut la Bête exactement ? Fut-elle seule ? Quelques individus, abrités par les ravages d'un monstre authentique, ajoutèrent-il à ses forfaits d'autres crimes entachés de sadisme ? Dans quelle mesure la politique altéra-t-elle les faits, brouilla-t-elle les esprits ? Faut-il classer la Bête dans la taxinomie des créatures de légende, ou plutôt parmi les pages les plus secrètes de la criminologie ? Les faits cernent la vérité, mais ne la livrent pas toujours. "Le mystère, dit Chevalley, n'était pas tellement dans le fait qu'on n'a pas trouvé la Bête, mais dans la nature de la Bête. Et cette bête fut apocalyptique."

01/2018

ActuaLitté

Ethnologie

Le Grand Océan. L'espace et le temps du Pacifique

Temps et espace se renouvellent au sein du plus vieux, du plus grand, du plus profond des océans de la planète. A l'initiative de Serge Dunis, une équipe homogène de chercheurs présente ici le Pacifique sous l'angle fédérateur de la culture polynésienne dont la naissance est intimement liée à l'exploration et au peuplement du tiers liquide du globe. La première partie, Installation, fournit les récentes données scientifiques de la géologie et de l'archéologie : Alain Bonneville dévoile le volcanisme sous-marin et Christophe Sand, fort de sa découverte de deux poteries intactes à Lapita, balise les 3 000 ans fondateurs de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna : Mélanésie insulaire et Polynésie occidentale des pionniers du grand large. Dépassant les sommets du Triangle polynésien : Hawaï, Nouvelle-Zélande et Pâques, la deuxième partie, Contacts, prolonge le voyage pré-européen jusqu'en Amérique du Sud avec Serge Dunis, retrouve les navigateurs des Lumières dans le sillage d'Odile Gannier, évalue le choc des cultures grâce à Christine Pérez, Serge Tcherkézoff et Claude Delmas. Les résurgences culturelles fleurissent en troisième partie où le maître d'astres et de navigation Ben Finney en personne se penche sur la renaissance des pirogues au long cours. Marie-Noël Capogna loue l'ubiquité du tahitien, Simone Grand celle des tradipraticiens, Flora Devatine conte l'histoire traditionnelle des noms. Armand Hage et Léopold Musiyan ferment la fresque amérindienne de la reconquête de l'espace et du temps. De l'Australasie aux Amériques se boucle ainsi le vaste cercle pacifique dont l'originalité inspire l'anthropologie française depuis Mauss et Lévi-Strauss. Sept des quatorze contributions sont signées des membres de l'Equipe de Recherche du Professeur Serge Dunis, l'A (" prises de pêche " en tahitien) : Institut des Anglicistes, Américanistes, Antiquisants et Anthropologues, de l'Université de la Polynésie française.

02/2004

ActuaLitté

Philosophie

Vers le meilleur ou le pire des mondes

Depuis des millénaires l'esprit humain, voué à l'incertitude se soutenait en tous lieux de mythes et de légendes. Il les peuplait de présences tutélaires aux pouvoirs magiques dont il fallait apaiser la cruauté ou obtenir la bienveillance. Les collectivités se fédéraient par des rites puissants qui pérennisaient ces croyances. Chacun se voulait inventif, autonome et souvent responsable dans ses activités. Nous voici savants et frénétiquement portés à la maitrise des phénomènes et de la matière jusqu'au contrôle intime des émotions, des passions et des sentiments. Le savoir, la raison, les procédés manipulateurs des maîtres et des "guides" , ou les "bonnes" pratiques d'école, nous semblent propres à fonder le "meilleur des mondes" . Ce monde promet l'omniscience, l'ubiquité, la sérénité, la santé et même la jeunesse éternelle. Nous voulons abolir tout risque et consommer sans limites. Enrichis, nous consentons même (prudemment) au partage social de miettes jetées aux exclus du grand pillage. Seuls les enfants, moins accaparés d'objets pesants et de prétentions, peuplent encore leurs jeux de symboles et de magies où le désir surgit d'un enchantement spontané. Nous voici orphelins d'un sacré faisant contenant et limite. S'accepter soi-même dans son incomplétude et accepter la différence d'autrui devient plus difficile que jadis. Voici le temps des désillusions. Nous voici livrés aux impatiences, aux abus d'usage et aux déceptions finales. Nous voici, toujours insatisfaits, jaloux et de plus en plus solitaires. Il faut s'étourdir de mouvements, de bruits et d'images, si ce n'est de chimies médicales ou des leurres du marketing. Le manque nous stimulait, les complétudes obligatoires nous accablent. Le danger nous inspirait. Les sécurités nous abêtissent. L'effort de survie nous épuisait, les commodités nous stérilisent. Nous savions créer, le professionnalisme nous robotise. Voici un monde aseptisé et faussement bienveillant. Est-il toujours humain ?

06/2018

ActuaLitté

Art mural, graffitis, tags

Graffiti Art N° 64, juillet-août 2022

Le Street Art entre ombre et lumière L'été est l'occasion d'un road trip à la découverte de hauts lieux du Street Art et des tendances qui en font sa richesse. A la recherche du soleil et de destinations régénératrices, nous partons assister à l'éclosion de la bouillonnante scène Street Art d'Athènes, berceau de la démocratie, où le passé antique rencontre le militantisme pour un autre monde. Puis nous traversons la méditerranée pour accoster à Djerbahood, l'île des rêves, où le Street Art a transformé le village d'Erriadh, au patrimoine millénaire, en musée à ciel ouvert et en destination majeure pour les fans. Après ce plein d'UV, le projet Transition - Les Portes apporte une vague de fraîcheur avec ses 140 portes issues d'un HLM, aujourd'hui démoli, exposées dans les salles et les alcôves de l'Abbaye de Saint-Riquier et dispersées au profit du Secours Populaire. Avide de couleurs, nous faisons un flash-back sur la deuxième édition du Colors Festival, qui, cette année, a investi un immeuble désaffecté au coeur de Paris. Dans le Street Art, tous ne veulent pas être reconnus, voire connus. Nous explorons différentes facettes de l'anonymat dans le Street Art, où "être anonyme" peut attribuer de super pouvoirs : notoriété décuplé, don d'ubiquité, bouclier juridique... Dans ce numéro, nous rencontrons des artistes aux signatures singulières. De Bom. K et sa noirceur quasi-angélique, au pionnier et virtuose MODE 2 et à ELLE et sa poésie picturale colorée, nous faisons un grand écart et nous aimons cela. La mise en avant de la pluralité du Street Art passe aussi par INO et ses silhouettes historiques en noir et blanc réhaussées d'une giclée bleue et par Ludovilk Myers à l'abstraction joyeuse. Street Art in the spotlight.

07/2022

ActuaLitté

Policiers

Jolie Blon's Bounce

" Le père, Quentin Boudreau (...) tenait sur son genou la main de son épouse, une petite Cajun aux cheveux sombres et au visage ravagé. Ils n'ouvrirent pas la bouche, ni elle ni lui, ne serait-ce que pour poser une question, tandis que nous leur expliquions ce qui était arrivé à leur fille, en choisissant nos mots avec soin pour en atténuer la portée. J'aurais préféré les voir exploser de rage et nous hurler des insultes, lancer des remarques racistes, n'importe quoi, en fait, qui m'aurait soulagé du sentiment qui était le mien quand je les regardais bien en face. Mais ils restèrent dignes et silencieux. Pleins d'humilité, n'exigeant rien de nous, il est probable qu'en cet instant, ils étaient incapables d'entendre l'intégralité de ce qu'on leur disait. " Pour Dave Robicheaux et sa coéquipière Helen Soileau, policiers à New Iberia en Louisiane, tout commence par l'une de ces affaires au goût amer où la mort violente d'un enfant cause une tragédie familiale. Une adolescente prénommée Amanda a été tuée de deux balles, violée et abandonnée dans un champ de canne à sucre. Puis une prostituée, fille d'un mafieux local, subit le même sort. Très vite, les soupçons se portent sur un musicien noir, le chanteur de blues Tee Bobby Hulin. Il se trouve que l'avocat de Hulin n'est autre que Perry LaSalle, qui appartient à une riche famille de planteurs de New Iberia. Les LaSalle, Dave Robicheaux les connaît, et surtout, il connaît la sinistre réputation de l'homme qui fut leur contremaître : un être sadique nommé Legion Guidry. Comme dans Sunset Limited et dans Purple Cane Rood, Dave va trouver en travers de sa route une incarnation diabolique qui semble avoir le don d'ubiquité et va hanter ses cauchemars. Peu à peu, son enquête se transforme en duel contre un véritable génie du mal...

02/2006

ActuaLitté

Policiers

Fantômas édition intégrale. Tome 2

Fantômas n’est pas un héros positif. Il est le Génie du Mal, l’Insaisissable, qui renaît sans cesse de ses cendres. Jamais vaincu, il utilise tous les stratagèmes possibles et peu imaginables. Il nargue les hommes et transgresse les lois. Rien ne l’arrête, il pénètre toutes les couches de la société, des apaches des banlieues aux aristocrates des palaces, il franchit les frontières, connaît aussi bien Whitechapel et les docks de Londres que les fortif’ de Paris et la haute société européenne. Cent ans plus tard, qu’est-ce qui rend la lecture de ce roman-fleuve aussi jubilatoire ? D’abord, la jeunesse, l’énergie et l’imagination sans limites des auteurs qui séduisit artistes et intellectuels et fit le bonheur des surréalistes d’Apollinaire à Magritte ; ensuite le tableau sur le vif de la société où il naît, ce long feuilleton qui est une "série" avant l’heure amuse le lecteur par le décalque de l’actualité, la reprise des faits divers qui font la une des journaux, les noms transparents de personnages réels ; enfin la passion de la modernité sous toutes ses formes, voyages en train, bateau, avion, taxi-autos, télégraphe, téléphone renforcent l’ubiquité du héros, qui utilise tous les moyens que le Progrès met à sa disposition. En septembre 1913, paraît l’ultime volume de la série dans un grand éclat de rire, les héros sombrent dans le naufrage du Gigantic. Six mois plus tard, Pierre Souvestre meurt d’une crise cardiaque. Le 2 août 1914, c’est la mobilisation générale. Le nouveau siècle montre son vrai visage, comme inventé par Fantômas, ce qu’écrira Alexandre Vialatte dans une de ses chroniques. L’adaptation au cinéma par Louis Feuillade dès 1913 lança la postérité de Fantômas, qui connut de multiples avatars sans que jamais la série ne fût rééditée dans sa version originale. Version tronquées, versions pour la jeunesse, version illustrées, pastiches, Fantômas a tout connu. La version ici présentée permet pour la première fois de retrouver l’oeuvre dans son intégralité et sa vigueur.

05/2013

ActuaLitté

Science-fiction

La paix des Etoiles. Roman méta-ordinaire

Dans un futur proche, un jeune médecin français en voyage en Inde vit une nuit dans un train, dans la région de Bénares une expérience dite spirituelle des plus merveilleuses : un espace psychique inconnu se révèle à lui, comme s'il s'agissait du cœur de lui-même, mais aussi mystérieusement le cœur caché de l'Univers, d'une parfaite ubiquité. La Joie non émotionnelle, qui en émane est sans limite, ainsi que la Paix. Quelques années plus tard, ce médecin, chercheur en virologie est envoyé en mission sur un astre en voie de colonisation. Un mal étrange y sévit. Sa source échappe aux analyses. Il y retrouve une jeune femme, médecin, croisée dans ce même train indien. Ils vont travailler à la détection d'un éventuel virus. L'astre, pourtant apparemment mort, recèle peut-être une forme de vie inconcevable pour les humains. Mais peut-il y avoir communication entre des formes de vie aussi éloignées ? Malgré les circonstances dramatiques, les deux médecins vont se lier d'amitié, puis d'amour. Un appel mystérieux semble émaner de l'astre. Comme un parfum d'invitation. Vont-ils oser ce plongeon au cœur de l'inconnu ? Ultimement trouveront-ils autre chose que la mort en abandonnant tout : leurs frères d'aventure, les sentiers battus, leurs certitudes à propos de l'Univers ? Et s'ils allaient trouver... la vie ? Dans ce roman entre aventure de science fiction, fable philosophique, roman divertissant et initiatique, l'auteur, Pierre Vassas, nous emmène en voyage. C'est un voyage des plus dépaysants qui nous est proposé : en plus d'un saut au centre de la galaxie, c'est un saut quantique dans nôtre propre cœur dont il est ici question. Il a été donné à l'auteur, musicien, amoureux d'astronomie et de spiritualités de vivre la révélation de la présence ubique de l'Etre et de sa Joie infinie, chevillée à l'âme de toute vie, et noyautant l'Univers dans sa totalité. C'est sa joie de le rappeler.

06/2006

ActuaLitté

Première guerre mondiale

Vivre pendant la Grande Guerre. Souvenirs d'une correspondante américaine en Allemagne

Mary Ethel McAuley, née à Pittsburgh en 1882, arrive en Allemagne en 1915 comme journaliste pour le Pittsburgh Post Dispatch. Elle est l'une des premières femmes correspondantes de l'histoire du journalisme américain, à une époque où leur contribution se limite souvent aux rubriques mondaines, et l'une des rares reporters étrangers à tâcher de décrire la vie des Allemands ordinaires pendant que leur économie est presque totalement accaparée par l'effort de guerre. Elle reste derrière le front jusqu'en 1917, date à laquelle les Etats-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale et les Américains ne sont plus autorisés sur le territoire allemand. Elle publie ce livre rassemblant ses observations à son retour ; son premier tirage est immédiatement saisi par le gouvernement américain, car jugé trop compatissant envers la population allemande. Loin de la propagande opposée de la Triple Entente et de la Triple Alliance, Mary McAuley décrit de façon vivante et concrète le quotidien des civils en temps de guerre : les rations limitées dont ils tirent le meilleur parti, comment ils communiquent avec leurs amis et parents sur le front malgré la censure, comment ils s'habillent, se divertissent, travaillent et voyagent. Elle accorde une attention particulière au rôle des femmes, devenues un pilier majeur de l'économie tandis qu'une large partie des hommes est au front. Elles occupent beaucoup de fonctions jusqu'ici exclusivement masculines : ouvrières, bien sûr, mais aussi postières et coursières en uniformes masculins, conductrices de trams ou de taxis... Le spectre de la guerre plane bien entendu à tout instant, à travers les "gueules cassées" revenant du front, l'ubiquité de la chasse aux espions, contre laquelle Mary McAuley doit se prémunir, et les deux millions de prisonniers de guerre dont la présence est désormais habituelle aux Allemands. Mary McAuley, dans ce livre, offre un regard personnel sur la vie pendant la première "guerre totale" - ses privations, ses tristesses, ses joies et ses étrangetés.

01/2024

ActuaLitté

Policiers

Fantômas édition intégrale. Tome 1

Fantômas n’est pas un héros positif. Il est le Génie du Mal, l’Insaisissable, qui renaît sans cesse de ses cendres. Jamais vaincu, il utilise tous les stratagèmes possibles et peu imaginables. Il nargue les hommes et transgresse les lois. Rien ne l’arrête, il pénètre toutes les couches de la société, des apaches des banlieues aux aristocrates des palaces, il franchit les frontières, connaît aussi bien Whitechapel et les docks de Londres que les fortif’ de Paris et la haute société européenne. Cent ans plus tard, qu’est-ce qui rend la lecture de ce roman-fleuve aussi jubilatoire ? D’abord, la jeunesse, l’énergie et l’imagination sans limites des auteurs qui séduisit artistes et intellectuels et fit le bonheur des surréalistes d’Apollinaire à Magritte ; ensuite le tableau sur le vif de la société où il naît, ce long feuilleton qui est une "série" avant l’heure amuse le lecteur par le décalque de l’actualité, la reprise des faits divers qui font la une des journaux, les noms transparents de personnages réels ; enfin la passion de la modernité sous toutes ses formes, voyages en train, bateau, avion, taxi-autos, télégraphe, téléphone renforcent l’ubiquité du héros, qui utilise tous les moyens que le Progrès met à sa disposition. En septembre 1913, paraît l’ultime volume de la série dans un grand éclat de rire, les héros sombrent dans le naufrage du Gigantic. Six mois plus tard, Pierre Souvestre meurt d’une crise cardiaque. Le 2 août 1914, c’est la mobilisation générale. Le nouveau siècle montre son vrai visage, comme inventé par Fantômas, ce qu’écrira Alexandre Vialatte dans une de ses chroniques. L’adaptation au cinéma par Louis Feuillade dès 1913 lança la postérité de Fantômas, qui connut de multiples avatars sans que jamais la série ne fût rééditée dans sa version originale. Version tronquées, versions pour la jeunesse, version illustrées, pastiches, Fantômas a tout connu. La version ici présentée permet pour la première fois de retrouver l’oeuvre dans son intégralité et sa vigueur.

05/2013

ActuaLitté

Beaux arts

L'atelier du cosmographe ou L'image du monde à la Renaissance

Cette étude retrace la genèse de l'oeuvre d'André Thevet (1516-1592), pèlerin de Jérusalem et voyageur au Brésil, géographe des derniers Valois. Princes et navigateurs président à une révolution cosmographique qui s'opère au tournant du XVIe siècle et qui, changeant le regard sur le monde, transforme le monde lui-même. La cosmographie est un projet culturel. Quelques idées forces traversent une somme documentaire rassemblée au fil d'une vie de savant : primauté de l'expérience sur les autorités, souveraineté d'un regard ubiquiste enveloppant instantanément le globe terraqué, préférence accordée parmi les sources aux écrits techniques et "populaires" des pilotes et des marins définissent moins une méthode que la résistance opposée par un homme nouveau à la culture humaniste des doctes dont l'âge classique va consacrer le triomphe. En privilégiant une terre à découvrir, le Brésil, ce livre dessine à travers le monde des amazones, des cannibales et des monarques, un espace qui est à la fois mémoire légendaire et théâtre d'action politique. Inventaire de l'inconnu, une carte offre les ignorances d'un temps où les trésors de l'Humanité sont repris par les héritiers. Une civilisation s'évalue à ses cartes : elles montrent sa perception de l'Autre ainsi que l'image qu'elle se fait d'elle-même. A l'égal de Dieu, le géographe crée un univers. Frank Lestringant, professeur de littérature française de la Renaissance à l'Université de Lille III, est aujourd'hui l'un des meilleurs connaisseurs de l'Humanisme et de l'imaginaire des grandes découvertes.

03/1991

ActuaLitté

Création d'entreprise

J’entreprends sans m’épuiser. Réussir en préservant son bien-être et sa santé

L'entrepreneuriat a le vent en poupe. Les aspirants à la création d'entreprise sont de plus en plus nombreux : en septembre 2020, 83.825 entreprises voyaient le jour (INSEE). Le Covid n'a pas fait renoncer les porteurs de projets, au contraire ! Aussi, beaucoup d'actifs n'ont eu d'autres choix que de se reconvertir pour sortir de secteurs sinistrés et ont rebondi en entreprenant dans un secteur de coeur et à l'avenir prometteur, quand d'autres ont pris conscience qu'ils n'étaient plus à la bonne place et font à présent le grand saut. Soif d'autonomie, de créativité, de flexibilité et liberté organisationnelle, ces né-entrepreneurs redoublent d'imagination pour se lancer et innover. Ils savent comment entreprendre (faire un business model, être coaché dans la création...) et sont aujourd'hui mieux accompagnés que jamais tant les dispositifs abondent. Et pourtant, il est un absent dans l'équation entrepreneuriale telle que présentée aujourd'hui : le développement personnel. Comment tenir sur la longueur et réussir sans s'épuiser ? Comment ne pas s'oublier et s'éviter l'écueil des "3 D" (dépression, divorce, dépôt de bilan) en conciliant l'aventure et sa vie personnelle ? Comment faire du respect de son écologie personnelle LA clé de réussite de son entreprise ? Marathon au démarrage, course de fond sur le long terme, l'entrepreneur semble disposer de capacités hors du commun, reflétant une image de héros sans faille, jusqu'aux premières difficultés. Il est partout, multitâche et rêve souvent d'avoir le don d'ubiquité! Mais pour durer, il doit s'économiser et éviter à tout prix la surchauffe. Ce livre s'adresse à tous les actuels ou futurs entrepreneurs qui souhaitent réussir et mettre leur développement personnel au service de leur projet d'entreprise, sans négliger leur vie de famille, leur santé, leur passion... Il s'adresse aussi à ceux qui doivent revendre, déposer un bilan, sans craquer. Enfin un guide de développement personnel pour tous les entrepreneurs, mêlant auto-coaching, outils de développement personnel spécifiques, conseils, clés et témoignages d'entrepreneurs confirmés et de serial entrepreneurs, qui leur permettra d'inscrire leur projet professionnel dans leur projet de vie et non l'inverse !

05/2023

ActuaLitté

Franc-maçonnerie

La femme et l'enfant dans la Franc-Maçonnerie universelle

" Soulever le voile épais derrière lequel s'abrite encore la Franc-Maçonnerie universelle pour corrompre systématiquement la " femme et l'enfant " et préparer les voies de l'Antéchrist, afin d'assurer le triomphe final de Lucifer, tel fut notre dessein, lorsqu'il y a environ un an, nous avons entrepris la réunion des nombreux matériaux qui servent de base inébranlable à cet ouvrage. Nous n'avons eu ni l'intention, ni la prétention de marcher sur les brisées d'auteurs dont la renommée a justement inscrit, en caractères indélébiles, les noms au temple de mémoire. Ils nous ont devancé sur le terrain de la Franc-Maçonnerie, sans tarir les sources auxquelles tout explorateur attentif peut puiser. Malgré les soins minutieux que nous avons apportés à notre oeuvre, son imperfection n'est point douteuse par cela seul qu'elle est humaine. Nous prions nos lecteurs d'être très indulgents, et nous rendons un témoignage public de profonde gratitude aux personnes qui ont daigné nous prêter, à divers titres, leur précieuse collaboration. Les unes exécutèrent les beaux dessins qui ont été ajoutés à ceux que nous avions modestement et laborieusement esquissés à la plume ; les autres ont facilité nos recherches, coopéré a nos enquêtes, confié des volumes précieux, des pièces inédites, nous autorisant à photographier les plus importantes afin de produire, à notre convenance et en cas de contestation, les fac-similés des originaux, etc. Nous espérons que nos lecteurs suivront ces exemples. Le champ d'investigation s'élargit chaque jour, et les pionniers ne s'y rencontreront jamais en trop grand nombre. D'après les esprits clairvoyants, Satan fait des efforts désespérés pour ressaisir sa proie et semble ressusciter, sinon le panthéisme polymorphe des Gnostiques, tout au moins le dualisme de Manès. Le mal personnifié voudrait être un Dieu rival de Dieu lui-même. Au Roi de la lumière, les Franc-Maçons cherchent encore à opposer un roi des ténèbres et se plongent bien dans le Manichéisme, puisque cette hérésie préconisa l'idée de la souveraineté et de l'ubiquité de l'Ange rebelle. Pour la réussite de ses projets infernaux, la secte a besoin de la " femme et de l'enfant " ; nous allons donc, impartialement, examiner et étudier comment elle tente leur conquête. "

11/2021

ActuaLitté

Ethnologie

Sorcellerie et violence en Afrique

Dans plusieurs pays africains. en ce début de XXIe siècle. la croyance à la sorcellerie se traduit par des accusations, des stigmatisations, des violences, des procès judiciaires et, parfois, par de lourdes condamnations. Des églises aux tribunaux, la sorcellerie désigne des personnes auxquelles on attribue une multiplicité d'influences néfastes sur autrui, des actes de cannibalisme nocturne, d'agression à distance ainsi que des pouvoirs de vampirisme, d'ubiquité, de métamorphose, de transports aériens nocturnes etc. Lire désigné comme " sorcier " impute à la personne accusée une capacité de nuire et l'assigne à une déchéance d'humanité. De l'espace villageois à l'espace urbain, de l'espace privé à l'espace public, les flambées de violences accusatrices ont un caractère quasi épidémiologique allant jusqu'à mettre en cause le fonctionnement de l'Etat et de ses institutions. Cet ouvrage fait le choix d'aborder la question de la sorcellerie sur le terrain de la violence qu'elle engendre. La question de savoir si la violence sociale déployée autour de la sorcellerie est une forme de coercition (légitime) ou une forme de violence (illégitime) fait aujourd'hui débat dans la plupart des sociétés africaines. Pour tout le monde, la sorcellerie engendre la violence, que ce soit la violence du présumé sorcier qui se nourrirait de l'énergie vitale d'une personne, ou la violence des accusateurs, des pasteurs-prophètes, des forces de l'ordre ou de la vindicte populaire à l'encontre des accusés. Les hésitations des autorités pour, juger de quel cité. de l'accusation ou de l'accusé, se situe la violence font écho au grand partage qui s'est établi depuis l'époque coloniale entre les croyances populaires à la sorcellerie et les jugements de Ioi. A partir d'études de terrain menées au cours de la dernière décennie, de manière comparative, dans plusieurs pays africains (République centrafricaine, Tchad, Cameroun, Gabon, République Démocratique du Congo, République du (Congo, Mali), cet ouvrage rassemble les contributions d'anthropologues européens et africains, de juristes. magistrats et professeurs de droit, porteurs de réflexions communes sur les croyances génératrices de violences et les atteintes aux droits des personnes et des catégories vulnérables.

11/2012

ActuaLitté

Cinéma

Sélection officielle. Journal, notes et voyages

Un événement : jamais, dans l'histoire du Festival de Cannes, qui soufflera l'année prochaine ses 70 bougies, l'homme qui préside à la Sélection officielle n'avait ainsi tenu son Journal sur un an en vue d'une publication. L'incipit des Confessions de Rousseau s'appliquerait parfaitement au défi que s'est lancé Frémaux : "Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi." De la clôture de Cannes 2015 à celle de Cannes 2016, Frémaux se montre dans toute la "vérité de sa nature", celle d'un homme qui aime aimer, dans toute la diversité de ses passions. Sur Cannes d'abord, on vit tout de l'intérieur, au jour le jour : les équipes, le fonctionnement interne, la nomination du jury, le choix de l'affiche, les relations avec des responsables politiques , les chaînes de télévision partenaires, les critiques et les médias, mais surtout avec les artistes dans le monde entier (scénaristes, réalisateurs, acteurs), les producteurs, les agents, les festivals concurrents à l'étranger, jusqu'à l'élection, à partir de 1 800 films visionnés, de ceux qui feront la "Sélection officielle". Idem pour le Festival Lumière de Lyon, aux destinées duquel préside le même homme, qui nourrit pour sa ville de coeur et de refuge une passion communicative. Mais au delà des cinéphiles qui trouveront là un des plus grand livres d'hommage au septième art et à la communauté de ceux qui vivent dans son culte (les portraits qui émaillent le texte sont étincelants), ce qui emportera les lecteurs de ce Journal, c'est à la fois l'extraordinaire variété des curiosités et la puissance d'un style, qui font de ce texte une vraie oeuvre littéraire de mémorialiste. Cyclisme et judo où il excelle ; football, littérature, musique rock (ah, ce culte de Springsteen, le "Boss" !), photographie, gastronomie et oenologie qui le passionnent ; amitiés qu'il cultive ; famille et jardins secrets qu'il ménage : cet homme fait partie de ces rares individus auxquels un don d'ubiquité permet de tout faire, tout le temps, en tous lieux, comme si les jours et les nuits leur octroyaient plus d'heures qu'au commun des mortels. On comprend mieux, en lisant cette Sélection officielle, qu'il n'est de passion du cinéma que nourrie par toutes les autres, et que le septième art n'est peut-être apprécié à son meilleur niveau que par ceux qui ont été nourris par les six premiers...

ActuaLitté

Monographies

Defaced! Money, Conflict, Protest

This fully illustrated catalogue is the first of its kind to examine the relationship between money, power, resistance and dissent. It accompanies major exhibitions at The Fitzwilliam Museum in Cambridge and the Art Gallery of Ontario in Toronto. War, revolution and protest are defining themes in all periods of world history, shaping national identities and influencing material and visual culture in myriad ways. The ubiquity of money makes it a powerful vehicle for diseminating the messages of the state to the public, but the symbolic and nationalistic iconography of currency could also be subverted or mutilated in powerful acts of defiance, rebellion and propaganda. Beginning in Britain in the wake of the American and French Revolutions, the exhibition explores the political and social tensions present in society, and communicated through the production or defacement of money, over the past 200 years. It contrasts the use of money by the radicals of the nineteenth and early twentieth century, such as Thomas Spence, and the Suffragette movement, with the money produced by European empires as they scrambled to dominate the rest of the world. The currency histories of the two World Wars reveal the subversion of the very nature of what money is, and highlight the role of money as the tool of occupation, imprisonment, resistance and remembrance. The coins countermarked during the Troubles in Northern Ireland hint at the polarised nature of political discourse and sectarian violence. The exhibition culminates with the work of contemporary artists and activists who use money to highlight the challenges of the modern world, both locally and globally - as a canvas, as a raw material, or as a powerful means of communication. From a unique coin commemorating the Peterloo Massacre of 1819 to a Syrian banknote refashioned to raise awareness of the refugee crisis, this publication showcases many newly acquired objects from the Fitzwilliam Museum collection, alongside materials from the Archive of Modern Conflict. These objects are enhanced by a number of important loans from museums and private collections, including the cannon used at the Battle of Mafeking, an exploded transit van and contemporary art works that take money, its authority and destruction as their theme. Each object constitutes a witness statement to its time and its conflict, and each section has its own story to tell. The chapters - by archaeologists, historians, curators, and artists - create a rich context for the more than 130 objects in the catalogue, most of which have never been studied in depth or published before.

12/2022