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Oeuvre romanesque. Mephisto ; Le Volcan ; Symphonie pathétique ; La danse pieuse ; Fuite au Nord

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 3

On connaît le goût de Stendhal pour les manuscrits italiens, grâce auxquels il se replonge dans l'univers imaginaire qu'il a élu pour sien. Quelques pages sur un Farnèse devenu cardinal et pape grâce à une femme enclenchent un processus de cristallisation. Un voyage en Bretagne et en Normandie permet la maturation du projet. En cinquante-trois jours, porté par la vague d'une improvisation heureuse, Stendhal paie à l'Italie, en toute liberté, le tribut romanesque qu'il lui devait et dicte La Chartreuse de Parme. A la recherche de nouvelles idées, il tâtonne, entre l'exploitation de chroniques napolitaines et des études françaises et contemporaines, dont Lamiel, qui l'entraîne sur des chemins inédits, particulièrement audacieux. Balzac consacre à la Chartreuse une analyse exorbitante et salue son auteur comme un artiste majeur. Stendhal se voit pour la première fois, à cinquante-sept ans, mis à sa place. Pour tenir compte des critiques formulées par son prestigieux confrère, qu'il tient pour le maître du roman moderne, il tentera d'établir une édition refondue et augmentée de la Chartreuse, avant de renoncer et, persistant dans ses choix, d'oser être Stendhal plutôt que Balzac. Un premier grave avertissement physique l'impressionne durablement. La raison de santé qu'il invoque pour demander un congé de son poste consulaire à Civitavecchia ne relève pas du prétexte. A Paris, assez affaibli, il échafaude des projets : toujours Lamiel, toujours des nouvelles, dont le public est demandeur. Mais quelque chose semble cassé. Il meurt stendhaliennement, c'est-à-dire vite et proprement, comme il l'avait souhaité : "Je trouve qu'il n'y a pas de ridicule à mourir dans la rue quand on ne le fait pas exprès". L'édition en trois volumes des Oeuvres romanesques complètes de Stendhal est la première à proposer l'ensemble des oeuvres de fiction dans l'ordre chronologique de leur rédaction. Outre les dernières "chroniques italiennes" (consacrées à de scandaleuses histoires conventuelles), le tome III propose une Chartreuse de Parme assortie d'appendices conséquents parmi lesquels on trouvera l'intégralité de la recension dithyrambique de Balzac, ses échanges avec Stendhal, ainsi que les tentatives de réécriture du roman par son auteur. Le volume, enfin, procure une édition radicalement nouvelle de Lamiel, ouvre en travail, souvent "reconstituée" à l'aide de manuscrits qui n'étaient nullement faits pour être mis bout à bout et ici publiée dans ses trois versions : notre vision de l'ultime projet romanesque de Stendhal, aussi inachevé qu'inachevable, s'en trouve renouvelée.

03/2014

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Oeuvres romanesques. Coffret 2 volumes

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway" , un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique" , qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai" , désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos... " Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être" , déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences" . "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Écume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale - un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie. Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-cour, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. « Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. - Ouais. je vois » répond l'adjudant, « bon à tout, bon à rien ». Le personnage de Vian - trompinette, tourniquette et cor à gidouille - prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son ouvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres « littéraires » sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort « romancées »), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? À un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : « l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion ». Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves - la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort - qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

10/2010

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Écume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale - un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie. Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-cour, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. «Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. - Ouais. je vois.» répond l'adjudant, «bon à tout, bon à rien.» Le personnage de Vian - trompinette, tourniquette et cor à gidouille - prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son ouvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres «littéraires» sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort «romancées»), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? À un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : «l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion.» Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves - la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort - qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

10/2010

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Ce volume marque un tournant. Il contient, d'une part, deux romans écrits en russe à la fin des années 1930 : Le Don, le plus magistral des livres russes de Nabokov, et L'Enchanteur, où apparaît la première "nymphette" nabokovienne et qui ne fut publié qu'en 1986, dans la traduction anglaise due au fils de l'écrivain. Il réunit, d'autre part, les trois premiers romans que Nabokov composa en anglais et un livre qui, pour n'être pas le plus connu de son auteur, n'en est pas moins un chef-d'oeuvre : l'autobiographie Autres rivages, dont le point de départ date des années 1930 ; il s'agissait alors d'un texte en français sur la gouvernante du petit Vladimir, mais il fut entièrement recomposé en anglais avant de paraître en 1951. Période charnière, donc, qui voit la naissance et, avec Lolita, la consécration d'un écrivain de langue anglaise. L'accouchement, qui est aussi un arrachement, ne se fit pas sans douleur. Le changement de terre, le changement de langue, l'ombre menaçante des totalitarismes confèrent aux livres de cette période une particulière intensité tragique. Plusieurs textes évoquent la perte (notamment La Vraie Vie de Sebastian Knight, dont le héros est un écrivain) et ce que le latin nomme desiderium : désir, besoin, regret. Il faut renoncer à l'enfance, aux amours anciennes, à la littérature russe (véritable héroïne du Don), à toutes "ces choses que le destin empaqueta un jour, pêle-mêle, et jeta à la mer" . Mais Nabokov, à vrai dire, n'y renonce pas. Il les métamorphose et les rend inoubliables.

09/2010

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Jane Austen est aujourd'hui célèbre, en France comme ailleurs - même si, en France, on lit souvent ses ouvres dans des versions qui sont des adaptations plutôt que des traductions. Face aux débordements sentimentaux des romans qu'affectionne son époque (et auxquels on assimile un peu trop légèrement les siens), elle se veut l'écrivain de la raison et cherche à prémunir le lecteur contre les errements d'un cour livré à la seule pente de l'égoïsme. À ses portraits nuancés, elle ne donne pas pour fond les paysages tourmentés de romans gothiques (tournés en dérision dans L'Abbaye de Northanger), mais ceux, apparemment plus paisibles, d'une campagne anglaise qu'elle connaît de l'intérieur et dont elle révèle l'arrière-scène : ce monde de la bonne société rurale, où les jeunes filles doivent apprendre à diriger leurs sentiments pour atteindre au bonheur rêvé. Le choix d'un prétendant, les étapes menant au mariage forment l'intrigue principale de ses romans : l'occasion pour son regard aiguisé de mettre au jour bien des vérités - dans une langue d'une extraordinaire précision, que la présente traduction s'efforce de respecter dans tous ses détails.

10/2000

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

"L'Ouvre romanesque de Barbey d'Aurevilly paraît dans la Bibliothèque de la Pléiade. Consécration méritée d'un écrivain que ses contemporains ont méconnu et que la postérité n'a pas toujours mieux traité. Toute une légende l'entoure : critique brutal, romancier régionaliste, dandy extravagant et un peu ridicule... Masques et défenses, auxquels on s'est mépris. Quelques-uns seulement devinaient le tragique intérieur, tragique d'une solitude infrangible, qui est l'un des thèmes les plus constants de l'oeuvre, en même temps que sa justification profonde. Nul autre mode de publication ne pouvait mieux convenir à cette oeuvre restreinte dans ses dimensions, et que toute lecture partielle affaiblit ou défigure. Variés, les décors et les fictions ne cachent point au lecteur le retour des thèmes, la permanence d'une atmosphère, qui en font l'unité et l'intérêt. On connaît à ce propos la page célèbre de Proust. Sans doute est-ce celui-ci d'ailleurs qui a le mieux vu cette oeuvre romanesque, y découvrant certains de ses propres mouvements : le goût du secret, l'obsession du passé, l'anxiété... Thèmes tout proches de nous ! ce qui explique cette curiosité qui depuis quelques années revient à Barbey d'Aurevilly. Auprès des grands romanciers du XIX ? siècle, il fallait lui faire une place ; il est un de ceux, dit Proust encore, qui ont à nous révéler la "qualité inconnue d'un monde unique"". Jacques Petit.

08/2002

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Peut-être n'a-t-on pas assez mesuré ce que Marcel Aymé avait apporté au roman, sans en avoir l'air : un narrateur qui engendre, en chacun des chapitres, un nouveau personnage placé dans un biais différent, ou bien encore une vie leurrée par les mots de lettres qui mettent le héros dans une perspective qui ruine son propre récit. Sans cesse l'auteur déjoue ce monde si apparemment assuré, et il le corrode d'un humour qui le rouille de façon mortelle. Bref, Marcel Aymé est-il - et de façon si subtile que nous ne l'avons pu déceler - notre Aristophane ?

05/2005

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Après les Trois Glorieuses, auxquelles il assiste avec joie, Stendhal est nommé consul à Civitavecchia, poste subalterne s'il en est. Des "parchemins poudreux" de la bibliothèque de la duchesse de Sermoneta il tire des "chroniques italiennes" (mais ne publiera jamais aucun recueil de ce titre). Et, entre 1834 et 1836, il radiographie à distance la France du "plus fripon des Kings", Louis-Philippe I ?? . Il révèle les rouages intimes de sa machine sans âme, peint son personnel corrompu, ses opposants dérisoires. Roman de la boue contemporaine et de la médiocratie désormais aux affaires, Lucien Leuwen - qui est aussi l'histoire d'un jeune homme de qualité en quête de sens et de valeur, c'est-à-dire d'amour - restera dans les tiroirs de M. le consul ; le livre était évidemment impubliable sous la monarchie de Juillet. Treize ans après la mort de Stendhal paraît une version retouchée et limitée aux dix-huit premiers chapitres, Le Chasseur vert. Par la suite, on prendra l'habitude de compléter le texte de cette publication partielle par celui du manuscrit autographe. La présente édition est à la première à revenir systématiquement à la source de l'écriture. Elle propose l'intégralité du texte autographe et permet de prendre connaissance, en bas de page, des remarques portées dans la marge par l'écrivain. Ces "marginales", parfois intimes (emploi du temps, humeur, état de santé du consul), renseignent surtout sur la méthode de travail du romancier. A la suite du manuscrit, on trouvera la version "historique" du Chasseur vert, ainsi que des appendices regroupant ébauches, plans, "pilotis", épisodes supprimés, etc.

10/2007

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 5

"Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent"". Pierre Citron.

01/1993

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Notre édition rassemble, en deux tomes, toutes les ouvres narratives de Jean Giraudoux, nouvelles, contes et romans - y compris le dialogue des deux films auxquels collabora Giraudoux. La présente édition, conformément à l'esprit de la collection, se place dans une perspective historique et génétique. L'ordre est ici chronologique. La gravité de Giraudoux n'a vraiment été reconnue qu'après sa mort. Pourtant, avec constance et cohérence, ses romans disent un rêve de virginité, de pureté enfantine, un souci de perfection et de sublime d'où naissent la tentation et l'aventure. Chute vers le bas, comme dans La Menteuse : une déchue peut-elle se racheter ? Plus souvent, tentation de l'angélisme, combat avec l'ange. Presque constamment, désir de fuir l'humanité, de fuir sa propre vie, à la façon de Bardini. Jérôme Bardini est la voix la plus profonde d'un certain Giraudoux, disant la solitude et la déréliction de l'individu. Disant le désespoir. Ayant constaté le silence de Dieu, il constate aussi l'indignité des hommes : « il n'y a pas de grands hommes. J'ai perdu toute confiance en mes collègues. L'homme qui nous libérera de l'homme ne viendra plus. »

12/1993

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Pléiades

Oeuvres romanesques ; Essais et mémoires

Avant-propos de l'auteur

10/2017

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Thrillers

Au nord de la frontière

"La nouvelle de la mort de son frère arriva peu après le petit déjeuner." Victor Landis est shérif dans une petite ville de Géorgie. C'est un homme solitaire, qui a voué son existence au travail. Pour toute famille, il ne lui reste que son frère, Frank, avec qui il a partagé une enfance misérable avant qu'une brouille ne les sépare. Lorsque Frank est retrouvé mort dans des circonstances étranges, Victor décide de se rendre dans le comté de Dade, près de la frontière avec le Tennessee, afin d'en savoir plus. Là, il découvre que son frère avait une ex-femme, et une fille, dont il ignorait l'existence. Pour sa nièce, Victor doit tenter d'en savoir plus sur la mort de Frank. Le voilà immergé au coeur des communautés isolées des Appalaches, où la drogue, les trafics en tout genre et la corruption sont omniprésents. Bientôt, sa piste le conduit à une série de meurtres inexpliqués de jeunes adolescentes...

03/2024

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Littérature française

La Xe symphonie

La Xe symphonie perdue au poker ! Karl, le neveu de Beethoven, dérobe à son oncle qui est en train de l'écrire, plusieurs pages de la Xe symphonie. Depuis lors les partitions passent de main en main, du début du XIXe jusqu'à nos jours. Elles épousent les vicissitudes de la vie de leurs différents détenteurs jusqu'au jour où par pur hasard, l'un des héros du roman trouve une lettre faisant référence à un secret. Le héros se met alors en tête de percer le secret. Va-t-il y arriver ? Une seule chose est sûre : il va vivre une curieuse aventure qui va modifier le cours de sa vie.

03/2020

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Littérature française

La dixième symphonie

Un jeune homme, orphelin de mère et rejeté par un père enseignant d'école primaire, frustré d'avoir été éconduit par sa belle famille quand il vivait encore ave sa jeune compagne défunte, vivant avec sa tante à la briqueterie, quartier populeux et peuplé majoritairement des musulmans dans la ville de Yaoundé, refuse de poursuivre ses études pour apprendre à jouer le piano. Malgré le coût élevé de la formation en musique classique, sa tante qui tient à la réussite de son neveu, accepte son choix de ne plus poursuivre ses études pour se livrer à sa passion musicale. Par ses contacts, il va rejoindre l'un des clubs les plus prestigieux de Yaoundé où ne viennent que les enfants des hauts commis de l'Etat et des corps diplomatiques. Hué au début, c'est son génie va le distinguer et créer autour de lui des jalousies. Il va se lier d'amitié avec le fils d'un haut commis de l'Etat qui est impressionné par sa virtuosité et le fait connaître à son père. Ce dernier amoureux de l'art et de la musique classique tombe sous le charme du jeune apprenti de la musique classique. Plus tard, c'est la fille du monsieur qui tombe aussi amoureuse du jeune apprenti de la musique. Cette relation d'amour va jeter un froid dans les relations entre les deux familles. Bien plus, la mort de la jeune fille du promoteur du club de musique classique, assassinée sans que son meurtre ne soit élucidé va compliquer le destin du jeune apprenti de la musique. Sans preuve de culpabilité d'un éventuel meurtrier, le jeune apprenti de la musique est jeté en prison ; ce qui va plonger sa tante dans le trouble. Il faudra attendre l'intervention de la fille du personnage important de Yaoundé, amoureuse du jeune apprenti de la musique pour pousser son père à faire ramener son fils assassin des Etats-Unis afin qu'il vienne purger sa peine, en lieu et place du jeune apprenti de la musique. Ce dernier, maintenant libéré peut reprendre son aventure et surtout son amour avec la jeune fille du personnage important. Mais ladite jeune fille est maladive ; après des interventions chirurgicales, elle décide de célébrer son mariage malgré son état de santé critique. Après l'union du mariage à la Cathédrale-Notre-Dame-Des-Victoires de Yaoundé, la jeune épouse doit rejoindre la Fondation Chantal Biya où elle est internée ; alors que le jeune époux, lors de la cérémonie au Hilton hôtel peut encore égayer les convives en espérant jouer la dixième symphonie.

10/2015

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Romans historiques

La symphonie interdite

Le 27 avril 1967, le grand chef d'orchestre autrichien Yachouv Edelman dirige de façon éblouissante le Philharmoniker de Berlin. Alors que les musiciens interprètent la Huitième de Mahler, il succombe à son pupitre. L'autopsie ne tarde pas à révéler qu'il a été victime d'un empoisonnement. D'autres musiciens sont frappés à leur tour. Tous ont en commun d'avoir été déportés à Theresienstadt lors de la seconde guerre mondiale et d'y avoir animé l'orchestre symphonique du camp. L'inspecteur Bauer, chargé de l'enquête, tente d'en apprendre plus sur ces victimes et cet épisode douloureux de leur passé commun. Aux côtés d'une enquêtrice du Mossad et d'un collègue autrichien, Bauer nous entraîne en Autriche, à Prague et à Grenoble pour un étrange parcours initiatique dans l'horreur de la déportation. Finira-t-il par percer le mystère qui liait ces rescapés ? Avec comme fil directeur l'œuvre de Gustav Mahler, qui transcende les passions humaines et leur violence, l'auteur nous entraîne à la fois dans une réalité historique méconnue et dans un roman policier captivant.

05/2012

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Poésie

La symphonie héroïque

La Symphonie héroïque, dont la plupart des poèmes sont composés en vers d'une facture assez classique, est une évocation vibrante et lyrique de la vie et de la mort des poilus de la Grande Guerre, traversée d'un souffle épique indéniable. Le poète y témoigne avec force et émotion des souffrances et des espoirs de cette génération sacrifiée, du départ pour le front au dernier coup de feu avant l'armistice. Il y décrit avec réalisme et précision le quotidien des soldats qui s'efforcent de conserver un semblant d'humanité au milieu des horreurs et des atrocités qu'ils vivent, mais surtout il dénonce l'absurdité de cette guerre et l'imposture cynique de ceux qui la glorifient. La poésie d'Henry Jacques est assurément le fruit d'une élaboration pudique dont les élans et raccourcis sont saisissants ; nous sommes dans la littérature au bon sens du terme. Le poète réussit à tirer le durable du quotidien et à élever jusqu'à l'exemple le fait divers, pour nous dire au plus intime de notre être combien il faut préférer à la raison des armes les armes de la raison.

04/2017

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Littérature française

La symphonie oubliée

"Combien de musiciennes attendent dans les greniers de l'Histoire qu'un bon génie les réveille ? " Les destins croisés de Debora Waldman, cheffe d'orchestre, et Charlotte Sohy, compositrice, à un siècle d'écart. Lors d'un festival dédié aux musiciennes, la cheffe d'orchestre Debora Waldman rencontre François-Henri Labey, ancien directeur de conservatoire. Il lui parle de sa grand-mère, Charlotte Sohy, compositrice méconnue de la première moitié du XXe siècle, et propose de lui montrer quelques partitions. Aussitôt, Debora se prend de passion pour l'histoire de cette femme, qui parvint à concilier son énergie créatrice, son rôle de mère de sept enfants et sa vie amoureuse - son travail étant intimement lié à celui de son mari, le compositeur Marcel Labey. Contre vents et marées, Debora décide de créer la symphonie inédite de Charlotte, écrite pendant la Première Guerre mondiale. Peu à peu se dévoile à elle un continent de musique inexploré : celui des femmes compositrices qui furent pourtant, pour certaines, des actrices majeures du monde artistique. Formidable aventure d'une symphonie sortie de l'oubli, ce récit retrace aussi les destins croisés de deux musiciennes portées par la même passion à un siècle d'écart : deux femmes puissantes, dont l'histoire nous entraîne de la foisonnante vie culturelle de la Belle Epoque à l'Israël des kibboutz où Debora, enfant, découvrit sa vocation.

05/2021

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Homme

La symphonie neuronale

A quoi sert la musique ? Sans doute seriez-vous tenté de répondre qu'il s'agit d'un passe-temps agréable ou d'un art, mais rien de vraiment essentiel. Pour la première fois, un livre démontre le contraire. La musique est une nécessité biologique pour l'être humain : elle contribue à construire notre cerveau et a probablement joué un rôle décisif pour la survie de l'espèce. En racontant les découvertes scientifiques majeures de ces vingt dernières années, les auteurs expliquent comment la musique relie, même avant la naissance, notre intelligence cognitive à notre intelligence affective, et crée une "symphonie neuronale" aux multiples bienfaits pour l'éducation et la santé tout au long de l'existence. La musique contribue au développement de l'enfant, favorise la sociabilité et s'avère être un excellent soutien scolaire. Elle permet de lutter contre le vieillissement cognitif et de remédier aux pathologies du cerveau. Profitez, vous aussi, du pouvoir de la musique !

02/2023

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Littérature française

La Symphonie pastorale

"Combien heureux les hommes, s'ils pouvaient ignorer le mal ! "Un pasteur du Jura suisse relate dans son journal intime sa rencontre inattendue avec Gertrude, une jeune fille aveugle laissée orpheline. Après l'avoir recueillie, il l'éduque dans la religion protestante en se donnant pour but de préserver à tout prix son innocence. Sauvage au premier abord, Gertrude se révèle pure et sensible : le pasteur en tombe amoureux, tout comme son fils... La Symphonie pastorale (1919) est autant le récit d'une éducation impossible que du déni d'un homme face à ses pulsions intimes. Dans cette variation ironique sur le mythe de l'enfant sauvage, Gide donne à voir, non sans cruauté, toute l'ambiguïté morale qui se loge dans les bonnes intentions.

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Littérature française

La symphonie inachevée

Prosper a perdu sa femme dans un regrettable accident. Des années après le drame, l'ouvrier agricole ne parvient toujours pas à s'extraire du mal-être dans lequel il s'est englué. A tel point qu'il ne voit pas les sentiments, profonds et sincères, que nourrit à son égard Germaine, son amie et collègue. Un jour, il croise la route d'une élégante jeune femme qui lui fait aussitôt tourner la tête. Il n'a alors plus qu'une obsession : séduire cette bourgeoise et la faire sienne. Prosper se lance à corps perdu dans cette quête, refusant de voir qu'elle est vouée à l'échec... A travers les états d'âme de ses attachants personnages, Christiane Talbot brode avec réalisme et finesse, sur des thèmes ô combien délicats, un roman bouleversant.

09/2016

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Littérature française

La Symphonie pastorale

A la fin du XlXème siècle, dans le Jura Suisse, un pasteur marié recueille une orpheline dont la seule famille vient de mourir. Dès que celle-ci passe le seuil de sa maison, il s'attire la déception et la tristesse de sa femme. Puis plus tard celle de son fils Jacques, quand il s'avère que celui-ci aussi tombe amoureux de la jeune fille. Car grâce aux bons soins du pasteur, à son attention permanente, la jeune sauvage et muette devient une jeune femme vertueuse, élevée dans la foi protestante. Quand Gertrude retrouve la vue après une opération, elle prend conscience que ce n'est pas le vieux pasteur ridé qu'elle aimait, mais son jeune et beau fils Jacques. Tourmentée, elle tente de se noyer et meurt quelques jours plus tard.

04/2024

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Troubles dépressifs

Le volcan

"De quoi je parle ? De ma maladie qui n'est plus taboue et je m'ouvre entièrement pour comprendre ce qui a pu déclencher ce volcan, c'est comme ça que je l'appelle [...] D'abord, je pense qu'il est important de définir ce qu'est la dépression pour comprendre véritablement par quoi je suis passée [...] Il s'agit donc de mon point de vue, comme moi je l'ai vécu en tout cas et non d'une définition connue et globale". Moi, Emmanuelle, du haut de mes 23 ans, j'ai une vie plutôt banale : une famille, une bonne situation professionnelle, des amis, de quoi être heureuse tout simplement. Mais j'ai été frappée par la dépression. Il a suffi d'un instant pour que le monde s'écroule. Le volcan est entré en éruption et a fait beaucoup de dégâts.

12/2021

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Littérature anglo-saxonne

Au nord du Nord

Gunflint, Minnesota, 2017. Prise dans les glaces d'un mariage aux promesses cryogénisées, Greta vacille et trouve une diversion idéale se plongeant dans le passé familial. Une rencontre inattendue et la découverte de l'incroyable destin d'Odd Einar Eid, arrière-grand-père de son grand-père, sur les glaciers du Spitzberg en 1897 vont profondément marquer ses choix. Roman d'aventure, roman d'amour, "Au nord du Nord" renoue avec le pouvoir magique des récits qui ne meurent jamais et rallume la foi en la puissance de la vie et ses réserves d'élans insoupçonnées.

04/2022

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 5, La Ville ; La Demeure ; Les Larrons

Ce volume s'ouvre sur les deux derniers romans de la "trilogie" des Snopes. Une trilogie, certes : Faulkner l'avait conçue comme telle en 1938, à moins que, comme lui, on ne remonte au tout premier projet, qui date de 1925-1927. Mais si Le Hameau paraît dès 1940, quinze années passent, et quelques grands livres paraissent, avant que le romancier ne revienne aux Snopes. La Ville (The Town) est publié en 1957 ; La Demeure (The Mansion), en 1959. Dans ce dernier volet, Faulkner fait figurer une note liminaire qui pourrait passer pour un "mot d'excuse" - "on trouvera des divergences et différences dans le déroulement de cette chronique particulière au long de trente-quatre années" -, mais qui est en fait l'affirmation de sa liberté. La vie est mouvement ; "la seule alternative au mouvement est l'immobilité, la stase, la mort" ; "l'auteur aime à penser, et espère, que l'oeuvre de toute sa vie fait partie d'une littérature vivante". Du "coeur humain et de ses dilemmes" Faulkner croit désormais savoir tout ce que l'on peut apprendre. Il écrit alors Les Larrons (The Reivers), son dernier "tour de force". Un roman comique, "l"heureuse et souriante conclusion d'une carrière", peut-être, mais bien plus que cela : un roman de formation, et la récapitulation de toute l'oeuvre dont défilent, sous un éclairage nouveau, les grands motifs et les hautes figures : un grand-père banquier qui a tout du "jeune colonel" Falkner, le portrait apaisé d'un père ailleurs faible ou absent, l'exploration de la barrière raciale, la découverte de la sexualité à Memphis, chez la Miss Reba de Sanctuaire, le Mal qui rôde, incarné par le jeune Otis, un Popeye mineur, et, enfin, deux objets de désir antagonistes et échangeables, un cheval de course apparenté à celui de Parabole et le pétaradant emblème de la modernité, l'automobile, qui, avant d'être un "symbole sexuel national" dans L'Intrus et dans La Ville, était déjà l'un des ressorts de Sartoris en 1929. Les Larrons paraît le 4 juin 1962. Faulkner meurt le 6 juillet, peu après une chute de cheval. Ce volume, dont les traductions ont été profondément révisées, clôt la série de ses romans dans la Pléiade. Un volume consacré aux nouvelles paraîtra prochainement.

11/2016

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Poches Littérature internation

La symphonie de Leningrad

En juin 1941, après la brutale rupture du pacte germano-soviétique, Leningrad est assiégé. Pendant plus de neuf cents jours, les bombardements se multiplient. Les habitants meurent de faim par milliers. Dmitri Chostakovitch, qui vit à Leningrad, travaille alors à sa Septième Symphonie, dans laquelle il va magnifiquement intégrer le bruit des canons, des bombes et des sirènes. Et Staline a une idée : la faire jouer en disposant des haut-parleurs en direction de la ligne de front. Si les Russes sont encore capables de faire de la musique, c'est qu'ils ne sont pas près de se rendre. Hâves, décharnés, les musiciens doivent trouver l'énergie nécessaire pour donner ce concert exceptionnel.

06/2015

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Comics Super-héros

Thanos Vs Méphisto : Révélation

La quête de Thanos pour plaire à la Mort se poursuit et c'est une course contre la montre qui s'engage pour le Silver Surfer. A-t-il des alliés dans cette lutte ? Pourra-t-il compter sur l'intervention de Méphisto, Roi des Enfers ? Sur l'aide de Drax le Destructeur ? Sur le retour d'Adam Warlock, Gamora et Pip, disparus depuis fort longtemps ? Après La renaissance de Thanos (publié en juin), Jim Starlin et Ron Lim continuent de poser les jalons de la saga du Gant de l'Infini, dans des épisodes qui n'avaient pas été réédités en France depuis le début des années 90. D'abord publiés dans la revue Nova, ils trouvent ici un écrin dans l'élégant et grand format Graphic Novels.

09/2021

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Critique

Poétique du naturalisme spiritualiste dans l'oeuvre romanesque de Joris-Karl Huysmans

Dans les premières pages de Là-bas, Joris-Karl Huysmans appelle de ses voeux une esthétique romanesque nouvelle qu'il nomme le naturalisme spiritualiste. La tradition critique associe celui-ci à la conversion religieuse du romancier, mais elle s'est plus rarement interrogée sur sa conversion poétique, qui s'effectue dans et par l'écriture. Les configurations narratives, descriptives et stylistiques qui en découlent témoignent de changements formels, afin que s'épousent matière et spiritualité. Cette difficile incorporation prend trois formes. L'incarnation de l'esprit travaille la surface sensible en la décomposant ou en la doublant d'une épaisseur nouvelle afin de construire une narration en deux strates. La transsubstantiation, quant à elle, altère les paysages, les personnages ou les objets représentés, absorbant en eux l'érotisme comme le sacré. La transmutation, enfin, par l'art culinaire ou l'alchimie, convertit les matériaux disparates en une substance unique. Clef de voûte d'En rade, Là-bas et En route, le naturalisme spiritualiste concentre ses effets au coeur de cette trilogie de la conversion esthétique.

03/2022

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Critique Roman

Marguerite Yourcenar. Dimensions constitutives de l'existence humaine dans l'oeuvre romanesque

Dans ses Ouvres romanesques, Marguerite Yourcenar a reconstruit des récits de vie mettant en évidence la valeur éternelle de l'être humain, en mettant l'accent sur la variété des pensées du sacré et sur leurs interactions. Ses goûts artistiques et sa vision synthétique - mêlant Occident et Orient - ont influé sur la création de ses personnages, marqués par des relations particulières avec l'art et les croyances religieuses. Leurs destins individuels uniques leur permettent d'accéder à un univers où règne une harmonie parfaite. Par un travail de microlectures, cet ouvrage se propose d'étudier ces destinées individuelles, dans un espace-temps romanesque qui est analogue au macrocosme et qui manifeste le sacré sur les plans stylistique, thématique et structural : dans le traitement de la lumière et de l'ombre, la conception de l'espace, les jeux de miroir dans la construction des personnages.

03/2024

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Littérature française

Oeuvres romanesques complètes. Le Chevalier Des Touches

Longuement mûri, ce roman répond en partie au programme de faire du Walter Scott avec un matériau normand, mais ce n'est pas cet aspect qui nous retient le plus aujourd'hui. Nous y voyons bien davantage une troublante rêverie sur quelques-unes des obsessions endurantes de Barbey (le sexe et la violence, avec toutes leurs ambivalences), et surtout une méditation mélancolique, pré-proustienne, sur ce que le temps dissout, et les chances de le vaincre par le récit. Plutôt qu'un palpitant roman d'aventures (ce qu'il est aussi), l'oeuvre nous apparaît comme une empoignante réflexion sur les pouvoirs de la mémoire et de la littérature.

06/2014