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Cahiers d’insouciance

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Religion

Témoignage Chrétien. Le pouvoir tombe-t-il du ciel ?

Après s'être interrogé sur la morale sexuelle, Témoignage Chrétien questionne le pouvoir. Quel en est l'origine ? Comment l'exercer ? Le pouvoir est-il en train de passer des mains des Etats à celle des puissances économiques et des nouveaux acteurs de l'industrie numérique. Quelle place reste-t-il pour le contrôle démocratique ? Les questions sont anciennes ; elles traversent déjà la Bible, elles sont au temps de la mondialisation et des super puissances économiques plus aiguës que jamais.

12/2019

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 786, avril 2022 : Après Drive My Car, les nouvelles splendeurs de Ryusuke Hamaguchi

Après son récent Oscar pour Drive My Car, rencontre exclusive avec Ryûsuke Hamaguchi à l'occasion de la sortie de son nouveau film, Contes du hasard et autres fantaisies, dans un dossier de couverture qui permet d'explorer et comprendre l'univers du cinéaste japonais. En outre, un retour à La Règle du jeu de Jean Renoir et ce qu'il nous apprend sur notre époque, une enquête sur l'avenir de la production du cinéma en Afrique et un ensemble sur le nouveau film de Jonás Trueba, le réalisateur du très prometteur Eva en août.

04/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 791, octobre 2022

Au sommaire de ce numéro collector : -100 pages consacrées à JL Godard -Des entretiens, des archives des Cahiers autour des films et des textes de JLG -De nombreux contributeurs : Martin Scorsese, Isabelle Huppert, Leos Carax, Jim Jarmush, F. J Ossang, Luc Moullet, Dominique Païni et bien d'autres... -Mais aussi des textes inédits : de Jean Narboni, Antoine de Baecque, Alain Bergala, Charles Tesson et de la rédaction...

10/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 793, décembre 2022

Alors que les successifs confinements ont rendu plus visibles une série de bouleversements dans la création et la diffusion cinématographique, les Cahiers ont voulu s'emparer de cette crise et, suite à l'appel à des états généraux du cinéma du mois d'octobre, faire un point sur la situation du cinéma d'auteur en France. Ce numéro donne des perspectives critiques pour s'éloigner des diktats et conclusions trop rapides du box-office. Pour cela, on interroge des cinéastes, des spécialistes économiques, on retrace le parcours de la production et la distribution de films récents importants pour la revue, mais surtout on regarde les films français qui ont marquée cette année, et ce qu'ils nous disent sur leur propre fabrication et leur vision du monde et de la société française. Et pour ce dernier numéro, on vous dévoile les tops 10 de la rédaction, dévoilant quel est le plus beau film de 2022 pour les Cahiers du cinéma. Sans oublier des nombreuses critiques, certaines accompagnées des entretiens, sur les films importants qui arrivent dans les salles ce mois-ci, comme Le Parfum vert de Nicolas Pariser, Poet de Darezhan Omirbaev, She Said de Maria Schrader, Les Années super 8 d'Annie Ernaux et David Ernaux-Briot, Godland... Ainsi que l'actualité des ressorties, DVDs, livres, où il est question d'Ernst Lubitsch, Marie-Claude Treilhou, Dennis Hopper, ou encore de l'extraordinaire Anna d'Alberto Grifi et Massimo Sarchielli, dont la restauration est un véritable événement cinématographique.

12/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 790, septembre 2022

Exceptionnellement, nous revenons en couverture de ce numéro sur un film qui est déjà en salles depuis un mois, Nope de Jordan Peele. Rarement un film, un "blockbuster de l'été" aura autant divisé, autant suscité des interprétations, des critiques, des débats. Il nous semblait indispensable d'y revenir pour proposer différentes visions sur un film aussi clivant et, pour nous, aussi important. Jordan Peele lui même livre quelques secrets dans l'entretien qu'il nous accorde, où il approfondi dans sa vision du film, sa conception, sa fabrication, mais aussi sur l'accueil qu'il a provoqué. Nous sommes persuadées qu'entre autres, on se souviendra de 2022 comme l'année de Nope, mais cela ne nous fait pas oublier d'autres grands films qui arrivent en salle ce mois-ci, comme Chronique d'une liaison passagère d'Emmanuel Mouret (qui se livre dans nos pages à un jeu de références cinéphiliques qui vont de Lubitsch à Woody Allen) ou Juste sous vos yeux de Hong Sang-soo. Joe Dante et Joao Pedro Rodrigues sont aussi parmi les cinéastes qui s'expriment dans ce numéro, tout comme un texte très émouvant du jeune réalisateur espagnol Jonás Trueba sur l'oeuvre de Jonas Mekas. Finalement, un long dossier sur Douglas Sirk, l'un des plus grands cinéastes hollywoodiens, étudie son oeuvre américaine et allemande (quand il s'appelait encore Detlef Sierck) à l'occasion d'une grande retrospective à la Cinémathèque française qui sera sans doute l'un des moments forts du cinéma de cette rentrée.

09/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 795, février 2023

Qu'un cinéaste comme Steven Spielberg revienne sur ses années de jeunesse, sa découverte du cinéma, et avec elles, les joies et souffrances qui l'accompagnent, est un véritable événement. Parce qu'il est sans doute le cinéaste américain pour qui l'enfance a le plus eu une place privilégiée. Mais aussi parce qu'à 76 ans, il a fini par représenter comme aucun autre l'idée du cinéma comme émerveillement, à une époque où le rapport au spectaculaire et à la salle semble plus tourmenté que jamais. Des entretiens avec Michelle Williams (qui joue le rôle de sa mère dans the Fabelmans, et figure en couverture de ce numéro) et Tony Kushner (producteur et scénariste), ainsi que plusieurs textes analysant l'oeuvre de Spielberg abordent par plusieurs biais celui qui restera sans doute comme le film le plus important et singulier de sa carrière. La sortie en version restaurée de Sois belle et tais-toi ! de Delphine Seyrig, où l'actrice donnait la parole, en 1975, à vingt-trois comédiennes, est l'autre événement de février : il rappelle l'importance historique de ce film mais aussi la singularité d'une figure essentielle, Seyrig, sans doute l'une des plus aimées de l'histoire de la revue, approchée à différents moments de son travail dans un "Cinéma retrouvé" diffracté et fourni. Les sorties du mois, entre autres les nouveaux films de M. Night Shyamalan et de Hong Sang-soo, ainsi que d'autres manifestations, expositions, cycles et parutions, comme le monumental volume des carnets d'Ingmar Bergman, complètent ce numéro.

01/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 792, novembre 2022

Exclu, sans qu'on ne comprenne exactement pourquoi du palmarès du festival, le nouveau film d'Albert Serra est, en effet, une sidération. Les Cahiers se penchent sur ce moment fort de l'année cinématographique avec un ensemble de textes sur Pacifiction et qui accompagnent les longs entretiens que le cinéaste et son acteur Benoît Magimel nous ont accordés. D'autres sorties importantes du mois sont traitées en profondeur, comme Les Amandiers de Valéria Bruni Tedeschi ou Armageddon Time de James Gray, deux autres cinéastes que nous avons rencontrés pour ce numéro, ainsi que Saint Omer, d'Alice Diop, l'un des films français les plus attendus de l'année. Dans notre rubrique "cinéma retrouvé" , nous revenons sur l'oeuvre d'Akira Kurosawa, à l'honneur d'une rétrospective à la cinémathèque française, et du seul et absolument hallucinant film réalisé par l'acteur Alain Cuny, L'Annonce faite à Marie, récemment restauré. Sans oublier toutes les autres nouveautés DVD, (les premiers westerns de John Ford, Casque d'or de Jacques Becker...), livres (la réédition du Dictionnaire de Jacques Lourcelles, Lav Diaz : faire face...), ainsi que l'actualité des festivals, sorties hors salles, et notre chronique de la journée d'appel à des Etats généraux du cinéma français.

11/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 797, avril 2023

Depuis un long et mythique voyage pour interviewer les plus grands cinéastes américains dans les années 1980, partir rencontrer ceux qui font le cinéma hollywoodien est devenu un horizon permanent pour les Cahiers du cinéma. C'est particulièrement important aujourd'hui où Hollywood semble plus que jamais avoir une place incertaine dans le paysage cinématographique mondial : les plateformes, la crise des salles, la délocalisation des productions... Il était capital d'interroger cinéastes, producteurs et exploitants pour comprendre que ce cinéma hollywoodien est justement le plus conscient des enjeux esthétiques et industriels qui comptent aussi en France. Dans cette enquête qui le mène des studios Warner aux universités où se forment les jeunes cinéastes américains, Yal Sadat a longuement conversé avec David Lynch, avec Walter Hill, David Robert Mitchell ou encore John Carpenter, dans un entretien fleuve. De Mullholland Drive à Invasion Los Angeles, en passant par Under The Silver Lake et Driver, ces cinéastes ont dessiné un imaginaire de Los Angeles au cinéma que notre envoyé spécial retrace à travers une fine analyse de cette ville-décor. A ces 40 pages s'ajoutent nos habituelles critiques des sorties du mois (films d'Ari Aster, Alain Cavalier, Lucie Borleteau, Nicolas Philibert...), ainsi que des livres et dvds et un entretien fourni avec Céline Bozon sur son travail de cheffe opératrice. Pour clore le numéro, invitation est faite à l'écrivaine Nathalie Léger de livrer sa vision de Jeanne Dielman de Chantal Akerman, qui ressort en salles restauré après sa désignation comme "Meilleur film" de l'histoire par un tonitruant sondage lancé fin 2022 par Sight & Sound.

04/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 787, mai 2022

Chaque année, le Festival de Cannes représente la plus grande rencontre mondiale du cinéma. A l'occasion de cette édition, nous avons voulu donner la parole à des cinéastes de la sélection officielle, dans une série de longs entretiens avec David Cronenberg, qui présente son nouveau film très attendu Les Crimes du futur, Serge Bozon, un nouvel arrivé à Cannes, ou encore Arnaud Desplechin et Marco Bellocchio. Le Festival sera aussi l'occasion de redécouvrir La Maman et la Putain, film légendaire de Jean Eustache qui enfin restauré arrivera en salles en juin. Nous consacrons un long dossier à ce film, si important pour l'histoire de la revue et pour ses lecteurs. En plus de ces deux grands ensembles, vous pouvez trouver dans ce numéro des textes sur Marilyn Monroe, Jean-Pierre Mocky, Shoei Imamura, et bien entendu, nos critiques des meilleurs films en salle ou plateformes et encore des séries, en plus de notre habituel Journal où l'on décrypte l'actualité cinématographique du mois.

05/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 506, février 2024

En allégeant ses autres rubriques, le numéro de février pousse les meubles pour faire place à un ensemble consacré à une question sur laquelle les Cahiers n'ont pas souvent accordé des dossiers d'envergure : la prise en compte de la place croissante des femmes qui font le cinéma à divers postes, les conséquences de #MeToo depuis 2017, ainsi que l'évolution des regards et des écritures, des récits et des personnages féminins. Notre ambition est de faire le point, exceptionnellement de manière non mixte, et de faire entendre des paroles vives, à partir de trois axes forts : -un questionnaire auquel répondent 17 cinéastes femmes ; -une table ronde entre rédactrices de sensibilité Cahiers s'interrogeant sur leur pratique avec des exemples concrets et leur rapport au(x) féminisme(s) ; - 5 entretiens avec des actrices françaises (Virginie Efira, Léa Drucker, Hafsia Herzi, Louise Chevillotte, Judith Godrèche) ; - une conversation entre scénaristes de deux générations, Naïla Guiguet et Julie

02/2024

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 798, mai 2023 : Cannes, courants alternatifs

Le numéro de mai des Cahiers répond comme chaque année présent au rendez-vous cannois. Un passage en revue des différentes sélections, de la compétition aux sections parallèles permet de voir se dessiner ce qu'il y a de plus prometteur dans la saison cinématographique à venir. Parmi les cinéastes dont nous attendons impatiemment les films, certains partagent avec nos lecteurs des documents de travail inédits : esquisses de Marco Bellocchio pour L'Enlèvement et repérages de Jean-Luc Godard pour un court métrage posthume, Film annonce du film " drôles de guerres ", dont nous dévoilons quelques images exclusives. A l'occasion de cette sélection particulièrement abondante en premiers films, les Cahiers reviennent avec des jeunes et "anciennement jeunes" créateurs sur ce que cela représente d'ouvrir sa carrière sur la Croisette. Cette actualité n'éclipse pas pour autant la réjouissante sortie de l'un des films les plus stimulants de l'année, Trenque Lauquen, de l'Argentine Laura Citarella, qui nous a accordé un long entretien. A ses côtés dans le cahier critique, les nouveaux films de Kelly Reichardt et Alexander Sokourov. Spécialiste de SFX, Doug Chiang, collaborateur de George Lucas, Steven Spielberg, James Cameron ou Robert Zemeckis vient prolonger l'enquête hollywoodienne du numéro d'avril livrant les secrets de son métier dans notre rubrique Au travail.

05/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 807, mars 2024 : Où va l'Argentine ?

Où va l'Argentine ? Alors que son avenir politique est incertain, la production cinéma prolifique de ce pays étonne, et passe par l'invention de méthodes de travail alternatives. Deux films très différents mais aussi voyageurs et fantasques l'un que l'autre, Eureka de Lisandro Alonso et Los delicuentes de Rodrigo Moreno sortent sur les écrans ce mois-ci : les Cahiers rencontrent leurs réalisateurs ainsi que le bouillonnant collectif El Pampero Cine, s'entretiennent avec plusieurs cinéastes et figures clefs de la culture cinéphile argentine, et proposent un petit dictionnaire de 21 cinéastes qui comptent pour ce siècle. Dans un numéro décidément cosmopolite, le cahier critique met à l'honneur le mélodrame posthume de Terence Davies, Les Carnets de Siegfried, ainsi que l'épopée du cinéma indépendant du nouveau-venu Sean Price Williams The Sweet East ou encore le Guinéen Nome, aux côtés d'une veine documentaire française en verve avec Karim Dridi, Nicolas Philibert et le premier film de l'écrivaine Christine Angot. L'exploration des liens entre féminisme et cinéma esquissés dans le numéro de février se prolonge avec une conversation entre Marcos Uzal et Alice Leroy autour de l'incidence de #MeToo et de la mise en cause de la "politique des auteurs" qu'ont forgée les critiques des Cahiers des années 1950, mais aussi avec les portraits de deux Allemandes inventives mises à l'honneur en festival, Claudia von Alemann et Monika Treut, ainsi que la revisitation, DVD et livre à l'appui, du dispositif scopique du Voyeur de Michael Powell. En contrepoint de toute l'actualité cinématographique, ressorties et séries comprises, ce numéro offre une plongée revigorante dans l'oeuvre encore trop peu connue de l'auteur d'Au bord de la mer bleue (1936), Boris Barnet, qui, écrit Marcos Uzal, "a traversé quarante-cinq ans de l'histoire soviétique sans se départir d'une allégresse vitale qui l'écarta des mouvements sérieux et majeurs sur lesquels s'écrivent les histoires officielles" .

03/2024

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Littérature française

De toi à moi

Dans ses lointains souvenirs, l’autrice vivait une enfance parfaite au sein d’une famille qu’elle pensait stable. Mais un beau jour, un événement mit fin à son insouciance pour laisser place aux côtés les plus sombres de la vie. Quelques moments magiques et de rares lueurs d’espoir firent cependant leur apparition, mais pour combien de temps?? Comment parvenir à devenir une jeune adulte affirmée après avoir été une enfant insouciante puis une adolescente brisée?? Vous tenez son histoire entre vos mains?; l’histoire du début de sa vie et des obstacles mis sur son chemin.

10/2023

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Revues

Cahiers Jean Giraudoux N° 20, 2022 : Jean Giraudoux et son temps. Cahier du cinquantenaire

Depuis 1972, les Cahiers Jean Giraudoux ont pour vocation de faire mieux connaître Giraudoux, par la publication de documents inédits et d'études scientifiques sur son oeuvre.

11/2022

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Coffret 2 volumes, Cahiers 233 à 309 ; Cahiers 310 à 406

Tome 1. Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche : comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot). Tome 2. Ce deuxième volume des Cahiers d'Ivry (juin 1947-mars 1948) présente les derniers écrits d'Antonin Artaud, jusqu'à sa mort, le 4 mars 1948. Il y reprend sa théorie du Théâtre de la Cruauté, l'élargissant aux dimensions du cosmos tout entier. Ces ultimes cahiers sont, plus que jamais, la dramaturgie d'une lutte : contre Dieu, les esprits, le sexe humain, l'inconscient, la poésie littéraire, le corps où il étouffe, l'obscénité de la mort... Il y explore une fois encore cette contradiction douloureuse : comment affecter le spectateur, le lecteur, comment jouir à travers lui de ces sensations que je ne puis ressentir dans mon propre corps ? "Je n'ai pas de corps", répète-t-il, dans les années vingt. Cruauté est le nom de cette logique paradoxale. Ce qui le hante alors ? Le modèle théâtral et christique de la transsubstantiation corporelle. La répétition au théâtre, il l'a toujours dit, est une réitération. Chaque fois, il s'agit de refaire le trajet vital du geste, puisé dans sa source corporelle : respiration, circulation du sang entre les corps, mouvements articulés du verbe, vibrations corporelles des mots lancés, cri de la vie. Il est seul à présent sur cette ultime scène, celle des petits cahiers où il joue tous les rôles - dernière tentative peut-être d'hystériser la scène d'écriture, pour combattre la violence psychotique qui, toujours, menace.

10/2011

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Collège parascolaire

Les cahiers d'écriture collège. Remédiation

Des ratés, des oublis, des prises de notes trop lentes, des douleurs dans le bras, l'épaule, le poignet, une écriture illisible, pas présentable... autant d'obstacles à l'attention et à la concentration nécessaires. Un collégien doit être capable d'écrire longuement et correctement pour prendre des notes, pour faire ses devoirs, pour passer un examen... Tout autant qu'à l'école élémentaire, sinon plus, une bonne écriture s'impose au collège : elle est claire, ordonnée, lisible, fluide, rapide. Si ce n'est pas le cas, rien n'est perdu : des exercices quotidiens appropriés lui (re)donneront les qualités requises. C'est l'objectif de ce cahier. Un cahier qui a fait ses preuves !

05/2015

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Histoire de France

Cahiers d'écoliers de la Renaissance

Aujourd'hui comme hier, le cahier est le support de l'apprentissage scolaire, celui de l'écriture littéraire et musicale et des leçons du maître. Qu'il soit en papier ou sous la forme de tablette de cire, il offre aux chercheurs une source privilégiée pour l'histoire de l'enseignement. Ainsi, ce livre nous fait découvrir que nos usages pédagogiques n'ont rien en commun avec ceux du Moyen Age et de la Renaissance. A travers d'exceptionnels exemplaires concrets, ce livre montre les différentes facettes de ce dispositif complexe, aux frontières du manuscrit et de l'imprimé, du cahier d'écolier et du cahier du maître, témoin de méthodes pédagogiques où se révèlent, à l'âge de l'humanisme, autant de continuités que de ruptures. Un livre précieux sur un sujet rare.

02/2019

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Economie politique

Cahiers d'économie politique N° 84

Sommaire : 1. Gabriel Bonnot de Mably et le droit naturel moderne : un essai de réévaluation, par Jean Dellemotte et Julie Ferrand 2. Les avant-courriers de l'entrepreneur innovateur à l'époque du capitalisme mercantiliste : faits et théories, par Domenico Catalano 3. De l'homo oeconomicus à l'homo sympathicus : les apports de la sympathie smithienne à la compréhension des comportements prosociaux, par Vanessa Michel 4. La Valeur nouvellement créée de Marx et la valeur ajoutée de la comptabilité nationale, par Pierre Le Masne 5. Keynes et les " fondements ricardiens du marxisme " , par Nicolas Piluso et Edouard Cottin-Euziol 6. Monétiser ou ne pas monétiser la dette publique... Est-ce vraiment la question ? Une perspective postkeynésienne néo-chartaliste, par Jonas Grangeray 7. La mise à distance du " darwinisme social " de Spencer par Hayek, par Vincent Ortiz Recensions : 8. Un nouvel éclairage théologico-politique sur les communs. Note de lecture de l'ouvrage Composer un monde commun, de Gaël Giraud, par Hervé Defalvard 9. A History of Ecological Economic Thought, Marco P. Vianna Franco et Antoine Missemer, par Jérôme Deyris

01/2024

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Philosophie

Albert Londres, Terminus Gardafui. Dernière enquête, dernier voyage

Né le 1er novembre 1884 à Vichy, Albert Londres est mort le 16 mai 1932 dans l’océan Indien, au large du cap Gardafui (Gees Gwardafuy, Ras Asir), dans l’incendie du Georges-Philippar, le bateau qui le ramenait de Shanghai à Marseille. Ces dates et ces lieux délimitent la vie du « prince » des journalistes, dont la figure est pour toujours associée au prix littéraire qui porte son nom, et qui, chaque année, est attribué au « meilleur » journaliste. Albert Londres est un auteur majeur d’Arléa, car, entre « grand format » et format « de poche », nous comptons aujourd’hui plus de vingt titres du grand reporter à notre catalogue, sans compter les deux ouvrages sur lui : Régis Debray, Sur la mort d’Albert Londres, et Didier Folléas, Albert Londres en terre d’ébène. Inutile, donc, de présenter l’homme. Si le livre de Régis Debray (à l’origine un scénario pour la télévision) résume, à gros traits, quelques éléments que les investigations sur l’incendie et le naufrage du paquebot avaient réunis, le livre de Bernard Cahier est d’une tout autre ampleur. En effet, Albert Londres, Terminus Gardafui passe en revue toutes les hypothèses qui, à un moment ou à un autre, ont retenu l’attention des enquêteurs. Après avoir brossé un tableau minutieux de la situation en Chine, particulièrement à Shanghai, en cette année 1932 (politique des concessions occidentales, diplomatie française à l’œuvre, ambitions japonaises sur l’État du Manchoukuo), Bernard Cahier étudie toutes les directions, toutes les circonstances, toutes les affaires, politiques ou délictueuses, auxquelles Albert Londres, vu ses habitudes et ses méthodes d’investigations, aurait pu s’intéresser (bruits de bottes japonais, corruption, opium, triades chinoises, etc.). Puis, c’est au bateau lui-même, qui, faut-il le rappeler, était sur le trajet retour de sa première traversée, que notre auteur va s’intéresser. Rien ne sera omis, de la construction du navire aux qualités et défauts de l’équipage, afin de tenter de trouver les causes de l’incendie, causes sur lesquelles de nombreuses hypothèses s’affrontent. Enfin, c’est sur la disparition, dans un accident d’avion, au Sud de l’Italie, des époux Lang-Willar, amis du grand reporter et « témoins », sur le bateau, de ses derniers instants, disparition qui ne manquera pas, une fois encore, d’alimenter les soupçons d’attentat, que l’auteur poursuit son enquête minutieuse. Ce livre est passionnant à plus d’un titre, car, outre les derniers instants du journaliste, relatés avec émotion et retenue, il fait litière de nombreuses hypothèses saugrenues, pour, sans conclure sur l’étrange fin du grand reporter, nous fournir les hypothèses les plus vraisemblables.

04/2012

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Histoire internationale

Cahiers de prison

En 2011, l'arrestation du Président Gbagbo et l'emprisonnement de nos dirigeants me conduisirent à la plus grande audace, à la plus grande folie peut-être : c'est au plus haut qu'il me fallait hisser le Front Populaire Ivoirien. Ma témérité et ma combativité consistaient uniquement dans l'intransigeance en faveur de la libération du président Gbagbo. Il me fallait vite passer sur l'émotion pour me concentrer sur ce combat... Pendant la durée de mon mandat à la tête de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien comme après, j'ai employé toute la vigueur de mon caractère et j'ai apporté dans le Front Populaire Ivoirien tout le zèle et toute l'activité du citoyen embrassé de l'amour de son pays. Le but de mon engagement, au lendemain du 11 avril 2011, était davantage pour moi d'obtenir la libération du président Gbagbo et de protéger le Front Populaire Ivoirien des empiètements du régime du Rassemblement Des Républicains que de me couronner de fleurs. Dans cette période difficile de 2011, pour échapper aux armes des rebelles, je me suis condamné à une vie clandestine, relancé de temps à autre par des tournées, obligé de me cacher, errant dans les rues au milieu de la nuit, et ne sachant quelques fois où trouver un dortoir, plaidant au milieu des armes la cause du président Gbagbo, défendant les opprimés, la tête sur le billot, et n'en devenant que plus redoutable encore aux bourreaux et aux fripons publics. J'ai mené cette vie neuf ans durant, sans me plaindre un instant, sans regretter ni repos ni plaisirs, sans tenir compte de la perte de mon statut de fonctionnaire, de ma santé, et sans jamais pâlir à la vue du danger toujours dressé sur mon chemin. Que dis-je ? Je l'ai préféré et souhaité. Si j'avais simplement voulu garder le silence, si j'avais voulu déshonorer le combat de Gbagbo, que de propositions alléchantes ne m'ont-ils pas faites ?

02/2020

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Littérature étrangère

Les huit cahiers

Un jour, une femme se suicide par le gaz et lègue à sa nièce, Mariana, ses écrits qui relatent deux siècles d'histoire des Nogueira Alencar, famille jadis puissante, mais ruinée par la Banque du Brésil. À la lecture des cahiers, Mariana se reconnaît dans la lignée des femmes martyrisées, en proie aux mentalités rétrogrades, et des esprits rebelles aux mœurs de ce pays où désirer la justice est une folie.

10/2005

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Littérature française

Cahiers Suzanne Lilar

En 1983, s'est déroulé à Bruxelles un colloque sur Suzanne Lilar. Ce livre rassemble les communications de Jean Tordeur, Jacques de Decker, Annie Cohen-SolaI, Françoise MalIet-Joris, Elisabeth Badinter, Hector Bianciotti, André Delvaux et un texte d'Alain Bosquet. Jacques de Decker parle de La Confession anonyme. Il fait l'histoire de la genèse de ce livre et l'analyse. Jean Tordeur parle d'Une enfance gantoise et y voit la source des Moments merveilleux. Il montre comment l'auteur découvre le monde de l'être derrière les apparences. Annie Cohen-SolaI étudie A propos de Sartre et de l'amour. Dans cet essai, Suzanne Lilar a montré les contradictions de Sartre sur le problème de l'amour et de la chair, a cherché les raisons de son puritanisme, a trouvé dans l'ensemble de ses écrits un plaidoyer contre l'amour qui est peut-être une nostalgie de l'amour. Elle fait apparaître un Sartre platonicien (comme elle-même). Elisabeth Badinter, partagée entre son admiration pour Simone de Beauvoir et celle pour Suzanne Lilar, dit dans quel embarras l'a plongée le livre très critique de Suzanne Lilar Le Malentendu du Deuxième Sexe. Elle essaie de concilier ces deux points de vue si opposés. Hector Bianciotti dit qu'un de ses livres préférés est le Journal de l'analogiste. Son intervention, très personnelle, où il n'hésite pas à parler de lui-même et à évoquer des souvenirs d'enfance, montre la cosmologie de Suzanne Lilar et sa "mythologie paisible". Ces textes sont suivis de deux inédits de Suzanne Lilar, Journal en partie double et Les Moments merveilleux. Le Journal en partie double confronte, sur deux colonnes, ce qu'écrivait Suzanne Lilar en 1927 et ce qu'elle en pense en 1979. En 1927, elle a vingt-six ans, et c'est, essentiellement, le journal de son amour pour Albert. C'est une réflexion vécue sur l'amour, et Suzanne Lilar y apparaît comme une moraliste du couple. Les Moments merveilleux fait le recensement de la description des moments d'extase qui ouvrent le monde de l'essence ; ce peut être la vision de la mort, à Lourdes, ou une volupté de l'âme semblable à un orgasme, ou une expérience théâtrale, ou l'état poétique, ou la religion et ses moments mystiques.

05/1986

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Exégèse

Cahiers Evangile - 205

Dossier Durant ce mois d'octobre 2023 se tient la 16e assemblée générale ordinaire du Synode sur la synodalité ; aussi, les Cahiers Evangile ont-ils considéré comme important de contribuer modestement à cette étape de la vie de l'Eglise en scrutant les Ecritures : que nous disent-elles de la manière de vivre en Eglise ? Il appert qu'elles furent produites dans la marche commune (syn-odos) d'un peuple, d'une communauté, qui témoigne de son expérience. Auteurs : Erwan Chauty, Christophe Pichon, Jean-Philippe Fabre, Yves-Marie Blanchard, Laurent Pinchard, Eric Morin Actualités Au cours de ce semestre, la Faculté Notre-Dame (Paris) proposait aux étudiants un séminaire sur Rm 9-11. Sophie Binggeli, l'une des enseignantes animant ce séminaire, partage sa conclusion sur ce que ce travail fit découvrir de l'Eglise. Des livres : Yvan Maréchal, Le Livre d'Isaïe / Jean-Michel Poffet, Evangéliser oui, mais comment ? Une pastorale paulinienne

08/2023

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Lycée

Cahiers de Douai

"Dix-sept ans ! " Un âge de désirs et de révoltes : Rimbaud adolescent s'élance vers la liberté. Jouant avec les codes traditionnels, ses vers portent la fraîcheur d'un regard prêt à tout explorer. Le futur "voyant" transparaît déjà dans ces poèmes, qui exaltent l'élan d'un génie en train de s'émanciper. TOUT POUR COMPRENDRE- Notes lexicales- Biographie de l'auteur- Contexte historique et culturel- Genèse et genre de l'oeuvre- Chronologie et carte mentaleEMANCIPATIONS CREATRICES- Analyse du parcours- Le parcours dans l'oeuvre- Groupement de 6 textes- Histoire des artsVERS LE BAC- 6 explications linéaires guidées- Sujets de dissertation et de commentaire guidés- Préparation à l'entretien- MéthodologieCAHIER ICONOGRAPHIQUE.

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Littérature française

Les cahiers gris

Que devient un enfant que l'on prive d'enfance ?... Un homme raconte son histoire. Il part en quête de ses origines. Il porte comme un fardeau ce qu'il croit être ses souvenirs d'enfance et d'adolescence. Mais il manque des pièces au puzzle. Au fond, qu'a-t-il vécu réellement ? Qui est-il, victime ou coupable ?... Au fil de son parcours initiatique se tisse un émouvant hymne à la mère, à l'absente. L'innocence que je n'ai pas connue, c'est le seul vrai regret qui ne me quitte jamais. C'est le seul royaume perdu.

01/2014

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Histoire internationale

Cahiers 1918-1937

Publiés pour la première fois en Allemagne en 1961, Les Cahiers du comte Kessler débutent en 1918 et s’achèvent en 1937. Œuvre d’un diplomate et d’un grand amateur d’art, cet ouvrage constitue un document exceptionnel de l’histoire politique et intellectuelle de l’Allemagne de l’entre-deux guerres. Témoin des dernières heures de la guerre de 1914 et des balbutiements du Reich, fin commentateur politique, Kessler rend également compte de plusieurs de ses entretiens avec nombre d’artistes et de scientifiques célèbres. Ainsi rencontre-t-on Cocteau et Radiguet à Paris lors d’un déjeuner au Bœuf sur le toit, Hofmannsthal à Weimar, Thomas Mann, André Gide et Albert Einstein à Berlin.A la faveur de ces Carnets, on assiste également aux confessions de Kessler lorsqu’il apprend le décès de la célèbre danseuse Isadora Duncan, ou encore après la mort de son vieil ami Hofmannsthal. Commentateur politique et artistique, Kessler se fait aussi le rapporteur d’anecdotes passionnantes qui ont le charme de l’intimité des grands hommes : Albert Einstein expliquant les raisons qui le poussent à croire en l’existence de dieu lors d’un diner chez Kessler, le désespoir de Stresemann face à la candidature de Hindenburg.Les Cahiers de celui dont Julien Green disait qu’il avait été cet « allemand d’autrefois, courtois et instruit » révèlent l’horreur et le merveilleux de cette période de l’Histoire où les pires brutes entreprennent la destruction de l’intelligence européenne.

04/2011

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Poches Littérature internation

Les huits cahiers

Avocate brésilienne, la belle Mariana reçoit par la poste huit cahiers jaunis - ceux qu'une tante du Nordeste lui a légués avant de se suicider, révélant les dessous sordides de l'histoire familiale. A travers ce récit de deux siècles d'oppression des femmes, de mariages arrangés, de cruautés maternelles, de coutumes archaïques, se dessinent les figures de celles qui ont refusé de se soumettre, qui ont choisi la voie de la passion et du désir libre. Le roman d'Heloneida Studart nous plonge au coeur d'une société encore sous le poids de la féodalité, où l'injustice et la violence règnent en maîtres, où la résistance est le seul pouvoir des femmes.

02/2010

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Théâtre

Cahiers de vie

Comédien mythique, Laurent Terzieff, malgré son intense activité théâtrale, n'a cessé d'écrire : sur son expérience, ses idées, sa vie intime, sur son engagement politique et sur les contemporains avec qui il a travaillé. À propos de son art, il démonte dans ces Cahiers tous les ressorts du théâtre, prenant des exemples dans Brecht ou Pirandello, dans Mrozek ou Albee. Il n'y cache pas son admiration pour Vilar, Vitez, Roger Blin et quelques autres. Il y évoque aussi sa carrière cinématographique avec Clouzot, Bufluel, Pasolini. Laurent Terzieff, dans sa passion pour la poésie, accorde la plus haute place à Claudel. Mais cela ne l'empêche pas d'être habité par un sentiment du néant proche de celui de Beckett. Si l'on peut renoncer au bonheur, renoncer au malheur est plus difficile.

11/2011

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Récits de voyage

Les cahiers dogons

Journées d'attente et de torpeur au pays dogon. Emotions aussi, émotions nombreuses, souvenirs d'enfance pour les comprendre. Surtout, ouverture constante à ce qui arrive, les corps, les gestes, la brûlure de l'air, cette grande brûlure, ce grand éblouissement qui font de ce pays le cour du monde et dissolvent sa tristesse. Car là-bas, l'air même est émouvant. On est au milieu du continent : d'où qu'il vienne, chaque mètre de sable ou de roche l'a réchauffé. «J'ai ici l'impression que je ne pourrai jamais être complètement ailleurs, c'est peut-être un beau piège de poussière, une erreur, mais je m'en brûle le visage et m'en extasie.»

05/2001

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Littérature française

CAHIERS. Tome 4

A la fin de l'année 1900, les Cahiers changent durablement d'aspect. Une écriture disciplinée s'installe dans l'espace stable de grands registres cartonnés, révélant le souci d'un travail régulier maintenant devenu rituel. Le quatrième volume de l'édition intégrale, établie d'après les manuscrits originaux conservés à la Bibliothèque nationale, contient les trois premiers cahiers d'une longue série chronologique, commencés respectivement en novembre 1900, juillet 1901 et novembre 1901.
Valéry a trouvé sa devise, que rien désormais ne démentira : "J'ai l'esprit unitaire, en mille morceaux". Elle dit la volonté de ne jamais donner prise, le principe de rupture qui préside au choix de la forme fragmentée. Sous l'hétérogénéité apparente de notes très diverses, le texte a pourtant sa continuité souterraine. Le but principal se dit, comme naguère, représenter la connaissance et tenter d'en définir le fonctionnement.
Valéry reprend un très ancien problème : le rapport de l'image sensible et de l'intelligible, de la sensation et du concept. La recherche est sous-tendue par une lecture critique, avouée ou tacite, des philosophes : Aristote, Thomas d'Aquin, Descartes et surtout Kant suscitent le désir de repenser les concepts fondamentaux de la culture occidentale. Mais une autre tension anime ces cahiers : celui qui se plaçait sous le signe de la mystique de l'intellect se confronte à l'étrangeté corporelle.
Comment l'esprit peut-il s'accommoder du corps, cet incompréhensible véhicule du Moi, avec son langage obscur et les mystères de ses organes ? L'importance maintenant accordée à la condition incarnée freine l'élan d'une ascèse qui rêva de conduire l'esprit là où il coïnciderait avec les structures a priori de la conscience : à la Limite.

06/1992