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Le camp retranché de Paris (1792-1940)

Extraits

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Histoire de France

Histoire de la Résistance (1940-1945)

Parce qu'elle repose sur l'engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes. Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d'une Résistance regroupée derrière l'altière figure du général de Gaulle. Ce livre aborde sans tabous l'ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l'armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l'efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l'engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine. Pour la première fois, un ouvrage à la fois complet et accessible, synthétique et vivant, offre une vision globale sur un phénomène majeur qui reste curieusement méconnu malgré le rôle que la Résistance a joué dans l'histoire et la mémoire nationales.

01/2013

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Vichy

La ligne de démarcation 1940-1943

Entre l'été 1940 et le printemps 1943, la France a été coupée en deux par une véritable frontière militarisée, qui séparait la zone occupée (au nord) et la zone libre (au sud). Désignée y ligne de démarcation n, cette frontière a profondément marqué les Français. Elle a séparé des familles et singulièrement compliqué la vie des riverains, qui devaient composer avec une administration allemande tatillonne. Mais surtout, son franchissement est très vite devenu un objectif pour des milliers de personnes qui, fuyant l'occupant, voulaient se réfugier en zone libre. Ce guide, accessible à tous, présente le quotidien de ceux qui ont eu affaire à cette ligne : fugitifs, passeurs, douaniers, militaires allemands, mais aussi trafiquants ou simples civils. Après avoir expliqué son organisation et décrit la vie quotidienne à ses abords, il fait un point sur le souvenir qu'elle a laissé dans la mémoire collective française.

07/2021

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Vichy

Histoire de la Collaboration. 1940-1945

"La Collaboration demeure" le plus délicat des problèmes posés par la défaite et la division de la France" (Stanley Hoffmann). Il s'agit d'un concept flou, que l'on a chargé d'une mission impossible, consistant à ranger sous une étiquette commune des Français d'origines, de motivations et de conduites très différentes, souvent contradictoires. Elle n'a jamais inspiré une politique clairement déterminée, fixée une fois pour toutes, car elle s'adaptait en permanence aux circonstances. Elle recouvre "un large éventail d'idées et de comportements qui ne se laisse pas facilement cerner, qu'il est impossible d'enserrer dans un cadre rigide" (Henry Rousso). Son existence n'en a pas moins laissé une empreinte indélébile sur l'histoire de la France contemporaine."

06/2021

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Beaux arts

Les exilés de Montparnasse (1920-1940)

Après la Grande Guerre, près de deux cent cinquante artistes anglo-saxons adoptent Paris pour y vivre en totale indépendance. Ils sont écrivains, poètes, journalistes, éditeurs, libraires, directeurs de revues littéraires et plusieurs d'entre eux imprimeurs. Ils récusent la prohibition, le puritanisme pur et dur, la censure, le sexisme de leur pays. Ils viennent mener l'existence bohème de Montparnasse. Le change avantageux (cinquante francs pour un dollar) permet à certains de mener une vie facile, propre à la création de leurs œuvres. Ils en débattent à la librairie américaine Shakespeare and Company de Sylvia Beach, ou dans l'atelier de Gertrude Stein rue de Fleurus. Fitzgerald, Hemingway, D. H. Lawrence, Joyce, Miller, Pound, Gertrude Stein, Edith Wharton se croisent, sympathisent, se jalousent ou parfois s'entre-déchirent au sein de leur microcosme littéraire. D'autres, originaux nantis, ne débarquent que pour mener la vie débridée des nuits parisiennes. Après avoir vécu en autarcie, les membres de cette colonie se disperseront au début de la Seconde Guerre mondiale, abandonnant à regret leur jeunesse insouciante aux terrasses ensoleillées de La Closerie des Lilas, de la Rotonde, de la Coupole et du Seulet.

09/2006

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Histoire de France

Histoire de la résistance. 1940-1945

Amorcée dès 1940, la Résistance parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : elle évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir. Unanimement salué, ce livre complet, accessible et vivant aborde sans tabous l'ensemble de ces enjeux. Il offre, pour la première fois, une vision globale d'un phénomène majeur qui reste curieusement méconnu.

01/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1945-1972

Violette Leduc aimait les correspondances. Tout ce qui relevait de l'intime l'enchantait. Les Lettres de la religieuse portugaise, celles de Van Gogh à Théo étaient ses livres de chevet. Ils furent ses compagnons et ses modèles. Elle se reconnaissait en eux. "Je le lis et je me mets à le porter tout vivant dans ma chair, écrit-elle de Van Gogh, je ne connais pas de plus forte résurrection que la sienne par l'écriture." Violette Leduc fut elle-même une épistolière infatigable, voire obsessionnelle. Comment ne pas céder au vertige de l'épanchement, du monologue? Cette encre-là lui était vitale : "Je ne résiste pas au besoin de me confier." D'ailleurs, dans son oeuvre, elle évoque sa correspondance, l'analyse, y fait allusion à plusieurs reprises. Qu'elles soient d'amitié, d'admiration, d'amour ou de haine, de quinze pages ou d'une ligne, adressées à une figure illustre ou anonyme, les lettres de Violette Leduc portent toutes sa griffe. Au ton, on reconnaît d'emblée l'écrivain. Elles sont à l'origine même de sa vocation littéraire. Maurice Sachs, qui fut son Pygmalion, lui avait dit un jour : "Vous m'avez écrit. Vous devriez écrire." Bien qu'elle s'en défende, le geste épistolaire est, pour Violette Leduc, un moyen d'accéder à la fiction, à une forme particulière de résurrection. L'écriture privée et libre de la lettre ne s'embarrasse pas des mêmes contraintes que le texte publié. Il n'y a pas de censure, pas d'interdits, pas de bienséance. Comme un journal qu'on destine à soi, la lettre de Violette Leduc peut tout dire. Ou presque. Sans ménagement, sans limite, sans gêne. C'est au destinataire de suivre, à son corps défendant. Car dans ses lettres, elle confie ce qu'elle n'ose pas avouer ou imposer de vive voix, " parce qu'une lettre que l'on reçoit est lue en quelques minutes et n'importune pas comme une présence". Même lorsque la sincérité de l'appel, l'authenticité émouvante du ton sont crédibles, c'est encore le "mensonge" littéraire qui hante l'épistolière.

04/2007

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Critique littéraire

Correspondance 1892-1945

L'amitié qui a uni André Gide et Maurice Denis est peu connue. Sans doute parce que, entre le peintre catholique et le romancier hédoniste, on imagine mal qu'un accord profond ait pu s'établir durablement. Et pourtant, les deux cent trente lettres ici rassemblées témoignent de la persistance, sur une quarantaine d'années, d'une estime et d'un attachement sincères. Ce qui les rapprocha, au mois d'août 1892, fut une entreprise assez exceptionnelle ; ces deux débutants, âgés de vingt-trois et vingt-quatre ans, allaient réaliser bien plus qu'un simple livre illustré, une commune œuvre d'art, où deux langages, l'écriture et le dessin, s'accompagnent et se fécondent mutuellement. Quand il conçut Le Voyage d'Urien, Gide n'était pas encore trop sûr de ce qu'il allait dire ; il peinait à se différencier du symbolisme, tandis que Denis était déjà le théoricien du groupe des Nabis ; et c'est en assistant à la naissance des illustrations qu'il fut encouragé à mener à bien son projet. Ainsi l'œuvre ultérieure de Maurice Denis allait-elle avoir pour lui un intérêt particulier, comme le développement sur un autre plan de sa propre pensée. Nous participons ici à quelques moments majeurs de ce commerce intellectuel, comme ce soir de janvier 1898, quand un parfait hasard les fait se rencontrer sur une place de Rome : Gide, qui connaît déjà les lieux, sert de guide à Denis, et les discussions qu'ils ont alors les aident à préciser de façon décisive leur évolution vers un art fait de maîtrise et de discipline. Neuf ans plus tard, c'est Denis qui entraîne Gide dans les musées d'Allemagne, où ce dernier trouve l'inspiration de son Retour de l'Enfant prodigue. Ponctuée par des faire-part de naissance illustrés par Maurice Denis, cette correspondance d'artistes, à laquelle s'invitent parfois Marthe Denis et Madeleine Gide, revêt aussi des aspects familiers. Il faudra attendre le lendemain de la Grande Guerre pour que ces liens se distendent, la mort de Marthe Denis coïncidant avec le premier différend idéologique entre les deux hommes. C'est tout un pan de la vie artistique de la Belle Epoque qui est ici restitué, grâce à ces lettres mais aussi aux illustrations de Maurice Denis, souvent inédites, qui les accompagnent.

10/2006

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Généralités

L'Histoire des femmes en BD

30 BD, des pages documentaires, de grandes images historiques pour mieux connaître l'histoire des femmes, de l'Antiquité à nos jours. BD : Hatchepsout, grand pharaon (-1473) BD : Princesse de Vix (-450) BD : Cléopâtre (-30) BD : Jeanne d'Arc (1412-1431) BD : Anne de Bretagne (1477-1514) BD : Catherine de Médicis (1519-1589) BD : La Joconde (1503-1516) BD : La vraie histoire de Pocahontas (1595-1617) BD : Les Sorcières de Salem (1692) BD : Ann Bonny, une femme pirate (1700-1782) BD : Olympe de Gouges (1748-1793) BD : la lutte pour les droits des amérindiens, Tocmetone (1844-1891) BD : Calamity Jane, pionnière de la conquête de l'Ouest BD : Gervaise sur les barricades, pendant la Commune BD : Madeleine Brès, première médecin française (1842-1921) BD : Allez les filles ! (droits des femmes, 1880-1944) BD : Alexandra David Neel (1868-1969) BD : Marie Curie, une vie dédiée à la science BD : Annette Kellerman, pionnière de la natation (1886-1975) BD : Joséphine Baker BD : Ann Frank (1940) BD : Marie-Jo Chombard de Lauwe BD : Rosa Parks (1913-2005) BD : Mère Teresa (1910-1997) BD : Jane Goodall (1934-) BD : Elisabeth II (1926-) BD : Florence Aubenas (1961-) BD : Angélique Kidjo (1960-) BD : Esther Duflo BD : Malala (1997-)

11/2021

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Révolution française

Paroles d'hommes (1790-1793)

Rares sont les hommes de la Révolution qui s'intéressèrent au sort des femmes. Et s'ils modifièrent de façon décisive leur statut juridique, ils furent, à l'exception de quelques-uns, beaucoup moins préoccupés par leurs droits civiques. Ceux dont les textes sont réunis ici se réclamaient de l'idéologie républicaine, fondée sur la liberté et l'égalité des citoyens. Mais, pour la grande majorité d'entre eux, à commencer par Rousseau, la femme devait "se borner au gouvernement domestique, ne point se mêler du dehors" . A les lire, on voit bien à quel point la proximité, la similitude et la confrontation des sexes leur faisaient horreur. 1789-2022 : deux cents ans plus tard, si les femmes sont devenues des citoyennes à part entière, le combat pour la reconnaissance continue. Ce recueil de textes édité par Elisabeth Badinter expose les causes profondes, philosophiques aussi bien qu'événementielles, de cette longue glaciation dans l'évolution de nos moeurs et le rôle mal connu qu'y ont joué les révolutionnaires.

05/2022

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Histoire de France

Les camps d'internement du fort de Metz-Queuleu (1943-1946)

Fort de Queuleu : un nom qui sonne le glas dans la mémoire mosellane. Yeux bandés et mains liées, plus de 1400 patriotes y sont enfermés par la Gestapo d'octobre 1943 à août 1944. Sous les coups d'un commandant sadique, ils attendent là la fin de l'instruction de leur dossier avant d'être, en général, déportés. A la Libération, le fort est réutilisé de décembre 1944 à mars 1946 pour l'internement des Allemands et des « suspects » jugés dangereux, soit plus de 8 000 personnes. Auteur de nombreux ouvrages sur la Moselle de 1918 à 1945 et président de l'Ascomémo, Philippe Wilmouth a, dans ce dernier opuscule, allié ses compétences à celles de Cédric Neveu, doctorant en histoire, préparant une thèse sur la répression nazie en Moselle annexée. Plusieurs années de recherche dans les archives et auprès des témoins ont été nécessaires aux auteurs pour donner un nouvel éclairage sur ces deux périodes mettant en évidence l'importance du fort de Queuleu dans le système répressif nazi, mais aussi dans l'épuration.

01/2011

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Histoire de France

La Babel étudiante. La Cité internationale universitaire de Paris (1920-1950)

Conçue au lendemain de la Première Guerre mondiale pour répondre aux besoins de logements étudiants à Paris, et pour satisfaire aux critères de construction hygiénistes du tournant du siècle, la Cité internationale universitaire de Paris accueille entre-deux-guerres jusqu'à 2 400 étudiants par an, d'une trentaine de nationalités. Investie dès l'origine par les pouvoirs publics français d'une double mission, elle a vocation à attirer en France les flux d'étudiants en mobilité que se disputent alors les capitales européennes, et à faire germer, en amont de la récente Société des Nations, les graines du pacifisme genevois et de la coopération au sein de l'élite d'une jeunesse mondiale en formation. Mais l'ensemble de ses acteurs français et étrangers (universitaires et étudiants, parlementaires et diplomates, mécènes et philanthropes, architectes) n'y projette pas les mêmes ambitions ni les mêmes desseins. A travers l'étude croisée des discours et pratiques de ces acteurs multiples, rapportés à leurs itinéraires et à leurs positions sociales, et par la restitution de moments-clés de consensus affichés ou de dissonances, le présent ouvrage, issu d'un colloque international, dresse le bilan des travaux existants et, à partir de nouvelles sources, entend ouvrir des perspectives de recherche. Consacré aux premières décennies d'existence d'une institution aujourd'hui presque centenaire, il invite à considérer cet objet complexe comme un espace social transnational, marqué par les tensions qui courent de sa fondation au début des années 1950, entre logiques impériales et nationales, et logiques internationalistes.

09/2013

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Histoire de France

Les Collaborateurs. 1940-1945

Encore un livre sur la collaboration ? Pas tout à fait. Le premier sur les collaborateurs, plutôt. Une topographie de ces itinéraires qui ont conduit à l'apologie de " l'Europe nouvelle " des Français convergeant de tous les points de l'horizon français, du communisme au royalisme. Le parti pris collaborationniste interpelle chacun et pose, au passage, quelques questions graves : glissements et conversions politiques, responsabilité de l'intellectuel, pacifisme de principe face à un impérialisme conquérant, fascination des régimes " virils ", fragilité des valeurs démocratiques françaises. Cet ouvrage essaie de faire en sorte qu'on parle désormais de cette Collaboration mythifiante et mythifiée " en connaissance de cause ".

01/1976

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Romans historiques

Les Germaniques. 1920-1940

Mai-juin 1940. Dans Lille bientôt encerclée par la Wehrmacht, un vieil homme écrit son journal quotidien. Dans l'attente angoissée des lettres de son fils officier mobilisé au sein d'un secteur fortifié du Nord, il découvre un cahier écrit par ce dernier, vingt ans plus tôt, au lendemain de la Grande Guerre, pendant l'occupation militaire de la Rhénanie. Les rumeurs de la bataille de France et ces souvenirs d'Allemagne exhumés du passé rendent un visage singulier de cet ennemi qui s'avance, de cette Germanie qui écrase autant qu'elle fascine. Dans son exil intérieur, le narrateur nous fait revivre les évènements douloureux et les sentiments complexes maintes fois générés par les relations franco-allemandes au fil du temps.

07/2020

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Musique, danse

Ecoles de Paris en musique 1920-1950. Identités, nationalisme, cosmopolistisme

L'expression "Ecole de Paris" est née dans le milieu des arts visuels des années 1920 pour désigner les artistes étrangers installés dans la métropole. Ensuite appliquée à la musique, elle a été employée pour indiquer des réalités aussi différentes qu'un groupe de compositeurs immigrés à Paris dans l'entre-deux-guerres (C. Beck, T. Harsányi, B. Martino, M.Mihalovici, A. Tansman et A.Tchérepnine) et l'ensemble de tous les compositeurs de toute époque ayant vécu au moins une partie de leur vie dans la Ville Lumière. Une enquête à travers la presse, les correspondances, les émissions radiophoniques, les partitions et les ouvrages savants reconstruit les origines, l'histoire et les enjeux de cette étiquette polyvalente (d'où le "s" ajouté au titre). Un nouveau regard sur la réalité cosmopolite du Paris musical de l'entre-deux-guerres est ainsi offert au lecteur : xénophobie, internationalisme, défense du "génie de la race" et fascination pour l'exotisme coexistent dans le discours et dans les faits. Cet ouvrage éclaire les enjeux concernant la place occupée par les oeuvres des compositeurs étrangers à Paris au sein de la musique "française", offrant ainsi un regard inédit sur l'histoire de l'immigration en France.

11/2018

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Sciences historiques

Jeunes résistants en Loire-Atlantique

En remettant officiellement à la Ville de Nantes la Croix de compagnon de la Libération, le 14 janvier 1945, le général De Gaulle salue l'engagement de la ville dans la lutte pour la Libération. Plus que le nombre de Résistants, infime rapporté à la population, les événements qui s'y sont déroulés font de Nantes et plus largement du département l'un des carrefours de la Résistance : qu'il s'agisse de la mobilisation des étudiants le 11 Novembre 1940, de la première liaison radio entre la France occupée et Londres la nuit de Noël 1940, de la première exécution massive d'otages en octobre 1941, des procès et des exécutions en série de militants communistes en 1943, de la mobilisation des maquisards en juin 1944 ou de la reddition de la Poche de Saint-Nazaire en mai 1945 qui marque la fin de la guerre en Europe. Les jeunes y ont pris toute leur place. Dans tout le département, comme d'ailleurs dans d'autres régions de France occupée, de 1940 à 1945, des hommes et des femmes, certains à peine sortis de l'adolescence, ont refusé le joug hitlérien et pétainiste : ils sont des centaines à l'avoir payé de leur vie, fusillés, massacrés dans une cave ou une forêt, morts exténués ou bien exécutés dans un camp de concentration. Les plus jeunes avaient 15 ou 16 ans, tels Claude Leguiader fusillé alors que son oncle était en train de mourir en camp, ou Francis Guibert mort à Sandbostel en mai 1945. Le Nazairien André Le Moal, otage fusillé en octobre 1941, avait 17 ans, tout comme Robert Geffriaud, abattu en forêt de Saffré le 28 juin 1944. Et comment ne pas rappeler le sacrifice de toutes ces jeunes Nantaises déportées à Ravensbrück.

05/2014

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Poésie

Le chant de Cuba. Poèmes 1930-1972

Nicolás Guillén est non seulement considéré comme le " poète national " de Cuba mais comme l'une des principales voix de l'Amérique latine. Populaire avant la révolution cubaine, il est revenu dans la grande île après la chute du dictateur Batista et a épousé la révolution dont il est devenu une figure poétique majeure. Dans les années trente, sous l'influence notamment de Langston Hughes et à peu près au même moment que le mouvement de la négritude dans la poésie française (Césaire, Senghor, Damas) il a introduit dans la poésie de langue espagnole les thèmes et les rythmes de l'Afrique et de ce qu'on a appelé le " negrismo ". Mais, au-delà de ce mouvement qu'on peut aussi apparenter à l'irruption du jazz ou à l'influence de l'art nègre sur la peinture moderne, Nicolás Guillén a su développer une poésie métisse, profondément populaire, à la fois combative et d'une grande fraîcheur, d'une grande délicatesse, enracinée dans les réalités et les rythmes de Cuba, notamment à travers ses " motivos de son ". Son oeuvre à cet égard est comparable à ce qu'a fait Federico García Lorca pour la poésie espagnole avec le Romancero gitano. Il est traduit ici par le poète Claude Couffon qui fut son ami et son introducteur en France.

03/2016

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Littérature française

Réflexions sur la paix. 1794-1796

Toute la puissance de la révolution de France consiste dans l'art de fanatiser l'opinion pour des intérêts politiques. Si un homme quelconque avait de l'influence sur les Français, la connaissance de son caractère, l'examen de son ambition rendraient sans doute faciles les moyens de traiter avec lui ; mais ce sont des idées qui règnent en France à la place des individus. Les Français ont trop de vanité pour se soumettre à un chef ; le roi se confondait avec la royauté : c'était le rang et non le talent qui le plaçait au-dessus de tous ; mais celui qu'on choisirait, qu'on suivrait, qu'on croirait volontairement, serait par là même reconnu comme devant à ses talents sa supériorité sur les autres ; et cet aveu n'est pas français.

09/2009

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Livres 3 ans et +

Alex et Léon dans les camps français. 1942/1943

Une famille juive, arrêtée en zone libre, est prise dans la tourmente des camps français. La mère et ses cinq enfants sont envoyés dans trois camps : Nexon, Gurs et Rivesaltes. Souffrance des internés, faim, froid, maladies, menaces de déportation, mais aussi débrouillardise des garçons, camaraderie et amitié entre les femmes juives et espagnoles. La mère, ses trois petites filles et ses deux garçons, ont été enfermés dix mois dans ces camps.

05/2013

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Histoire de France

Dora. Le tunnel de la mort (1940-1945)

Christian Desseaux a 14 ans quand la guerre éclate. La débâcle de 1940 le conduit jusqu'à Dunkerque d'où il parvient à rentrer à bicyclette à son domicile de Compiègne. Malgré son jeune âge, il n'accepte pas la défaite ni la capitulation, encore moins la collaboration avec l'ennemi. Il entreprend, pour son compte personnel ou avec des copains, une série d'actions individuelles qui préludent à son entrée dans la Résistance au tout début 1943. Il est incorporé au réseau Jean-Marie Buckmaster où il se signale par son courage, son héroïsme parfois, son dynamisme, son abnégation... jusqu'au jour où, trahi par des espions qui ont infiltré le réseau, il est arrêté par la Gestapo à l'âge de 17 ans. Il reste trois mois dans une cellule de la prison de Saint-Quentin (Nord), puis à nouveau trois mois dans le camp de Royallieu, près de Compiègne. Déporté, il connaît les affres d'un voyage au-delà de l'imaginable qui le conduit à Buchenwald. Là, il est désigné pour aller travailler dans le tristement célèbre tunnel de Dora où les Allemands fabriquent le VI et le V2. S'il est possible d'établir une hiérarchie de l'horreur, Dora occupe probablement une des toutes premières places, si ce n'est la première, bien que des grandes nations (USA, URSS...) se soient entendues après la guerre pour taire à l'opinion ce lieu maudit où est née, sous l'égide des savants allemands, Von Braun en tête, la conquête spatiale. La fusée A4, alias le V2, est l'ancêtre direct de la fusée Saturne qui a emmené Armstrong et Aldrin sur la lune en juillet 1969. Personne ne devait sortir vivant de Dora. Christian Desseaux est un des rares à avoir survécu, mais lorsqu'il quitte le tunnel de la mort en avril 1945, il doit encore affronter l'évacuation et le retour.

01/2011

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Histoire de France

La France en guerre. Cinq "années terribles" - 1792-1793, 1814-1815, 1870-1871, 1914-1915, 1939-1940

Revisiter la notion d'année terrible telle quelle avait été forgée par Victor Hugo pour désigner la séquence allant de la déclaration de guerre de juillet 1870 à la fin de la semaine sanglante en mai 1871, tel est l'enjeu de cet ouvrage collectif. Fondé sur une approche transpériodique et transdisciplinaire, il invite à une réflexion sur les processus de désignation et les usages de ce chrononyme d'année terrible. Cinq séquences d'entrée en guerre ont été retenues afin de les comparer. Comment les historiens questionnent-ils cette notion polysémique ? Interrogeant les paradigmes de ces moments de basculement dans une autre temporalité, ils en définissent l'échelle la plus pertinente pour capter la perception des contemporains face à cette expérience traumatisante qui bouleverse les repères. Pour cela, ils analysent les traces scripturales, visuelles, matérielles produites par les contemporains, figures en vue comme anonymes. Mais cet ouvrage propose aussi une réflexion sur les processus de construction mémorielle de ces années terribles, en termes de filiations comme de décalages, avec l'objectif de leur instrumentalisation politique.

11/2018

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Histoire internationale

Exils arméniens. Du Caucase à Paris (1920-1945)

Les convulsions de la révolution bolchevique jettent hors de Russie plus d'un million de réfugiés, qui croient leur fuite temporaire. Elle va s'avérer irréversible, la perte de la patrie se conjuguant bientôt avec celle des droits nationaux. Parmi ces "sans-droits", quelques centaines de grandes familles arméniennes, issues des marges caucasiennes de l'Empire des Romanov. Banquiers et industriels, artistes, professeurs d'université, hommes politiques : tous, vers 1920, s'enfuient avec femmes et enfants, par crainte des violences que le nouveau régime de Moscou inflige à ses "ennemis de classe". Hors de Russie, et tout particulièrement en France où convergent des dizaines de milliers d'exilés, leurs trajectoires croisent celles des Arméniens de Turquie, persécutés quant à eux pour des motifs ethno-confessionnels. L'histoire des exils arméniens s'écrit ici à hauteur d'hommes et de femmes en fuite, de familles soudées face au danger, parfois séparées, plongées dans l'opacité après le renversement de l'ordre ancien. Que faire?? Où aller?? Quel projet poursuivre en ces temps de chaos et d'incertitude ? Comment préserver ses ressources et recréer un ordre pour soi ? Les parcours de ces anciens sujets d'empires donnent à penser ce que reconstruit l'exil, lieu de mise à l'épreuve individuelle et de réélaboration des destinées collectives.

10/2016

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Littérature française

Hors-champ. (1990-2000)

Ce cinquième volume du " journal d'écrivain " fait suite à Cahiers d'écolier (1950-1960), Fables sous rêves (1960-1970), Les Liens d'espace (1970-1980) et Réminiscence (1980-1990). Il couvre la décennie 1990-2000 durant laquelle s'écrivent Outback ou l'Arrière-Monde, Aberration, Missing et où commence, avec Wanderlust, Préhistoire et Qatastrophe, un nouvel ensemble et une nouvelle manière d'écrire des histoires. Les récits de voyage, en Australie, au Proche-Orient, au Canada, en Égypte, rythment les réflexions sur l'invention de la fiction et le retour sur un demi-siècle passé en écriture.

12/2009

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Histoire de France

La chute de Paris. 14 juin 1940

L'histoire que raconte ce livre, c'est l'écroulement d'un monde, vu du côté des Parisiens des hommes politiques bien sûr, mais aussi des écrivains, des concierges, des journalistes, des patrons de bistrot. Dans ces pages rapides, on voir passer Lazareff et Jouhandeau, Ehrenbourg et Guitry, Mandel et Léautaud... Le désastre de la guerre est la toile de fond, mais le vrai sujet est la vie à Paris pendant le mois qui s'écoule entre le début de l'offensive et l'entrée des Allemands : bombardements aériens, procès des communistes, bobards multiples, évacuation du Louvre, séances à la Bourse, jusqu'à l'évaporation complète du pouvoir dans les premiers jours de juin. Une écriture originale, où l'impressionnante documentation fait revivre les événements corniques et dramatiques, dérisoires et impressionnants, qui ont conduit à cette issue inimaginable, la chute de Paris.

09/2013

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Littérature française

'Ann' Quin Bredouille ou le Petit Cousin de Tristam Shandy (1791-1792)

Jean-Claude Gorjy est un brillant héritier du romancier anglais, Laurence Sterne. Son roman ‘Ann’ Quin Bredouille ou le cousin de Tristam Shandy (1791-92), quelque peu négligé par la critique, le range parmi les précurseurs de notre modernité, avec Rabelais et Diderot. Monarchien réformateur, Gorjy se sent dépassé par les événements révolutionnaires après la fuite du roi à Varennes. Pour lui, l’Histoire n’a plus de sens ! Aussi va-t-il livrer un récit allégorique, décousu et loufoque des premières années de la Révolution. Des interrogations s’y expriment sur la liberté, la souveraineté nationale, le droit à l’insurrection, les violences populaires, le système monarchique, le statut de l’écrivain, le langage de la Révolution. L’originalité de l’oeuvre s’affirme d’entrée de jeu avec une étonnante préface qui présente un amas de signes typographiques, imprimés sur une feuille blanche. Le romancier entraîne son lecteur dans un jeu énigmatique et drôle. Face aux conventions littéraires et à un discours politique dominant, le roman de Gorjy mime l’effondrement du monde de la cohérence.

02/2012

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Histoire de France

Images d'un pillage. Album de la spoliation des Juifs à Paris, 1940-1944

A travers les 85 photographies d'un album conservé aux Archives fédérales de Coblence, Sarah Gensburger revient sur l'histoire de la spoliation des juifs à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale. Pris par les Allemands entre 1940 et 1944. ces clichés ont été rassemblés en album en 1948 par les services alliés en charge de la restitution des biens volés aux juifs. Si plusieurs images donnent t voir le séquestre du Louvre et le pillage des collections artistiques, la plupart concernent le travail de tri effectué par des détenus juifs du camp de Drancy. Trois camps annexes ont en effet existé à Paris entre 1943 et 1944, dans lesquels près de 800 internés ont travaillé quotidiennement au conditionnement du contenu de 38000 appartements parisiens. La diversité des sites (musée du Louvre, Palais de Tokyo, Gare du Nord, Lévitan, magasins généraux d'Aubervilliers et Bassano) souligne l'emprise de la spoliation sur la capitale. Matelas, postes de TSF, batteries de cuisine, jouets d'enfants, linge de maison... : ces clichés montrent également avec force la pauvreté et la banalité des possessions de l'écrasante majorité des familles juives, ainsi que la normalisation et la nature absolue du pillage. Reflet de l'entreprise de destruction totale, par le pillage de leurs biens, de toute trace de l'existence des juifs, ces images constituent, simultanément, une des traces de cette existence même. Elles donnent également la parole à ceux qui en sont les personnages, presque invisibles : les internés des camps annexes de Drancy. Ceux-ci ont en effet peu témoigné de leur expérience. Ce livre-enquête tente de comprendre leur silence.

04/2010

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Beaux arts

Les artistes et leurs galeries : Paris-Berlin, 1900-1950. Tome 1, Paris

Les galeries ont une importance essentielle dans l'émergence du marché de l'art moderne et dans la promotion des avant-gardes en France et en Allemagne dans la première moitié du XXe siècle. Des prémisses du marché de l'art avec la fondation de l'hôtel Drouot, aux salons et galeries, ce premier tome est consacré aux réseaux et aux pionniers du marché de l'art moderne à Paris, de 1900 à 1950. Il met en exergue le rôle de découvreurs de la modernité artistique qu'exercèrent ces "marchands-mécènes" , à l'instar de Berthe Weill, Paul Durand-Ruel, Léonce et Paul Rosenberg, Daniel-Henry Kahnweiler, Pierre Loeb, Christian Zervos, Jeanne Bucher, René Gimpel. En retraçant l'histoire de galeries parfois moins connues - la galerie Les Quatre Chemins ou la galerie Barbazanges-Hodebert - ou le portrait de figures plus insolites tel Adolf Basler ou Wilhelm Uhde, le livre rend perceptible les mutations affectant le marché de l'art moderne de l'entre-deux-guerres. Il analyse enfin les années noires de la guerre puis de la Libération où les galeries furent confrontées aux spoliations et persécutions, tandis que florissaient les transactions financières. Sans se vouloir exhaustive, l'étude apporte une vue d'ensemble sur ces acteurs majeurs du marché de l'art de la première moitié du XXe siècle.

02/2019

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Critique littéraire

Carnets inédits 1947, 1950, 1951. Suivi de Pages 1934-1948

Les Carnets figurent au premier plan de l'œuvre thomasienne, ayant nourri non seulement des livres, mais aussi les articles publiés dans La Nouvelle Revue française. Aux poèmes et aux récits s'ajoutent maintenant des pages écrites entre 1934 et 1951, découvertes il y a dix ans dans un grenier d'Asnières au cours d'une recherche entreprise dans le cadre universitaire. Ce sera au lecteur de décider s'il s'agit d'un abandon volontaire de l'auteur ou d'un simple oubli. Ce dossier serait-il, à partir d'une douloureuse expérience personnelle, ni plus ni moins qu'une tentative pour approfondir le mystère du rapport entre l'Homme et la Femme ? Face aux pièges de la condition humaine, on y trouve, tracées, les grandes lignes d'une stratégie de défense. Thomas s'interroge sur les règles du jeu et en arrive aux conclusions suivantes : d'abord que " c'est une erreur de voir dans une femme (ou un homme) un remède -à la solitude : " ; et ensuite que " le seul être dont on doive attendre quelque chose, c'est soi-même [...] On doit seulement souhaiter que les autres donnent l'occasion d'offrir ce qu'on a, soi, ce qu'on crée pour eux ". Ce choix de l'écriture comme sacerdoce assure au personnage de Thomas une réelle singularité. S'il a quitté ce monde il y a plus d'une décennie, sa voix n'en continue pas moins d'exercer une vraie séduction. Ces pages, inédites et poignantes, ne font qu'en confirmer la pertinence. J. L. Édition établie, présentée et annotée par Joanna Leary, docteur et membre associé de l'Université de Monash (Melbourne, Australie,), à qui l'on doit l'important Choix de lettres, 1923-1993 d'Henri Thomas ("Cahiers de la nrf ", 2003).

03/2006

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Histoire de France

Neuengamme, camp de concentration nazi (1938-1945)

Depuis leur retour des camps, les déportés n'ont cessé de se poser cette question sans réponse : " pourquoi suis-je revenu et pourquoi pas les autres ?" Dès lors, ils se sentent porteurs d'une dette à l'égard de tant de camarades qui ne sont pas rentrés. Au monde qu'ils ont trouvé à leur retour, ils n'appartenaient plus tout à fait ils dérangeaient, " on " voulait vivre et oublier la guerre et ses horreurs. Leur parole n'a pas toujours été entendue. Pourtant, depuis plus de soixante ans, inlassablement, ils nous redisent ce qui s'est passé derrière les barbelés des camps. Dès 1945, les déportés de Neuengamme, réunis en Amicale, se sont donné une mission qu'ils ont inscrite dans leurs statuts, créer une commission d'histoire pour faire connaître l'histoire du Camp. Ce livre est l'aboutissement du travail de mémoire de l'Amicale tout entière, par l'intermédiaire de sa commission d'histoire, sous la direction de ses présidents successifs. La gestation fut longue, il a été enfanté dans la douleur. Soixante ans après, il nous livre la parole des témoins, " nos semblables, nos frères ", de tous âges, de toutes conditions. C'est à un voyage initiatique que nous vous convions aujourd'hui, à travers ces magnifiques documents.

10/2010

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Histoire de France

Nouvelle histoire de Vichy (1940-1945)

Retracer l'histoire de Vichy suppose de se débarrasser d'abord des certitudes assénées depuis soixante-dix ans par les camps opposés. Puis de reprendre au plus près des archives, publiques comme privées, l'étude de ces cinq années tragiques pour en comprendre les paradoxes, décortiquer la politique, conduire et décrypter les mythes que le régime a suscités. Forte d'une carrière universitaire consacrée à cette période et jalonnée de plusieurs ouvrages de référence, Michèle Cointet livre une synthèse ambitieuse, d'une scrupuleuse précision. Elle montre notamment que tout n'a pas été dit sur les dirigeants de l'État français - Pétain, Laval, Darlan - et encore moins sur leurs proches conseillers, à l'instar d'Yves Bouthillier, de Pierre Pucheu, Marcel Peyrouton, Raphaël Alibert ou René Bousquet. Elle pèse à leur juste mesure l'influence de l'Eglise, celle des technocrates et des pacifistes, partagés entre pouvoir revendiqué et tentation du retrait, entre silences avantageux, ambition rénovatrice et mensonges d'accommodation. Elle décrit les difficultés de tous soumis à l'occupation allemande, réduits à la portion plus que congrue pour leur quotidien, et elle rappelle les souffrances longtemps indicibles de ceux qui ont été victimes des persécutions et de la répression, produits toutes deux de cette singularité historique que furent cinq années de collaboration.

08/2011

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Histoire régionale

Jura 1940-1944. Territoires de Résistance

Le Jura fait partie de ces rudes terres, symbole des bastions qui, à toutes les époques, ont lutté contre l'envahisseur. Comme les contreforts alpins, le Haut Jura et ses forêts de résineux ont été lieu de refuge pour les maquis. Ils s'y sont développés et ont tenu en échec l'occupant. Les espaces ruraux peu peuplés et isolés ont été eux aussi propice à la clandestinité. Cette diversité géographique était encore amplifiée par la ligne de démarcation ; le Jura fut le seul département français divisé en trois entités : zone libre, zone occupée et zone interdite. La Résistance, qui s'y est développée au cours de la Seconde Guerre mondiale, est la pierre angulaire de cette recherche dans laquelle les territoires jurassiens ont été largement pris en compte. La Résistance a été, ici comme ailleurs, bien antérieure aux emblématiques maquis. Elle a commencé dans le tissu urbain et dans les nombreux bourgs et villages qui constituent le socle de la Franche-Comté. Ce livre met en exergue des partisans, souvent méconnus, qui dans leurs territoires ont fait que la Résistance soit avant tout populaire. Cet ouvrage, loin des clichés, est une réflexion sur ce que furent les résistants, avec leurs grandeurs et leurs faiblesses, leurs organisations, leurs combats, leurs drames et enfin leurs espoirs. La maîtrise de l'ouvrage et la richesse de sa documentation permettent de renouveler la connaissance de la Résistance dans le Jura. Pour ces raisons, ce livre, que les Jurassiens devront lire, mérite d'être connu bien au-delà du département. FRANCOISMARCOT

03/2023