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Théâtres de masse et théâtres populaires. Les expériences italiennes face à des suggestions esthétiques européennes

Extraits

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Que-sais-je ?

Théâtre et dramathérapie

La dramathérapie, ou thérapie par le théâtre, est une pratique émergente qui puise ses sources dans l'art, dans la psychanalyse et dans la psychologie anglo-américaine. Par la catharsis, la fiction, le dédoublement, la théâtralité, des patients peuvent trouver le moyen de se dire et de dépasser leurs souffrances. Certaines formes privilégiées par les dramathérapeutes sont particulièrement étudiées dans cet ouvrage : l'improvisation, la marionnette, la commedia dell'arte, le conte, l'écriture théâtrale, la gestualité non verbale, le masque, le psychodrame, la théâtralisation des rêves ou des souvenirs... Cette pratique ne va pas sans contre-indications. C'est pourquoi Jean-Pierre Klein met notamment en garde contre certains pièges à éviter.

03/2023

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Théâtre

Correspondance et théâtre

Genèse d'une pièce, mise en scène, création, interprétation - autant de sujets qui n'ont jamais été systématiquement étudiés jusque-là en lien avec les correspondances. Pourtant, tous ceux qui l'ont un tant soit peu pratiqué le savent : le théâtre est avant tout un art coopératif. Il était donc naturel que les lettres y trouvent leur compte. Après une première partie réservée à Beaumarchais, le fondateur de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, six articles présentent des cas particuliers d'échanges entre auteurs, coauteurs, acteurs et actrices, qui ont en commun d'avoir eu une incidence directe sur la composition d'une pièce ou sur sa représentation. Huit études montrent ensuite par l'exemple l'apport irremplaçable des lettres sur le théâtre écrites par des dramaturges, des actrices ou encore d'autres artistes, dans la connaissance et dans l'écriture de l'histoire littéraire, et plus largement de l'histoire des arts, des idées et des moeurs. Une dernière partie est consacrée aux rôles et aux fonctions des lettres dans les pièces. Gageons qu'une nouvelle branche des études épistolaires, à l'intersection des études théâtrales, naîtra de la vingtaine d'auteurs ici représentés, répartis sur trois siècles : Beaumarchais, Marmontel, Ducis, Marivaux, Hugo, Vigny, Flaubert, Bouilhet, Les Goncourt, Dumas fils, Zola, Busnach, Victorien Sardou, Émile Bergerat, Catulle Mendès, Alain-Fournier, Maurice Emmanuel, Maeterlinck, Cocteau... Leurs correspondances, souvent inédites, étudiées par leurs meilleurs spécialistes, apportent déjà la preuve qu'elles ont un rôle à jouer, le premier, sur la scène comme en dehors, dans l'histoire du théâtre et de ceux qui l'ont fait.

03/2012

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Poches Littérature internation

Nouvelles et théâtre

Les neuf nouvelles qui figurent en ouverture de cet ouvrage ont été publiées après la mort de Jane Bowles. Ils faisaient partie des carnets dans lesquels elle avait pris des notes pour un roman inachevé ainsi que son roman paru sous le titre Deux dames sérieuses (qui, à l’origine, s’appelait Trois dames sérieuses mais coupé sur les conseils de son mari). Paul Bowles, malgré ses premières réticences, approuva la publication de ces inédits posthumes. « On y retrouve toutes les obsessions de Jane Bowles, la prise en compte des maladies nerveuses, de la dépression, des crises, des sautes d’humeur, des inquiétudes, des angoisses, des envies de solitude, des réactions imprévisibles et impossibles à maîtriser, et derrière, toujours, l’ombre de la folie et de la souffrance. On y trouve ce besoin de relatons avec les autres, quitte à aller trop loin, à se blesser, à heurter. La honte, la colère, qui s’oublient en un rien de temps pour laisser la place à l’ennui, un ennui tel que certaines femmes semblent devenir totalement imperméables quand d’autres semblent perpétuellement sur le point de se briser. Alors les personnages s’interrogent sur cette faculté que croient avoir certains de pouvoir changer pour se conformer à ce que l’on attend d’eux. Mais on y trouve souvent aussi de l’humour, de la cocasserie, de la drôlerie. Et quelques traits grinçant sur la mesquinerie, la méfiance à l’égard des étrangers ou des pauvres, forcément bizarres et un peu méprisables « Les Irlandais, les juifs ou les gens du cirque » et bien évidemment la bêtise ». (Martine Silber, Le Monde) Ces nouvelles sont suivies de Sa maison d’été, l’unique pièce de théâtre écrite par Janes Bowles. Nous sommes en Espagne, dans la maison de Gertrude qui y vit avec sa fille Molly. Cette dernière, qui voue à sa mère une dévotion excessive, est prise d’un accès de jalousie quand débarque la jeune Vivian; une pensionnaire. Molly n’aime pas non plus ce monsieur Solares qui tourne autour de sa mère et la demande sans cesse en mariage. Frustrée, la jeune fille trouve refuge dans une petite cabane du jardin appelée « Sa maison d’été ». Mais un jour, Vivian disparaît dans la mer. Suicide, meurtre ou accident ? Sa maison d’été s’organise autour de trois rapports mère/fille : Gertrude Eastman Cuevas et Molly, Madame Constable et Vivian, Madame Lopez et Frederica. Les deux principaux montrent, à l’opposé l’un de l’autre, le pouvoir destructeur du lien maternel et filial mal résolu, ans toute sa virtualité tragique et parfois ses effets comiques. Cette relation inégale entre deux femme, le plus souvent une mère et une fille, deux soeurs rivales, parois deux amies, hante toute l’oeuvre de Jane Bowles.

04/2011

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Théâtre

Théâtre et science

L'essor du théâtre de science, le soutien institutionnel et l'attention médiatique accordés aux collaborations de chercheurs, dramaturges et metteurs en scène, le succès des documentaires télévisés scientifiques, des émissions et des magazines de vulgarisation et d'échange sur les sciences en témoignent : la science appartient plus que jamais au champ du spectacle et des représentations. Soumises à l'urgence et à la fébrilité des attentes collectives comme à l'injonction de réussite et d'exposition, les sciences sont sur le devant d'une scène qui souvent au XXe siècle a fait leur procès. Les réflexions réunies ici interrogent ce que le théâtre fait à la science : est-il toujours voué, comme l'y invite le patrimoine dramaturgique européen, à la raillerie comique des savants fous ou à la déploration tragique de leurs dérives ? Et ce que la science fait au théâtre : comment infléchit-elle la fable, la façon de raconter, de penser quand elle est l'enjeu d'une représentation scénique ? Ainsi à travers Galilée, Oppenheimer ou Schrödinger se dessine par le théâtre notre désir de science aujourd'hui.

11/2018

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Théâtre

Théâtre et intermédialité

Théâtre et intermédialité propose une première application en français, à grande échelle et sur des objets variés - analyses de spectacles, modes de production, discours théoriques - des concepts intermédiaux, ou de concepts repris par l'intermédialité, à l'univers du théâtre. Si les études intermédiales, qui sont nées dans le sillage de la "révolution numérique" , ont à peine trente ans, les processus qu'elles contribuent à mettre au jour remontent bien au-delà de cette dernière vague technologique majeure. Le théâtre en offre une très bonne illustration. Art deux fois millénaire, le théâtre est l'une des pratiques intermédiales les plus anciennes et les plus connues. L'intermédialité désigne à la fois un objet, une dynamique et une approche. Comme objet, elle concerne les relations complexes, foisonnantes, instables, polymorphes entre les médias. Cela touche autant des valeurs, des protocoles, des savoirs que des technologies qui passent ainsi, selon les modalités les plus diverses, d'un contexte médial à un autre. Comme dynamique, l'intermédialité est ce qui permet l'évolution, la création et le repositionnement continuel des médias, parfois aussi leur disparition : la dynamique intermédiale produit aussi des résidus (qu'on pense à la machine à écrire). Il découle de cela la nécessité d'une approche originale susceptible de mieux comprendre cet objet et cette dynamique. Les dix-neuf articles de cet ouvrage, en même temps qu'ils explorent le théâtre selon une perspective intermédiale, montrent bien la diversité des phénomènes intermédiaux et des approches qu'on peut en avoir au théâtre comme dans d'autres pratiques.

06/2015

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Théâtre

Dictionnaire des théâtres parisiens (1807-1914)

Cette nouvelle édition du Dictionnaire des théâtres parisiens, entièrement révisée, complétée et enrichie, couvre désormais la période 1807-1914. À travers plus de 300 notices, l’auteur démêle l’imbroglio des salles, des appellations qui jalonnent l’histoire des grandes institutions, des théâtres secondaires et des entreprises qui virent le jour après la proclamation de la liberté des théâtres en 1864. La consultation de nombreuses archives et de la presse spécialisée a permis, pour chaque établissement, de retracer la chronologie historique, d’évoquer le répertoire, d’établir la liste des directeurs, chefs d’orchestre, maîtres de ballet, décorateurs… Une iconographie abondante et variée, des coupes de théâtres, des plans, des fac-similés et plusieurs autres documents complètent de manière éclairante cet ouvrage de référence.

08/2012

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Théâtre

Théâtres contemporains. Mythes et idéologies

Face au mépris de plus en plus inquiétant du monde politique à l'égard des arts et des artistes de scène, défendre la nécessité de la création scénique et montrer sa vivacité relèvent de l'urgence. Or, pour combattre une telle hostilité et un tel rabaissement de l'art à des pourparlers entre gestionnaires, on ne peut se contenter d'appeler au renouveau d'un théâtre identitaire et communautaire, ni se satisfaire de démarches artistiques moralisatrices qui opèrent une sorte de retour du théâtre dans l'église. L'auteur cherche avant tout à cibler et intensifier les contradictions des arts vivants en ne dissociant pas approches esthétique et économique. En s'attachant à défendre des formes innovantes et marginalisées par les politiques culturelles, elle montre comment les propositions scéniques du présent prennent en charge l'état de crise pour raviver leur fonction critique. Cet ouvrage s'adresse aux artistes et aux professionnels de la culture aussi bien qu'aux étudiants en arts et aux curieux de création scénique, sans oublier les sceptiques lassés par les vitrines du service public culturel.

10/2010

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Théâtre

Théâtre épique, théâtre dialectique. Ecrits sur le théâtre

Comment le théâtre d'illusion et d'empathie du début du XXe siècle, captant le spectateur par une sorte de transe, aurait-il pu fonder et cautionner les projets dramatiques auxquels Brecht songeait ? Il était donc obligé de recourir à de nouvelles formes, bien que ces formes n'aient pas été tout à fait nouvelles. Les tableaux du théâtre religieux du Moyen Age, les drames de Büchner ou ceux de Lenz lui montrèrent le chemin pour un théâtre de l'âge scientifique. Mais pour contrebalancer l'effet épique, à savoir la perte ou la chute de tension sur le plan théâtral et rendre la quête de solutions sur le plan social plus véridique, voire plus efficace, un autre moyen est nécessaire. Cet élément, Brecht le trouva, ce fut la dialectique.

12/1999

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Pléiades

Théâtre

Un siècle exactement après sa mort, le Norvégien Henrik Ibsen est considéré comme l'un des pionniers du théâtre moderne. Le temps ne semble pas avoir de prise sur lui, peut-être parce qu'il a soulevé des questions essentielles, sur la morale, la société, la famille, l'individu, l'humain en général, tout en laissant aux générations successives le soin d'y apporter les réponses qui leur conviennent. Les grands écrivains ont proclamé leur admiration pour son ouvre, et le jeune Joyce n'a pas hésité à apprendre les rudiments du norvégien pour lui dire, dans une lettre célèbre, à quel point son théâtre, « absolument indifférent aux canons officiels de l'art, de l'amitié et des mots d'ordre », comptait pour lui. Joyce ne se trompait pas en pointant la « résolution farouche » avec laquelle Ibsen cherchait à « arracher à la vie son secret ». Comment mener une « vie vraie » : la question est centrale dans le théâtre d'Ibsen, dont cette édition, composée de traductions nouvelles, propose l'essentiel : les dix-sept dernières pièces (sur un total de vingt-six), depuis Les Prétendants à la couronne, encore imprégnée de l'inspiration historique qui fut celle du jeune dramaturge lecteur de sagas, jusqu'à Quand nous ressusciterons, qui est en quelque sorte l'« épilogue dramatique » de l'ouvre, en passant par Peer Gynt, où s'accuse la rupture avec le romantisme, et par tous les chefs-d'ouvre dits « bourgeois ». Mais le qualificatif ne rend guère justice à ces tragédies du quotidien. Chez Ibsen, les fenêtres du salon donnent sur le fjord. La force et le mystère du paysage scandinave passent dans les caractères des créatures de celui qui fut (selon André Suarès) « le seul Rêveur, depuis Shakespeare ».

11/2006

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Critique littéraire

Théâtre

Pourquoi une nouvelle traduction d'Eschyle ? Dimitri T. Analis s'est évidemment posé la question. " Le monde, la société, la relation avec la langue évoluent. Être classique ne signifie pas refuser le changement. " Il n'est pas indifférent que Dimitri T. Analis - écrivain de langue française, auteur de plusieurs recueils de poèmes, d'essais sur l'art et les voyages, et d'ouvrages sur les relations internationales - se soit attelé à une tâche d'une telle envergure. Il a étudié les classiques à l'école en grec ancien et les a vu représenter, en grec moderne, au théâtre Hérode Atticus ou à Épidaure. Que veut-il nous faire entendre ? Qu'une mélodie a survécu à travers les millénaires ; que ce théâtre-là peut émouvoir le spectateur d'aujourd'hui ; que, simplifié sans être trahi, il a des choses à nous dire. L'œuvre est vivante : c'est le rôle des poètes de la soustraire aux érudits et aux universitaires et de la rendre au public pour lequel elle a été écrite. LES SUPPLIANTES LES PERSES LES SEPT CONTRE THÈBES PROMÉTHÉE ENCHAÎNÉ AGAMEMNON LES CHOÉPHORES LES EUMÉNIDES

06/2004

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Théâtre

Théâtre

« Mon ami, n'est-ce pas un pays irréel ? Cette musique au loin, dans la forêt, ce ciel Plein d'étoiles, ces arbres et ces galeries, Sont-ils pas le décor de quelque féerie ? Et ne sommes-nous pas ces étranges amants, Faits d'une Belle au bois et d'un prince charmant, Qui se trouvent, dit-on, quand naissent les étoiles, Quand la brume montante a la grâce d'un voile Sur le corps d'une vierge, indolemment jeté ? Peut-être notre amour et cette nuit d'été Ne sont-ils que dans l'âme étrange d'un poète Qui s'attarde à rêver et se fait une fête Solitaire de ce songe impalpable et vain ? » [extrait du Songe d'une nuit d'été] Ce sont quatre pièces – complètes ou inachevées – que ce volume convie à redécouvrir : Ma Mère l'Oye, Le Songe d'une nuit d'été, Viviane et Ariel et Le Double Message. De Musset à Molière, de Shakespeare à Perrault, Bernard Marcotte multiplie les références et les hommages tout en donnant vie à son propre univers. La poésie s'invite au théâtre, le conte côtoie la comédie, légèreté et lyrisme s'entremêlent. L'humour, l'élégance de la plume et la fantaisie du propos confirment le talent polymorphe d'un auteur injustement méconnu.

08/2015

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Auteur de 36 romans, dont la plupart ont été reconnus et salués, Jacques PERRY laisse aussi une oeuvre dramatique abondante et foisonnante, pour la scène et la radio. Pour célébrer le centenaire de sa naissance, nous avons voulu faire découvrir cette autre facette de son immense talent, en publiant ses deux dernières pièces de nature très différente : "Le Marabout" (1989) "Le Minotaure ou L'Amitié selon Picasso" (1994) Dans la première, un grand oiseau noir (un marabout) vient apporter paix et sérénité au sein d'une famille de bûcherons en proie au désarroi. Dans la seconde, on assiste aux retrouvailles du peintre avec un ami de jeunesse, perdu de vue de puis 30 ans.

02/2021

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Théâtre

Théâtre

Ce volume, qui rassemble la production théâtrale de Radovan Ivsic, est avant tout remarquable par sa profonde diversité. Il contient non pas un théâtre, qui serait régi par une formule préconçue, mais plusieurs théâtres, où se joue un langage d'une liberté extrême... Comme l'a souligné Annie Le Brun, les pièces de Radovan Ivsic sont d'abord un voyage, un vrai voyage au pays du langage. Et ils sont bien rares, ceux qui, comme leur auteur, s'embarquent seuls pour une telle aventure, " les yeux fixés au large et les cheveux au vent ". Au lecteur, à présent, de s'immerger dans le courant des mots, afin de découvrir un théâtre à l'image même de son auteur : libre et solitaire, mais relié aux autres par la force et la plénitude multiple de son langage. La voix qui s'y fait entendre est, d'un bout à l'autre, celle d'un poète qui, pour paraphraser le mot de Breton, n'a jamais démérité, n'a jamais cessé de ne faire qu'un de la chair de l'être aimé et de l'eau glissant sur les feuilles et les fougères.

02/2005

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Théâtre

Théâtre

Ce livre est la première édition du théâtre complet de Maupassant. Il regroupe les cinq pièces jouées ou publiées du vivant de Maupassant : A la feuille de rose, maison turque (1875), Histoire du vieux temps (1879), Une répétition (1880), Musotte (1891), et La Paix du ménage (1893). En annexe figure La Trahison de la Comtesse de Rhune (1877), jamais jouée et laissée à l'état de manuscrit, et la saynète La Revanche (1886). Volontiers contradictoire, Maupassant disait ne pas aimer se rendre au théâtre, par crainte de l'ennui et du manque de confort, mais était en réalité passionné par la scène, comme en attestent les souvenirs de Charles Lapierre : "Une seule chose pouvait distraire Maupassant du canotage, c'était le théâtre. Il avait pour complice de sa passion Robert P[inchon], avec lequel il fit, en 1873, pour son début, une comédie-libre, en un acte, quelque chose comme une Lysistrata en diminutif. Le sujet était scabreux, si la forme était châtiée. Il nous suffira de dire que l'action se passait dans un harem parisien. Les acteurs étaient Robert Pinchon, Guy de Maupassant qui faisait un rôle de femme, MM. Maurice Leloir, D... et F..., etc." La pièce en question est A la feuille de rose, maison turque, pièce érotique dans laquelle Maupassant tient le rôle de Raphaële, l'almée la plus demandée du bordel parisien. Si ses autres pièces sont plus chastes, et si elles ont été montées dans les théâtres parisiens plutôt que dans le cénacle d'un Maupassant travesti pour l'occasion, toutes ont en commun le souci de dé-jouer l'hypocrisie des moeurs du XIXe siècle finissant : à la manière d'un moraliste plus que d'un boulevardier, il épingle la brutalité des pères et la stupidité des maris, dans une société où l'adultère reste un délit pénal, la possibilité du divorce n'étant rétablie qu'en 1884. Le présent texte a été établi par Noëlle Benhamou, chercheuse et auteur de Filles, prostituées et courtisanes dans l'oeuvre de Guy de Maupassant (Presses du Septentrion, 1997). La publication du Théâtre de Maupassant a reçu le soutien du Centre national du livre.

01/2012

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Théâtre / Robert d'Humières Date de l'édition originale : 1923 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Théâtre

Théâtre

Que l'oeuvre de Feydeau soit rattachée, non sans raison, mais un peu paresseusement, à un genre léger, populaire et aussi décrié qu'il est goûté n'a pas aidé à sa reconnaissance. Il reste que l'on ne dit pas grand-chose de l'oeuvre quand on se contente de mentionner ce genre - le vaudeville - ou de parler d'amants dans le placard et de portes qui claquent. Pas d'erreur pourtantoe : les portes claquent bel et bien. Mais elles claquent de telle façon que ce genre, le vaudeville donc, s'en trouve renouvelé, énergisé, accéléré (bien des scènes semblent des odes à la vitesse), poussé à son paroxysme et, en définitive, conduit à l'implosion. L'implacable mécanique souvent évoquée existe bien, et les rouages de la machinerie mise au service du comique sont admirablement huilés. Ce que l'on évoque moins souvent, c'est l'arrière-plan de l'univers de Feydeau. Or la manière dont ses pièces traduisent et véhiculent les engouements, préoccupations et inquiétudes d'une époque qui voit, ou ne voit pas, arriver la guerre mondiale et la fin d'un monde mérite d'être soulignée. La gaieté de Feydeau est indéniable, mais elle n'est pas séparable d'une sorte de folie, dont l'écriture, aussi bien que les situations, porte la marque. Car Feydeau n'est pas (seulement) un brillant entrepreneur de spectacles : c'est un écrivain. La qualité de son dialogue, tout en apparente spontanéité, résulte d'un travail opiniâtre. Les indications scéniques parfois fascinantes qui émaillent le texte de ses pièces et décrivent avec une précision horlogère, jusqu'au vertige, la disposition des lieux et l'attitude des personnages témoignent d'une passion de la description que l'on ne rencontrera plus avant le Nouveau Roman. Pourtant, même ainsi "programmés", les personnages ne sont ni des pantins ni des automates. Autant que des intrigues trop convenues, Feydeau se défie des "types" trop conventionnels mis en scène par les vaudevillistes de son temps. Ses personnages, il va les chercher, de son propre aveu, dans la réalité ; peu désireux de faire d'eux des fantoches, il leur conserve leur personnalité, leur vitalité - et tout soudain les plonge dans des situations burlesques. On a pu les comparer à des cobayes, et leur créateur à un expérimentateur non dénué d'une certaine cruauté. Mais c'est à l'égard du langage, des langages, qu'il met à la disposition de ses créatures ou dont, par moments, il les prive, que Feydeau se montre le plus audacieusement expérimentateur. A force de répétitions, de déformations, de mélanges babéliens, de lapsus, de mal-entendus, la langue perd tout ou partie de sa fonction de communication. Les liens logiques se desserrent, ils se dissolvent, on ne s'entend plus, l'absurde triomphe. Loin de prolonger un genre réputé poussiéreux, Feydeau ouvre la voie au théâtre qu'illustreront bientôt Ionesco ou Beckett.

11/2021

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Voici en trente et une pièces, auxquelles il est juste d'ajouter Psyché (écrite avec Pierre Corneille) et la Pastorale comique qui ne fut pas imprimée, l'intégrale illustrée du théâtre de Molière, celui qu'on aime comme on aime un ami... autant qu'on admire l'auteur. Et qui, monument du patrimoine, garde le charme d'un jeune premier.

01/2022

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Théâtre

Théâtre

Dans ce volume, trois pièces de théâtre dont la première est inédite. L'excès contraire est une pièce de boulevard. Drôle, rapide, enlevée, elle se situe en Allemagne, en 1914. Frédéric, jeune lieutenant du troisième régiment de Uhlans de Saxe, est l'amant d'une nuit d'Adèle lorsque le mari de celle-ci rentre à l'improviste de la chasse. Le cocu demande réparation au jeune Frédéric qui se révèle capon et fuit dès le lendemain. Il trouve refuge chez la soeur du mari trompé pensant pouvoir l'épouser pour éviter le duel. Un piano dans l'herbe est peut-être plus proche de ce à quoi nous sommes habitués dans l'univers de Sagan. l.es personnages ont une quarantaine d'années, ils sont réunis pour des vacances à la campagne et cherchent à retrouver leur jeunesse. Mais comme le dit l'un des protagonistes : " La jeunesse, ma chérie, c'est aussi dangereux à réveiller qu'un tigre ". Il fait beau jour et nuit est certainement la pièce la plus grave des trois. Une jeune femme vient de sortir de l'asile où elle a passé trois ans à se demander si elle était vraiment folle. Elle retrouve son mari et sa cousine qui n'ont pas toujours les meilleures intentions...

10/2010

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Critique littéraire

Théâtre

Ménandre, en plus de son charme, donne toujours entière satisfaction, que ce soit au théâtre, dans les entretiens ou dans les banquets : pour la lecture, l'éducation, les concours dramatiques, sa poésie constitue le sujet le mieux accepté parmi tout ce que la Grèce a apporté de beau, car il démontre ce qu'est précisément et en quoi consiste un discours talentueux qui parcourt tous les sujets avec une force de persuasion invincible et manifeste une maîtrise de tous les sons et de toutes les significations de la langue grecque. Quelle est en effet la raison qui justifie vraiment qu'un homme cultivé aille au théâtre, sinon le désir d'entendre Ménandre ? Y a-t-il d'autres occasions où l'on voit le théâtre se remplir de lettrés quand un personnage comique est mis en scène ? Qui mérite mieux, dans les banquets, qu'on l'admette à sa table et que Dionysos lui fasse une place ? De même que les peintres, quand ils ont la vue fatiguée, se tournent vers les couleurs des fleurs et des prairies, les philosophes et les gens qui s'adonnent aux études se reposent de leurs efforts soutenus et constants grâce à Ménandre qui permet à leur esprit de trouver, pour ainsi dire, une prairie fleurie, ombragée et parcourue par les brises.

08/2000

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Littérature française (poches)

Théâtre

"Un maître du rire plus grand que Labiche, par son dialogue, son style et son mouvement." Albert Thibaudet.

01/1965

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Poches Littérature internation

THEATRE

Un des plus originaux et des plus grands auteurs comiques européens, Goldoni, devait figurer dans la Bibliothèque de la Pléiade. Le volume qui lui est consacré contient dix- huit pièces qui ont été choisies avec soin parmi les plus significatives et les plus représentatives des divers aspects de son talent, Le Valet de deux Maîtres, Le Café, La Locandiera, Les Amoureux, Les Rustres, la trilogie de La Villégiature, Barouf à Chioggia, L'Éventail, etc.

06/1994

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Théâtre

Théâtre

Yasmina Reza a décidé d'être elle-même : drôle, nerveuse, impertinente, impatiente, autant de qualités réunies dans " Art ", comédie hilarante et sensible. Le Monde Une comédie remarquablement intelligente, profonde et spirituelle. " Art " touche à l'universel. The Times Un miracle. La plus haute école de la comédie. Die Welt Conversations après un enterrement, une pièce violente, noire, drôle. Yasmina Reza est parmi ces écrivains qui manient en virtuoses une ironie onirique. Le Nouvel Observateur La Traversée de l'hiver, un des plus beaux imbroglios d'amour que j'aie vu depuis longtemps. Le Canard enchaîné

06/1998

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Critique Théâtre

Théâtre

Le théâtre fut l'une des passions les plus durables des frères de Goncourt : leur production théâtrale embrasse une période qui va du Second Empire à la Troisième République. Cette édition critique permettra de mieux cerner le rôle que ces auteurs ont joué au sein du champ littéraire de leur époque.

03/2021

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Littérature française

Théâtre

"Huit jours à la campagne... Pièce en un acte La pièce a été représentée pour la première fois au Théâtre de la Renaissance, le 5 février 1906. Personnages Maman Perrier, 67 ans. Madame Perrier, sa bru. 40 ans. Marie Perrier, sa petite­fille. 16 ans. Georges Rigal, 27 ans. La scène se passe dans un village de l'Yonne. Une petite cour sèche, un banc, une chaise en fer. - Au fond, sur la rue, une grille à barreaux verts, sans ornement. - A droite, la façade d'une maison de village bourgeoise, blanche et presque neuve. Il faut monter trois marches. - A gauche, une bordure de buis sépare la cour du jardin. Non, monsieur. Pardon, madame. Je croyais... Scène I Georges Rigal paraît à la grille. Complet de voyageur ; une petite valise ; l'air heureux et parisien. Il cherche vainement une sonnette. Il ouvre la grille et entre. GEORGES Pas de sonnette ! C'est bien campagne ! On entre comme chez soi... Personne ! ... charmant... Quelqu'un, s'il vous plaît ? (Maman Perrier arrive lentement du jardin ; elle est vieille, petite, droite, maigre, soupçonneuse.) GEORGES Bonjour, madame. (Maman Perrier ne répond pas.) C'est bien ici la maison de M. Maurice Perrier ? MAMAN PERRIER C'est la mienne. On m'avait dit, dans le village, que c'était la maison de M. Maurice Perrier. (Il va s'éloigner.) MAMAN PERRIER Elle sera peut­être à Maurice, quand je serai morte, mais, pour le moment, elle est à moi".

04/2024

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Théâtre - Essais

Théâtres... Mes amours !

Jean-Paul Chayrigues de Olmetta est né en 1943 place Dancourt (devenue place Charles-Dullin) à côté du mythique théâtre de l'Atelier. Après la séparation de ses parents, il se retrouve avec sa mère chez son beau-père, éditeur de musique sur les Grands Boulevards, et dont l'appartement et les bureaux boulevard Poissonnière voisinent avec théâtre des Nouveautés et cinéma Max-Linder. Il passe son enfance et adolescence au milieu du célèbre "boulevard du crime" au long duquel se succèdent les théâtres les plus courus de Paris avec encore, dans les années 50, des fragrances de Second Empire. Il a six ans quand ses parents l'emmènent au théâtre du Châtelet pour une représentation de L'Auberge du cheval blanc. Enchantement ! On lui offre le programme, premier d'une collection qui en compte maintenant 9450, programmes correspondant aux spectacles vus par l'auteur en soixante-dix ans. En mars 1969, il est engagé par la Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques (SACD) en qualité de percepteur-contrôleur assermenté. Jusqu'en 2001 il est presque chaque soir un habitué des théâtres parisiens, qu'il nous décrit ici avec la passion et l'humour qu'on lui connaît. Il nous raconte encore les rencontres intéressantes ou excentriques d'un univers parfois disparu.

08/2021

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Psychologie, psychanalyse

Théâtres du Je

Toute psyché est théâtre, tout " Je " est répertoire secret de personnages oubliés, méconnus, en quête d'auteur et de drame, toute psychanalyse une scène où se répètent, se déploient et se transforment les scénarios inconscients. Des scénarios que Joyce McDougall découvre dans ce qu'elle nomme le Théâtre de l'Interdit, qui reste marqué par Œdipe, et le Théâtre de l'Impossible, modelé par Narcisse. Ces deux modalités se conjuguent sans cesse, comme le montrent les nombreux cas ici analysés avec une acuité peu commune. Quand les mots manquent, l'inconscient est le plus demandeur ; quand le plateau paraît désert, la représentation, bouffonne ou tragique, est le plus traversée de bruit et de fureur.

04/2004

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Théâtre

Paris capitale mondiale du théâtre. Le Théâtre des Nations

Au début des années cinquante, les déchirures provoquées par la Seconde Guerre mondiale étaient encore mal cicatrisées. Il y avait peu de tournées internationales, on ignorait généralement en France ce qui se passait au-delà des frontières dans le théâtre et dans les arts. S'inspirant de la Société universelle du théâtre fondée par Firmin Gémier à la fin des années vingt pour réconcilier les peuples par leur culture, A. M. Julien et Claude Planson décidèrent de rassembler des artistes de tous les pays, de révéler les expériences dramatiques, lyriques et chorégraphiques les plus neuves, ainsi que les cultures, les traditions du monde entier. Un dotant Paris d'un Festival international, ils voulurent lui donner un rayonnement sans précédent. Le Festival international d'art dramatique de la Ville de Paris qui devint le célèbre Théâtre des Nations fit venir à Paris tous les théâtres du monde, de 1954 à 1965. Des artistes d'Europe de l'Est franchirent le rideau de fer. Brecht pulvérisa la convention théâtrale et Béjart révolutionna la danse académique. Brook décapa Shakespeare. L'Amérique diffusa ses avant-gardes des années soixante. L'opéra de Pékin déploya sa magie. Dans l'alambic du Théâtre des Nations bouillonnèrent les prémisses de Mai 68. Une expérience fondamentale aujourd'hui oubliée. Elle avait pourtant valu à Paris le titre de « capitale mondiale du théâtre ». En 1963, apparut en province un jeune théâtre plus radical, dans le cadre d'un Festival initié par Jack Lang. Nancy disputa alors à Paris son titre de capitale du théâtre. Cet ouvrage abondamment illustré retrace une entreprise qui allait réveiller la créativité endormie. Il dévoile un pan occulté de l'histoire du théâtre à travers des spectacles-chocs, des révélations et des subversions qui servirent de catalyseur au renouvellement des arts de la scène au cours des décennies suivantes.

05/2009

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Ethnologie et anthropologie

Travailleurs de la résistance. Les classes populaires ukrainiennes face à la guerre

Présentation : Contre les attentes de Kremlin, qui espérait que son opération militaire spéciale ne durerait que trois jours, l'Ukraine continue à présent à résister efficacement aux forces d'occupation. Si le rôle de la mobilisation populaire, à travers les innombrables initiatives bénévoles qui ont parsemé le pays, a souvent été souligné, nous ne disposons encore que de peu de travaux sur l'organisation concrète de cette résistance sur le plan local, ainsi que sur les rapports de classe et de genre qui la traversent. En s'appuyant sur une enquête de terrain menée à Kriviy Rih, grand centre d'extraction minière et de métallurgie situé en Ukraine centrale, ce livre s'intéresse à la manière spécifique dont les hommes et les femmes des classes populaires, souvent russophones et anti-Maïdan, s'engagent dans le mouvement de solidarité avec l'armée et les populations civiles touchées par la guerre. Comment s'organisent-ils face à l'agression russe, quelles sont leurs motivations, leurs préoccupations, leurs activités et leurs modes de fonctionnement ? Quel est le degré d'autonomie de leurs initiatives et quels rapports entretiennent-elles avec l'Etat et les pouvoirs locaux, les partis politiques, les syndicats, les ONGI et les organisations des classes moyennes et supérieures ? Le choix méthodologique d'aborder le bénévolat sous l'angle de la sociologie du travail permet en outre d'interroger l'articulation entre le travail bénévole, le salariat et le travail domestique, et de montrer comment l'Etat s'appuie sur cet élan spontané de solidarité, qui met à sa disposition des masses colossales de travail gratuit, pour assurer les services publics cruciaux tout en poursuivant les réformes néolibérales entamées en 2014. Le livre s'intéresse enfin plus largement aux points de vue exprimés par les membres des classes populaires sur la situation économique, sociale et politique de leur pays. Que pensent-ils des évènements qui secouent l'Ukraine depuis 2013 ? Comment évaluent-ils les réformes de ces dix dernières années, les batailles autour de la mémoire historique et de la question linguistique ? Points forts : S'éloignant des approches géopolitiques de la guerre en Ukraine, l'ouvrage en éclaire les enjeux du point de vue de l'expérience de la résistance. L'ouvrage s'appuie sur un travail de terrain de trois mois qui a permis de réaliser une quarantaine d'entretiens individuels et collectifs à Kriviy Rih et à Kiev. L'auteure a pu également observer et participer au travail de deux organisations bénévoles, et les accompagner dans plusieurs missions humanitaires. En se donnant pour objet l'activité bénévole des classes populaires à Kriviy Rih, l'auteure a voulu étudier un cas-limite de la résistance ukrainienne. Les enquêtés étaient en effet en grande partie opposés au soulèvement de l'Euromaidan en 2013-2014 ; ils continuent à parler russe ou un mélange de russe et d'ukrainien, et ont de la famille en Russie ; la référence à l'URSS reste ancrée dans leur mémoire collective. L'ouvrage remet ainsi en question le stéréotype de la division profonde de l'Ukraine entre l'Ouest pro-européen à l'Est pro-russe. Grâce à l'apport méthodologique de la sociologie du travail bénévole, l'ouvrage aborde la résistance ukrainienne comme un phénomène social hétérogène traversé par des rapports de classe et de genre, ce que les approches en termes d' "engagement citoyen" ignorent généralement. Biographie : Daria Saburova est née à Kiev en 1989. Elle est doctorante en philosophie au laboratoire Sophiapol (Université Paris Nanterre) et membre du Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine.

06/2024

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Sciences politiques

La grande expérience. Les démocraties face à la diversité

Pour le politologue Yascha Mounk, la transformation de nos démocraties en sociétés multiethniques est la " grande expérience " politique de notre époque. De sa réussite dépend notre avenir. Les démocraties monoculturelles et monoethniques disparaissent petit à petit au profit de sociétés plus " diverses ". Pour beaucoup, à droite mais aussi à gauche, les dangers de cette transformation, bien réels, se font déjà sentir : échec de l'intégration, creusement des inégalités, montée des populismes, des tensions interculturelles... Comment préserver dans ce cas la stabilité de nos démocraties ? Laisser les minorités à la marge, comme le prônent les uns ? Patienter et attendre une homogénéisation culturelle, comme le fantasment les autres ? Pour Yascha Mounk, la diversité de nos démocraties est une réalité sur laquelle il serait vain de vouloir revenir. Il nous faut donc réussir à les faire prospérer dans ce cadre. S'appuyant sur des exemples concrets issus de recherches sur le terrain, le politologue montre que le défi est immense, mais pas impossible : implication citoyenne et politique, empathie, solidarité, patriotisme... permettent, partout dans le monde, des avancées démocratiques. Dans la ligne de son best-seller Le Peuple contre la démocratie, Yascha Mounk, alliant rigueur universitaire et talent narratif, pose ici les jalons de ce qu'il considère comme l'enjeu fondamental du XXIe siècle.

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Histoire littéraire

Lettres européennes. Histoire de la littérature européenne

Nous connaissons tous le cyclope de L'Odyssée, mais combien d'entre nous savent que ses traits rappellent ceux de Tepegöz dans Oghuz, une épopée turque ? Ou que Shakespeare a repris l'intrigue de Hamlet dans une chronique de Saxo Grammaticus, historien danois du xiie ? siècle ? Ou encore que Mélisande, l'héroïne de Maurice Maeterlinck, par sa longue chevelure évoque la Raiponce du conte des frères Grimm ? Ce sont ces filiations, ces entrelacements que mettent en évidence les Lettres européennes. "? L'Europe n'a pas réussi à penser sa littérature comme une unité historique et je ne cesserai de répéter que c'est là son irréparable échec intellectuel ? ", écrit, en 2005, le romancier tchèque Milan Kundera. Irréparable ? C'est le défi que cet ouvrage veut relever : retracer l'histoire de la littérature du continent Europe, de l'Antiquité à nos jours. Période après période, chaque chapitre effectue un tour d'Europe, donnant un aperçu des évolutions littéraires les plus importantes de l'époque, suivi de l'étude d'un genre littéraire caractéristique, puis d'une présentation de quelques-uns des auteurs phares d'alors, dont le rayonnement éclaire encore notre littérature. Cette troisième édition est enrichie d'un chapitre consacré à l'écriture du xxie ? siècle, composé de courts portraits d'écrivains d'aujourd'hui. Une grande traversée de la littérature européenne, de Homère à Zadie Smith, en passant par Dante, Goethe, Baudelaire, Dostoïevski, Virginia Woolf, Cavafy, Auður Ava Ólafsdóttir et Olga Tokarczuk. Cet ouvrage, fruit de la collaboration de plus de 200 universitaires, critiques littéraires et écrivains de toute l'Europe, est dirigé par Annick Benoit-Dusausoy, professeure agrégée en classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris, Guy Fontaine, créateur de la résidence d'écrivains européens villa Marguerite Yourcenar, Jan Je ? drzejewski, professeur de littérature anglaise et comparée à l'Université d'Ulster et Timour Muhidine, maître de conférences en langue et littérature turques à l'INALCO.

10/2021