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Oeuvres complètes. Tome 2, Volume 2, Ecrits philosophiques et politiques L'expérience ouvrière et l'adieu à la révolution (juillet 1934-juin 1937), 2e édition

Extraits

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Pédagogie

Des idées à la réforme. Jean Zay et l'expérience des classes d'orientation (1937-1939)

Comment l'école évolue-t-elle, et quels sont les facteurs qui contribuent à sa transformation ? A première vue, les réformes scolaires apparaissent comme de puissants outils de changement. Mais qu'en est-il réellement ? Comment les idées et valeurs sont-elles portées par les groupes de pensée et d'action que sont les syndicats, les organisations politiques, les mouvements pédagogiques, les associations de parents ou certaines personnalités de référence ? Comment ces idées et valeurs se transforment-elles au contact de la réalité des mises en projet, et comment ces projets deviennent-ils réformes ? Comment se construisent des alliances de circonstance au gré des rencontres et des convergences partielles d'idées, fondant des mouvements d'opposition ou d'adhésion aux réformes ? C'est à l'ensemble de ces questions que cet ouvrage se propose de répondre en s'intéressant précisément à une réforme particulière, celle des dattes d'orientation portée par le ministre de l'Education nationale Jean Zay, entre 1937 et 1939. Le livre propose une étude systématique inédite de l'expérience des darses d'orientation qui ont été, malgré leur échec apparent, porteuses de promesses de rénovation pédagogique ayant influencé les réformes ultérieures, et au-delà une réflexion synthétique, et à portée modélisatrice, sur le processus conduisant à la réforme et au changement scolaire.

04/2019

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Sciences historiques

Ouvriers de Lorraine (1936-1946). Tome 2, Dans la résistance armée (juin 1941-août 1944)

La recherche de Jean-Claude Magrinelli porte sur les dix années qui changèrent la Lorraine. De 1936 à 1946 se sont succédé trois régimes, une IIIème République finissante, un Etat français collaborant avec l'occupant et une IVème République naissante. L'auteur a consulté, cinq années durant et par dérogation, l'ensemble des archives de cette période, quelles soient d'origine préfectorale, judiciaire, policière, française et allemande. Les fruits de son travail vous sont restitués à travers l'ouvrage : Ouvriers de Lorraine (1936-1946) Le second tome : Dans la résistance armée (juin 1941 — août 1944), est une analyse de la guerre dans laquelle s'engagent, de façon autonome ou conjuguée, les forces de répression allemandes et françaises pour exterminer la résistance ouvrière, notamment dans le département de Meurthe-et-Moselle dont les usines et mines alimentent l'effort de guerre allemand. Ce fut un échec.

04/2018

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Littérature française

Haut mal

Ce volume contient Failles, poèmes de 1924 à 1934, La Néréide de la mer Rouge (1934-1935), Abanico para los toros et La rose du désert (1939-1940).

11/1990

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Ouvrages généraux

Leçon inaugurale faite au COLLÈGE DE FRANCE le 2 Décembre 1941

Métaphysicien français. Professeur à Strasbourg, puis à la Sorbonne (1932-1934), enfin au Collège de France. Louis Lavelle commence par la psychologie philosophique : La Perception visuelle de la profondeur et La Dialectique du monde sensible (Strasbourg, 1921). Son oeuvre comprend en outre : La Dialectique de l'éternel présent : de l'Etre (1928) ; La Conscience de soi (1933) ; La Présence totale (1934) ; Le Moi et son destin (1936) ; De l'acte (1937) ; Le Mal et la souffrance (1941) ; Du temps et de l'éternité (1945) ; Quatre Saints (1951) ; De l'âme humaine (1951) ; Traité des valeurs (2 vol. , 1951-1955). Dans son discours de réception et leçon inaugurale faite au collège de France, il revient sur les principaux domaines de prédilection dont la métaphysique de l'Etre. L'attitude préférée de Lavelle est celle de l'émerveillement. Son message, à l'égard de l'Etre auquel nous participons, est celui d'un "optimisme de confiance" ; à laquelle cette leçon inaugurale fait écho.

11/2022

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Ouvrages généraux

Leçon inaugurale faite au Collège de France le 2 décembre 1941

Métaphysicien français. Professeur à Strasbourg, puis à la Sorbonne (1932-1934), enfin au Collège de France. Louis Lavelle commence par la psychologie philosophique : La Perception visuelle de la profondeur et La Dialectique du monde sensible (Strasbourg, 1921). Son oeuvre comprend en outre : La Dialectique de l'éternel présent : de l'Être (1928) ; La Conscience de soi (1933) ; La Présence totale (1934) ; Le Moi et son destin (1936) ; De l'acte (1937) ; Le Mal et la souffrance (1941) ; Du temps et de l'éternité (1945) ; Quatre Saints (1951) ; De l'âme humaine (1951) ; Traité des valeurs (2 vol. , 1951-1955). Dans son discours de réception et leçon inaugurale faite au collège de France, il revient sur les principaux domaines de prédilection dont la métaphysique de l'Etre. L'attitude préférée de Lavelle est celle de l'émerveillement. Son message, à l'égard de l'Être auquel nous participons, est celui d'un "optimisme de confiance" ; à laquelle cette leçon inaugurale fait écho.

04/2022

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Philosophie

Lettres à Sartre (1930-1939)

Quand, en 1983, Simone de Beauvoir publia les lettres de Sartre, ses amis s'étonnèrent : "Mais les vôtres, Castor ? " A toutes les sollicitations, elle opposa la même réponse : "Mes lettres ? Ells sont perdues". Ce qu'elle crut jusqu'à la fin. En 1986, Sylvie Le Bon de Beauvoir tomba sur un gros paquet, au fond d'un placard. C'étaient les lettres, la plupart encore pliées dans les enveloppes, adressées à "Monsieur Sartre" . Simone de Beauvoir avait toujours déclaré que, si on les retrouvait, elle ne les publierait pas de son vivant, mais qu'après sa mort on pourrait le faire. Simone de Beauvoir racontait qu'un de ses plus anciens fantasmes l'incitait à imaginer que son existence entière s'enregistrait quelque part sur un magnétophone géant. Ces 321 lettres participent, à leur manière, de ce rêve d'enregistrement exhaustif. On y entend en tout cas certainement sa voix, dans ses intonations les plus fugitives comme les plus constantes, sa vraie voix vivante.

09/2009

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Romans de terroir

Poussières. Nouvelles 1931-1934

Dix-huit récits et nouvelles inédits écrits de 1931 à 1934 par Jean Anglade. Dix-huit histoires et autant de petits bonheurs littéraires. Dix-huit nouvelles où pointe déjà tout le talent du conteur : son regard tour à tour tendre, caustique, affûté, posé sur ses personnages, sur une vie simple et sur les beautés champêtres. On y rencontre pêle-mêle : Zozo, qui, sur le chemin de l'école, arrive en retard en classe à cause d'un sentier et d'un pivert trop bavards ; un percepteur à la vocation frustrée de poète, n'osant déclarer son amour à une belle Italienne ; Rémy, facétieux facteur, qui livre sans le savoir les lettres de sa femme à son amant ; le petit Maxime, goitreux à cause d'une salamandre, et rejeté par tout un village... Mais aussi un joueur de vielle, un village du nom de Branquignoles, un futur agrégé de mathématiques et tant d'autres, qui peuplent ce savoureux recueil.

11/2020

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Histoire de France

La France et les Français en 1938-1939

Cet ouvrage dresse le tableau des forces politiques et sociales de la France à la veille de la seconde guerre mondiale. Tableau mouvant et fluide : les partis qui se reclassent sur l'échiquier politique aspirent, sans y parvenir réellement, à de nouveaux regroupements. La dynamique du Front populaire est bien terminée, mais une forte conjonction des centres n'en est pas pour autant réalisée. A l'intérieur des partis, des syndicats, des grandes forces économiques et sociales (patronat, paysannerie), de nouvelles attitudes se précisent, déterminées par la récente expérience du Front populaire qui reste pour tous la référence maîtresse, positive ou négative. Mais un nouveau clivage se jux­tapose aux anciens et affecte tous les groupes : il sépare ceux qui refusent de céder plus longtemps devant les agressions allemandes et ceux qui jugent possibles ou souhaitables de nouvelles concessions. L'étude des grandes célébrations (visite des souverains britanniques, 11 novembre 1938, 14 juillet 1939) permet de saisir la rencontre entre la sensibilité populaire et la volonté politique et de comprendre l'évolution de l'opinion, de la foi en la paix affirmée à l'acceptation résignée d'un conflit inévitable. Solidarité des démocraties, solidarité impériale, solidarité des générations, permanence des valeurs républicaines traditionnelles, résurgence de la force militaire, ces thèmes qui se veulent mobilisateurs sous-tendent des cérémonies classiques, des discours modérés, dans un hexagone protégé par la ligne Maginot.

01/1978

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Autres philosophes

Oeuvres complètes. Tome 1, 1922-1932

Soixante-dix ans après la mort d'Emmanuel Mounier, il est temps de renouveler notre regard sur ce penseur majeur du XXe siècle. On sait combien les quatre volumes des oeuvres (éd. P. Mounier, Seuil, 1961-1963) ont marqué plusieurs générations d'intellectuels, de femmes et d'hommes d'action de par le monde. Certains ouvrages furent par la suite réimprimés en ordre dispersé. Le besoin se fait sentir à présent d'avoir accès à l'ensemble du corpus de Mounier, avec ses nombreux articles, conférences, notes, recensions... Et ce n'est pas là faire oeuvre patrimoniale. C'est mettre en valeur un des apports majeurs de Mounier, à savoir sa constante réflexion sur les événements et l'attitude à adopter face à eux. Si la plupart de ses livres offrent le socle théorique d'un engagement politique, social, culturel ou religieux, ses textes publiés au fil des semaines montrent comment Mounier se confronte en personne aux faits les plus saillants de son époque et comment il cherche à en tirer les leçons avec une impressionnante lucidité qui fait encore aujourd'hui autorité. C'est la raison pour laquelle un solide appareil critique s'avère nécessaire pour bien comprendre les enjeux de chacun de ses discernements. Le premier des sept volumes que comptent les oeuvres complètes devrait agir comme un révélateur. Gageons qu'il en ira ainsi pour ceux qui, à la faveur de cette parution, s'initieraient à l'oeuvre de Mounier et pour ceux qui connaissent déjà tout ou partie de ses écrits. La plupart découvriront un jeune homme à plusieurs facettes : non seulement son ancrage philosophique, mais, tout aussi fort quoique mal documenté jusqu'à présent, son ancrage religieux, à nette tendance mystique, accompagné d'un intérêt aigu pour les champs social et littéraire.

03/2021

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Cinéma

Ecrits de cinéma (1931-1977)

Amoureux d'un 70 art qu'il a contribué à sauver et à montrer, fondateur de La Cinémathèque française, Henri Langlois a écrit toute sa vie. On découvre dans cette édition critique et définitive de ses écrits de cinéma : ses carnets de jeunesse inédits et ses premières critiques (Nosferatu, Queen Kelly) ; ses portraits de cinéastes (Vigo, Rossellini, Kurosawa) ; le récit haut en couleurs de son premier voyage aux Etats-Unis, à la veille de la Deuxième Guerre mondiale ; ses cahiers des années 1950 où il se lance dans une Histoire du cinéma français ; ses grands textes sur les cinématographies américaine, italienne et allemande, ou encore un entretien jamais publié sur la Nouvelle Vague. Sa pensée du cinéma a façonné la vision de plusieurs générations de critiques et de cinéastes en France et dans le monde, depuis Godard, Rohmer, Truffaut, Chabrol ou Youssef Chahine, jusqu'à Philippe Garrel, Bernardo Bertolucci, Wim Wenders ou Leos Carax aujourd'hui. Ecrits de cinéma d'Henri Langlois est une Histoire du cinéma mondial autant que le manifeste d'un "fou de cinéma".

04/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 1, Volume 2

Ce second volet du tome I s'ouvre avec les textes qui marquent les étapes d'Antonin Artaud dans ses rapports avec le mouvement surréaliste : les textes écrits à l'époque où il y avait adhéré - et pas seulement ceux qu'il a publiés dans La Révolution surréaliste, mais tous ceux où l'on retrouve la marque de cet esprit de révolte qui l'animait alors, ce flamboiement de la langue - comme ceux où il s'explique sur sa rupture avec le groupe et donne les raisons de son désaccord.
Il se poursuit avec un important ensemble de lettres : celles qui ont trait aux quatre ouvrages, publiés entre 1925 et 1929, qui composent le premier volet de ce tome et celles qui éclairent les relations d'Antonin Artaud avec le groupe surréaliste, avec celui du Grand Jeu et avec La Nouvelle Revue française. On y a joint des lettres écrites par Antonin Artaud entre 1921 et 1932 à des médecins, des thaumaturges, des voyantes, pour tenter de remédier à l'état difficile de [sa] pensée, ou simplement s'en plaindre à des amis.
Il nous a semblé qu'elles étaient comme le prolongement naturel de telles pages de Correspondance avec Jacques Rivière, de L'Ombilic des Limbes, du Pèse-Nerfs suivi des Fragments d'un journal d'enfer ou de L'Art et la Mort et que d'une certaine manière elles les authentifiaient dans le quotidien de sa vie. "Toujours l'histoire des lettres à Rivière", écrit-il lui-même au docteur Allendy en 1927.

02/1976

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Littérature étrangère

Journal de l'amour 1932-1939

Ce Journal de l'amour ne fut pas simplement pour Anaïs Nin (1903-1977) le confident de ses aventures et le témoin de ses rencontres. Elle en fit aussi le complice des " mensonges héroïques " (l'expression est d'elle) destinés à ceux qu'une vérité sans fard eût blessés. C'est pourquoi sans doute il fallut attendre si longtemps la publication de la " version non expurgée ". La période couverte ici est celle des années 1932-1939, la plus riche et la plus intense de son existence. On y trouvera, en grand nombre, les portraits pris sur le vif des artistes et des écrivains célèbres qu'elle croisa, notamment dans ses années parisiennes, de James Joyce à Marcel Duchamp, de Brassaï à Antonin Artaud, d'André Breton à Jean Cocteau, mais on y découvrira également un modèle inégalé d'" autofiction " mêlant avec un art souverain aveux et fantasmes. C'est cette étonnante composition qui fait d'Anaïs Nin l'une des figures les plus singulières de la littérature américaine contemporaine. De toutes les femmes que j'ai connues au cours de ma vie, rares sont celles qui ont approché Anaïs en beauté et en grâce féminine. Elle était à la fois une charmeuse, une aristocrate... et une personne farouchement réservée. Mais elle était aussi un écrivain au génie indéniable. Et toutes ces raisons additionnées font qu'elle appartient désormais au monde entier... Henry Miller. Le présent volume, version intégrale " non expurgée " du Journal de l'amour pour les années 1932 à 1939, réunit les pages publiées sous les titres Inceste (1932-1934), Le Feu (1934-1937), Comme un arc-en-ciel (1937-1939).

11/2003

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Que-sais-je ?

Le Front populaire (1934-1938). 2e édition

Evénement mythique, inscrit au panthéon des gauches, le Front populaire (1934-1938) a laissé des traces profondes dans la société française. Ces quatre années, tiraillées entre espoir et désenchantement, présentent une densité rare : à la séquence politique incarnée par la figure de Léon Blum et la lutte antifasciste s'ajoutent un mouvement social d'une ampleur remarquable, mais aussi un foisonnement culturel sans précédent. Cet ouvrage relate l'histoire d'une époque fondatrice qui, depuis quelques années, s'est beaucoup enrichie, notamment grâce à l'ouverture et à l'analyse d'archives nouvelles : celles des banques suisses, celles de Moscou, et peut-être plus encore celles des départements, qui révèlent avec quelle intensité ce Front populaire a été vécu jusque dans chaque village de France.

06/2022

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 2

Quatre parties : "Faire la guerre", ou la manière politico-militaire de concevoir et de mener les opérations ; "Inventer la guerre", ou les formes inédites que revêtirent les manières de faire la guerre idéologico-militaire, que ce soit le génocide des juifs ou le déchaînement de violences inouïes faites aux civils sur le front de l'Est ; "Vivre la guerre", ou les manières d'habiter le monde, quand celle-ci fait perdre toute évidence aux expériences les plus ordinaires de la quotidienneté ; "Hériter de la guerre", quand le système international se décolonise, se dote de nouvelles structures financières et monétaires, mais aussi philosophiques et juridiques (droits de l'homme et définition des crimes contre l'humanité). Une histoire qui restitue de l'intérieur, au niveau où ils sont vécus, les événements qui "embarquent" individualités et collectivités sur tous les fronts, sur tous les lieux de souffrance, de collaboration et de résistance : des plaines russes à la jungle de Birmanie, du désert de Libye à la mer de Corail, de la bataille de l'Atlantique à la guerre du Pacifique, de Monte Cassino à Iwo Jima, du gouvernement de Vichy au gouvernement indien pro-japonais de Singapour, des maquis du Vercors et de Yougoslavie à la guerre des partisans sur le fleuve Jaune, du Fezzan à la Normandie, de Koursk à Berlin, des massacres de Nankin au génocide d'Auschwitz, des bombes sur Coventry, Londres et Dresde au feu nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki. Une dilatation des temps et des espaces qui permet une histoire globale de la guerre de 1937-1947, la seule guerre-monde que l'humanité ait faite, inventée, vécue et surmontée.

04/2015

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Théâtre

Oeuvres complètes Tomes 1 et 2. Coffret en 2 volumes

On connaît Molière, et on croit le connaître bien. Chaque génération l'a lu à sa manière. Des traditions éditoriales, et des légendes biographiques, se sont fait jour. On publie généralement ses oeuvres dans l'ordre selon lequel elles furent créées, alors que pour plusieurs pièces, et notamment pour Tartuffe, on ne possède pas le texte de la création. Il aurait écrit sur la médecine parce qu'il était malade ; sur le mariage et la jalousie parce que sa femme aurait été légère... L'avantage, avec les grandes oeuvres, c'est qu'elles redeviennent neuves dès qu'on veut bien porter sur elles un regard différent. Ainsi, ce n'est pas dans de prétendues difficultés conjugales qu'on cherchera la source de l'intérêt de Molière pour le statut des femmes, mais bien plutôt dans un ensemble de valeurs partagées par toute la société mondaine de son temps. De même, Molière ne fut pas un malade qui raillait ses médecins, mais un auteur qui, après l'interdiction du Tartuffe, utilisa la médecine comme allégorie de la religion, sujet désormais prohibé. De même encore, on ne peut mettre sur le même plan les pièces qu'il publia lui-même - à partir des Précieuses ridicules -, celles que firent imprimer ses héritiers et celles qui restèrent inédites jusqu'au XIX ? siècle. Cette nouvelle édition, qui rompt avec de vieilles habitudes, reconstitue la trajectoire éditoriale de l'oeuvre et insiste sur ce qui distingue Molière des autres auteurs de son temps : une indifférence souveraine à l'égard des règles de poétique théâtrale ; des innovations radicales dans l' "action" (la manière de jouer) comme dans la structure des pièces ; une réussite exceptionnelle dans la comédie "mêlée de musique" ; et surtout un jeu permanent, sans précédent, sur et avec des valeurs qui étaient les siennes, que partageait son public (la Cour comme la Ville), que nous partageons toujours pour une bonne part, et dont il a fait la matière même de ses comédies, créant ainsi entre la salle et la scène une connivence inouïe, qui dure encore.

01/2022

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Philosophie

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

"Cet effrayant génie", dit Chateaubriand. L'impression dominante n'est pourtant pas l'effroi, mais la fascination. Une fascination que les siècles n'altèrent pas et que Pascal explique lui-même : "On s'attendait de voir un auteur et on trouve un homme". Pascal ne se comporte pas en auteur, il ne construit pas une oeuvre littéraire : il se contente de répondre aux sollicitations de Port-Royal, et de se battre pour la vérité, scientifique, morale, religieuse. A côté des Provinciales et des autres polémiques religieuses, le premier volume de cette nouvelle édition des Ouvres complètes de Pascal contient des documents sur le personnage, ses travaux touchant la géométrie, les probabilités, l'arithmétique (dont la célèbre "machine arithmétique") et la physique - tous textes qui, pour être ceux d'un scientifique de génie, ne sont pas moins écrits dans la langue d'un honnête homme. Outre des Lettres, différents Opuscules et autres écrits, le tome II et dernier contient les Pensées. Les Pensées sont les papiers d'un mort. Non pas une oeuvre posthume. Nous n'avons pas l'oeuvre, mais nous avons l'atelier. Depuis trois siècles, les interprétations n'ont pas manqué. Si les Pensées ont continué à susciter un intérêt aussi aigu, c'est que chaque époque les a comprises de manière différente. Puisque les Pensées sont les papiers d'un mort, il faut les présenter dans l'état où on les a trouvées, dans le même ordre, même si l'on n'y voit que désordre, et se laisser prendre par leur vertige.

04/2023

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Histoire internationale

Politique au jour le jour (1930-1933)

Dans le Berlin du début des années 1930, juste avant l'arrivée au pouvoir des nazis, Siegfried Kracauer, journaliste à la Frankfurter Zeitung, décrit des scènes de la vie quotidienne. Des manifestations de rue aux parcs d'attraction en passant par l'intérieur des cafés, cet intellectuel à la croisée des champs disciplinaires nous plonge dans une atmosphère où la politique est omniprésente. Kracauer nous fait pénétrer dans une société au bord du gouffre, celle des employés précarisés, de l'émergence de la culture de masse et de la suprématie des visions du monde.

03/2017

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 5, Ecrits de New York et de Londres, Volume 1, (1942-1943), Questions politiques et religieuses

Lorsque Simone Weil meurt d'épuisement, physique et moral, en Angleterre, à Ashford, le 24 août 1943, à l'âge de trente-quatre ans, son oeuvre publiée se réduit à quelques articles parus dans des revues le plus souvent politiques ou syndicales. Mais elle laisse une quantité de manuscrits divers qui seront pieusement recueillis par ses parents et par ses amis. Bien des inédits ont pu être découverts à la suite d'un examen systématique des "papiers" mis à la disposition des éditeurs : esquisses de textes abandonnés en cours de rédaction, cahiers et carnets non reproduits dans les éditions antérieures, notes préparatoires à des cours ou à des travaux plus élaborés. Inédite aussi, pour une large part, la correspondance familiale et générale que sera offerte au public. La recherche persévérante des articles de Simone Weil a permis de retrouver des textes fort peu ou mal connus, mais nullement négligeables. L'édition des oeuvres complètes de Simone Weil ainsi réunies formera seize volumes répartis en sept tomes.

11/2019

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 10, Lettres écrites de Rodez (1943-1944)

La lettre, pour Antonin Artaud, a toujours été un moyen d'expression privilégié : "Permettez-moi, écrivait-il le 17 mars 1932 à Jules Supervielle, de vous adresser mon article sous forme de lettre. C'est le seul moyen que j'ai de lutter contre un sentiment absolument paralysant de gratuité..." Et si, à Rodez, elle est d'abord tentative pour rompre l'isolement et retisser des liens avec l'extérieur, elle devient vite l'instrument par lequel Antonin Artaud va mettre en oeuvre une écriture entièrement recréée. On trouvait déjà dans le tome IX, sous le titre Lettres de Rodez, quelques lettres adressées à Henri Parisot. L'heureuse initiative de leur destinataire, les circonstances ont fait que ces lettres-là plutôt que telles autres avaient été portées à la connaissance du public alors même qu'Antonin Artaud était encore interné à l'hôpital psychiatrique de Rodez. Mais Henri Parisot n'était pas son unique correspondant et les tomes X et XI réunissent les lettres écrites par Antonin Artaud de Rodez, du moins celles qui ont pu être à ce jour rassemblées. Le tome X contient les lettres de 1943 et de 1944 : elles sont adressées aux médecins du service, à la famille, à quelques amis. Le tome XI, celles de 1945 et de 1946 : Antonin Artaud se libère de l'emprise psychiatrique comme de celles que famille et société exercent sur tout individu, rejette toute forme de religiosité, et les lettres qu'il adresse à un destinataire particulier sont, à travers lui, destinées à être lues par tous.

01/2011

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 18, Ecrits autobiographiques

" Ah ! comme je suis mal fait pour ma part, si j'ose ainsi parler de moi mais je ne parle pas de moi ou je ne parle pas que de moi, parce que nous sommes tous mal faits. " Cette phrase tirée d'Une main exprime la complexité du rapport que Ramuz entretient avec l'écriture autobiographique. Aux yeux de l'écrivain, sa trajectoire personnelle et les événements qui la jalonnent ne sont pas dignes d'être confiés au public. Sa vie individuelle lui apparaît comme anecdotique, et il se refuse à attribuer à son parcours une qualité exceptionnelle, en dépit des personnalités qu'il a fréquentées et du rôle qu'il a joué dans l'histoire littéraire : " Toute sa vie, on va, on fait : et c'est toujours comme si on n'avait pas avancé, comme si on n'avait rien fait ", écrit-il encore dans Une main. Mais malgré ces allégations, Ramuz parle souvent de lui, et utilise volontiers la première personne pour justifier sa vision, ainsi qu'en témoignent ses essais des années 1930. À l'exception notable de Découverte du monde, sa pratique de l'autobiographie obéit au principe de généralisation qui régit sa démarche d'essayiste. Dans Souvenirs sur Igor Strawinsky et dans René Auberjonois, la remémoration n'est pas le support d'une évocation de relations amicales, mais l'occasion de développer un discours sur la condition de l'artiste et son statut d'élection. Dans Vendanges comme dans Une main ou dans Paris (notes d'un Vaudois), l'expérience individuelle n'est abordée que dans la mesure où elle possède une valeur exemplaire, et qu'elle peut être partagée avec le lecteur : d'où le recours à des figurations de soi qui placent la sphère intime à distance. Plus que les vecteurs d'un discours introspectif ou psychologique, le " petit Vaudois " de Paris (notes d'un Vaudois) et le " petit garçon " de Découverte du monde sont les incarnations d'une relation au réel que Ramuz tend à son public comme il le ferait d'un miroir. Le volume contient les six récits autobiographiques que Ramuz a publiés en volume, Vendanges (1927), Souvenirs sur Igor Strawinsky (1928), Une main (1931), Paris (notes d'un Vaudois) (1938), Découverte du monde (1939) et René Auberjonois (1943), ainsi que dix-sept textes, dont huit inédits, au genre proche de celui de l'écriture intime.

01/2011

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Histoire internationale

Journal politique. Tome 2, septembre 1939-février 1943

Tome II septembre 1939-février 1943 Ce second volume raconte la tragédie de la guerre à laquelle l'Italie finit par se rallier alors qu'elle n'est pas prête. Ciano, qui la désapprouve, se détache lentement de Mussolini et multiplie les portraits, aussi talentueux qu'assassins, des hiérarques du nazisme, notamment Hitler, Ribbentrop et Göring qu'il rencontre à de nombreuses reprises. Le récit s'achève avec son renvoi, prélude à la tragédie qui le conduira à orchestrer la chute du Duce avant de finir exécuté sur l'ordre de ce dernier. Un témoignage exceptionnel sur le fond et dans la forme. Première édition intégrale et critique.

04/2015

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 2, 1962-1967

" Il est cependant un point où la Femme de Mode diffère d'une façon décisive des modèles de culture de masse : elle ne connaît pas le mal, à aucun degré que ce soit. Pour n'avoir pas à traiter de ses fautes, et de ses drames, la Mode ne parle jamais d'amour, elle ne connaît ni l'adultère, ni la liaison, ni le flirt : en Mode, on ne voyage qu'avec son mari. " R. B.

11/2002

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome II, Volume 1 et 2 Voyages

Comme tous les volumes des oeuvres Complètes, ce tome consacré aux Voyages de Bernardin de Saint-Pierre en Méditerranée, dans l'Europe du Nord et dans les îles de l'océan Indien comportant de nombreux inédits et un appareil critique étendu se propose de renouveler la connaissance de l'auteur et de l'oeuvre.

07/2021

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2, 1944-1948

Au lendemain de la mort de Camus (1960), les Éditions Gallimard souhaitent inscrire son ouvre au catalogue de la Pléiade. Deux volumes sont prévus. Roger Quilliot, chargé d'établir l'édition, fait ouvre de pionnier ; il consulte tous les manuscrits alors disponibles et rassemble quantité de « Textes complémentaires ». Le premier volume, Théâtre, récits, nouvelles, paraît dès 1962 ; le second, Essais, en 1965. Mais dans son introduction de 1962 Quilliot songe déjà à l'avenir : « Je me suis seulement efforcé de rendre à Camus, pour les années à venir, l'homme vivant qui lui était dû et que d'autres, sans nul doute, voudront parfaire. » De fait, la connaissance de l'ouvre de Camus n'a cessé de progresser. Des textes épars ont été rassemblés et édités. Les Carnets, mais aussi des récits restés inédits, comme La Mort heureuse et Le Premier Homme, ont été révélés. Bien des questions soulevées par Camus se posent toujours, mais si leur thématique (la décolonisation, le terrorisme et sa répression, etc.) nous paraît familière, le rappel du contexte historique est de plus en plus indispensable à leur compréhension. D'autre part, les informations apportées par les publications posthumes incitent à s'interroger sur la meilleure organisation possible de l'ouvre de Camus. L'édition des années 1960 plaçait d'un côté la « fiction », de l'autre la « réflexion », mais comment, par exemple, ne pas tenir compte du fait que l'on trouve dans les Carnets plusieurs plans structurant l'ouvre en « séries » (l'Absurde, la Révolte, etc.), chacune de ces séries comprenant des ouvrages appartenant à des genres littéraires différents, fictionnels ou réflexifs ? Une édition des Ouvres complètes devait donc être présentée au plus près de ce que nous savons des intentions de l'auteur. C'est la chronologie de publication des ouvres, tous genres confondus, qui a été retenue comme principe de classement, et ce sont les ouvrages publiés du vivant de Camus qui figurent en premier lieu dans chaque tome. Enfin, des écrits posthumes sont rassemblés à la fin de chaque volume, en fonction de leur date de rédaction.

04/2006

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Histoire de France

La France et la menace nazie. 1933-1939

Comment la France a-t-elle perçu la montée du péril nazi dans les années 1933-1939 ? Cette question a longtemps été négligée par l'historiographie. Les responsables français avaient-ils une perception claire des intentions d'Hitler et de ses capacités militaires ? Ont-ils fait bon usage des rapports de leurs services secrets ? L'historien canadien Peter Jackson a entrepris, le premier, de répondre à cette question-clé dans cet ouvrage qui a fait date dès sa première parution en anglais. Il raconte les missions d'espionnage français en territoire allemand et reconstitue la façon dont les services français ont évalué les forces et les menaces allemandes. Il démontre que le travail de ces services était très efficace, avec une évaluation exacte des plans allemands dès avant l'Anschluss ; mais leurs rapports furent le plus souvent négligés par les politiques et les diplomates qui jugeaient Hitler dans la continuité de ses prédécesseurs. Ce n'est qu'après Munich que la menace nazie les préoccupa réellement. Peter Jackson est professeur d'Histoire à l'université de Glasgow, chercheur associé au centre d'Histoire de Sciences po Paris et dirige la revue Intelligence and National Security.

09/2020

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Pléiades

Oeuvres autobiographiques complètes. Volume 2

En 1929, lors de sa parution, Une nuit dans la forêt était sous-titré "premier fragment d'une autobiographie". Trois ans plus tard, Blaise Cendrars évoquait pour la première fois ses souvenirs d'enfance dans Vol à voile et prévoyait une suite (perdue ou non écrite) qui devait s'intituler "Un début dans la vie". Mais de quelle vie s'agit-il ? et comment la raconter ? Certains élèvent des cathédrales. Cendrars construit des labyrinthes. D'autres mémorialistes (mais en est-il un ?) sont les esclaves du temps et des faits. Lui ne se soucie ni de chronologie ni d'exactitude. La vérité qui compte est celle du sens. "Je crois à ce que j'écris, je ne crois pas à ce qui m'entoure et dans quoi je trempe ma plume pour écrire". On imagine l'enthousiasme du jeune Freddy découvrant, grâce à Hans Vaihinger, que la vérité pouvait n'être que "la forme la plus opportune de l'erreur". Se créer une légende, voilà la grande affaire. Il en éprouvera toujours le besoin, ce qui est d'ailleurs, selon lui, l'"un des traits les plus caractéristiques du génie". "Je me suis fabriqué une vie d'où est sorti mon nom", dira-t-il, sur le tard, mais ce fantasme d'auto-engendrement est ancien. Quand on lui demanda, en 1929, si "Blaise Cendrars" était son vrai nom, il répondit : "C'est mon nom le plus vrai". Le pseudonyme devient vrai en échappant à l'emprise de la filiation. De même, en s'émancipant de la tyrannie des faits, la "vie pseudonyme" du poète acquiert une authenticité supérieure et devient "légende", c'est-à-dire (comme l'indiquent l'étymologie et Jean Genet) lisible. Il va de soi que les livres qui résultent de cette recréation du réel ne peuvent être qualifiés d'"autobiographiques" que par convention. Chez Cendrars, l'écriture de soi relève moins du pacte autobiographique que de ce que Claude Louis-Combet appelle l'(auto)mythobiographie : prendre en compte le vécu, soit, mais à partir de ses éléments oniriques et mythologiques. Cendrars fait de son existence la proie des mythes et des "hôtes de la nuit", rêves et fantasmes. Autobiographiques par convention, donc, et complètes. Jusqu'à un certain point (car l'autobiographique est partout présent chez Cendrars, jusque dans ses romans), les oeuvres ici rassemblées s'organisent autour des quatre grands livres publiés entre 1945 et 1949 : L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel. Cette "tétralogie" informelle est précédée de Sous le signe de François Villon, important recueil demeuré jusqu'à ce jour inédit en tant que tel. Elle est suivie du dernier texte personnel de Cendrars, J'ai vu mourir Fernand Léger, témoignage sur les derniers jours du peintre qui avait illustré la plaquette J'ai tué en 1918. On rassemble en outre, au tome II, les "Écrits de jeunesse" (1911-1912) au fil desquels Frédéric Sauser renaît en Blaise Cendrars.

05/2013

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 2, Romans

La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l'oeuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire - vernichten, dit-il, "anéantir" - après sa mort les papiers inédits qu'il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d'obtempérer. Sa trahison, si c'en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s'ajoutent bientôt, dans des versions d'abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront - nouvelle trahison - récits publiés et écrits posthumes. Sur le résultat les avis divergent. Certains lecteurs en ont plusieurs. Un expert en testaments trahis comme Milan Kundera situe Kafka au sommet de son panthéon personnel et, au sommet du sommet, place les romans, tous trois sauvés par Brod. Pourtant, Brod lui paraît coupable : divulguer ce qu'un écrivain a souhaité voir détruire, c'est "le même acte de viol que censurer ce qu'il a décidé de garder" . Quant au fait de mêler posthumes et ouvrages publiés par Kafka, cela produit, selon Kundera toujours, "un flot informe comme seule l'eau peut l'être, l'eau qui coule et entraîne avec elle bon et mauvais, achevé et non achevé, fort et faible, esquisse et oeuvre" . Sans renoncer à aucune oeuvre ni à aucune esquisse - Brod fut peut-être un traître, mais sa trahison était à coup sûr nécessaire -, la présente édition adopte une disposition plus fidèle à l'histoire de la découverte de l'oeuvre de Kafka. Elle propose, en ouverture, l'intégralité des textes publiés par lui, ici restaurés dans la forme (recueil, petit livre ou publication dans la presse) qu' il a voulue pour eux. Puis viennent ses récits et fragments narratifs posthumes : ceux que l'on trouve dans ses Journaux, qui servaient aussi de laboratoire littéraire, et ceux des liasses ou des cahiers dans lesquels il composait la plupart de ses récits. L'ensemble est retraduit. Les conditions d'une redécouverte sont réunies.

10/2018

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Thérèse d'Avila

Oeuvres complètes. Volume 2, Lettres

Première femme à être proclamée Docteur de l'Eglise, en 1622, Thérèse d'Avila méritait bien que l'on reprît ses oeuvres pour les offrir sous une nouvelle traduction et accompagnées de nouveaux commentaires au public français. Tout au long de sa vie Thérèse aura écrit, se sera battue, aura édifié une oeuvre, réformé son ordre, fondé dix-sept couvents de moniales et deux de frères à travers l'Espagne, elle aura aussi enseigné... et tout cela ans jamais oublier le coeur de son engagement, cette expérience spirituelle qui fait sa raison d'être. Si elle s'est engagée à réformer, non sans difficulté et opposition, son ordre pour revenir à l'austérité et à la pauvreté qui en faisaient l'esprit, elle a trouvé le temps d'écrire de nombreux ouvrages, tels Le Chemin de perfection, une commande, la " charte " de ses carmels, un ouvrage particulièrement important pour Thérèse, Le Château intérieur ou Les Demeures, sorte d'autobiographie spirituelle, une autobiographie celle-là : Le livre de la vie, le récit de la fondation de ses couvents : Les Fondations et dans le même esprit Les Constitutions, le texte des constitutions de ses couvents, et bien d'autres ouvrages. Ce sont tous ces textes, les oeuvres complètes de Thérèse d'Avila qui sont ici proposés, dans une nouvelle traduction et agrémentés de nouveaux commentaires.

04/2023

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Philosophie

Le pacifisme et la révolution. Ecrits politiques 1914-1918

Monsieur, mon projet - considérablement plus économique et plus humain que la présente manière de conduire la guerre - est le suivant : que les grandes puissances de l'Europe s'accordent pour que les garçons, sitôt atteint l'âge de dix-huit ans, soient répartis par tirage au sort en trois classes, la première incluant la moitié d'entre eux, les deux autres un quart chacune. La classe incluant une moitié sera exécutée sans douleur dans une salle d'exécution. Quant aux deux autres classes, les garçons de la première seront privés d'un bras, d'une jambe ou d'un oeil, à la discrétion du chirurgien ; ceux de la seconde seront exposés jour et nuit à des bruits assourdissants jusqu'à être affligés d'une détresse nerveuse : folie, aphasie, cécité mentale ou surdité ; après quoi ils seront libérés pour former l'humanité future de leur pays (Lettre au Times, 20 avril 1916).

04/2014