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Oeuvre romanesque. Mephisto

Extraits

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Critique littéraire

Le décor dans l'oeuvre romanesque de Henry de Montherlant

L'intérêt de la critique s'est porté principalement sur le théâtre et sur la portée philosophique de l'oeuvre de Henry de Montherlant. Cette étude envisage le motif du décor dans l'oeuvre romanesque de l'écrivain tout en tenant compte de ses autres écrits. Il en résulte une double approche ressortissant d'une part à la technique romanesque et d'autre part aux valeurs symboliques. Il s'agit ici non de juxtaposer les analyses de chaque roman sous l'angle du décor mais de dépasser ce niveau de signification interne et restreint en proposant une interprétation du décor romanesque selon les valeurs propres à l'ensemble de l'oeuvre de Montherlant. Que ce soit dans ses romans ou dans ses autres ouvrages, Montherlant exprime par des métaphores spatiales nombre de sentiments, d'états de sensibilité ou de pensée. Cette spatialisation touche également les êtres. Une telle extension révèle le caractère essentiel d'un élément habituellement jugé accessoire, en particulier chez un auteur qu'on a défini principalement comme un moraliste, un essayiste et un dramaturge.

01/1979

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Pléiades

Oeuvres romanesques Tome 1. Précédées des Poésies complètes

On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... A nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et "fictions" (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité. Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des "Oeuvres romanesques", comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. "La modernité a tout remis en question". Elle crée des besoins "de précision, de vitesse, d'énergie" qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point "le nouveau régime de la personnalité humaine". Telle est l'ambition de Cendrars. Elle ne s'accommode d'aucune "recette". "Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations". L'Or et Moravagine sont "deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque", dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. "Quand on aime il faut partir", se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. "Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire". Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie. C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. "Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles", disait Rimbaud.

11/2017

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Littérature française

Oeuvres romanesques complètes. Ce qui ne meurt pas

Premier roman d'un jeune Barbey romantique, écrit autour de 1835, Ce qui ne meurt pas, est en fait le dernier que le romancier publia, en 1883. Il s'agit une histoire frénétique, toute d'incestes et d'adultère, sorte de condensé des fantasmes aurevilliens. Mais c'est aussi une étrange aventure immobile, à laquelle le huis-clos de trois individus inséparables donne seul son intensité. Écrit comme une tragédie où s'imposerait un fatum inexorable, ce texte se présente pourtant comme un roman catholique, frappé au coin d'un jansénisme implacable. Il se caractérise en outre par une sorte de jouissance effrénée de la flétrissure et de la dégradation et rejoint ainsi la tonalité crépusculaire de la décadence.

08/2015

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Critique littéraire

L'incipit romanesque

Frontière décisive de l'œuvre, seuil à double sens entre le monde et le texte, instant fatidique de rencontre des désirs de l'écrivain et des attentes du lecteur, l'incipit romanesque - " lieu littéraire par excellence ", selon Italo Calvino - est une question cruciale dans la critique contemporaine, dont les contours restent cependant flous en l'absence d'une analyse globale. Cet ouvrage propose une réflexion systématique sur le sujet. Il esquisse d'abord une poétique générale du commencement fondée sur l'analyse de son statut et de ses fonctions; il décrit ensuite les transformations de ses modèles dans l'histoire du roman moderne, avec une attention toute particulière portée à l'œuvre de Balzac. Au cœur de cette interrogation théorique se trouve la difficulté stratégique de l'incipit : à la fois lieu d'orientation et de perdition, le commencement est un piège qui envoûte le lecteur par l'attraction sensuelle de l'écriture, par le pouvoir stupéfiant de la parole romanesque, par l'incessante recherche d'une différence. Tel est le sens ultime de la réflexion ici présentée: saisir cette insaisissable séduction du commencement.

08/2003

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Critique littéraire

Photographie et romanesque

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des Lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

10/2006

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Littérature étrangère

Une famille romanesque

La mère de Pier Paolo Pasolini raconte l'histoire et les exploits de quelques ancêtres entre le début du me siècle, pendant les guerres napoléoniennes, et le début du XXe siècle. Elle évoque aussi avec des détails émouvants sa propre enfance et ses études qui lui ont permis d'acquérir une grande culture et un rapport profond avec la littérature. Tous les épisodes s'enchaînent naturellement, puisque les personnages sont liés familialement. On lira également des pages sur les événements historiques du Frioul (dont l'épisode de l'invasion des Turcs, qui a inspiré à Pasolini une pièce de théâtre). L'influence de cette saga sur l'imaginaire amoureux et sur l'esthétique littéraire de Pasolini est évidente. Plusieurs épisodes se retrouvent, en effet, dans " Romancero ", une section de son recueil poétique La Meilleure Jeunesse (1953). Et le style même de Susanna a déterminé celui des premiers écrits de son fils, grâce à l'acuité de son intelligence et à sa vision de la famille (dominée par des frustrations, des secrets, des amours clandestines, des suicides, des tentatives de meurtre, des départs à l'étranger) et de la religion : imprégnée de culture catholique, elle explique comment elle s'est détachée, comme le fera son fils, de l'Église pour retourner à une vérité évangélique.

03/2011

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Poches Littérature internation

Lady Susan. Roman extrait des Oeuvres romanesques complètes I

Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question... Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d'une aventurière, dans la lignée des personnages d'Orgueil et préjugé et de Raison et sentiments.

05/2006

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Pléiades

Romans et récits. Tome 1, Oeuvres romanesques et théâtrales

Est-ce dû au classicisme de sa langue, qui aurait fait écran ? Si l'on parle toujours, avec une conviction variable, du "contemporain capital" (l'expression date de 1924...), on évoque rarement la hardiesse d'un Gide qui sut placer son oeuvre à l'avant-garde de l'exploration formelle et qui, bien avant que le terme soit inventé, l'inscrivit presque tout entière dans le registre de l'"autofiction". Ces deux volumes regroupent tous les textes de "fiction" de Gide, qu'ils soient narratifs ou dramatiques. En dépit de leur variété générique, leur unité est profonde. Très tôt, Gide décida de se construire, c'est-à-dire de se concevoir comme un puzzle où sa diversité pourrait exposer toutes ses facettes et néanmoins, à un niveau supérieur, affirmer une cohérence secrète. Habiter par la vision de ses livres futurs, il se dit persuadé qu'on ne pourra le comprendre qu'une fois que tous auront paru. Mais il n'a rien fait pour faciliter cette compréhension. En refusant ces repères que sont les genres littéraires convenus, en multipliant les textes atypiques, en modifiant selon sa fantaisie les étiquettes apposées sur ses livres et en ne perdant pas une occasion de discréditer l'illusion réaliste, il s'entend comme personne à brouiller les pistes. Peut-être fallait-il que le temps passe pour que le "contemporain" entre dans l'intemporel et pour que soit reconnue l'une des qualités par lesquelles cette oeuvre trouve son unité : l'audace.

03/2009

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Littérature française

Sens d'ssus d'ssous. Oeuvres romanesques (2010-2020)

Sens d'ssus d'ssous peut être considéré comme un autoportrait masqué de l'auteur qui se glisse tour à tour dans la peau d'Artaud, Roussel, Jarry, Crevel et d'un esthète maniaque pour décrire par procuration sa passion pour l'art, ses obsessions, ses doutes, ses contradictions, son intimité, ses excès, ses empêchements... mais c'est aussi l'occasion de manifester une opposition aux valeurs surannées du vieux monde. Ainsi, Patrice Trigano fait dire à ses héros, l'urgence à régénérer les structures profondes d' "un monde qui glisse" , comme le disait Antonin Artaud. La Canne de saint Patrick, Le Miroir à sons, L'Oreille de Lacan, Uburébus et L'Amour égorgé forment un ensemble traversé par des personnalités éblouissantes qui, flirtant parfois avec la folie, ont annoncé ou créé le mouvement dada et le surréalisme. Dans sa préface Sarah Chiche précise que "mettre tout Sens d'ssus d'ssous, c'est tordre le langage jusqu'à l'embraser, abolir les cadres traditionnels du récit jusqu'à la brûlure, ausculter son époque... et préférer au confort et à la fadeur de la norme, les braises du désordre, seul moyen d'en découdre avec la contrainte sociale, la religion et la morale". Sens d'ssus d'ssous est une invitation à ré-enchanter le monde en donnant la parole aux Poètes. Patrice Trigano a fait des études de philosophie et de droit avant de consacrer sa vie à l'art. Ses préoccupations centrées sur l'art et la révolte l'ont mené à s'engager en littérature dans une oeuvre romanesque où plusieurs des grandes figures qui les ont incarnées illustrent ce recueil.

03/2022

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Histoire des femmes

L'oeuvre romanesque de Gioconda Belli. Révolution, utopie et féminisme au Nicaragua

Gioconda Belli est une voix incontournable de la littérature nicaraguayenne contemporaine et figure parmi les rares écrivains de son pays jouissant d'une renommée internationale. Ex-révolutionnaire sandiniste, elle est également l'un des piliers du féminisme au Nicaragua et en Amérique Centrale. Ses six premiers romans portent la marque de son engagement politique et féministe, dont cet ouvrage trace les principaux contours, grâce à l'étude des trajectoires existentielles et des conditions d'émancipation de leurs héroïnes. L'empowerment, mis en lumière par les outils des études littéraires, des études féministes, de la psychologie et de la sociologie, accompagne la quête identitaire de ces personnages féminins, en tension entre l'individuel et le collectif, entre la révolte, la révolution et l'utopie, entre le chamanisme, le spiritisme et le rationalisme. L'oeuvre narrative de Gioconda Belli, qui opère ainsi un singulier syncrétisme temporel et civilisationnel, révèle la puissance d'un discours littéraire qui entend agir sur le réel et contribuer, par la fiction, à une révolution féministe.

02/2023

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Critique

L'oeuvre romanesque d'Albert Memmi. Entre identité culturelle et identité littéraire

Albert Memmi, écrivain et sociologue juif franco-tunisien, a marqué le XXe siècle par ses écrits, tant sociologiques que romanesques. Témoin de nombreuses mutations historiques et socio-politiques de son époque, il y prend part en apportant une active contribution aux polémiques politiques et sociales de son temps. Sur le plan littéraire, son identité multiculturelle a largement influencé son écriture. Et ayant été tourmenté toute sa vie par la question existentielle "Qu'est-ce qu'être Juif ? " , il fait du déchirement identitaire, de l'identité juive ou du "malheur d'être juif" le moteur premier de son uvre romanesque qui, par sa complexité, ses topoï et ses formes d'écriture particulières, a su s'imposer dans la sphère littéraire et intellectuelle universelle et devenir une référence incontournable dans les annales de l'écriture de l'identité.

02/2023

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Critique

Poétique du naturalisme spiritualiste dans l'oeuvre romanesque de Joris-Karl Huysmans

Dans les premières pages de Là-bas, Joris-Karl Huysmans appelle de ses voeux une esthétique romanesque nouvelle qu'il nomme le naturalisme spiritualiste. La tradition critique associe celui-ci à la conversion religieuse du romancier, mais elle s'est plus rarement interrogée sur sa conversion poétique, qui s'effectue dans et par l'écriture. Les configurations narratives, descriptives et stylistiques qui en découlent témoignent de changements formels, afin que s'épousent matière et spiritualité. Cette difficile incorporation prend trois formes. L'incarnation de l'esprit travaille la surface sensible en la décomposant ou en la doublant d'une épaisseur nouvelle afin de construire une narration en deux strates. La transsubstantiation, quant à elle, altère les paysages, les personnages ou les objets représentés, absorbant en eux l'érotisme comme le sacré. La transmutation, enfin, par l'art culinaire ou l'alchimie, convertit les matériaux disparates en une substance unique. Clef de voûte d'En rade, Là-bas et En route, le naturalisme spiritualiste concentre ses effets au coeur de cette trilogie de la conversion esthétique.

03/2022

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Critique Roman

Marguerite Yourcenar. Dimensions constitutives de l'existence humaine dans l'oeuvre romanesque

Dans ses Ouvres romanesques, Marguerite Yourcenar a reconstruit des récits de vie mettant en évidence la valeur éternelle de l'être humain, en mettant l'accent sur la variété des pensées du sacré et sur leurs interactions. Ses goûts artistiques et sa vision synthétique - mêlant Occident et Orient - ont influé sur la création de ses personnages, marqués par des relations particulières avec l'art et les croyances religieuses. Leurs destins individuels uniques leur permettent d'accéder à un univers où règne une harmonie parfaite. Par un travail de microlectures, cet ouvrage se propose d'étudier ces destinées individuelles, dans un espace-temps romanesque qui est analogue au macrocosme et qui manifeste le sacré sur les plans stylistique, thématique et structural : dans le traitement de la lumière et de l'ombre, la conception de l'espace, les jeux de miroir dans la construction des personnages.

03/2024

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Critique

D'une oeuvre à l'autre : écritures romanesques de Philippe Claudel

Les ouvrages de l'écrivain français Philippe Claudel (1962) se frottent à tous les genres littéraires, mais cet éclectisme ne l'a pas empêché de bâtir une oeuvre romanesque cohérente, par des questionnements - à l'écoute de l'Histoire passée et contmeporaine - qu'on retrouve d'un texte à l'autre (romans, pièces, contes)

10/2022

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Littérature française

Chroniques romanesques

" Quand on est bel et bien en présence du problème qui consiste à ce qu'on appelle vivre qui est simplement en définitive passer son temps, on s'aperçoit vite qu'on n'arrive pas à le passer sans détourner les choses de leur sens. Père et mère, femme et enfants, voisins, voisines, si l'on s'en sert comme il se doit, ça mène à peu de chose. Mais si on s'en sert comme on ne doit pas, quel miracle ! ", Les Grands Chemins, Quarto, p. 561.

11/2010

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Critique littéraire

La souffrance : une clef de lecture pour l'oeuvre romanesque de Mariama Bâ

La souffrance, notre éternelle compagne, est omniprésente dans l'oeuvre romanesque de Mariama Bâ. Cette thématique n'est pas une fin en soi mais un moyen, un prétexte pour la romancière d'une grande envergure de marquer un cachet particulier dans ses oeuvres respectivement, Une si longue lettre et Un chant écarlate. En effet, la place de la femme africaine en général, et en particulier sénégalaise, a toujours suscité des débats et des controverses. Ses conditions d'existence n'ont jamais été les meilleures, sa dignité et son épanouissement souvent bafoués pour la plupart du temps par les hommes. En réalité, constatant, aujourd'hui qu'on assiste à une période sombre, à une zone de turbulence, à un moment de forte déperdition, Mariama Bâ propose aux jeunes générations des modèles d'éthique et d'éducation. C'est pourquoi la romancière avertie anticipe de façon saisissante sur les dérives de la jeune génération en dressant un tableau sombre à travers ses écrits qui mettent toutes ses héroïnes au bord du gouffre.

07/2019

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Littérature française

Christoph Hein - L'oeuvre romanesque des années 80. De la provocation au dialogue

Les trois romans publiés entre 1982 et 1989 par Christoph Hein (Der fremde Freund, Horns Ende, Der Tangospieler) apparaissent à la lumière des récents bouleversements historiques à l'Est comme les dépositaires de la mémoire d'un pays disparu. Mettant à profit l'ouverture des archives de l'ancienne RDA, cette étude replace les chroniques des années 80 de l'écrivain berlinois dans le contexte particulier de la production littéraire socialiste. Une analyse de l'esthétique de la provocation qui a présidé à l'élaboration de ce tryptique, psychogramme social au style tranchant et sans fioritures, met en évidence une écriture interactive. Celle-ci, invitant à la réflexion autonome, n'a pas craint de briser les tabous et fait la renommée internationale de son auteur. Dernier représentant de l'utopie socialiste, oscillant entre modernité et conservatisme, Hein incarne le renouveau de la littérature est-allemande dans sa dernière décennie.

09/2014

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Critique littéraire

Le paradoxe de l'ordre. Essai sur l'oeuvre romanesque de Michel Mohrt

"Le premier roman de Michel Mohrt que j'eus dans les mains fut La campagne d'Italie. Ses accents stendhaliens m'enchantèrent ; suivirent Deux Indiennes à Paris, Les dimanches de Venise, La prison maritime, L'ours des Adirondacks...J'y retrouvais ce ton que j'avais aimé dès l'abord, ce naturel qui, selon Valéry, est "le fruit d'une conquête". Certains des livres de Michel Mohrt, soties, courts romans dialogués, font songer au théâtre de Marivaux, et à cet art de la conversation, quasi perdu aujourd'hui, où travestissement d'identité, sous-entendus, mots à double sens abondent et font les délices du lecteur. J'eus envie de faire partager ces bonheurs de lecture. J'en fis part à Michel Mohrt, qui tint à me mettre en garde : "Il faut d'abord écrire ses propres livres", me dit-il. Je m'obstinai cependant : je ne sais pas renoncer à ce qui excite ma curiosité. J'imagine d'ailleurs que les plaisirs du lecteur ne sont pas si différents de ceux de l'amateur de curiosités : une "ardente patience", la sûreté du coup d'oeil, le désir de comprendre, le goût d'admirer...". Marie Ferranti.

05/2002

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Littérature anglo-saxonne

Oeuvres romanesques. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

Coffret de deux volumes vendus ensemble

09/2021

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, Nouvelles exemplaires suivies de Persilès

Si les premiers lecteurs de Cervantès ont ri aux exploits de Don Quichotte, leurs préférences sont allées à d'autres textes, tel que Persilès, qui sont à redécouvrir, et plus encore aux Nouvelles exemplaires, que nous continuons de lire, mais d'un autre oeil que les sujets de Philippe III. La modernité de Cervantès n'est pas la résultante d'un simple questionnement des valeurs établies, qui exprimerait les tensions d'un âge de crise. Elle tient plutôt à la vertu de cette écriture grâce à laquelle une oeuvre, inscrite au départ dans le climat culturel d'une époque aujourd'hui révolue, a débordé au fil des âges le dessein qui l'avait engendrée. Tel est le paradoxe auquel elle nous confronte. Sans doute eût-il été vain de prétendre en découvrir le secret ; du moins convenait-il de la replacer dans l'espace et le temps qui l'ont vue naître. C'est l'ambition de ce volume.

10/2001

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Pléiades

Oeuvres romanesques précédées des Poésies complètes. Coffret en 2 volumes

On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... A nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et "fictions" (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité. Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des "Oeuvres romanesques", comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. "La modernité a tout remis en question". Elle crée des besoins "de précision, de vitesse, d'énergie" qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point "le nouveau régime de la personnalité humaine". Telle est l'ambition de Cendrars. Elle ne s'accommode d'aucune "recette". "Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations". L'Or et Moravagine sont "deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque", dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. "Quand on aime il faut partir", se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. "Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire". Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie. C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. "Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles", disait Rimbaud.

11/2017

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, suivies de Dialogues des carmélites

Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : "cette chose m'est contraire". C'est que "Bernanos mettait brutalement en question tout ce que "l'Europe la plus cultivée" pensait de la création romanesque", se souvient Malraux en 1974. Cette "heureuse négligence" des lois du roman a pu déconcerter : "Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu". Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité. Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. "Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, cours sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits cours, petites bouches - ceci n'est point pour vous" (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré. Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'ouvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement. Cette ouvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits,

10/2015

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 5, La Ville ; La Demeure ; Les Larrons

Ce volume s'ouvre sur les deux derniers romans de la "trilogie" des Snopes. Une trilogie, certes : Faulkner l'avait conçue comme telle en 1938, à moins que, comme lui, on ne remonte au tout premier projet, qui date de 1925-1927. Mais si Le Hameau paraît dès 1940, quinze années passent, et quelques grands livres paraissent, avant que le romancier ne revienne aux Snopes. La Ville (The Town) est publié en 1957 ; La Demeure (The Mansion), en 1959. Dans ce dernier volet, Faulkner fait figurer une note liminaire qui pourrait passer pour un "mot d'excuse" - "on trouvera des divergences et différences dans le déroulement de cette chronique particulière au long de trente-quatre années" -, mais qui est en fait l'affirmation de sa liberté. La vie est mouvement ; "la seule alternative au mouvement est l'immobilité, la stase, la mort" ; "l'auteur aime à penser, et espère, que l'oeuvre de toute sa vie fait partie d'une littérature vivante". Du "coeur humain et de ses dilemmes" Faulkner croit désormais savoir tout ce que l'on peut apprendre. Il écrit alors Les Larrons (The Reivers), son dernier "tour de force". Un roman comique, "l"heureuse et souriante conclusion d'une carrière", peut-être, mais bien plus que cela : un roman de formation, et la récapitulation de toute l'oeuvre dont défilent, sous un éclairage nouveau, les grands motifs et les hautes figures : un grand-père banquier qui a tout du "jeune colonel" Falkner, le portrait apaisé d'un père ailleurs faible ou absent, l'exploration de la barrière raciale, la découverte de la sexualité à Memphis, chez la Miss Reba de Sanctuaire, le Mal qui rôde, incarné par le jeune Otis, un Popeye mineur, et, enfin, deux objets de désir antagonistes et échangeables, un cheval de course apparenté à celui de Parabole et le pétaradant emblème de la modernité, l'automobile, qui, avant d'être un "symbole sexuel national" dans L'Intrus et dans La Ville, était déjà l'un des ressorts de Sartoris en 1929. Les Larrons paraît le 4 juin 1962. Faulkner meurt le 6 juillet, peu après une chute de cheval. Ce volume, dont les traductions ont été profondément révisées, clôt la série de ses romans dans la Pléiade. Un volume consacré aux nouvelles paraîtra prochainement.

11/2016

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Critique littéraire

Stendhal. Romanesque et romantisme

Ecrites à des époques différentes, les études ici rassemblées proposent dans leur diversité une exploration de l’ethos stendhalien à l’aube de la modernité. Réparties selon trois ensembles – société et singularité, le plaisir d’exister, un anarchiste libéral –, elles retracent le parcours de Beyle à la conquête de Stendhal et contribuent à une anthropologie romantique, aussi bien dans le domaine de la politique que dans ceux de l’esthétique et du roman. Aussi retrouvera-t-on quelques-unes des constantes préoccupations de Stendhal, qui a l’habitude de brouiller les repères, notamment dans son rapport au monde, qu’il s’agisse de l’identité de la France et de l’Europe, ou de son souci de la forme apte à saisir la singularité du réel jusque dans le détail. Réputé anti-social et a-social, mais aussi nationaliste et patriote, ce jacobin européen est un cosmopolite doublé d’un ardent défenseur des différences nationales. La matière nationale devient une réalité littéraire pour l’écrivain quand il réfléchit au pouvoir de l’illusion, c’est-à-dire à la création de l’émotion esthétique : séparer le vrai du faux ne va pas sans une connaissance du monde passionnel qui donne au roman sa dimension morale, ni sans une lutte soutenue contre «la grande coalition des réducteurs de la littérature».

09/2019

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Poésie

Anthologie poétique et romanesque

Fille d'un prince roumain, héroïne du Paris aristocratique du début du siècle, Anna de Brancovan, comtesse de Noailles, est l'auteur de neuf recueils de vers, de trois romans et de poèmes en prose dont on trouvera ici le meilleur. Sa poésie, très autobiographique, est d'une sensibilité universelle. Elle nous permet de partager son amour de la nature, mais aussi les élans et les tourments d'une femme passionnée, aux enthousiasmes communicatifs. Par la magie d'une langue musicale et racée, Anna de Noailles nous touche au coeur. Son oeuvre, éblouissante, est une partie de notre mémoire, de notre vie.

11/2013

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Histoire littéraire

Une jeunesse romanesque (1922)

En 1922 parurent de nombreux romans consacrés à la jeunesse, dont les deux premiers volumes des Thibault de Martin du Gard. Les articles de cet ouvrage interrogent cette vogue romanesque, ses enjeux historiques et culturels, les formes narratives qui y sont associées, à partir d'un large corpus.

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Histoire littéraire

Une jeunesse romanesque (1922)

En 1922 parurent de nombreux romans consacrés à la jeunesse, dont les deux premiers volumes des Thibault de Martin du Gard. Les articles de cet ouvrage interrogent cette vogue romanesque, ses enjeux historiques et culturels, les formes narratives qui y sont associées, à partir d'un large corpus.

11/2023

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Policiers historiques

Les carnets de Max Liebermann : La valse de Méphisto

A Vienne, en 1904, six ans après l'assassinat d'Elisabeth d'Autriche, on retrouve dans une fabrique de piano désaffectée le corps d'un homme tué par balle et défiguré à l'acide. Face à lui : trois autres sièges sont alignés comme pour mettre en scène un procès dont l'issue aurait été fatale. Quels étaient les occupants des fauteuils et pourquoi ont-ils prononcé ce jugement sans appel ? L'enquête de l'inspecteur Oskar Rheinhardt et de son fidèle ami le docteur Max Liebermann - psychiatre et disciple de Sigmund Freud - les conduira au sein du monde occulte des militants politiques extrémistes. Un milieu aux moeurs subversives, peuplé de bohèmes, d'utopistes et d'anarchistes. Parmi eux, le légendaire Méphistophélès semble prêt à tout pour accomplir l'idéal révolutionnaire. Le duo mélomane sera-t-il assez rapide pour prévenir le pire ?

03/2018

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Critique

L’oeuvre romanesque d’Olympe Bhêly-Quenum. Le double je(u) de l’écriture

L'ouvrage de Kokou Sahouegnon constitue une analyse rigoureuse de l'écriture diglossique d'Olympe Bhêly-Quenum dans quatre romans : Un piège sans fin, Le Chant du lac, Un enfant d'Afrique, L'Initié. Outre le parcours personnel de l'auteur Olympe Bhêly-Quenum, il s'emploie à définir son statut d'écrivain africain, afro-européen. Kokou Sahouegnon établit comment, dans cette écriture romanesque, les mots des langues nationales béninoises sont insérés dans le texte en langue française comme de multiples touches impressionnistes. Cette réflexion, inscrite dans le contexte linguistique de la colonisation, constitue une contribution importante à la connaissance du système du plurilinguisme au Bénin où le français, langue officielle, côtoie de multiples langues.

02/2024

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1, Poèmes de guerre et d'après-guerre

"Il n'est peut-être pas le plus grand, mais l'un des plus grands. Il peut encore défendre son titre de champion du monde, et je ne vois personne, dans la génération actuelle, qui puisse le lui ravir. Il est notre Byron, le héros couvert de gloire, couvert de femmes, couvert d'argent... Nous ne sommes pas les derniers, en France, à l'avoir aimé. Nous avions des raisons pour cela. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, nous avions accueilli un jeune Américain pauvre et déjà père de famille, qui se promenait dans nos rues et le long de notre fleuve, s'arrêtait dans nos bistrots pour y boire notre vin et écrivait dans des cahiers d'écolier des histoires de soldats et de chasseurs. Il allait au Musée du Luxembourg pour apprendre de nos peintres, M. Cézanne et M. Degas, à dire "la chose vraie". A Paris, Hemingway a vécu, aimé, écrit. Il n'a pas oublié sa dette envers notre ville et il lui a élevé un temple dédié au souvenir et au bonheur enfui : Paris est une fête. On trouvera ce texte dans le premier volume des Ouvres complètes de Hemingway. On y trouvera aussi Le Soleil se lève aussi, d'un accent si neuf, si souvent imité depuis, et L'Adieu aux armes qui demeure, comme l'a dit Malraux, le plus beau roman d'amour de la littérature moderne. La qualité des traductions de ces textes, dues à M. E. Coindreau, n'est plus à louer. On trouvera enfin, avec les nouvelles charmantes du cycle de Nick Adams qui nous donnent un portrait de l'auteur à dix-huit ans, quand il chassait et pêchait dans les forêts du Michigan, paradis perdu de son enfance, un texte jusqu'alors inédit en français : Torrents de printemps, amusante satire de certains maîtres que l'écrivain avait admirés et qu'il pastichait : ainsi un jeune homme qui pressent son génie signifie à ceux à qui il doit le plus son désir d'émancipation : c'est Barrès devant Renan, Montherlant devant Barrès, Hemingway devant Sherwood Anderson... Hemingway est le premier écrivain étranger contemporain à figurer dans le Panthéon de la Pléiade. Un jour, il faudra qu'une plaque soit apposée au coin de l'une de ces petites rues de la Montagne Sainte-Geneviève qu'Ernest Hemingway, romancier américain, 1899-1961, a si souvent parcourues. En attendant cet hommage municipal, voici un petit monument fait de papier bible, d'encre, de cuir et de colle, auquel les meilleurs esprits et les meilleurs ouvriers ont collaboré - le plus beau monument qu'un écrivain puisse souhaiter." Michel Mohrt, 1966.

01/1966