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DES HOMMES LIBRES. 1940-1945, Histoire de la France Libre par ceux qui l'ont faite

Extraits

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Poésie

Épreuves, exorcismes. 1940-1944

"Il serait bien extraordinaire que des milliers d'événements qui surviennent chaque année résultât une harmonie parfaite. Il y en a toujours qui ne passent pas, et qu'on garde en soi, blessants. Une des choses à faire : l'exorcisme. Toute situation est dépendance et centaines de dépendances. Il serait inouï qu'il en résultât une satisfaction sans ombre ou qu'un homme pût, si actif fût-il, les combattre toutes efficacement, dans la réalité. Une des choses à faire : l'exorcisme. L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. Dans le lieu même de la souffrance et de l'idée fixe, on introduit une exaltation telle, une si magnifique violence, unies au martèlement des mots, que le mal progressivement dissous est remplacé par une boule aérienne et démoniaque - état merveilleux ! [... ]Pour qui l'a compris, les poèmes du début de ce livre ne sont point précisément faits en haine de ceci, ou de cela, mais pour se délivrer d'emprises. La plupart des textes qui suivent sont en quelque sorte des exorcismes par ruse. Leur raison d'être : tenir en échec les puissances environnantes du monde hostile". Henri Michaux.

01/1989

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Histoire de France

Ardennen 1944-1945 (allemand)

Fin 1944, les forces de l'Axe menées par l'Allemagne nazie semblent à bout de souffl e. Beaucoup de soldats alliés, quelque peu assommés par les récents combats de l'automne, ont quant à eux dans l'esprit la prochaine fête de Noël. Dans les villes libérées, la population profi te de sa liberté retrouvée tout en se préparant à faire face à un nouvel hiver encore conditionné par le rationnement. Le 16 décembre, à la surprise générale, Hitler lance sa dernière grande offensive en Belgique et au Luxembourg à travers les forêts d'Ardenne. Avec près de 300 000 combattants engagés, il veut renverser le cours de la guerre, jouer sa dernière carte... Ce livre présente la fameuse campagne d'Ardenne qui s'est déroulée durant l'hiver 1944- 1945. Après avoir été brièvement remise en contexte, l'offensive allemande du mois de décembre 1944 est résumée en ses principaux points. Les combats du mois de janvier 1945, moins connus, sont abordés à travers le destin d'une compagnie de la 84e division d'infanterie américaine au sein de laquelle se trouve un jeune d'origine allemande de 21 ans dénommé Henry Kissinger. Il n'est alors pas le célèbre diplomate que l'on connaîtra dans les années 1960-1970. Ce guide présente la bataille en prenant l'angle des combattants, en se centrant sur leur quotidien, sur les histoires personnelles en décrivant l'expérience humaine de ces hommes et de ces femmes, militaires ou civils qui ont lutté pour rester en vie durant ce terrible hiver 1944-1945. D'Elsenborn à Echternach en passant bien évidemment par Bastogne, nous vous emmenons sur les traces des combattants en vous faisant découvrir des vestiges et sites de mémoire qui se trouvent actuellement sur le champ de bataille.

11/2019

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Littérature française

Déposition. Journal 1940-1944

"Parce qu'il est un des meilleurs amis que j'aie au monde, mais aussi à cause d'une dette spirituelle car bien avant de le connaître je le lisais - et il ne sait pas combien je lui dois." Antoine de Saint-Exupéry. "Par son admirable sincérité, par la probité d'une logique qui habille tous les faits, tous les hommes, tous les propos sur mesure, Déposition est pour l'historien un des témoignages les plus directs et les plus précieux dont il puisse disposer pour recomposer l'évolution des esprits dans un coin de terre française, entre les temps nauséeux de l'armistice stagnant et cette grande année de la Libération." Lucien Febvre, Les Annales, 1948 "Werth n'oublie pas cette formulation de Febvre : "Au fond de l'histoire, il y a des sentiments." Cette quête des ambivalences, cette complexité des portraits pourtant composés avec une si féroce netteté, cette prise en compte de toutes les composantes, c'est ce que recherchent aujourd'hui, plus que naguère sans doute, les historiens qui travaillent sur cette période. C'est ce qui rend ce texte à tous égards singulièrement moderne. Un texte hors du commun. " Jean-Pierre Azéma, juillet 1992. "Déposition est le journal littéraire d'un écrivain en pleine maturité, et celui d'un esprit rebelle à tous les embrigadements. (.../...) S'il présente un intérêt historique évident, ce n'est pas seulement parce que c'est un document exceptionnel sur la France profonde pendant l'Occupation, c'est parce que Werth préfère toujours l'analyse objective aux facilités du manichéisme." Gérard Meudal, Libération

01/2006

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Histoire de France

L'internement des Nomades, une histoire française (1940-1946)

L'internement des Nomades en France s'inscrit dans le cadre d'une politique de persécution mise en oeuvre par les autorités françaises contre une population surveillée, contrôlée et identifiée depuis le début du XXe siècle. Durant la Seconde Guerre mondiale, d'octobre 1940 à mai 1946, au moins 6500 personnes, hommes. femmes et enfants, en grande majorité françaises, sont spoliées de leurs biens et enfermées dans des camps d'internement. Ces familles nomades, foraines ou itinérantes traversent la guerre derrières les barbelés dans des conditions inhumaines. Sous-alimentés, exposés aux maladies, contraints aux travaux forcés, de nombreux internés décèdent dans les camps ou dans les hôpitaux environnants. A partir de 1943, certains internés sont déportés vers l'Allemagne dans le cadre d'une nouvelle politique répressive de l'occupant allemand. D'autres, libérés des camps français, sont raflés dans le Nord et le Pas-de-Calais, sous administration militaire allemande, et déportés vers Auschwitz-Birkenau avec le convoi "Z" du 15 janvier 1944.

07/2019

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Religion

La véritable histoire des évêques sous Vichy (1940-1944)

La guerre révèle une société à elle-même, en même temps qu’elle l’a fait changer : elle éclaire les mentalités, témoigne de forces d’inertie, provoque des évolutions. Ceci est vrai dans le domaine religieux comme dans celui de la politique et de l’économie. Eglises et chrétiens dans la Seconde guerre mondiale n’ont pas échappé à cette règle, que ce soit en France, en Allemagne, en Belgique ou en Hollande. Quelles furent leur vie et leur attitude durant cette période ? Que saisirent-ils de la «montée» des périls et de la «marche» vers la guerre ? Quelle fut la capacité des évêques et des chrétiens à déchiffrer les signes des temps ? C’est à partir de ces questions que Christian Terras (directeur de la revue Golias) a mené l’enquête sur l’attitude des hiérarchies catholique française sous l’Occupation. Pourquoi cette place particulière accordée aux évêques . Parce que dans les Eglises où le principe d’autorité est encore puissant, la composition de l’épiscopat, ses tendances principales, l’état de ses organisations sont des données importantes pour comprendre comment s’est joué le «destin» du christianisme durant la guerre.

04/2010

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Histoire internationale

Choix fatidiques. Dix décisions qui ont changé le monde, 1940-1941

Les années 1940 et 1941 ont été décisives dans l'histoire. En l'espace de dix-huit mois, la guerre devient mondiale et le XXe siècle tout entier bascule dans l'horreur. A Londres, Tokyo, Rome, Moscou, Berlin et Washington, politiques et militaires sont confrontés à des choix qui, pour fatidiques qu'ils aient été, n'étaient pas inéluctables. Ian Kershaw fait ici revivre dix décisions d'une portée sans précédent : de l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne à l'alliance de Staline et Hitler, du choix de Roosevelt de s'engager dans une guerre non déclarée à l'entrée du Japon dans le conflit, de la volonté de l'Allemagne d'affronter les Etats-Unis à la mise en oeuvre par Hitler du génocide des Juifs. Avec un art consommé de la narration, l'auteur livre là une somme magistrale.

01/2014

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Economie

Inflation, État et opinion en France de 1944 à 1952

Issu d'une thèse de doctorat dirigée par M. François Caron sur La politique des prix en France de 1944 à 1952, cet ouvrage retrace l'histoire de la plus violente inflation enregistrée en France à l'époque contemporaine avec un indice des prix officiels qui augmente de 25 fois entre 1938 et 1952. A partir d'une documentation exceptionnelle par son ampleur et par sa diversité, Michel-Pierre Chélini s'attache à présenter l'ensemble des facteurs qui participent au processus inflationniste de ces années de reconstruction ; au-delà d'une simple politique des prix rapidement dépassée dès 1945, on mesure le rôle de la volatilité des salaires, du déficit budgétaire et du déficit des paiements extérieurs. Au fil du récit, le lecteur voit se dérouler les différentes étapes du processus : le dérapage de 1944-1945 qui aurait pu être contenu, l'incohérence de 1946 et l'impuissance de 1947, le redressement enfin de 1948-1949, malheureusement provisoire. " La politique des prix est ainsi analysée dans une triple perspective : pour elle-même d'abord, sous le double aspect de la réglementation et du contrôle ; elle est ensuite replacée dans le cadre de la politique économique, monétaire, budgétaire, fiscale et planificatrice, replacée enfin dans le mouvement général de l'économie. La fin des pénuries aurait dû marquer la fin de l'inflation. Il n'en fut rien avant quatre ans (1948-1952). Michel-Pierre Chélini nous aide à comprendre pourquoi. Il y eut bien une inflation à la française, associée à des pratiques spécifiques, soit trop, soit insuffisamment dirigistes, selon les secteurs et selon les moments ". François Caron

12/1998

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ouvrages généraux

L'art de la défaite. (1940-1944)

De l'exclusion de certains artistes à la mainmise de l'occupant jusqu'à la collaboration, un portrait sans concession de la vie artistique en France sous l'Occupation. De 1940 à 1944, personne n'échappe au chaos. La France culturelle devient alors le symbole d'une situation d'exception où l'art joue sa liberté. Qu'il s'agisse de l'occupant, de l'Etat français, de la critique, du public et des artistes eux-mêmes, tous sont assurés que l'art doit conjurer la crise en édifiant les foules et en soignant les âmes. La vie artistique continue donc. Il n'empêche, des ruptures de taille assombrissent radicalement le paysage de l'avant-guerre. Dans cette synthèse richement documentée, l'auteure éclaire de façon remarquable le "coeur du système" - le régime de Vichy et la politique de l'occupant -, mais aussi l'imaginaire des Français : leurs nostalgies, leurs peurs et leurs espoirs. Historienne de l'art, commissaire d'exposition et présidente de la Fondation des sciences politiques, Laurence Bertrand Dorléac a notamment publié L'Ordre sauvage (Gallimard, 2004), L'Art en guerre (Paris Musées, 2012) et Pour en finir avec la nature morte (Gallimard, 2020).

04/2024

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Histoire de France

La ligne de démarcation. 1940-1944

La ligne de démarcation, imposée en juin 1940 par les Allemands sur près de 1 200 kilomètres, a constitué l'un des signes les plus insupportables de l'Occupation pour les Français, littéralement renvoyés dos à dos dans leur propre pays. Tour à tour assouplie ou durcie, elle devint également un élément de chantage politique envers le régime de Vichy. A l'aide de sources multiples, françaises et étrangères, et d'une cartographie renouvelée, l'auteur éclaire toutes les implications de la ligne de démarcation dans les domaines politique, économique et social. Au fil des pages s'enchaînent des centaines de récits mettant en scène aussi bien les passeurs clandestins qui ont risqué leur vie que les résistants et les Juifs traqués, ou les gens ordinaires dont les familles séparées s'efforçaient de survivre.

03/2010

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Vichy

La ligne de démarcation 1940-1943

Entre l'été 1940 et le printemps 1943, la France a été coupée en deux par une véritable frontière militarisée, qui séparait la zone occupée (au nord) et la zone libre (au sud). Désignée y ligne de démarcation n, cette frontière a profondément marqué les Français. Elle a séparé des familles et singulièrement compliqué la vie des riverains, qui devaient composer avec une administration allemande tatillonne. Mais surtout, son franchissement est très vite devenu un objectif pour des milliers de personnes qui, fuyant l'occupant, voulaient se réfugier en zone libre. Ce guide, accessible à tous, présente le quotidien de ceux qui ont eu affaire à cette ligne : fugitifs, passeurs, douaniers, militaires allemands, mais aussi trafiquants ou simples civils. Après avoir expliqué son organisation et décrit la vie quotidienne à ses abords, il fait un point sur le souvenir qu'elle a laissé dans la mémoire collective française.

07/2021

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Histoire de France

L'épuration. 1944-1949

A la Libération, avant que les cours de justice et chambres civiques soient créées, et à la faveur de mouvements de foule, résistants et populations s'en prennent aux collaborateurs ou considérés comme tels. La collaboration féminine est sanctionnée par la tonte des cheveux et l'exhibition dans les rues, les coupables étant accusées de collaboration horizontale. L'épuration "extrajudiciaire" entraînera quant à elle la mort d'environ 9000 personnes. Par la suite, un cadre juridique prend le relais de ces exécutions sommaires. Il s'exercera par l'entremise de tribunaux d'exception, et traitera plus de 300000 dossiers, dont 97000 entraîneront des condamnations, les peines s'échelonnant de 5 ans de "dégradation nationale" à des peines de détention, jusqu'à la peine capitale. Au total, environ 2000 français supplémentaires seront exécutés. Le gouvernement de la République votera ensuite trois amnisties, en 1947, 1951 et 1953. Longtemps l'épuration a été un tabou dans la mémoire collective. Cet ouvrage inédit, fruit d'un long travail de recherche, se fonde sur une bibliographie approfondie, mais aussi sur une trentaine de témoignages directs, du camp de Drancy à la prison de Fresnes, de la caserne de Saint-Denis et du fort de Romainville, au sujet desquels les informations demeuraient encore rares.

01/2011

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ouvrages généraux

Mémoires de guerre. 1940 - 1944

Gérard Cahu n’était encore qu’un enfant quand l’Allemagne nazie envahit la France et sa Normandie natale. Dans ses mémoires de guerre, il raconte l’occupation, le bombardement de Saint-Lô par les Américains au cours duquel il perdra ses deux parents, puis le débarquement, l’exode, la débâcle allemande, et enfin, la libération… A travers des souvenirs personnels, et des photographies et documents historiques, il reconstitue cette période qui marqua sa vie à jamais. Il livre ainsi un témoignage exceptionnel à sa descendance et aux lecteurs, nous rappelant toute la barbarie de la guerre. Les hommes scrutaient le ciel pour repérer les types d’avions, la crainte étant de voir des avions USA réputés pour leur manque de précision à l’inverse des pilotes anglais virtuoses dans les combats aériens. Puis venait le temps des ambulances qui ramassaient blessés et morts ! Quelle connerie la guerre !

10/2023

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Histoire de France

Ecrits de Résistance (1940-1943)

Issu d'une famille d'Aiguilles émigrée en Argentine, Albert Guérin n'a jamais failli dans son attachement au Queyras et à la France. En 1940, dès l'annonce de l'armistice, avec un groupe d'anciens combattants français de Buenos Aires, il se met aux ordres du général de Gaulle. Fin 1941, l'une des feuilles dont il assure la publication, atteint un tirage de 150 000 exemplaires. Contre-propagande, recueil de fonds, recrutement de volontaires, Albert Guérin anime les réseaux de la France libre. Ce volume contient les principaux textes, articles et discours, écrits de 1940 à 1943, d'un Queyrassin résistant, inspiré, à la plume aiguisée et doué du sens de l'Histoire.

03/2018

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Sciences historiques

Billom 1941-1943

Les résistants les plus actifs de l'Armée secrète et le Premier Corps franc d'Auvergne opéraient sur l'ensemble de l'Auvergne. Face à eux, les services de renseignement et de sécurité nazis, commandés par Hugo Geissler, exerçaient leur répression à une échelle interrégionale. Les criminels de guerre sont comme les criminels de droit commun. Ils ont un mode opératoire particulier. Enquêter sur Billom (Puy-de-Dôme) peut permettre de comprendre les rafles de Murat (Cantal), mais aussi celles de Saint-Maurice (Puy-de-Dôme) ou d'ailleurs. Il est nécessaire d'enquêter et de travailler sur une grande échelle, en décloisonnant et en reliant les faits. La préparation et les enquêtes sur ce livre ont été une véritable aventure pleine de pistes suivies, de découvertes et de rebondissements. Ainsi apparaissent au grand jour des visages et des histoires de personnes dont on ignorait pratiquement tout, qui n'avaient rien dit à leurs proches, dont les noms étaient manquants, mal orthographiés ou sobrement gravés sur la pierre.

12/2013

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Correspondance

Correspondance 1941-1944

Paris, 1941 : "la température est gravement malade" , ironise Jean Tardieu avec les termes imposés par la censure dans les cartes interzones. A Francis Ponge, exilé au sud de la ligne de démarcation, il raconte à mots couverts son quotidien fébrile, tiraillé entre poésie et ravitaillement. Dans cette insolite correspondance, provoquée par le désordre de la guerre, émaillée d'allusions à décrypter, on peut lire le détail de leur travail poétique et leurs stratégies éditoriales, tout comme le désarroi affectif, les incertitudes professionnelles ou les privations matérielles. On peut aussi déchiffrer entre les lignes les positions politiques et tâcher de reconstituer ce qui est tu des activités clandestines. Les deux poètes sont alors engagés dans des expérimentations décisives pour leur oeuvre à venir, tandis que le paysage éditorial est bouleversé du nord au sud par l'occupation allemande. A travers leurs lettres, ce sont ainsi les réseaux parisiens et lyonnais de la littérature en guerre qui se donnent à voir. D. H.

12/2022

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Histoire de France

Journal. (1941-1942)

Prague, 1941. Petr Ginz, un adolescent juif âgé de quatorze ans, entame un journal. Celui-ci, avec ses références sobres et concises, ponctuées de poèmes et de dessins, reflète un insatiable appétit de connaissances et de lectures et atteste de dons littéraires et artistiques très sûrs. Avant tout, il capte avec une ironie et un sens aigu de l'absurde la texture de plus en plus précaire de la vie quotidienne, la tension palpable, la peur du "transport à l'Est". Et il décrit comment la ville bien-aimée et familière se transforme peu à peu en un "ghetto sans murs ", un espace en apparence ouvert mais délimité par un nombre croissant d'interdictions. Le journal s'achève à l'été 1942, avec le départ de Petr au camp de Terezin. Pendant deux ans, il y déploie une grande force morale, crée et édite la revue clandestine Vedem ("Nous menons"), continue furieusement à dessiner, peindre, écrire et lire, se préparant avec un optimisme indéfectible à un avenir meilleur qu'il ne connaîtra jamais. Le 28 septembre 1944, il monte à bord d'un train à destination d'Auschwitz. Cet ouvrage est un document historique d'une valeur inestimable, le témoignage candide et bouleversant d'une jeune vie pleine de promesses, brutalement interrompue par la barbarie nazie.

03/2010

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Histoire internationale

Une histoire de la résistance en Europe occidentale. 1940-1945

La résistance en Europe de l'Ouest a longtemps été considérée comme un phénomène national. Et elle a, de longues années durant, été analysée comme telle, les historiens privilégiant, pour l'étudier, le cadre de leur pays. Pourtant, si les facteurs internes jouèrent un rôle central dans sa naissance, la part des Anglo-Américains dans sa croissance fut éminente : en Norvège comme au Danemark, aux Pays-Bas comme en Belgique, en France et en Italie, l'armée des ombres n'aurait pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite. Il convenait dès lors de décloisonner les frontières et d'élargir les horizons pour offrir la première histoire transnationale de la résistance en Europe occidentale. Pour ce faire, Olivier Wieviorka a étudié l'organisation puis l'action des forces clandestines et des gouvernements en exil de six pays occupés entre 1940 et 1945. En scrutant le rôle de la propagande, du sabotage et de la guérilla dans cet espace ouest-européen, il invite à reconsidérer sans tabou l'action de la résistance, ainsi que ses relations, tantôt cordiales, tantôt conflictuelles, avec les Alliés et les pouvoirs installés à Londres. Tout en mesurant la singularité de chaque pays, ce prisme original lui permet de pointer la communauté de destin qui unit cet ensemble appelé à être libéré par les troupes anglo-américaines. L'auteur lève également le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des grands Alliés dans le développement des forces clandestines, une donnée largement occultée lors des libérations. Il interroge, in fine, l'efficacité de l'armée des ombres, donc de la guerre subversive, dans la chute du IIIe Reich.

01/2017

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Histoire de France

La 2e DB. 1943-1946

En ce matin d'août 1944, des paysans normands voient des blindés monter au combat et n'en croient pas leurs yeux. Des Français ! La plupart d'entre eux ignoraient que nombre de leurs compatriotes, refusant la défaite, avaient choisi l'exil et le combat, et, entre autres, avaient rejoint cette 2e division blindée pour participer à la libération du territoire aux côtés des Alliés. Curieuse unité que cette 2e D.B... Le noyau initial était constitué de quelques irréductibles menés par le général Leclerc. A cette poignée d'hommes partis du Tchad sont venus s'ajouter des spahis, des chasseurs d'Afrique, des marins rescapés de Mers el-Kébir, des Espagnols républicains, des Français d'Afrique du Nord, des Marocains, des musulmans, des juifs... Seul Leclerc pouvait réaliser l'amalgame, donner une âme à sa 2e division blindée, à laquelle il a assigné un but : Jurons de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs flotteront sur Paris et Strasbourg. Sous son commandement, la 2e D.B. tiendra son serment. Au-delà de l'épopée militaire, c'est à une chevauchée sauvage, pleine de bruit et de fureur, animée d'une foi et d'un espoir intenses, que nous convie Erwan Bergot.

03/2009

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Militaire

L'épopée du Normandie-Niémen. Des français libres sur le front de l'est 1942-1945

La France au combat qui, dans les heures les plus sombres de l'Occupation, retrouve le chemin de la victoire, c'est aussi celle incarnée par une petite escadrille de chasse opérant sans relâche dans le ciel du front de l'Est. L'escadrille Normandie, devenue régiment Normandie-Niémen, est la plus titrée de tous les temps et reste pourtant méconnue en France. Qui se souvient des combats livrés par ce régiment contre les Allemands sur les territoires de Russie, de Biélorussie, de Lituanie et de Prusse-Orientale ? Qui se souvient des 99 pilotes qui ont formé ses rangs ? De leurs 869 combats aériens, de leurs 273 victoires confirmées et de leurs destinées ? Qui sait comment ils ont été formés ? Comment ils ont combattu dans des conditions climatiques souvent extrêmes ? L'histoire du Normandie-Niémen, avant d'être une épopée militaire, est une formidable aventure humaine : une poignée de volontaires français, pilotes et mécaniciens, premiers ralliés au général de Gaulle ou plus tard venus d'Afrique du Nord, luttant contre le nazisme. Ces hommes ont écrit ensemble une des plus belles pages de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la fin du conflit en mai 1945. Grâce à près d'une centaine de photos et de documents d'archives, Stéphane Simonnet revient sur l'histoire de ces combattants qui, faut-il le rappeler, constituèrent la seule force alliée venue se battre au côté de l'Armée rouge contre le nazisme et pour la libération de l'Europe.

10/2023

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XXe siècle

Après la nuit. Ces chrétiens qui ont reconstruit la France et l'Europe (1945-1954)

La Seconde Guerre mondiale terminée, tout est à reconstruire. Les chrétiens, qui furent parmi les premiers à résister à l'occupant nazi, sont aux avant-postes pour relever une France en ruines. Ils marquent cette ère nouvelle par leurs engagements dans les luttes économiques, sociales et spirituelles. Leur vision du monde oriente les combats politiques et intellectuels. Et ce sont eux, français, allemands et italiens, qui fondent une Europe de la paix. Au fil d'une enquête passionnante, tissée de nombreux portraits et témoignages, Jérôme Cordelier fait revivre cette époque foisonnante. Et nous entraîne dans le sillage de ces hommes et de ces femmes souvent oubliés qui, après s'être engagés pour libérer leur pays, se font les artisans de sa reconstruction et instaurent ce qui deviendra l'Union européenne.

10/2023

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Beaux arts

Exposer l'histoire contemporaine. Spoliés ! L'"aryanisation" économique en France 1940-1944

Certains musées d'histoire et de société font le choix audacieux de s'adresser au grand public en présentant des expositions qui traitent de sujets encore sensibles dans la France d'aujourd'hui. C'est le cas de l'exposition Spoliés ! L'"aryanisation" économique en France 1940-1944 proposée à Grenoble en 2010-2011 par le musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère - Maison des Droits de l'homme. Cet ouvrage saisit dans leur sincérité et dans leur ambiguïté parfois, tous les discours que provoqua cette exposition sur l'aryanisation, c'est-à-dire l'expropriation totale légale des Juifs orchestrée par le régime de Vichy. L'originalité de la démarche tient au fait que les deux auteurs, chercheurs en muséologie, mettent en évidence la portée sociale du rôle d'une exposition d'histoire contemporaine sur des publics qui ne sont ni des experts ni des spécialistes, mais des "curieux assidus", globalement intéressés par la Seconde Guerre mondiale. Leur approche, qualifiée d'évaluation muséologique, est en cela plus proche d'une analyse critique des effets de l'exposition sur le grand public que d'une simple étude de satisfaction des visiteurs.

07/2014

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Critique littéraire

L'amiral decoux le dernier gouverneur de l'indochine

Commandant en Chef des Forces Navales en Extrême-Orient en 1939, Gouverneur Général de l'Indochine en 1940, Haut Commissaire de France dans le Pacifique en 1941, Et Grand Officier de la Légion d'Honneur en 1941, Jean Decoux, du fait de l'intensification du conflit mondial, fut coupé de la Métropole à partir de 1942 et devint dès lors le seul maître à bord de ce superbe vaisseau de cinq états qu'était l'Indochine. L'action à sa barre de ce grand timonier - qui fut aussi son dernier Gouverneur Général - a été interrompue brutalement par les Japonais le 9 mars 1945. Notre drapeau français disparut en quelques heures. Ce sera le vrai départ de la guerre d'Indochine jusqu'en 1954, et de la guerre du Vietnam jusqu'en 1975. L' Amiral Jean DECOUX ne sera jamais remplacé. Mal compris par la Résistance et le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) qui voulait reproduire à 10 000 km ce qui avait été réalisé en France, alors que le Japon n'occupait pas l'Indochine, l'Amiral sera sanctionné mais réhabilité en 1949. Pour notre famille DECOUX et pour tous, l'Amiral est un modèle à respecter : patriote, généreux, chef de file, loyal, homme de conviction et attaché aux vraies valeurs. C'est le cap à suivre pour les générations à venir. Présentation d'Eric Miné. Préface de Dominique Grandvuinet.

04/2014

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Militaire

Comme des Lions. Tome 3, Ces français qui ont gagné la guerre en 1944-1945

Dernier tome de la trilogie best-seller Comme des Lions, cet ouvrage captivant souligne en détails l'importance de la France dans la défaite allemande en 1944-1945. Nourri de nombreux faits méconnus dévoilés pour la première fois : combats, actions d'éclat, succès tactiques et stratégiques, d'archives inédites et des témoignages méconnus dévoilés au grand jour, on découvre comment la Résistance intérieure et les forces combattantes françaises de la libération ont participé activement à la défaite hitlérienne. Cet ouvrage captivant souligne donc en détails l'importance de la France dans la défaite allemande en 1944-1945. Contrairement au masochisme national et à une historiographie anglo-américaine souvent francophobe, on découvre comment la Résistance intérieure et les forces combattantes françaises de la libération ont participé activement à la défaite hitlérienne. Sur le front italien, le corps expéditionnaire français du général Juin enfonce le premier les positions allemandes en montagne. Les réseaux français fournissent aux Alliés 80 % des renseignements sur les défenses allemandes, permettant le succès du débarquement en Normandie. En Bretagne, les paras gaullistes et les maquis locaux fixent dans la guérilla la majorité des troupes allemandes de cette région stratégique, jouant ainsi un rôle capital dans la consolidation de la tête de pont en Normandie. De même que les maquis multiplient les embuscades et les sabotages dans toute la France, encerclent de nombreuses garnisons allemandes, contraintes de capituler. Le débarquement et la bataille de Provence voient l'engagement de nombreuses troupes françaises, libérant Toulon et Marseille, deux importants ports stratégiques, permettant de ravitailler une large partie des forces alliées. Les divisions françaises se distinguent également sur le front des Vosges et d'Alsace, dans des conditions climatiques et topographies extrêmes, durant le terrible hiver 1944-1945. Sur les fronts des Alpes et des poches de l'Atlantique, se sont également en majorité les régiments français qui luttent contre un adversaire lourdement armé et retranché dans des positions fortifiées et inexpugnables. L'armée française conquiert tout le sud de l'Allemagne, s'enfonce dans le Tyrol et aborde les rives du Danube : véritable revanche de la défaite de 1940. Cet ouvrage nous fait découvrir en détails tous ces faits glorieux, souvent méconnus, de la France combattante de la victoire de 1944-1945.

10/2021

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Histoire de France

La France sous les bombes. Allemandes - Anglaises - Américaines (1940-1945)

De 1940 à 1945 la France fut lourdement bombardée, d'abord par l'aviation allemande qui aidait à la progression de ses troupes, détruisant nombre de villes et de villages de la frontière belge jusqu'à la Loire Dès l'été 1940, la RAF prit la relève, tout d'abord contre les ports de la Manche et de l'Atlantique, puis jusqu'à l'été 1944 sur diverses villes de la Zone occupée dont Billancourt ou Le Creusot A partir de l'automne 1942 et de l'occupation de la Zone libre, la France entière devint de nuit la cible des escadres de la RAF et, de jour, celle d'escadres américaines de plus en plus puissantes qui, en une ronde incessante, tournèrent jusqu'au printemps 1944. A cette époque, la France fut l'objet d'un pilonnage effrayant censé aider à la préparation des débarquements de Normandie et de Provence. Très vite des villes comme Saint-Lô ou Saint-Cyr ne furent plus que flammes et cendres. Bientôt ce déluge de feu s'étendit à des villes du Midi jusque-là épargnées, telles que Avignon, Nimes, Arles ou Marseille. Ni la banlieue parisienne ni le Nord ne furent à l'abri. La Libération de Paris et d'une grande partie de la France ne mit hélas pas fin au calvaire des civils. La ville du Havre fut alors totalement détruite tandis que Royan était rasée en 1945 à coup de bombes incendiaires, et même de bombes au napalm utilisées pour la première fois de la guerre par YUSAAF. Pour ne rien arranger, de septembre 1944 à janvier 1945, les Allemands lancèrent sur la région parisienne et le Nord des centaines de fusées VI et des dizaines de V2. Pendant cinq ans c'est donc un déluge de fer et de feu qui a accablé la population française, tuant plusieurs dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants confondus, et en blasant beaucoup plus encore. Un traumatisme profond dont la France n'est pas encore totalement remise...

10/2019

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Histoire de France

La vie des Français sous l'Occupation. 1940-1945

Les Français ? Ils sont plus de 40 millions en juin 1940 lorsque les Allemands occupent la France. Et ce livre raconte leur vie quotidienne. Au moment d'entamer de longues recherches, Henri Amouroux s'est aperçu lorsqu'il évoquait les années d'occupation, que ceux-là mêmes qui doutaient de l'opportunité d'un tel travail étaient très vite emportés par leurs souvenirs et qu'ils multipliaient alors les anecdotes. L'entreprise valait donc d'être tentée. Ce que les historiens ont fait pour les humbles contemporains de Jules César, de Louis XIV ou de Napoléon, pour ce peuple anonyme dont l'histoire, tout attachée aux rois et généraux, oublie souvent l'existence, Henri Amouroux l'a réalisé pour les acteurs encore vivants de l'une des périodes les plus dramatiques qui puisse s'imaginer. En effet, la tentation était grande de se faire l'historien de ces millions d'anonymes. Pourquoi ne pas raconter non seulement les aventures sanglantes des Français sur les routes de l'exode, mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières ? Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux café, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque, qui n'a pas été " noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes des prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait ? Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards, pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux ? Le livre d'Henri Amouroux est un livre neuf, car jamais pareil travail n'avait été mené avec autant d'application dans la recherche, autant d'aisance journalistique dans le récit. Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation complète les meilleurs et se révèle d'un intérêt passionnant pour ceux et celles qui vécurent sous l'Occupation... comme aussi pour leurs fils et leur petits fils.

11/2018

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Histoire de France

Vingt ans en 1940. Chroniques de guerre d'un français libre 18 juin 1940-8 mai 1945

Quand les derniers témoins, à leur tour, disparaîtront, qui se souviendra de la bataille de Kub-Kub, qui parlera des Canaques de Bir Hakeim, des Sarahs et des Cambodgiens de Libye, des infirmiers de Pondichéry, des goumiers et des tirailleurs marocains du Garigliano, des Mossis, des Bambaras, des Camerounais aux pieds gelés dans les Vosges ? Des milliers d'hommes de notre empire colonial sont morts pour notre liberté. Dans soixante ans, qui se souviendra de cette énorme dette de la France ? A toi, Dioff, qui nous as tant fait rire et qui dors dans la vallée du Liri ; A toi, Leroy, qui assurais que la vie avait un sens au-delà des morts inutiles, et qui savais le dire aux copains, si simplement ; A toi, mon vieux Bolbaye, fidèle parmi les plus fidèles, brave type à tous les sens du terme, à mesure que je relis ces pages, je dédie ces histoires qui sont depuis longtemps les vôtres...

11/2012

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Ouvrages généraux

Compiègne. Des ruines à la renaissance 1940-1945

Fortement touchée par les bombardements allemands en mai 1940, encore atteinte en 1944 par les bombardements alliés, Compiègne sortit meurtrie de la Seconde Guerre mondiale. Son centre ancien dévasté, du pont sur l'Oise à la place de l'Hôtel-de-ville en passant par l'axe commercial majeur de la rue Solférino, imposait une importante reconstruction. Compiégnois d'origine, l'architecte en chef et urbaniste Jean Philippot (1901-1988), conçut le nouveau plan de la ville dans un esprit néo-classique inspiré de l'architecture du château de Compiègne, reconstruit par Ange-Jacques Gabriel au XVIIIe siècle. Il fut notamment secondé par André-Louis Guillaume (1906-1982), architecte et photographe, qui prit de nombreux clichés des destructions de la guerre, de la vie difficile des habitants au milieu des ruines puis des étapes de la renaissance de la cité jusqu'à l'achèvement de sa reconstruction en 1955. S'appuyant principalement sur son oeuvre photographique inédite, ce livre présente nt illustre avant tout les grands moments et les images fortes de notre ville, de ses désastres et de sa renaissance au milieu du XXe siècle.

02/2021

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Histoire de France

Comment sont-ils devenus résistants ? Une nouvelle histoire de la résistance (1940-1945)

Depuis plus de 30 ans, le grand historien britannique Robert Gildea étudie l'histoire de la Résistance en France. Ce livre présente sous un jour nouveau toutes les formes de lutte contre l'occupant des plus célèbres jusqu'aux oubliées par la mémoire officielle. Le livre est le fruit de plusieurs dizaines d'années de recherches et d'enquêtes conduites en France. Chaque chapitre présente un groupe typique de résistants, illustré par des témoignages, à un moment de l'Occupation. C'est la force de l'histoire orale pratiquée par un grand expert : les anecdotes enrichissent l'analyse et illustrent la synthèse. On voit sous un autre oeil l'Occupation, qui a souffert de non-dits et d'une réécriture politique : le général de Gaulle, les communistes, les lobbys de victimes.

04/2017