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Sibérienne

Extraits

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Littérature française

Roussalka

Salut ! Alors voilà : c'est mon histoire. Au début tout va bien, je vis depuis ma naissance tranquillement avec mes parents au fin fond de cette forêt sibérienne que j'aime tant. J'ai pour amis tous les êtres vivants de cette forêt avec lesquels je m'amuse tout le temps. Et avec mon papa je m'éclate à faire comme lui : fouiller dans plein de vieux livres pour ses recherches. Ce qui fait que je connais déjà plein de langues anciennes. Trop marrant ça, non ? Et je connais même le français mais ça, cela vient de ma mère qui en a les origines et dont la tradition familiale l'a poussée à m'apprendre cette langue. Mais tout ça c'était trop beau pour durer. Il a fallu la mort de mes parents, un incendie de forêt plus tard et aussi un générateur électrique qui tombe en panne en pleine nuit d'hiver pour que je me retrouve... en France. Et encore ça serait rien si j'y avais trouvé une vie tranquille mais avec la France le problème c'est qu'elle est pleine de profs, de copains, d'artistes trop top, d'êtres perdus plein de haine, de journalistes et de... secrets d'histoire. Et puis moi au milieu de tout ça, au milieu de tous ces français... Et tu sais quoi ? Ces français : tous des chochottes ! lol

03/2021

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Livres 3 ans et +

L'enfant, le renne et le loup

Au nord de la Mongolie, Clair de Lune vit avec ses parents dans un tipi. Comme le veut la tradition, le petit garçon doit choisir un renne parmi le troupeau de sa famille. Il en sera responsable et grandira avec lui. Un jeune renne vient frotter son museau contre le nez de l'enfant. Pas de doute : ce sera lui, son compagnon ! Le soir, un loup vient perturber la tranquillité de la famille. Le père de Clair de Lune se lance à sa poursuite. Mais au petit matin, il n'est toujours pas rentré. Clair de Lune grimpe sur son renne et part à sa recherche. Il le retrouve au pied d'un arbre, la jambe cassée et le loup mort à ses côtés. Le compagnon de Clair de Lune brame pour appeler à l'aide. Un grand renne vient alors à leur secours. Le petit garçon et son papa se hissent sur leurs majestueuses montures et regagnent le tipi sains et saufs. Clair de Lune peut être fier : il est devenu un petit homme. Une belle histoire sur une tribu presque oubliée, les Tsaatanes, dont le nom signifie ceux qui chevauchent les rennes. Ils vivent dans la taïga mongole, à la frontière sibérienne, dans un territoire sauvage encore peuplé d'élans, d'ours et de loups. C'est le seul peuple à chevaucher des rennes et à demeurer sous des tipis (contrairement aux Mongols du sud qui habitent des yourtes).

11/2011

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Littérature française

Nouvelles ukrainiennes

Un hommage onirique à l'Ukraine, où les rivières confluent par-delà les montagnes, où les ours rôdent encore et où les trains lévitent dans le brouillard. Des rives du Dniepr aux rivages de Crimée, de la banlieue de Kiev aux crêtes des Carpates, des steppes du Donbass à la frontière polonaise, chacune des nouvelles de ce recueil inédit est l'occasion de découvrir les légendes et les réalités d'un pays encore trop méconnu malgré l'actualité tragique. Les personnages qui les habitent - un cycliste amoureux des fleuves, un archéologue farfelu guettant les traces des Khazar, une chanteuse de jazz à la voix de velours et au nom de rivière sibérienne, des vieilles dames contrebandières... - nous emmènent sur toutes les lisières brûlantes d'un pays qui porte en son nom l'idée de frontière : U-kraïna. Né en 1980 à Lyon, Emmanuel Ruben est l'auteur d'une dizaine de livres, parmi lesquels Sur la route du Danube (prix Nicolas Bouvier 2019) et Sabre (prix des Deux-Magots 2021). Son dernier roman, Les Méditerranéennes, paraît parallèlement chez Stock. Ce recueil est suivi du journal qu'il a tenu en avril 2014, dans la capitale ukrainienne, au lendemain de l'Euromaïdan. Inédit Les bénéfices issus de la vente de ce livre sont reversés à l'ONG Bibliothèques Sans Frontières, qui facilite l'accès des populations vulnérables à l'éducation, à la culture et à l'information. (REMANIER SELON L'ACCORD AVEC BSF ? )

08/2022

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Récits de voyage

Ienisseï. Suivi de Russie blanche

De Tarkovski aux Pussy Riot en passant par Boulgakov, Vassili Golovanov, ou encore Paul Virilio, ce livre, qui relate une descente du fleuve Ienisseï de Krasnoïarsk à son embouchure dans l'Arctique, dresse un état des lieux alarmant de la réalité sibérienne. Les gigantesques incendies qui ravagèrent la région en 2012, le souvenir des camps du Goulag, la réalité des centaines de camps de travail qui y subsistent, les villages abandonnés le long du fleuve, les ethnies qui survivent à peine, la démographie du pays tout entier en chute libre, la pollution colossale due aux mines de nickel de la ville-usine de Norilsk, tout cela forme un arrière-plan préoccupant à ce récit qui se veut avant tout une apologie de la lenteur, de l'humain, et de la musique qui apaise les âmes, entre un déchirant chant d'amour dolgane et une berceuse evenk à l'intérieur d'un tipi, un concert champêtre dans la petite ville d'Ienisseïsk, et un autre au milieu du fleuve, destiné aux habitants d'un village qui se pressent en canot à moteur autour du bateau pour l'écouter en famille. La deuxième partie du livre est une évocation de la Biélorussie d'aujourd'hui, pays méconnu et souvent caricaturé, tiraillé entre la nostalgie d'une identité que l'Histoire a rendue problématique et un désir de modernité contrarié aussi bien par un régime politique autoritaire que par la présence, toujours encombrante, du "grand frère" russe.

02/2014

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Ethnologie

Leurrer la nature

Le présent volume appréhende la notion de leurre dans toute la transversalité de ses applications et de ses usages. Ce qu'exhibe le leurre, plus essentiellement que la forme hypostasiée qu'on peut lui donner dans des techniques précises et locales (qu'il s'agisse des techniques de huchements sibériennes, de lactation touareg, des appeaux aka), c'est une autre façon d'interagir avec la nature, de la convertir à ses intentions, en procédant à la retenue, l'imitation ou la substitution des éléments sensibles (olfactifs, tactiles, visuels, gustatifs et auditifs), jugés significatifs dans le monde de l'autre. Que cette interaction s'opère entre l'homme et la nature ou entre les différents existants de la nature elle-même, la logique du leurre consiste à avoir une emprise sur l'autre en se mettant à sa place, en opérant une forme de perspectivisme méthodologique dont il semblait important d'interroger les principes, les conditions de possibilité et les limites. C'est en observant de façon précise les modalités d'usage du leurre dans le chamanisme, la bio-technologie, l'art, les techniques de traite, d'allaitement ou la pêche que le présent volume montre l'importance méthodologique et ontologique pour la réflexion en sciences humaines.

09/2013

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Policiers

Lune noire

Billy Lafitte, saison 1. Une vision toute particulière de la justice et de la morale a valu à Billy Lafitte d'être viré de la police du Mississippi. Il végète aujourd'hui comme shérif adjoint dans les plaines sibériennes du Minnesota, avec l'alcool et les filles du coin pour lui tenir compagnie, les laboratoires clandestins de meth pour occuper ses journées. Si Billy franchit toutes les lignes, on peut néanmoins lui reconnaître une chose : il a un grand coeur. Ainsi, lorsqu'une amie lui demande de tirer d'affaire son fiancé, impliqué dans une sale affaire de drogue, c'est bien volontiers qu'il accepte. Quelques jours plus tard, Billy est arrêté par le FBI, enfermé dans une cellule au milieu de nulle part, et sommé de s'expliquer sur tous ces cadavres qui se sont soudain accumulés autour de lui. Jamais bien-pensant, Anthony Neil Smith nous offre un noir bien frappé. Prenant le relais de Jim Thompson, Sam Peckinpah et James Crumley, il se demande à son tour comment préserver une vérité humaine, intègre, rebelle, dans un pays où règne un ordre hypocrite. Vous allez vite devenir accro à Billy Lafitte, soyez heureux, vous le retrouverez très bientôt lors de tribulations encore plus déjantées.

01/2021

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Littérature française

Quolibets. Journal de lectures

Quolibets ? Un journal de lectures, l'hommage d'un écrivain à soixante-huit confrères d'hier et d'aujourd'hui. Un panthéon littéraire, où l'on croisera Stendhal et Paul Morand, Jacqueline de Romilly et Jean Forton, Ernst Jünger et Michel Déon, Guy Dupré et Jean Clair... Des voix singulières, qui ont en commun un même amour du Vrai, du Juste et du Beau. Quolibets? Une conversation au coin du feu au cours de laquelle se fait entendre une sensibilité insulaire et décalée, à rebours du siècle. Un autoportrait en pointillé où s'exprime, par touches et fragments, la passion la liberté, le refus de la décadence et le culte de la langue française. #a fin du siècle dernier, des générations d'ingénieurs et de médecins russes disparaissaient de leur plein gré au plus profond des forêts sibériennes pour y former des communautés en marge. Fuyant policiers et bureaucrates, ces hommes pratiquaient la secessio nobilitatis, l'exil intérieur d'une phratrie se tenant à l'écart du triste festin sur lequel se ruaient les laquais. Nobilitas dépourvue de titres et de patrimoine matériel, comme il se doit; secessio pacifique et exempte de provocation. Dans une lettre naguère adressée à l'un de ses proches, le jeune Dominique de Roux exposait son idéal: "reformer et réformer l'ordre des nobles voyageurs". Telle est la posture spirituelle et artistique illustrée dans Quolibets.

05/2013

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Archéologie

Environnement archéologique d'une tombe à char. Les sites d'Orval et Bricqueville-la-Blouette (Manche) à la fin de l'âge du Fer

La création du contournement routier de l'agglomération de Coutances a été l'occasion de lever partiellement le voile sur le passé gaulois de ce secteur du Cotentin. Deux sites, Bricqueville-la-Blouette "La Roguerie" et Orval "Les Pleines" , ont plus particulièrement été documentés à cette occasion. Pour des raisons différentes, ces deux gisements éclairent sous un nouveau jour l'âge du Fer régional. C'est la découverte d'une tombe à char du début de La Tène moyenne qui retient l'attention. Mise au jour en marge d'un habitat enclos, cette structure particulièrement riche en mobilier métallique constitue à ce jour l'exemplaire le plus occidental de ce type de sépulture. Mais en dehors de cette tombe, le site d'Orval a également permis l'approche d'un puits dont le fond toujours gorgé d'eau a livré un bel assemblage de la période augusto-tibérienne. Parmi les vestiges qui y ont été rencontrés, un seau, au mode d'assemblage particulièrement élaboré, mérite une attention toute particulière. Mais au-delà de ces deux sites, la compilation des données acquises sur le tracé du contournement de Coutances et de celles, anciennes le plus souvent, disponibles sur la ville elle-même, permet d'entrevoir la mise en place du paysage de ce secteur, depuis son origine jusqu'au plein développement de l'aire urbaine de Coutances/Cosedia.

06/2023

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Guides étrangers

Découvrir la Russie. Edition bilingue français-russe

L'ouvrage Découvrir la Russie est à la fois un livre de référence et un manuel. Il se propose de fournir, sous forme condensée, les informations de base sur le pays russe, les multiples facettes de sa culture et les principaux domaines de la vie nationale. Il présente les caractéristiques géographiques, humaines, culturelles et civilisationnelles, se concentrant sur les données objectives et fondamentales pour comprendre chacun des domaines abordés. Son usage permet à l'utilisateur d'acquérir un solide fond de connaissances générales et, s'il le souhaite, d'approfondir ensuite ses sphères d'intérêt. Le livre est présenté sous forme bilingue, ce qui en constitue toute l'originalité et lui confère son caractère unique. Les textes russes, écrits dans la langue littéraire standard, permettront à l'apprenant de se familiariser avec les tournures syntaxiques et les unités lexicales propres à la réalité abordée. Celle-ci est concrétisée par de multiples illustrations et photographies originales en couleur. L'ensemble comprend 61 articles répartis au sein de grandes thématiques : la nature - la population - les villes de la Russie européenne et sibérienne - la vie politique - la culture - la société - l'économie - les médias. Les auteurs, enseignants-chercheurs français et russes, se sont efforcés de dégager pour chaque sujet les éléments les plus caractéristiques, écartant toute prise de position tendancieuse, souhaitant susciter l'intérêt plutôt que la polémique. L'ouvrage s'adresse aux étudiants francophones, aux apprenants bilingues, aux Français travaillant en Russie, bref, à toute personne intéressée par le pays, désireuse d'approfondir ses connaissances par une meilleure compréhension de son actualité et de son histoire et, concurremment, d'améliorer ses compétences linguistiques.

11/2019

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Littérature étrangère

Oeuvres

L'écrivain israélien Aharon Appelfeld dit que les romanciers russes, Tolstoï, Dostoïevski, Tchekov, Tourgueniev, savaient aimer " leur peuple, leurs douleurs et leurs blessures ". Vassili Grossman, romancier russe né en 1905 dans l'une des capitales juives de l'Ukraine et mort à Moscou en 1964, aimait son peuple et sa mère. Son œuvre rend compte du chant secret de ceux qui, dans la Russie stalinienne, croyaient encore que la liberté, la tendresse, la bonté étaient " le pain et l'eau de la vie ". La pensée de cet homme, l'un des écrivains majeurs du XXe siècle, seul face à la tragédie totalitaire, dépasse les circonstances. Affrontant les horreurs et les idéologies mortifères de son temps, il parle " du grincement combiné des fils de fer barbelés de la taïga sibérienne et du camp d'Auschwitz ". Grossman, c'est aussi un destin hors du commun. D'abord chimiste de son état (comme Primo Levi) puis écrivain, il se montre un serviteur docile de l'Etat soviétique avant de centrer sa création sur le phénomène totalitaire. Son roman, Vie et destin, est saisi par le KGB et Grossman interdit de publication. Il meurt après avoir mis au point une dernière version de Tout passe, son testament spirituel, sans jamais savoir si ces textes seront publiés. C'est bien après sa mort que ses romans seront découverts en Occident. Ce volume, présenté par Tzvetan Todorov, réunit l'essentiel des écrits de Grossman postérieurs à la mort de Staline, Vie et destin, Tout passe, ainsi que plusieurs nouvelles et des lettres inédites à sa mère et à Nikita Khrouchtchev. La traduction de Vie et destin, véritable Guerre et Paix du XXe siècle, ce chef-d'œuvre de la littérature mondiale, a été révisée et restituée pour la première fois dans son intégralité, conformément à l'édition russe de 2005. DANIEL RONDEAU

04/2006

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Littérature française

Le loup de Sibérie. Derrière le rideau de fer

Emma, une fillette de dix ans, découvre par hasard une photo en noir et blanc d'un homme qu'elle ne connaît pas. Sa mère lui apprend qu'il s'agit de son grand-père, Nikolaï Steinberg, mort quelques années avant sa naissance dans d'étranges circonstances. Elle décide alors de lui raconter la vie mouvementée et tragique de ce physicien russe, exilé aux Etats-Unis pour fuir les persécutions dont il a été victime dans son pays natal. Cette histoire emmène le lecteur dans un passionnant voyage qui débute à Moscou dans les années soixante, se poursuit dans l'ancienne RDA au moment de la chute du Mur de Berlin et se termine dans la région de San Francisco au début des années deux-mille. Nikolaï devra surmonter successivement l'antisémitisme régnant dans l'URSS de l'après-guerre, la jalousie d'un rival qui réussira à le faire interner dans un camp de dissidents à l'extrême nord du pays, les conditions de vie dramatiques dans les prisons soviétiques, une évasion rocambolesque en compagnie d'une jeune fille idéaliste et paumée et la cupidité des mafias sibériennes qui le contraindront à l'exil. Le "Loup de Sibérie", surnom attribué à Nikolaï pendant son séjour au goulag, est ainsi amené à se battre jusqu'à ses dernières forces pour survivre dans une fin de vingtième siècle dantesque, porteuse de toutes les utopies et de toutes les abjections humaines.

01/2021

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Linguistique

Slovo N° 52 : Langues en mouvement . Changements linguistiques dans l'espace postcommuniste au tournant du XXIe siècle

Depuis la chute de l'URSS, quelles influences subissent les langues des espaces postcommunistes ? Quelle stratégie les locuteurs et les Etats déploient-ils pour préserver ces langues face à la concurrence du russe et de la mondialisation ? La transformation de la structure des Etats, le renoncement aux anciens fondements sociaux, politiques et culturels ont considérablement accéléré ou, dans certains cas, dévoilé des processus d'évolutions sous-jacents dans les langues de l'espace postcommuniste au tournant du XXIe siècle. C'est le lexique et la sémantique lexicale qui sont surtout concernés par ces modifications, mais on constate également des évolutions dans des domaines plus "protégés" : morphologie, syntaxe, phonétique, prosodie. Les linguistes peuvent rarement observer une évolution aussi rapide se produire sous leurs yeux. Dans ce contexte, il est également intéressant d'analyser la perception par les locuteurs des variations et changements linguistiques ainsi que les efforts des Etats et des impositions étatiques pour modifier l'évolution naturelle d'une langue. Dans le présent volume, nous avons rassemblé des études de linguistes et d'anthropologues s'intéressant aux différentes langues des pays de l'espace postcommuniste : l'albanais, le bélarussien, le bulgare, les langues fenniques, le polonais, le russe, les langues sibériennes, le tchèque, le tchétchène, l'ukrainien. A travers ce numéro de Slovo, nous désirons offrir un terrain d'échanges pour les spécialistes de ces langues et cultures autour des variations et changements linguistiques.

06/2022

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Géopolitique

Russie, le logiciel impérial

L'offensive de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, lancée le 24 février 2022, a surpris, par son ampleur, tous les observateurs du monde russe et post-soviétique. Les analyses de ce conflit sont multiples et contradictoires. Plusieurs grilles de lecture reviennent néanmoins : démocratie (ukrainienne) contre autoritarisme (russe), nation (ukrainienne) contre Empire (russo-soviétique), Europe-Occident (Ukraine) contre Eurasie (Russie), émancipation (ukrainienne) contre oppression coloniale (russo-soviétique), société civile (ukrainienne) contre Etat oppressif (russe)... Or, une question est toujours évacuée ou oubliée, c'est celle de l'Etat. Pour la Russie comme pour tous les pays de son ancien " empire " , la construction de l'Etat et la hantise de son effondrement sont centrales. Cet ouvrage vise à resituer ce conflit dans la longue continuité de l'Etat russe moderne (Empire russe, URSS, Fédération de Russie). Il faut revenir sur la dynamique impériale qui a présidé à sa création et à l'expansion géographique progressive de l'Etat russe depuis le XVe siècle pour analyser et comprendre le présent. Titulaire d'un doctorat et d'une HDR (Habilitation à Diriger les Recherches) en science politique à l'IEP de Paris, Jean-Robert Raviot est professeur de civilisation russe et soviétique à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense depuis 2000. Au cours des années 1990, il a effectué plusieurs séjours de longue durée en URSS puis en Russie : à l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO), à l'Institut de sociologie de la section sibérienne de l'Académie des sciences de Russie à Akademgorodok (région de Novosibirsk) ainsi que des missions plus ponctuelles dans les républiques du Tatarstan (Volga) et du Bachkortostan, ainsi que dans d'autres régions de Russie. Il a dirigé les Collèges universitaires français de Saint-Pétersbourg (1997-1998) puis de Moscou (1998-1999). Il est auteur de plusieurs ouvrages, dont "Démocratie à la russe" (Ellipses) et "Russie, vers une nouvelle guerre froide ? " (Documentation Française)

02/2024

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Littérature russe

Nouvelles de la mère patrie

Nouvelles de la mère patrie est un recueil de textes écrits à l'origine pour la presse russe, car, avant même d'être romancier, Dmitry Glukhovsky est journaliste. Et rien ni personne n'échappe à sa plume acerbe, à commencer, bien sûr, par le numéro 1 (qui échange parfois sa place avec le numéro 2) - le Leader de la Nation -, suivi de près par les strates corrompues de l'administration, les mafieux reconvertis en hommes d'affaires, les nouveaux riches, les gens modestes, les travailleurs immigrés, les flics intègres, les journalistes, la télévision, l'alcoolisme omniprésent, les extraterrestres, le diable et ses hordes de démons, et les habitants oubliés des steppes sibériennes. Chacun reçoit son dû, qui pour ses vices, qui pour sa complaisance, qui pour sa naïveté et son incapacité à ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure. L'absurde et le fantastique, qui jalonnent le quotidien russe, ne sont jamais loin, et l'on se surprend même parfois à ressentir de la tendresse pour certains protagonistes. Pour un lecteur occidental, la fenêtre que Dmitry Glukhovsky ouvre sur le quotidien des gens du peuple comme sur celui des affidés du pouvoir peut sembler un miroir déformant, tant on a l'impression que l'auteur prend le pas sur le journaliste pour forcer le trait sur la naïveté des uns et les compromissions des autres. Malheureusement, la fiction n'est pas très loin de la réalité. C'est la génération la plus intéressante. Ses représentants ne sont ni soviétiques, ni antisoviétiques, ni postmodernes, mais écrivains tout court. Dmitry Glukhovsky, écrivain polyglotte de 38 ans, fait partie de cette génération décomplexée. L'Express, Marianne Payot

02/2018

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Littérature étrangère

La ballade de Savva et autres

Un jeune délinquant en fuite, un vieil ermite devenu le guide spirituel et le confident de toute une population, un repris de justice retournant dans sa famille après le camp, des troupeaux de rennes et des traîneaux à chiens dans la toundra... Voilà une image de la Russie qui nous change de la morne grisaille moscovite ! Dans ces quatre nouvelles, écrites et publiées alors qu'il se trouvait encore en U.R.S.S., Vladimir Maximov réussit à lever le voile sur un monde méconnu, celui d'une Russie vagabonde, une Russie de marginaux, de laissés pour compte, de Sibériens luttant littéralement pour sauver leur existence. Quelque chose comme le monde de Jack London transplanté dans la taïga et la toundra sibériennes. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce qui donne vie à ces récits pleins d'aventures, ce n'est pas seulement l'exotisme de ces existences accidentées. La fuite de Savva, les flash-back dans l'existence passée de Mikheï, les rencontres de Gribanov, ne sont pas seulement des voyages dans la taïga et le temps. Ce sont aussi des itinéraires spirituels ponctués d'épreuves, des voyages initiatiques qui se soldent par l'échec et la mort ou par l'accession à la liberté, cette liberté dont nous devinons déjà, dans ces premières ouvres du romancier, qu'elle est religieuse et nationale et qu'elle place chacun devant un même choix. Comme le dit Natalya Gorbanevskaya dans sa préface, "les mots qu'il faut" de Maximov touchent toujours l'essentiel : le bien et le mal. Ils parlent du bien et du mal et non des bons et des méchants.

01/1983

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Littérature étrangère

Gologor suivi de Les règles du jeu

Gologor est le nom d'une crête nue parmi les collines sibériennes. Quatre hommes hivernent dans une hutte de chasseurs ; un cinquième vient les rejoindre, mais il n'est pas seul : il a secouru en chemin une ravissante Moscovite de vingt ans. Les quatre hommes l'acceptent, dans le plus profond respect, comme une idole aux mains frêles... jusqu'au jour où un accident de chasse bouscule leur faux équilibre. Le refuge merveilleux de la jeune fée devient celui du viol et de la mort, et la taïga, abri des bêtes féroces, reprend ses droits. Ce récit cruel a les couleurs de la rouge vérité des hommes. Les règles du jeu. Un camp de Sibérie, des détenus politiques où chacun mène son jeu, ou plutôt ses jeux : ceux qui régissent les rapports des prisonniers avec les gardiens, mais aussi entre détenus, et ce n'est pas simple car leurs exigences et leurs abandons sont aussi variés que leur origine : groupuscules d'extrême droite (et ipso facto antisémites), chrétiens condamnés pour crime de religion, partisans agnostiques des Droits de l'Homme, anciens collaborateurs des S S, etc. Mais ces jeux-là ne sont pas les plus durs. Le plus dur est aussi le plus intime et le plus grave : celui de l'homme qui veut maintenir son intégrité morale de façon à demeurer intact jusqu'au jour de sa libération. Il arrive que, pour maintenir cette intégrité, cette dignité, on enfreigne le jeu de la discipline et qu'on le paye d'une nouvelle condamnation... et la libération s'éloigne. Dans ces deux récits, on retrouve à la fois le réalisme et les grandes qualités d'esprit de Borodine : la rigueur, le respect de l'autre, le courage de résister à la tentation et à la fatalité.

02/1989

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Sociologie

L'Afrique au féminin. De la victimisation au leadership

L'auteur s'attache à montrer dans cette étude que la femme africaine a sa place et un rôle à jouer, non seulement en tant qu'être humain, mais aussi et surtout en tant que citoyenne libre. A ce titre, elle a le droit de participer à la discussion sur les questions relatives à la politique, à la gestion des affaires publiques, à la paix et au développement de l'Afrique. Certes, l'image traditionnelle de la femme africaine, placée volontairement à la périphérie de la gestion des affaires publiques par les hommes sur la base de prétextes culturels, a connu une légère amélioration ces dernières années. Pour preuves, parmi tant d'autres, madame Nkosazana Dlamini-Zuma a correctement dirigé la Commission de l'Union africaine du 15 octobre 2012 au 30 janvier 2017. Catherine Samba-Panza, chef de l'Etat de transition de la République centrafricaine du 23 janvier 2014 au 30 mars 2016, a réussi à maintenir la paix là où les hommes se déchiraient. Ellen Johnson Sirleaf est présidente de la République libérienne depuis le 16 janvier 2006 et la dirige avec une compétence incontestable. Le Prix Nobel de la Paix lui a même été décerné en 2011. Nonobstant cette percée remarquable de la femme africaine, l'auteur estime cependant que le débat sur le leadership féminin demeure d'actualité en Afrique. Partant d'une simple observation, il constate qu'à ce jour, les législations nationales, dans la majorité des Etats africains, prônent la parité ou l'égalité des droits entre l'homme et la femme, mais il n'en demeure pas moins vrai que les deux sexes participent inégalement à la gestion de la " RES PUBLICA".

12/2017

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Littérature française

Sibelius, les signes et le silence. Les cygnes et le silence

Sibelius, les cygnes et le silence est un hommage au grand compositeur finlandais (1865-1957). Richard Millet, à la lumière d'une érudition musicale étourdissante, y trouve l'occasion d'une méditation sur les puissances de la musique et sur l'appel du silence. Janne (ou plutôt Jean, puisqu'il s'était choisi un prénom français) Sibelius s'est tu pendant les trente dernières années de sa vie, alors qu'il était devenu pour ses compatriotes une sorte de monument national. Le mystère de ce long silence donne une résonance particulière à ses oeuvres : non pas fuite, mais accomplissement. La musique de Sibelius accompagne Richard Millet depuis qu'à Beyrouth il jouait à quatre mains la fameuse Valse triste avec son père. Elle ne l'a jamais quitté depuis. Il en analyse l'extrême singularité en connaisseur, établissant des connexions inattendues entre le grand Finlandais et les compositeurs de son époque ou de la nôtre : Debussy, Bartok, Ives, Luigi Nono, Stravinski, Messiaen, Britten, Dutilleux, Varèse, Chostakovitch, Mahler, Bruckner, etc. (mais aussi entre musique et littérature notamment Hamsun, qui sera son ami et n'aura pas comme lui la sagesse de se tenir à distance du nazisme). L'oeuvre, hantée par les forces élémentaires et la confrontation avec la nature qui fonde l'imaginaire finnois, s'oppose par sa monumentalité de granit à celles de la musique germanique ou européenne. La symphonie, forme majeure de l'oeuvre sibélienne (il en a composé sept, et une huitième qu'il n'a pas achevée et dont il ne reste rien), était le genre le mieux à même de porter sa musique à la hauteur mystique où il l'a placée. Le livre de Richard Millet est à la fois précisément documenté et très personnel. Il se présente moins comme un commentaire de l'oeuvre ou une biographie que comme l'accompagnement spirituel d'une grande aventure artistique.

10/2014

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Littérature française

L'ami arménien

A travers l'histoire d'une amitié adolescente, Makine révèle dans ce véritable bijou de littérature classique un épisode inoubliable de sa jeunesse. Le narrateur, treize ans, vit dans un orphelinat de Sibérie à l'époque de l'empire soviétique finissant. Dans la cour de l'école, il prend la défense de Vardan, un adolescent que sa pureté, sa maturité et sa fragilité désignent aux brutes comme bouc-émissaire idéal. Il raccompagne chez lui son ami, dans le quartier dit du "Bout du diable" peuplé d'anciens prisonniers, d'aventuriers fourbus, de déracinés égarés "qui n'ont pour biographie que la géographie de leurs errances". Il est accueilli là par une petite communauté de familles arméniennes venues soulager le sort de leurs proches transférés et emprisonnés en ce lieu, à 5 000 kilomètres de leur Caucase natal, en attente de jugement pour "subversion séparatiste et complot anti-soviétique" parce qu'ils avaient créé une organisation clandestine se battant pour l'indépendance de l'Arménie. De magnifiques figures se détachent de ce petit "royaume d'Arménie" miniature : la mère de Vardan, Chamiram ; la soeur de Vardan, Gulizar, belle comme une princesse du Caucase qui enflamme tous les coeurs mais ne vit que dans la dévotion à son mari emprisonné ; Sarven, le vieux sage de la communauté... Un adolescent ramassant sur une voie de chemin de fer une vieille prostituée avinée qu'il protège avec délicatesse, une brute déportée couvant au camp un oiseau blessé qui finira par s'envoler au-dessus des barbelés : autant d'hommages à ces "copeaux humains, vies sacrifiées sous la hache des faiseurs de l'Histoire". Le narrateur, garde du corps de Vardan, devient le sentinelle de sa vie menacée, car l'adolescent souffre de la "maladie arménienne" qui menace de l'emporter, et voilà que de proche en proche, le narrateur se trouve à son tour menacé et incarcéré, quand le creusement d'un tunnel pour une chasse au trésor, qu'il prenait pour un jeu d'enfants, est soupçonné par le régime d'être une participation active à une tentative d'évasion... Ce magnifique roman convoque une double nostalgie : celle de cette petite communauté arménienne pour son pays natal, et celle de l'auteur pour son ami disparu lorsqu'il revient en épilogue du livre, des décennies plus tard, exhumer les vestiges du passé dans cette grande ville sibérienne aux quartiers miséreux qui abritaient, derrière leurs remparts, l'antichambre des camps.

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Récits de voyage

Dans les forêts de Sibérie

Sylvain Tesson, pour rassasier son besoin de liberté, a trouvé une solution radicale et vieille comme les expériences des ermites de la vieille Russie : s’enfermer seul dans une cabane en pleine taïga sibérienne, sur les bords du Baïkal, pendant six mois. De février à juillet 2010, il a choisi de faire l’expérience du silence, de la solitude, et du froid. Sa cabane, construite par des géologues soviétiques dans les années brejnéviennes, est un cube de rondins de trois mètres sur trois, chauffé par un poêle en fonte, à six jours de marche du premier village et à des centaines de kilomètres d’une piste. Vivre isolé du monde nécessite avant tout de s’imposer un rythme. Le matin, Sylvain Tesson lit, écrit, fume, ou dessine. Puis ce sont cinq longues heures consacrées à la vie domestique : il faut couper le bois, déblayer la neige, préparer les lignes de pêche, réparer les avanies de l’hiver… Le défi de six mois d’ermitage, c’est de savoir si l’on réussira à se supporter. En cas de dégoût de soi, nulle épaule où s’appuyer, nul visage pour se lustrer les yeux. L’inspecteur forestier Chabourov qui l’a déposé sur cette grève le premier jour le savait. Il lui a glissé, énigmatique, en se touchant la tempe : « Ici, c’est un magnifique endroit pour se suicider ». La solitude finira par se révéler fertile : quand on n’a personne à qui exposer ses pensées, la feuille de papier est un confident précieux ; le carnet de note, un compagnon poli. C’est ce journal que nous offre à lire Sylvain Tesson. En notant minutieusement, presque quotidiennement, ses impressions face au silence, ses luttes pour survivre dans une nature hostile, ses désespoirs, ses doutes, mais aussi, ses moments d’extase, de paix intérieure et d’osmose avec la nature, Sylvain Tesson nous fait partager une expérience hors du commun. Finalement « la vie en cabane apprend à peupler l’instant, à ne rien attendre de l’avenir et à accepter ce qui advient comme une fête. Le génie du lieu aide à apprivoiser le temps ». Une expérience comme seule la littérature peut la ressaisir afin qu’elle ne soit pas seulement une aventure isolée, mais une aventure exceptionnelle à la portée de tous.

09/2011

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Collection Terre humaine

De la pierre à l'âme. La prescience sauvage

Une immersion au coeur du chamanisme inuit, en suivant le parcours et les combats de Jean Malaurie. De la pierre à l'âme, ce grand livre est l'aboutissement d'une vie de recherches et d'exploration menées par Jean Malaurie dans l'Arctique, tout autour du cercle polaire ; du Groenland, point de départ du périple, jusqu'à la Tchoukotka sibérienne, durant plus de cinquante ans. C'est aussi une oeuvre de mémoire, un retour sur soi, une tentative jamais achevée d'élucidation intérieure, une somme intellectuelle qui plonge dès le début le lecteur dans l'effervescence intellectuelle des années de l'immédiat après-guerre. " Je n'enseigne pas, je raconte " dit Jean Malaurie, dont le propos scientifique ou ethnographique n'est jamais didactique, mais s'inscrit dans une aventure personnelle faite de rencontres, d'épreuves, d'obstacles au travers du récit d'une errance souvent périlleuse au milieu d'un décor grandiose. Jean Malaurie est un conteur donnant à lire, à la manière d'un Jules Verne, les tribulations d'un géographe dans le grand nord. De la pierre à l'âme est un texte d'apprentissage et une quête initiatique menant de l'étude de la pierre à travers le prisme d'une science exacte, la géomorphologie, à l'animisme et au sacré. L'histoire d'un chemin de Damas qui conduit un jeune géographe épris de chiffres et schémas à une conversion du regard au contact des Inuit. Au terme d'une lente et douloureuse chrysalide, le narrateur est " inuitisé " et Jean Malaurie raconte ici les moments exceptionnels de communion avec le cosmos vécus auprès d'un peuple animiste. On ne peut qu'être frappé par l'actualité et le caractère prophétique de ce livre entrepris il y a déjà une décennie et revenant sur une aventure humaine inaugurée il y a soixante-dix ans. Jean Malaurie y dénonce le lien rompu avec le cosmos, la destruction de la faune et des milieux naturels, la réduction de la bio - diversité, l'exploitation productiviste des ressources, l'agonie programmée de ces " sentinelles " que sont les peuples racines. " Dans le regard d'un chien ou d'un oiseau, il y a une telle humanité que l'on est pris par la nostalgie d'un paradis perdu ".

10/2023

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Romans historiques

Le Loup de Sibérie. Le Nouveau Monde

Emma, une fillette de dix ans, découvre par hasard une photo en noir et blanc d'un homme qu'elle ne connaît pas. Sa mère lui apprend qu'il s'agit de son grand-père, Nikolaï Steinberg, mort quelques années avant sa naissance dans d'étranges circonstances. Elle décide alors de lui raconter la vie mouvementée et tragique de ce physicien russe, exilé aux Etats-Unis pour fuir les persécutions dont il a été victime dans son pays natal. Cette histoire emmène le lecteur dans un passionnant voyage qui débute à Moscou dans les années soixante, se poursuit dans l'ancienne RDA au moment de la chute du Mur de Berlin et se termine dans la région de San Francisco au début des années deux-mille. Nikolaï devra surmonter successivement l'antisémitisme régnant dans l'URSS de l'après-guerre, la jalousie d'un rival qui réussira à le faire interner dans un camp de dissidents à l'extrême nord du pays, les conditions de vie dramatiques dans les prisons soviétiques, une évasion rocambolesque en compagnie d'une jeune fille idéaliste et paumée et la cupidité des mafias sibériennes qui le contraindront à l'exil. Le "Loup de Sibérie", surnom attribué à Nikolaï pendant son séjour au goulag, est ainsi amené à se battre jusqu'à ses dernières forces pour survivre dans une fin de vingtième siècle dantesque, porteuse de toutes les utopies et de toutes les abjections humaines. @font-face {font-family : "Cambria Math" ; panose-1 : 2 4 5 3 5 4 6 3 2 4 ; mso-font-charset : 0 ; mso-generic-font-family : roman ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : -536870145 1107305727 0 0 415 0 ; }@font-face {font-family : Garamond ; panose-1 : 2 2 8 4 3 3 1 9 8 3 ; mso-font-alt : ??? ? ??? ? ; mso-font-charset : 0 ; mso-generic-font-family : roman ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : 647 0 0 0 159 0 ; }p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-unhide : no ; mso-style-qformat : yes ; mso-style-parent : "" ; margin : 0cm ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12.0pt ; font-family : "Times New Roman",serif ; mso-fareast-font-family : "Times New Roman" ; }.MsoChpDefault {mso-style-type : export-only ; mso-default-props : yes ; font-size : 11.0pt ; mso-ansi-font-size : 11.0pt ; mso-bidi-font-size : 11.0pt ; font-family : "Calibri",sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-fareast-font-family : Calibri ; mso-fareast-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }.MsoPapDefault {mso-style-type : export-only ; margin-bottom : 10.0pt ; line-height : 115% ; }div.WordSection1 {page : WordSection1 ; }

03/2021