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Conflits politiques et démocratie. Tunisie post-révolutionnaire

Extraits

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Sciences politiques

Jaurès et le réformisme révolutionnaire

En ces temps où le " social-libéralisme " est devenu la ligne officielle du Parti socialiste et du Président Hollande, Jaurès ne manquera pas aussi d'être célébré comme le réformiste qui pensa un socialisme alternatif au marxisme révolutionnaire. Le livre de J.-P. Scot apporte un éclairage nouveau sur la pensée de Jaurès et vient à point nommé démystifier les récupérations abusives. Loin d'être antimarxiste, Jaurès articule toute son œuvre et son combat politique sur, dit-il : " ce que Marx a nommé magnifiquement l'évolution révolutionnaire ". Cet oxymore désigne une succession de réformes " qui annoncent et préparent la société nouvelle, et par leur force organique hâtent la disparition du monde ancien ". On a souvent interprété les discours révolutionnaires de Jaurès soit comme une concession tactique nécessaire à l'unité de la gauche, soit comme une posture adaptée à l'exercice de l'opposition. En retraçant le parcours intellectuel et politique de Jaurès, J.-P. Scot montre au contraire comment la stratégie d'une réforme révolutionnaire tendue vers un au-delà du capitalisme, constitue la clé de lecture de tous ses combats pour la république, la démocratie et le socialisme.

08/2014

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Sciences politiques

Tunisie. La révolution inachevée

Dix ans se sont écoulés depuis la révolution tunisienne de 2011 et la fuite de Ben Ali. Au terme de cette décennie de transition démocratique, la Tunisie reste un phare pour l'ensemble du monde arabe. Toutefois, en l'an X de cette révolution, le pays est au bord de la faillite financière et sociale. Bien des ingrédients sont d'ores et déjà réunis pour que le pays bascule à nouveau dans une confrontation sociale et politique majeure. Après avoir été envoyé spécial du Monde diplomatique en Tunisie pendant la révolution (janvier 2011), Olivier Piot est régulièrement retourné en Tunisie depuis dix ans et y a suivi le processus post-révolutionnaire. Il livre dans cet ouvrage son analyse et donne la parole à six grands témoins et acteurs de la révolution tunisienne.

04/2021

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Poésie

Conflits

La mariée Sa poupée à la main, Un enfant qui ne savait rien, Guidée comme un mouton pour être égorgée, Elle n'avait que huit ans, mais déjà mariée, La nuit des noces, on entendait ses cris, On a continué à danser sans se soucier, Le matin on est allé à ses funérailles, Ce monde injuste ment, tue et déraille.

11/2015

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Géopolitique

Pour un panafricanisme révolutionnaire. Pistes pour une espérance politique continentale

Née, paradoxalement, dans les lieux d'exil de la traite esclavagiste transatlantique, l'aspiration à une "communauté de destin" des peuples d'Afrique a toujours occupé l'horizon des mouvements politiques et sociaux continentaux. Saïd Bouamama tente aujourd'hui d'en actualiser les termes. Déjà auteur de Figures de la révolution africaine et de La Tricontinentale, les peuples du tiers-monde à l'assaut du ciel, le sociologue se fait d'abord historien et nous montre comment les principaux acteurs des luttes d'indépendance et certains des bâtisseurs des Etats-nations postcoloniaux concevaient cette perspective. Sollicitant de nombreux écrits, propos et discours - produits notamment autour de la création de l'Organisation de l'unité africaine, en 1963, mais aussi à l'occasion du Festival culturel panafricain d'Alger de 1969 -, il nous donne ainsi à voir toute la richesse et la modernité des problématiques déjà explorées alors. Du Bissao-Guinéen Cabral jusqu'à l'Egyptien Nasser, en passant par le Sénégalais Diop ou encore le Congolais Lumumba, mais aussi les Martiniquais Césaire et Fanon, cet ouvrage donne à penser le foisonnement et la richesse des réflexions et pratiques panafricaines. Car c'est l'un des apports significatifs de cette "? contribution ? " que de contester la frontière, selon lui artificielle (ou, pour le moins, politiquement tracée), entre Afrique dite "noire" et Afrique du Nord. Soucieux de surmonter ces fractures, qu'elles relèvent de phénomènes historiques effectifs ou de constructions symboliques, l'auteur revient avec précision et sans concessions sur l'histoire anté-coloniale du continent, en particulier sur les traites esclavagistes dites "? traditionnelles" ou "musulmanes" . De même, il développe une critique rigoureuse des multiples essentialismes ("négritude" , "berbéritude" , "afrocentrisme" ...), pour certains hérités du regard "orientaliste" posé depuis les anciennes métropoles, qui compromettent le projet émancipateur panafricain. Un projet qui, rappelle l'auteur et pour paraphraser Amílcar Cabral au sujet des indépendances, ne vaut que s'il se traduit en une amélioration réelle des conditions de vie des populations.

04/2023

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Sciences politiques

La démocratie passive. Réflexion sur les transitions politiques en Afrique

L'ordre mondial constitué à partir de l'Occident et qui tente d'instituer la démocratie comme mode de gouvernance dans tous les pays du monde est-il devenu un obstacle à ce modèle de gestion des cités humaines ? A vouloir tout contrôler à partir d'un centre, on finit par nier l'exception des sociétés particulières capables de se transformer par elles-mêmes. Et la démocratie devient une forme de dictature des puissants. L'apparente communauté internationale, par le concept de droit international, devrait, dans l'esprit des textes, être garante des principes qui régulent la praxis sociale. Elle est toutefois en train de muter vers une sorte de pouvoir dangereux et prédateur qui nie la possibilité de vraies transitions politiques en Afrique. Elle devient un acteur à la fois manipulateur, opérateur et judicateur, adjuvant des intérêts des puissances coloniales et gardien du patrimoine impérialiste. Tel est le fond de cette réflexion sur la légitimité du pouvoir en contexte dit démocratique.

05/2020

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Ouvrages généraux et thématiqu

La politique sur les marchés. Travail, genre et citoyenneté dans la France révolutionnaire

Ce livre mobilise la politique, l'économie et l'étude du genre pour examiner dans toute sa diversité la notion de citoyenneté fondée par les Dames des Halles au cours de la Révolution française à travers le commerce quotidien. Détaillantes essentielles, représentantes traditionnelles du tiers état, meneuses de la célèbre marche sur Versailles, ces femmes des marchés parisiens sont au coeur de la politique révolutionnaire. Cet ouvrage novateur explore le militantisme politique et les pratiques économiques des Dames des Halles de 1789 à 1799. Il montre comment certains acteurs des marchés façonnent la démocratie et le capitalisme naissants au fil des transactions les plus ordinaires. Retraçant leurs luttes autour de l'espace commercial, du papier-monnaie, des contrôles des prix, des impôts et des stéréotypes littéraires, le livre présente l'entreprise des Dames des Halles et de leurs compagnons révolutionnaires pour ériger la contribution par le travail en pierre angulaire de la légitimité civique. Ce faisant, il bat en brèche le récit selon lequel la Révolution inaugurerait une citoyenneté intrinsèquement masculine.

06/2023

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Droit

Partis politiques, démocratie et état de droit en Afrique : L'exemple du Niger

La démocratie en Afrique est en panne. Cet essai constitue une modeste contribution pour que les partis politiques apprennent à "s'auto-démocratiser" afin que la gestion du pouvoir puisse véritablement participer à bâtir la démocratie et l'Etat de droit, pour ainsi assurer les progrès des sociétés africaines tant souhaités.

11/2017

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Sciences politiques

Un monde commun. Pour une cosmo-politique des conflits

Le XXIe siècle se présente déjà comme le siècle de l'unification du monde sous l'emprise de la globalisation des marchés financiers et économiques. Il pourrait aussi être celui de sa division et de son éclatement si se confirmait l'impuissance des organisations internationales à faire admettre et respecter un droit cosmopolitique. Mais inversement, loin de signer la fin du monde, l'accentuation des conflits intraétatiques et interétatiques depuis la chute du mur de Berlin pourrait signifier le " retour des choses politiques " et le renouveau d'un souci pour le monde où s'élaborerait la figure inédite d'une " cosmo-politique " aussi éloignée de la culture de la guerre que de l'invocation morale de la paix. On ne peut saisir le sens profond d'une cosmo-politique - une conflictualité non guerrière et instauratrice d'un monde commun - qu'à condition de reconnaître que la politique ne procède ni de la violence armée ni de la tentative de surmonter celle-ci par une civilisation des moeurs qui est une police de la socialité. C'est dans le rapport qu'elles sont susceptibles d'établir avec l'étranger au sein de chaque Etat, et non dans l'établissement d'un ordre juridique mondial ou d'une autorité supraétatique, que les actions publiques se révèlent cosmopolitiques. Ou, encore, dans une certaine manière d'être au monde avec ceux qui ne sont pas du même monde, manière qui naît d'un agir-ensemble politique.

10/2003

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Beaux arts

Conflits armés et patrimoine

L'intérêt porté au patrimoine dans les conflits armés en Afrique est récent. Le patrimoine culturel devient généralement une victime des guerres comme les êtres humains dont il partage la vulnérabilité. La destruction de monuments ou de biens qui marquent l'identité d'un pays, d'une ville ou d'un groupe humain, le déplacement forcé, la spoliation ou la perte de biens culturels sont autant de caractéristiques de la relation entre patrimoine et conflits armés.

02/2020

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Sciences politiques

Diamants, terrorismes et conflits

Brillants, éclatants, fascinants, éternels, les diamants ne sont pas seulement objet de rêves et de fantasmes, mais aussi de convoitises et de prédations. Depuis deux décennies, ils sont au coeur de nombreux conflits. En Afrique, en Asie mais aussi en Amérique du Sud, la géographie de nombreuses guerres civiles recouvre étonnement celle des zones diamantifères. Mafias, organisations rebelles, mouvements terroristes, groupes paramilitaires, gouvernements corrompus se disputent ou se partagent ces gisements source de prestige, de richesse et de puissance. Sous couvert de mondialisation s'est ainsi constitué un vaste archipel de zones grises où se mêlent marchands d'armes, hommes d'affaires véreux, Etats voyous, intermédiaires financiers, narcotraficants, sociétés militaires privées. Aux marches des grands Etats se déploie ainsi toute une économie souterraine où se côtoient discrètement Al Qaeda et le Mossad, représentants du Hezbollah et agents de la CIA, financiers de haut vol et sous-prolétaires du tiers-monde. Dans le chaos global d'un monde en pleine transformation, l'économie du diamant dessine ainsi les contours méconnus d'une de ces faces noires de la mondialisation que chroniqueurs et géopoliticiens découvrent à mesure que s'étendent les crises. Les diamants sont-ils condamnés à nourrir le cycle sans fin des guerres, des prédations et des violences ou pourront-ils un jour être mis au service du développement ? Telle est la question centrale à laquelle s'attache à répondre cet ouvrage de synthèse. Une authentique contribution à la géopolitique des matières premières.

07/2010

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Sciences historiques

Batailles et conflits oubliés

Les amateurs d'histoire connaissent bien les périodes auxquelles ils s'intéressent : les deux guerres mondiales, l'épopée napoléonienne et bien d'autres sujets. La plupart d'entre eux a entendu parler de la guerre de Vendée, mais ce n'est bien souvent qu'un vague souvenir scolaire. Qui peut dire pourquoi certaines places ou artères de la capitale portent les noms de l'Alma ou de Sébastopol ? Ce sont là des traces de la guerre de Crimée qui amena les Français et les Anglais à entrer en conflit contre les Russes. Par ailleurs, qui connaît la guerre des Boers, le conflit russo-japonais, la campagne du Rif ? Sait-on que la Bolivie et les Paraguay se sont étripés de 1932 à 1935 sur le plateau du Gran Chaco, une zone désertique des Andes, pour un gisement de pétrole qui n'a jamais existé ? Plus près de nous, en 1982, les Argentins décident de récupérer des îles de l'Atlantique Sud, presque inhabitées, mais placées sous la tutelle britannique. C'est compter sans la détermination du Premier ministre de l'époque : Margaret Thatcher, la guerre des Malouines (ou Falklands) vient de commencer... C'est une quarantaine de ces batailles et conflits oubliés que ce livre vous invite à découvrir.

05/2018

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Droit

Justice, Mémoires et Conflits

Les violations des droits de l'Homme d'une particulière gravité (génocide, disparitions et déplacements forcés, torture, viol, eugénisme, pillages, spoliations...) commises pendant les périodes de conflits nationaux ou internationaux posent aux juristes la double question du type de justice qui peut y répondre et du rôle du droit dans l'entretien de la mémoire des violences commises. Ces questions ne sont pas seulement affaire de juristes : elles sont éclairées par d'importantes réflexions et d'abondants travaux d'historiens, de philosophes, de politistes sur la forme, la place et les fonctions du droit pour rendre justice et entretenir la mémoire sur les violations des droits de l'Homme en période de guerre, de conflit ou de dictature. L'ouvrage propose de confronter les regards tant disciplinaires que géographiques et historiques à partir de trois terrains : celui de la France face aux actes antisémites commis par le régime de Vichy, puis aux violations des droits et libertés pendant la guerre d'Algérie, celui de pays d'Amérique latine ayant subi des dictatures et, enfin, celui du traitement des demandes des parties par la Cour pénale internationale.

09/2015

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Littérature française

Une nuit en Tunisie

A Night in Tunisia (" Une nuit en Tunisie ") est un standard de jazz composé par Dizzy Gillespie en 1942. D'innombrables musiciens en ont donné leur version, parmi lesquels le pianiste Bud Powell, génie véloce et malade, tabassé par la police new-yorkaise et rendu fou par les électrochocs qui devaient le soigner. C'est justement un vieil enregistrement de Bud Powell qu'écoute le jeune Janvier, en voiture, lorsqu'il arrive à Sidi Bouzid, au centre de la Tunisie, à l'automne de l'année 1990. Personne alors ne connaît cette petite ville agricole où débuteront, exactement vingt ans plus tard, ce qu'il est convenu d'appeler " les printemps arabes ". C'est là, en effet, devant le siège du gouvernorat, le 17 décembre 2010, qu'un petit marchand des quatre-saisons s'immole par le feu, désespéré d'être sans avenir. La révolution tunisienne vient de commencer. La jeunesse de Janvier, elle, est depuis longtemps passée. Une nuit en Tunisie raconte cette jeunesse lointaine, à travers la parenthèse d'un service militaire de quelques mois, dans un monde aux portes du désert, où se lisent les souvenirs de conflits anciens et la menace d'une guerre nouvelle, qui sera celle du Golfe, après l'invasion du Koweït par l'Irak.

05/2017

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Géograhie urbaine

Nuits de Beyrouth. Géographie de la fête dans une ville post-conflit

Cette géographie des loisirs nocturnes à Beyrouth nous emmène au-delà du cliché des nuits enflammées et sans fin de la capitale libanaise, pour analyser les espaces de sociabilités festives, les pratiques des acteurs qui produisent et fréquentent cet univers au quotidien, et les représentations qui lui sont associées. Dans cet ouvrage, Marie Bonte croise les problématiques liées aux usages ludiques de la nuit avec les questions que posent les héritages complexes des conflits, notamment de la guerre civile libanaise. Ce faisant, elle montre comment les pratiques liées à l'alcool, la drague, la danse, constituent des manières de produire et de se réapproprier l'espace urbain, mais aussi d'énoncer un possible vivre-ensemble au-delà des assignations identitaires que le conflit a imposées et matérialisées dans la ville. Au coeur des problématiques de la géographie sociale, culturelle et politique, et intégrant des éléments de marketing territorial, l'ouvrage revisite les questions urbaines au Proche-Orient et de gestion du post-conflit. Il intéressera les étudiants, enseignants et chercheurs qui participent d'une réflexion générale sur l'urbain et les espaces post-conflit, sur les changements à l'oeuvre dans les sociétés arabes, et sur les citadinités jeunes qui réinventent sans cesse et bruyamment les modalités d'interaction et les manières d'être à la ville.

01/2024

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Philosophie

La démocratie universelle. Philosophie d'un modèle politique

Comment en est-on venu à penser qu'il suffisait de renverser un régime autoritaire pour que la démocratie s'installe, voire, comme en Irak en 2003, d'envahir un pays pour le libérer ? En quel sens peut-on dire que la démocratie est le "modèle" de régime qui correspond le mieux à certaines aspirations fondamentales de l'humanité ? L'idée d'une diffusion par la force de la démocratie n'est-elle pas une contradiction dans les termes ? Pour répondre à ces questions, Florent Guénard remonte aux présupposés philosophiques des visions de l'expansion démocratique qui voient celle-ci comme un processus inéluctable, mais aussi aux différentes compréhensions de ce qu'est un "modèle" politique. Dans une double démarche, à la fois historique et typologique, il expose comment la démocratisation a été pensée dans la philosophie politique depuis Platon et compare les différentes voies proposées, soulignant le tournant qu'à constitué la Révolution française et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dans le processus. Avant 1789, la démocratie occidentale est un modèle politique qu'on ne conçoit comme généralisable que sous certaines conditions. Aux XIXe et XXe siècles, elle devient exportable : c'est elle qui est censée réaliser les aspirations de la modernité. La critique postcoloniale a largement montré les limites et les coûts de cette modélisation. Comprendre aujourd'hui l'expansion de la démocratie suppose qu'on prenne en compte les nouvelles formes de l'universalisme démocratique, en évitant à la fois le dogmatisme d'un modèle imposé au monde et le relativisme qui empêche de voir que les nations s'imitent et s'inspirent les unes des autres. La démocratie est aujourd'hui le nom d'un idéal d'émancipation appropriable et mondialisé.

09/2016

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Philosophie

Enquête sur la démocratie. Etudes de philosophie politique

Les Européens ont aujourd'hui bien du mal à s'entendre, mais il y a au moins un sujet qui semble les réunir : c'est la démocratie. Que nous soyons libéraux ou socialistes, modérés ou radicaux, progressistes ou conservateurs, nous sommes tous, ou nous voulons tous être, des démocrates. II existe de profonds désaccords entre les partisans de la démocratie radicale et les défenseurs de la démocratie libérale, mais ces désaccords seraient impossibles sans un attachement commun à l'idée démocratique. Mais comment caractériser cet attachement ? Depuis quand nous disons-nous démocrates ? Et pourquoi le sommes-nous ? Telles sont les questions auxquelles répond cette Enquête rassemblant des textes écrits sur près de trente ans. Contribution précieuse à l'histoire de la philosophie politique, elle offre aussi une analyse très éclairante des problèmes actuels de la démocratie, et se conclut par une mise en garde. Réduire la démocratie aux seuls droits de l'homme et la dégager du cadre national où elle s'est épanouie, comme tendent à le faire les Européens d'aujourd'hui, c'est vouloir se soustraire à notre condition politique et sortir de l'Histoire.

11/2007

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Histoire de la philosophie

Démocratie : l'héritage politique grec. Mythes - Pouvoir - Institutions

Il n'est guère de thème de la politique moderne qui n'ait été discuté, vécu et affronté par le premier système démocratique inventé dans une cité de taille modeste aux 4e et 5e siècles avant notre ère. Trois mille ans après l'émergence de cette prodigieuse utopie, la grammaire du "bon gouvernement" est celle qu'ont utilisée Solon ou Clisthène, Périclès, Platon, Aristote ou Plutarque. Les Grecs ont créé et imaginé les concepts pour lesquels nous combattons et ferraillons encore aujourd'hui : participation, délibération, égalité devant la loi, assemblée, démocratie directe, contrôle démocratique, citoyenneté, autochtonie, etc. L'héritage grec est plus moderne que jamais à un moment où les formes contemporaines de la démocratie sont en crise et alors que des mouvements radicaux américains réclament la suppression des études classiques accusées d'être un instrument de l'esclavagisme et des théories de la suprématie blanche. Les mythes, la philosophie, les institutions grecques peuvent encore nous apprendre beaucoup, même sur Donald Trump, les Gilets jaunes ou le "déficit démocratique" de l'Union européenne.

04/2021

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Histoire internationale

La politique par les armes. Conflits internationaux et politisation (XVe-XIXe siècle)

Que les conflits internationaux créent du "politique" semble une évidence : ils bouleversent les institutions, les finances et l'économie, façonnent de nouvelles farines d'engagement, induisent une mobilisation, entraînent éventuellement des phénomènes de collaboration. L'objectif des études réunies ici n'est pas tant d'étudier à travers les conflits l'essor de "l'Etat" en lui-même, que de comprendre dans quelle mesure ils ont favorisé l'émergence de nouveaux rapports au politique. Pour cela, l'examen sur la longue durée de terrains variés de l'Angleterre à Venise, de la Saxe à l'Espagne permet d'évaluer la construction progressive du politique au cours de guerres étrangères, de guerres civiles aux implications internationales et d'occupations militaires. Dans quelle mesure assiste-t-on à l'apparition de nouvelles formes de politisation des institutions et des populations ? Les conflits sont-ils toujours politisés ? Les tentatives pour les justifier, au nom d'un bien supérieur, créent-elles de nouveaux rapports au sein des sociétés ? Dans ces conflits, la mobilisation croissante des ressources d'un territoire conduit-elle, dès l'époque moderne, aux guerres dites totales ? L'engagement social s'en trouve-t-il modifié et les modalités, connue les lieux, de la prise de parole politique connaissent-ils des mutations ? Les conflits transforment-ils sans cesse les relations que les différents groupes entretiennent entre eux ? Pour répondre à ces interrogations, cet ouvrage réunit les contributions de 16 historiens venus d'Espagne, de Grande-Bretagne, d'Allemagne et de France qui s'attachent à analyser ces processus de politisation entre le XVe et le XVIIe siècle.

02/2014

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Histoire internationale

Conflits politiques et controverses religieuses. Essais d'histoire européenne aux 16ème-18ème siècles

Conflits politiques et controverses religieuses traversent les temps modernes et dessinent des lignes de frontières qui sont des lieux de débats, de passage et d'influences. Les divisions suscitent cependant des désirs de paix ; elles redonnent une nouvelle vigueur à l'idée de patrie et plus tard de République des lettres. Constitution d'histoires, investissement du passé, réécriture de récits anciens, chaque groupe en construisant son origine travaille à assurer sa légitimité. C'est le fait des orthodoxies qui cherchent dans le passé ou dans l'Orient moderne les preuves de leur vérité; c'est aussi le fait des minorités, comme les huguenots du Refuge contraints de s'adapter à d'autres cultures ; tout discours de controverse s'exposant par ailleurs à l'influence des positions qu'il combat. Ce sont ces mutations, ces crises ou ces révolutions que décèlent, à partir de cas précis, les études de quatorze spécialistes rassemblées dans ce volume conçu en hommage à Myriam Yardeni et inspiré par ses travaux féconds sur le sentiment national, sur l'histoire, sur le judaïsme et sur le protestantisme à l'époque moderne.

09/2002

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Histoire internationale

Invention de la démocratie et de la citoyenneté en Centrafrique

L'intérêt de ce travail vise tout autant à analyser les expériences locales d'invention démocratique dans une société post-conflit, qu'à appréhender concrètement les différents acteurs de terrain (partis politiques, société civile, ONG nationales et internationales) dans la quête citoyenne et dans la démarche de paix, en dépit de la persistance des forces centrifuges. Dans les grandes démocraties (Inde, Etats-Unis, France...), le compromis politique a été un facteur de stabilité nationale ; ce compromis est rendu possible grâce à l'acquisition d'une culture démocratique, c'est-à-dire la culture de débats sur des questions essentielles. Nous estimons qu'il est possible d'instaurer une démocratie solide en Ré-publique Centrafricaine, à condition que les acteurs sociopolitiques trouvent un compromis d'une part et, d'autre part, à la condition aussi que les citoyens soient associés à la gestion de la vie politique, sociale et culturelle de leur pays. Pour ce faire, l'apprentissage de la citoyenneté et de la démocratie devrait pouvoir être inscrit dans la "feuille de route" de tout gouvernement centrafricain. Et la participation du citoyen ne devrait pas se limiter aux seules élections présidentielles et législatives.

03/2015

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Littérature française

Le parcours des diables. Dévergondages et grains de folie !

Ce roman raconte les aventures, mésaventures et diableries provoquées ou subies par des élèves au cours de leur cursus scolaire et universitaire. La plupart d'entre eux avaient réintégré, à la fin de leurs études, le monde social sans distinction particulière ni ambition, alors que d'autres, plus ambitieux, s'étaient détachés de la médiocrité pour se distinguer dans les domaines culturel ou médical et, par vocation particulière, politique. Participant au redressement socio-politique de la Tunisie post-révolutionnaire, les plus doués de ces aventuriers devinrent des cadres de référence et des hommes d'avenir.

03/2017

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Droit

Justice et démocratie

Les sociétés contemporaines sont pluralistes, elles doivent réussir à faire vivre ensemble des cultures ou des groupes très divers. Comment concevoir un consensus démocratique qui reste respectueux de cette diversité sans être pour autant une simple rencontre d'intérêts divergents ? Quelle base morale commune faut-il pour que s'édifie et s'entretienne la confiance dans la justice des institutions ? Le célèbre auteur du monumental Théorie de la justice (Seuil, 1987) considéré comme la charte philosophique de la démocratie libérale, approfondit ici sa réflexion dans le sens d'une conception politique de la société multiculturelle.

05/2000

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Philosophie

Scandales et démocratie

De Cahuzac à Benalla, les scandales suivent le rythme du monde ou participent à son accélération. Ils se diffusent par Internet, entraînant révélations et réactions instantanées. Au point que nous ne faisons plus la différence entre le vrai scandale et la provocation artificielle. Rien ne semble alors nous arrêter, ni dans la transgression ni dans la défense des règles, qui fragilise plus qu'elle protège. Scandaliser ou se scandaliser n'est pas réservé aux extrémistes. Nous sommes tous guettés par un conformisme qui engendre à son tour des scandales financiers, humanitaires, écologiques... C'est en résistant à cette multiplication de provocations, de scandales et d'affaires que nous pourrons faire apparaître le motif de cet emballement : un désir de justice qui affirme pour tous un droit à l'existence sur une Terre fragilisée. Que des êtres singuliers fassent de ce désir un droit, c'est la condition même de la démocratie. Jérôme Lèbre ancien élève de l'Ecole normale supérieure, est membre du Collège international de philosophie. Il a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels : Vitesses (2011) ; Derrida - La justice sans condition (2013) ; Les Caractères impossibles (2014) ; avec Jean-Luc Nancy, Signaux sensibles (2017) ; et plus récemment, Eloge de l'immobilité (2018).

10/2019

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Ecologie politique

Ecologie et démocratie

" Voilà l'urgence : comprendre que l'écologie et la démocratie sont soeurs. " La démocratie et l'écologie seraient-elles incompatibles ? On entend souvent qu'il y aurait dans l'écologie quelque chose d'élitiste, de contraire aux désirs majoritaires. Ou alors qu'il faudrait, pour prendre le tournant écologique à temps, avoir recours à des méthodes autoritaires, user de la manière forte. Cet essai entreprend au contraire de démontrer que non seulement il n'y a pas de contradiction entre l'écologie et la démocratie, mais que l'une ne va pas sans l'autre. Avant de critiquer ou d'acclamer son gouvernement, le citoyen au sens fort participe activement à la création de ses propres conditions d'existence. Il transforme le monde en le préservant. Il jardine, construit, aménage, s'associe à d'autres, inventant avec la nature comme avec autrui des formes de vie communes. Aux côtés du système représentatif, il y a ou il devrait y avoir un système participatif qui permette à chacun d'entre nous d'"ugmenter le monde. Voilà donc l'urgence qui anime ce propos : pour que notre monde ne devienne pas un monde de désolation, nous devons introduire dans l'idée de citoyenneté la production, l'entretien, la préservation et la transmission d'espaces concrets partageables - en somme, la juste occupation de la terre.

02/2022

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Sociologie

Sectes et démocratie

Dans toute l'Europe, et au-delà, on a assisté ces dernières années à un grand débat sur les sectes, leur nature, leur nombre, leur influence, leur rôle. Des événements tragiques comme les suicides collectifs ont confirmé dans leurs convictions ceux qui pensent que les sectes sont un fléau pour la société qui les tolère et pour les individus qui s'y engagent. D'autres, au contraire, mettent en garde contre la nouvelle " chasse aux sorcières " qu'on risque de déclencher et en appellent au respect du droit à la liberté religieuse. Ne faut-il pas compléter les analyses classiques de Max Weber et d'Ernst Troeltsch, qui distinguent entre le type " Église " et le type " Secte " ? Plusieurs études sur des groupes controversés (le tristement célèbre Ordre du Temple Solaire, les Témoins de Jéhovah, la Soka Gakkaï, les Loubavitch... ou des mouvances accusées de dérives sectaires) illustrent les évolutions contrastées du paysage religieux aujourd'hui. On assiste d'ailleurs à une mondialisation de ces phénomènes. Les auteurs reviennent longuement sur le débat de société autour des sectes, sur leur nocivité réelle ou supposée, sur leur stigmatisation légitime ou irraisonnée dans les médias et l'opinion publique. Les sectes interrogent la laïcité de l'Etat et le droit : entrent-elles dans le droit commun des religions ou faut-il créer une législation " anti-sectes " spécifique ? Toutes ces questions très actuelles sont abordées dans un langage clair et précis par des spécialistes européens, sous la direction de Françoise Champion et Martine Cohen.

01/1999

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Sciences politiques

Démocratie et autoritarisme

Considérée comme le destin indépassable de l'humanité, la démocratie se trouve pourtant loin d'être une réalité pour la masse des habitants de la planète. Pour preuve, nous n'avons qu'à penser au défi terrifiant adressé aux démocraties par les totalitarismes communiste, fasciste et nazi. Il est pourtant rarement question d'une autre espèce de dictature, moins monstrueuse mais tout aussi étrangère à la démocratie, que furent et que sont toujours les gouvernements autoritaires modernes. Apparus au milieu du XIXe siècle avec le Second Empire de Napoléon III et le Reich du chancelier Bismarck - et toujours en vigueur aujourd'hui ou il y a peu d'années en Europe, en Amérique latine, en Asie ou dans le monde arabe -, ces autoritarismes ont obéi à un modèle propre. Ils ont retardé l'avènement de la démocratie tout en rivalisant avec elle, mais également en apportant, qu'on le veuille ou non, leur pierre à la modernité de nombreux pays. Certains gouvernements autoritaires ont en effet laissé parfois une trace positive non négligeable. En Allemagne, le semi-dictateur que fut le chancelier Bismarck inventa l'Etat providence imité ensuite dans toute l'Europe. Plus tard, le régime du général Franco fit à l'origine de la monarchie démocratique du roi Juan Carlos. De son côté, le Chili ne doit-il pas à la politique économique du général Pinochet sa réussite économique sans égale en Amérique latine ? Quant à la stupéfiante prospérité de Singapour, elle est sans conteste le fruit de la main de fer du président Lee Kuan Yew.

11/2012

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Philosophie

Démocratie et totalitarisme

Ce livre fait suite aux Dix-huit leçons sur la société industrielle et à La lutte de classes. II traite de deux régimes typiques de la civilisation moderne, l'un que j'appelle constitutionnel-pluraliste et l'autre que je caractérise par la prétention d'un parti au monopole de l'activité politique. La comparaison entre les régimes politiques, à la différence des comparaisons entre les économies, met surtout en lumière des différences. Les régimes apparaissent comme des solutions opposées à des problèmes semblables. L'année 1957-1958, celle durant laquelle le cours fut professé, fut celle de la fin de la IV` République et du retour au pouvoir du général de Gaulle. Une préface, écrite en 1965, équilibre le chapitre consacré à la République morte par une analyse critique de la République gaulliste.

12/2015

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Histoire internationale

Goulag et Démocratie

"Je suis un historien, je ne suis pas un passeur de pommade" . Le grand penseur et historien tunisien, Mohamed Talbi a tenu, d'emblée, à nous avertir : il ne faut pas compter sur lui pour faire dans la nuance, ni pour user de circonlocutions s'agissant d'un régime "qui a fait de la Tunisie un goulag" . Son réquisitoire contre Ben Ali et le Changement "maudit" sera d'autant plus implacable qu'il sera solidement argumenté. L'ouvrage, achevé en septembre 2007, à mi-chemin entre l'autobiographie et le livre d'histoire, intitulé "Goulag et Démocratie" sera refusé par toutes les grandes maisons d'édition étrangères comme le Seuil, Albin Michel, Fayard, Plon, ce qui en dit long sur la conspiration du silence dont a bénéficié Ben Ali pendant 23 ans. De guerre lasse, M. Talbi le lancera sur internet sous le titre... "Le rap dans la musique moderne" avant d'être effacé par qui vous imaginez. L'auteur dut attendre le départ de Ben Ali pour le publier en février "à compte d'auteur" ,

01/2011

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Sociologie

Sociologie et démocratie

Conçu comme une porte d'entrée sur l'oeuvre de Pierre Bourdieu, ce bref ouvrage remet au jour un texte important qui souligne en quoi la sociologie, outil de dévoilement social, peut contribuer à renforcer la démocratie. Replacé en préface dans le contexte intellectuel et politique de sa parution, il est complété par une postface qui propose une vision actuelle de ses analyses. . En novembre 1995, Pierre Bourdieu prononce à HEC une conférence intitulée Sociologie et démocratie. Dans ce texte, il revient sur plusieurs points essentiels de sa pensée. D'abord, il rappelle que " l'illusion démocratique " consiste à oublier que tous les individus n'ont pas tous la même capacité à élaborer leur opinion politique. De ce constat découlent deux risques pour la démocratie : la tyrannie des experts (décider sans les citoyens) et le piège démagogique (suivre aveuglément les scores de l'audimat ou les résultats des sondages). Or, comme le rappelle Bourdieu, le rôle de la sociologie consiste justement à dévoiler ces illusions et travers sociaux, afin de tendre vers des choix réellement démocratiques. C'est en cela que la sociologie peut déranger ceux qui ont avantage à ne rien changer, c'est en cela également qu'elle peut être considérée comme désespérante car trop déterministe. Mais comme le note Bourdieu, " ce que le monde social a fait, le monde social, armé de [nouveaux savoirs], peut le défaire ". Dès lors, la sociologie doit être considérée comme un outil démocratique qui pourrait même contribuer à fonder un " utopisme réaliste ".

06/2023

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Sciences politiques

Démocratie et mensonges

C'est peu de dire que la politique est au coeur de notre vie, et l'actualité récente en donne une fois de plus la preuve. Le quotidien des citoyens sera façonné par des lois et des règlements élaborés par ceux que nous aurons élus d'une manière ou d'une autre. Comment donc ne pas s'intéresser à un sujet mal connu, souvent vilipendé, et tellement rempli d'approximations ? Comment faire le tri entre les propositions plus ou moins réalistes pour se déterminer en toute liberté ? Il convient de ré échir avant de voter, sauf à être condamnés à subir, et chercher à séparer le bon grain de l'ivraie. Les idées simples sont souvent des idées simplistes. Ce livre évoque quelques pistes de réflexion et propose des solutions sur un bon usage de la démocratie avant que les circonstances ne viennent nous en priver et que nous en prenions conscience trop tard. Car si la décision appartient au citoyen, il est préférable qu'il soit bien informé.

06/2023