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Najate Toufid

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Actualité et médias

Génération réenchantée. Chroniques du progrès

"Vous êtes président de la République. Il vous reste un peu moins d'un an de mandat. Je vous demande de réfléchir à une réforme, plus exactement à votre réforme. Mettez-vous en situation. Réfléchissez à celle que vous voulez porter, celle que vous regretteriez de ne pas avoir faite, celle dont vous êtes convaincus qu'elle peut produire une étincelle dans la société". Voilà l'esprit de conquête d'Etienne Grass qui va, à partir de ses expériences, développer dans cet essai les réformes nécessaires pour notre pays. Avec Najat Vallaud-Belkacem, Etienne Grass a été à l'origine des grandes lois sur les droits des femmes et l'interdiction de la prostitution, avec Martin Hirsch il a mis en place le service civique et le RSA. Il est un spécialiste des politiques sociales, de jeunesse et de santé. J'ai deux "fabriques à idées" : l'une le jour, qui est celle du technocrate, et l'autre la nuit, qui est celle du noctambule. Celle du technocrate tout d'abord, qui sait par l'expérience comment se détermine l'Etat, par quel tamis passe une décision avant de remonter au plus haut niveau, où sont les risques, les solutions, les expertises. Quels sont les calendriers ? Comment embarqués la société ? Celle du noctambule ensuite, que je continue d'alimenter avec la passion de pousser plus loin ma compréhension du monde et de disposer ainsi d'un plus large trousseau de solutions à offrir à ceux qui me solliciteront.

11/2016

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Sociologie

L'arabe pour tous. Pourquoi ma langue est taboue en France

Pourquoi Nabil Wakim était rouge de honte, enfant, quand sa mère lui parlait arabe dans la rue ? Pourquoi l'auteur ne sait-il plus rien dire dans ce qui fut sa langue maternelle ? Est-ce la République qui empêche de parler l'arabe comme elle empêcha autrefois de parler le breton ? Voici une langue qui fait figure d'épouvantail. Si Jean-Michel Blanquer évoque l'idée de l'apprendre un peu plus en classe : tollé contre les risques de " communautarisme ". Quand Najat Vallaud-Belkacem propose de réformer son enseignement, elle est accusée de vouloir imposer la langue du Coran à tous les petits Français. Ce livre fait entendre une parole souvent tue sur le malaise intime à parler sa propre langue quand il s'agit de l'arabe ; c'est aussi une enquête sur les raisons de ce désamour. Alors que l'arabe est la deuxième langue la plus parlée du pays, elle n'est enseignée que dans 3 % des collèges et des lycées à environ 14 000 élèves. Soit deux fois moins qu'il y a trente ans ! En parallèle, l'enseignement dans des mosquées ou associations cultuelles se multiplie - une estimation porte à 80 000 le nombre d'élèves y recevant des cours. N'est-il pas temps de se convaincre que l'enseignement de l'arabe pourrait être une chance pour notre pays ? L'Arabe pour tous est un plaidoyer pour que la langue arabe trouve enfin sa juste place dans l'histoire de France.

10/2020

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Actualité politique France

Profession : paratonnerre

En politique comme partout, il y a des cadeaux empoisonnés. Le poste de porte-parole du gouvernement en est un, assurément. Le plus souvent dévolu aux "entrants", aux "bleus" qui viennent de faire leurs armes dans une campagne présidentielle, c'est un poste de bizutage, alors que c'est une fonction ardue, complexe, et parfois mortelle. En effet, le porte-parole prend la foudre le premier, dès qu'un orage médiatique éclate, dès qu'une polémique naît, ou dès qu'un couac gouvernemental (dans lequel il n'a souvent aucune responsabilité) est rendu public. Anne Saurat-Dubois a décidé d'enquêter sur ce rouage décisif de nos gouvernements modernes, qui oscille toujours entre sincérité et langue de bois, explication et communication. A travers des entretiens d'une incroyable franchise, menés avec Gabriel Attal, Sibeth Ndiaye, Benjamin Griveaux, Luc Chatel, François Baroin, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Stéphane Le Foll, Najat Vallaud-Belkacem, Bruno Roger-Petit, elle revient ainsi sur les grandes crises de la Ve République, et sur les différentes stratégies de communication de nos gouvernements. Comment parler du divorce d'un Président ? Comment se taire sur l'affaire Benalla ? Que dire chaque semaine des Gilets jaunes ? Et de quelle manière annoncer les confinements, les retards de vaccinations, les divers couvre-feux ? Au fil des pages se dessinent la figure humaine de ceux qui ne sont jamais censés parler en leur nom propre, et la difficulté croissante de cette étrange fonction politique, avec l'émergence des réseaux sociaux, des fact checkings, et la mise en lumière immédiate et impitoyable de la moindre erreur.

06/2021

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Poésie - Comptines

L'heure égyptienne

Ramona Badescu et Benoît Guillaume se sont mis à l'heure égyptienne alors que le monde entier entrait dans un nouveau confinement, en octobre 2020. Ensemble, l'une écrivant l'autre dessinant aux mêmes endroits aux mêmes moments, ils ont parcouru les quatre voies qui relient le Caire à Alexandrie, les corniches des ces deux grandes villes et leurs rues, étonnamment pleines de vie. Ramona Badescu s'est beaucoup intéressée au temps, au rythme lent, à la couleur du musée rose, à la voix de la chanteuse Najat al-Saghira dont elle découvre le nom, aux passants bras dessus bras dessous, de long en long, de long en large, sur ce bord de Méditerranée, sur ce bord de Nil... Benoît Guillaume s'est beaucoup intéressé aux antennes de télévision, aux marchés et aux gens qui marchent, aux enfants qui se baignent, aux passants charrettes voitures ânes cafés et vitrines entremêlés, entassés... Le livre est composé en suivant une courbe - de dessins colorés à l'extérieur vers des dessins monochromes à l'intérieur - d'Alexandrie au Caire ou inversement, selon de sens de lecture - de la ville à la corniche à l'autoroute à la corniche à la ville - et dans chaque poème revient cette "heure égyptienne", dont la temporalité et la définition se précisent de poème en poème. "L'heure égyptienne" est le premier livre d'une trilogie, car outre le Caire et Alexandrie, Ramona Badescu et Benoît Guillaume ont gambadé dans le Fayoum et en Haute-Egypte... une autre Egypte reste à découvrir dans deux autres recueils à venir.

04/2023

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Littérature française

Occupation

"Occuper, tel était leur impératif à tous, occuper les places, les rues, les immeubles vides, les peupler de leurs corps encore robustes, de leur vie incoercible. Occuper était une urgence des corps convertie dans l'acte politique le plus corrosif, contre la résignation des sereins. Occuper, ne serait-ce que pour être parmi tant d'autres, pour revivre l'expérience du collectif". Lorsque Sebastián, le narrateur d'Occupation et double de l'auteur, entreprend d'écrire un livre sur ceux qui ont investi l'hôtel Cambridge, dans le centre-ville de São Paulo, il n'a de cesse de questionner sa démarche d'écrivain. En donnant la parole au Syrien Najati à qui on dénie le statut de réfugié, à la pétulante Brésilienne Rosa qui a abandonné la misère de son quotidien pour devenir la femme forte qui lui fait face, ou encore à l'infatigable Demetrio dont les mains ne quittent jamais sa machine à coudre, il interroge la place qui est la leur au sein de son pays et de ses mots à lui. Mais dans ce processus d'écriture, sa propre vie le rattrape et se superpose à une réalité brésilienne de plus en plus précaire. Le désir de parentalité qui se dérobe et la peur de perdre son propre géniteur sans avoir tout à fait réussi à connaître son histoire sont autant de vides que Julián Fuks tente de remplir, d'occuper, avec les destins des autres. Alors que tout autour de lui semble n'être plus que ruine, Julián Fuks livre, avec Occupation, un récit en train de s'écrire. En tissant ensemble l'intime et le politique, les trajectoires individuelles et le collectif, il se fait témoin de la violence, des contradictions et des injustices de notre temps. Traduit du portugais (Brésil) par Marine Duval

05/2023

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Sciences politiques

La république de Sa Majesté

En août 2015, l'interpellation des journalistes Catherine Graciet et Eric Laurent, accusés de chantage contre le roi du Maroc Mohammed VI, secoue le monde médiatique. L'enjeu du marché : 3 millions d'euros en échange de la non-publication d'un ouvrage à charge. Un épisode parmi d'autres d'une vaste entreprise de séduction menée par le palais royal. Ils s'appellent Nicolas Sarkozy, Jack Lang, Bernard-Henri Lévy et Jamel Debbouze. Elles s'appellent Elisabeth Guigou, Rachida Dati et Najat Vallaud-Belkacem. De nombreuses personnalités du monde politique et culturel incarnent une certaine idée de l'idylle franco-marocaine, entretenue par des hommes et des femmes de l'ombre recrutés pour " protéger " l'image de la monarchie. Les échanges de civilités entre " M6 " et le nouveau président de la République Emmanuel Macron à l'été 2017 laissent espérer des rapports toujours plus étroits. Mais la romance qui s'écrit en public n'échappe pas aux petits à-côtés matériels, chaque partie soignant l'autre par de juteux renvois d'ascenseurs, sans égard pour l'intérêt général. Et tandis que l'opinion publique française est bercée des mirages de l'" exception marocaine " , le monarque " moderne " n'hésite pas à réprimer toute opposition à ses pouvoir quasi absolus, la dernière ayant eu pour théâtre le Rif. Appuyée sur de nombreux témoignages directs, cette enquête approfondie raconte les dessous de ces liaisons dangereuses pour l'idéal démocratique. Elle en dit long sur le régime marocain comme sur les dérives de la République, toute acquise à " Sa Majesté " . Journaliste et universitaire marocain, Omar Brouksy est l'auteur d'un premier livre remarqué : Mohammed VI derrière les masques (Nouveau Monde éditions, 2014). Il reste une des rares voix indépendantes du journalisme marocain.

09/2017

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Sociologie

Libres, insoumises et audacieuses !

Najat Vallaud-Belkacem (ministre), Nadia El Fani (cinéaste), Rachida Dati (maire et députée européenne), Amel Brahim-Djelloul (soprano), Samia Ghali (sénatrice maire), Meriem Chadid (astronome), Zahia Ziouani (chef d’orchestre) Zohra Mahi (avocate) et 9 autres femmes célèbres, arabes ou nées de parents arabes, sont parvenues aux plus hautes marches de la société française. Elles ont osé et n’ont jamais rien lâché. Ces «égéries venues d’orient» n’ont pas accepté de se laisser traiter d’inférieure par quiconque. Elles ont en commun la passion, le courage, l’intelligence, la force de travail, et, avant tout, la capacité à résister aux échecs. Pour elles, la fatalité n’existe pas. Malgré leur situation familiale, leur éducation, leur milieu social, elles ont eu l’audace de vouloir réussir. Les réunir dans ce livre (sans partie pris pour les politiques, puisqu’elles sont de droite comme de gauche) est une façon de leur rendre hommage. Nous donnons la parole à ces dix-sept femmes qui se racontent. Elles nous révèlent leur lutte intérieure pour gérer deux cultures, leurs efforts pour étudier et leurs combats pour parvenir au sommet. A l’évidence il leur a fallu plus de talents que les autres. Suivons pas à pas, depuis leur enfance, les douleurs, les embûches, les états d’âme et les succès de ces «guerrières», qui, la détermination en bandoulière, ont su se réaliser. Elles répondent à la question : comment s’émanciper de son milieu d’origine, et mettre à mal les stéréotypes ambulants pour devenir soi-même et faire partie des élites de notre pays ? Rien de militant dans cet ouvrage. Ce recueil de portraits est un antidote aux clichés occidentaux. Il vient conforter les bienfaits du métissage et de l’ouverture. Il reflète une réalité : l’avenir ne se fera pas sans ces femmes libres, insoumises et audacieuses. Pionnières elles servent de modèles aux plus jeunes. Parcourez ces pages comme «un regard sur le monde.»

02/2015

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Poésie

Je pense à toi !

Cette anthologie de haïkus sur le soin et l'attention que nous portons à l'autre trouve pleinement sa place en cette période de crise sanitaire, qui réduit notre espace de vie et raréfie nos contacts. Irradiants de chaleur humaine, ces poèmes dessinent une oasis de réconfort au milieu d'une époque frappée par la maladie et le deuil. Qu'est-ce qui nous amuse quand le ciel est bas ? Qu'est-ce qui nous console quand la colère ou la peine gronde ? L'Autre, cet autre si souvent incompréhensible et déroutant mais dont la présence donne tant de résonance à la nôtre. l'esprit apaisé à l'autre bout du fil j'entends son sourire Najat Aguidi. Ainsi, dans cette anthologie foisonnent les raisons de se réjouir de vivre ensemble : des haïkus caustiques qui se moquent des petits travers humains... train de banlieue tout le trajet pour se maquiller Alain Henry... . des haïkus tendres qui nous rappellent les gestes consolateurs, d'autres pour les soignants, pour ceux qui travaillent dans les institutions, mais aussi ceux que nous sommes, pour peu que nous osions autant donner que recevoir. brouillard de novembre l'air de rien lui raconter ses souvenirs Marie Derley. A nous promener dans cette poésie du lien et du réconfort, nous ressortons bien plus aimants. Pascale Senk. Françoise Maurice, infirmière, découvre le haïku en 2012 à la suite d'un cancer du sein. Avec cet art, elle trouve une façon de se recentrer sur l'indicible instant présent, devenu essentiel pour elle. Elle fait partie de plusieurs collectifs. Certains de ses haïkus sont publiés dans Naître et Renaître (Pippa, 2020), Ecrire, Lire, Le dit de 100 poètes (Pippa, 2020), Haïkus et tankas d ! animaux (Pippa, 2020), Haïkus de Bretagne (Pippa, 2021). Eléonore Nickolay découvre le haïku en novembre 2012 lors d'un festival organisé par l'Association francophone du haïku (AFH) à Lyon. Le haïku devient son genre littéraire privilégié en allemand, français et anglais. Bien au-delà, il est pour elle une aventure humaine et l'occasion d'échanger avec des poètes et poétesses. Aujourd'hui, elle est coprésidente de l'AFH et de la Deutsche Haiku Gesellschaft et corédactrice de leurs revues respectives.

09/2021

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Littérature française

D'ici et d'ailleurs

Préface de Najat Vallaud-Belkacem Mon arrière-grand-père était Ecossais et de lui, je ne sais presque rien, si ce n'est qu'il a fui son pays natal avec sa femme qui était très malade. Peu de temps après leur arrivée en France, son épouse est décédée. Il a ensuite rencontré mon arrière-grand-mère, l'a épousée et lui a fait trois filles dont l'une fut ma grand-mère, Alice. Je n'ai jamais rien su de lui et mes questions resteront sans doute sans réponse. Pourquoi n'a-t-il jamais appris sa langue maternelle à ses filles ? Pourquoi est-il resté en France après la mort de sa femme ? Quelles étaient ses attentes, ses rêves en venant vivre en France ? Que fuyait-il ? Qui fuyait-il ? A-t-il été assassiné dans son exploitation agricole en Auvergne comme l'a toujours prétendu Alice ? Pourquoi son parcours nous est-il à tous inconnu voire caché ? Je suis assez convaincue que ce trou identitaire dans mon histoire familiale, donc dans ma construction personnelle, est à la source de l'intérêt que je porte aux vies d'autrui. Il me semble que j'inspire assez vite confiance et que les gens s'épanchent volontiers en ma présence. Je suis une oreille attentive et prends bien garde à demeurer muette en échange. Parce que la confiance est rare et précieuse, j'en chéris les marques. Aujourd'hui et avec leur accord, j'ai décidé de vous partager ces vies d'expatriés, ces étrangers qui, à un moment de leur vie, ont décidé de venir vivre ou ont été amenés à partir en France. Je me suis particulièrement intéressée à ce point de bascule, à cet instant du pas vers l'inconnu, cette mise en mouvement qui demande courage et audace, les deux qualités humaines que je préfère et qui donnent une saveur singulière à la vie. A mesure de mes entretiens, en français ou en anglais, j'ai fait ce constat qu'il y a essentiellement trois sources de motivation pour quitter son pays, pour venir vivre en France : - l'amour - Le travail ou les études - La fuite Les portraits que vous allez lire sont tous authentiques et relus par les intéressés avant la publication. Ils sont accompagnés d'une illustration choisie par chacun d'entre eux. Leurs prénoms ont parfois été modifiés, à leur demande, afin de préserver l'anonymat souhaité. Tous, ont la particularité de résider, actuellement, en France, parfois depuis longtemps et à leur plus grande surprise. Tous ont eu cette chance d'avoir pu étudier et d'avoir bâti une vie professionnelle riche et singulière. Je dédie ce livre à celles et ceux qui connaissent un chemin plus sombre, semé d'embûches, de souffrances et parfois de morts. A ceux qui s'accrochent à la vie et qui désirent un avenir lumineux. C'est la raison par laquelle mes droits d'auteur seront intégralement reversés à l'association France Terre d'asile pour laquelle j'ai eu la grande joie d'être marraine bénévole. Merci d'ouvrir votre porte à ces gens, d'ici et d'ailleurs.

03/2023