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Le Vieux Journal

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Régionalisme

Autour de Jean-Jacques Rousseau

C'est pour obtenir le classement du vallon des Charmettes que le sculpteur et conservateur des musées Mars-Vallett fonda en 1933 la Société des Amis du Vieux Chambéry. Depuis, la Société n'a cessé de lutter contre l'urbanisation des lieux rendus célèbres par les séjours de Jean-Jacques Rousseau et de Madame de Warens. Elle s'attache aussi à étudier (et faire connaître) l'empreinte que le philosophe et sa protectrice ont laissé sur Chambéry. Retrouvez ici dix textes, dix variations autour du personnage, composés à l'occasion des festivités liées au tricentenaire de sa naissance en 1712.

08/2018

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Littérature française

La fille du pasteur et le condamné. De la haine au pardon

La fille du pasteur et le condamné, de la haine au pardon, est l'histoire d'un impensable pardon de Grace, jeune afro-américaine de 20 ans et étudiante en médecine, envers Trévor, le meurtrier blanc toxicomane de son père le Révérend John Connor Brown et condamné à mort à 21 ans dans le contexte judiciaire intolérant du Texas. C'est aussi celle du combat de Grace pour le sortir du couloir de la mort, en dépit du rejet de sa propre famille et des scandales interraciaux, qui polluent les relations humaines dans le sud de l'Amérique profonde. C'est sa rencontre inattendue avec l'amour. C'est une histoire de conviction, de cause personnelle, de pardon, d'amour, de lutte contre les barrières raciales, contre la peine de mort et les conditions de vie des prisonniers ainsi que la remise en question des codes ou préjugés qui nous enferment encore de nos jours.

04/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Trois coeurs pour Noël. Secrets, regrets et victoires de l’amour

Originaires de Saint-Etienne, Marie et Paul n'osent pas s'avouer ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre, au nom de leur grande amitié qu'ils ne voudraient perdre pour rien au monde. Pourtant, un Noël, par un de ces hasards dont seule la vie détient le secret, leurs existences basculent... Chagrin, douleurs et regrets brisent des coeurs, tandis que de nombreux secrets de famille ressurgissent. Trois coeurs pour Noël vous plonge dans une aventure palpitante où vous êtes invités à voyager.

03/2023

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Poésie

Entre Solstices et Equinoxes

Sous la bannière des mots, choisis pour leurs allitérations, leur proximité, les effets combinés des jeux du signifiant et des sens, l'auteure nous mène au coeur de son "atelier" : la "fabrique du pré" de Ponge n'est pas loin de celle que Jacqueline De Clercq impose à son lexique. L'écholalie préside la fête des vocables... . A une partie très éclatée succède en fin de parcours le noeud dense des proses. Le lecteur appréciera, dans la mouvance des modernités poétiques, cette écriture qui place sans cesse son auteure à distance, comme si ce retrait la forçait à dire au mieux ce qui la traverse...

06/2023

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Nourrissons

L'enfant né prématurément. Mieux le comprendre pour mieux le soutenir, Edition revue et augmentée

Chaque année en France, naissent 60 000 bébés prématurés soit 6 à 8 % des naissances. Ces enfants sont hospitalisés plusieurs semaines, parfois plusieurs mois, dans les services de néonatalogie avant leur retour à domicile. Les progrès technologiques réalisés durant les dernières décennies ont permis d'accroître leur survie. Une approche complémentaire des soins techniques, appelée "soins de développement" cherche à modifier l'environnement en néonatalogie afin que les stimulations sensorielles et le rythme des soins soient adaptés aux capacités de ces bébés fragiles. Le rôle des parents, longtemps ignorés, devient alors essentiel pour la protection du sommeil de leur enfant, le soutien de leur éveil, la prévention de la douleur et l'alimentation par lait maternel. L'observation du comportement du bébé, valorisée par le programme NIDCAP, conçu par le Pr Heidelise Als, élève de TB Brazelton, est l'outil idéal de communication pour les parents et les soignants.

04/2021

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Non classé

Confidences d'un papa fou c'est parti… - ou 25 8 26 vers et quelques sur le vieux par le vieux, Poèm

J'aime versifier, c'est une marotte. Que je pratique depuis longtemps, Dire autrement ce qui me botte Ou me pousse à l'énervement. Vous offrir de l'inhabituel, Coller ainsi au personnage Décalé, drôle de paternel Qui montre comment n'être pas sage, Me semblait juste et il fallait Donner dans l'exagération Pour ne pas dénoter du trait Que traduisent toutes mes assertions D'où ces trente mille et quelques vers Pour vous laisser un peu de moi, Qu'ils vous satisfassent, je l'espère, Même si fâcher certains, je crois, Par des mots pour des sentiments Que je n'ai voulus adoucir, La teneur de mes errements, Pour vous, pas question d'y souscrire. Une manière de vider ce sac Où mes souvenirs s'ennuyaient, Beaux, vils, dans tous les entrelacs D'une mémoire encore éveillée. Lisez-le comme une aventure Qui n'est pas encore terminée, Quand ? La mort m'aura à l'usure, Depuis longtemps, on se connaît.

01/2019

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Livres 3 ans et +

Caillou : Je veux le faire tout seul

Petit à petit, Caillou devient plus indépendant. Il veut mettre ses chaussures lui-même ou aider ses parents à débarrasser la table, mais il n'y parvient pas toujours. Caillou est déterminé mais ses efforts seront récompensés. Les essentiels de Caillou accompagnent les enfants au cours des différentes étapes de leur développement. Ecrits avec la collaboration de psychologues pour enfants, les textes permettent aux tout-petits de mieux comprendre ce qu'ils vivent.

08/2019

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Couple, famille

Je veux le meilleur pour mon enfant !

Pour savoir où mettre le curseur en tant que parent. Etre parent... Pas facile comme rôle car il suscite des milliers de questions ! Faut-il interdire les écrans ? Va-t-on "pourrir" son enfant si on le gâte trop ? Doit-on le protéger ou lui laisser prendre des risques ? Faut-il l'obliger à finir son assiette ou aller se coucher ? D'accord, on ne donne pas de fessées, mais alors on fait quoi ? Les manuels d'éducation ne livrent pas la "recette magique", et trouver les bonnes réponses pédagogiques s'avère difficile. L'auteure, maman débutante, a donc décidé d'aller les chercher. Elle a interrogé des chercheurs, des professionnels de l'enfance et des parents bien sûr ! Elle apporte donc des éclairages et des conseils pratiques sur 14 interrogations essentielles, et communes à toutes les familles. Car ce qui importe pour chaque parent, c'est de montrer les meilleures intentions à leurs enfants.

01/2020

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Art contemporain

Amandine Urruty, je veux dire le fantôme

Créatrice d'une oeuvre plastique sublime et obsédante, Amandine Urruty expose dans le monde entier ses dessins peuplés de clins d'oeil aux maîtres de la peinture et aux icônes de la pop culture. A travers ses nombreux essais, Pacôme Thiellement déroute la pensée contemporaine par son audace intellectuelle autant qu'il l'éclaire par son érudition iconoclaste. Amandine Urruty, je veux dire le fantôme est le fruit de leur rencontre.

01/2021

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12 ans et +

Le passageur Tome 2 : Le journal et le serpent

Rom sédentarisé, Matéo est un Passageur, chargé d'aidé l'âme des morts à passer de l'autre côté. Projeté à Paris, pendant l'occupation nazie, il rencontre le spectre d'une femme aux pouvoirs terrifiants. Une femme qu'il doit aider au mépris de sa propre vie. Car s'il échoue, le cours de l'Histoire pourrait être bouleversé... C'est bientôt Noël. Les enfants Soler ont emménagé à Paris. Matéo panse ses plaies. Luisa s'efforce de s'adapter à son collège pour surdoués. Et Diego protège les siens. C'est bientôt Noël. Le jour où Matéo s'inscrit dans son nouveau lycée, il croise une étrange fille rousse. Une fille qui menace son âme de Passageur. Une fille qui lui ressemble. C'est bientôt Noël. Mais dans le passé, où l'attire l'âme affamée, c'est l'été. C'est l'été dans Paris, occupé par les Allemands. C'est l'été, au sein de l'hôpital Sainte-Anne, où patiente, celle qui l'a convoqué. Une prophétesse aux pouvoirs terrifiants qui le veut pour messager. Pour Matéo, le temps est compté. Car il est le Passageur, et s'il n'accomplit pas sa mission, ce n'est pas seulement sa vie qu'il risque, mais celle d'une fille rousse de l'autre côté du voile, mais celles des milliers de personnes qui se battent au nom de l'humanité...

06/2019

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Autres langues

Le Journal d'un fou. Le Nez. Le Manteau

Un tailleur de plumes ministérielles sombre lentement dans la folie, un barbier découvre un nez dans une miche de pain, un fantôme à la recherche d'un manteau volé... Avec un talent inégalé, Gogol mêle fantastique et satire dans ses contes absurdes où le rire cède peu à peu la place à l'angoisse. Trois des plus célèbres nouvelles de la littérature russe.

02/2016

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Romans historiques

Un si vieux secret. <em>Sur les traces du trésor de Rennes-le-Château</em>

Ce roman ne prétend pas être un ouvrage supplémentaire sur l'énigme du trésor de Rennes-le-Château et de l'abbé Saunière, curé de ce village il y a plus de cent ans. Il reprend divers éléments connus sur plusieurs centaines d'années et cherche à construire une trame permettant de relier tous ces faits entre eux, en essayant de dégager une cohérence historique expliquant la fascination au cours des siècles pour cette énigme. Il propose également de véritables "explications" sur les événements dramatiques ayant fait de ce petit village de l'Aude un lieu nourrissant tous les fantasmes des chercheurs de trésors. Et le rôle des divers acteurs de ces tragédies apparaît alors sous un jour sombre qui n'a jamais été ouvertement évoqué jusque-là.

11/2022

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Littérature française

Le journal d'une guerrière Tome 2

Dans ce tome 2, l'auteur nous raconte cinq années de sa vie, ses allers-retours à l'hôpital en psychiatrie, ses envies suicidaires, son mal-être au quotidien et plusieurs autres problématiques. L'ambiance de la famille lui pèse au quotidien. Les seules choses de la vie qui la rendent vivante sont : Le sexe, la drogue et l'alcool. Elle devient libertine, libre de son corps et dans le respect, ses choix, ses droits lui appartiennent. En attente de rentrer dans un centre de postcure pour avancer dans sa vie professionnelle et sociale. Le plus important c'est d'aller mieux et avoir une vie heureuse.

01/2021

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Humour

Je me souviendrai de tout. Journal mélancomique

Artiste engagé à la plume bien pendue, Guy Bedos évoque son passé, les hommes et femmes qu'il a eu la chance de croiser, de Jacques Prévert à Pierre Desproges en passant par Simone Signoret ou Coluche. Entre la vie qui le rassure et la mort qui le séduit, ce "suicidaire qui s'attarde" promène sa mélancolie et nous invite dans ses souvenirs. Il parle de l'amour, des femmes, de sa famille, de ses enfants avec qui il partage le goût de la scène et de l'écriture. Comme il l'a fait pendant un demi-siècle, il ne peut s'empêcher de passer au crible l'actualité avec un esprit décapant. Il s'en prend à tous, de la gauche de François Hollande à la droite de Nicolas Sarkozy, sans oublier la tribu Le Pen... Dans ce livre fait d'émotion et d'humour, Guy Bedos évoque ses passions et nous communique son irrépressible envie de rire et de se moquer, y compris de lui-même. (c) Hélène Pambron.

09/2015

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Lecture 9-12 ans

Le journal d'Enora Ledontec. 1988-89

Fin août 1988, Enora, 12 ans, vit à Rennes et se prépare à rentrer en cinquième. Dans son journal, elle raconte avec humour son quotidien, sa famille, ses amis, ses amours aussi. Une chose est sûre, cette année scolaire sera mémorable !

11/2020

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Littérature française (poches)

Le mausolée des amants. Journal 1976-1991

Le personnage principal a entre vingt-deux et trente-cinq ans. Il est journaliste, il aspire à l'écriture, il n'en finit pas de mettre en forme un roman raté avec un personnage à la troisième personne. Le roman s'appelle Le récit de la mesquinerie, il ne voit pas le jour. Et il glisse : il devient un récit d'amour. On repère, dans la trame de ce livre, plusieurs livres en un, et aussi plusieurs refus de livres : un livre qui s'appellerait Roman posthume, un autre qui s'appellerait Mes parents, encore un autre qui s'appellerait Autobus et métro, une suite des Aventures singulières, un journal de travail, mais c'est le Récit d'amour qui l'emporte. bâti comme un mausolée pour les corps des amants. Apparaît alors, par-dessus tout, le refus de ficeler un roman pour en livrer la matière brute, la vive continuité de la vie, des rêves, des rencontres, des aventures... H. G.

02/2003

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Littérature étrangère

Lydia Cassatt lisant le journal du matin

Paris, 1878. Les Impressionnistes choquent les esthètes bourgeois en exposant leurs œuvres. Parmi eux, Mary Cassatt, impétueuse peintre américaine, dont la critique a remarqué les nuances justes et délicates. Au cœur de son œuvre : sa sœur Lydia. Cette jeune femme, dont le teint clair et les cheveux auburn illuminent les tableaux de Mary, a désormais une voix : celle que Harriet Scott Chessman lui a donnée dans ce roman. Lydia nous livre ses pensées intimes, ses joies et ses aspirations. Son regard sur le monde est ému et digne alors que sa santé décline inexorablement. Chaque séance de pose est une douleur mais également une échappée belle, et ce face-à-face émouvant entre la vie qui s'enfuit et l'art qui se construit révèle la profondeur de l'intimité des deux sœurs. Ce roman est un voyage poignant au cœur de cette relation complexe. Et l'évocation d'amours de femmes éprises d'indépendance, dans l'effervescence artistique du Paris de la fin du dix-neuvième siècle.

11/2002

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Musique, danse

Le journal. Nouvelle édition : 13 documents inédits

En 1994, Kurt Cobain, leader du groupe " grunge " Nirvana et porte-parole malgré lui de toute une génération, mettait fin à ses jours. Ses notes, dessins, lettres, paroles de chansons, retrouvés dans plus de vingt carnets, dévoilent le parcours du jeune musicien d'Aberdeen, pour qui le succès fut un poison mortel, une descente aux enfers en compagnie des drogues et de la dépression. Plongée dans l'esprit souffrant d'un adolescent maniaco-dépressif, cet ouvrage dessine aussi le portrait touchant d'un être lucide et révolté lorsqu'il observe l'industrie du disque et la société dans laquelle il vit, sensible et tendre lorsqu'il parle de sa fille Frances. De l'enthousiasme des débuts à la rage impuissante des dernières années, ces documents brossent le tableau intime d'un homme en quête de vérité.

01/2004

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Littérature française

Le Spectateur inconnu, journal d'un bouquiniste

Le Spectateur inconnu. Le Journal d'un bouquiniste... / Charles Dodeman Date de l'édition originale : 1922 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Divers

Le grand vivier. Journal, récolte 2020-2021

La multitude invisible sépare les êtres, restitue chacun à sa réclusion. Jean-Louis Giovannoni travaille depuis toujours sur cette notion de séparation et de réclusion, qui trouve dans ce journal, débuté au printemps 2020, un ancrage dans le réel. Comme si la réalité soudaine à laquelle le monde se trouvait confronté s'ajustait au monde littéraire de Giovannoni. Un journal, mais un journal fragmentaire, morcelé, d'abord tenu au cours des longues journées de confinement, puis continué pendant plus d'un an. Giovannoni depuis toujours essaie l'espace comme on essaie un vêtement. Est-il à la bonne mesure ? Est-on trop serré dedans ? Quelle est notre aisance, notre liberté de mouvement ? Il touche les murs, le plafond, arpente les couloirs en boucle, sort sur son balcon. Petit à petit naît le besoin de repousser l'espace, d'agrandir les murs, il regarde les photographies qui deviennent plus grandes que la réalité, les meubles immobiles, les fantômes qui peuplent les appartements : la vie se renverse, "je ne fais que déplacer de l'immobile en moi" dit-il. Il se met à parler aux objets devenus les seuls compagnons. Il parle même aux pierres, les écoute respirer. Il parle à ses vêtements, il s'installe dans sa penderie. Il parle aux portes qu'il n'ose pas toucher. Bruit de fond de la télévision, ou de pas dans l'immeuble, murmures, légers mouvements de rideaux : chaque son semble s'amplifier à l'oreille alerte, attentive, en attente. A l'écoute des voix du monde qui donnent des nouvelles du large et de la mer qui se déplace dans l'imagination. Il reste de longs moments devant le paysage statique de la rue, à attendre "la compagnie des oiseaux" . Il regarde ce qui change, ce qui se déplace, ce qui disparaît. Il compte les morts. Jour après jour, la ville s'efface à force de ne plus être visible, rue après rue, quartier après quartier. Tout disparaît dans notre dos. Le Grand vivier est le livre de l'air qui circule entre les hommes et les choses arrêtées, et Giovannoni dépeint une humanité prise dans la résine comme les insectes, alors que partout le printemps pousse sa germination. "Peut-être y a-t-il dans l'air des frontières à ne pas dépasser" , dans cette vie entourée de monstres invisibles qui nous dévorent et de fantômes qui nous habitent, brutalement confrontés à notre intériorité, à la porosité de notre corps aux infections, aux maladies qui pullulent et prolifèrent en nous : humanité consommable abandonnée à la voracité de l'invisible. Et quand à nouveau sortir devient possible, que l'on redécouvre la rue, que l'on repousse la limite des quartiers, que l'on retrouve la parole, on retrouve aussi un monde qui s'était habitué à notre absence. Qu'est-ce qui circule dans un monde débarrassé des hommes ? L'air, l'espace laissé vacant, mais l'espace sans hommes n'est pas vide pour autant. Dans l'intervalle on a diminué, on a perdu de soi, on ne sait pas bien quoi. On a beau retrouver l'extérieur, "si on sort, on ne sort pas de soi" . La pandémie est un monde giovannonesque, qui révèle et rassemble toutes les obsessions que l'auteur creuse depuis Les mots sont des vêtements endormis (1983) jusqu'à Sous le seuil (2016) - le rapport à l'espace, le virus incontrôlable des mots, les germinations, les vies exogènes qui grouillent en soi, l'impossibilité de sortir de ses pas. Le Grand vivier est un livre qui se referme comme un requiem, dans un éternel adieu aux morts qu'on ne finit jamais de quitter : "le monde est vide" sans les fantômes.

04/2023

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Critique

Le déplacement. Journal des années 1982-1983

Le journal d'une partie de 1982 et de 1983 met en évidence ce qui occupe Marcelin Pleynet et accompagne notamment ses divers voyages et conférences à l'étranger (Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Canada et Etats-Unis), comme le passage des Editions du Seuil aux Editions Gallimard, la revue Tel Quel devenant à cette occasion L'Infini...

11/2021

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Littérature russe

Pistolet à la pisse. Journal de prison

Journal de prison écrit par l'artiste russophone Aleksandr Brener suite à sa mise en détention aux Pays-Bas. Il y raconte son histoire, sa formation intellectuelle et y décrit le milieu de l'art contemporain russe des années 1990.

07/2024

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Critique littéraire

Cher cahier. Témoignages sur le journal personnel

Qui n'a pas, une saison ou l'autre de la vie, tenu son journal personnel ? Et pas seulement de jeunes adolescentes ou des écrivains confirmés. Vous, moi, tout le monde... En lançant un appel dans Le Magazine littéraire, en avril 1988, Philippe Lejeune, spécialiste de la littérature personnelle, a eu la chance de recevoir les témoignages de quarante-sept diaristes - c'est un coup de sonde dans un univers d'écriture méconnu -, quarante-sept personnes qui racontent l'histoire de leur journal, décrivent leurs pratiques, expliquent ce qu'elles en attendent. Ce sont ces documents que rassemble ici Philippe Lejeune. Ils sont si éloquents, si variés qu'ils forcent à poser et à reposer toutes les questions qui touchent à l'écriture personnelle. Quiconque tient un journal ou s'interroge sur le genre pourra difficilement ignorer cette gerbe de témoignages d'inconnues en si profond accord avec l'humeur du temps. L'entreprise de Philippe Lejeune, indépendamment des résultats qu'elle a suscités, est originale. On y sent de sa part, et sans qu'il intervienne autrement que par une présentation descriptive et un index des thèmes, qui rendent sa collecte démonstrative, une ouverture de coeur et comme de l'amour.

01/1990

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Littérature française

Le journal d'une guerrière Tome 1

L'auteur est une jeune femme qui a vécu plusieurs traumatismes durant son enfance. Les mises en danger sont très présentes, elle vous raconte les sept années difficiles de sa vie. Elle se fait harceler au collège, se fait du mal en permanence et commence à faire de mauvaises rencontres sur Internet. Sa maladie de misophonie commence à l'âge de ses 10 ans, mais elle ne s'en aperçoit que bien plus tard.

01/2021

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Couple, famille

Journal d'une rescapée de la maternité

J'avais 23 ans lorsque j'ai accouché seule, en salle d'accouchement de l'hôpital. J'y suis entrée en pleine pré-éclampsie, pour accoucher ; j'en suis ressortie handicapée... Confrontée à des médecins qui ne voulaient pas se mouiller dans cette " affaire ", je me suis mise à la recherche d'un spécialiste, pour qu'enfin, on me rende mon corps de jeune femme. Je souhaite de ce livre qu'il fasse de la prévention sur les risques encourus par la maternité ; ils sont peu connus. Je laisse la parole à 14 femmes victimes de pré-éclampsie. Ces femmes ont souffert, j'espère que leur histoire publiée leur fera beaucoup de bien.

07/2013

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 4, journal 1955

"L'absurde conformisme qui consiste à mépriser l'Académie et pour lequel ma candidature représente une déchéance. L'Académie est un cérémonial et le monde moderne se dessèche par disparition de cérémonial. Nos grands premiers scandales de théâtre étaient un cérémonial. Les scandales de ce genre ne se produisent plus." Le 3 mars 1955, Jean Cocteau est élu à l'Académie française par 17 voix contre 11 à Carcopino. Cette élection bouscule bien des convenances. Deux mois plus tôt, Cocteau était également élu au fauteuil de Colette à l'Académie royale de Belgique. Est-il à ce point épris de gloire ? Non, précise-t-il. S'il est désenchanté, c'est qu'il a soif de reconnaissance, qu'il cherche la justice ou plus exactement la justesse, le nombre, l'équilibre. S'il s'en plaint, c'est qu'il souffre. C'est assez récurrent chez lui. On couronne l'homme public sans avoir lu le poète. Il faudrait donc lire ce journal comme une tentative de réhabilitation. En attendant, Cocteau voyage. II est à Bruxelles, à Saint-Moritz, à Rome, où il inaugure l'exposition "100 Cocteau" et visite le Vatican. En France, il séjourne à la villa Santo Sospir du cap Ferrat, rencontre Picasso à Cannes, se rend au festival du cinéma, assiste à des corridas à Nîmes et à Céret, et au Grand Prix automobile de Monaco. Il trouve encore le temps d'échanger des propos ou de correspondre avec Mauriac, le cinéaste Henri-Georges Clouzot, Sartre, Genet, Buffet, de lire Montaigne, de dénoncer le complot surréaliste et la fausse gauche tapie à la NRF. A la faveur de sa récente élection à l'Académie française, Jean Cocteau est amené à cette conclusion ironique : "Maintenant j'en suis certain, le monde est une énorme blague".

11/2005

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Littérature française

Le Solstice d'hiver. Journal 2001-2007

Tragédie du 11 septembre 2001, guerre en Irak, tsunami meurtrier, mort de Jean-Paul Il, libération de la journaliste Florence Aubenas, mais aussi récits de lectures, réflexions sur les saisons et relations de drames intimes... Le Solstice d'hiver, nouvel opus du journal de Jocelyne François, nous donne des nouvelles d'un écrivain et témoigne de la très grande acuité de son regard sur le monde. Ainsi que de sa capacité toujours renouvelée de croire en la vie et à ses surprises, à l'image de cette réflexion du 27 décembre 2007 : "Nos projets m'enchantent. Et aussi l'intuition du futur. Une rigueur surgit dans la nécessité d'écrire jusqu'au fond des choses pressenties."

05/2009

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Littérature française

Le passé défini. Tome 2, journal 1953

«Couvert depuis trente ans d'éloges confidentiels et de sarcasmes publics», Jean Cocteau trouve refuge dans le calme du Cap-Ferrat. Il se mêle un peu à la vie niçoise, fréquente Picasso à Vallauris, où il s'étonne des «incroyables trônes où le sort le hausse toujours» (mais c'est l'époque de la rupture avec Françoise Gilot), préside le Festival de Cannes où triomphe Le salaire de la peur, voit Matisse malade... Il fait quelques grands voyages : une tournée de conférences en Italie, un séjour à Munich où l'on crée son ballet La Dame à la licorne, deux visites en Espagne qui lui laissent les plus vives impressions et où il aura été un voyageur inspiré - ainsi que le note Gregorio Maranon. «L'important, c'est d'être flamenco...» Les nouvelles du monde retentissent en lui. Il s'émerveille, en homme de théâtre, du couronnement de la reine d'Angleterre ; il souffre avec la Hollande inondée, avec les îles grecques dévastées par un séisme, avec la France paralysée par les grèves et par l'incurie politique, avec les Rosenberg que l'on exécute. C'est l'année de sa vie intérieure qui voit naître les poèmes de Clair-obscur (désormais la lecture de ce recueil est inséparable de l'éclairage que l'auteur en donne en son journal), ainsi que plusieurs peintures et tapisseries : «Plus l'époque est moche et plus il importe de la contredire avec des ouvres de luxe.»

11/1985

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Histoire de France

LE PROCES PAPON. Un journal d'audience

Avant même l'ouverture du procès, la cause semble entendue : Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde sous l'Occupation, est coupable. Mais, au fil des audiences, il devient bientôt clair que l'instruction, en quatorze ans, a été pour le moins mal faite ; que l'Histoire, celle des historiens cités à comparaître, est plus nuancée dans ses analyses des chaînes de responsabilité administrative ; que les témoignages des grands acteurs témoins de la Résistance divergent sensiblement d'un tableau en noir et blanc ; que la Mémoire des enfants et parents des victimes déportées doit se contenter d'obtenir réparation d'un fonctionnaire de rang moyen, alors que ses supérieurs hiérarchiques, jamais inquiétés, sont morts en toute quiétude au cours de l'instruction ; que nombre de parties civiles ont cru ne faire qu'une bouchée d'un accusé prompt à se défendre, vif à confondre de pseudo-témoins à charge, à nier ses responsabilités historiquement avérées mais judiciairement difficiles à établir cinquante-cinq ans après. Au terme d'un procès-fleuve, une peine de dix ans est prononcée qui ne satisfait ni le Droit, ni l'Histoire, ni la Mémoire. La Cour d'assises innocente Maurice Papon des faits de complicité d'assassinat retenus contre lui par l'instruction et l'arrêté de renvoi ; elle juge l'accusé coupable de complicité d'arrestation et de séquestration, ce qui est peu s'il s'est agi de juger Vichy et son administration ; elle introduit en France la gradation des peines en matière de crime contre l'humanité ; elle esquive, enfin, le grand débat juridique visant à définir ce crime suprême soit comme un crime de droit commun à évaluer selon les intentions présidant à chaque acte, soit comme un " crime de bureau ", s'insérant dans un processus génocidaire plus vaste, où la responsabilité se mesure à l'aune non plus seulement de l'acte de l'individu mais du rôle qu'il assume dans une chaîne criminelle de responsabilité. Le délitement du procès Papon, au fil des audiences, Eric Conan, l'un des rares journalistes à avoir assisté à toutes les audiences, nous le donne à lire dans ce Journal. Il note les propos de chacun, restitue l'atmosphère, tendue, pathétique ou cocasse, livre les moments et les discours clés. Le lecteur de ce document de référence découvre bientôt comment un procès, longtemps jugé improbable, se révéla progressivement un procès impossible.

05/1998