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Tableau des Français au 1er janvier 1912

Extraits

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Histoire de France

Le temps des ruines (1914-1921)

La Première Guerre mondiale, ne fut pas la première guerre photographiée, mais elle fut certainement celle qui le fut le plus massivement des guerres du XXe siècle. Parmi toutes les photographies prises durant cette période les ruines - et notamment celles du patrimoine architectural dévasté - occupent une place de choix. Dès le début de ce conflit, les vues de dévastation et plus particulièrement celles des édifices culturels, furent instrumentalisées par la propagande française et devinrent des preuves matérielles qui illustraient les discours mettant en avant la «barbarie» de l’envahisseur allemand. Elles ouvrirent la voie à une guerre des images, guerre dans la guerre, dont un des aspects célébra la perte du patrimoine architectural. Au même moment, une réflexion s’élabora sur la préservation des vestiges de guerre et sur la mise en place d’un tourisme de champ de bataille. En effet, face à l’accumulation des ruines matérielles dans la zone des armées, les questions du dédommagement et de la valorisation de certains vestiges se posèrent vivement. De même, la zone de combats fut perçue précocement par les acteurs du développement touristique et les membres du gouvernement français comme un espace sacré, vers lequel devaient s’organiser la paix revenue, des pèlerinages en provenance de tous les coins de France, d’Europe, mais aussi d’Amérique et d’Océanie. Le Temps des ruines entend éclairer ce que les destructions de la guerre ont signifié pour les contemporains de 1914 et plus particulièrement la manière dont la société française s’est emparée de ces représentations de ruines pour en faire un symbole de douleur.

10/2015

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Histoire de France

Mémoires du chef des services secrets de la Grande Guerre

Polytechnicien, artilleur, Charles Dupont est affecté au Service de renseignements après l'affaire Dreyfus. Il accomplit plusieurs missions secrètes en Allemagne avant de prendre la tête du 2e bureau (renseignements) de l'état-major général de l'armée en 1913. Nommé à la tête du 2e bureau du Grand quartier général en août 1914, il sera maintenu dans ses fonctions jusqu'en 1917, traversant les grands chocs militaires du front ouest : la Marne (1914), Verdun (1916), le Chemin des Dames (1917)... Fin 1918, Foch le désigne pour organiser le rapatriement des prisonniers de guerre détenus en Allemagne. C'est dans un Berlin en plein chaos qu'il va remplir sa mission, avant de prendre la tête d'une mission militaire à Varsovie (1922). Il est alors confronté à une période tourmentée de l'histoire polonaise et ne rentrera en France qu'en 1926, année où il termine la rédaction de ses Mémoires. Visionnaire, Dupont y dénonce la montée des périls en Allemagne, prévoyant l'Anschluss et même la crise de Dantzig qui débouchera sur la Seconde Guerre mondiale. Ce document, inédit à ce jour, constitue un témoignage exceptionnel sur le renseignement français avant et pendant la Grande Guerre, mais aussi sur la personnalité des grands chefs militaires, Joffre, Nivelle ou Pétain, et leurs relations avec les milieux politiques de l'époque.

09/2014

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Critique littéraire

Correspondance. 1914-1919

Aveyron, août 1914. Hortense et Benjamin Vaurs, paysans aveyronnais, comme leurs aïeuls avant eux, subissent la mobilisation des hommes à la guerre. Parti à la guerre à trente-quatre ans, Benjamin laisse derrière lui sa femme Hortense et leurs deux enfants. De ces quatre années de mobilisation, où ils s'écriront quasiment quotidiennement, nous parviendront plus de cinq-cents lettres et cartes postales. Benjamin y traite de son rôle, de l'avancée des troupes et des missions qui lui sont confiées. Elle, décrit son quotidien à la ferme et la gestion de la famille. Clothilde Loubatières, leur arrière-petite-fille, en a sélectionné le meilleur, pour vous proposer un témoignage singulier, exceptionnel et touchant de la Grande Guerre.

06/2019

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Littérature étrangère

Oeuvres 1919-1922

La révolution a eu lieu. Elle a entamé radicalement le siècle. En mai 1919, Khlebnikov quitte Moscou, une petite valise à la main : "Je vais dans le Midi, c'est le printemps." Il part vers l'un des points les plus brûlants de la guerre civile, l'Ukraine. L'errance va durer plus de trois ans et le mènera autour de la Caspienne, en Azerbaïdjan, au Daghestan, en Perse, puis de nouveau en Russie. Il sera emporté par la misère et la gangrène à Santalovo, un village du Nord, près de Novgorod. La valise a fait place à une légendaire taie d'oreiller dans laquelle il entasse ses manuscrits, poèmes, proses, lettres, feuilles parfois volées ou envolées, qui accueille aussi son sommeil. Il écrit dans l'urgence, dans l'obscurité, dans la maison des fous, au profond de la faim, des abris de fortune, devant des feux de camp où s'échangent pain et poème, pain et immortalité.

09/2017

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Critique littéraire

Correspondance. 1910-1919

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains européens parmi les plus brillants de la première moitié du XXe siècle. D'un côté, un grand prosateur français, de l'autre, son plus grand disciple autrichien. Réunis par un même amour des lettres, ils vont entretenir une amitié de plus de trente ans, malgré les ruptures engendrées par les guerres et les désaccords politiques. Deux hommes animés par une même exigence viscérale : se donner un destin singulier dans un monde en proie à la folie. Entreprise avant l'année 1914, cette correspondance regroupe des lettres écrites dans l'angoisse de la déflagration, les rumeurs et les éclats de la Première Guerre mondiale, puis dans les retombées d'un désastre, contre lequel tous deux s'étaient élevés. Ces lettres inédites apportent un témoignage exceptionnel sur un monde disparu et cette amitié fervente qui nous dit que l'autre n'est pas un ennemi, mais notre prochain, avec en filigrane l'idée prémonitoire d'une Europe unie, reposant sur la fraternité entre les hommes et les peuples. Cette édition a été établie par Jean-Yves Brancy, docteur en histoire de l'Université de Toulouse-II. Les lettres de Stefan Zweig écrites en allemand ont été traduites par Siegrun Barat, diplômée des universités de Cologne et de Paris-III.

03/2014

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Régionalisme

Lyon. 1914-1918

Lorsque l'Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914, l'ouverture des hostilités surprend Lyon en pleine Exposition internationale urbaine. Lyon, qui a une réputation hospitalière établie, se transforme rapidement en un vaste hôpital soignant les blessés rapatriés du front. Sa situation géographique proche de la Suisse en fait une plaque tournante stratégique. De nombreux réfugiés affluent pendant que la ville devient également un centre d'échange de prisonniers. Tout en cherchant à aider au maximum les combattants et les victimes de la guerre, la municipalité doit veiller aux besoins des Lyonnais. Edouard Herriot, son maire, cherche pendant le conflit à maintenir le plus possible la vie, le travail et l'activité dans la cité, alors en plein essor industriel. Ainsi, les femmes participent à l'effort de guerre et Lyon se change en un centre de fabrication au service de l'industrie militaire. Grâce à cette magnifique sélection de cartes postales et de photographies anciennes, Roland Racine nous décrit la vie lyonnaise durant la Grande Guerre et nous rappelle que cette ville de l'arrière a été touchée de plein fouet par le premier conflit mondial.

10/2015

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Ethnologie

Correspondance (1942-1982)

La correspondance publiée ici, pour la première fois, s'ouvre par des contrepèteries et se referme sur la couleur des voyelles. Elle entrecroise sur presque un demi-siècle le fil de deux vies dans la trame d'une amitié savante qui ne s'interrompra qu'avec la mort. Il y est question de poésie et de mathématiques, de champignons et d'épopées médiévales, autant que de langues et de mythes. Car, loin de l'image dont on les a parfois affublés, le linguiste Roman Jakobson (1896-1982) et l'anthropologue Claude Lévi-Strauss (1908-2009), ces deux grands sphinx des sciences sociales du xxe siècle, furent, plus que d'autres, des médiateurs entre l'abstraction de la science et l'expérience sensible. La théorie et la volupté se conjoignent dans leurs oeuvres respectives autant que dans leur rencontre. Dans l'éloge qu'il fera de Lévi-Strauss, Jakobson insistera sur un point : il faut concilier le sens de la variation et la recherche des invariants, ne pas opposer la passion pour le singulier, le différent, l'unique, et le souci des formes universelles – bref la science et l'expérience, le concept et la sensation, la vérité et la vie. Il attribue à son ami la solution : faire de ces fameuses structures invariantes rien d'autre que des matrices de variation. Nous n'avons rien en commun sinon ce qui nous fait différer les uns des autres ! Et cela, non seulement au sein de l'humanité, mais jusque dans l'immense concert de la diversité biologique et cosmique. Saisir sa place dans ce jeu de variations, c'est se comprendre soi-même – et telle est la tâche la plus haute des sciences humaines, pour laquelle témoigne cette correspondance inédite.

05/2018

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Sciences historiques

Rouen 1914-1918

Ce livre, publié à l'occasion des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, concerne Rouen, principale base durant quatre ans des armées du Commonwealth en France. Devenue, l'espace du conflit, premier port de France, Rouen, capitale de la Normandie, n'a jamais été aussi cosmopolite. Nous avons rassemblé, pour cet ouvrage, une iconographie importante, en partie inédite, pour illustrer deux textes écrits à la fin de la guerre sous les plumes de Georges Dubosc et de Colette Yver.

07/2014

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Histoire de France

Marseille 1914-1918

26 juillet 1914 : Le Petit Provencal s'inquiète de "la plus grave menace pour la paix de l'Europe qu'on ait enregistrée depuis longtemps". Les crieurs de journaux sont dès lors assaillis, les kiosques assiégés, et le spectre de la guerre se met à hanter les conversations des Marseillais... Les hommes partent au front, la cité phocéenne plonge dans le silence et dans une attente anxieuse. 14 août 1914 : l'arrivée de premiers convois blessés, les premiers tués... Et c'est au moment où les Marseillais commencent à saisir concrètement l'ampleur du drame et comptent leurs premiers morts que la calomnie s'abat sur la Provence et sur Marseille en particulier... Dès les premières défaites, on cherche des coupables : ce seront les soldats du Midi, ces Méridionaux abrutis de soleil, aussi paresseux que forts en gueule... Les journaux parisiens se déchaînent, les quotidiens marseillais ripostent pour soutenir leurs soldats... Jean-Yves Le Naour, d'une écriture vive et efficace, nous raconte la rumeur, le rôle des journaux de l'époque, la mauvaise réputation des gens du midi, l'arrivée des troupes coloniales, la générosité des populations marseillaises et le soulagement de la fin de la guerre.

09/2014

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Généralités

Hartmannswillerkopf. 1914-1918

L'Hartmannswillerkopf est un massif dominant la plaine d'Alsace qui fut, en 1915, le théâtre de combats acharnés entre Français et Allemands. Ce haut lieu de la Grande Guerre est sanctifié par le sacrifice de milliers de soldats des deux camps. Un des quatre monuments nationaux français y a été construit. Aucun livre n'a retracé par le texte et l'image les quatre années de guerre à l'Hartmannswillerkopf. Rédigé à partir de sources à la fois françaises et allemandes, celui-ci présente les doctrines qui avaient cours avant 1914 dans les domaines de la guerre de montagne et de la guerre de siège, et il brosse un panorama complet du champ de bataille et de son organisation au fil de la lutte. Plusieurs chapitres exposent notamment les opérations de l'année 1915, au cours de laquelle chacun des adversaires se dispute âprement le sommet de la montagne. Les opérations des années 1916 à 1918 font, quant à elles, l'objet de développements originaux, avec la narration d'épisodes méconnus, comme la terrible guerre des gaz à la fin de 1918.

07/2022

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Correspondance

Correspondance, 1918-1962

Etonnante correspondance que celle qu'échangèrent, pendant plus de quarante ans, André Breton et Jean Paulhan : on y découvre la profonde complicité intellectuelle qui lia le chef de file du surréalisme au directeur de La NRF et les premiers feux de l'aventure surréaliste, à laquelle Paulhan a pleinement pris part à ses débuts, puis les rapports, faits de désirs et de tensions, entre l'avant-garde et l'institution. Ces lettres dévoilent enfin l'intimité d'une relation qui cherche, jusqu'au bout, la formule d'une amitié tant désirée par Breton, entre idéal révolutionnaire et besoin de reconnaissance. On assiste ainsi à la poursuite de cette amitié "distante", traversée par nombre de grandes figures des lettres et des arts. C'est toute une histoire de la modernité qui s'écrit, et qui donne à mieux lire la pensée des deux auteurs, chacune éclairée d'un nouveau jour. Et si leur amitié n'est jamais parvenue à s'épanouir, du moins ces deux esprits se sont-ils rencontrés dans une même quête ardente des mystères de la pensée - mystères de l'inconscient pour l'un, de l'expression pour l'autre. C. B.

11/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1914-1922

Marcel Proust-Jacques Rivière, Correspondance 1914-1922 Jacques Rivière est l'un des premiers admirateurs de Proust. Rattrapant immédiatement l'erreur du comité de lecture Gallimard qui laissa Du côté de chez Swann paraître chez Grasset en 1913, il envoie à Proust des lettres d'une rare prescience et insiste pour publier dans la N. R. F. des extraits d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs. Interrompue par la guerre, leur relation renaît en 1919. Gallimard est devenu l'éditeur à part entière de Proust, et Rivière dirige désormais seul la N. R. F. Leurs fréquents échanges, dont la quasi-intégralité nous est parvenue, constituent l'une des plus exceptionnelles correspondances littéraires du XXe siècle ; ils se poursuivent durant les quatre dernières années de la vie de Proust. Alité, il corrige, remanie et publie peu à peu son chef-d'oeuvre, sans toujours simplifier la tâche d'un Jacques Rivière qu'il tient pourtant en haute estime, et dont le dévouement reste inlassable.

10/2013

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Histoire de France

Prisonniers 1914-1918

L'imaginaire de la première guerre mondiale s'embarrasse peu des prisonniers ! Le relatif oubli du prisonnier de guerre français n'est pas récent. Au lendemain du conflit, les contemporains tentèrent de masquer cette réalité en valorisant d'autres figures cardinales. Certains magnifièrent le Poilu, un auteur de hauts faits d'armes pendant que d'autres insistaient sur le sacrifice de toute une génération, dans un culte exclusif des victimes du conflit. Parti dans l'anonymat de la guerre de masse, oublié dans les camps allemands, rentré au pays dans cette ambiance paroxystique de deuil patriotique, le prisonnier de guerre ne pouvait légitimement trouver sa place dans cette société. Il allait errer dans ce monde de l'entre-deux-guerres d'abord, puis dans les mémoires, sans aucune reconnaissance de sa souffrance… Découvrir, à partir de son courrier, le cheminement d'un prisonnier de la première guerre mondiale nous permet d'appréhender une réalité complexe. Plus encore que ce sort commun partagé par tous les prisonniers, l'auteur nous fait vivre une véritable odyssée qui nous mène des combats de 1914 au retour au pays en 1919, en passant par les divers camps d'internement qui furent autant d'épreuves pour les captifs.

08/2013

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Poésie

Journal 1952-1962

En 1952, Allen Ginsberg a 26 ans. Il n'a encore rien publié. Il erre, fait des rencontres, s'interroge et commence à écrire. Howl et Kaddish sont en gestation. L'importance de cet ouvrage tient justement au fait qu'il présente les "sources" de l'écriture de ce grand poète de la Beat Generation : des notes, des croquis, des brouillons, des ébauches de poèmes publiés plus tard, des carnets des voyages qu'il a effectués au Mexique, dans le bassin méditerranéen, en Afrique de l'Est ainsi qu'à travers les Etats-Unis.

11/2012

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Critique littéraire

Carnets (1914-1917)

" Un grand livre, un livre promis à une longue carrière de bienfaisance, quelle émotion d'être le premier à l'avoir lu, à le tenir entre ses mains, d'assister à cette source ! " Tels étaient les termes par lesquels Claudel saluait, dans sa préface, l'apparition des premiers extraits des Carnets de Jacques Rivière que, l'année même de sa mort, Isabelle Rivière, sa femme, avait réunis sous le titre : " A la trace de Dieu. " Mais ce choix, qui devait plaire au chrétien Claudel, laissait encore ignorer bien des traits d'un visage avide de " sincérité envers soi-même ". Ce sont tous ces traits qui sont livrés ici au public. C'est à propos de cette lecture complète des carnets de Rivière que Jacques Copeau, qui en avait eu confidence à une époque particulièrement troublée de sa vie, écrivit dans son journal : " Elle a beaucoup fait pour moi. " Et Gide à son tour : " C'est seulement ensuite que le reste (de l'œuvre de J. R.) prendra sa signification parfaite. " Claudel, Copeau, Gide : pouvait-on trouver meilleurs parrains pour ce livre capital de leur ami à tous, trop tôt arraché à l'avenir qui l'attendait ?

11/2001

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Littérature française

Feuillentons ( 1972-1982 )

Bertrand Poirot-Delpech tient le feuilleton littéraire du journal Le Monde depuis 1972. Il a réuni ici un choix de chroniques qui racontent la décennie et la remettent en perspective : monuments de toujours (de Chateaubriand à Kafka), phares de l'avant-guerre (Gide, Valéry...), grands disparus depuis dix ans (de Montherlant à Perec en passant par Barthes, Caillois, Cohen, Gary, Malraux, Sartre...), regain d'intérêt pour les problèmes de "collaboration", fin du Nouveau Roman comme école, renouveau romanesque, affaissement des idéologies, vent de liberté dans la fiction, l'essai, la critique. Dans une préface et dans les textes qui relient ses chroniques, Bertrand Poirot-Delpech s'interroge, en romancier, en critique, sur la place de cette période dans l'histoire littéraire, l'évolution des genres, l'avenir de l'écriture, de la lecture. Un bilan finalement optimiste. Feuilletons, du verbe feuilleter : c'est aussi une invitation à vivre mieux grâce aux livres, un conseil d'ami.

09/1982

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Critique littéraire

Correspondance. 1902-1913

Lorsque Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, Rodin a déjà trente-cinq ans. Fort de ses premiers succès, il est en passe de s'imposer, en quelques décennies, comme l'un des sculpteurs les plus talentueux et innovants de son époque. De son côté, le jeune Rilke se destine tôt à l'écriture, et publie dès 1896 ses premiers recueils de poèmes. Peu après avoir découvert l'oeuvre de Rodin, notamment grâce à son épouse, la sculptrice Clara Westhoff, il reçoit la commande d'un livre sur l'artiste et se rend à Paris pour le rencontrer. Pour la première fois rassemblée, cette correspondance retrace, de 1902 à 1913, la relation entre deux hommes a priori dissemblables : le jeune poète désargenté maîtrisant encore mal la langue française et le sculpteur au faîte de son art et de sa gloire, à la tête d'une véritable entreprise chargée de la diffusion de son oeuvre. Rilke donne du "Maître" à Rodin et analyse son oeuvre dans de longues lettres, tandis que les réponses du sculpteur sont lapidaires, sans pourtant dissimuler son affection pour le jeune poète. De 1905 à 1906, Rodin engage Rilke comme secrétaire et l'héberge à Meudon. Une brouille survient, puis se dissipe. Ils renoueront des rapports soutenus entre 1908 et 1911, à l'hôtel Biron, futur musée Rodin, que Clara Westhoff fait découvrir à son mari. Le poète a beaucoup publié, il est reconnu - ils sont désormais sur un pied d'égalité. Considéré en Allemagne comme le "gardien à la porte rodinienne" , Rilke affirmera plus tard que c'est grâce à Rodin que Paris aura longtemps été le seul point d'attache dans sa vie de déraciné. Cette correspondance dessine un échange émouvant, à la croisée des générations, des disciplines artistiques, des langues et des cultures, entre deux personnalités hors du commun, et témoigne, avant l'heure, d'un véritable esprit européen.

11/2018

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Histoire de France

Larodde 1914-1918

Sur les quelque 160 hommes de notre commune qui y sont partis, 62 y ont laissé la vie : disparus, morts au combat, décédés par i(suite de maladie contractée en service). Les plus chanceux sont revenus mourir chez eux... En 1921, un monument est érigé, avec leurs noms gravés dans la pierre, pour que les générations futures se souviennent, pour qu'ils ne soient pas morts pour rien. C'est un hommage qui leur est rendu ici. L'évocation de leur vie, celle de leurs batailles les rendent proches. C'était hier. Association Larodde, Mémoire et patrimoine

10/2018

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Première guerre mondiale

Reconnaître (1914-1918)

Reconnaître et remercier les soignants et les aidants est une question très contemporaine. Elle a aussi des racines profondes. La Grande Guerre en donne une illustration saisissante. On estime à plus de 4 millions les soldats français blessés. Avec près de 150 hôpitaux temporaires et au moins 178 000 soldats hospitalisés, les Alpes-Maritimes et Monaco se distinguent. Médecins, infirmiers, aidants et d'abord des femmes très souvent encadrées par la Croix-Rouge ont manifesté un engagement inédit. Il fallait reconnaître celles et ceux qui s'étaient durablement dévoués au soin des blessés ou malades évacués des fronts du Nord, de l'Est et d'Orient. Par la médaille des épidémies, parfois la Légion d'honneur, et principalement la médaille de la reconnaissance française, leur abnégation a été saluée. Etrangers - notamment britanniques, italiens, belges, suisses, monégasques, américains, hollandais - ou français, ils sont plus de 500 à avoir été éligibles, et près de 430 à avoir été décorés. Célèbres ou, le plus souvent, inconnues, les femmes sont les premières éligibles et attributaires. Au moyen d'archives inédites, le présent travail vise à rappeler leur engagement aussi discret qu'indispensable.

04/2022

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Philosophie

Correspondance. 1913-1962

Ecrites un demi-siècle durant, de la veille du premier conflit mondial (1913) à la fin de la Guerre d'Algérie (1962), les 492 lettres et cartes échangées par Louis Massignon (1883-1962) et Jacques Maritain (1882-1973), Raïssa Maritain (1883-1960) y figurant plus passagèrement, apparaissent comme un des grands dialogues spirituels du xxe siècle. Un concert intérieur tendu et vibrant qui unit deux hommes apparemment dissemblables mais que soude l'essentielle vérité : celle de leur foi en Christ. En effet, si Maritain est l'homme de la clarté radieuse, d'explicitations calmes et rigoureuses, proche des milieux artistiques et cheville ouvrière d'un néo-thomisme où la raison rayonne, portée par la grâce, un défenseur d'Israël persécuté, Louis Massignon, professeur au Collège de France, initiateur de l'islamologie mystique par ses travaux sur Hallaj, incarne la passion doloriste et sacrificielle d'un catholicisme issu de Huysmans et de Charles de Foucauld, une âme encordée à la Croix du Golgotha, marquée par le message de Gandhi, dont la vocation fut la défense des plus pauvres, au premier rang desquels les victimes de l'ordre colonial et le peuple palestinien. Massignon-Maritain, fraternellement dissemblables, que des combats et des dévotions communes surent néanmoins rapprocher : un amour pèlerin pour Notre-Dame de la Salette, une vision tragique commune de l'histoire, imprégnée du millénarisme d'un Léon Bloy, qui trouva à s'exprimer lors des multiples conflits qui marquèrent leur siècle. Un jalon essentiel, catholique, humaniste et mystique, pour la compréhension du XXe siècle. Producteur à France-Culture (Mauvais Genres), collaborateur du Monde des livres, François Angelier, auteur de travaux sur François de Sales, Hello, Huysmans, Claudel, Massignon et Bernanos, travaille depuis vingt ans sur la figure, la pensée et l'action de Louis Massignon. Michel Fourcade enseigne l'histoire religieuse et culturelle contemporaine à l'Université Paul Valéry-Montpellier III. Il préside le Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain, après leur avoir consacré sa thèse (Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes, Arbre bleu éditions, 2020) et de nombreux travaux. Secrétaire et archiviste du Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain jusqu'en 2014, René Mougel a été notamment l'artisan de la publication des oeuvres complètes de Jacques et Raïssa Maritain (17 vol.), et de leur correspondance avec le cardinal Journet (6 vol.)

11/2020

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Première guerre mondiale

L'appel de la guerre. Des adolescents au combat, 1914-1918

La version poche du travail pionnier de l'historienne Manon Pignot, lauréate du Prix Augustin Thierry des Rendez-vous de l'histoire de Blois et du Prix Pierre Lafue. Christian Sarton du Jonchay, Ernest Wrentmore, Marina Yurlova, Rudolf Höss, Jack Cornwell... Ces jeunes Français, Américain, Russe, Allemand ou Anglais sont nés entre 1899 et 1904 ; ce sont des combattants juvéniles, dont l'historienne Manon Pignot est allée chercher la trace dans les archives d'Europe et d'Amérique du Nord. Bien souvent camouflés, du fait du caractère illicite de leur engagement au sein des armées régulières, trouver ces " ado-combattants " relève du jeu de piste, tant les sources sont parcellaires, dissimulées. L'auteure interroge les raisons comme les modalités de l'engagement de ces adolescents, les obstacles aussi qu'ils ont dû surmonter et la manière, s'ils ont survécu, dont cette expérience de guerre les a marqués. Patriotisme, transgression et filiation, désir d'aventure et désir de guerre... C'est une histoire délicate à écrire, tant elle touche à nos conceptions contemporaines de l'enfance et de l'adolescence. Avec ce travail pionnier, Manon Pignot s'attaque à un angle mort de l'historiographie contemporaine.

12/2023

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Histoire de France

L'appel de la guerre. Des adolescents au combat, 1914-1918

Christian Sarton du Jonchay, Ernest Wrentmore, Marina Yurlova, Rudolf Höss, Jack Cornwell... Ces jeunes Français, Américain, Russe, Allemand ou Anglais sont nés entre 1899 et 1904 ; ce sont des combattants juvéniles, dont l'historienne Manon Pignot est allée chercher la trace dans les archives d'Europe et d'Amérique du Nord. Bien souvent camouflés, du fait du caractère illicite de leur engagement au sein des armées régulières, trouver ces "ado-combattants" relève du jeu de piste, tant les sources sont parcellaires, dissimulées. L'auteure interroge les raisons comme les modalités de l'engagement de ces adolescents, les obstacles aussi qu'ils ont dû surmonter et la manière, s'ils ont survécu, dont cette expérience de guerre les a marqués. Patriotisme, transgression et filiation, désir d'aventure et désir de guerre... C'est une histoire délicate à écrire, tant elle touche à nos conceptions contemporaines de l'enfance et de l'adolescence. Avec ce travail pionnier, Manon Pignot s'attaque à un angle mort de l'historiographie contemporaine.

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Critique littéraire

De Pierrefeu au champ d'honneur 1914-1918

Ils étaient cultivateurs, bouchonniers, boulangers... En août 1914, ils quittèrent leurs familles pour rejoindre leur régiment, résolus et déterminés à servir la Patrie. Ils devinrent presque tous fantassins, quelques-uns furent artilleurs, sapeurs ou marins ; pour nous ce sont "les poilus" de la Grande Guerre. A Noël, non seulement ils n'étaient pas revenus, mais vingt-et-un d'entre-eux avaient déjà perdu la vie dans les premiers combats de la guerre. Quatre-vingt-deux hommes ont leur nom gravé dans le marbre du monument aux morts de la commune de Pierrefeu-du-Var. Ils sont tombés sur les champs de bataille du nord-est de la France, dans les Balkans, en mer ou en Afrique. Beaucoup sont morts au combat "tué à l'ennemi" , d'autres n'ont pas survécu à leurs blessures, certains sont morts de maladie et enfin nombreux sont ceux qui furent portés disparus. Ce livre retrace le parcours militaire de chacun de ses hommes au travers de quatre-vingt-deux biographies, dans le seul but qu'ils ne tombent pas dans l'oubli et qu'ainsi ils ne meurent une seconde fois.

05/2014

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Histoire de France

Djihad 1914-1918. La France face au panislamisme

Entre 1914 et 1918, l'Allemagne de Guillaume II cherche par bien des moyens à allumer dans les Empires français et anglais une rébellion massive des musulmans. Pour ce faire, quoi de mieux que de pousser le sultan de Constantinople à proclamer la guerre sainte contre les chrétiens ? Tout est pensé, mûri, réfléchi par les stratèges allemands : le panislamisme et le djihad assureront la victoire du Reich. Ce projet, pris très au sérieux dans les ministères de Berlin, Londres et Paris, fut un échec, au sein d'un Empire ottoman en décomposition comme au Maghreb : Marocains, Tunisiens et Algériens servirent massivement dans l'armée française, et tous payèrent leur fidélité au prix du sang. Si les peuples musulmans exigèrent, durant et après la guerre, des droits nouveaux, ce fut le panarabisme, non le panislamisme, qui servit d'étendard commun. Pour rendre compte de cette réalité totalement méconnue, et pourtant passionnante, de l'histoire de la Grande Guerre et restituer tant les plans allemands que les questions qui traversèrent alors le monde musulman sous domination européenne, il fallait la connaissance intime de la période et le sens du récit de Jean-Yves Le Naour.

11/2017

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Français

Français 1er. Epreuves écrites

L'écrit de français au baccalauréat en Première exige des connaissances, de la méthode et de l'entraînement. Or, les lycéens ne savent pas toujours comment réviser l'écrit, quel exercice faire, quelle démarche adopter. "C'est en écrivant qu'on devient écriveron" nous dit Raymond Queneau. Ainsi, cet ouvrage propose d'accompagner les lycéens dans leurs révisions pendant un mois, afin de consolider leurs connaissances, et de les faire écrire quotidiennement. Une première partie de l'ouvrage propose des fiches-repères sur : - les principaux mouvements littéraires - les procédés et les registres - Les méthodes du commentaire et de la dissertation La deuxième partie de l'ouvrage est consacrée aux entraînements écrits ; chaque semaine est consacrée à un objet d'étude : "la littérature d'idées", "le roman", "la poésie" et "le théâtre". Chaque semaine se décompose ainsi : - Jour 1 : exercices courts de révisions des notions et d'appropriation des fiches - Jour 2 : entraînement au commentaire : du repérage au plan - Jour 3 : entraînement au commentaire : du plan à la rédaction - Jour 4 : entraînement à la dissertation : de l'analyse du sujet à la construction du plan - Jour 5 : entraînement à la dissertation : du plan à la rédaction - Jour 6 : exercices pour améliorer l'écrit Deux types d'exercices vous sont proposés : - des exercices guidés, à faire crayon en main : il s'agit de repérages, d'outils méthodologiques, de propositions de plans et d'exemples afin de nourrir vos productions finales ; - des exercices à effectuer de manière plus autonome, et qui sont corrigés dans le livret final. Karine Tanneau a enseigné les lettres et le théâtre au lycée Jean Giraudoux de Châteauroux (36), avant de devenir formatrice lettres à l'INSPE Orléans-Tours, sur le centre de Châteauroux. Elle est actuellement professeure de lettres au Lycée Naval de Brest (29).

03/2023

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Littérature française (poches)

"Mon cher petit Lou". Lettres à Lou (28 septembre 1914 - 2 janvier 1915)

"Au revoir ma chérie, je t'embrasse de tout mon coeur, de toute ma force, de toute ma virilité sur tout ce que je désire, sur tes seins roses et merveilleux. Tes lettres sentent bon les parfums de Grasse. Ce matin à l'écurie j'ai trouvé un pinson mort de froid, mais encore tiède. Je voulais lui masser le coeur pour essayer de le faire revivre, mais le vieil adjudant de ma batterie, me l'a demandé pour le porter au mess, et le manger."

01/2014

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Histoire de France

Les Poilus,. Lettres et témoignages des Français dans la Grande Guerre (1914-1918)

Elle a mobilisé huit millions de soldats sur le front, mais la Grande Guerre a bouleversé l'existence de tous les Français. Et les plus belles lettres de Paroles de poilus (Librio numéro 245) ne peuvent se lire sans les mots, en regard, de leurs familles, leurs compagnes, leurs enfants, leurs mères. C'est l'objet de ce nouvel ouvrage de Jean-Pierre Guéno. Marraines de guerre, soldats des colonies, fusillés, grévistes, planqués, "Père Pinard" : leurs lettres dessinent le quotidien interminable de l'ennui, de la boue, de l'incertitude au front. Simples soldats ou grands écrivains, des anonymes à Guillaume Apollinaire ou Alain-Fournier, ces témoignages racontent la guerre à dimension humaine. Publié simultanément dans une version illustrée aux éditions des Arènes, ce recueil s'inscrit dans les manifestations de commémoration de la guerre de 1914-1918.

10/2013

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Poésie

Le Livre des recels. Supplément aux voyages 1972-1992

Depuis La Longe (1981), Marie Étienne a fait paraître une vingtaine d'ouvrages : poésies, récits, chroniques... Le prix Mallarmé lui a été décerné pour Anatolie, paru en 1997 dans la collection Poésie/Flammarion, où elle a également publié Roi des cent cavaliers (2002) et Dormans (2006). En même temps que Le Livre des recels, elle publie deux livres en prose : Haute lice et Les Yeux fermés, aux éditions José Corti. Le Livre des recels réunit l'essentiel de la poésie de Marie Étienne composée entre le début des années 1970 et celui des années 1990. L'ouvrage est pourtant parfaitement original : non seulement parce qu'une partie de ces textes étaient demeurés inédits, mais parce qu'il propose une sorte de récit-cadre, des " scènes de la vie en prose " au fil desquelles Marie Étienne évoque sa trajectoire poétique. Ce va-et-vient constant entre l'écriture et la vie donne sa vraie dimension, et sa pleine lumière, au Livre des recels. Les poèmes fondateurs et les extraits conséquents de ses premiers ouvrages, La Longe, Péage, Lettres d'Idumée, Katana notamment, prennent ainsi un tout autre relief, d'être sertis dans ce récit où l'on découvre tour à tour l'origine d'une vocation et des fragments de poétique, à la croisée du monde réel et d'un paysage intérieur d'une troublante étrangeté. Plusieurs textes récents viennent conclure ce voyage ébloui, qui confirme l'importance d'une oeuvre édifiée avec patience, à l'écart de la rumeur et de l'écume du présent.

01/2011

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Histoire de France

Récits des tranchées. 1914-1918 - Des Poilus racontent

Reclus dans leurs tranchées, des soldats de la Grande Guerre prirent la plume à l'occasion d'un concours littéraire initié par l'Armée. Chacun à leur manière, ils racontèrent alors une histoire, leur histoire, marquée au fer de leur quotidien. Au fil de récits très personnels, mettant en scène des hommes ordinaires confrontés à une expérience " extraordinaire ", vivent et revivent ainsi des lieux, un temps, un univers rythmés par une succession incessante de grands drames et de petites joies.

11/2017

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Histoire internationale

Les chemins de fer en Ukraine au temps de la révolution. Souvenirs 1917-1919

Inédits jusqu'à présent, les souvenirs d'Ivan Kobylko (1882-1951) restituent l'ambiance de révolution, de guerre et de lutte pour l'indépendance des années 1917-1919 en Ukraine. Militant de longue date du mouvement national ukrainien, haut responsable des chemins de fer dans le sud-est du pays, l'auteur était aux premières loges pour observer et commenter les événements - et pour y participer. Ces souvenirs sont présentés par Nadine Kobylko, petite-fille de l'auteur, avec une préface et des notes de Iaroslav Lebedynsky, qui enseigne l'histoire de l'Ukraine à l'Institut national des langues et civilisations orientales de Paris.

08/2020