CD K7 Littérature
08/2023
Pédagogie
08/2019
Policiers
07/2011
Littérature étrangère
03/2009
Autres collections (6 à 9 ans)
07/2023
Autres éditeurs (K à O)
11/2021
Littérature française
10/2001
Thrillers
04/2022
Littérature étrangère
12/1995
Littérature française
10/2022
Récits de voyage
02/2018
BD tout public
10/2015
Poésie
12/2019
Littérature française
03/2010
Littérature française
10/2020
Littérature française
11/2022
Littérature française
04/2011
Ethnologie et anthropologie
11/2022
Littérature française
04/2010
Littérature érotique et sentim
02/2018
Ouvrages généraux
03/2022
Lecture 9-12 ans
05/2013
Littérature française
08/2010
Littérature scandinave
05/2023
Poésie
03/2024
Science-fiction
01/2019
Runes
06/2022
Sociologie
03/2024
Littérature française
03/2023
Histoire ancienne
CNLPeuples – Il n'existe pas plus d'hommes sans mémoire que de sociétés sans ruines. Cette Histoire universelle des ruines vise à élucider le rapport indissoluble que chaque civilisation entretient avec elles. L'Egypte ancienne confie la mémoire de ses souverains à des monuments gigantesques et à des inscriptions imposantes.
D'autres sociétés préfèrent pactiser avec le temps, comme les Mésopotamiens, conscients de la vulnérabilité de leurs palais de briques crues, qui enterrent dans le sol leurs inscriptions commémoratives. Les Chinois de l'Antiquité et du Moyen Age remettent le souvenir de leurs rois et de leurs grands hommes à des inscriptions sur pierre et sur bronze dont les antiquaires scrupuleux collectent les estampages.
D'autres encore, les Japonais du sanctuaire d'Isé, détruisent puis reconstruisent à l'identique, en un cycle infini, leurs architectures de bois et de chaume. Ailleurs, dans le monde celtique et en Scandinavie, comme dans le monde arabo-musulman, ce sont les poètes ou les bardes qui ont la charge d'entretenir la mémoire. Les Grecs et les Romains considèrent les ruines comme un mal nécessaire qu'il faut apprendre à interpréter pour les maîtriser. Le monde médiéval occidental affrontera l'héritage antique avec une admiration fortement teintée de répulsion.
Face à cette tradition, la Renaissance entreprend un retour d'un type nouveau à l'Antiquité, considérée comme un modèle du présent qu'il faut imiter pour mieux le dépasser. Les Lumières enfin bâtissent une conscience universelle des ruines qui s'est imposée à nous comme le "culte moderne des monuments" : un dialogue avec les ruines qui se veut universel et dont ce livre porte témoignage. Passant d'une civilisation l'autre, Alain Schnapp s'appuie autant sur des sources archéologiques que sur la poésie. Magnifiquement illustrée, cette somme est l'oeuvre d'une vie.
10/2020