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Les clôtures de la modernité

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Art textile

Hélène Henry. Les tissus de la modernité, Edition bilingue français-anglais

Née en 1891, passionnée par la peinture et la musique, Hélène Henry n'a jamais suivi aucune formation spécifique lorsqu'elle arrive à Paris, à 25 ans. Elle commence par acheter un petit métier à main, s'installe dans un atelier et crée des écharpes qu'elle vend à des couturiers comme Worth ou Nicole Groult. Elle apprend seule à se servir de son métier à tisser et en 1923, elle montre des essais à Francis Jourdain, dont les poteries l'inspirent. Il expose ses créations dans sa boutique et la présente à Pierre Chareau et au cercle de leurs amis "modernes" (Paul Poiret, Pierre Legrain, Jacques-Emile Ruhlmann). La même année, elle s'installe dans un atelier plus grand. H. Henry dessine et peint : bandes, rayures, damiers, motifs géométriques ou dégradés subtils d'une seule teinte. Elle expérimente de nouvelles techniques pour juxtaposer ou opposer des matières ou des points de tissage, en invente de nouveaux. Par le jeu des reliefs et des masses, ses créations semblent être réalisées en trois dimensions. Elle est la première en France à utiliser des fibres artificielles, rayonne ou viscose-fibrane, qu'elle croise avec des fils de coton et de laine. En 1925, elle participe à l'ambassade française du pavillon de la Société des artistes décorateurs (SAD), qui lance le style Arts déco lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, où ses tissus sont exposés dans le bureau-bibliothèque de P. Chareau et dans la salle de repos. Elle quitte la SAD en 1929 pour participer à la fondation de l'Union des artistes modernes (UAM), aux côtés de Mallet-Stevens, Herbst, Jourdain, Templier, Charlotte Perriand, Sonia Delaunay et d'Eileen Gray, entre autres. Elle reçoit des commandes pour la Villa Noailles de Mallet Stevens, à Hyères (1924) ; le palais du maharajah d'Indore (1930) ; le palais de la Société des nations, à Genève ; le paquebot Normandie ; l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris en 1937. Après la guerre, elle participe, avec ses anciens amis de l'UAM, aux expositions de la section "Formes utiles" du Salon des arts ménagers où elle décline ses écossais, ses bandes et ses constructions rigoureuses. Mais ses créations, réalisées à la main, en exclusivité pour un client précis, ne trouvent plus preneur : ses remarquables pièces uniques ne peuvent lutter avec les tissus industriels qui arrivent sur le marché européen. Elle supervise cependant le tissage de ses modèles jusqu'à sa mort, en 1965. 20 ans plus tard, son talent est redécouvert grâce à des galeristes spécialisés et à des expositions comme Les Années UAM, au musée des Arts décoratifs de Paris, fin 1988-début 1989, ou Pierre Chareau, au Centre Pompidou à Paris, (1993-1994).

08/2021

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Critique littéraire

Modernité de Pierre Jean Jouve

Fondée par Michel Minard en 1954, "La Revue des Lettres modernes" est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

11/2021

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Grands couturiers

Cartier et les arts de l'islam. Aux sources de la modernité

Catalogue de l'exposition "Cartier et les arts de l'islam. Aux sources de la modernité" présentée au musée des Arts décoratifs à Paris du 21 octobre 2021 au 20 février 2022.

10/2021

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Sociologie

Le zizi sous cloture inaugure la culture

Nous ne sommes pas faits pour vivre comme nous. Allez donc dire au lion que si on le tient en cage, C'est pour qu'il n'aille pas se perdre en brousse... Les veaux se vendent au poids, Les hommes se vendent au mois, Le train-train quotidien va bientôt dérailler, Qui veut rester dedans n'a qu'à bien s'accrocher... L'irréductible Robert Dehoux signe ici, avec beaucoup d'humour, un percutant brûlot contre notre société et un magnifique plaidoyer en faveur de la liberté. En remontant aux origines de la glorieuse Civilisation, de notre servitude moderne, en exposant l'absurdité de l'idée de Progrès, du travail ou encore de la religion, il nous montre comment notre ancêtre Cro-Magnon, libre, joyeux et rêveur, a justement été travaillé pour devenir ce sapiens — vanité oblige — destructeur, aliéné, dépossédé, captif. Robert Dehoux nous invite, et toujours jovialement, à résister, à renouer avec cet ancêtre des temps précatastrophiques en recouvrant notre amour du sauvage, du libre et du bigarré, des étoiles et des forêts, de la boue, de la brousse, du partage et du rêve.

11/2019

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Histoire internationale

La Clôture du système international. La cité terrestre

Cette série d'analyses sur l'état du monde embrasse les Etats et les peuples dans la communauté qu'ils forment contre leur gré.

11/1992

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Sociologie

Les universités catholiques, discours de clôture du Congrès catholique de Lille

Les universités catholiques : discours prononcé à la séance solennelle de clôture du Congrès catholique de Lille / par Mgr Cartuyvels,... Date de l'édition originale : 1883 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2021

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Religion

La crise moderniste revisitée

En avons-nous fini avec les effets de la crise moderniste ? Les questionnements et les propositions des philosophes et théologiens du début du XXe siècle étaient de repenser, à la lumière des découvertes les plus récentes, le christianisme dans la culture contemporaine. Certains d'entre eux (Loisy, Tyrrell, Laberthonnière...) furent lourdement sanctionnés par le Magistère romain. D'autres furent contraints au silence. Le présent ouvrage, à la croisée de l'histoire, de la philosophie et de la théologie, se propose de revisiter les problématiques et les figures essentielles de cette période douloureuse, tout en montrant ses effets contemporains. Une première partie en rappelle le contexte, une seconde les protagonistes avant, dans deux autres sections, d'en étudier plus spécifiquement les enjeux et les prolongements possibles. Les leçons des débats sur la crise moderniste gardent sans doute une valeur permanente, que les contributeurs de cet ouvrage, à la suite des travaux pionniers de Pierre Colin, se sont efforcés d'évaluer à partir de leurs disciplines respectives. Un tel ouvrage, fruit d'un colloque à l'Institut catholique de Paris en 2019, vient combler un manque dans l'aire francophone. J.-F. P.

10/2019

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Histoire de la philosophie des

Ibn al-Haytham. L'émergence de la modernité classique

Avec Galilée, Descartes, Fermat, Huygens, le monde des sciences assiste au commencement de la modernité classique des xvi-xviie siècles. Pourtant, celle-ci a débuté bien avant, en mathématiques, en optique, en astronomie et en philosophie des mathématiques. Ibn al-Haytham en est l'un des principaux acteurs (de son nom latin, Alhazen, mort après 1040). Son oeuvre en arabe, traduite en latin, était connue de tous et abondamment citée. S'il est possible aujourd'hui de lire quelques études de valeur sur l'optique d'Ibn al-Haytham, il n'existe aucun ouvrage consacré à l'ensemble de ses écrits en mathématiques, en sciences et en philosophie. C'est précisément le propos de ce livre : étudier systématiquement les méthodes et les théories scientifiques d'Ibn al-Haytham pour montrer que, dans plus d'un domaine, elles préludent à la modernité classique.

12/2021

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Religion

Protestantisme et modernité

Contemporain et ami de Max Weber, Ernst Troeltsch peut être considéré comme le Durkheim allemand. Son ouvrage principal, Les doctrines sociales des Eglises chrétiennes, est un classique des études sociologiques, comme le présent ouvrage qui vient compléter le texte désormais connu de Max Weber sur l'éthique du protestantisme. Troeltsch relativise considérablement les thèses de Weber dans la mesure où il distingue deux époques de développement du protestantisme en même temps que les différences très profondes entre luthéranisme et calvinisme sont analysées à la lumière de leurs conséquences sociales, culturelles et politiques. En effet, on ne saurait ni parler du protestantisme en général sans commettre une sorte de contresens théologique et sociologique ni considérer que le protestantisme avait d'emblée pour projet de réformer une Eglise catholique dépassée par les progrès de la modernité. C'est d'ailleurs à la redéfinition de cette notion que les études ici rassemblées contribuent. Les rapports entre une formation religieuse et une infrastructure économique sont également pris en compte par l'auteur qui ne cesse de développer, parallèlement aux analyses factuelles, une réflexion plus philosophique sur la méthode de l'histoire et de la sociologie.

11/1991

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Littérature française

Une étrange modernité

D'une vie à l'autre, des situations intimes ou sociales, des rencontres improbables, des amours passagères, bien ancrées dans le réel, traduites dans une langue juste et vigoureuse et décrivant avec un égal bonheur sentiments et paysages. Mireille Piris met souvent en scène des "cabossés de la vie" tout en leur offrant des fenêtres ouvertes sur le monde, des aventures d'humanité. Et, pour peu que l'art se mêle à leurs destins, l'espoir est là, comme "un vrai Noël de mai". Un optimisme renforcé par l'épicurisme de l'auteure qui nous entraîne dans ses univers aux saveurs colorées.

05/2019

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Sciences historiques

Patrimoine et modernité

Le "patrimoine" fait l'objet, depuis le siècle dernier, d'une administration spécifique, sinon d'une discipline autonome. Mais on voit se multiplier aujourd'hui des entreprises patrimoniales de toute nature, attachées à promouvoir traditions, mémoires et hauts lieux jusque-là inaperçus ou dédaignés. Ces initiatives se réclament tantôt d'une exigence savante, tantôt d'une actualité commémorative, tantôt d'opportunités politiques et administratives. Certaines relèvent d'une extension comme naturelle de l'effort de préservation, tandis que d'autres reconduisent, sous des habits neufs, les intérêts de l'érudition locale ; d'autres encore se confondent avec telles ou telles revendications corporatives ou communautaires. Elles visent toutes, au-delà de la nécessaire conservation des fonds ou des monuments, à susciter la vénération, à satisfaire des publics, voire à commercialiser divers "produits". Les différents auteurs ici réunis, experts reconnus et jeunes chercheurs, mettent en chantier une réflexion pluridisciplinaire. Ils évoquent successivement le travail de définition de l'héritage, les stratégies de conservation liées à la recherche d'une authenticité, enfin les pratiques de la mémoire collective. Chacun démontre ainsi combien le patrimoine participe des représentations qui tissent notre modernité.

07/1998

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Droit

Droit et modernité

Cet ouvrage se propose de décrire les tendances, considérées à travers certaines des manifestations les plus caractéristiques de la vie juridique, d'une société gagnée à la modernité et saisie par le doute. Les notions de droit et de modernité, en effet, s'éclairent l'une l'autre ; d'un côté, l'approche juridique fournit une grille d'analyse essentielle de la modernité, tant la référence au droit lui paraît intimement liée et imprègne la société moderne dans ses aspirations comme dans sa quotidienneté ; réciproquement, seule la modernité rend intelligible un corps de règles disparates, contingentes, voire contradictoires, qu'une analyse purement technique ne permet plus de pénétrer dans sa globalité ni dans ses ressorts profonds. La modernité exprime une vision du monde : à ce titre, elle emporte à l'égard du droit des conséquences qu'on ne saurait réduire à la seule incidence des facteurs politiques, moral et économique, selon la fresque qu'en avait autrefois brossé le doyen Ripert dans des ouvrages mémorables ; on ne saurait davantage l'ignorer en s'enfermant dans une conception purement formaliste et normativiste du droit. Ces pages s'inscrivent dans une réflexion sur le sens de l'évolution d'un système juridique dont les lignes de force n'apparaissent pas toujours très nettement, en écho aux incertitudes de la modernité. Cet ouvrage s'efforce de mettre en lumière ces tendances multiples et d'en esquisser une explication.

08/1998

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Philosophie

Vulgarité et modernité

La vulgarité est omniprésente aujourd'hui. Elle s'exprime dans les manières, le langage, l'accoutrement, les arts ; on la rencontre dans la foule comme dans les élites, et jusqu'au sommet de l'Etat ; elle prolifère dans la publicité, les médias, sur Internet et les réseaux sociaux. Oui plus est, elle s'affiche sans vergogne, elle est assumée, souvent agressive même. Cependant, malgré son essor et son aggravation, malgré les désagréments qu'elle engendre, la vulgarité n'a jamais fait l'objet d'un examen systématique. Ce livre entreprend de réparer cet oubli. Pour saisir au mieux son sens, l'ouvrage enquête sur les critiques très vives que la vulgarité suscite depuis deux siècles et les remèdes qui furent mis en oeuvre, en vain, pour la prévenir. Il part à la recherche d'un nouvel antidote en remontant aux sources qui la rendent possible et autorisent, voire encouragent son déploiement. La vulgarité est le fruit d'une modernité intempérante et sa propagation reflète les errements de la postmodernité. L'examen des principes fondateurs de l'Occident contemporain met au jour les ressorts profonds du phénomène et suggère la voie à suivre pour nous prémunir contre lui. Au-delà de la vulgarité, il s'agit de relever la tête face à la radicalisation de la modernité, qui dévoie le projet d'émancipation qu'elle porte et contrarie l'épanouissement de notre humanité.

05/2019

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Philosophie

Christianisme et modernité

Christianisme et modernité sont-ils deux ennemis se livrant bataille, en un dernier avatar des guerres de Religion : d'un côté la fiai, l'idée rassurante d'une transcendance ; de l'autre le désenchantement prenant acte de la «mort de Dieu» ? I)'un côté la tradition, la vérité, l'autorité ; de l'autre la laïcité, le relativisme, la défense des libertés individuelles ? Loin d'opposer frontalement ces deux camps, René Girard et Gianni Vattimo s'efforcent au contraire de les rapprocher. Avec des arrière-plans philosophiques et des arguments différents, tous deux soutiennent cette thèse paradoxale : sécularisation et laïcité sont des produits du christianisme ; le christianisme est la religion de la sortie de la religion, étant lui-même à l'origine des valeurs de nos sociétés occidentales – y compris la démocratie et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Les dialogues et articles rassemblés ici fument ainsi le journal d'une confrontation entre deux des plus granits penseurs du moment, remarquable contribution au débat sur le rôle de la religion et le sens de la foi dans notre monde moderne.

11/2014

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Beaux arts

Architecture, modernité, modernisation

L'histoire de l'architecture ne cesse de conjuguer deux regards : celui, panoramique, portant sur les ensembles urbains, révélant les politiques sociales ou techniques, et celui sur les édifices et leurs intérieurs, vus en gros plan, qui reflète les idéaux et l'engagement de leurs auteurs et de leurs habitants. Faisant dialoguer théoriciens, philosophes et écrivains avec les architectes du XXe siècle (Mies van der Rohe, Wright ou Le Corbusier), Jean-Louis Cohen suggère une approche renouvelée, ancrée dans l'histoire culturelle et dans l'humain, de l'architecture comme questionnement et comme pratique.

02/2017

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Religion

Papauté, confessions, modernité

" On ne peut comprendre scientifiquement une époque historique dans sa totalité, si tant est que cela soit possible, qu'à l'aide d'un modèle composé de facteurs interdépendants, mais en aucun cas en recourant de façon irréfléchie à des causes premières, arrangées à partir de corrélations, qu'elles relèvent de l'histoire des idées ou de l'histoire socio-économique. " Ces lignes tracent les ambitions et les limites que s'est assignées Wolfgang Reinhard. L'exigence d'érudition rencontre dans son œuvre une manifeste recherche de l'explication. Sa démarche s'inscrit ainsi dans la tradition des sciences sociales contemporaines, en particulier dans la théorie des systèmes et l'analyse des réseaux. On trouvera ici des études exemplaires, comme celles consacrées à la piété et au népotisme des papes, qui ont changé notre vision de l'histoire de l'Eglise. L'apport de W. Reinhard est également essentiel à l'histoire de la " confessionalisation " et à celle des processus de modernisation politique, ici représentées par l'essai pionnier sur les rapports du crédit public et de la vénalité des offices à l'âge moderne. Pénétré de la volonté de ne pas être dupe des croyances et des idéologies, fût-ce celles que l'on partage, le présent recueil propose également une solide leçon d'empirisme. Il ouvre des voies d'exploration fructueuses et sûres à l'écriture d'une histoire qui bénirait sa " crise " (épistémologique) comme une chance.

12/1998

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Philosophie

Rationalité et modernité

Etre moderne, c'est savoir user de sa raison. Développant les principales implications de cette définition pragmatique de la modernité, l'ouvrage de Gunnar Skirbekk fait apparaître l'apologie de la subjectivité moderne ainsi que la dénonciation post-moderne de sa volonté de puissance comme deux attitudes philosophiques idéologiques et dépassées, comme deux prises de position pré-modernes. Davantage qu'un programme, l'auteur nous montre comment les divers usages du jugement critique libèrent déjà les individus de leur pur et simple désir de salut moral et d'authenticité, combinant les certitudes d'une raison communicationnelle et l'expérimentation pragmatique des réalités concrètes au sein des communautés. La raison se modernise et s'universalise ainsi à travers les situations et les contextes les plus singuliers, y aiguisant le tranchant du jugement. Confiant dans cette puissance de la rationalité, G. Skirbekk n'hésite pas à étendre habilement la critique sociale au problème écologique. Il ôte à ce dernier son aura romantique et mythologique pour en faire un espace de responsabilité des générations actuelles à l'égard des générations futures. Ainsi parvient-il, sans dramatisation excessive, à réinterroger les limites historiques des rôles que jouent les intellectuels dans les sociétés industrielles en s'appuyant sur l'analyse du cas norvégien.

12/1993

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Histoire internationale

Le pari de la modernité. L'expérience camerounaise

Paul Biya a accédé au pouvoir le 6 novembre 1982. Dès ses premières interventions publiques, il a placé la " modernité " au centre de son projet politique. Ce thème, depuis plus d'un quart de siècle, est en quelque sorte la poutre maîtresse de tous ses discours. Il constitue la " lettre de mission " des membres du gouvernement à chaque remaniement ministériel. Ses " messages à la Nation ", le 31 décembre de chaque année, en portent l'empreinte, tout comme ses adresses aux jeunes, la veille de la fête de la Jeunesse du 11 février. Ce thème est également le fil conducteur de ses discours de politique générale, lors des congrès du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dont il est le président. Cet ouvrage revisite en détail les différentes déclinaisons et la mise en oeuvre de ce projet de " modernité politique ". Cependant, comme on le sait, les procédures n'engagent pas les choix. La modernité ne devient une réalité que si les acteurs politiques s'en approprient les règles et les mettent en oeuvre. Il n'est pas étonnant que ce projet ait rencontré des conduites de résistance. L'auteur analyse donc également les crises de participation qui, par moments et de diverses manières, ont entravé la mise en oeuvre de ce projet de société.

05/2010

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Ouvrages généraux

Histoire libérale de la modernité. Race, nation, classe

L'ouvrage retrace la formation du modèle libéral d'écriture de l'histoire et ses métamorphoses au cours de la première moitié du XIXe siècle. Inspiré de l'ancienne histoire de la " guerre des races ", le premier récit libéral est tombé dans l'oubli. Il constitue pourtant la première histoire de la " masse " : l'ensemble de celle et ceux qui n'ont ni titres ni pouvoir, et dont l'histoire n'a jamais été racontée que par leurs oppresseurs. Cette figure encore indéterminée de la masse a donné lieu à deux interprétations antagonistes : l'histoire de la nation et l'histoire de la lutte des classes prolongent toutes deux le récit libéral. A partir de 1848, une autre histoire de la lutte des classes prend toutefois forme. L'idée de classe cesse d'être une variante de la race ou de la masse libérale, découvre alors Marx, lorsqu'elle n'est plus définie par sa seule opposition à la classe dominante, mais par ses liens internes de solidarité. L'héritage pluriel du récit libéral a durablement marqué la pensée historique et critique contemporaine.

05/2023

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Philosophie

Le discours philosophique de la modernité. Douze conférences

Depuis que Hegel a voulu réconcilier la raison avec le réel (son célèbre " le réel est rationnel "), depuis que le Réel a charrié - voire pour certains, ne se définit que par - les massacres de masse, les génocides et les camps, nombre de philosophes ont dénoncé les Lumières et Hegel, les droits de l'individu et le salut par l'Histoire. Jürgen Habermas entreprend ici une histoire des discours critiques que l'époque moderne n'a cessé de tenir sur elle-même. Notamment, les trois réactions à l'entreprise hégélienne : celle de gauche (la philosophie de Marx exaltant la praxis), celle de droite (libérale-conservatrice) et la " postmoderne ". À Heidegger, Bataille, Foucault, Derrida, tous encore obnubilés par le sujet et la raison instrumentale, Habermas oppose une pensée " postmétaphysique ".

01/2011

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Philosophie

Walter Benjamin et l'esprit de la modernité

De l'essence du judaïsme aux figures de l'exil, de l'idée d'origine au destin de l'art, du concept romantique de critique aux interprétations de Nietzsche et de Kafka, c'est l'esprit d'une époque, celui de la modernité d'avant la catastrophe, qui se trouve ici restitué. Composé de textes représentatifs de la pensée de Stéphane Mosès, cet ouvrage, qui est bien plus qu'un recueil d'articles épars, reflète à la manière d'un kaléidoscope toute une série d'interrogations, étroitement reliées entre elles, s'inscrivant dans la perspective théorique ouverte par le génie benjaminien.

12/2015

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Revues de droit

Le Maghreb face aux défis de la modernité

L'avènement de la modernité impose de profondes transformations politiques et juridiques aux pays du Maghreb. Les régimes politiques en place doivent respecter effectivement les droits de l'homme et, dans la continuité du "Printemps arabe" , répondre aux aspirations populaires à un renouvellement du personnel politique et une redynamisation de la démocratie. C'est ainsi que l'Algérie, qui a connu de grandes évolutions depuis son indépendance, notamment une période socialiste dont son administration et sa législation sont encore empreintes et qui brident sans doute aujourd'hui son développement économique, a initié des réformes visant à reconnaître et protéger le droit de propriété et instaurer un droit des affaires attractif. Au Mali, l'inobservation du principe de légalité par l'administration est un obstacle à la stabilisation du pouvoir politique et la sécurisation des droits subjectifs des Maliens. L'Etat et ses représentants doivent servir d'exemple à la population pour instaurer un climat de confiance, de transparence, entre gouvernants et gouvernés, qui avère le respect de l'Etat de droit. A l'inverse, le Maroc offre un exemple de résistances traditionnelles et religieuses au processus de modernisation du droit de la famille initié par le législateur, tandis qu'en matière de protection des données personnelles face à la cybercriminalité, l'adoption de dispositions modernes ne semble poser aucune difficultés aux mêmes acteurs. Ces réformes sont autant de transformations inhérentes à la modernité, voire la post-modernité, et représentent autant de défis pour les Etats maghrébins.

10/2022

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Littérature française

Cash têtes Tome 4 : Ordre de clôture

Comme en comptabilité, voici la clôture des comptes, l'arrêt des écritures de journaux. Saisis dans l'engrenage de la manipulation, traversant la jungle ou les zones glaçantes de l'exploitation, leur "aventure" est un rappel troublant et préoccupant de la nature humaine. Mais aussi... Subsistent au final leurs moments de partage, leurs défis réussis, avec les seules valeurs qui importaient vraiment : la solidarité, l'amitié vertueuse.

10/2023

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Sociologie

Les télévisions africaines face au défi de la modernité. L'expérience de la CRTV

Se fondant sur l'expérience particulière de la Cameroon Radio Television (CRTV), qui apparaît à maints égards semblable à celle de la plupart de ses consoeurs publiques africaines, l'auteur soutient que les télévisons africaines ont maille à partir avec la modernité. La trajectoire historique de la CRTV, dans son rapport avec cette dernière, est ainsi mise en lumière à la faveur d'une analyse qui la met en comparaison avec celle de quelques télévisions européennes parmi les plus emblématiques. Toutefois préoccupé par la nécessité de l'endogénéisation de la télévision, dans un contexte africain de migration vers le numérique et de mondialisation médiatique qui incline chaque jour davantage à une uniformisation aussi fécondante que destructrice des identités, l'auteur livre ici sa vision d'un modèle de télévision authentiquement africain.

03/2015

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Sciences historiques

"La modernité dure longtemps". Penser les discordances des temps avec Christophe Charle

Dans son livre Discordance des temps. Une brève histoire de la modernité, paru en 2011, Christophe Charle reprend les différents objets et questionnements qui traversent toute son oeuvre à travers une histoire sociale et culturelle de l'idée de modernité. Dans la foulée de cet ouvrage, le présent recueil d'essais propose d'explorer la question des temporalités en étudiant les acteurs, tensions, décalages et distorsions qui n'ont cessé de modeler depuis deux siècles les visions du passé et de l'avenir. Si les essais ainsi rassemblés adoptent des démarches, des terrains et des approches très variés, ils ont pour point commun de repartir des interrogations du livre de Christophe Charle afin de les lier avec les réflexions de chacune des contributions, dans un dialogue qui se poursuit. Il s'agit soit d'essais de synthèses, sur l'Etat moderne, l'expérience de l'exil ou la Commune, soit d'études de cas à partir de moments marqués par un événement-rupture (1871, 1945, 1968) ou de quelques figures d'intellectuels, comme le sont l'abbé Grégoire ou Jacques Ellul. Ce projet d'articuler de près la modernité aux sociétés qui l'ont expérimentée anime les recherches et travaux de la plupart des ancien.ne.s étudiant.e.s ou proches qui ont accepté de contribuer à ce livre d'hommage. L'ambition de ce livre est de passer d'une histoire trop hors-sol de la modernité, à une histoire sociale et culturelle des expériences du temps et de l'avenir, malgré les difficultés d'accès aux sources et à la parole des acteurs, il s'agit de tenter une histoire concrète des pratiques de construction du temps social. L'enjeu de ce projet collectif consiste aussi à approfondir un travail collectif engagé il y a déjà plusieurs décennies en l'inscrivant au présent des crises à répétition de la modernité.

12/2020

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Religion

Nietzsche - Thérèse de Lisieux. Deux poétiques de la modernité

?Frédéric Nietzsche et Thérèse de Lisieux se tiennent aux portes de notre siècle, et ils façonnent nos esprits. L'un et l'autre ont témoigné de l'effacement de Dieu. Tous les deux offrent la symbolique de l'enfance et la conception de l'amour comme chiffres de leur poétique. Frédéric Nietzsche et Thérèse de Lisieux attestent le dilemme spirituel de notre modernité. A la fin du XXe siècle, l'homme se trouve partagé entre l'athéisme de Nietzsche et le message de Thérèse de Lisieux. Sainte Thérèse représente une chance d'éclairer les impasses d'aujourd'hui. La sainte de Lisieux a porté dans sa nuit les obscurités du néant nietzschéen. Repoussé chez l'un, Dieu s'est exposé en l'autre. Frédéric Nietzsche et Thérèse de Lisieux désignent tous deux l'inépuisable Paternité de Dieu.

04/1984

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Industrie et techniques

La malédiction de la muscade. Une contre-histoire de la modernité

Un entrelacs de récits qui relie nos histoires coloniales aux désordres écologiques

01/2024

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Critique littéraire

Le roman policier ou La modernité

Le roman policier est à peu près le seul genre qu'ait inventé la littérature moderne. Mais il y a plus étonnant : ce même roman, réputé ludique, réputé trivial, est l'expression de la modernité même, dont il accompagne la naissance et le développement. Elle fait de lui, aujourd'hui, une forme universelle, transmédiatique, interchangeable. Le policier comme grande forme moderne est ici décrit et interrogé en référence à sa tradition française. Il l'est à travers une histoire, c'est-à-dire le moment d'une émergence ; il l'est à travers des structures et des odes spécifiques de fonctionnement ; il l'est en trois expériences de création (Leroux, Siménon et Japrisot), qui voient cette forme accéder à un sens politique. Curieusement, ce sens s'accompagne d'une figuration mythique où se reformule sans trêve l'expérience oedipienne. Bref, si, pour notre plaisir, le polar reste le polar, le lire distraitement n'est plus possible désormais.

10/1996

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Droit

Le contentieux universitaire et la modernité

Lorsque le ministre chargé de l'Enseignement supérieur a souhaité qu'APB intègre une procédure de tirage au sort dans son algorithme, lorsque certains présidents d'université ont refusé l'inscription d'étudiants en master, le juge administratif a été le premier à se prononcer. Ces réponses juridictionnelles ont-elles été à la mesure de la modernité des questions posées ? Les organisateurs de ce colloque ont cherché à répondre à cette interrogation en trois temps. Le premier a consisté à apprécier la réponse contentieuse apportée à quelques questions universitaires modernes afin d'en dégager les traits saillants. Le deuxième a reposé sur la discussion de ces traits au regard du droit du contentieux administratif général. Le troisième, sous forme de conclusion, a, à l'inverse, cherché à interroger la modernité du contentieux administratif général à l'aune des spécificités du contentieux universitaire. Toujours plus contrôler, mais faire toujours primer la sécurité juridique, peut-être n'est-ce pas la fin de l'histoire.

09/2019

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Religion

Pie IX face à la modernité

Il n'y a pas, au XIXe siècle, de pape dont l'influence aura été comparable à celle de Pie IX. Son règne est rythmé par des décisions et des événements considérables. Aujourd'hui encore, le monde catholique se ressent de son pontificat. Raconter la vie de ce pape, c'est non seulement découvrir une personnalité catholique de premier plan, mais aussi voir sous un nouveau jour et mieux comprendre l'Eglise et le monde à une époque charnière. Giovanni Maria Mastai Ferretti, né en 1792, ordonné prêtre en 1819, évêque en 1827, est devenu pape sous le nom de Pie IX en 1846. Dès le début de son pontificat, il lui faut décider ou non de la guerre, faire face aux mouvements révolutionnaires et à l'unification en marche de l'Italie. Il est contraint de quitter Rome et de s'exiler pour Gaète ; il voit se rétrécir les Etats pontificaux ; Napoléon III et son empire deviennent des soutiens de la papauté. C'est aussi l'époque de la diffusion des idées modernes du libéralisme, du rationalisme, du socialisme. Le pape Mastai va immortaliser sa mémoire dans des documents solennels qui se nomment par exemple l'encyclique Quanta Cura et le Syllabus. En 1867, des prélats du monde entier convergent vers Rome. Sous la direction de Pie IX, le premier concile du Vatican se réunit et proclame notamment le dogme de l'infaillibilité pontificale. Cependant, le pape est d'abord le Père spirituel de tous les fidèles de l'Eglise, et c'est à ce titre qu'il définit, dans des cérémonies dont Rome se souvient encore, le dogme de l'Immaculée conception. Le culte du Sacré-Coeur, les apparitions de Lourdes, le développement des missions dans le monde entier, resteront des points forts de son pontificat. Tant d'événements, de bouleversements, et, au milieu de Rome, un seul homme, chef de l'Eglise catholique pendant 31 ans : qui fut vraiment Giovanni Maria Mastai Ferretti ? Ce livre décrit une époque, raconte une vie et surtout découvre une âme.

09/2016