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La Grande Peur dans la Montagne. Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 22, Romans Tome 5 (1917-1921)

Les années sombres de la Grande Guerre se reflètent dans l’œuvre romanesque de Ramuz : la proximité de cette tragédie collective modifie en profondeur le regard de l’écrivain. La critique est unanime à reconnaître dans Le Règne de l’esprit malin, paru dans les Cahiers vaudois en 1917, un tournant : Ramuz y abandonne les intrigues articulées autour d’un personnage-héros au profit d’un tissage de plusieurs trajectoires, affectées par un événement d’ampleur métaphysique. Roman « mystique », donc, puisqu’il donne à voir l’éternelle lutte du bien et du mal, et que le poète y cherche, par l’écriture, à rendre visible le surnaturel. Au diabolique Branchu qui, dans Le Règne de l’esprit malin, perturbe la quiétude villageoise, s’oppose la pure Marie Grin de La Guérison des maladies. Publié en 1917 dans les Cahiers vaudois, ce « mystère » lémanique met en scène un groupe de marginaux touchés par la grâce de cette jeune thaumaturge, dans une petite société fermée qui aspire à l’ordre bourgeois des bien-pensants. Paul Claudel, enthousiaste, souligne le paradoxe de ce « livre chrétien » où on ne « trouve pas une seule phrase qui parle de Dieu ». Dans Les Signes parmi nous, Ramuz agence en 1919, toujours à l’enseigne des Cahiers vaudois, une série de morceaux qui forment un « tableau » de l’atmosphère morose caractérisant la fin de la Première Guerre mondiale. Les catastrophes réelles (grippe espagnole, grève ouvrière, orages destructeurs) annonceraient-elles l’Apocalypse ? Si Caille, le colporteur biblique, incarne la face sombre d’un protestantisme sectaire, ce sont finalement les amoureux qui triomphent, témoins de l’éternel « recommencement » de la vie. Au début des années 1920, Ramuz met en chantier divers projets qui n’aboutissent pas. Seul « Travail dans les gravières » nous a semblé suffisamment achevé pour être publié. Dans ce roman inédit daté des premiers mois de 1921, l’écrivain concentre sa réflexion sur le destin d’un personnage qui illustre à l’extrême la condition de l’homme abandonné à lui-même. Le récit est représentatif de la production de cette période : audacieuse dans le style, exploratoire dans les formes narratives, philosophique quant au contenu. Ce volume contient Le Règne de l’esprit malin, La Guérison des maladies, Les Signes parmi nous et « Travail dans les gravières ». Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de « Travail dans les gravières » avec sa transcription en regard, les cinq versions du Règne de l’esprit malin (préoriginale de 1914, 1917, 1922, 1937, 1941), les trois versions de La Guérison des maladies (1917,1924, 1941) et les trois versions des Signes parmi nous (1919, 1931, 1941), qu’un logiciel permet de comparer.

09/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 23, Romans Tome 5 (1917-1921)

Les années sombres de la Grande Guerre se reflètent dans l’oeuvre romanesque de Ramuz : la proximité de cette tragédie collective modifie en profondeur le regard de l’écrivain. La critique est unanime à reconnaître dans Le Règne de l’esprit malin, paru dans les Cahiers vaudois en 1917, un tournant : Ramuz y abandonne les intrigues articulées autour d’un personnage-héros au profit d’un tissage de plusieurs trajectoires, affectées par un événement d’ampleur métaphysique. Roman « mystique », donc, puisqu’il donne à voir l’éternelle lutte du bien et du mal, et que le poète y cherche, par l’écriture, à rendre visible le surnaturel. Au diabolique Branchu qui, dans Le Règne de l’esprit malin, perturbe la quiétude villageoise, s’oppose la pure Marie Grin de La Guérison des maladies. Publié en 1917 dans les Cahiers vaudois, ce « mystère » lémanique met en scène un groupe de marginaux touchés par la grâce de cette jeune thaumaturge, dans une petite société fermée qui aspire à l’ordre bourgeois des bien-pensants. Paul Claudel, enthousiaste, souligne le paradoxe de ce « livre chrétien » où on ne « trouve pas une seule phrase qui parle de Dieu ». Dans Les Signes parmi nous, Ramuz agence en 1919, toujours à l’enseigne des Cahiers vaudois, une série de morceaux qui forment un « tableau » de l’atmosphère morose caractérisant la fin de la Première Guerre mondiale. Les catastrophes réelles (grippe espagnole, grève ouvrière, orages destructeurs) annonceraient-elles l’Apocalypse ? Si Caille, le colporteur biblique, incarne la face sombre d’un protestantisme sectaire, ce sont finalement les amoureux qui triomphent, témoins de l’éternel « recommencement » de la vie. Au début des années 1920, Ramuz met en chantier divers projets qui n’aboutissent pas. Seul « Travail dans les gravières » nous a semblé suffisamment achevé pour être publié. Dans ce roman inédit daté des premiers mois de 1921, l’écrivain concentre sa réflexion sur le destin d’un personnage qui illustre à l’extrême la condition de l’homme abandonné à lui-même. Le récit est représentatif de la production de cette période : audacieuse dans le style, exploratoire dans les formes narratives, philosophique quant au contenu. Ce volume contient Le Règne de l’esprit malin, La Guérison des maladies, Les Signes parmi nous et « Travail dans les gravières ». Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de « Travail dans les gravières » avec sa transcription en regard, les cinq versions du Règne de l’esprit malin (préoriginale de 1914, 1917, 1922, 1937, 1941), les trois versions de La Guérison des maladies (1917,1924, 1941) et les trois versions des Signes parmi nous (1919, 1931, 1941), qu’un logiciel permet de comparer.

09/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 22, Romans Tome 4 (1913-1915)

Jamais Ramuz n’aura tenté des formules romanesques aussi variées que durant les années qu’embrasse ce tome, de 1912 à 1915. La Vie meilleure, publié dans « La Semaine littéraire » en 1912, n’a pas été repris en volume par son auteur. Centré sur la figure rimbaldienne d’un rétameur vagabond qui espère réparer la laideur du monde par le pouvoir de l’imagination, ce roman d’apprentissage rappelle par sa forme les textes qui l’ont précédé, mais prépare par ses thèmes plusieurs œuvres à venir comme Le Garçon savoyard ou Adam et Ève. Construction de la maison, écrit au début de 1914, est resté jusqu’à ce jour inédit. L’écrivain le jugeait pourtant porteur d’« un ton nouveau », et pour cause : c’est là une première tentative d’exprimer le vignoble de Lavaux, qui deviendra bientôt la terre promise de sa poétique. Intimement lié à un sol âpre mais fertile dont il s’agit de tirer le fruit, le vigneron y apparaît déjà comme le modèle du poète, jusque dans les aspirations contradictoires que lui prête Ramuz : vivre au jour le jour, au gré des pentes et des saisons, ou accroître un patrimoine. La Guerre dans le Haut-Pays, paru dans les « Cahiers vaudois » en 1915, emprunte son intrigue à l’histoire vaudoise. Selon un schéma fréquent dans le roman historique classique, Ramuz intensifie le tragique de la guerre civile (celle qui déchire la petite collectivité des Ormonts lors de la Révolution vaudoise) en plaçant de part et d’autre de la ligne de tir un père et un fils. Le récit penche pourtant du côté du légendaire, dans la mesure où il confère avant tout au passé le pouvoir de fonder le présent de la collectivité. Dans leur diversité, les romans réunis ici illustrent les voies explorées par Ramuz pour donner corps à une aspiration qu’il place sous les auspices de Cézanne – ce peintre qui, « par le moyen du sol, dresse pour nous un art en face de celui de Paris, un art de race et de milieu ». Ce volume contient La Vie meilleure, Construction de la maison et La Guerre dans le Haut-Pays. Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de Construction de la maison avec sa transcription en regard, deux documents autographes relatifs à La Guerre dans le Haut-Pays, ainsi que les deux versions de ce roman (l’édition originale de 1915 et celle des Œuvres complètes de 1941) qu’un logiciel permet de comparer.

06/2012

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Littérature française (poches)

La beauté sur la terre

"Laisse-lui la liberté, disait-on dans la salle à boire. Qu'est-ce que tu veux la faire travailler ? elle n'est pas faite pour ça. Laisse-lui la liberté, sans quoi tu risques de l'éteindre... C'est comme les ailes des papillons : si tu les touches, elles deviennent grises... Laisse-la Courir-." Juliette, une jeune orpheline cubaine, rejoint son oncle dans un village près du lac Léman. Sa beauté réenchante le monde : elle illumine la terre, l'air et l'eau. Mais est-elle, pour les hommes qui la contemplent et la désirent, une bénédiction ? Charles-Ferdinand Ramuz nous offre une fable métaphysique, un récit lyrique sur la beauté et le scandale qu'elle cause.

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Littérature française

L'Amour du Monde

" C'est vers ce temps-là qu'il a commencé à se hasarder jusque dans les rues de la petite ville, ce qu'il n'aurait pas osé faire auparavant, mais il y avait des choses qui n'étaient pas permises et, à présent, elles l'étaient. " Quatrième de couverture : Une petite ville de quatre ou cinq mille habitants, un petit monde en soi où les gens se contentent d'un beau soleil et d'une belle eau, parmi les vignes. Mais lorsque Louis Noël sort de son apathie et parle du monde tel qu'il l'a vu lors de ses voyages ; lorsqu'un homme ressemblant étrangement au Christ se promène sur la plage ; et lorsque l'ouverture d'une salle de cinéma ouvre soudain des perspectives jusqu'alors inconnues aux habitants, un petit vent de folie se met à souffler dans les têtes et les garants de l'ordre établi ont bien de la peine à garder leur sang-froid...

01/2004

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Pléiades

Romans. Tome 1

Ramuz - voilà un cas. Qu'un écrivain de cette dimension puisse être aussi méconnu, cela dépasse l'entendement. En Suisse, son pays d'origine, il est un monument historique. En France, de son vivant, il fut presque célèbre, et souvent mal compris (auteur " rustique ", " romancier de la montagne ", etc.) ; depuis sa mort (1947), il est peu réédité, peu lu. Il y a des absences dont on se console. Mais connaître Ramuz, c'est vouloir aussitôt le faire connaître. La Pléiade publie donc ses vingt-deux romans. Ils mettent en scène des paysans, la nature y est omniprésente, ils ne sont pas écrits en français standard : voilà pour la surface des choses - c'est elle qui a pu faire taxer Ramuz de régionalisme. Mais creusons un peu. Ramuz traite la nature comme Cézanne ses paysages : il la réduit à ses lignes de force, le pittoresque n'est pas son affaire. Sa montagne n'est pas moins réinventée que les collines mississippiennes de Faulkner. Ses paysans, dépouillés, " élémentaires ", et à vrai dire fantasmés, il fait d'eux l'équivalent des rois de Racine : des hommes en proie à la fatalité. Ses sujets - l'amour, la mort, la séparation des êtres - sont ceux des tragiques : aussi universels qu'intemporels. Quant à sa langue, pure création, constamment rythmée, elle repousse les bornes de la syntaxe et sert une narration qui conduit le roman aux limites du genre : il " doit être un poème ". Ramuz étonne. Conformistes s'abstenir. Mais ce n'est évidemment pas un hasard si des écrivains aussi différents (et le mot est faible) que Claudel et Céline l'ont aimé. Pour qui attend du roman autre chose que l'éternelle répétition de modèles et de discours convenus, il sera une découverte majeure.

10/2005

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Pléiades

Romans. Tome 2

Ramuz - voilà un cas. Qu'un écrivain de cette dimension puisse être aussi méconnu, cela dépasse l'entendement. En Suisse, son pays d'origine, il est un monument historique. En France, de son vivant, il fut presque célèbre, et souvent mal compris (auteur " rustique ", " romancier de la montagne ", etc.) ; depuis sa mort (1947), il est peu réédité, peu lu. Il y a des absences dont on se console. Mais connaître Ramuz, c'est vouloir aussitôt le faire connaître. La Pléiade publie donc ses vingt-deux romans. Ils mettent en scène des paysans, la nature y est omniprésente, ils ne sont pas écrits en français standard : voilà pour la surface des choses - c'est elle qui a pu faire taxer Ramuz de régionalisme. Mais creusons un peu. Ramuz traite la nature comme Cézanne ses paysages : il la réduit à ses lignes de force, le pittoresque n'est pas son affaire. Sa montagne n'est pas moins réinventée que les collines mississippiennes de Faulkner. Ses paysans, dépouillés, " élémentaires ", et à vrai dire fantasmés, il fait d'eux l'équivalent des rois de Racine : des hommes en proie à la fatalité. Ses sujets - l'amour, la mort, la séparation des êtres - sont ceux des tragiques : aussi universels qu'intemporels. Quant à sa langue, pure création, constamment rythmée, elle repousse les bornes de la syntaxe et sert une narration qui conduit le roman aux limites du genre : il " doit être un poème ". Ramuz étonne. Conformistes s'abstenir. Mais ce n'est évidemment pas un hasard si des écrivains aussi différents (et le mot est faible) que Claudel et Céline l'ont aimé. Pour qui attend du roman autre chose que l'éternelle répétition de modèles et de discours convenus, il sera une découverte majeure.

10/2005

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Littérature française

Le gros poisson du lac

Le Gros poisson du lac est un des plus beaux récits que Ramuz ait écrits, l'un des plus caractéristiques aussi, car il révèle les aspects essentiels de l'art du grand écrivain vaudois (...) au carrefour du Ramuz diurne des premiers romans et de celui qui, de plus en plus tourmenté, scrute la face nocturne des choses. Cette singulière position de charnière, son extraordinaire simplicité, mais aussi le recours au mythe du bateau entraîné par un poisson fabuleux, font la valeur de ce récit. Gérald Froidevaux.

09/2012

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Littérature française

Besoin de grandeur

Besoin de grandeur constitue une synthèse de plu-sieurs livres parus dans l'entre deux guerres avec des titres significatifs. Taille de L'homme, La Main, Remarques, Questions. Avec un sens du réalisme qui lui est propre C.F. Ramuz analyse comment l'Histoire et la Géographie ont forgé notre destin. Un petit pays qui a la sagesse de ne pas vouloir jouer dans la cour des Grands car il a dû pour survivre développer le sens de la mesure et des particularismes. Besoin de grandeur est un livre où les questions existentielles sont savamment posées. La réponse n'est pas une nécessité mais une approche de la vérité qui se profile dans le futur.

09/2018

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Littérature française

Aline. Suivi de Adieu à beaucoup de personnages

Aline, dix-sept ans, se laisse entraîner dans un amour qui l'arrache à la vie modeste qu'elle mène avec sa mère. Mais Julien, fils de bonne famille, ne tarde pas à se lasser. Lorsqu'elle lui annonce attendre un enfant, il n'a qu'une réponse – " Eh bien, tu n'es qu'une grosse bête ; ça ne me regarde plus " – et noue la tragédie. Inoubliable premier roman, " Aline " a la force et la singularité de l'oeuvre à venir. S'il situe son histoire dans la campagne vaudoise, Ramuz touche déjà à l'universel. Surtout, il bouscule la langue et bouleverse la littérature. La présente édition contient " Adieu à beaucoup de personnages " (1914), qui met un terme au premier pan de l'oeuvre.

06/2018

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Critique littéraire

Les Circonstances De La Vie

" D'un côté de l'entrée se trouvait la boulangerie et de l'autre un horloger. Il fallait suivre un long corridor, et monter un petit escalier de pierre. "

01/1980

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Critique littéraire

Les servants et autres nouvelles

Nouvelles " Ils sont vrais ou bien ils ne sont pas vrais. Ils existent ou bien ils n'existent pas. Certains assurent qu'ils les ont vus, d'autres disent que c'est la lune. "

01/1983

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Critique littéraire

Vieux De Campagne Et Autres Nouvelles

Nouvelles " Je suis comme un vieux de campagne qui est assis dans sa cuisine. On fait la moisson. "

01/1982

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Littérature française

Jean Luc persécuté

" Comme il avait été convenu qu'il irait, ce dimanche-là, voir sa chèvre à Sassenaire, Jean-Luc Robille, après avoir mangé, pris son chapeau et son bâton. "

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Littérature française

La Séparation des races

Contrairement à l'enlèvement d'Hélène, le rapt de la Bernoise Frieda par le Valaisan Firmin n'est point cause de duels éclatants et irrémédiables ; c'est néanmoins l'étincelle d'une finale dévastation : les Valaisans n'auront plus qu'à fuir leur village en flammes. En 1906 déjà, Ramuz eut pour ambition de traiter le thème guerrier avec les vers libres de La Grande Guerre du Sondrebond ; puis, la première réussite du genre fut La Guerre dans le Haut-Pays (1915), roman digne des plus grands (Balzac, Hugo, Tolstoï...). Quelques années plus tôt, Ramuz se voulut épique à l'occasion d'un autre texte, publié uniquement en revue : Le Feu à Cheyseron (1912), dont le scénario deviendrait la matière narrative de La Séparation des races (1923). Le cas est unique dans toute l'oeuvre : Ramuz, insatisfait d'un texte pourtant abouti au point d'avoir été publié en revue, le réécrit entièrement, dix années après sa parution. Ainsi, il extrait de la gangue du réalisme et de la psychologie un pur joyau épique.

05/2020

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Ethnologie

LA PENSEE REMONTE LES FLEUVES. Essais et réflexions

" Je suis à la recherche de l'homme des pouvoirs premiers, aimait à dire Ramuz, l'idée ne m'apparaît que dans son universel ". Les essais, les articles réunis en ce livre essentiel constituent le premier effort cohérent pour faire connaître les écrits philosophiques et politiques du grand écrivain, pour cerner les sens profond de son œuvre. Le vaudois Ramuz à " l'œil d'épervier ", selon l'expression de Paulhan, s'est efforcé de percer le mystère de la sagesse de paysans qui " ont appris de la nature à se taire de sorte qu'il faut les deviner ou bien les inventer ". Dans " Besoin de grandeur " et " Taille de l'Homme " - ici notamment publiés -, l'écrivain réfléchit sur ces hommes obscurs qui ont fait l'histoire et en sont devenus peu à peu les marginaux. Poète de l'inquiétude et de l'insatisfaction mais têtu, résolu, obstiné comme un homme de la terre, Ramuz veut transformer en conscience l'absolu de ce qu'il pressent. Il fut l'ami de Valéry, Gide, Claudel, Cocteau, Stravinsky et l'admirateur passionné - au point de lui avoir consacré un livre - du grand maître d'Aix, Paul Cézanne. Ecoutons Ramuz... Ramuz le voyant a vécu les deux dernières guerres, la crise économique de 1929, et médité sur les dictatures et le totalitarisme. " La pensée remonte les fleuves " oblige à un temps d'arrêt... celui qu'il faut pour prendre conscience de l'unité intérieure d'une œuvre puissante qui demeure de la plus vivante actualité.

01/1987

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Critique littéraire

La Guerre Aux Papiers

" Borchat venait justement de sortir, ce jour-là, de chez Fanchette Centlivres ; et il rentrait chez lui par le chemin du bas (l'autre traverse le village). "

01/1988

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Littérature francophone

Le temps humain

Nul besoin de présenter C. F. Ramuz avec son écriture rugueuse et magique. Parfois la poésie et la sentence morale s'entremêlent harmonieusement, de quoi enthousiasmer les amateurs d'aphorismes. Michel Moret a relu l'ensemble de l'oeuvre et en a ressorti des centaines de citations réunies ici sous le titre Le Temps humain, un terme qui revient souvent sous la plume de Ramuz.

02/2023

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Littérature française

Si le soleil ne revenait pas

Si le soleil ne revenait pas, que se passerait-il ? Le vieil Anzévui, prophète de malheur, a sorti de son grimoire la plus funeste des prédictions. A Saint-Martin d'En-Haut, où déjà le soleil n'apparaît guère en hiver, on ne le verra plus cette année. Optimistes, pessimistes, rebelles, résignés, tous les villageois se sentent concernés. Car si le soleil ne revient pas, la vie s'arrête. Quelques jeunes personnes vont agir pour appeler son retour : Isabelle ira au-devant de lui et fera entendre son rire ; Jean soufflera dans son cornet de berger ; Métrailler tirera treize coups de fusil. Les vieilles femmes du village valaisan l'admettront : "Il semble bien qu'il se soit trompé". La lumière aura une nouvelle fois triomphé des ténèbres, et le printemps aura terrassé le bonhomme hiver qui ressemble de plus en plus au vieil Anzévui trouvé mort dans son fauteuil... Cette édition est accompagnée d'une préface inédite de Melina Staubitz. C. F. Ramuz (1878-1947) est considéré comme un des plus importants écrivains suisse du XXe siècle. Après un long séjour à Paris, il revient à l'aube de la Première Guerre mondiale dans le canton de Vaud, qu'il ne quittera plus. Son oeuvre de romancier vise à exprimer les paysages et les spécificités de son pays, des vignobles vaudois aux communautés alpestres, au moyen d'un style qui puise aux rythmes et aux inflexions de la langue parlée par ses personnages.

03/2023

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Critique littéraire

Aimé Pache Peintre Vaudois

" Il naquit le 20 septembre 1874, d'Emile Pache, juge de Paix et de Suzanne Charton. "

01/1985

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Littérature française

Les femmes dans les vignes. Et autres nouvelles

Le petit enfant, assis sur un carré de toile à matelas dans le pré, tend la main vers un cerisier qui est bien à quarante pas de lui. Ayant refermé sa main, il s'étonne qu'elle soit vide. Il nous faut apprendre le monde depuis son commencement. En 1914, marié et devenu père de famille, Ramuz quitte définitivement Paris. Sa nouvelle situation le pousse à interroger les fondements mêmes de son choix de l'écriture. Le récit court lui offre un terrain de réflexion privilégié, entre fiction et introspection. Quelques années plus tard, au sortir de la Grande Guerre, c'est toute son esthétique qu'il entend réinventer, à la mesure des bouleversements suscités par les événements mondiaux. Une fois de plus, il recourt à la nouvelle pour mettre en oeuvre sa vision des hommes "posés les uns à côté des autres". Au fil de ses méditations, c'est toujours la même aspiration formelle qui l'anime : la quête d'une langue, d'une narration, d'un style à lui.

06/2021

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Littérature francophone

La Beauté sur la Terre

Juliette, dix-huit ans, est né à Santiago de Cuba. Seule au monde après la mort de son père, elle accepte sans enthousiasme l'hospitalité que son oncle lui offre en Suisse romande. Qu'augurer d'un tel dépaysement ? Rien de bon. De surcroît Juliette est belle, si belle même qu'elle n'incarne rien de moins que la Beauté sur la Terre. Dans l'auberge de son oncle, on commence à lui faire une cour respectueuse, qui cède bientôt le pas à des sentiments moins avouables, puis finalement aux pires convoitises. Elle est désirée par toutes sortes d'hommes dont le nombre toujours grandissant l'étonne, la désole ensuite, et enfin la terrifie si bien qu'elle préfère s'enfuir. Le récit s'achève là. Apte comme aucun autre écrivain à saisir l'éternel sous la vie quotidienne, Ramuz nous montre ici comment se cristallise un état d'âme populaire et comment la beauté ne semble pas pouvoir demeurer chez les hommes car ils sont incapables de soutenir sa vue.

05/2023

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Littérature étrangère

Dans la nuit la montagne brûle

C'est la vie sur une île perdue au milieu de la "mer atlantique", vers l'équateur. Les habitants sont peu nombreux et survivent en manquant de tout. Chaque jour, les femmes vont à la recherche de tubercules ou de fruits, les hommes pêchent - quand ils ne sont pas partis travailler ailleurs, à un endroit où on ne peut aller qu'en bateau -, les vieux attendent, les enfants trompent la faim et regardent... Et la vie palpite de mille curiosités, au plus près des choses, sous ces regards d'enfants remplis de questions, d'étonnements, d'innocence, de drôlerie aussi. Un jour, la montagne prend feu.

02/2019

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Montagne

Montagne pour un homme nu

Ode à l'alpinisme, Montagne pour un homme nu est le récit franc et passionné d'un sportif que rien ne destinait à devenir le premier Français à gravir l'Everest. Au fil de cette autobiographie, Pierre Mazeaud communique sa passion de la montagne, lui qui, en dépit de ses nombreux exploits, resta toujours un " alpiniste du dimanche ". Juriste et père de famille la semaine, il ne manque aucune occasion de rejoindre ses amis alpinistes - Bonatti, Bérardini, Paragot, Desmaison, Cassin, Terray - pour des premières toujours plus saisissantes. Du Saussois aux Dolomites, du Hoggar à l'Himalaya, Pierre Mazeaud relate ses plus beaux exploits mais aussi son plus grand drame, la tragédie du pilier du Frêney, dans le massif du Mont-Blanc, dont il réchappera miraculeusement en compagnie de son ami Walter Bonatti. Ecrit au lendemain de sa première tentative d'ascension de l'Everest, ce texte intime nous éclaire sur le parcours d'un homme qui ignore encore qu'il deviendra un héros.

11/2013

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Poches Littérature internation

Le sentier dans la montagne

Tiburius Kneigt, jeune et riche héritier, a eu le malheur de grandir dans une famille d'excentriques. Ses parents décédés, il se trouve à la tête d'une confortable fortune, mais plongé dans une grande solitude : il consacre en effet toute son énergie à se persuader qu'il est gravement malade, et que sa seule occupation doit être de traiter un mal d'autant plus mystérieux qu'il n'existe pas vraiment. Lors d'une cure d'été dans une station thermale, il s'aperçoit fortuitement qu'il n'est pas désagréable de randonner dans les montagnes - et à sa grande surprise, sa santé ne semble que s'en améliorer. Au cours d'une de ses longues promenades, il rencontre une jeune fille, qui ne semble pas plus que lui être très désireuse de la compagnie de ses semblables...

10/2017

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Littérature française

Dans la montagne d'argent

Pour Agustin Osorio, mineur Bolivien, le diable existe vraiment. C'est lui qui est caché dans le ventre de la montagne d'argent, qui piège les hommes, les terrifie, les assassine. Depuis l'exploitation de la mine par les Espagnols, il y a plus de 450 ans, huit millions d'Indiens sont morts dans le « Cerro Rico » (la « Montagne Riche ») de Potocsi. Qu'est-ce qui pousse donc cet homme à descendre dans l'endroit le plus dangereux de la mine par un soir de Toussaint ? Pourquoi blessé, la jambe coincée sous un rocher, trouve-t-il encore la force de convoquer le diable ? Qu'a-t-il fait qu'aucun Indien avant lui n'aurait jamais osé ? Le temps d'une nuit, Potocsi nous emmène dans le ventre de la montagne d'argent, assister à ce face-à-face impitoyable et fascinant où, par-delà le diable, apparaît la vie fantastique de ce peuple des hauts plateaux, sacrifié depuis des siècles à l'extraction du précieux minerai. D'où vient l'argent ? La question n'est pas innocente si l'on sait que l'argent de Potocsi a alimenté les économies européennes, favorisant la capitalisation préalable à la révolution industrielle et provoquant le remplacement de l'or par l'argent au sein du système monétaire international... L'argent de Potocsi a permis à l'Europe de devenir la puissance économique qu'elle est aujourd'hui. Par delà le mystère de cette rencontre, la réponse est donnée ici par la voix d'un homme des antipodes, qui nous invite à plonger dans un univers où la magie s'imbrique étroitement au réel... La montagne d'argent est un voyage à rebours. Il s'agit cette fois d'aller de l'autre côté, de se perdre dans l'impensable.

01/2013

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Littérature française

La grande aventure. Roman-poéme

Ce livre est à la fois un roman et un recueil de poésie. Un recueil parce que le texte est composé d'une suite de poèmes courts et modernes, vivants et rythmés, sur l'amour, la mort, la nature et les surprises de la vie. Mais un roman aussi car les poèmes se lisent à la suite et racontent une même histoire : celle d'une amitié qui se transforme peut-être en amour. C'est un roman-poème. Le narrateur est un jeune homme confiné loin de la grande ville avec une amie, qui lui lance un défi : écrire un poème par jour pour raconter leur séjour loin de tout. La vie lui en lance un second : se jeter dans une grande aventure qui pourrait bien être celle de l'amour... ou d'autre chose. On passe de la campagne à la ville, on voit les jeunes gens se rapprocher, s'éloigner, se retrouver, et on lit les poèmes dans lesquels le narrateur recueille avec humour les petites et grandes choses de la vie, micro-aventures qui prennent les proportions de l'univers, angoisses cosmiques, siestes trop longues, chansons tristes et verres de vin. Comme le dit Hervé Le Tellier dans sa préface : "un poème a le droit d'être léger, charmant, de faire sourire, pleurer, réfléchir, on doit pouvoir se demander si on n'est pas en train de se faire avoir, si on a vraiment affaire à un poème, sinon à quoi bon, et on a le droit d'être joyeux, rêveur, plus intelligent même après avoir lu un poème, un poème de Victor Pouchet" . C'est un recueil inédit et chantant - la musique de ses vers simples reste en tête longtemps. Un texte drôle, mélancolique, profond, parfois tragique, mais également léger et aérien. Un livre qu'on n'attendait pas et qui fait du bien, qu'on dévore et relit comme on voudra - dans l'ordre, ou pas. Une grande aventure.

10/2021

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Science-fiction

La montagne sans nom

Cette nouvelle visionnaire et pleine d'imagination illustre à merveille l'art de Robert Sheckley. Pourfendeur acerbe de la société américaine et de son American Way of Life, il s'attaque ici à l'arrogance du productivisme capitaliste et de ses serviteurs, et à la soif d'expansion de l'humanité qui ne peut s'étancher qu'au détriment des minorités, des cultures locales et de la nature."La montagne sans nom" (titre original : "The Mountain Without a Name") est parue aux Etats-Unis en 1955 et en France en 1969 dans la revue Fiction, n° 192. Elle a été reprise en 1981 dans le recueil collectif intitulé La montagne sans nom et autre récits sur la nature (Gallimard, Folio Junior), qui comprend aussi des nouvelles de Ray Bradbury, Christian Grenier, Gérard Klein, Robin Scott, Alfred Eton Van Vogt...

06/2015

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Littérature française

La Montagne sans Retour

"A quoi serais-je prêt pour une promotion ? " Voilà sans doute la question qu'aurait dû se poser le héros de cette aventure. Dans l'espoir d'être pris au sérieux par son patron, il va se lancer dans un défi d'entreprise nommé "l'ultra raid" . Avec le désastreux instinct dont il est pourvu, rien que la balade en forêt risque de tourner au drame... mais son destin et sa vie dépendront de vos choix ! Animé de bon sens et de logique, vous, lecteur, allez lui permettre de poursuivre sa route dans un dédale de mystères. Des secrets vieux de plusieurs millénaires se terrent au coeur de cette montagne. Saurez-vous les découvrir ? A travers des énigmes et la gestion d'un inventaire, guidez ce héros, mais prenez garde : si chacune des routes est différente... la plupart ne le ramèneront pas chez lui ! Amoureuse des mots et de la fiction depuis l'enfance, j'écris depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Après avoir embrassé une carrière dans l'éducation populaire, pour répondre aux appétences psycho-sociologiques qui m'animent, j'ai eu la chance de voir publier mon premier roman : la Montagne sans Retour. Profondément imprégnée par l'univers du jeu de rôle, l'imaginaire demeure ma soupape pour réinventer mon quotidien et offrir de l'onirisme à mon entourage. L'aventure éditoriale m'a encouragée à investir plus de temps dans ce qui est, pour moi, l'essence même de ce qui me fait vibrer.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Un homme dans la grange

Vous vous rendez soudain compte que quelqu'un s'est introduit dans votre grange et y dort. Quelle va être votre réaction ? Adèle, 85 ans, n'a qu'un instant, elle, pour décider de son attitude lorsqu'elle se trouve face à cet étranger. Va-t-elle le chasser ? Se fâcher ? Le plaindre ? L'autoriser ? L'homme qui est là, à bout de forces, a traversé la Méditerranée, a dû déjouer ses pièges et se méfier de tout le monde. Sa tête était injustement mise à prix mais, dans sa fuite, il n'a emporté que les souvenirs de son passé. De quoi peut-on encore rêver lorsque l'on craint les regards qui se posent sur soi ? Cet homme a-t-il des raisons d'espérer un monde meilleur et plus juste, là où d'épuisement il vient de s'arrêter ? Après une carrière de journaliste dans la presse écrite, Charly Dodet a plongé sa plume dans l'univers romanesque, afin de faire rêver son public et de lui conter des histoires choisies parmi des thèmes puisés dans la vie courante, prolongeant en cela l'inspiration qui l'avait guidé dans son métier. Comme autrefois au sein de l'Alliance Française, l'auteur reste fidèle à la défense et l'illustration de notre langue, si souvent malmenée.

10/2021