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Conflits politiques et démocratie. Tunisie post-révolutionnaire

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Histoire internationale

Conflits politiques et démocratie. Tunisie post-révolutionnaire

C'est en jouant sur la crainte de l'anarchie et la diabolisation de toute critique que les autocrates ont asservi leurs peuples et privatisé les institutions publiques. Mais n'est-il pas plus raisonnable dans cette phase de transition de laisser cette page triste de notre histoire aux historiens et d'en ouvrir une autre tournée vers l'avenir et dédiée à la réflexion sur le sens de la démocratie ? Le présent ouvrage entend contribuer à cette réflexion en considérant la transition démocratique et la conflictualité politique comme deux dynamiques historiques ayant un lien dialectique.

04/2017

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Actualité et médias

Tunisie : la démocratie en terre d'Islam

Il n'y a pas de Printemps arabes, mais un Printemps tunisien. Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est le seul pays où la démocratie avance : une Constitution, des élections libres, une alternance au pouvoir. On parle désormais de l'"exception tunisienne". Comment expliquer cette singularité de la Tunisie ? Y a-t-il un modèle tunisien ? Comment, dans un Etat en reconstruction, relever tous les défis politiques, économiques, auxquels s'est ajouté le terrorisme de Daech qui a fait de cette jeune démocratie sa cible ? La Tunisie a élu un président de la République, Béji Caïd Essebsi, dont le parcours est aussi singulier. L'itinéraire personnel de ce proche de Bourguiba dans le combat pour l'Indépendance est lié à soixante ans d'Histoire de la Tunisie. Considéré comme un sage, ce président nous parle de l'exception tunisienne, de l'islam, de la menace terroriste, des enjeux internationaux, de la relation entre Tunis et Paris, et de son projet : réussir la démocratie en terre d'islam. Et le message qu'il nous adresse est clair : aider la Tunisie, c'est nous aider nous-mêmes.

12/2016

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Sociologie

La Tunisie en crises. Tensions et conflits locaux en contexte postrévolutionnaire

Cet ouvrage dresse une cartographie des principaux conflits sociaux et locaux qui fracturent aujourd'hui la société tunisienne. Ces conflits traduisent tant la perte de crédibilité due à la défaillance des institutions nationales que la montée en puissance des corporatismes, face à la difficile inclusion des jeunes dans une société civile qui construit de nouveaux repères. Ils traduisent aussi, depuis 2011, les tensions qui touchent aux frontières tunisiennes et aux mouvements de populations. Ils affectent enfin de nombreux départs du pays : de la fuite des compétences aux émigrations illégales. L'auteure, sur la base d'enquêtes de terrain, ébauche des propositions de réponses, de modes alternatifs ou des pistes de sortie de crises.

09/2021

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Droit international public

Droit international et constitutions dans des états post-conflits

Le droit international public a une influence active sur l'ordre constitutionnel des Etats post-conflits. Les administrations de paix, qui déconstruisent les conflits et pacifient les territoires, représentent, exceptionnellement, la porte d'entrée du droit international dans l'ordre juridique interne auquel il se substitue temporairement. Ces administrations facilitent le transfert du pouvoir aux nouvelles autorités étatiques, chargées de mettre en uvre la constitution de sortie de crise internationalisée. Cette constitutionnalisation du droit international sur le plan interne est devenue un outil de règlement et de prévention des conflits par le droit. Elle suscite une problématique que l'auteur articule autour de trois axes de recherche : le cadre constitutionnel des administrations de paix, l'internationalisation de l'écriture des constitutions nationales et la mise en uvre des constitutions internationalisées dans l'ordre juridique interne. Cet ouvrage est plus que jamais d'actualité à l'heure où dans de nombreux Etats du monde, les instances internationales de médiation sont au chevet des Etats en situation de crise politico-institutionnelle afin de régler des conflits anciens ou latents.

03/2023

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Actualité et médias

Une démocratie corruptible. Arrangements, favoritisme et conflits d'intérêts

Des scandales politico-financiers défraient régulièrement la chronique. Malgré leur réputation de légalisme, les élites françaises ont du mal à faire face aux situations problématiques : cumul de mandats, financement de la vie politique, conflits d'intérêts, etc. De leur côté, les citoyens font preuve d'ambivalence. Ils utilisent de nombreuses justifications pour excuser les comportements déviants de leurs élus. Dès lors, tout se passe comme si la corruption était perçue à la fois comme un scandale et une fatalité. Pourquoi corruption et démocratie font-elles si bon ménage ? Pourquoi les citoyens continuent-ils d'accorder leur confiance à des acteurs politiques condamnés pour abus de fonction ? Avec une rigueur implacable, Pierre Lascournes explore la "zone grise" de notre démocratie et donne des clés pour comprendre la défiance des citoyens vis-à-vis des institutions -- préalable dispensable à une réforme de la vie publique.

02/2011

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Sciences politiques

Tunisie, l'apprentissage de la démocratie. Edition 2021

En janvier 2011, une foule compacte investit les rues de Tunis et prend des allures de peuple insurgé. Le départ de Ben Ali, le 14 janvier 2011, lui donne la conviction qu'elle est en train de jouer un rôle majeur dans la vie politique du pays. Le peuple entend renouveler les élites et mettre fin aux clientélismes. Rapidement, l'union nationale laisse place à des affrontements, certains voulant conserver des pans du passé politique, ou sur la question de la place de l'islam. Les élections législatives et présidentielles de 2011 et de 2019 qui encadrent cette décennie de transition auront finalement été les seuls moments où le clivage " moderniste" / islamiste laissait place à la volonté populaire, dans un élan révolutionnaire ou dans le cadre d'un populisme qui s'impose sur la scène politique en 2019. Historienne et politologue, Khadija Finan brosse l'histoire de cette décennie sans pareille en l'inscrivant dans l'histoire longue de la Tunisie. Elle met l'accent sur sa singularité : la transition tunisienne, unique dans la région, constitue au coeur du monde arabe un laboratoire de modernité politique. L'auteure s'attache à montrer les difficultés inhérentes à l'apprentissage de la démocratie dans un pays qui a tourné la page de l'autoritarisme, sans rompre avec son passé politique. Le comportement des acteurs politiques, comme les attentes citoyennes attestent de cette ambivalence. Cet essai décrit l'émergence de forces politiques, dans une démocratie balbutiante et fragilisée par les luttes de pouvoir entre formations antagonistes qui paralysent le pays. La précarité économique est aggravée par la situation sécuritaire puis par la pandémie de coronavirus. La transition doit également prendre en compte les effets de la géopolitique régionale, avec le soutien du Qatar aux islamistes d'Ennahda, et l'appui des Emirats arabes unis au camp moderniste. Khadija Mohsen-Finan enseigne sur le Maghreb à l'université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). Elle est l'auteure de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels Le Maghreb dans les relations internationales (CNRS 2011), L'Image de la femme au Maghreb (Actes Sud 2008) et, avec Pierre Vermeren, Dissidents du Maghreb (Belin, 2018).

01/2021

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Histoire internationale

Les élections politiques en Tunisie de 1881 à 1956. Colonialisme et libertés politiques

Peut-on parler des élections politiques et de droit électoral dans un pays colonisé comme la Tunisie ? Pour tous les protectorats européens, il ne pouvait être question de donner des droits politiques aux habitants autochtones qui restaient théoriquement les sujets de leur souverain traditionnel. Le colonialisme français n'a pas fait exception. Contestant aux Tunisiens les droits politiques et le suffrage universel direct, il s'est accommodé d'un régime monarchique à pouvoir absolu, celui des beys husseinites. Mais malgré cette attitude, les autorités coloniales françaises avaient organisé des assemblées consultatives. Elles avaient également repris le mouvement de la municipalisation et l'avaient étendu à des dizaines d'agglomérations. Le droit électoral se mit à se concrétiser mais suivant une ligne tortueuse et à deux vitesses...

04/2011

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Economie

L'économie post-keynésienne. Histoire, théories et politiques

Depuis dix ans, le monde subit les conséquences de la plus grande crise économique et financière internationale que l'on ait connue depuis près d'un siècle, une catastrophe que toute la science des facultés et tous les modèles des grands instituts de statistique et de prévision n'ont pas vue venir et n'ont toujours pas comprise. Rien d'étonnant à cette impuissance de la science économique dominante qui, depuis une trentaine d'années, a réactivé une économie pré-keynésienne qui méprise la macroéconomie, ne s'intéresse qu'aux comportements d'individus imaginaires, ne connaît que les marchés autorégulés et considère que la finance n'affecte pas vraiment le fonctionnement de l'économie ! Les auteurs entendent ici combler ce déficit béant d'explication des grands problèmes contemporains en exposant les apports du courant post-keynésien. Celui-ci n'a cessé de prolonger et de compléter les travaux de Keynes pour mieux comprendre le rôle de la finance spéculative, la mondialisation, la conduite des acteurs face à l'incertitude, les inégalités, les crises, le développement soutenable, la politique monétaire et budgétaire, le management des entreprises dans le capitalisme financiarisé... bref, pour approfondir une approche réaliste et utile de l'économie. L'ouvrage présente les grandes figures fondatrices de cette école de pensée (Keynes, Kalecki, Robinson, Kaldor, Minsky), les fondements théoriques du système économique et de ses déséquilibres ainsi que les politiques économiques préconisées par les post-keynésiens. C'est, en langue française, la première grande synthèse d'un courant majeur de la pensée économique contemporaine.

09/2018

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Sciences politiques

Démocratie rotative et élections présidentielles en Afrique. Transcendance et transformation politique des conflits ethnopolitiques dans les sociétés plurielles

"La quasi-totalité des systèmes démocratiques mis en place dans bon nombre d'Etats sont, en réalité, des démocraties représentatives, dans lesquelles une oligarchie confisque le pouvoir... Les Africains éprouvent conséquemment beaucoup de mal à s'adapter à la démocratie dite libérale... porteuse de redoutables germes conflictuels. Pour prévenir cet état des choses, Célestin Tagou, s'inspirant de l'ordre rotatif du système solaire, a pensé la démocratie rotative, pour régler la question de l'alternance politique à la tête des Etats aux sociétés plurielles. Ce faisant, ce concept offre une solution aux conflits politiques relatifs aux diversités ethnorégionales dans un Etat donné. Sans prétendre créer une rupture épistémologique avec les différents types de démocraties existant jusque-là, la démocratie rotative n'en constitue pas moins une originalité. De surcroît, ce concept apporte l'écot d'un penseur africain au fonctionnement de la science politique." Jean-Marie Mollo Olinga, directeur de la publication L'Estafette. "La proposition de la démocratie rotative interpelle de manière criante, dans les pays où le principal blocage tient du mode de dévolution du pouvoir et de sa conservation, parfois aux fins de survie. C'est une bouffée d'oxygène pragmatique pour nos nations meurtries par le colonialisme et ses préjugés, puis les nouveaux gouvernants et leurs errances. C'est non seulement une solution à la crise anglophone, mais aussi une réponse à d'autres problèmes ethnorégionaux que connaissent le Cameroun, la Côte d'Ivoire et certains pays africains..." Haman Mana, journaliste et directeur de la publication Le Jour.

12/2018

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Sciences politiques

Politiques de la mémoire et résolution des conflits

Dans la résolution des conflits internationaux et infraétatiques, les politiques de la mémoire se présentent, aujourd'hui, comme une ressource incontournable. Pourtant, le concept même de politique de la mémoire manque de clarté. En effet, en tant qu'institutions d'apaisement de la mémoire collective et individuelle au sein d'une société divisée, ces politiques se rapportent à des réalités hétérogènes qui se recoupent autour de la réconciliation des frères ennemis. C'est pourquoi cet essai s'attache à préciser la nature de cette notion utilisée dans des contextes si divers et à étudier quelques expériences initiées en Europe, en Afrique et en Amérique. Dans cette optique, l'analyse porte sur les dispositifs mémoriels de pacification en situation postconflictuelle : la justice pénale, les commissions "Vérité" et les mécanismes traditionnels "actualisés" de sortie des crises. Seront évoqués, à l'appui du propos, le Tribunal spécial pour le Rwanda, les commissions "Vérité" sud-américaines et sud-africaine ainsi que la réhabilitation des Gacaca et des Bashingantahe au Rwanda et au Burundi. Cette démarche intéressera les étudiants en philosophie politique, en droit, en science politique et en sciences sociales, tout comme les professionnels de la résolution des conflits.

04/2012

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Sciences politiques

Géographie des conflits armés et des violences politiques

Cet ouvrage présente les différentes formes des conflits armés et évalue leur impact et leurs implications politiques et spatiales. Il distingue la guerre inter-étatique, ou guerre "classique" opposant des Etats par le biais de leurs armées respectives, et les conflits intra-étatiques, ou guerres civiles, désormais la manifestation la plus courante de la violence armée dans le monde. Au-delà de la guerre, l'ouvrage présente aussi la violence politique, notamment les phénomènes liés aux soulèvements, aux révolutions et à la répression. La dimension démographique n'est pas oubliée, car la transformation du peuplement implique différents crimes de masse (massacres, génocides, nettoyages ethniques). Enfin, l'analyse de la dimension économique des guerres, considérées comme facteurs d'appauvrissement ou d'enrichissement, souligne la relation décisive entre économie et guerre. Entre la représentation exagérément optimiste d'une société pacifiée par la mondialisation et la vision pessimiste d'un monde structuré par la violence, il importe de dépasser le simple clivage guerre/paix et de souligner au contraire la variété des formes de violences armées dans les sociétés contemporaines.

06/2011

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Sociologie

Quel âge post-séculier ? Religions, démocraties, sciences

Que signifient les discours actuels en faveur du «post-séculier» ? Et pourquoi faudrait-il en finir avec l'âge séculier ? Qui l'exige ou le demande ? Quels sont les événements qui le requièrent ? Ces dernières années, un débat sur la place de la religion dans les démocraties libérales s'est engagé dans le monde intellectuel. Si certains ont parlé d'un âge séculier et d'autres d'une «société post-séculière», c'est parfois la dynamique même de sécularisation de l'espace public qui semble avoir été remise en cause. Plus profondément, ce sont les rapports entre religions, sciences et démocraties qui ont été questionnés. En faisant délibérément usage de ces termes au pluriel - pour indiquer qu'il existe différentes formes de religion, plusieurs genres de sciences et plusieurs conceptions de la démocratie - les contributions rassemblées dans ce volume entendent sonder ces rapports et cette pluralité. Le lecteur y trouvera la traduction française de plusieurs interventions de John Dewey sur l'antinaturalisme et la religion, des contributions de pragmatistes contemporains et des enquêtes sur le rôle public de la foi ou sur la mise en cause de l'autorité épistémique des sciences, aussi bien aux Etats-Unis, qu'en Europe et en Afrique du Nord.

03/2015

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Sciences politiques

Démocraties au four et au moulin. Alternance et conflits électoraux

Démocraties au four et au moulin est une forme de radiographie sans complaisance de la réalité et surtout des pratiques démocratiques africaines. Quelque trente ans après la ruée des Etats africains vers la démocratie, l'une des conséquences de l'écroulement du mur de Berlin, elle apparaît comme le régime politique par excellence et unique alternative de bonne gouvernance politique et économique. Pour l'auteur, si au départ la démocratie a été auréolée et acclamée après autant de rendez-vous historiques manqués, avec à l'horizon le souci d'aider l'Afrique à résoudre ses multiples et sempiternels problèmes — problème de bonne gouvernance et de développement, problème de paix et de pain, de réconciliation et d'unité nationale, de conquête, d'exercice et de passation du pouvoir — la démocratie est devenue, au quotidien et dans la réalité, un véritable casse-tête et, à la limite, un casus belli. Toutefois, les exceptions ne manquent pas. L'auteur emprunte trois chemins. Il se demande d'abord comment l'Afrique est parvenue à faire de la démocratie son régime-roi alors que sa susceptibilité historico-culturelle ne s'y prête pas d'emblée ? Ensuite, il passe en revue les raisons de la "haine pratique" pour la démocratie en Afrique. Enfin, il tente de proposer des chemins à emprunter, des schémas, et non des recettes, à appliquer et surtout des orientations à suivre pour une démocratie à visage humain en Afrique. Mieux, il s'agit de dresser le portrait-robot de nouvelles perspectives de la démocratie en Afrique.

07/2020

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Histoire internationale

Quand la Tunisie ouvrait la voie... Combats et débats d'une année révolutionnaire

La mobilisation d'un électorat sensible à son invocation des mânes de l'année révolutionnaire 2011 par Kaïs Saied, le vainqueur de l'élection présidentielle du 13 octobre 2019, réactualisa-t-elle en Tunisie une espérance populaire dont, dans le monde arabe, Algérie, Soudan, Liban ou Irak offrirent en 2019 d'autres illustrations ? En faudrait-il conclure que le Printemps arabe de 2011 n'est pas une utopie obsolète ? Le pessimisme qui mina la fin de la présidence Béji Caïd Essebsi fut sûrement la rançon des impasses de l'équipage au pouvoir mais n'y pourrait-on voir aussi l'impact d'une mémoire sélective, voire équivoque, des événements nationaux de 2011 ? Pour ne céder ni à scepticisme ni à lyrisme sauvages, un retour semble nécessaire sur cette année de confrontation acharnée entremêlant mouvement populaire informel et élites en grande partie résiliences issues des rangs du long pouvoir autoritaire et de ses oppositions. De janvier à octobre 2011, des forces politiques prétendant les unes à la légalité, d'autres à une légitimité, s'associèrent de façon ambiguë, voire contradictoire, dans un commun objectif prioritaire : contenir une rue assurant obstinément une veille révolutionnaire. D'octobre à décembre 2011 s'ouvrit une opportunité de "révolution dans la révolution", des élections démocratiques ayant donné à une coalition dominée par les islamistes l'accès aux institutions et ainsi à la maîtrise stratégique du "temps constituant" qui suivrait (2012-2014). Ce sont les rudes et complexes combats et débats de l'année 2011 qui sont ici restitués à vif et analysés.

05/2020

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Sciences politiques

Transition politique et enjeux post-électoraux au Gabon

Comment doit-on comprendre la transition politique gabonaise et ses enjeux ? La succession présidentielle gabonaise qui s'est opérée après une gouvernance d'une longévité exceptionnelle d'Omar Bongo Ondimba comme leader central du Gabon s'est-elle tenue dans les limites d'une succession en forme curiale ou a-t-elle été conduite de manière démocratique et parlementaire sur la base de règles politiques révélatrices d'une "société civilisée" confirmant une trajectoire pluraliste-constitutionnelle d'"affinement des moeurs" éloignée de tout coup de force ? Quel avenir peut-on escompter pour la société gabonaise contemporaine ? Tels sont les questionnements qui recèlent des réalités irréductibles qui ne peuvent échapper à la compréhension des "situations" et "logiques" du "Gabon contemporain" : d'où tout l'intérêt de ce livre.

04/2011

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Histoire internationale

Tunisie. Une démocratisation au-dessus de tout soupçon ?

Premières élections pluralistes, nouvelle constitution, multiplication des partis et des associations, montée des revendications des minorités sexuelles, régionales et religieuses, recomposition du personnel politico-administratif, explosion des conflits autour de la question sociale... Depuis 2011, la Tunisie vit en ébullition permanente, comme portée par la redécouverte du débat public, trop longtemps confisqué par un parti et un clan. Mais cette effervescence revendicative ne doit pas faire oublier que le pays a toujours été animé par une quête de démocratie. Ce livre, en replaçant les événements de 2011 dans le temps long, cherche à dépasser les représentations binaires dictature/démocratie, autoritarisme/pluralisme. ll s'attache à rendre compte des mutations culturelles, sociales et politiques, à décortiquer la part d'inédit et de créativité de la période post-Ben Ali et analyse comment elle s'accommode des structures héritées. En une vingtaine de contributions originales (analyses historiques, enquêtes de terrain, entretiens avec les acteurs), ce livre dresse un portrait à la fois sociologique et politique de la Tunisie d'aujourd'hui.

08/2018

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Histoire internationale

LA DEMOCRATIE EN INDE. Religion, caste et politique

La démocratie indienne n'a pas d'équivalent dans les pays du Sud, car elle s'enracine dans une longue histoire. Dès les années 1920, les Britanniques ont introduit une forme de parlementarisme et le Congrès, qui incarnait le mouvement d'indépendance, s'est construit comme un véritable parlement. Ses leaders adhéraient au modèle anglais tout en considérant la démocratie comme un titre de gloire de l'Inde ancienne ; même Gandhi, bien que plus réservé envers le système parlementaire, militait contre un pouvoir fort pour que les villages soient le cœur du système politique. En outre, les factions et les baronnies excluaient la création d'un Etat centralisé. Avant même l'indépendance, le Congrès dut prendre ainsi l'habitude de rechercher des compromis dans la quête d'un consensus. La démocratie conservatrice à laquelle l' " Etat Congrès " a donné naissance reposait sur un vaste réseau de clientèles, les milieux paysans et ouvriers demeurant largement inorganisés. Paradoxalement, la démocratie indienne a franchit une nouvelle étape dans les années 1990, quand la politisation des castes a favorisé le pluralisme politique et permis aux castes inférieures de faire valoir leur principal atout, le nombre. Mais bien des menaces pèsent sur elle aujourd'hui : l'essor de la corruption, la criminalisation du politique et la montée en puissance du nationalisme hindou.

07/1998

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Sciences politiques

Congo-Brazzaville : conflits et politique de la mémoire

" Qui commande le passé commande l'avenir. " Tel pourrait être le fil conducteur de cet ouvrage qui s'interroge sur la pertinence des politiques de la mémoire engagées dans la pacification de la société congolaise postconflictuelle. Si la construction de la paix en matière de sortie de crise admet l'importance du rôle de la mémoire, il incombe à ces politiques la connaissance ou non des violations graves des droits de l'homme, la réparation matérielle et symbolique à l'égard des victimes en quête de reconnaissance ainsi que la réécriture de l'Histoire dans le but de changer les stéréotypes à l'origine de la conflictualité. Du fait pourtant de l'absence d'un système judiciaire indépendant et d'un Etat en position de tiers, les politiques de la mémoire initiées dans la résolution des crises congolaises tendent plutôt à légitimer un régime politique autoritaire au lieu de promouvoir la réconciliation. Dans cette optique, l'édification d'une paix positive différente d'un simple arrêt des hostilités requiert une attitude nouvelle à même de favoriser la mutation des conduites négatives en postures rationnelles afin d'oublier les avanies du passé et de favoriser un nouveau vivre en commun novateur.

06/2011

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Histoire internationale

Mémoires d'un révolutionnaire et autres écrits politiques 1908-1947

Affamé de fraternité et de justice sociale, Victor Serge (Bruxelles, 1890-Mexico, 1947) devient, à vingt ans, l'un des fers de lance du mouvement anarchiste français. Injustement condamné à cinq ans de prison et cinq ans d'interdiction de séjour, il rejoint la Révolution russe en janvier 1919. Membre de l'Exécutif de l'Internationale communiste, avocat du bolchevisme en une période cruciale où l'écrasement menace de toutes parts, ce fils d'émigrés anti-tsaristes qui défend corps et âme les acquis d'Octobre 1917 ne tarde pas à dénoncer le sanglant Thermidor orchestré par Staline, Passé à l'opposition incarnée par Trotski, incarcéré, condamné, déporté dans l'Oural, il doit son salut au seul acharnement d'une poignée d'amis français et belges. Expulsé en 1936, déchu de la nationalité soviétique, dépouillé de ses manuscrits, Serge revient à Bruxelles pour y devenir aussitôt la cible d'une féroce campagne de dénigrement répercutée par les fidèles du Komintern. Cet acharnement ne l'empêche pas de rendre compte, jour après jour, des purges et procès qui voient tomber, en URSS, aux côtés de centaines de milliers d'innocents, la vieille garde révolutionnaire. Il dénonce également les attaques de Staline contre anarchistes et partisans du POUM qui se battent en Espagne. En 1937, exaspéré par l'intransigeance de Trotski, il rompt avec le fondateur de la IVe Internationale. Contraint à l'exil par la Seconde Guerre mondiale, il parvient au Mexique. Indigent, esseulé, il y poursuit jusqu'à son dernier souffle son combat pour un renouvellement du socialisme. Ecartant la volumineuse œuvre romanesque et critique de Victor Serge, le présent ouvrage offre un témoignage incandescent sur le naufrage politique que fut le bolchevisme. Mais aussi et surtout il retrace la trajectoire d'un écrivain majeur qui sut dire non en écoutant sa seule conscience d'homme. JIL SILBERSTEIN

10/2001

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Sciences politiques

La diagonale des conflits. Expériences de la démocratie en Argentine et en France

Faire du conflit le centre de la vie politique est un pari multiple de ce livre. Le conflit définit d'abord une diagonale d'entrée à la connaissance de la vie en commun, car la politique vit en ce qu'elle a d'indéterminé. La présence du conflit apparaît ensuite comme une condition de la démocratie. Mais le conflit définit ici d'autres "diagonales" : entre la France et l'Argentine, entre l'Amérique latine et l'Europe, entre le français et l'espagnol. Après une précieuse série d'articles sur la vie politique des deux côtés de l'Atlantique, ce livre complète sa proposition avec un surprenant vocabulaire de la vie politique fait à par-tir des mésententes résultant des discussions et des débats entre les chercheurs, lorsque les auteurs ont compris que, souvent, les mots de la politique ne signifient pas pareil : citoyenneté n'est pas ciudadanía, tout comme peuple n'est pas pueblo, république república... Ce livre offre une série de grappes ou de constellations de vocables construits par des chercheurs bilingues. Il en résulte un formidable outil de recherche et de compréhension biculturel de la politique contemporaine. Un livre fait de philosophie, d'anthropologie et de sociologie où l'intelligence que ces disciplines offrent de la démocratie est aussi mise en tension, comme une autre manifestation de la vie démocratique dans le conflit.

09/2018

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Droit

Quelles chances de survie pour l'Etat post-conflit ?

Kosovo, Croatie, Bosnie, Cambodge, Rwanda, la liste des pays qui se sont autodétruits en stigmatisant les germes de la guerre civile s'allonge vertigineusement depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Si le concept est clair, la terminologie de guerre civile est inadaptée car elle ne couvre aucun idéal propre. Elle peut être tour à tour insurrection, terrorisme, résistance, révolution... Son seul dénominateur commun réside dans le meurtre et les souffrances de populations entières : une négation de l'Altérité indispensable au vouloir vivre collectif. Aujourd'hui, les différents acteurs du développement se bornent à superposer sur les ruines de ces Etats " suicidés " des principes de gouvernance dont les bénéficiaires doivent faire l'apprentissage. Malgré un déploiement de moyens financiers et humains considérables, la plupart des conflits internes connaissent des résurgences préoccupantes dont les dommages collatéraux sont de nature à inquiéter les Etats voisins. Ces derniers seraient donc en droit de douter de l'efficacité des stratégies choisies par les sphères décisionnelles internationales. Il s'agira, dès lors, de passer en revue l'éventail des prestations fournies, et, considérant les obstacles pratiques rencontrés sur le terrain, confronter la théorie aux réalités, en tirer des conclusions et suggérer des réorientations. En l'occurrence, il sera démontré que la reconstruction de l'État par les coopérants est vaine si la reconstitution de la nation est négligée, ce dernier défi étant celui des bénéficiaires de l'aide. Enfin, il faudra estimer si la réconciliation est possible et, dans la négative, quelles sont les alternatives juridiques à une situation conflictuelle inextricable. Cette analyse ouvre la brèche à tous ceux qui souhaitent se procurer les outils nécessaires pour comprendre ce qui semble incompréhensible, et se forger une opinion éclairée, documentée, sur l'espoir qui survit malgré tout dans chaque tragédie humaine.

10/2010

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Philosophie

INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE POLITIQUE. Démocratie et révolution

"Le présent ouvrage est le texte des leçons professées par Raymond Aron à l'Ecole Nationale d'Administration en 1952. Il ne constitue pas un exposé de faits ou de doctrines mais une analyse conceptuelle de la démocratie moderne dans ses deux versions antithétiques : institutions représentatives des grands pays occidentaux d'une part, démocraties populaires de l'autre. Il s'attache à définir, au-delà de leurs idéaux proclamés (égalité, liberté, souveraineté populaire, avènement d'une société sans classe), leur réalité essentielle, leur logique interne, en un mot leur principe. La conquête du pouvoir résulte pour les premières d'une compétition pacifique ; son exercice fait appel à l'art du compromis : l'expression des mécontentements catégoriels nés d'un état social naturellement imparfait peut s'y donner libre cours. Dans les secondes les gouvernants tirent leur légitimité d'un processus révolutionnaire mené au nom d'une doctrine millénariste qui justifie l'élimination des opposants et l'emprise d'un parti unique sur l'ensemble de la vie sociale. Comment, à partir de ces prémisses, discerner leur évolution comme leur devenir ? Telle est, dans la lignée de la pensée politique classique, la question centrale de ce livre où Raymond Aron enseigne avec une rigueur méthodique exemplaire l'art de soumettre à la raison les passions politiques de notre temps".

04/2005

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Histoire internationale

Tunisie

Petit territoire à l'histoire millénaire, la Tunisie a démontré à maintes reprises sa capacité à se démarquer de ses voisins. Premier pays arabe à rédiger une Constitution ou à légaliser l'avortement et l'adoption, c'est aussi le premier à s'être soulevé en 2011, faisant éclore le " printemps arabe ". Après 55 années de présidence laïque et autoritaire de Bourguiba puis de Ben Ali, pendant lesquelles chômage, inégalités sociales, corruption et népotisme ont miné le moral des Tunisiens, le pays cherche son chemin vers la démocratie et vers une stabilité tant économique que politique. Les défis sont nombreux : croissance économique, .notamment grâce au tourisme, équilibre entre islamistes d'Ennanda et partisans d'une société moderne, respect des valeurs et principes de la République.

10/2013

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Histoire internationale

La Tunisie depuis l'indépendance. Politique, histoire, identité

Voici un éclairage inédit sur ce qui se joue actuellement dans ce pays du Monde de l'Afrique, seul rescapé du "printemps arabe" de 2011. La réussite tunisienne n'est pas le fruit du hasard. Depuis l'indépendance en 1956, les compromis entre deux projets de société "moderniste" et "conservateur" (ou islamsite), qu'ils soient imposés ou négociés, se resentent comme des sorties de crise qui s'accompagnent de changements des référents identitaires au service de nouvelles légitimités politiques.

03/2017

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Droit

L'Union Européenne et la promotion de la démocratie. Les pratiques au Maroc et en Tunisie

Lorsque les "printemps arabes" éclatent en 2011, le rôle de l'Union européenne est mis en question. Quels rapports entretenait-elle avec les gouvernements autoritaires et les sociétés civiles du pourtour méditerranéen ? A-t-elle, par son silence ou ses relations économiques et politiques, cautionné des régimes contestés ? Quel bilan lui attribuer et quelles sont ses perspectives en matière de soutien à la démocratisation ? Dans cet ouvrage, Leila Mouhib décrypte les politiques européennes de promotion de la démocratie dans le monde arabe, à travers les cas de la Tunisie et du Maroc. Les déterminants de telles politiques sont analysés de manière fine en démontant les rouages de la complexité institutionnelle européenne et en donnant la parole aux acteurs, de la conception à la mise en oeuvre. La conclusion suggère que l'action extérieure de l'UE n'a pas connu de changement radical après les "printemps arabes". La promotion de la démocratie par les institutions européennes est en effet un processus répondant bien moins à des stimuli extérieurs qu'à leurs logiques de fonctionnement internes. Cet ouvrage s'adresse aux praticiens, chercheurs, observateurs et étudiants intéressés par les études européennes et les relations internationales, les relations euro-méditerranéennes, la promotion de la démocratie, la politique en Tunisie et au Maroc.

03/2017

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Sociologie

Afropea. Utopie post-occidentale et post-raciste

"Afropea est un agent de liaison au sens positif du mot. C'est ce qu'elle peut représenter de plus noble. N'en faire qu'une expression supplémentaire de la douleur afrodescendante la dévaluerait. Ne la percevoir que comme une identité noire vécue sur le sol européen apporterait de l'eau au moulin des nationalistes culturels. Il n'y aura pas de retour vers une Afrique qui, non seulement n'attend personne, mais pour laquelle la couleur de la peau est un marqueur d'appartenance insuffisant. C'est à partir de soi et de son lieu que chacun est invité à oeuvrer pour transformer le monde". Ceux qui se sont donné le beau nom d'Afropéens, par lequel l'Afrique et l'Europe fusionnent, s'ils sont fidèles à cette association, peuvent incarner un projet de société fraternel, anti-impérialiste et antiraciste. C'est cette utopie qu'explore Léonora Miano dans cet essai vif et dense, qui prend une couleur personnelle lorsqu'on comprend qu'elle l'a aussi écrit pour sa fille. Léonora Miano est l'auteure de romans et d'essais. Elle a notamment écrit Contours du jour qui vient (Plon, 2006, Prix Goncourt des lycéens), La saison de l'ombre (Grasset, 2013, Prix Femina), ou encore Rouge impératrice (Grasset, 2019).

11/2021

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Ouvrages généraux

Révolution et révolutionnaires

Jean-Marc Schiappa est un historien qui compte sur la Révolution. Il a mis en perspective pour des générations de jeunes une histoire populaire de la Révolution comme un moyen de comprendre les temps présents. Atlande publie ici une forme de "mélanges" et d'hommage : la sélection de certains de ses textes parmi les plus marquants. Retraçant quarante ans de recherches, ceux-ci mettent en exergue l'actualité de la Révolution, abordant des sujets aussi divers que la politique linguistique, les ambiguïtés d'Olympe de Gouges ou les conceptions de la propriété. Sujet dont Jean-Marc Schiappa est le grand spécialiste, la figure de Babeuf, inspirateur de Trotsky, et la Conjuration des Egaux, référence du communisme, sont spécifiquement interrogées. L'accent est également mis sur les révolutionnaires après la Révolution, à travers la franc-maçonnerie et les sociétés secrètes héritières du babouvisme. Le lien entre religion et révolution est particulièrement questionné, notamment à travers un texte inédit sur la reconnaissance des religions pendant la Révolution, fort utile en nos temps d'interrogation sur la laïcité.

11/2021

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Droit

La guerre en question. Conflits contemporains, théorie politique et débats normatifs

Alors qu'elle constitue un phénomène majeur sur la scène mondiale, la guerre n'est plus pensée comme telle dans le droit international - qui la qualifie par d'autres termes - tandis qu'elle fait l'objet, ces dernières années, d'un renouveau dans le champ de la réflexion éthique. Le concept de guerre est-il encore pertinent pour la compréhension du politique ? Les théorisations normatives, éthiques ou juridiques, dont la guerre est l'objet permettent-elles de trancher les dilemmes pratiques qu'elle pose et de déterminer les responsabilités qu'elle engage ? Comment penser l'après-guerre, alors que se développent de nouvelles théories de la justice - transitionnelle, pénale, réparatrice ? Ce volume examine les transformations récentes des conflits armés, les usages de la violence et leurs conceptualisations en philosophie, en droit et en science politique. Il rassemble des contributions internationales, dont des traductions inédites de Michael Walzer et de Jürgen Habermas.

06/2015

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Histoire internationale

Somalies. De la démocratie pastorale aux conflits entre les clans

Cet essai approfondit les racines probables de la situation désastreuse de "l'enfer somalien". A partir d'une perspective multidisciplinaire, les auteurs de cet ouvrage identifient les dynamiques de type historique, juridique, anthropologique, sociologique qui ont conduit la Somalie à la complexe et explosive conjoncture actuelle. Le travail est intéressant, car l'analyse ne se limite pas à décrire la situation d'aujourd'hui, mais revient sur le contexte de la naissance du pays. Les auteurs soulignent comment une des caractéristiques du tissu social de la Somalie réside dans le fait que "l'idée d'état", en qualité d'autorité sur les clans, est une catégorie fondamentalement étrangère à la culture autochtone. Cet aspect, central et particulier, n'a jamais été affronté directement : il a été éludé du chaos pseudo-démocratique des années 60, puis il a été comprimé par la dictature de Barre, enfin, il a été manipulé par les seigneurs de la guerre.

09/2012