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Jean Giono 2020

Extraits

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 3

"Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent"". Pierre Citron

08/1996

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Littérature française (poches)

Angelo

Angelo, le héros du Hussard sur le toit, part de Turin après avoir fort joliment tué d'un coup de sabre M. le baron Schwartz, espion autrichien. Il passe la frontière en grand uniforme de colonel des hussards de Sardaigne, sur un cheval admirable. Les conspirations, les dangers, les amours ne vont point manquer à Angelo qui se trouvera aux prises avec le subtil vicaire général d'Aix-en-Provence, le marquis de Théus, avec la charmante Anna Clèves qui l'aimera sans espoir, avec Pauline enfin, cette femme si belle qu'il sauvera un jour.

04/1983

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Littérature française (poches)

Fragments d'un paradis

Fragments d'un Paradis éclaire enfin sur l'art poétique de Giono et sa véritable religion de l'imaginaire verbal. Peu lui importe de n'avoir pas navigué ; pour Giono le réalisme n'existe pas et ne saurait exister. Dans la mesure où il procède de forces supérieures à l'imagination humaine, le réel doit être, selon lui, plus fabuleux et incroyable que toutes nos chimères. Ainsi faut-il admettre l'irruption de sensations purement terriennes dans l'univers marin, dont c'est une des caractéristiques de les exclure. Les raies géantes ont des odeurs de " champ de narcisses ". Comme au-dessus de Manosque, le ciel des antipodes a des " grésillements de braise " et les étoiles ont "des cris de cristal ". On voit les images surgir, se polir, et garder mystérieusement leur palpitation première. Ce n'est sans doute pas un hasard si l'oiseau y tient une grande place. Son frémissement évoque physiquement ce que Giono attend des mots eux-mêmes. Ainsi tombe le soir " rouge et terne comme un coq malade ", ou telle " une aile de feu déployant ses plumes ". Cela ne remplace pas Melville, ni Conrad, ni nos auteurs de grand large comme Henri Queffélec, Michel Mohrt ou Jacques Perret. Mais qu'est-ce que la " vraie mer" sinon celle qu'on porte en soi jusqu'à se faire porter par elle, et que lève la houle des mots ! Giono le dit bien: "La vérité objective n'existe pas, ce qui importe c'est d'être enchanté ! " Bertrand Poirot-Delpech

03/2002

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Littérature française (poches)

Les récits de la demi-brigade

Le héros de Un roi sans divertissement, l'inoubliable et désenchanté capitaine de gendarmerie Martial Langlois, reparaît dans ces six nouvelles. Pendant la Restauration, Martial, ancien soldat de Napoléon, sert le pouvoir en y mettant une nuance de distance et de dédain. Sur son cheval, des Alpes de Provence aux Cévennes, il débrouille les intrigues policières et déjoue les complots politiques, tout en poursuivant son rêve. La nature, les chevaux, le mystère, le danger, l'intelligence et les personnages aux cœurs fiers, tout concourt à faire de ces nouvelles autant de chefs-d'œuvre qui se lisent avec le plus vif plaisir.

05/2000

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Littérature française

Le hussard sur le toit

Le hussard sur le toit : avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit ? Qu'a-t-il fallu pour l'amener là ? Rien moins qu'une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais. Le Hussard est d'abord un roman d'aventures : Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d'une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit : les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d'avoir empoisonné les fontaines ! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque ! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d'une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l'amour et le renoncement.

06/2007

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Littérature française (poches)

Prélude de Pan. Et autres nouvelles

Un étranger mystérieux, un orage qui gronde, des paysans ivres, et c'est soudain un déchaînement de violence, une transe collective qui s'empare de tout le village pour s'achever en orgie dionysiaque... Une femme qui se laisse charmer par les chansons d'un ouvrier italien au désespoir de son mari ; un vieil homme prêt à tout pour défendre les arbres qu'il a plantés ; une jeune fille qui tache sa robe de mariée en aidant son père à saigner un cochon... Quatre nouvelles au goût amer, quatre textes marqués par le mal qui ronge le cœur des paysans.

09/2005

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Littérature française

Le noyau d'abricot et autres contes

Voici qautre contes inédits par l'auteur du Hussard sur le toit. Quatre contes délicieux, d'inspiration persane pour les uns, orientales pour les autres. Dans Le noyau d'abricot, afin de se venger des moqueries de son ancien amant le djinn Nûr, Paquette le transforme en noyeau d'abricot et le suspend à un arbre... Dans Le buisson d'hysope, on apprendra l'origine des oliviers de Provence. Le prince qui s'ennuyait nous montre ce qu'il arrive aux méchants princes quand ils se moquent des fées, et grâce à La princesse ayant envie, nous découvrirons les pouvoirs des grains de raisin contre l'ennui. Les plaisirs facétieux d'un grand conteur du XXe sièle.

05/2011

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Littérature française

L'homme qui plantait des arbres. Edition bilingue français-créole

Jean Giono avait voulu laisser à la réflexion du plus grand nombre L'homme qui plantait des arbres, fabuleux récit de vie et parabole écologique de portée universelle. Les éditions Exbrayat sont fidèles à ce voeu en offrant ici aux lecteurs créolophones et francophones ce texte proprement extraordinaire. Térèz Léotin, déjà traductrice de quelques grands classiques (Molière, La Fontaine, Montesquieu, Goldoni, Lewis Caroll, Frantz Fanon...) prend en charge avec talent la version créole de cette fable philosophique aux accents bibliques, retrouver le Paradis perdu. "Té, bwa, dlo " (la terre, les arbres, l'eau) : c'est un slogan écologique antillais et le titre d'un chant de bèlè. Il souligne le lien essentiel entre notre humanité et ces trois éléments ! Oui, il faut lire et méditer l'histoire de ce vieil homme qui plantait, dans les deux versions, créole et française ici proposées. Georges-Henri Léotin

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Littérature française

Les Héraclides

Ecrites dans les années 1950 / 1960 ces chroniques inédites ont été publiées dans le quotidien régional " Le Dauphiné Libéré ". Giono s'y montre comme à son habitude amoureux de la nature et de la vie brute et foisonnante, du monde paysan qu'il ne voit plus à l'époque de ces écrits comme un monde idyllique mais comme un monde " humain trop humain " ; il se montre aussi ironique, féroce parfois, sur " le monde actuel " expression dont il avait horreur ! Il nous éclaire également sur les coulisses de sa création, sur ses secrets de fabrication.

11/2021

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Littérature française (poches)

La Chasse au bonheur

Dans cette ultime chronique qu'il a écrite pour les journaux, Jean Giono jongle avec le présent et le passé : le moindre incident fait jaillir, comme une source intarissable, des souvenirs, des histoires, des personnages. Ces textes, datés des années 1966 à 1970, sont empreints de bonhomie, d'une philosophie souriante, parfois un peu passéiste. Cela n'exclut pas l'émotion, et l'on trouve, dans La chasse au bonheur, les plus belles pages, peut-être, que Giono ait jamais écrites sur sa mère. Art de vivre, de voyager, de se nourrir, de se faire des amis, cet ouvrage s'achève sur une chronique consacrée aux parfums, le dernier texte de Giono. «Les parfums permettent d'affronter - et souvent de les vaincre - les mystères les plus terribles», disait-il ici. C'était quelques semaines avant sa mort.

12/1977

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Aménagement du territoire

L'HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES

En 1953, le magazine américain The Reader's Digest demanda à Giono d'écrire quelques pages pour la rubrique bien connue " Le personnage le plus extraordinaire que j'aie jamais rencontré ". Quelques jours plus tard, le texte, tapé à la machine, était expédié, et la réponse ne se faisait pas attendre : réponse satisfaite et chaleureuse, c'était tout à fait ce qui convenait. Quelques semaines passèrent, et un beau jour Giono descendit de son bureau. Son visage reflétait la stupéfaction. Il venait de recevoir une deuxième lettre du Reader's Digest, d'un ton bien différent de la première : on l'y traitait d'imposteur... Giono trouvait la situation cocasse, mais ce qui dominait en lui à l'époque, c'est la surprise qu'il puisse exister des gens assez sots pour demander à un écrivain, donc inventeur professionnel, quel était le personnage le plus extraordinaire qu'il ait rencontré, et pour ne pas comprendre que ce personnage était forcément sorti de son imagination...

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Littérature française (poches)

Que ma joie demeure

Sur le rude plateau provençal de Grémone, quelques hommes peinent tristement sur leurs terres, chacun de leur côté. Ils comprendront le message de joie et d'espérance que leur apporte le sage Bobi, vagabond au coeur généreux, et, malgré les difficultés de l'existence, la joie renaîtra sur le plateau. Que ma joie demeure est un hymne à la vie, un chant merveilleux en l'honneur de la nature, des hommes et des animaux.

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Littérature française

Le grand troupeau

Un curé traverse la route en portant une pendule. Un canon anglais passe au grand galop, les chevaux fouettés par les artilleurs français. Un colonel sans capote et nu-tête fait ses grands pas dans l'herbe. De sa main gauche, il tient une boîte de sardines ouverte. Il trempe le pain dans l'huile et il pompe à pleine bouche. Un officier anglais, penché derrière un arbre, allume sa pipe à l'abri. Tout ça s'en va vers le mont Cassel. Un réquisitoire contre la guerre.

05/1972

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Littérature française

Notes sur l'affaire Dominici. Suivi de Essai sur le caractère des personnages

En 1952, une famille d'Anglais est retrouvée assassinée à quelques kilomètres du petit village de Lurs dans les Alpes. Gaston Dominici est rapidement arrêté, jugé et déclaré coupable au cours d'un procès retentissant. L'écrivain Jean Giono se passionne pour ce terrible fait divers et assiste à toutes les audiences. Dans ce témoignage pris sur le vif d'une justice qui tâtonne, Giono soulève des questions auxquelles personne, à ce jour, n'a encore répondu...

12/2023

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Littérature française (poches)

Ecrits pacifistes. Refus d'obéissance, précisions, recherche de la pureté

"Ce qui me dégoûte dans la guerre, c'est son imbécillité. J'aime la vie. Je n'aime même que la vie. C'est beaucoup, mais je comprends qu'on la sacrifie à une cause juste et belle. J'ai soigné des maladies contagieuses et mortelles sans jamais ménager mon don total. A la guerre j'ai peur, j'ai toujours peur, je tremble, je fais dans ma culotte. Parce que c'est bête, parce que c'est inutile. Inutile pour moi. Inutile pour le camarade qui est avec moi sur la ligne de tirailleurs. Inutile pour le camarade en face. Inutile pour le camarade qui est à côté du camarade en face dans la ligne de tirailleurs qui s'avance vers moi." Ce volume réunit "Refus d'obéissance", "Précisions" et "Recherche de la pureté", trois textes pacifistes d'un homme qui n'oublia jamais l'horreur de la Première Guerre mondiale.

10/2013

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Histoire de France

Le désastre de Pavie. 24 février 1525

Le désastre de Pavie, c’est l’occasion inespéré pour un romancier de raconter une histoire vraie qui est en soi totalement romanesque. D’entrée, les personnages sont campés : un beau roi, séducteur, dont l’appétit de vivre n’a d’égal que l’ambition d’être le prince des Arts et des Lettres, au point qu’il vient juste d’imposer le français d’Île-de-France comme la langue administrative et officielle du royaume et qui se cache pas qu’il est fasciné par la Renaissance italienne qu’il vient de découvrir de l’autre côté des Alpes ; en face, un personnage sombre, voire sinistre, obsédé par son salut au point, dans quelques années de renoncer à son formidable trône et pouvoir sur l’Allemagne, l’Autriche, les Flandres, l’Espagne et le Nouveau-Monde pour se retirer vivre de macérations dans un couvent. Une bataille en décidera autrement, le roi de France sera déporté à Madrid, devra jurer la paix puis se parjurer, une fois libéré. Giono n’a pas à forcer son talent pour narrer cet incroyable scénario Il en restera l’essentiel : pour des siècles, une politique étrangère qui aura pour seul objectif l’abaissement de la maison d’Autriche. L’ouvrage a paru en 1963 dans la collection « Les trente journées ».

10/2012

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Littérature française (poches)

J'ai ce que j'ai donné. Lettres intimes

Du joli compliment que mon père adresse à ses parents le 24 octobre 1900 - il a cinq ans ! - au petit mot qu'il envoie à une amie le jour de sa mort, le 8 octobre 1970, ces lettres que j'ai retrouvées par hasard dans le joyeux " foutoir " du Paraïs dévoilent certaines facettes de sa personnalité qui n'ont pas retenu l'attention des biographes... Mon père fut profondément, violemment, égoïstement heureux. Il était de ces êtres rares qui attachent la même valeur à une jeune pousse d'asperge sauvage qu'au cachemire le plus luxueux. Il fut peut-être désenchanté des hommes, mais jamais de la vie même. S'il n'a pas été un homme parfait, il fut ce père exceptionnel qui m'a appris à respirer, à apprécier la chose la plus infime, regarder un paysage, boire à une source, si peu de chose pour enchanter une journée entière...

12/2009

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Littérature française (poches)

Les vraies richesses

Les Vraies Richesses... Titre explicite pour une manière de récit et d'essai dénonçant la vanité de la vie citadine, de l'argent, célébrant la gloire du soleil, de la terre, des collines, des ruisseaux, des fleuves " qui m'irriguent plus violemment que mes artères et mes veines ". L'ouvrage débute par une promenade parisienne à Belleville, prétexte pour l'auteur à une réflexion sur les "racines". Giono, visionnaire et virtuose du sacré, rejoint vite, d'un bel élan amoureux, ses chemins de traverse provençaux, ses paysans mythologiques, la loi du pain, le vent des rêves.

11/2002

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Littérature française (poches)

Jean le Bleu

La jeunesse provençale de Giono, entre une mère repasseuse et un père cordonnier, est solaire, musicale, saturée de parfums, de portraits, de tableaux... Dans ces souvenirs parus en 1932, les simples deviennent des héros, les animaux voisinent avec les anges et la nature se gorge de mythes. Transcrite dans la langue du bonheur, voici la genèse d'un très grand écrivain.

10/2005

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Littérature française

J'ai ce que j'ai donné

Du joli compliment que mon père adresse à ses parents le 24 octobre 1900 il a cinq ans ! - au petit mot qu'il envoie à une amie le jour de sa mort, le 8 octobre 1970, ces lettres que retrouvées par hasard dans le joyeux " foutoir " du Paraïs dévoilent certaines facettes de sa personnalité, certains côtés de notre vie qui n'ont pas retenu l'attention des biographes... Malgré une légende tenace, nourrie de clichés et d'inexactitudes, mon père fut profondément, violemment, égoïstement heureux. " On n'a pas fini de m'entendre parler du bonheur qui est le seul but raisonnable de l'existence. " Il était de ces êtres rares qui attachent la même valeur à une jeune pousse d'asperge sauvage qu'au cachemire le plus luxueux, parce que l'une et l'autre lui apportaient du plaisir. Il fut peut-être désenchanté des hommes, mais jamais de la vie même. S'il n'a pas été un homme parfait, il fut ce père exceptionnel qui m'a appris à respirer, à aimer la vie, la musique, à apprécier la chose la plus infime, toucher un tissu, regarder un paysage, boire à une source, si peu de chose pour enchanter une journée entière... Sylvie Durbert-Giono

03/2008

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Littérature française

Le serpent d'étoiles

Une nuit d'été, sur le plateau de Malefougasse, parmi "deux cents hommes et cent mille bêtes", Giono, l'imagination exaltée par des contes flottant au vent des collines, assiste stupéfait à un singulier spectacvle, une véritable cérémonie secrète. A la lueur des feux, au son des harpes éoliennes et des flûtes à eau, une dizaine de bergers jouent un drame épique dans une langue tissée de visions, mêlant le provençal, le génois, le corse, le piémontais...Opéra en plein air dont l'étrangeté est multipliée par l'écriture tout en images de l'auteur, ce Serpent d'étoiles se situe entre le récit d'initiation et l'enquête hallucinatoire. 

05/2011

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Littérature française (poches)

La Femme du boulanger. Le Bout de la route. Lanceurs de graines

Voici la version théâtrale de La femme du boulanger, écrite par Giono à partir de la célèbre histoire tirée de Jean le Bleu. Puis cet hymne à l'amour qu'est Le bout de la route. Enfin Lanceurs de graines exprime les menaces que l'avidité des citadins fait peser sur l'équilibre antique du foyer. Giono a joint à ce recueil l'Esquisse d'une mort d'Hélène, écrite en 1919, dialogue entre la veilleuse et une captive troyenne devant la dépouille d'Hélène de Sparte.

05/2011

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Littérature française (poches)

Arcadie... Arcadie

La Provence, moderne Arcadie, modèle des contrées heureuses et paisibles, avec ses oliviers argentés, le profil des collines et les couleurs changeantes des bois, les paysans au travail, l'huile d'olive et la vigne... Giono en connaît chaque chemin, chaque pierre, chaque torrent, chaque odeur et chaque bruit. Avec lyrisme et poésie, il offre une longue promenade à la rencontre de son pays et de ses hommes simples.

12/2001

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Pléiades

Un roi sans divertissement et autres romans

"Si j'invente des personnages et si j'écris, c'est tout simplement parce que je suis aux prises avec la grande malédiction de l'univers, à laquelle personne ne fait jamais attention : l'ennui". A en croire Giono, l'écriture n'aurait été pour lui qu'un divertissement. Non pas un simple jeu, entendons-le bien, mais le moyen de n'être plus "l'homme plein de misères" dont parle Pascal. Et de devenir l'une des voix narratives les plus fortes de l'histoire de la littérature. Démobilisé en 1918, très marqué par la guerre, Giono retrouve à vingt-trois ans son poste d'employé de banque à Manosque. Une décennie s'écoule au cours de laquelle il passe son temps à rédiger, en marge de son travail, des fiches descriptives révélant l'essence véritable des clients de la banque. "Une excellente école" , selon lui, pour la "connaissance du coeur humain" . Puis, en quelques mois, il écrit Colline (1929) . Le monde des lettres se dispute la publication de ce premier diamant rocailleux. Cest une révélation, et une rupture ; chose alors singulière, ce roman poétique (ou conte) est composé d'un bout à l'autre au présent de l'indicatif. Latmosphère sacrificielle qui hante ces pages d'une extrême sécheresse n'en est que plus brutale. Cinq ans plus tard, Le Chant du monde s'apparente à un roman d'aventures autant qu'à un récit mythologique, nouvelle Iliade où l'homme et la nature fusionneraient d'une manière spontanée. Mais l'Histoire gronde de nouveau. Giono prône un pacifisme absolu, qui, en 1939, le conduit en prison. Libéré, il s'attelle à ce qui devait être une notice destinée à accompagner sa traduction de Moby Dick. Puis le projet dévie. Pour saluer Melville (1941) devient un roman dont Melville est le héros. Et une charnière dans l'oeuvre de Giono. Après la Seconde Guerre (et une seconde incarcération), il est pris d'une extraordinaire fièvre créatrice. Un roi sans divertissement (1947), écrit en vingt-sept jours, est, selon Pierre Michon, "un des sommets de la littérature universelle" . Un sommet aussi dans l'art si gionien de rendre les silences éloquents et les ombres éclairantes. L'aventure se niche dans les phrases dont on ne saurait deviner la fin, les séquences sont montées avec une hardiesse incomparable, les niveaux de langue juxtaposés avec la plus grande aisance. Langlois, justicier paradoxal, "porte en lui-même les turpitudes qu'il entend punir chez les autres" . Il éprouve comme Giono la nécessité du divertissement, dont le crime, comme l'écriture (et la lecture), est une forme. "Giono est-il le plus grand romancier de ce temps ? " se demandait Roger Nimier en 1952, l'année du Moulin de Pologne, roman du Destin (et chef-d'oeuvre trop peu lu). Une chose est sûre : Giono est un grand romancier de tous les temps. Le fréquenter, c'est faire une inoubliable expérience de lecture. Ceux qui reviennent sans cesse à ses livres le savent. Quant à ceux qui auront attendu le cinquantième anniversaire de sa mort, survenue en 1970, pour s'en emparer, on les envie.

03/2020

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Littérature française

Coeurs, passions, caractères

Dans les textes ici rassemblés, on découvre les exercices, les jeux, les élans interrompus d'une imagination de pur romancier. Servie par un art de la narration parfaitement maîtrisé, par ce mélange de locutions savoureuses et d'images souveraines dont Giono s'est fait un style, assez sûre d'elle-même pour se prêter à l'expression d'idées sur l'histoire de l'époque, et même sur la politique, l'imagination n'a qu'à puiser dans une réserve de situations narratives et de thèmes et à les recombiner pour inventer toujours de nouvelles histoires. Les circonstances ont laissé cette série de Caractères en marge de l'oeuvre. Mais une chose est certaine : partout, le plaisir romanesque est immédiatement présent.

05/1982

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Pléiades

Récits et essais

Dans ce volume, on entre dans l'univers des villes et du « je ». Les essais et les récits rassemblés dans ce tome libèrent un nouveau personnage, qu'on ne connaissait que par les masques de son imaginaire : Giono. Au monde préservé des hauts plateaux et de Manosque succède le monde dans sa totalité, celui des villes et de ce que les hommes mettent en ouvre dans ces villes-là. La guerre menace (et Giono va jusqu'à imaginer dans un proche avenir une guerre d'hommes- robots), l'Apocalypse est pour demain et s'il y a une nécessaire recherche de la justice et de la paix qui est tonique, cette recherche-là est bien proche du désespoir ; elle ne peut sauver. On pourrait dire que ce livre livre le personnage qui a le plus « agité » Giono tout au long de s sa vie, don Quichotte. La civilisation est en train de basculer dans la mort et l'homme Giono se demande si, comme le chevalier à la triste figure, il n'a pas contribué à mettre les folies en lumière. Le fallait-il ? Giono s'englue, note Pierre Citron dans sa préface, dès qu'il veut organiser la société ; il n'est en définitive qu'un anarchiste à l'imagination hémorragique. Mais n'est-ce pas précisément cet autre, qui remue en nous sous l'homme raisonnable, et qui, ayant cru au paradis, le sait perdu, que nous retrouvons dans les récits et les essais que rassemble ce volume ?

12/1988

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Littérature française (poches)

Ennemonde et autres caractères

Le visage était sympathique, malgré la perte de toutes ses dents, ses lèvres étaient assez charnues pour rester épanouies. Elle avait un joli teint frais et rose, ses yeux marron étaient très purs, sans rides ni cernes, avec de longs cils courbes. Leur regard était parfois celui d'une jeune fille, le plus souvent non. Elle pesait plus de centre trente kilos, mais qu'elle déplaçait avec une agilité surprenante.

09/1973

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Littérature française

Le déserteur. Et autres récits

Il y a un siècle, un Français réfugié dans les montagnes du Valais, y créait de merveilleuses images religieuses dans la tradition populaire. Qui était-il ? On ne sait. On racontait que c'était un soldat qui avait tué son capitaine, ou qu'il avait été notaire, ou même évêque. On l'appelait le Déserteur. Jean Giono, abandonnant la Provence pour aller enquêter dans le Valais, a recréé l'histoire du Déserteur et en fait ainsi un extraordinaire personnage de roman.

10/1973

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Cinéma

Oeuvres cinématographiques. Tome 1, 1938-1959

Textes réunis et présentés par Jacques Mény.

09/1980

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Littérature française (poches)

Solitude de la pitié. [nouvelles

"Viens, suis-moi. J'ai ici ma vigne et mon vin ; mes oliviers, et je vais surveiller l'huile moi-même au vieux moulin... Tu as vu l'amour de mon chien ? Ca ne te fait pas réfléchir, ça ? ... Viens, venez tous, il n'y aura de bonheur pour vous que le jour où les grands arbres crèveront les rues, où le poids des lianes fera crouler l'obélisque et courber la Tour Eiffel ; où, devant les guichets du Louvre, on n'entendra plus que le léger bruit des cosses mûres qui s'ouvrent et des graines sauvages qui tombent ; le jour où, des cavernes du métro, des sangliers éblouis sortiront en tremblant de la queue".

08/1973