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Littérature française

Un homme sans importance

Quinquagénaire ayant franchi tous les caps ordinaires de l'âge adulte : mariage, enfant, divorce, deuils, routine professionnelle..., Martin décide d'opter pour le Carpe Diem raisonnable d'Epicure, de ne se consacrer qu'aux plaisirs licites et modérés que lui procurent son métier, ses intérêts culturels et sa santé, dans un cadre nouveau. L'opportunité d'une mutation le conduit à Grasse... Son anonymat dans cette ville lui permet de porter un regard détaché et des appréciations d'une ironie d'aimable scepticisme sur l'environnement provincial et sur sa vie personnelle. En marge de son activité professionnelle, il rencontre hommes et femmes aux choix de vie divers ; des adultes confirmés qui accommodent leur scepticisme personnel, l'une d'un repli sur soi, un autre au contraire d'une extraversion caustique, mais aussi, des plus jeunes pétris de certitudes... Martin s'applique à ne pas s'impliquer. Mais aux trousses d'un stoïcien, se ruent toujours des sophistes pour le déstabiliser par des débats spécieux... Le raisonnement gauchi d'une jeune femme en mal de maternité trouble l'ataraxie mal aguerrie de Martin...

06/2014

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Développement personnel

Chevaucher son tigre. L'art du stratagème ou comment résoudre des problèmes compliqués avec des solutions simples

Chacun de nous, dit un proverbe chinois, va se coucher chaque nuit auprès d'un tigre. On ne peut savoir si, au réveil, il voudra nous lécher ou nous dévorer. C'est une belle image de la relation que nous avons avec nos propres limites. Mais ce tigre peut-il devenir un sage? Il faudrait qu'il cultive son adresse et approfondisse ses connaissances. À cet égard, on pourrait lui conseiller de lire ce livre. Il y prendra connaissance des trois principales traditions qui nous proposent des stratagèmes pour atteindre nos objectifs: la tradition grecque de l'intelligence rusée (celle d'Ulysse), l'art chinois de la guerre, et la rhétorique de la persuasion, des Sophistes à Pascal. De ces stratagèmes, Giorgio Nardone s'est efforcé de saisir la structure, car ce ne sont pas de simples recettes à copier, mais des principes à partir desquels on peut construire des interventions particulières. Ils nous aideront à surmonter les obstacles et à dénouer les inextricables enchevêtrements de la vie avec une élégance . toute orientale et, pourquoi pas? un brin de légèreté

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Histoire internationale

Pourquoi il faut aimer l'Amérique

" Grand Satan " pour les intellectuels islamistes, symbole du capitalisme débridé, de la mondialisation inhumaine et de l'abêtissement culturel pour les Européens, modèle impérialiste et raciste fondé sur l'esclavage et le colonialisme pour les adeptes du multiculturalisme, société pervertie par la décadence aux yeux de la droite religieuse et des Talibans de tous poils, l'Amérique est aujourd'hui la cible d'attaques contradictoires mais convergentes, à la fois exogènes et endogènes. Dinesh D'Souza passe en revue les arguments de l'accusation et les démonte un à un, avec un regard d'autant plus probant qu'il s'enrichit de son expérience d'intellectuel immigré. Cet essai n'est pas seulement une attaque en règle des sophismes du multiculturalisme et une contestation sans complexe du dogme de l'égalité entre toutes les civilisations : c'est aussi le plaidoyer le plus intelligent et le plus limpide en faveur de la civilisation américaine - et, au-delà, de la civilisation occidentale. " Le provocant essai que l'on va lire irritera sans doute plus d'un lecteur français. Ces pages pleines de vie et de verve méritent cependant d'être méditées le plus sereinement possible. Car le phénomène de la montée de la superpuissance américaine, depuis un siècle, est suffisamment important pour susciter autre chose que l'invective, la polémique et le ressentiment. " Jean-François Revel

01/2004

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Ouvrages généraux

Le temps et l'infini. Sur les paradoxes de Zénon d'Elée

Le mouvement semble supposer une chose impossible : qu'on achève un infini. Nous soutenons que ce paradoxe, soulevé par Zénon d'Elée, n'est ni un simple sophisme ou erreur, et qu'il n'a été réfuté ni par la physique moderne ni par les mathématiques de l'infini. Qu'il admet, certes, des solutions, mais plurielles, conflictuelles, et qui obligent notre engagement philosophique. Pour résoudre le paradoxe, ce livre entend d'abord le prendre au sérieux, dans une enquête en cinq temps. Il part de notre héritage antique concernant l'infini, le temps et le continu. Puis il met en forme l'argument zénonien, et ce faisant, rencontre un adversaire : celui qui croit que l'infini peut être achevé. Contre lui, il montre d'abord ce qu'est l'infini mathématique, et pourquoi il ne permet pas cette conclusion ; puis, comment notre pensée du temps implique le devenir et, pour cela, exclut l'infini achevé. Il offre, finalement, une solution, où l'idéalisme s'identifie au réalisme.

09/2023

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Poésie

Liberté sur parole. Condition de nuage. Aigle ou soleil. À la limite du monde. Poèmes. Pierre de soleil

Liberté sur parole Là où cessent les frontières, les chemins s'effacent. Là commence le silence. J'avance lentement et je peuple la nuit d'étoiles, de paroles, de la respiration d'une eau lointaine qui m'attend où paraît l'aube. J'invente la veille, la nuit, le jour qui se lève de son lit de pierre et parcourt, yeux limpides, un monde péniblement rêvé. Je soutiens l'arbre, le nuage, le rocher, la mer, pressentiment de joie - inventions qui s'évanouissent et vacillent face à la lumière qui se désagrège. Et puis, les arides montagnes, le hameau d'argile séchée, la réalité minutieuse d'un pirú stupide, de quelques enfants idiots qui me lapident, d'un village rancunier qui me dénonce. J'invente la terreur, l'espoir, le midi - père des délires solaires, des femmes qui châtrent leurs amants d'une heure, des sophismes de la lumière. [...] Là où s'effacent les chemins, où s'achève le silence, j'invente le désespoir, l'esprit qui me conçoit, la main qui me dessine, l'oeil qui me découvre. J'invente l'ami qui m'invente, mon semblable ; et la femme, mon contraire, tour que je couronne d'oriflammes, muraille que mon écume assaille, ville dévastée qui renaît lentement sous la domination de mes yeux. Contre le silence et le vacarme, j'invente la Parole, liberté qui s'invente elle-même et m'invente, chaque jour. Octavio Paz.

07/1998

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Critique littéraire

L'art du sous-entendu. Histoire, théorie, mode d'emploi

Fines allusions, esquives polies, ambiguïtés volontaires ou non : dans notre vie quotidienne, les sous-entendus sont partout. Nous sommes entraînés à les employer et à les décrypter. Mais avons-nous songé aux implications de ce phénomène ? Il ne se limite pas à des ruses ponctuelles et représente à lui seul une dimension du langage et des rapports sociaux. Le sous-entendu plonge ses racines dans une lecture allégorique du monde. Il est utilisé en littérature et en politique, notamment comme arme contre les totalitarismes. Il pose de délicats problèmes d'interprétation, car qui dit sous-entendu dit risque de malentendu. Deux moments clés sont mis en relation : l'Antiquité classique et la Modernité, depuis les philosophes et les sophistes grecs de l'Empire romain jusqu'à Stendhal, Balzac, Aragon ou Foucault, en passant par Hemingway, Orwell et d'autres. La démonstration s'appuie sur des exemples, des citations et des études de cas, tantôt graves, tantôt drôles - parfois osés. Pour la première fois, vous est proposée une enquête d'ensemble sur le non-dit et le dire autrement. Ce livre aura atteint son but s'il aide à voiler et à dévoiler, à mieux dire et à mieux recevoir.

09/2018

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Histoire et Philosophiesophie

Les morales de l'histoire

Comment différencier les sciences humaines des sciences de la nature ? Comment les intellectuels peuvent-ils renouer avec ce qu'on appelait jadis les " sciences morales et politiques " ? Cette exigence invite à repenser la fonction critique de l'intellectuel : fini le temps des prophètes ou des pourfendeurs de la démocratie ; le rôle de l'intellectuel est d'agir sur la société en essayant de la rendre plus proche de l'idéal dont elle se réclame déjà. Ainsi Socrate aimait à se décrire comme un taon attaché au flanc de la cité, l'aiguillonnant sans lui laisser de répit : il ne se voyait ni habitanat d'une tour d'ivoire, ni serviteur de l'Etat ou de la Révolution. Tzvetan Todorov met en pratique cette " science morale et politique ", en se posant deux questions principales : comment vivre la liberté à l'intérieur d'une société ? Comment pratiquer l'égalité entre sociétés différentes ? Occasion pour lui de ranimer des débats d'époques très variées, entre Socrate et les Sophistes, Montaigne et Montesquieu, Spinoza et Locke, le vicomte de Bonald et Benjamin Constant, Léo Strauss et Raymond Aron.

07/1998

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Grec ancien - Littérature

La Muse trompeuse. Dramaturgie de la ruse dans les tragédies d’Euripide

"La chose est ingénieuse, et tout à fait de ta manière : car pour ce qui est de l'usage des artifices, à nous le gâteau ! " . C'est ainsi que le personnage du parent, dans Les Thesmophories d'Aristophane, salue l'invention du dernier stratagème d'Euripide, soulignant du même coup l'importance de la ruse dans la dramaturgie de ce poète. Se proposant d'approfondir l'intuition aristophanienne, la présente étude explore, après deux chapitres liminaires consacrés au vocabulaire euripidéen de la ruse et à la typologie de ses acteurs, la fécondité dramaturgique du scénario rusé dans les tragédies d'Euripide, de son insertion dans l'intrigue globale à son développement en scènes-types de planification, de tromperie et de dévoilement. D'expédients salvateurs en pièges meurtriers, la ruse euripidéenne apparaît comme une forme théâtrale privilégiée pour l'expérimentation des ambiguïtés de la parole et du visible. A travers la mise en scène des machinations de ses astucieux héros, le poète s'inscrit dans les débats intellectuels de l'Athènes des sophistes. Mais il offre aussi une réinterprétation de l'anthropologie tragique traditionnelle, où trompeur ingénieux et dupe aveugle apparaissent comme les deux faces d'une même humanité.

12/2021

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Poésie

Les chants de l'enténébré. Edition bilingue français-allemand

Rimbaud cesse d'écrire avant trente ans, Trakl meurt à vingt-sept ans en 1914 et sa période dite de " maturité " n'aura également duré que quatre ans (1910-1914). Comme celui de Rimbaud, le parcours poétique de Trakl est menacé par la folie : " Aucun des sophismes de la folie, – la folie qu'on enferme – n'a été oublié par moi ", écrit Rimbaud. C'est cette même démence qui " enténèbre " l'oeuvre de Trakl. Mais alors que Rimbaud, prophète solaire et exalté, travaille à l'échelle de " l'immensité de l'univers " et de tous les hommes, Trakl, l'ermite nocturne, ne conçoit qu'une harmonie transmissible à quelques " séparés " L'hostilité de Trakl envers le classicisme bourgeois de Goethe contraste avec son admiration pour Novalis, qui apparaît comme son double bienheureux. Mais, plus encore que Novalis, l'interlocuteur majeur de Trakl est Hölderlin, qui incarne la figure du " poète fou ", devenu étranger à une réalité extérieure sans emprise sur lui. Rilke disait avoir " beaucoup fréquenté, avec la plus grande émotion, la poésie de Georg Trakl " : les deux oeuvres se rencontrent autour de ce que Rilke nomme " le Terrible ". Mais le poème trakléen se différencie du poème rilkéen par son caractère apocalyptique, présage d'une destruction. Paul Celan, héritier de Trakl s'il en est, parle à propos de sa propre oeuvre de " reste chantable " C'est bien en termes de " restes chantables " qu'on peut comprendre ce qui demeure chez Trakl de la tradition qu'il recueille et du monde qu'il affronte.

02/2021

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Histoire ancienne

Paideia. La formation de l'homme grec. La Grèce archaïque ; Le génie d'Athènes

Ce volume retrace l'histoire de la Paideia depuis l'époque homérique jusqu'à la défaite d'Athènes, à la fin du Ve siècle. La voix de la Grèce archaïque est celle que nous fait entendre Homère, celle de toute une société en quête de l'exploit qui confère la noblesse. La première partie de la civilisation hellenique est dominée par la grande figure d'Achille. Avec l'apparition des cités, le désir de l'ordre et celui de l'égalité deviennent une passion et une raison de vivre. Les débats soulevés à cette occasion ont trouvé leur écho dans les poèmes de Solon et de Tyrtée. De même les penseurs ioniens essaient d'expliquer le cosmos comme un Tout régi par une loi unique. Cette recherche des normes universelles sera désormais l'une des marques distinctives du génie grec. Puis, à partir de la seconde moitié du Ve siècle, Athènes va occuper seule le devant de la scène. Les grands tragiques, les sophistes, la réflexion sur l'histoire, tout cela fait d'elle "l'école de la Grèce" : pour la première fois, un véritable idéal culturel est proposé au monde. En raison de sa perspective originale, de la profondeur de la pensée de Werner Jaeger, Paideia est, depuis sa parution, considéré comme un classique.

09/2014

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Philosophie

LE CONCEPT, LE TEMPS ET LE DISCOURS. Introduction au système du savoir

La philosophie a commencé d'exister comme une réflexion sur les discours des rhéteurs et des sophistes ; elle s'interroge donc les discours sur leurs conditions de possibilité et sur leurs finalités. Cette question elle-même est discutée, et elle obéit à une perspective commandée par la logique et l'exigence qui la fonde, c'est-à-dire l'exigence de vérité. Parler en philosophe c'est parler tant de l'essence des choses que dus sens des discours qui s'y rapportent ; mais tenir un tel discours signifie qu'on se tient sur un terrain de relative extériorité : on tient un discours qui n'est ni tout à fait essence ni tout à fait sens, mais qui apparaît comme participant des deux registres - c'est cela le point de vue du concept. Le concept comme unité de l'essence et du sens est ce qui supporte ainsi, et en tant que tel, la vérité. Or celle-ci est découverte à un moment donné de l'histoire, mais prétend aussi être nécessaire, donc intemporelle : cette tension fait obligation de penser le temps. Ainsi les trois dimensions discours, concept et temps s'articulent-elles. Ce texte est la plus importante et la plus achevée des ébauches inédites du système philosophique propre de Kojève.

09/1990

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Philosophie

Aristote et le logos. Contes de la phénoménologie ordinaire

Qu'est-ce qui d'Aristote émerge face aux questions d'aujourd'hui ? Aristote est le paradigme du Phénoménologiquement Correct. Car correct non seulement dans l'aisance ontologique à dire le monde comme il est phénoménologie où les choses, les affections de l'âme et les sons de la voix coïncident naturellement. Mais correct aussi pratiquement, parce que les hommes qu'il nous dépeint vivent dans un monde commun, et, y compris poétiquement et politiquement, présentable, au sens cette fois de respectable. Le livre interroge cette belle image à partir des inconsistances et des hiatus qu'Aristote, trop honnête, ne cherche jamais à cacher. Dire le monde ? Mais on s'aperçoit qu'il y a un saut entre ce qu'on sent et ce qu'on dit, entre la logique de la sensation et celle de la phrase. Parler en homme ? Mais il y a des hommes, les sophistes, les esclaves, les femmes, pour qui cela ne va pas de soi. En prenant le logos comme fil conducteur, on voit Aristote travailler à la fois avec et contre les sauts et les passages qu'autorise la langue grecque, elle qu'on dit un peu vite toujours déjà phénoménologique. Aristote permet ainsi de s'en laisser moins conter par les contes de la phénoménologie ordinaire.

10/1997

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Esotérisme

La Guerre du Bien et du Mal. Le Crocodile

Oeuvre posthume d'un amateur des choses cachées de Louis Claude de Saint-Martin arrivée sous le règne de Louis XV. Poème épiquo-magique en 102 chants, dans lequel il y a de long voyages, sans accident qui soit mortel : Un peu d'amour sans aucune de ses fureurs ; De grandes batailles, sans une goutte de sang répandu ; Quelques instructions sans le bonnet de docteur ; Et qui parce qu'il renferme de la prose et des vers. Pourrait bien en effet, n'être ni en vers, ni en prose. Le livre présenté ce jour est le récit intégral de l'oeuvre de Louis-Claude Saint-Martin, "Le Crocodile ou la Guerre du Bien et du Mal", dans un français contemporain. Il a été augmenté d'explications, afin que le lecteur puisse se laisser porter plus aisément par l'exposé. La lecture en vieux français de l'oeuvre originale, obérait la compréhension du texte qui demeure par lui même, très soutenu. Ce conte "épiquo-magique", ou allégorique, dans lequel Saint-Martin a souhaité transmettre des clés tout en déposant des voiles, est une source d'étude essentielle, pour tous ceux qui souhaite s'affranchir du sophisme intellectuel dans lequel nous avons été bercés, et fort mal nourris.

02/2014

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Philosophie

Deviens qui tu es. Quand les sages grecs nous aident à vivre

Les anciens Grecs sont toujours parmi nous. Tout comme ils ont eu leurs dieux, leurs mythes et leurs héros, nous avons les nôtres. Aspirant à l'idéal sans pour autant négliger la réalité, nous sommes comme eux en quête d'équilibre. Ils le trouvaient dans une acceptation de la vie et du monde mêlant sens du corps et de l'âme, de la vertu et du bonheur, de la République et de la démocratie, de la raison et de l'initiation, du désir et de l'amitié, de la sagesse et de la philosophie. Malgré notre individualisme apparent, nous aimons nous penser comme faisant partie d'un univers où existent malgré tout la beauté et l'harmonie. Nous admirons les êtres humains qui se distinguent par une noblesse d'âme ou bien encore les vies qui sonnent justes. Si nous devons aux Anciens la part idéale qui vit en nous comme une secrète nostalgie, nous leur devons aussi la part réaliste de nous-mêmes. Un ouvrage fascinant où chaque chapitre part d'un événement, personnage ou lieu contemporain pour dresser un tableau de correspondances entre l'univers de l'Antiquité grecque et le nôtre. Ainsi le Planétarium de la Villette introduit sa réflexion sur la Nature et le Cosmos, les égouts de Paris servent de métaphore pour le chapitre sur l'ombre, le personnage de Coluche enclenche le chapitre sur l'ironie, la comédie et la démystification, le film Le Parrain illustre les sophismes de la violence, de l'efficacité de l'audace et de la grandeur et le Crazy Horse ouvre les réflexions sur le désir de l'amour !

03/2014

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Philosophie

L'ironie de Socrate. Essai sur l'ironie philosophique

Pour Socrate, l'ironie est essentiellement interrogeante et désirante (dans la racine grecque eironéia, on trouve le désir et l'éros). C'est un discours sur l'amour sensuel, mais aussi sur l'amour de l'Idée de la beauté. Contrairement à l'ironie batailleuse des sophistes visant à accréditer une opinion insidieuse, celle de Socrate est une attitude philosophique en quête de connaissance vertueuse. Loin d'être suffisance ou "gai savoir", cette ironie "ex-centrique", dérangeante comme "le taon", est une forme de sagesse, une libre raillerie visant, au moyen de la maïeutique interrogative et du dialogue amical, à détruire les préjugés et les stéréotypes ; ce qui, en définitive, devrait amener l'interlocuteur à un état d'aporie, de doute et de remise en question de tout ce qui lui a été inculqué comme mensonges et fausses vérités. Pour ce philosophe qui n'a rien écrit, il n'y a qu'une seule certitude qui vaille la peine d'être défendue, au prix de sa vie même, c'est celle de l'in-science. C'est ainsi que le "je sais que je ne sais rien" devient chez lui un outil de défigement de la pensée étouffée, durant des siècles, sous le poids des "systèmes compacts" selon l'expression de Jankélévitch, mais aussi l'antidote contre toutes les prétendues évidences religieuses et idéologiques...

11/2015

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Sociologie

L'irrationnel aujourd'hui

Les sophistes grecs soutenaient que, l'homme étant la mesure de toutes choses, il n'existait aucun point d'appui permettant de distinguer le bien du mal, le vrai du faux, le juste de l'injuste... Socrate s'est dressé contre eux et la philosophie grecque a pris son envol. Notre temps pourrait tirer le plus grand profit d'une réaction même plus modeste, car l'irrationnel a fait son grand retour, comme si le balancement entre le rationnel et l'irrationnel devait fatalement aller de l'un à l'autre, sans jamais pouvoir s'arrêter sur la position rationnelle. Depuis un bon demi-siècle, le subjectivisme, le relativisme et le culturalisme partent sans répit à l'assaut de l'objectivité, de l'universalité et de la rationalité. Aujourd'hui comme hier, ce constat soulève trois questions conjointes. La première porte sur la propension humaine à l'irrationnel. La deuxième concerne sa production, ses animateurs, ses thèmes, ses campagnes, ses manoeuvres. La dernière s'occupe de sa réception, ses canaux, ses relais, ses séductions, ses victimes, ses conséquences. Vingt-cinq spécialistes reconnus de l'irrationnel contemporain, réunis en colloque du 19 au 21 novembre 2019 à la fondation Del Duca, ont cherché à dégager les racines profondes du phénomène et à repérer ses principales excroissances, de manière à le comprendre et l'expliquer.

04/2021

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Littérature française

Textes de jeunesse. Tome 1

Ces pages écrites sans suite, sans ordre, sans style, devront rester ensevelies dans la poussière de mon tiroir et si je me hasarde à les montrer à un petit nombre d'amis ce sera une marque de confiance dont je dois avant tout leur expliquer la pensée. Mettre en présence et en contact la saltimbanque laide, méprisée, édentée, battue par son mari, la saltimbanque jolie, couronnée de fleurs, de parfums et d'amour, les réunir sous le même toit, les faire déchirer par la jalousie jusqu'au dénouement qui doit être bizarre et amer puis ensuite ayant montré toutes ces douleurs cachées, toutes ces plaies fardées par les faux rires et les costumes de parades, après avoir soulevé le manteau de la prostitution et du mensonge, faire demander au lecteur : A qui la faute ? La faute ce n'est certes à aucun des personnages du drame. La faute c'est aux circonstances, aux préjugés, à la société, à la nature qui s'est faite mauvaise mère. Je demanderai ensuite aux généreux philanthropes qui n'ont d'autres preuves du progrès intellectuel que les chemins de fer et les écoles primaires, je leur demanderai à ces heureux savants s'ils ont lu mon conte quel remède ils apporteraient aux maux que je leur ai montrés. Rien n'est-ce pas ? et s'ils trouvaient le mot ils diraient ??? ? ?? . La faute, c'est à cette divinité sombre et mystérieuse qui née avec l'homme subsiste encore après son néant, qui s'aposte à la face de tous les siècles et de tous les empires et qui rit dans sa férocité en voyant la philosophie et les hommes se tordre dans leurs sophismes pour nier son existence tandis qu'elle les presse tous dans sa main de fer comme un géant qui jongle avec des crânes desséchés !

01/2023

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Philosophie

Ce grand cadavre à la renverse

Pour BERNARD-HENRI LÉVY, ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme " un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis"? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres. Et, pour qualifier la nouvelle pathologie qui menace, il propose une hypothèse provocante et féconde : la gauche n'a triomphé de sa première tentation totalitaire (le communisme) que pour verser dans une autre dont les sources sont à l'autre bord de l'échiquier politique (c'est-à-dire, bien souvent, à l'extrême droite) elle n'est sortie de la " barbarie à visage humain " que pour retomber dans 1'" idéologie française ". Au rendez-vous de cette " critique de la nouvelle raison progressiste ",Alain Badiou et Cari Schmitt ; une question de Michel Foucault ; l'Universel selon saint Paul ou selon Levinas ; une conversation avec Sarkozy ; le cas Royal ; les sophismes de Noam Chomsky ou de Régis Debray ; le spectre de Pierre Bourdieu ; le vrai visage de Tariq Ramadan ; la mémoire de Benny Lévy ; l'ombre d'un père magnifique ; un début d'autobiographie intellectuelle tissé, fil à fil, avec des fragments de biographie générationnelle. Et, à l'arrivée, deux injonctions dont il faut tout faire pour qu'elles ne soient plus contradictoires : il est moins que jamais question de quitter la " vieille maison " squattée par de mauvais fantômes - mais elle est, hélas, à reconstruire de fond en comble.

10/2007

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Littérature française

Textes de jeunesse. Tome 2

Ces pages écrites sans suite, sans ordre, sans style, devront rester ensevelies dans la poussière de mon tiroir et si je me hasarde à les montrer à un petit nombre d'amis ce sera une marque de confiance dont je dois avant tout leur expliquer la pensée. Mettre en présence et en contact la saltimbanque laide, méprisée, édentée, battue par son mari, la saltimbanque jolie, couronnée de fleurs, de parfums et d'amour, les réunir sous le même toit, les faire déchirer par la jalousie jusqu'au dénouement qui doit être bizarre et amer puis ensuite ayant montré toutes ces douleurs cachées, toutes ces plaies fardées par les faux rires et les costumes de parades, après avoir soulevé le manteau de la prostitution et du mensonge, faire demander au lecteur : A qui la faute ? La faute ce n'est certes à aucun des personnages du drame. La faute c'est aux circonstances, aux préjugés, à la société, à la nature qui s'est faite mauvaise mère. Je demanderai ensuite aux généreux philanthropes qui n'ont d'autres preuves du progrès intellectuel que les chemins de fer et les écoles primaires, je leur demanderai à ces heureux savants s'ils ont lu mon conte quel remède ils apporteraient aux maux que je leur ai montrés. Rien n'est-ce pas ? et s'ils trouvaient le mot ils diraient ??? ? ?? . La faute, c'est à cette divinité sombre et mystérieuse qui née avec l'homme subsiste encore après son néant, qui s'aposte à la face de tous les siècles et de tous les empires et qui rit dans sa férocité en voyant la philosophie et les hommes se tordre dans leurs sophismes pour nier son existence tandis qu'elle les presse tous dans sa main de fer comme un géant qui jongle avec des crânes desséchés !

01/2023

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Critique littéraire

Histoire variée

L'Histoire Variée est un recueil d'anecdotes, d'aphorismes, de nouvelles, de cancans, de notices et de faits étonnants concernant le passé classique de la Grèce mais aussi celui d'autres contrées. Elle est peuplée d'une foule de personnages : tyrans, rois, guerriers, philosophes, artistes, médecins, poètes, mignons et courtisanes, et, à leur côté, dieux et personnages légendaires. Une remarque philologique ou une curiosité naturelle contribuent ci et là à la variété du récit. L'auteur, Claude Elien (environ 170-230 de notre ère), affranchi originaire de Préneste près de Rome, grand-prêtre, se vantait de ne jamais être sorti d'Italie. Elève de sophistes et sophiste réputé lui-même, il préféra une vie retirée et tranquille au prestige d'une carrière d'orateur et aux faveurs de la turbulente cour impériale des Sévères. Outre son Histoire Variée, il composa en grec (une langue qui peut-être n'était pas la sienne mais qu'il maîtrisait admirablement) un ouvrage Sur les caractéristiques des animaux, des Lettres paysannes et deux traités sur la providence divine. Moraliste teinté de cynisme et de stoïcisme, Elien est avant tout un écrivain : il veut s'attacher son public, le surprendre, l'intéresser, l'amuser. C'est pourquoi il a choisi délibérément la simplicité du style et la variété désordonnée de la composition. Alessandra Lukinovich est chargée d'enseignement à la Faculté des Lettres de Genève. Anne-France Morand est professeur au Collège de Genève.

01/1991

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Notions

L'effet sophistique

La sophistique hante la philosophie. Elle la met hors d'elle. Dès l'aube présocratique, les sophistes, ces "maîtres de la Grèce" dont parle Hegel, sont des professionnels du langage, monnayant leur art de persuader des juges, de retourner une assemblée, de former à la rhétorique et à la démocratie. Ils font oeuvre politique, quand la philosophie veut faire oeuvre de connaissance. Or, ce fait d'histoire, Platon, puis Aristote le transforment en effet de structure : campant à jamais le sophiste en mauvais autre du philosophe, le premier l'expulse hors de la vérité et de la philosophie, le second hors du sens et de l'humanité. Depuis lors, en Occident, de Kant à Heidegger et Apel, comme par le biais d'Arendt, de Perelman et de Lacan, la sophistique fonctionne en opérateur par excellence de délimitation de la philosophie. Deux conceptions du logos s'opposent : l'ontologie, pour laquelle il s'agit de dire, de penser, de démontrer ce qui est ; la logologie, dont les performances, produisant l'énonciation sous l'énoncé, le signifiant sous le signifié, obligent à entendre combien l'être n'est qu'un effet du dire. Prenant appui sur les textes sophistiques eux-mêmes qu'elle traduit ou retraduit, Barbara Cassin modifie la perception traditionnelle de l'Antiquité et, du coup, celle des rapports entre Antiquité et Modernité : elle restaure ce qu'il conviendra désormais d'appeler notre héritage sophistique.

10/2022

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Notions

Le monde extérieur

Et si le monde extérieur était indépendant ! S'il répondait à ses propres lois ! Telle est la vérité trop longtemps oubliée que Maurizio Ferraris veut nous faire retrouver avec sérieux tout en souriant. " Il n'y a pas de faits, seulement des interprétations ", tel est le cri de ralliement des postmodernes. Or Maurizio Ferraris y voit un " sophisme transcendantal " potentiellement ruineux pour notre sens des réalités. Connu en France pour ses travaux sur des objets sociaux tels que le web ou le smartphone, le philosophe italien semble avoir pressenti, bien avant que nous n'entrions dans notre époque de faits alternatifs et de fake news, l'urgence morale qu'il y a, pour la pensée, à redécouvrir le monde qui se tient farouchement au-dehors : un monde, une réalité que la pensée n'a pas construits mais dont elle doit tenir compte dans ses raisonnements et ses analyses. La perception nous met aux prises avec cette part inconstructible du réel. Pour l'illustrer, l'auteur en appelle aux expériences marquées par la surprise ou les illusions d'optique : deux manières, pour le monde, de nous rappeler qu'il a ses lois propres et sait les faire respecter. Cet ouvrage passionnant vise donc à mettre au jour ce " sol rocailleux " du monde sur lequel Wittgenstein tordait la bêche du langage, dans un style inimitable où la rigueur conceptuelle et la clarté argumentative le disputent à une irrésistible loufoquerie.

11/2022

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Bouddhisme

Mettre fin aux controverses

Nagarjuna, penseur Indien du IIe siècle, a nié l'existence autonome des choses et réduit à l'absurde le temps et la causalité. Par sa critique, il a ouvert la voie à une prise de conscience fulgurante de ce qu'est le monde quand on sait le voir " tel quel ". Nagarjuna (v. 150-230) est le fondateur de l'école indo-bouddhique Madhyamaka. Il est l'auteur d'une critique dévastatrice des fausses évidences. Mais, pour lui, l'arasement systématique de toutes les idées reçues et de toutes les tentatives d'extrapoler à partir d'elles n'était pas qu'un exercice de virtuosité intellectuelle. Cela devait avant tout servir de propédeutique pour une prise de conscience du monde dans la nudité de sa manifestation immédiate. La Vigrahavyavartani (Mettre fin aux controverses) pourrait lui conférer une position particulière dans l'histoire de la philosophie. Dans ce texte, en effet, Nagarjuna affronte l'objection de contradiction élevée contre son énoncé de la vacuité d'être-propre de tous les étants, développé dans son ouvrage-princeps les Stances du milieu par excellence. Cette objection est pratiquement identique à celle que Platon et Aristote ont adressée aux sophistes, ces penseurs relativistes. Or l'archi-relativiste-sceptique qu'est Nagarjuna a répliqué à l'objection de façon convaincante, puisqu'il a su emporter l'adhésion de tout un courant de pensée. Ce livre comporte une traduction française abondamment annotée et commentée du texte sanskrit de la Vigrahavyavartani, ainsi qu'une introduction détaillée au texte et à son contexte.

11/2023

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Développement durable-Ecologie

Ils ont perdu la raison. Diesel, nucléaire, pesticides, santé, OGM, énergie, science

Une confusion de la pensée s'est installée en France qui fait que nous ne croyons plus au progrès. Pourtant si nous sommes vivants et jouissons de quelques facilités, c'est parce qu'il y a cinq siècles des hommes ont inventé la méthode scientifique, d'où est sortie la technique. La gauche française a longtemps cru au progrès. Sans en ignorer les dangers, elle savait que la recherche scientifique et technique était la dernière frontière de l'aventure humaine. Cette foi disparaît. Pour la droite, c'était déjà fait. La production des centrales nucléaires est limitée et les objectifs annoncés en matière d'énergie semblent contraires aux intérêts économiques et écologiques du pays. On s'acharne sur les pesticides - médicaments des plantes - en ignorant leurs considérables bienfaits. La culture des OGM est interdite par des gens inconscients d'être manipulés. On refuse d'aller voir si notre sous-sol recèlerait du gaz de schiste. Le moteur Diesel est considéré comme plus dangereux que le tabac pour la santé... Et le ministère de la Santé proscrit des médicaments à l'utilité incontestable. On sait qu'il est difficile de fonder des décisions politiques sur le savoir et l'expertise. Mais il semble bien que le pouvoir politique ne se sent plus légitime pour faire reconnaître la raison. C'est la pression de l'opinion et des modes qui l'emporte ; le pouvoir ne résiste pas à la démagogie et aux sophismes. Nos gouvernants ne disent que ce que l'opinion est prête à entendre plutôt que de défendre l'intérêt général. Et l'opinion est manipulée par des faiseurs de peur. Pendant ce temps le progrès scientifique galope, l'irrésistible curiosité des hommes avance et des chercheurs partent travailler sous d'autre cieux. Fermer la voie à des industries du futur ne sont que pauvres manières d'éviter de traiter les questions posées par la science et la technique aux sociétés contemporaines.

01/2014

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Sociologie

Le diable est une méthode . Petit traité d'éthique à l'encontre des pharisiens

Il s'agit de présenter comment en matière de morale nous avons tendance à substituer la règle au principe qui en a motivé l'édiction. L'originalité de cet essai est de prétendre que cette substitution — appelée " pharisaïsme " par l'auteur pour des raisons dont il explique l'origine théologique en détails — est la seule et unique source des désastres psycho-sociologiques contemporains : fondamentalisme, libéralisme, droit-de-l'hommisme, repli communautaire, darwinisme social, intelligence artificielle, transhumanisme. Plus exactement, Guillaume Sire prétend que ce qui s'est passé en matière d'éthique depuis la Renaissance est comparable à ce qui s'est passé en matière d'esthétique depuis la Révolution industrielle. Dès lors qu'on ne croit plus que le Beau puisse exister en soi, on ne cherche plus à peindre de " belles toiles " et l'art devient un discours comme un autre, un sophisme plus ou moins sophistiqué. Les toiles les plus chères ne seront pas les plus belles mais celles dont l'existence aura été justifiée par le discours le plus efficace, de même que ce ne seront pas les artistes les plus talentueux qui seront récompensés mais les plus malins. En matière d'éthique, l'auteur constate qu'il s'est passé la même chose : en subjectivant la morale, à partir du nominalisme puis des Lumières surtout, les Pharisiens nous ont empêché de croire que le Bien pouvait exister en soi, et ce faisant ont cessé de le faire exister politiquement. Du coup, c'est la loi du plus fort qui règne, celle du Malin.

03/2019

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Philosophie

Les débuts de la philosophie

Plus d'un siècle après la publication des fragments et des témoignages des "Présocratiques", réunis par Hermann Diels en 1903 et complétés par Walther Kranz en 1951, ce recueil propose une présentation novatrice des débuts de la philosophie grecque. La présente édition donne à lire les textes découverts depuis, comme le papyrus de Strasbourg, contenant des fragments d'Empédocle. Surtout, elle déplace la coupure, qui n'est plus à "présocratique" mais plutôt, comme le proposait le jeune Nietzsche, à "préplatonicien", Socrate faisant ici l'objet d'un chapitre à part entière. La manière dont a été conçu l'ouvrage est sans équivalent. Il y a dans ce multi-bilingue, outre du grec et du latin, de l'arabe, du syriaque, de l'arménien, de l'hébreu : les textes sont donnés dans leur langue et traduits en français. Leur collecte est facile d'usage : pour chaque philosophe, une introduction, suivie de trois sections portant sur la personne (P), la doctrine (D) et la réception philosophique et littéraire jusqu'à la fin de l'Antiquité (R). S'y ajoutent six chapitres consacrés à des corpus, qui permettent de s'attacher à des thématiques comme les représentations collectives des sophistes ou encore la manière dont le théâtre traite les philosophes et la philosophie. Un glossaire détaillé facilite la compréhension des mots de la philosophie archaïque. Lire Les débuts de la philosophie, c'est lire en même temps de l'Orphée et de l'Hésiode, du Pindare et de l'Euripide, se plonger dans le corpus grec et dans sa transmission, dont le travail d'André Laks et de Glenn W. Most donne une nouvelle intelligence et qu'il rend accessibles à tous.

11/2016

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Philosophie

L'identité. Une fable philosophique

Ce livre prend appui sur les analyses logiques et ludiques de Lewis Carroll pour souligner le caractère fictif et labyrinthique de l'identité. Contre le sophisme du particularisme culturel, ce livre place l'identité dans une réflexion sur la frontière, en abandonnant les crampes mentales que donne la notion d'appartenance unique. Comment mettre en avant les observations et les expériences plutôt que les convictions et les jugements expéditifs ? Cette question, mise en évidence par des philosophes empiristes comme David Hume ou des logiciens comme Bertrand Russell, sert de pivot pour substituer au débat idéologique contemporain sur l'identité, les constructions fictives des philosophes, des constructions rationnelles qui prennent le relais des anciennes épopées pour penser le mien bien plus que le moi. L'identité comme fable philosophique repose sur le réseau sémantique des emprunts et des métamorphoses. C'est une notion qui nous permet de refaire le lien avec la puissance onirique d'un personnage comme Alice dans Les aventures d'Alice au pays des merveilles. L'enseignement des songes d'une part, les exigences du droit d'autre part sont un antidote aux crispations identitaires. L'exemple de la culture arabo-musulmane sert de mise à l'épreuve des thèses présentées ici. Cette culture, loin d'être enfermée dans une spécificité, est par bien des aspects, pensons à Averroès, le fonds anonyme de la culture européenne de la Renaissance du XVIe siècle et de celle des Lumières du XVIIIe siècle. Comparer sans égaler les productions culturelles est une activité qui aide à comprendre comment s'inscrivent dans la vulnérabilité des corps l'exil, l'accent, la voix : autant d'expressions flottantes de l'identité.

02/2011

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Critique littéraire

Oeuvres. Tome 3, Fragments, Edition bilingue français-grec ancien

L'édition complète des Ouvres de Favorinos d'Arles dans la collection Budé, prévue en trois volumes, s'enrichit d'un deuxième volume, qui recueille tous les fragments ou témoignages connus relatifs à cet auteur. Rappelons que Favorinos est né à Arles et qu'il a fait très tôt le choix de s'exprimer en grec plutôt qu'en latin (c'est aussi le cas, très rare, de Marc Aurèle et d'Elien) et qu'il a été en relation avec ceux qui comptaient dans le monde intellectuel de l'époque (Plutarque, Dion Chrysostome, Aulu Gelle ou Lucien). Néanmoins, de son ouvre, il ne nous est virtuellement rien parvenu : deux discours conservés dans la collection de Dion (publiés au vol. I de cette édition), une Consolatio à l'occasion de son exil, retrouvée sur un papyrus au XXe siècle (ce texte, le " Sur son exil " sera publié au vol. II). Dans ce volume, sont rassemblés tous les textes où apparaît le nom de Favorinos, sans faire de distinction entre testimonium ou fragmentum. On aboutit ainsi à un ensemble de 163 fragments. Ils sont classés, à leur tour, en deux ensembles : fragments assignables à un ouvrage déterminé (96 fragments) ; fragments non assignables (67 fragments). On reconstitue ainsi, avec plus ou moins de précision, vingt-et-un ouvrages, où l'on reconnaît sans peine la plupart des sujets abordés par les sophistes de la seconde sophistique. Tous ces fragments sont accompagnés non seulement d'une traduction, mais aussi d'un riche commentaire. Pour tous les titres d'ouvrages, on trouvera une notice générale, qui s'efforce de replacer le texte dans le contexte de la création intellectuelle du IIe siècle, et confirme la place de Favorinos dans ce vaste mouvement littéraire et philosophique.

06/2010

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Philosophie

Crise dans la représentation. Photographie, médias & capitalisme, 3

Le problème de la présence oblige à mettre en oeuvre la représentation, comme si, pour l'être humain, la présence ne pouvait se suffire à elle-même et devait s'accompagner de représentation et de langage. Mais la représentation fait elle-même problème au point qu'il y a, et aujourd'hui de façon spécifique, crise dans la représentation. En effet, les hommes hésitent entre croyance et doute face aux représentations : face aux médias— ceux qui en ont besoin pour croire ou ceux qui les utilisent pour douter et réfléchir —, face à la photographie— "ça a été" ou "ça a été joué" —, face au capitalisme — "il n'y a pas d'alternative" de Thatcher à Merkel ou "un autre monde est possible"—, face à l'économie — ceux qui croient que c'est une science ou ceux qui s'interrogent, sans oublier les nouveaux sophistes qui font croire que c'est une science —, face à la politique — "nos démocraties électives ne sont pas, ou de façon inaccomplie, des démocraties représentatives" disait Ricoeur. C'est une crise généralisée de et dans la représentation : en politique, en économie, en art, en information ; et donc dans les médias, dans la photographie, dans le capitalisme. Ce livre analyse, selon ces trois perspectives, cette crise. Et ce, grâce à deux artistes, Bernard Koest et Maria Piaz Maureira, et à huit théoriciens, principalement coréens et français, Ju Hyung-il, Lee Young- june, Park Sang-woo, Pierre Abramovici, Cécile Girousse, François Soulages, Julien Verhaeghe et Rodrigo Zúniga. Car ce livre est un moment d'un grand chantier de recherches théoriques et artistiques mis en place entre la Corée et la France depuis dix ans et aux nombreuses ramifications.

10/2019

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Philosophie

Leçons sur la volonté de savoir. Cours au Collège de France (1970-1971) suivi de Le savoir d'Oedipe

Voici la transcription de la première année des cours de Michel Foucault au Collège de France. Sa publication marquera une date dans la "réception" de Foucault. On ne pourra plus le lire comme avant. On v découvrira la profonde unité du projet qui va de Surveiller et Punir (1975), dominé par les thèmes du pouvoir et de la norme, à L'Usage des plaisirs et Le Souci de soi (1984), consacrés à l'éthique de la subjectivité. Ces Leçons sur la volonté de savoir rappellent que le travail de Michel Foucault n'a jamais eu qu'un objet: la vérité. Surveiller et Punir achève une enquête sur le rôle des formes juridiques dans la constitution du dire vrai, dont on découvre ici les premiers jalons. La vérité naît dans des conflits, la concurrence des prétentions qui trouvent dans les rituels du jugement judiciaire la possibilité de départager qui a raison et qui a tort. Au sein même de la Grèce antique se succèdent et s'affrontent différentes formes juridiques, différentes manières de partager le vrai et le faux, où viendront bientôt s'inscrire les querelles des sophistes et des philosophes. Sophocle, dans OEdipe roi, met en scène la puissance propre des formes du dire vrai: elles instituent le pouvoir comme elles le destituent. Contre Freud, qui fera d'OEdipe le drame d'un inavouable désir sexuel, Michel Foucault montre que la tragédie articule les rapports de la vérité, du pouvoir et du droit. L'histoire de la vérité est celle de la tragédie. Au-delà de l'irénisme d'Aristote qui plaçait la volonté de vérité dans le désir de connaissance, Michel Foucault approfondit la vision tragique de la vérité inaugurée par Nietzsche, qu'il arrache dans un dialogue souterrain avec Deleuze à la lecture heideggerienne. Qui osera parler, après ce cours, d'un Foucault sceptique?

02/2011