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Memoria passionis. Un souvenir provocant dans une société pluraliste

Extraits

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Science-fiction

Un souvenir de Loti

Rien dans l'univers n'est comparable à Nopal. Ce petit bijou galactique est un trésor d'imprévisibilité dont la population disparate se consacre aux plaisirs et à la créativité, nourrie par les odeurs et les sons qu'inventent notamment les artistes en gastronomie. Boutiques de désirs, lecture sur les ailes des oiseaux, liberté des amours... Pour Loti et Marjorie, c'est le lieu idéal pour passer les dernières années de leur vie. Afin de mériter cet ultime pays d'Utopie, un sacrifice est cependant nécessaire, même après avoir réussi à s'adapter aux changements incessants provoqués par Mandrake sait quoi. Derrière les rêves devenus réalité se cache une étrange vérité. Et c'est pour appréhender cette complexité que Loti et Marjorie ne reculeront devant rien, pas même les fantômes de la fatalité. Un récit ardent, dont l'audace et l'exotisme composent un chant à l'être aimé.

09/2018

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Littérature française (poches)

Staccato ex memoria

Se glisser dans le cerveau d'un homme qui perd la mémoire n'est pas chose aisée tant cette terrible affliction est encore un mystère. Michel Gros Dumaine y parvient magistralement en s'immisçant dans l'esprit lézardé de Simon dont la mémoire vacille. L'auteur sculpte des phrasés syncopés sur la tête d'une hampe créant avec ses mots une magnifique partition qu'il nous joue staccato. Tout au long du roman, il y pose son archet sans jamais quitter la corde. Le rythme saccadé de son style nous entraîne dans l'instant de Simon errant dans cette maison blanche, "Une vieille carcasse abandonnée dans les sables" , face à la mer avec son flux et son reflux telle la mémoire de Simon où chaque embrun vient par vagues réveiller le passé. Un passé que l'auteur fait ressurgir, entre deux staccati, dans un concerto des quatre saisons. Celles de Simon ressuscitées par le souvenir de ceux qu'il a aimés. Le printemps, l'enfance, le lever du soleil, l'été, la jeunesse, le soleil au zénith, l'automne, le temps des moissons, mais aussi celui des regrets. Enfin, l'hiver, le repos, la mort peut-être, en tout cas là où Simon ne sent plus la caresse du monde. Perdu dans l'infini où sa mémoire le porte. Staccato ex memoria, un magnifique roman à lire legato.

01/2017

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Littérature française

Kafka - In memoriam

Moi qui pensais pouvoir tranquillement poser mon cul dans le zinc de Raven au départ de l'aéroport JFK, histoire de souffler un peu après mon combat contre le ruskov, Guenièvre et le troisième Quatil de merde, je me gourais complètement ! Accaparé par les évènements de ces derniers jours, ainsi que les révélations liées à la nature profonde de mon ex et de Seamus, j'avais une soif de compréhension quand à ce que nous étions : Kùhergos, Trulconvecs Machin Chose et Berserker. Quelque chose me triturait le cerveau, mais je ne savais pas quoi ... Si durant notre vol je n'avais toujours pas la moindre idée ou piste pour mettre fin au règne de ces monstres qui planifiaient notre extinction dans l'ombre, jamais je n'aurais imaginé que cette nouvelle obsession allait nous apporter une stratégie pour les éliminer, à Londres...

11/2017

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Poésie

In Memoriam : 1933

Figure majeure de l'objectivisme américain, ce courant littéraire visant à susciter la sensation par l'entremise des seuls faits vus et entendus, Charles Reznikoff (1894-1976) n'aura presque jamais quitté New York où il est né. Toutefois, parce que fils d'immigrants juifs ayant fui la Russie, la misère de ses shtetls et la fureur de ses pogromes, c'est dans une atmosphère marquée par la fidélité à la foi des ancêtres - mais également par la mémoire d'une judéophobie hissée au rang de valeur nationale -, que son enfance baigna. Aussi, si ses premiers poèmes s'appliquent à saisir dérives et misères endurées par la marée des anonymes au sein d'une mégapole censée incarner le Grand rêve des nouveaux-venus, la montée en puissance du national-socialisme allemand ne pouvait manquer d'alarmer le poète. Redoutant pour son peuple les pires malheurs, il entreprend la rédaction d'In Memoriam : 1933. Ce dont il est ici question ? D'un cycle de sept poèmes de style récitatif, essentiellement déclamatoire, s'appliquant à retracer, en autant de stations, les successifs désastres auxquels les Juifs furent confrontés au cours de leur longue histoire. Soit la chute de Samarie (an 722 avant l'ère commune), l'exil à Babylone (539 AEC), le synode de Jamnia succédant à la destruction du Second Temple de Jérusalem (an 70), les persécutions endurées à l'occasion de la première croisade (1096), l'expulsion des Juifs d'Espagne (1492), les massacres perpétrés par les cosaques vers l'an 1700 et enfin la fureur des pogromes en Russie autour de 1905. Loin pourtant de se cantonner à quelque martyrologie, Charles Reznikoff, revisite pour nous, au sein même de la terreur semée par autant de déchaînements haineux, la somme des voix acharnées à extraire du malheur les raisons de ne jamais désespérer. D'où le fait qu'au total In memoriam : 1933, qui emprunte aussi bien aux prophètes de l'ancien Testament qu'à l'historien, talmudiste et kabbaliste ruthène du dix-septième siècle Nathan Nata Hannover - l'auteur du Fond le l'abime -, se laisse également lire comme un étourdissant et inspirant traité consacré au bon usage du désastre.

09/2016

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Histoire internationale

20 ans en Sibérie. Souvenirs d'une vie

Anita Nandris-Cudla est née en 1904 à Mahala dans une famille de paysans de Bucovine (nord de la Roumanie). A compter de 1941, après l'invasion soviétique, ce sont plus de treize mille personnes de cette région qui vont vivre la terreur de la déportation en Sibérie, dont Anita et ses trois enfants âgés alors de dix-sept, quatorze et onze ans. Déportés au-delà du cercle polaire arctique, ils demeureront dans un univers hostile où, pendant vingt ans, seuls l'amour, la foi et une incroyable envie de vivre les soutiendront. Là, Anita et ses trois enfants survivront miraculeusement au froid, à la faim, à la détresse morale. Sachant un peu lire et écrire, Anita, de retour chez elle, à Mahala, fait en mots simples un récit détaillé de toutes ses souffrances. Puis, en 1982, elle confie secrètement son manuscrit à son neveu, Gheorghe Nandris, lors de sa dernière visite. Emportant le cahier avec lui, il traverse les frontières soviétique et roumaine, puis le garde caché jusqu'à la révolution roumaine de 1989, avant de le faire publier en Roumanie en 1991. Le livre reçoit en 1992, le prix Lucian Blaga de l'Académie Roumaine et va rapidement connaître un grand succès en Roumanie. Le récit d'Anita Nandris est un témoignage rare, tout d'abord du quotidien paisible des habitants de Bucovine entre les deux guerres, puis, et surtout, du calvaire d'une mère qui, pour survivre et faire vivre ses enfants sous le joug soviétique en Sibérie, puise en elle d'exceptionnelles ressources physiques et morales. Au travers de son tragique destin, c'est ainsi une formidable leçon de vie que nous livre Anita Nandris.

11/2011

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Sports

La société dopée. Peut-on lutter contre le dopage sportif dans une societe de marché ?

L'attitude convenue consiste à condamner le dopage comme une entorse grave à l'éthique du sport et à renforcer les sanctions des pratiques dopantes. Cette démarche est absurde dans le contexte d'une société de marché qui survalorise la compétition et a installé le culte de la performance individuelle. Le sport professionnel, transformé en spectacle marchand, s'est tout simplement adapté à l'évolution de notre société. Les sportifs dopés reproduisent la pratique ordinaire des travailleurs placés en situation d'hyper compétition : tous les moyens sont bons pour assurer le meilleur résultat ; ils sont convaincus qu'ils adoptent un comportement conforme à l'éthique de leur époque comme aux exigences de la société. On ne peut exiger d'eux qu'ils battent indéfiniment de nouveaux records tout en préservant l'éthique d'un Coubertin pour qui l'important n'était que " de participer " ! Soit nous persistons sur la voie de la société de marché hyper-individualiste et, dans ce cas, l'avenir du sport passe, non seulement pas la légalisation du dopage, mais aussi par la création d'athlètes post-humains, mi humains mi robots... Soit nous bifurquons vers une société plus coopérative et solidaire, revalorisant le lien social et la convivialité et renonçant au culte de l'individu, de la performance et du toujours plus. Dans ce cas, les nouvelles générations de sportifs pourront revenir à l'éthique ancienne du sport amateur. Le sport sera moins professionnel et moins spectaculaire... mais plus sportif ?

04/2017

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Ethnologie

LA PLURALITE DES MONDES. Vers une autre anthropologie

Les modes de vie occidentaux s'étant diffusés partout, l'anthropologie n'a plus désormais de peuplades à découvrir. Désorientée après un essor fulgurant lié à l'ère post-coloniale, elle doit aujourd'hui faire face à l'absence de modèles explicatifs et se voit réduite trop souvent à une simple ethnographie de terrain, purement descriptive. Devant cette situation, les uns ont cherché le salut dans une analyse des sociétés contemporaines ; les autres, dans une formalisation capable de conférer enfin à l'anthropologie la dimension de science rigoureuse. Pour répondre à cet état de crise, Francis Affergan, professeur d'ethnologie à l'université de Nice, a voulu interroger les fondements mêmes de la discipline anthropologique et repenser son discours. S'inspirant des courants phénoménologiques, du second Wittgenstein et des théories du récit, et prenant appui sur son propre terrain, il recourt à la notion de fiction ou, selon l'expression de Husserl, d'" esquisse ", entendue au sens de fabrique expérimentale et d'horizon de sens. Les sociétés et les cultures se forgent elles-mêmes dans une temporalité qui leur est propre et l'anthropologue peut en rendre raison à condition qu'il ne se laisse pas aveugler par des concepts prédéfinis (le clan, la tribu, la parenté, etc.), mais qu'il accepte de lire les sociétés comme traversées par des événements. Ainsi, l'ethno-antropologie, refusant de s'enfermer dans un empirisme aveugle, peut se donner les moyens de comprendre le sens, la pluralité et la diversité des mondes humains.

09/1997

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Ethnologie et anthropologie

Tristes topiques. Souvenirs anthropologiques, passions et questions

Les moments saillants d'un itinéraire d'anthropologue à l'éclectisme assumé sont envisagés ici sous un jour inhabituel : à l'amont des travaux publiés ou à paraître, dans des "coulisses" de la recherche trop souvent laissées dans l'ombre. Chemin faisant, apparaissent les convictions, mais aussi les interrogations que le monde contemporain peut inspirer à une anthropologie critique s'efforçant de ne jamais prendre les discours pour argent comptant. Enfin, loin de s'en tenir à des constats pessimistes, le livre appelle à une approche positive des faits sociaux et culturels, où l'interprétation, à contre-courant des tendances actuelles au verbalisme pseudo-savant serait strictement encadrée car l'anthropologie sera scientifique ou ne sera plus.

09/2021

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Pédagogie

Ethnographies de l'école. Une pluralité d'acteurs en interaction

Qu'en est-il de la vie à l'école au quotidien ? Cette question peut sembler paradoxale. Nous avons tous été élève et peut-être y sommes-nous toujours comme professionnels. De plus nous interrogeons régulièrement des collèges ou des enfants : alors comment ça s'est passé aujourd'hui à l'école ? Mais que connaissons-nous au-delà de leurs ressentis sur le climat ou de bribes de récits qu'ils livrent ? A partir d'enquêtes ethnographiques conduites au plus près des réalités quotidiennes, cet ouvrage propose d'analyser les situations scolaires en fonctions de leurs contextes spatio-temporels : la classe, l'établissement et ses alentours. Comment les différents protagonistes, élèves, professionnels, parents y sont accueillis, s'y déplacent et s'y intègrent ? Comment les interactions se développent-elles entre professionnels, entre élèves, entre professionnels et élèves ? Comment les différents cadres normatifs sont-ils intériorisés, appropriés, ou bien contournés ? Ce livre se veut un outil de réflexion pour tous ceux qui sont concernés par l'école, tant les professionnels du système scolaire ou des nombreuses institutions éducatives, que les parents. Il constitue un guide essentiel des étudiants stagiaires amenés à pratiquer l'observation de leur terrain. Il est indispensable pour l'élaboration des travaux de fin d'étude ou autres travaux de recherches (mémoires, par exemple).

09/2014

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Musique, danse

Une vie à l'opéra. Souvenirs d'un critique

C?e livre est le récit ébloui des souvenirs d'un spectateur de huit ans devenu critique musical. Soixante années de soirées passées dans les salles de concerts et les opéras. Soixante années de rencontres, au fil des interviews, des tournées avec les orchestres ou les compagnies de danse, où des liens très forts se sont créés avec des danseurs, des chorégraphes, des musiciens extraordinaires : Roland Petit et Zizi Jeanmaire, Noureev, Rosella Hightower, Carlo Maria Giulini, Montserrat Caballé Germaine Lubin, Jonas Kaufmann, pour n'en citer que quelques-uns. Dans ce récit généreux, Gérard Mannoni parvient à communiquer au lecteur la fascination qu'exerce toujours sur lui ce monde fabuleux, dont toutes les forces physiques et intellectuelles, tous les talents s'unissent avec un seul but : que le rideau se lève le soir à la seconde voulue sur le meilleur spectacle possible.

09/2018

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Beaux arts

Fresques : Affreschi. La sagacité dans l'attente rend une belle mémoire : La sagacia nell' attesa rende una bella memoria

" J'aime les fresques. J'aime les images nourries d'éléments géologiques. " Après avoir achevé les deux registres de fresques dans le bâtiment rénové des Archives municipales de Marseille, Giuseppe Caccavale propose ici un recueil à trois voix pour dire combien cette pratique séculaire permet de travailler au cœur de la figure. C'est au fil des documents sur toutes les phases de ce chantier contemporain que sont explicitées les opérations essentielles dans l'exécution d'une fresque : la fabrication de la chaux, la préparation du mur et des différents enduits, le dessin, le calque puis son report et enfin la peinture elle-même. " Lorsque j'étais manœuvre, je tamisais de la pouzzolane et du sable afin de séparer le gros du fin, qui servait de finition à l'enduit. Le bruit du filtre de la grille reproduisait, pour moi, le fracas des vagues contre la digue. Mais mes bras ne se lassaient jamais de porter le tamis, pour l'amour de l'ouïe. Aujourd'hui, c'est autour de Giuseppe de préparer des mélanges pour finitions, sable de rivière, eau et chaux éteinte pour étendre le fond frais, assoiffé de couleurs. " (Erri De Luca).

02/2002

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Critique

Une société, un récit. Discours culturel au Québec (1967-1976)

En littérature comme en politique, quelles sont les conditions d'émergence des discours singuliers ? Sans prétendre épuiser une aussi difficile question, cet essai l'aborde par le biais du récit, posant par hypothèse qu'un récit diffus et structurant parcourt l'ensemble du discours culturel et le contraint. Ce récit commun, Micheline Cambron tente de le retracer, entre 1967 et 1976, avec des textes aussi différents, à première vue, que les chansons de Beau Dommage, les articles de Lysiane Gagnon sur l'enseignement du français, les monologues d'Yvon Deschamps, la pièce Les belles-soeurs de Michel Tremblay, les poèmes de Gaston Miron et L'hiver de force de Réjean Ducharme. Cet essai, qui s'interroge sur le type d'histoire que nous nous racontions en ces années-là, reconstruit avec bonheur tout l'intelligible d'une époque au Québec. S'il s'adresse d'abord au lecteur de littérature québécoise, il se révélera également précieux pour tous ceux qui aiment réfléchir sur la dimension sociale du langage et de la littérature.

08/2021

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Littérature française

Le labyrinthe du Kivu. Un cheminement vers une société citoyenne

Le Labyrinthe du Kivu est une lecture psychanalytique de l'agir d'un peuple exploité et gisant sous le poids d'une guerre innommable. Une situation de crise qui forge l'identité d'un peuple par la recherche accrue des valeurs de civilité, de civisme et de solidarité. C'est à travers le choc culturel et le choc des cultures que le peuple meurtri du Kivu forge son identité par le dépassement d'une lutte culturelle et identitaire qui l'obligeait alors à embrasser l'axiome traditionnel de Plaute, Homo homini lupus est, plutôt que d'assumer la philosophie plus constructive et dynamique d'Emmanuel Levinas selon laquelle le visage est éthique, parce que, dit-il, " ce qui est spécifique au visage, c'est ce qui ne s'y réduit pas ".

10/2017

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Histoire internationale

Passions scolaires en Côte d'Ivoire. Ecole, Etat et société

En Côte d'Ivoire, l'École est au centre de passions privées et publiques, de luttes individuelles et collectives, autant de la part des familles que des syndicats d'élèves et d'enseignants. Sur la scène publique, mais aussi dans les coulisses de l'intimité familiale, elle pose la " question sociale " dans toute sa brutalité : plus inégale que libératrice, elle conserve malgré tout, en l'absence d'autres alternatives de mobilité sociale, une force paradoxale d'attraction. Nul ne veut ou ne peut y renoncer complètement, nul ne s'en exclut non plus sans en payer le coût social. L'École semblait garantir à tous une promotion sociale. Elle tint cette promesse jusque dans les années soixante-dix, au moins pour un certain nombre de diplômés des classes populaires et moyennes. Nombreux furent les enseignants du secondaire et du supérieur qui accédèrent à des postes dans l'appareil politique ou dans la haute fonction publique. Le diplôme fut ainsi valorisé par la promotion sociopolitique qu'il autorisait, bien plus que pour les connaissances qu'il était censé valider. L'École et les illusions qu'elle entretenait participaient ainsi à la perpétuation du régime politique autoritaire de Félix Houphouët-Boigny, qui prétendait apporter en mieux-être économique ce qu'il retirait en liberté publique. La fin du " miracle " ivoirien se manifesta dès la fin des années soixante-dix : soumises aux plans d'ajustement structurel, à la réduction drastique du marché du travail et à une paupérisation constante, les fractions sociales moyennes en subirent de plein fouet les effets et firent l'expérience des limites de la transmission à leur descendance d'un " destin " collectif en ascension. La " crise de l'école " apparaît ainsi comme une " crise de croyance " en l'efficacité de l'institution scolaire en tant que moyen de promotion sociale et comme condition d'accès au champ du pouvoir. Elle exacerbe également les conflits et les luttes entre les agents du champ scolaire (enseignants, syndicats, entrepreneurs privés, élèves, étudiants, parents d'élèves) et les responsables politiques qui en avaient défini les objectifs. L'École pose ainsi non seulement la " question sociale " mais aussi la " question politique ".

12/2002

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Littérature française

Les Liaisons dangereuses - annoté. Lettres recueillies dans une société

N'écoutez pas ceux qui ravalent "Les liaisons dangereuses" au rang de roman libertin : assurément, ils ne l'ont pas lu ! Au contraire, l'auteur y démontre combien le libertinage est vain face à l'amour véritable. Rares sont les romans qui, en plus de magnifier la langue française, sondent avec autant d'acuité les rapports humains, et la passion amoureuse en particulier. Cette oeuvre littéraire majeure du xviiie siècle, qui narre le duo pervers de deux nobles manipulateurs, roués et libertins du siècle des Lumières, est considérée comme un chef-d'oeuvre de la littérature française, bien qu'il soit tombé dans un quasi-oubli durant la majeure partie du xixe siècle, avant d'être redécouvert au début du xxe. Roman inscrit dans la tradition du libertinage de moeurs illustrée par Crébillon fils, roman d'analyse psychologique dans la lignée de La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, il porte à un degré de perfection la forme épistolaire : aucun élément n'est gratuit, chaque épistolier a son style et la polyphonie des correspondances croisées construit un drame en quatre étapes au dénouement moralement ambigu, qui continue à fasciner le lecteur et à susciter de nombreuses adaptations. Cet édition comprend une brève autobiographie de l'auteur

04/2020

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Ethnologie

Education familiale et scolaire dans une société pastorale guinéenne

Comment éduque-t-on les enfants en Guinée, dans une société pastorale peul semi-nomade ? Pour répondre à cette question, il a fallu comparer les expériences de trois générations, en observant et en interrogeant les élèves du district de Tassara, leurs parents et leurs grands-parents. De ce long travail de terrain se dégage le portrait d'une société très attachée à une éducation familiale et traditionnelle centrée autour de la valeur du respect, de la transmission de la foi islamique et du savoir-faire pastoral. Mais il s'agit aussi d'une société en mutation, confrontée à la crise économique, à la perte des troupeaux, aux difficultés croissantes de la pratique de l'élevage. L'école apparaît alors, pour la première fois, comme une institution porteuse d'espoirs de réussite et de possibilités d'intégration dans la société moderne guinéenne. Ce livre explore, dans une perspective dynamique et intergénérationnelle, le rapport entre les différents types de savoir, les représentations et les pratiques éducatives des familles, les attentes et les espoirs d'une jeunesse partagée entre les livres et les troupeaux.

12/2015

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Société

Avoir des enfants dans un monde en péril ?. Les clés d'un enjeu de société

Du fait de l'urgence environnementale, il est essentiel de se poser la question de la pertinence morale de mettre au monde des enfants, ainsi que l'impact d'un tel choix. Luka Cisot livre dans cet essai le fruit de ses recherches et de ses réflexions sur le sujet : une approche en profondeur et toute en subtilité, laissant les champs ouverts, sans réponse simpliste. Qu'il s'agisse de la situation écologique, de tensions géopolitiques, de la pandémie en cours ou de la polarisation des discours, la reconfiguration sociale contemporaine repose le sens de la procréation, alors que les nouvelles techniques de la reproduction font tomber de plus en plus d'obstacles biologiques. Les équilibres écologiques imposent des limites aux activités humaines. Pour réduire l'empreinte écologique de l'humanité, la démographie est l'une des trois variables principales. Cet ouvrage investigue les différentes facettes qui éclairent cette variable, à la lumière de l'urgence environnementale contemporaine.

05/2022

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Critique littéraire

Comme un adieu dans une langue oubliée

Guy Dupré est né sous la Troisième République, de mère française et de grand-mère nippone. Rien ne rassasie cet affamé perpétuel que torturent encore la faim née de la guerre et la honte issue de la défaite. Il mêle ici les visages des amantes couchées sur le papier et les figures, connues ou non, d'une Histoire encore vivante qui coule dans ses veines. Les morts se dressent, sous l'œil de cet éveilleur. Voici Jean Cocteau, " tout en mains, fanons et tendons ". Voici Bernanos en auteur nécessiteux, la femme-enfant Lise Deharme, André Breton à l'âme expatriée, Gracq en sédentaire, Julien Green en chrétien longtemps torturé par la chair, Marcel Proust piaffant à l'arrière de la Première Guerre mondiale, le Maréchal Pétain au régime sec, Arletty à la jambe longue. Les déserteurs et les braves, les tondues et les nantis. La tragédie, aussi, qui pèse comme un couvercle : celle d'Hiroshima, par exemple. Sens du portrait. Mémoire infaillible. Jubilation de l'histoire, que charrie un style somptueux, délié, incandescent. Les personnages de Guy Dupré vivent au présent perpétuel : de l'Indochine à Verdun, des salons aux charniers, d'un journal populaire à une officine d'édition, comme si la mémoire les avait gardés farouchement intacts. Seraient-ce donc là les archives du siècle ? Le mentir-vrai de Guy Dupré ? Un livre inclassable, en tout cas, écrit selon la formule de René de Obaldia, dans " un français chauffé à blanc " : comme une offrande dans une langue oubliée.

02/2001

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Littérature française

Une guillotine dans un train de nuit

" L'adjoint Choppy se souvint d'Ernestine Généreuse qui lui avait confié que Sitarane, disposant d'une force surnaturelle chez les morts, se métamorphoserait en rapace, vipère, limace, glouglou, et qu'il deviendrait une "mort-ombre" pour punir ses ennemis. D'un côté, il y aurait ceux qui useraient de tabous pour être dans les bonnes grâces de l'Ombre ; de l'autre, ceux qui manipuleraient des talismans pour se protéger d'Elle, et les femmes vivraient dans la peur d'être fécondées par cet esprit maléfique qui frapperait comme il avait frappé de son vivant. On ne parlerait plus que du châtiment de l'Ombre, car quelque lien qui eût pu unir Sitarane à l'humain, il l'avait rompu pour toujours ". Dans ce roman plein de frissons et de fureur qui fait revivre, en un fort suspens historique, un personnage réel et diabolique, l'auteur interroge la violence qui n'a cessé de traverser l'histoire de son île, et il nous raconte, avec son écriture riche, charnue, les crimes commis par Sitarane et sa bande de buveurs de sang dans le sud de La Réunion, durant les années 1909-1910. Vols, meurtres, nécrophilie conduiront les malfaiteurs devant les tribunaux. Certains sauveront leur tête et tomberont dans l'oubli. Attelé à la mort par la Cour d'Assises, ressuscité par la Cour des miracles, Sitarane sera élevé au rang des dieux immortels, et aujourd'hui encore ses adeptes se prosternent la nuit sur sa tombe.

09/2012

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Seuil

Une forêt dans un verre d'eau

#EcologieEnvironnement – Une petite fille écrit à sa grand-mère qui vient de disparaître et lui fait part d'une étrange aventure qu'elle vient de vivre... Le mois de novembre s'avance, il fait bien trop chaud pour la saison. Alors que l'enfant observe un soir les racines d'une petite plante qu'elle fait pousser dans un verre d'eau, elle tombe dedans et se retrouve subitement au coeur d'une forêt en compagnie du garçon-qui-pensait-être-un-loup, son nouveau voisin.

Elle comprend vite que le garçon n'a aucune intention de rentrer chez lui, trop heureux de renouer avec la beauté de la forêt - disparue dans la vraie vie - et les nuits scintillantes d'étoiles. Et puis il y a l'Hiver, l'Hiver qui manque et qu'il se met en tête de pister, de retrouver et de ramener au village. En bougonnant un peu, notre Mouflette va finalement décider de le suivre dans sa quête et c'est en se rappelant les joyeux souvenirs de l'hiver, la gaité des batailles de boules de neige et des journées de luge qu'ils réussiront à convaincre l'Hiver, contrarié par l'inconséquence des hommes, de revenir.

Les photographies d'Isabelle Ricq, petits mondes clos qui magnifient la forêt, servent d'écrins aux aventures de ses personnages, des aventures trépidantes aux allures d'Alice au pays des merveilles où le monde est sens dessus dessus, et qui abordent délicatement des questions aussi sérieuses que le changement climatique, la déforestation ou encore la pollution lumineuse.

11/2021

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Littérature française

Une mouche dans un verre de lait !

Daisy, jeune Guadeloupéenne, est dévastée : au bout de trois ans de relation, Marc vient de la quitter. Seule dans la capitale, malheureuse, Daisy se tourne vers Sophie, sa meilleure amie, mais aussi vers la dépigmentation sauvage et la chirurgie esthétique dans l'espoir d'oublier qu'elle n'est qu'une Noire parmi les Blancs, qu'une mouche dans un verre de lait... Cela lui suffira-il pour retrouver le bonheur ? D'un style drôle et moderne, Valérie VATIN dresse le portrait d'une jeune femme actuelle, torturée par une société qui juge sur les apparences et sur laquelle plane encore trop souvent un racisme latent.

12/2017

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Comédie romantique et humorist

Un diamant dans une boite a chaussures

Exaspérée par une mère qui déprime depuis trop longtemps, Lucie a l'idée du siècle ! Fini le deuil, place à un plan qui redonnera à Catherine le goût de la vie ! Hélas (ou tant mieux), tirer les ficelles ne garantit pas de contrôler la situation... Et si les surprises devenaient des occasions de changer de regard sur le monde ? Prenez une trentenaire célibataire façon demi-soeur cachée de Bridget Jones. Ajoutez une pincée de tendance à se mêler des affaires des autres. Saupoudrez de relations mère-fille tendres et maladroites. Mélangez le tout avec une bonne dose de situations rocambolesques... Voici le cocktail de ce roman entre feel good et romance.

04/2022

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Histoire internationale

Le Niger, une société en démolition

Pays ouest-africain enclavé occupé au nord par le désert du Sahara, indépendant depuis 1960, le Niger a connu une première période de stabilité politique de trente ans ponctuée par deux changements de chef d'Etat. Les turbulences politiques liées à l'avènement de la démocratie en 1990 conduiront à quatre changements de chef d'Etat en seize ans. Le présent ouvrage aborde le récit de l'histoire contemporaine de la gouvernance politique de ce pays. Sous l'influence des facteurs externes, des facteurs internes et de la nature des dirigeants politiques, la société nigérienne s'est métamorphosée au point que ce processus, purement synonyme de démolition de l'identité de cette société, conduit à repenser des modèles d'inversion de cette démolition, sur la base des réalités sociopolitiques internes.

04/2010

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Littérature française

Un an dans un tiroir

" De cette aventure, de cet essai d'une vie plus rude, je n'aurai rien retiré. Il serait tout à fait ridicule de croire qu'à coucher sur la dure, à manger trop peu et à vivre salement on se forme le caractère et l'on s'ouvre l'esprit. De tels mensonges, qui veulent peut-être ressembler à des consolations, ont bien plutôt un visage d'insulte. Et après tout, cette vie qui ressemble à la misère m'aura peut-être appris quelque chose : que la misère ne sert à rien, et qu'il est un ton sur lequel il n'en faut pas parler. Le sordide n'est que sordide. "

02/2010

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Sociologie

Une société si vivante

"La France. Nous allons y passer environ 700 000 heures chacun, y respirons 15 000 litres d'air par jour, y laissons deux enfants après 4000 à 6000 étreintes. Nous y travaillons peu ou prou 70 000 heures après avoir fait, de plus en plus souvent, 30 000 heures d'études. Nous y perdons nos parents vers 63 ans quand depuis 10 ans déjà nos petits-enfants viennent pour les vacances. Plus de 4 milliards d'humains se sont connectés sur Internet depuis 10 ans. 6 milliards de téléphones portables ont été vendus sur la planète. C'est cette Humanité en train de faire terre commune qui est passionnante et explosive. Car ce monde est vivant, créatif, changeant tellement vite que souvent on n'y comprend plus rien et qu'on se croit perdu. Mais il y a un fil, de nouveaux liens. Cherchons." Jean Viard

05/2018

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Faits de société

Une société de violeurs ?

Ce qui s'est joué en France autour de l'affaire du Sofitel de New York, c'est moins la vérité des accusations contre un homme promis à la magistrature suprême que le procès de l'impunité du viol dans notre pays. Pourtant, depuis le début des années 1980, la France est, avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, l'Etat démocratique qui réprime le plus sévèrement et le plus efficacement ce crime. Alors, que réclament donc les mouvements féministes concernant le droit du viol ? A travers une lecture décapante et implacable des interprétations de l'affaire du Sofitel qu'ont livrées ces mouvements et les médias, Marcela Iacub analyse le contenu de ces nouvelles revendications juridiques ainsi que les risques qu'elles font peser sur nos libertés, les rapports entre les sexes et l'émancipation des femmes. C'est parce que le viol est un crime particulièrement grave qu'on ne peut pas accepter qu'il soit instrumentalisé par une idéologie faisant de la haine des hommes et de l'horreur du sexe ses principaux objectifs politiques. Il est peut-être temps d'entendre une voix féministe alternative pour tenter de comprendre ce qui s'est réellement joué en France à l'occasion de cette affaire.

01/2012

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Sociologie

Vers une société sacrificielle ?

L'acte est simple : la manche est relevée, la peau est aseptisée, l'aiguille s'enfonce, une substance est injectée dans un corps. On le voit partourt, on en parle partout, chaque jour, chaque matin, chaque soir. Cet acte revêt un caractère rituel. Ces derniers temps, la vaccination est présentée comme l'acte unique qui puisse nous redonner notre vie d'avant le coronavirus. Mais les effets secondaires des nouveaux vaccins à moyen et long termes sont inconnus. La vaccination est-elle alors la forme moderne d'un très ancien rituel : le sacrifice ? Si c'est le cas, pouvons-nous repérer d'autres signes spécifiques des sociétés sacrificielles ? Si c'est le cas, si c'est l'histoire qui se répète, alors pouvons-nous prédire de quoi sera fait demain ? Car le rituel du sacrifice n'est pas anodin : il est un acte qui scelle la soumission à un maître, sinon à une idéologie. Celui qui y consent devient un serviteur. Et les citoyens d'une société libre ne sauraient accepter cela. Alors observons et réfléchissons, pour éviter que le pire n'advienne.

05/2021

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Provence, Alpes, Côte d'Azur

Une vie de passions [EDITION EN GROS CARACTERES

La noce est belle, mais personne ne s'y trompe. En épousant Amandine Galéa, Robert Frémont espère réunir deux entreprises : l'atelier familial et le groupe industriel Galéa. Et occuper une place de choix dans ce nouvel ensemble. Lorsque son père s'oppose à cette fusion, Robert l'abandonne à son sort, sachant que l'affaire lui reviendra un jour ou l'autre. Le conflit s'installe. L'arrivée inopinée de Lilly-Fleur bouleversera leurs vies à tous. Cette " reine des goûts et impératrice des saveurs " défiera la fatalité et illuminera ce roman qui fait la part belle à la passion, à la tendresse, à l'amitié.

01/2022

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Littérature française

Souvenirs d’un soldat belge dans l’armée rouge

Je relate les souvenirs d'un soldat belge qui a combattu vaillamment le 10 mai 1940 dans les Ardennes belges. Communiste pur et dur, il répondra à l'appel de Staline en 1942 pour rejoindre l'Armée rouge en pleine débâcle lors de la bataille de Stalingrad. Photographe amateur avant-guerre, il sera repéré par ses supérieurs russes et aura la tâche de filmer la guerre de tous les jours. Nombre de ses films et photographies feront le tour du monde. Il connaîtra les horreurs de la guerre sur le front russe, mais aussi les rencontres amoureuses. Il participera aux principales batailles du front de l'est de Stalingrad à Berlin. Il sera décoré et deviendra un officier supérieur de l'Armée rouge.

02/2022

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Littérature française

Le silence ne sera qu'un souvenir

Mikluš, le vieux Tsigane, emporte son secret dans sa tombe. Et se repend. Il revoit le petit Dilino, l’idiot, qui jouait du violon pour les gadjé, sur une rive slovaque du Danube, Dilino le souffre-douleur des autres enfants rom. Il est trop tard pour raconter, toute sa vie Mikluš aura été trop lâche et se sera tu. Il est trop tard pour raconter, « s’il suffisait de glisser un erratum sur la dernière page de sa vie pour se réconcilier avec elle, ça se saurait ». Et pourtant. La communauté rom qui vit aux abords de Stupava a traversé les décennies. Du début du XXe siècle jusqu’à la chute du mur de Berlin, alors que les journalistes occidentaux affluent, Mikluš en invective un au hasard, ou tout aussi bien prend à partie le lecteur, l’attrape par le col et lui crache : « Regarde ! » Alors le lecteur regarde, enfin, et découvre « ces crasseux Tsiganes, voleurs de poules et sans savates ». Dilino avec son violon et ses cheveux blonds ne sait pas d’où il vient, ni qui est la Vieille, cette sorcière qui parfois s’occupe de lui. Avant d’être la Vieille, elle était Chnepki. Chnepki avait une si jolie voix, qui enchantait toute la communauté rom. Elle devait son surnom à ce petit oiseau qui ne fait pas d’esbroufe, picore quand il a le temps et passe le plus clair de ses journées à chanter, un oiseau qu’on n’entend plus guère sur cette rive-ci du Danube. Chnepki non plus ne chante plus. Depuis qu’un jour maudit, alors que résonnaient les bottes et fleurissaient les croix gammées, son enfance fut volée. Le père fou de douleur est assassiné. Chnepki n’a plus chanté jusqu’au jour où apparut Lubko, le gadjo à la belle tignasse blonde. Avec ses gouges et son violon, il a égayé la communauté au rythme de sa musique et de la danse de ses marionnettes sculptées. Mais le mal était entré. Et le régime communiste,par ses méthodes expéditives et discriminatoires de contrôle des naissances, achève de rendre folle la pauvre Chnepki. Elle a eu un enfant, elle n’en aura pas deux. Le silence ne sera qu’un souvenir porte le poids de la culpabilité, celle du vieux Mikluš qui n’a pas su faire se rejoindre les êtres, alors qu’un mot aurait suffi à les rendre à leur existence ; celle aussi qui pousse à stigmatiser une communauté, dans l’ignorance et l’aveuglement. Avec l’histoire que nous raconte Mikluš, c’est l’histoire des Roms et du XXe siècle que nous traversons, celle d’une communauté persécutée dont on aura égaré le dossier à Nuremberg. Une discrimination qui se poursuit sous des formes de plus en plus sournoises en ce début de XXIe siècle. Sans jamais sombrer dans le plaidoyer, Laurence Vilaine s’attache avant tout à faire parler Mikluš, enfin, et à nous raconter l’histoire de Chnepki, Lubko, Maruška et Dilino. Quand les étiquettes tombent et que surgissent les visages et les destins.

09/2011