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Sarraute Beauvoir Yourcenar

Extraits

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Littérature française

Lecture. 1 CD audio

"Parce que quand j'écris, j'écoute. J'écoute chaque mot toujours et quand je dis c'est pareil. Tout ce que je dis je l'entends, j'entends toujours les mots, je les entends toujours intérieurement, j'entends le rythme, j'entends les mots, d'ailleurs c'est comme ça quand je lis, je lis toujours en entendant le texte." Nathalie Sarraute.

10/1998

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Théâtre

Théâtre. Pour un oui ou pour un non ; Elle est là ; C'est beau ; Isma ; Le mensonge ; Le silence

Nouvelle édition augmentée de Pour un oui ou pour un non en 1993.

04/2015

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Littérature française (poches)

Enfance

Ce livre est écrit sous la forme d'un dialogue entre Nathalie Sarraute et son double qui, par ses mises en garde, ses scrupules, ses interrogations, son insistance, l'aide à faire surgir "quelques moments, quelques mouvements encore intacts, assez forts pour se dégager decette couche protectrice qui les conserve, de ces épaisseurs ouatées qui se défont et disparaissent avec l'enfance". Enfance passée entre Paris, Ivanovo, en Russie, la Suisse, Pétersbourg et de nouveau Paris. Un livre où se dessine l'oeuvre à venir, d'une sonoritéunique à notre époque.

07/2019

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Littérature française (poches)

Le silence

Six personnages ne peuvent poursuivre un dialogue normal à cause du silence d'un septième. L'existence de vide au cœur de l'échange traditionnel fait naître une spirale infernale où chacun est entraîné jusqu'à la destruction de toute vérité, de tout langage. Mais cette cantate à six voix en contient pourtant une septième, celle de l'humour.

02/1993

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Théâtre

Isma. Ou ce qui s'appelle rien

Isma, c'est quoi ? Un prénom de femme ? Isma, Irma, Emma, Alma... petits noms à susurrer délicatement. Isma, une héroïne féminine dont le destin nous serait conté le temps d'une comédie ? Rien de plus insinuant qu'Isma, cependant ; rien de moins doux, de moins plaisant. Isma, c'est le petit bruit de bouche que font les Dubuit lorsqu'ils prononcent avec délectation les mots en "isme". Une fois de plus, Nathalie Sarraute nous donne ici une comédie des tropismes, ces mouvements involontaires, inconscients, en tout cas non dits, qui tissent ce qu'il y a d'impalpable dans les rapports humains. La manière de prononcer les mots suffit à opposer deux groupes humains. Dans un prodige de drôlerie inquiétante, l'auteur, qui semble ne traiter que de détails, nous livre sa vision de l'homme et de la société.

10/2007

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Littérature française (poches)

Tropismes

Les tropismes, a expliqué l'auteur, "ce sont des mouvements indéfinissables, qui glissent très rapidement aux limites de notre conscience ; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver et qu'il est possible de définir". Vingt-quatre petits tableaux d'oscillations intérieures presque imperceptibles à travers clichés, lieux communs et banalités quotidiennes : vingt-quatre petits récits serrés, où il n'y a plus de trame alibi, plus de noms propres, plus de "personnages", mais seulement des "elle" et "il", des "ils" et "elles", qui échangent leur détresse ou leur vide au long de conversations innocemment cruelles ou savamment féroces. (...) Textes très courts où une conscience jamais nommée, simple référence impersonnelle, s'ouvre ou se rétracte à l'occasion d'une excitation extérieure, recevant la coloration qui permet de l'entrevoir. Gaëtan Picon. "Mon premier livre contenait en germe tout ce que, dans mes ouvrages suivants, je n'ai cessé de développer. Les tropismes ont continué d'être la substance vivante de tous mes livres". Nathalie Sarraute, préface à L'Ere du soupçon, Gallimard, 1964. Initialement publié par Denoël en 1939, le premier livre de Nathalie Sarraute (1900-1999) est paru aux Éditions de Minuit en 1957, dans une nouvelle version où l'auteur avait retranché un chapitre pour en ajouter six nouveaux.

04/2012

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Littérature française (poches)

Portrait d'un inconnu

Sous l'apparence conventionnelle de deux personnages - un vieil " avare " et sa fille - sous leurs attitudes, leurs paroles, leurs pensées, celui qui raconte cette histoire découvre un monde invisible. C'est comme une vision au microscope. Mais ce qui se révèle ainsi et tellement complexe, rapide, insaisissable qu'il finit par être contraint d'abandonner et de revenir à l'apparence, aux conventions. Une passionnante exploration que ne permettent pas les formes du roman traditionnel.

01/1977

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Critique littéraire

Paul Valéry et l'Enfant d'Éléphant. [suivi de Flaubert le précurseur

Il est extrêmement difficile de dégager une oeuvre à l'apogée de sa renommée de la gangue de commentaires enthousiastes qui l'enferme et de la regarder comme "un événement neuf". C'est cette difficulté que Nathalie Sarraute a fait sentir dans son roman Les fruits d'or. C'est à elle qu'auparavant elle avait essayé de s'attaquer dans ces deux essais. Le premier, écrit après la mort de Paul Valéry, montrait combien la vénération sans la moindre réserve dont il était entouré, l'absence de toute discrimination rendait parfois déconcertante, décourageante la lecture de son oeuvre. L'irrespect dont elle fait preuve à l'égard de Valéry, il le lui aurait pardonné, lui qui a donné l'exemple dans sa façon de traiter Pascal. Quant à Flaubert, que les romanciers modernes considéraient comme "notre maître à tous", surtout par son attachement aux pures formes descriptives, Nathalie Sarraute, en relisant son oeuvre sans idées préconçues, a vu que c'est non pas Salammbô ou L'éducation sentimentale, mais Madame Bovary, où son style glacé, figé, verni s'accorde admirablement avec un univers tout en trompe l'oeil, qui a permis à Flaubert d'introduire pour la première fois dans la littérature ce qu'on a appelé plus tard " l'inauthentique " et d'ouvrir au roman et au théâtre un domaine jusque-là inexploré. Flaubert, qui rêvait aussi d'écrire "un livre sur rien, un livre sans attaches extérieures" n'est-il pas un des plus certains précurseurs de celle qui a réussi à saisir dans son mouvement la plus infime parcelle de vie psychique ?

01/1986

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Littérature française (poches)

Tu ne t'aimes pas

- Quelque chose apparaît... - Oui, qu'est-ce que c'est ? - Pour le moment, ce n'est qu'une main. L'homme à qui elle appartient, on ne le voit pas, il reste dans l'ombre... Sa main seule est là, en pleine lumière devant nous... une longue main un peu noueuse, aux ongles coupés ras... - Et maintenant aussi dans ce visage à peine visible, pas même des yeux... juste le regard... - Il regarde intensément sa main posée sur la table. - Et dans son regard tant d'amour... C'est ainsi chez ceux qui s'aiment... Leur amour va d'abord à tout ce qu'ils peuvent apercevoir d'eux-mêmes... Leurs mains, leurs pieds, leurs avant-bras... et puis dans la glace leur reflet... N.S.

10/1991

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Littérature française

Encore un instant

"Alors, tu te décides ou pas ? Depuis le temps que tu nous bassines avec ça. Toi, le grand âge, les infirmités, le fauteuil roulant, le mouroir... Très peu pour toi. A bientôt quatre-vingt-dix balais, il serait peut-être temps d'y penser." Avec l'humour et le franc-parler qu'on lui connaît, Claude Sarraute raconte les bonheurs et les doutes de la fin de vie. Elle évoque aussi des souvenirs personnels tout en restant, on ne se refait pas, passionnée par l'actualité et les étrangetés de notre époque. Les petits secrets et les grands moments d'une nonagénaire gouailleuse et émouvante qui "profite à mort de la vie" !

02/2018

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Pléiades

Oeuvres complètes

Ce que manifestent les Ouvres complètes de Nathalie Sarraute - qui, outre l'ensemble des récits, réunissent le théâtre, les essais critiques et des conférences et articles inédits en volume - c'est d'abord l'étendue considérable de l'oeuvre accomplie par cette pionnière solitaire, indépendante de tout mouvement littéraire, fût-ce celui du Nouveau Roman, auquel on l'a souvent assimilée. C'est aussi la cohérence, la richesse et la capacité d'innovation remarquables d'un corpus tissé de liens et d'échos. Nombre d'écrivains se veulent novateurs, mais celui qui, sournoisement, s'oppose aux réformes et revient au monde ancien, ce réactionnaire, c'est le lecteur. L'oeuvre de Nathalie Sarraute, novatrice ô combien, aura fait beaucoup pour qu'il évolue. Attaché aux "types" littéraires, le lecteur, "tel le chien de Pavlov, à qui le tintement d'une clochette fait sécréter de la salive, sur le plus faible indice", "fabrique des personnages". C'est pourquoi Nathalie Sarraute s'est attachée à libérer "l'élément psychologique" de son support individuel, à empêcher son partenaire de s'attacher à des héros en le privant des indices qui lui permettent de "fabriquer des trompe-l'oeil". Aussi le langage parlé et le langage pensé - l'"usage de la parole" - sont-ils peu à peu devenus le sujet de ses récits.

11/2000

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Théâtre

Le Mensonge

Neuf personnages se déchirent parce que l'un d'entre eux a osé rompre l'harmonie du groupe en dénonçant un petit mensonge apparemment sans conséquences, un de ces " riens " qui tissent la trame du quotidien. C'est Pierre, l'ennemi, l'implacable machine à dire la vérité. C'est Pierre qu'il faut guérir. Pour cela tout sera bon : supplications, procès en règle, jeu de rôles en fane d'authentique psychodrame. Mais Pierre est le plus fort. Ses soupçons entretiendront jusqu'au bout la tension de cette farce aux allures de tragédie.

07/2005

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Critique littéraire

Lettres d'Amérique

Les lettres d'Amérique de Nathalie Sarraute offrent un aperçu inédit sur la personnalité de l'un des écrivains majeurs du XXe siècle. Elles témoignent d'une personnalité facétieuse, aussi prompte à l'émerveillement qu'au sarcasme. Ces vingt-quatre lettres, comme autant d'entrées d'un journal de voyage, dressent le portrait inattendu d'une jeune fille bondissante de soixante-trois ans, emportée dans une traversée continentale des Etats-Unis au début de l'année 1964. Ecrites dans un style impressionniste, heurté, presque télégraphique, ces lettres à son mari absent montrent, outre la communion de ce couple, l'Amérique en pleine révolution culturelle et l'accueil triomphal reçu là-bas par la nouvelle littérature française.

05/2017

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Théâtre

C'est beau

Un père et une mère se déchirent sous l'œil ironique de leur enfant, dont la seule présence les empêche d'admirer librement l'œuvre qu'ils contemplent : impossible de dire " c'est beau face " au regard hostile du fils, qui paralyse ses parents. Effet de mai 1968, bandes dessinées contre musées ? Refus de l'autorité ? La culpabilité parentale prend ici des proportions énormes. La pièce met ainsi en scène une perpétuelle quête de l'auteur : l'objet, l'enfant, le conjoint, quête qui n'aboutit jamais. On est puni à vouloir trouver ce que cachent les mots les plus simples. Cette œuvre comique se moque donc du jugement esthétique émis par trois personnages. Mais la farce sur le langage cache le drame de l'incommunicable, du dialogue comme lutte, du langage comme trahison.

04/2000

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Littérature française (poches)

Entre la vie et la mort

Errant seul de nouveau dans ces étendues sans fin où il lui semble que personne avant lui n'a été tenté des s'aventurer... Aucune trace nulle part. Aucun jalon ici ni point de repère qui permette de conserver le sens des proportions. La plus inoffensive bestiole alerte toute l'attention, paraît aussi effrayante qu'un tigre... Tâtonnant, cherchant, mais quoi ? Il n'en sait trop rien. Cela ne porte aucun nom... Là où une œuvre littéraire prend naissance, grandit, ou meurt...

08/1973

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Théâtre

Elle est là

Un homme est torturé par une idée qui loge dans la tête de sa collaboratrice. Cette idée, qui lui semble défier tout ce à quoi il croit, tout ce qu'il tient pour assuré, le fait souffrir par sa seule existence. Intolérant H. 2 ? Non, simplement attentif à tout ce qui se joue entre les êtres, à la contamination des esprits, à la torture des corps. Corps et idées se tiennent, pour le meilleur et pour le pire. Pour le pire surtout. Et l'on en rit, comme pour se protéger. Elle est là (1978 ; créée par Claude Régy en 1980) est la première œuvre de Nathalie Sarraute à avoir été écrite directement pour le théâtre. Le thème de l'obsession, que l'on retrouve dans Enfance, est l'un des plus profonds, des plus préoccupants chez l'auteur. L'idée existe par les ravages qu'elle provoque, alors même qu'elle n'a pas été définie par les mots : c'est un genre dangereux et tout physique, " contre elle, on ne peut rien ".

10/2000

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Littérature française (poches)

Ici

" Arcimboldo. Tout ici est à lui. Ici est l'espace dont il a besoin pour prendre ses aises... répandre aussi loin qu'il le voudra ses ondes... Déployer sa désinvolture. Son outrecuidance. Qu'il fasse venir ici cela et encore cela, tout ce qui lui chante, ces fleurs, ces légumes, ces fruits, ces objets incongrus, ces bêtes étranges, qu'il en dispose comme bon lui semble... Arcimboldo ; l'assurance même. L'affirmation. Le défi. Arcimboldo. Tout ici n'est que lui. Arcimboldo. "

09/1997

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Littérature française (poches)

Le planétarium

"Voici les Guimier. Un couple charmant. Gisèle est assise auprès d'Alain. Son petit nez rose est ravissant. Ses jolis yeux couleur de pervenche brillent. Alain a un bras passé autour de ses épaules. Ses traits fins expriment la droiture, la bonté. Tante Berthe est assise près d'eux. Son visage, qui a dû être beau autrefois, ses yeux jaunis par le temps sont tournés vers Alain. Elle lui sourit. Sa petite main ridée repose sur le bras d'Alain d'un air de confiance tendre. Mais on éprouve en les voyant comme une gêne, un malaise. Qu'est-ce qu'ils ont ? On a envie de les examiner de plus près, d'étendre la main... Mais attention, un cordon les entoure. Tant pis, il faut voir. Il faut essayer de toucher... Oui, c'est bien cela, il fallait s'en douter. Ce sont des effigies. Ce ne sont pas les vrais Guimier".

05/1972

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Littérature française (poches)

L'Usage de la parole

Dans cet ouvrage, Nathalie Sarraute a repris, en la développant, la forme poétique de ses premiers textes brefs, Tropismes. Chacun de ces textes a été suscité par certaines paroles qui lui ont paru particulièrement riches en potentialités insoupçonnées. Insoupçonnées, soit parce que l'impact de ces paroles reste méconnu, soit parce qu'il est enseveli sous un amoncellement de représentations convenues, comme lorsqu'elles touchent aux thèmes éternels de l'amour et de la mort. Dans l'un et l'autre cas, le lecteur assiste ou, mieux, est appelé à prendre part aux diverses actions dramatiques qui sont ici mises au jour et se déploient. C'est un assez extraordinaire exercice !

02/1983

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Littérature française (poches)

"Disent les imbéciles"

"Des imbéciles. Imbéciles. Les imbéciles. C'est à ne pas croire. C'est lui qui vient de dire ça. Lui-même. C'est de sa propre bouche que sont sortis ces mots étonnants : des imbéciles. Ces gens-là, regardez, je vous les désigne, regardez-les bien. Vous voyez, ce sont des imbéciles. Les voici. Ils se nomment ainsi. Ils sont là, devant nous, immobilisés. Ils sont tout raides... comme inanimés... Ils sont emmaillotés soigneusement, entourés de bandelettes, sur leur visage des masques peints ont été posés. ". .

03/2002

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Littérature française (poches)

Martereau

"Ce n'est pas par hasard que j'ai rencontré Martereau. Je ne crois pas aux rencontres fortuites (je ne parle évidemment que de celles qui comptent). Nous avons tort de penser que nous allons buter dans les gens au petit bonheur. J'ai toujours le sentiment que c'est nous qui les faisons surgir : ils apparaissent à point nommé, comme faits sur mesure, sur commande, pour répondre exactement (nous ne nous en apercevons souvent que bien plus tard) à des besoins en nous, à des désirs parfois inavoués ou inconscients".

10/2018

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Littérature française (poches)

Ouvrez

" Des mots, des êtres vivants parfaitement autonomes, sont les protagonistes de chacun de ces drames. Dès que viennent des mots du dehors, une paroi est dressée. Seuls les mots capables de recevoir convenablement les visiteurs restent de ce côté. Tous les autres s'en vont et sont pour plus de sûreté enfermés derrière la paroi. Mais la paroi est transparente et les exclus observent à travers elle. Par moments, ce qu'ils voient leur donne envie d'intervenir, ils n'y tiennent plus, ils appellent... Ouvrez. "

11/1999

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Critique

Essais critiques. 1956-1986

Les oeuvres littéraires de Nathalie Sarraute se sont toujours accompagnées d'écrits qui, sous forme d'essais, d'articles, de conférences et d'entretiens publiés dans la presse en France et à l'étranger, livrent un portrait à multiples facettes de l'auteure et de ses divers engagements, littéraires et autres. A une époque où le roman, ses formes et son avenir jouissaient d'un prestige maintenant perdu, Nathalie Sarraute refuse le langage des théories d'avant-garde pour raconter sa propre expérience d'écrivaine innovatrice à l'intention des lecteurs qu'elle souhaitait pour son oeuvre. Au hasard des rencontres et des sollicitations, elle commente aussi des questions d'ordre social, culturel et parfois politique du moment, qui vont bien au-delà du giron du nouveau roman auquel elle a été souvent associée. Ce volume réunit une quarantaine de textes rédigés entre 1956 et 1986, non parus en recueil pour la plupart, ainsi que plusieurs inédits à travers lesquels une grande voix ressuscitée se fait de nouveau entendre.

11/2023

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Théâtre - Pièces

Pour un oui ou pour un non

Dans une action concentrée, où tout ce qui compte est ce qui n'est pas dit, deux hommes s'affrontent, prennent à tour de rôle la position du dominant ou du dominé, deux amis se brouillent - peut-être - "pour un oui ou pour un nom" . La tension qui existe sous les mots les plus simples, les mouvements physiologiques et psychiques souterrains communiquent au public une sensation de malaise, en même temps qu'ils le fascinent. Car cette dispute est la nôtre, ces mots, nous les avons prononcés, ces silences, nous les avons entendus. Tout un passé refoulé se représente, une profondeur inconsciente, des pulsions agressives. Par les mots, nous nous déchirons nous-mêmes, et nous déchirons les autres. Mais le silence est pire.

04/2024

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Critique

Les Interstices de la conversation dans les romans de Proust et de Sarraute

Les interstices de la conversation révèlent une filiation reliant Marcel Proust et Nathalie Sarraute. Ces bribes fictionnelles commentent ou diffractent l'interaction en cours, pour privilégier ses résonances imaginaires. Elles éclairent les termes de l'intersubjectivité au coeur du projet des deux auteurs.

08/2021

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Théâtre

Quatre histoires intimes d'écrivains pour la radio. Zweig, Yourcenar, Céline, Aragon

Pour la radio ? Oui, pour France Inter. Des fictions qui racontent un pan de la vie de chacun de ces grands écrivains. Des histoires intimes ? Oui, parce que la pièce radiophonique favorise la proximité avec ceux dont nous traçons, en abrégé, le portrait. Laissez-vous baigner dans l'ambiance des quatre pièces radiophoniques que nous vous proposons dans cet ouvrage, une ambiance que soulignent les indications de mise en ondes que nous avons sciemment laissées dans le texte. Un mot sur Stefan Zweig, écrivain de langue allemande, pour rappeler l'immense succès qu'il connut avant-guerre et qui perdure, sur Marguerite Yourcenar, si cultivée, qui fut la première femme à entrer à l'Académie française, sur Louis-Ferdinand Céline et son beau Voyage au bout de la nuit, collaborateur du régime nazi et de Vichy et sur Louis Aragon, grand amoureux de notre langue, résistant et admirateur de Staline.

12/2018

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Critique littéraire

Jacqueline de Romilly, Marguerite Yourcenar et la Grèce Antique. Une passion commune

La Grèce antique, objet d'une passion ? Tel est le cas avéré pour deux grandes hellénistes du XXe siècle, Jacqueline de Romilly et Marguerite Yourcenar. Une passion fondée sur une même admiration enthousiaste portée aux découvertes réalisées en Grèce au Ve siècle avant J.-C., le grand siècle de Périclès, le siècle dit " du miracle grec ". Athènes inventa la démocratie, créa le genre tragique, compta d'illustres poètes, s'enrichit comme toute la Grèce de merveilles architecturales et statuaires inscrites au premier rang des grands chefs-d'œuvre de l'humanité. Comment ne pas désirer connaître et faire connaître ce siècle prodigue en innovations exceptionnelles, fondements de notre civilisation ? Jacqueline de Romilly a consacré sa vie au service de cet objectif généreux, enseignant une langue, le grec qui excelle à former les esprits, et une culture qui dispense de grandes valeurs civilisatrices et morales. De son côté, Marguerite Yourcenar par ses traductions de poésies antiques, par l'entremise de l'empereur Hadrien, fervent helléniste, par des confidences épistolaires, témoignait de sa passion pour la Grèce. En revanche, au fur et à mesure que sa culture s'élargissait, qu'en d'autres lieux du monde elle faisait la découverte de miracles aussi prodigieux que ceux de la Grèce, le miracle grec perdit de son prestige à ses yeux. Ce livre propose un retour vers l'Antiquité grecque à partir des travaux que lui ont consacrés deux femmes de lettres érudites, stylistes, deux historiennes lucides et objectives, deux esprits supérieurs qui voient clair dans les faits, déchiffrent avec perspicacité le comportement des hommes et constatent que celui-ci ne change guère au fil des âges.

12/2011

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Critique littéraire

Marguerite Yourcenar, du Mont-Noir aux Monts-Déserts. Hommage pour un centenaire

Toute l'œuvre de Marguerite Yourcenar est une mise en garde continue contre les discours convenus, cartonnés, figés, qui tendent à fleurir toutes les fois qu'une circonstance invite à célébrer un rite - de convivialité, de respect ou de deuil... Très vite, au dire de l'écrivain, la litanie des pieux lieux communs s'élève et masque ce qui seul importe, une singularité existentielle. Or, qui nierait que l'exercice de l'hommage ne relève peu ou prou d'une rhétorique de convention ? Pourtant, Yourcenar a elle-même beaucoup pratiqué l'hommage, anthume ou posthume, comme en témoignent de nombreux essais. Elle en accepte le principe, à condition qu'il consacre une rencontre authentique entre deux êtres : échange fertile de vues de l'intelligence, de postulations spirituelles, d'options esthétiques ou éthiques, ou de rêveries sur un lieu... Il ne semble donc pas inopportun d'avoir convié ici personnalités des arts et des lettres, romanciers, poètes, critiques, auteurs-réalisateurs de films, à dire sur quels sentiers de traverse ou à proximité de quels carrefours de vie et d'écriture, ils ont croisé celle qui se voulut, sans contradiction, être de solitude et être d'ouverture.

05/2003

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Critique Roman

Marguerite Yourcenar. Dimensions constitutives de l'existence humaine dans l'oeuvre romanesque

Dans ses Ouvres romanesques, Marguerite Yourcenar a reconstruit des récits de vie mettant en évidence la valeur éternelle de l'être humain, en mettant l'accent sur la variété des pensées du sacré et sur leurs interactions. Ses goûts artistiques et sa vision synthétique - mêlant Occident et Orient - ont influé sur la création de ses personnages, marqués par des relations particulières avec l'art et les croyances religieuses. Leurs destins individuels uniques leur permettent d'accéder à un univers où règne une harmonie parfaite. Par un travail de microlectures, cet ouvrage se propose d'étudier ces destinées individuelles, dans un espace-temps romanesque qui est analogue au macrocosme et qui manifeste le sacré sur les plans stylistique, thématique et structural : dans le traitement de la lumière et de l'ombre, la conception de l'espace, les jeux de miroir dans la construction des personnages.

03/2024

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Critique littéraire

Mémoires d'une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir

Un essai : étude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Un dossier : bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extrait de presse. Eclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Le texte intégral de Mémoires d'une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir est disponible dans la collection " Folio n° 786 ". Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire.

02/2000