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Comme un désir qui ne veut pas mourir

Extraits

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Beaux arts

Araki enfin. L'homme qui ne vécut que pour aimer

Né en 1940 à Tokyo, Araki Nobuyoshi est désormais universellement reconnu comme l'un des tout premiers artistes du Japon contemporain, comme l'un des principaux photographes d'aujourd'hui. Le secret du succès planétaire d'Araki n'est pas bien difficile à trouver. Il tient à la formule à laquelle on réduit le plus souvent son oeuvre en ne retenant d'elle que sa capacité à manufacturer de séduisantes images qui satisfont le désir un peu stéréotypé de l'Occident attendant d'un artiste japonais un certain mélange attendu d'érotisme et d'exotisme, de modernité et de tradition. Mais, lorsqu'il atteint de telles proportions, le succès n'est-il pas toujours au prix du contresens, du malentendu ? Araki a fait lui-même de sa vie une légende. Selon la formule singulière du "watakushi-shôsetsu" (le "roman du Je" japonais), son oeuvre de développe à la façon d'un formidable récit personnel où la prolifération des photographies prises, tout en réfléchissant le monde dans le contexte des fantastiques mutations connues par le Japon contemporain, se rapporte à l'insistante confrontation d'un individu avec une expérience de la perte et de la possession amoureuses dont l'image, iincessamment déclinée, du nu féminin devient l'emblème. Une fiction s'inscrit ainsi chez l'artiste japonais. Afin d'interroger la vérité qu'elle contient, "Araki enfin" se donne comme la fiction de cette fiction.

09/2008

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Littérature française

L'homme qui ne parlait pas

" Tu ne savais ni lire, ni écrire, ni même parler. Tu ne savais qu'avoir peur. Un mur de pierres gluantes et froides séparait ton monde du nôtre, depuis toujours. Tu t'appelais Jean. Tu étais un des quarante résidents du foyer. " Ce texte est une fiction, c'est-à-dire que tout y est vrai. Ce n'est pas un témoignage, mais Jean, Martine, Georges, ou la narratrice, existent, ici ou ailleurs, avec une autre histoire, un autre visage, une autre douleur. Je voulais parler d'eux, ces polyhandicapés, ces psychotiques " déficitaires ", ces exilés, ces étrangers, ces oubliés de la vie. De la violence de leur monde et du nôtre. De la frontière fragile et fluctuante entre notre raison et leur folie.

01/2003

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Littérature française

Ce qu’on ne peut pas dire

Caroline Lefèbvre, enseignante expérimentée, fait sa rentrée en classe de CE1. Cette année, elle accueille à mi-temps dans sa classe un petit garçon autiste qui sera suivi par Martine, son AVS, qui démarre dans le métier. Caroline doit faire face à une classe très difficile et hétérogène, dans laquelle les élèves fragiles ou un peu différents, comme la petite Nadia, enfant précoce et sensible, auront beaucoup de mal à vivre. Un des enfants les plus perturbateurs est le petit Tanguy, un enfant mystérieux, que Caroline n'arrive pas à cerner. A travers les voix de Caroline, Martine et Nadia, nous suivrons l'année scolaire qui se déroule dans un climat de plus en plus lourd et tendu.

08/2018

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Littérature francophone

Un Galgo ne vaut pas une Cartouche

Un Galgo ne vaut pas une Cartouche est le vingt-sixième ouvrage écrit par le grand écrivain suisse, Jean-François Fournier, qui poursuit avec ce roman très original, son parcours d'écrivain majeur. Un Galgo ne vaut pas une Cartouche est un roman mosaïque, ce qui signifie que sa trame narrative est constituée de morceaux épars et distincts, à l'instar des mosaïques réalisées grâce à la coordination des bouts de faïence. D'ailleurs, si l'on n'y prend garde, on pourrait croire que, là dans nos mains, se succèdent neuf histoires ou nouvelles qui nous parlent d'artistes hors du commun, de capitales européennes riches d'histoires anciennes, mais encore de peinture, de musique et de littérature. La première d'entre elles fut même, soit dit en passant, finaliste du fameux Prix Hemingway. Pourtant, un personnage mystérieux et attachant tisse un fil ténu entre chacune de ces pérégrinations - des rues ouvrières du vieux Barcelone au Vienne des avant-gardes, de la Prague du jazz et du théâtre noir à la Zurich branchée, de la Scala de Milan aux grands hôtels parisiens, en passant par Marseille et Genève - et transforme le chapelet qu'elles composent en une saga, un grand roman d'épopée qui nous transporte directement au coeur du processus de création et dans les recoins les plus inaccessibles d'un cerveau d'artiste. Ce personnage sans âge a des yeux d'or, un poil blanc et les quatre pattes élancées d'une galga, superbe femelle lévrier espagnol.

10/2023

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Littérature étrangère

Comme dieu le veut

Rino Zena et son fils Cristiano vivent ensemble dans une plaine désolée. Les services sociaux menacent le père, chômeur alcoolique et nazi, de lui retirer la garde de ce fils qu'il éduque par la terreur, malgré l'amour viscéral qu'il lui porte. Accrochés l'un à l'autre, ils survivent dans une sorte de dignité dénaturée. Avec ses deux étranges amis, le père décide d'améliorer leur existence misérable en préparant un casse. Cette nuit-là, la pluie, les crues du fleuve et les torrents de boue balaient tout sur leur passage. De cette tempête apocalyptique et meurtrière émerge la figure lumineuse d'une jeune victime expiatoire, qui va changer à jamais le destin de chacun... Comme dieu le veut. Ammaniti dépeint une Italie ravagée par la vulgarité et l'abrutissement consumériste. La férocité des exclus y explose de manière dévastatrice, mais la tendresse de l'auteur envers ses personnages paumés et déchus imprègne d'une troublante humanité ce grand roman où cohabitent horreur et humour désenchanté.

09/2008

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Poches Littérature internation

Etait-ce lui ? Précédé de Un homme qu'on n'oublie pas

Après la survenue d'un drame épouvantable, Betsy se replonge dans ses souvenirs et traque la présence envahissante et malveillante qui s'insinua peu à peu dans le quotidien paisible d'un voisinage paisible d'un adorable bourg verdoyant de la campagne anglaise. Lui, personne ne peut l'imaginer en meurtrier calculateur. Pourtant, elle en a l'intime conviction... Qui soupçonne-t-elle d'avoir commis ce crime ? Deux nouvelles sondant avec une acuité égale bonté désintéressée et jalousie destructrice.

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Littérature Allemande

Etait-ce lui ? Précédé de Un homme qu'on n'oublie pas

"Personnellement, je suis quasiment certaine que c'est lui l'assassin, mais il me manque la preuve ultime, la preuve inébranlable". Après la survenue d'un drame épouvantable, Betsy se replonge dans ses souvenirs. Lui, personne ne peut l'imaginer en meurtrier calculateur. Pourtant, elle en a l'intime conviction... Qui soupçonne-t-elle d'avoir commis ce crime ? Deux nouvelles qui explorent avec justesse les sentiments qui peuvent nous habiter, de la jalousie destructrice à la bonté désintéressée.

07/2023

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12 ans et +

Qui doit mourir ?

On dirait le début d'une blague... La star du lycée, le super athlète, le meilleur élève, l'accro aux joints et le solitaire se retrouvent dans la même pièce. Ils ont été sélectionnés pour un dîner exclusif. Pour quoi ? Par qui ? La farce tourne au vinaigre. Au centre de la pièce se trouvent une bombe à retardement, une seringue de poison et le message suivant : vous avez une heure pour tuer l'un d'entre vous. Sans cela, vous périrez tous, dans cette pièce. Pourquoi eux ? Qui les a piégés ? Alors que chacun cherche dans son passé ce qui le lie aux autres, l'évidence se dessine : ils cachent tous un secret... Un secret dangereux. Un secret fatal ? Chacun tente de sauver sa peau, mais la question reste. Qui doit-on sacrifier ? A partir de 13 ans

06/2020

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Religion

Et que le désir soit. Lettres entre un homme et une femme

Deux écrivains d'âge, de sexe et de parcours différents engagent un dialogue sur le thème du désir. Ami, confident, confesseur, chacun se dévoile en toute franchise au travers d'une correspondance qui se veut conversation à laquelle le lecteur, tel un hôte privilégié, est invité. Désir de Dieu, désir de vie, désir de mort, désir d'enfant, désir charnel : les deux épistoliers expriment leurs idées, l'un rebondissant, parfois avec fougue mais jamais sans bienveillance ni humour, sur les propos de l'autre.

10/2011

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Histoire internationale

Que vaut la vie d'un homme ?

Il y a toujours quelque chose d'absent qui me tourmente, crie sans fin Camille Claudel et j'ignore si c'est elle, ou si c'est moi qui crie, peut-être crie-t-elle pour moi, ou crions-nous ensemble pour faire surgir de la disparition d'Ibni, de son absence même, pour extraire de son corps meurtri, de sa voix rompue, la création d'une parole commune. Et je me souviens qu'un jour, une autre femme, au creux d'une maison d'argile rouge, a porté en ses flancs un enfant, qu'elle a marché avec patience en retenant son cri, qu'elle a marché de long en large pour apprivoiser la houle de son ventre et que l'enfant aux cheveux de mousse brune, à la peau d'écorce fine, aux yeux brillants qui a ouvert les yeux sur le désert avait cette faculté, étrange, d'en percevoir le rayonnement secret. Et qu'il savait (et que cette connaissance a pu l'isoler...) mais il savait, comme un vrai petit prince du désert, que sous l'infini des sables qui usent la peau, sous l'aridité des pierres tranchantes aux talons des hommes, il y avait un puits... quelque part... et que c'est lui, en affrontant tous les périls, lui, qui irait remonter des entrailles de la terre, dans ses paumes nues, quelques gouttes d'eau claire. Et qu'il le savait, et qu'il en avait accepté l'augure, mais il ignorait encore, ce jour-là, s'il en aurait la force.

02/2014

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Littérature française

Mourir est un art, comme tout le reste

Le 11 février prochain, on commémorera les cinquante ans de la mort de la poétesse Sylvia Plath, suicidée à 31 ans. Oriane Jeancourt Galignani, en s’inspirant du roman autobiographique de l’écrivain, La Cloche de détresse, et de ses poésies les plus personnelles, imagine le récit, à la première personne, de sa dernière année. En entrelaçant son récit d’extraits de Plath, l’auteur nous donne à découvrir ses vers, mais encore son style, le récit imaginaire apportant à l’oeuvre une perspective extrêmement juste et éclairante. De grands thèmes se retrouvent ici : la difficulté d’être reconnue à la juste mesure de son génie lorsqu’on est une femme ; les tiraillements d’une épouse et d’une mère qui veut être aussi un écrivain de renom ; la compétition avec le père, et avec le mari ; la douleur d’aimer un père que l’Histoire et ses choix condamnent comme sympathisant nazi ; les ravages de la maladie mentale, le rapport avec sa propre sexualité, avec son corps et les maternités, avec ses enfants et la vie.

01/2013

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Littérature étrangère

Quelqu'un avec qui courir

Assaf, jeune adolescent de seize ans, obtient un job d'été à la mairie de Jérusalem, où on lui confie la tâche de retrouver le propriétaire d'un chien égaré. C'est au bout d'une laisse tirée par l'animal qu'Assaf sera entraîné dans une quête initiatique dont Tamar, une autre adolescente, est la figure centrale. Autour de cette jeune fille mystérieusement disparue, que tout le monde recherche pour des raisons différentes, gravitent une nonne grecque enfermée depuis plus de cinquante ans dans un monastère, une patronne de restaurant chic, le directeur-imprésario mafieux d'un foyer pour jeunes artistes de la rue - lequel broie les doigts des musiciens récalcitrants -, un vieux garçon qui se prend pour Sherlock Holmes, et la ville de Jérusalem dont les dédales abritent des adolescents à la dérive et de redoutables dealers. Sous les apparences d'un roman pour la jeunesse, David Grossman brouille les pistes et nous offre un roman d'apprentissage contemporain qui tient à la fois du récit de chevalerie et du conte de fées. Tels de modernes Tamino et Pamina, Assaf et Tamar nous entraînent dans leur sillage jusqu'à la dernière ligne de cette aventure menée à un rythme endiablé, pour le plus grand plaisir du conteur et de son auditoire. Ce roman a été couronné en Israël par le Sapir Prize.

04/2003

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Autres collections

On ne peut pas !

Une série de six petits livres à regarder, à écouter et à sentir avec le tout-petit... Des livres qui racontent les bébés. Des livres qui rencontrent les bébés. Des livres qui parlent de la vie de tous les jours : les mots qui racontent les émotions partagées, les rires et les larmes...

02/2022

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Autres collections (9 à 12 ans

Qui en veut au maître verrier ?

Nancy, 1900. Joseph et Lucien sont apprentis verriers à la manufacture Daum. L'un d'eux est invité à rejoindre la cristallerie de Baccarat. Il y travaillera avec un grand verrier au chef d'oeuvre que celui-ci présentera bientôt à l'Exposition universelle qui se prépare à Paris. Mais maitre Verger, victime d'un cambriolage, perd aussi la mémoire à la suite d'un étrange accident... Qu'a-t-on cherché à lui dérober ? Qui se cache pour lui faire du tort ? Les deux garçons vont tenter de résoudre ces énigmes.

09/2021

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Littérature étrangère

Nous ne voulons pas mourir

Le 6 juin 1921, Rilke écrit à sa compagne Baladine Klossowska, qu'il appelle Merline : " Avez-vous lu la prose de Schickele sur son voyage en Alsace et à Paris (chez Barbusse) ? C'est très beau. " Le texte dont Rilke fait un éloge si chaleureux est le deuxième des trois textes qui constituent Nous ne voulons pas mourir, de René Schickele, jamais encore traduit en français. L'éloge est d'autant plus frappant qu'il ne concerne pas dans l'oeuvre du grand écrivain germanophone un roman, une prose poétique ou un recueil de poèmes, mais un texte inclassable, où Schickele s'affirme comme figure pionnière d'" écrivain-journaliste " : historien et chantre de l'actualité, avec la même force de vision et d'écriture que son inspirateur Péguy. En 1904, âgé de 21 ans, Schickele dirige à Berlin Das neue Magazin, " à l'extrême-gauche du goût ". En 1910, il écrit à Paris pour la Straßburger Neue Zeitung. Il définit alors l'écrivain-journaliste comme " l'oreille de l'époque " et ce genre littéraire comme " l'automobile de la littérature ". Pendant la guerre, il dirige à Zurich la plus grande revue pacifiste, Die Weißen Blätter, qui publie Zweig et Romain Rolland. Publié en 1922, Nous ne voulons pas mourir " relate à la fois le vécu de ce temps et le combat pour se délivrer de l'esprit de ce temps ". Trois textes le composent : " Le 9 Novembre ", sur l'échec de la révolution berlinoise de 1918 ; " Le voyage à Paris ", sur les contradictions de la gauche d'alors (le texte aimé de Rilke ! ) ; " Vu du Vieil-Armand ", méditation sur Dostoïevski et vision mystique d'une Europe unifiée : " La paix descendit en moi, conclut Schickele, car j'étais de bonne volonté, au moins cela, cela j'en étais sûr. "

03/2019

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Histoire de la philosophie

Ce qu un chretien peut faire et ce qu il ne peut pas faire

Dans ce texte écrit en 1879 et à consonance très largement autobiographique, Tolstoï, en proie à une crise existentielle et mystique, déploie le paysage d'une âme séparée de Dieu, désertée par la grâce, seule face à l'obsession de la mort. Il est suivi d'un court texte qui montre l'aboutissement de cette crise, celui de transmettre le plus simplement possible le message épuré des Evangiles. Extrait : " Il y a dix-huit cents ans, Jésus-Christ révéla aux hommes une nouvelle loi. Par sa doctrine, sa vie et sa mort, il leur a montré ce que doit et ce que ne doit pas faire celui qui veut être son disciple. Non seulement il ne faut pas tuer, mais il ne faut pas se mettre en colère contre son frère. Il ne faut mépriser aucun homme : Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; et celui qui tuera sera punissable par le jugement". Mais moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère sans cause, sera puni par le jugement, et celui qui dira à son frère : Raca, sera puni par le conseil ; et celui qui lui dira : Fou, sera puni par la gehenne du feu. (Matth. , V, 21, 22.)

04/2023

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Policiers

Comme un frère. L'homme qui avait mon visage

C'est une aventure pas ordinaire que de se trouver brusquement à un tournant de rue, face à face avec soi-même, et non avec une simple image, mais avec un personnage de chair et de sang... Et quand la chose vous arrive chez vous, à la sortie du bureau, et que cet autre vous-même a pris votre femme, votre fauteuil, vos habitudes et votre chien, il est grand temps d'aller consulter le psychanalyste le plus proche... Chick Graham, après avoir vu s'écrouler toute sa vie passée, décide de se colleter avec cet étrange adversaire...

09/1981

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Littérature française (poches)

Quelle terreur en nous ne veut pas finir ?

Le fait d'être humain ne procède pas uniquement de nous-mêmes, comme le fait d'être d'une culture, d'une histoire ne procède pas d'un seul autre, ou d'un seul semblable, mais de l'ensemble des autres, de tous les semblables, et plus loin encore de l'autre à venir, du dissemblable, de l'étranger, de l'autre culture, de l'autre histoire. Où et comment se pose la question de l'honneur à cet instant ? N'est-ce pas à cette pliure que fait courir à l'espèce le mépris, l'incompréhension, le refus de l'autre ? Aujourd'hui nous devons faire face. Et savoir d'instinct, savoir sans le comprendre que la seule force, la seule valeur, la seule dignité, c'est de ne pas comprendre si comprendre nous fait renoncer à l'amour de l'autre. Voilà ce qui fonde, voilà ce qui fait la légitimité non seulement d'une existence mais de toute communauté.

03/2015

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Faits de société

Même Dieu ne veut pas s'en mêler

" Aucun d'eux ne m'a dit où était maman. J'accepte que jamais maman n'aura de sépulture, et je comprends que jamais je ne serai en paix. Maman savait qu'elle allait mourir. Mais elle ne savait pas qu'elle serait jetée aux charognards. Je me dois d'être sa tombe, aussi longtemps que ses os traîneront quelque part sur ces collines. Vivante, elle m'a portée dans son ventre, elle m'a nourrie de son sein, elle m'a portée sur son dos, elle m'a aimée. Morte, je la porterai, dans mon ventre, sur mon dos. Partout, tout le temps. " A K-J En kinyarwanda, " au-revoir "se dit : " Prends soin de survivre à la journée ". Annick Kayitesi-Jozan a survécu au génocide des Tutsis en 1994, au Rwanda. Elle avait 14 ans. Sa mère, son petit frère, une grande partie de sa famille ont été massacrés. Réfugiée en France, elle apprend au qutodien à vivre avec les morts, et avec les siens. Désormais, elle doit répondre aux questions de ses enfants. Alors, elle se souvient. Elle remonte le temps jusqu'à la cuisine pleine de suie où, pendant les tueries, elle sert de bonne aux voisins qui viennent de dénoncer sa mère. Hantée, Annick Kayitesi-Jozan fait converser les bourreaux et les victimes, se télescoper les naissances et les disparitions, la mémoire et le présent. Sa voix singulière est portée par une écriture intime, poétique et poignante. Annick Kayitesi-Jozan a demandé et obtenu la nationalité française en 1996. Son rêve, étudier la médecine comme son père. Finalement ce seront les sciences politiques et la psychologie. Soucieuse de préserver la mémoire des siens, Annick se bat contre l'oubli, contre la banalisation du génocide des Tutsis et des crimes contre l'humanité.

09/2017

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Réalistes, contemporains

Je veux mourir chez moi

Cette BD raconte l'histoire de Camille Lefort, ancien agriculteur à la retraite en traitement pour un cancer de la prostate. Après une rémission, son cancer récidive ; Camille sait qu'il n'en a plus pour longtemps et, en accord avec ses proches, choisit une hospitalisation à domicile. Le peu de temps qui lui reste à vivre, il décide de le passer chez lui, dans un cadre familier, entouré des personnes qu'il aime. L'équipe médicale est là pour lui offrir le meilleur confort possible et soutenir la famille pour que tout se passe au mieux. Loin d'être morose, cette BD est une invitation à réfléchir sur la fin de vie avec une perspective qui permet d'avantage d'optimisme, porteuse d'espoir... Sublimé par les dessins d'Eve Clair, ce livre met en lumière qu'un accompagnement adapté existe pour les personnes qui souhaitent mourir chez elles plutôt que dans des établissements de santé.

09/2021

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Policiers

Mourir n'est peut-être pas la pire des choses

Toulouse, juin 2000. Jérômine Gartner devait revenir chercher le petit Paul chez madame Jourda, or elle ne s'est toujours pas manifestée. Inquiète, la voisine alerte la police. Quand le capitaine Félix Dutrey arrive sur les lieux, il constate que la porte de l'appartement n'est pas fermée à clé. Aucune trace d'effraction ni de violence. Tout serait normal, hormis la présence de Jérômine Gartner, gisant dans un fauteuil, étranglée. Détails singuliers : la climatisation est poussée au maximum et, après examen, on découvrira dans l'œsophage de la victime sept grains de riz et sept fragments de métal. Chargés de l'enquête, Dutrey et ses hommes s'efforcent de trouver des indices, de remonter des pistes. Jérômine vivait seule, mais elle avait un frère, écrivain à succès, disparu en mer lors d'une tempête. Elle avait des amis : Cédric, Marthe, Suzanne, Simon. Un secret les avait liés à jamais. Et derrière ce secret, un autre encore. La clé de la mort de Jérômine. L'ombre et la lumière. Les cases noires et blanches d'un échiquier où l'auteur déplace les pièces selon de savantes combinaisons. Telles sont les images qui naissent à la lecture de ce roman de Pascal Dessaint où se répondent tour à tour deux hommes et deux femmes. Quatre voix, quatre points de vue pour raconter une histoire privée, celle des relations intimes et contradictoires, riches et douloureuses à la fois, qui unissent les personnages. Mais aussi pour dire l'histoire de notre planète et de toutes les espèces qui la peuplent, y compris la nôtre. Par le biais de cette enquête où nous cheminons de révélations en révélations jusqu'à un flamboyant dénouement, Pascal Dessaint nous confronte aux enjeux majeurs des décennies à venir. Il signe ici un roman noir et lyrique dont la sincérité n'a d'égale que la portée.

01/2003

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Science-fiction

Ce qui n'est pas nommé

Pour la première fois, la réunion de quatre novellas de Roland C. Wagner : "Ce qui n'est pas nommé", "Pax Americana", "Musique de l'énergie" et l'inédite "Pour qui hurlent les sirènes". Un peuple qui change son vocabulaire pour changer la réalité. Un complot pour faire rire le monde. Le retour de l'archétype du rock. La lutte de l'individu contre l'oppression de l'anonymat.

03/2019

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Notions

Comme une clarté furtive. Naître, mourir

Notre existence n'est elle qu'une petite lumière au coeur de l'obscurité ? Il ne va pas de soi de penser que l'enfant - et tout être humain donc - vienne du néant, du rien. Socrate enseigne que la vérité est déjà en lui. Les sages du Talmud font baigner l'enfant à naître dans la lumière originelle. Pour ces pensées, pourtant très différentes, l'âme humaine est irréductible à un pur effet de la matérialité. L'autre pôle de notre finitude - la mort - a bien davantage été pensée par les philosophes et les théologiens. Vie et mort ne sont pas deux contraires, mais deux forces, l'une de création et l'autre de "décréation", elles concernent tous les champs de l'existence. Dans ce texte de réflexion puissant et lumineux, Catherine Chalier invite à penser la mort autrement. Pas seulement en constatant les effractions du mal, de la souffrance ; pas seulement non plus donc en méditant sur notre destinée ultime, que ce soit avec mélancolie, sagesse, voire espérance, mais plus simplement, de façon plus grave, en faisant en sorte que la pensée de la mort insuffle en nous une nouvelle urgence dans notre amour de la vie.

09/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Comme si on devait mourir demain

Et si tout s'arrêtait sur une dispute en apparence insignifiante ? Lorsque Lucas claque la porte ce matin-là, Nelya pense qu'il la refranchira le soir. Sauf que... Une autoroute. Un camion. Une vie brisée trop tôt... Que faire quand on perd l'amour de sa vie à 25 ans ? Comment ne pas sombrer et se résigner à avancer sans lui ? Lorsque Nelya fait la connaissance d'Even, cet homme solaire qui croque la vie à pleines dents, elle ne s'imagine pas encore qu'il est celui qui parviendra à lui faire reprendre goût à l'amour et au bonheur. Car, si cruelle soit-elle parfois, la vie ne vaut-elle pas la peine d'être vécue comme si on devait mourir demain ?

06/2021

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Littérature étrangère

Un homme par ouï-dire

Pianiste au jeu sensuel, Gérard Legrand a succombé à un accident de vélo. Depuis dix ans, il mène cependant une vie posthume intense grâce à ses proches : chaque fois que l'un d'eux pense à lui, sa conscience se ranime. A vrai dire, cela n'arrive plus si souvent, étant donné qu'il ne leur a pas laissé un souvenir impérissable : il avait quitté sa femme pour une jeune violoniste au coeur fuyant ; ses deux fils peinent à l'incarner comme père...
Le seul à encore penser régulièrement à lui est le chauffeur du camion mêlé à l'accident qui a causé sa mort. A l'occasion de l'anniversaire de sa disparition qui est aussi celui de sa naissance, un grand repas familial est organisé en sa mémoire. Dans l'esprit de certains, il se sent soudain " revivre ", non sans que cela les déconcerte. De cette réunion, qu'attendre ? Avec un naturel bouleversant, Willem Jan Otten nous fait séjourner dans l'au-delà singulier, splendidement baigné de musique, d'un pianiste défunt.
Que reste-t-il de soi chez les autres une fois l'existence consommée ? Quels liens ceux-ci tissent-ils encore avec nous ? Comment le manque d'un être cher résonne-t-il au fil mystérieux du temps ? Ménageant d'intimes coups de théâtre, débusquant avec une douce ironie des petits riens comiques ou déchirants du passé, l'auteur laisse naître entre ces vivants et l'absent une vertigineuse chimie émotionnelle...

10/2014

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Traditions orientales et occid

L'Homme de désir

En 1790 paraissait un ouvrage majeur du courant illuministe, L'Homme de désir. L'auteur, Louis-Claude de Saint-Martin, en a été l'un des plus illustres représentants. Disciple de Martinès de Pasqually, mystique accompli et éminent théosophe, il se fit connaître sous le pseudonyme désormais célèbre : Le Philosophe Inconnu. S'adressant aux hommes et aux femmes de son temps, cet ouvrage est conçu de telle sorte qu'il puisse toucher le coeur de ses lecteurs, véritable sanctuaire du Temple intérieur, et raviver leur désir d'union avec le Divin. Progressivement, il les éclaire et les guide vers les sphères élevées de la Sagesse divine. L'Homme de désir fut une source d'inspiration pour nombre de poètes, romanciers, philosophes et mystiques aussi bien contemporains du Philosophe Inconnu que des deux derniers siècles. Ouvrage toujours actuel par la qualité de sa prose et la profondeur de son message, quasiment introuvable depuis quelques années, sa réimpression était devenue nécessaire pour en permettre la lecture et l'étude par un public plus large, hors du cercle restreint de l'ésotérisme et plus spécifiquement du Martinisme.

03/2024

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Littérature française

Ne dites jamais qu'un enfant ne se laisse pas mourir de faim !!!

Pourquoi ce titre. Car c'est une phrase à l'apparence banale, pourtant lourde de sens, trop souvent prononcée ou entendue sans tenir compte de sa portée, et est totalement fausse. En effet, un enfant qui ne peut ou ne veut pas manger, pour des raisons de santé diverses et pas toujours facilement détectables, peut se laisser mourir de faim ! Nous en avons fait l'expérience. Ce livre retrace la bataille que ma fille a livré durant les 5 premières années de sa vie. Tout a basculé quelques semaines après sa naissance lorsque les premiers soucis sont apparus, alors que rien ne pouvait le laisser présager. Il se veut réaliste, en étant au plus proche des faits. Il retrace ces années difficiles, ce que j'ai vécu et ressenti au cours de cette période. Il parle donc de mes doutes, mes peurs, mais également de tout ce que l'on peut déployer pour aider son enfant. Il se veut aussi porteur d'espoir pour les parents qui traversent ou traverseront la même épreuve que nous. Ne jamais rien lâcher !

01/2021

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Littérature française

L'homme qui ne s'aimait pas

Que se passe-t-il entre le moment où Georges Murger est le plus jeune directeur de la Comptabilité publique jamais nommé rue de Rivoli, à la fin de la Première Guerre mondiale, et celui où il renoncera, dans la nuit du 15 août 1940, à lutter contre son destin ? Fils d'un universitaire de province, atteint d'une affection cardiaque qui lui vaudra d'être réformé en 1914, Georges Murger ne partagera jamais les jeux ni les secrets de ses condisciples, à l'école puis au lycée. C'est ainsi qu'il décidera de devenir le meilleur en tout, une " bête à excellence ". Il en paiera le prix, celui d'une ambition qui ressemblera à une fuite en avant, celui d'une course au bonheur qui ne se soldera que par des échecs. Ni Louise la bien-pensante, ni Gloria l'aventurière, ni Jeanne la bourgeoise, ni Colette l'intellectuelle, ni les enfants qu'elles lui donneront ne sauront le retenir sur sa trajectoire. Situé entre Paris et l'Auvergne où Georges a replié ses activités à la veille de la débâcle, ce roman qui débute comme un policier, par la découverte d'un cadavre, se fond, de trahison en complot, dans le drame collectif recouvert de la pèlerine du vieux Maréchal.

10/1998

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Histoire internationale

L'homme qui ne se retourne pas

1989, Pékin, place Tiananmen. Le mouvement étudiant est écrasé dans le sang. Un inconnu se dresse devant une colonne de chars, l'image fait le tour du monde. Cet homme devient le symbole de la révolte, mais on ignore son identité. Et même ce qu'il est devenu ou s'il est encore vivant. 25 ans après, obsédé par ce rebelle inconnu surnommé "Tankman", Christophe Deloire part à sa recherche. Il retourne sur les lieux, rencontre les protagonistes, fouille des rapports classés "secret défense" et exhume des clichés inédits pour se rapprocher de l'homme sans visage qui, pendant trois minutes, a dansé avec des engins de mort. L'homme qui ne se retourne pas est le récit de cette enquête à la fois planétaire et intime. Ce livre nous plonge dans les secrets d'une Chine toujours plus troublante et nous révèle qu'un héros peut avoir plusieurs visages.

01/2014

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Littérature française (poches)

Beau comme un homme

"Si on avait dit à Robert Degraeve, hier, qu'il aurait ce matin deux morts sur la conscience, et peut-être bientôt la sienne, il n'en aurait rien cru. Une journée et une nuit de Robert Degraeve, ouvrier dans une aciérie, dévoileront l'identité de ces deux morts et répondent aux questions : "Comment peut-on être chômeur ? Quels remous profonds cela suscite-t-il dans un homme ? ""

10/1977