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Sociologie

Burundi, une vie à la sauvette. Savoir porter sa croix

A travers Burundi : une vie à la sauvette, Véronique et Edouard touchent du doigt les terribles réalités de l'Histoire du Burundi. Le calvaire enduré par les personnages, choisis comme protagonistes dans le livre, est aussi celui des milliers de Burundais. Beaucoup de victimes restent encore dans l'oubli et par ce livre, les auteurs veulent leur rendre leur humanité bafouée. S'il est vrai que la colonisation a contribué à la fracture identitaire et sociale de la société burundaise, il est d'autant vrai que la société burundaise était loin d'être un paradis avant l'arrivée du colonisateur. De plus, continuer à jeter le tort au colonisateur après plus de 50 ans d'indépendance, est une façon pour les Burundais de cacher leurs propres responsabilités dans les malheurs qui se sont abattus sur eux. Les erreurs du passé doivent servir de leçon pour bâtir une nation forte et prospère au lieu qu'elles continuent à emprisonner la conscience de tout un peuple. Comment parler de ses blessures et de ses souffrances sans blesser ou faire souffrir les autres ? Comment rendre l'humanité aux milliers de victimes qui ont été animalisées par les bourreaux sans susciter la rancoeur et sans être taxé de provocateur ou d'extrémiste ? La symbolique de la croix permet d'établir une certaine relation entre les souffrances endurées pendant les différentes crises au Burundi et la responsabilité d'élever un enfant surtout dans un contexte de guerre et d'exil permanent. La métaphore de la croix peut aussi être retrouvée à travers la longue agonie du Président Ndadaye après avoir été livré par son Chef d'Etat-major aux soldats enragés : voilà l'homme que vous cherchez, qui rappelle l'Ecce homo de Pilate. Le livre se termine sur des propositions pour prévenir d'autres conflits armés au Burundi.

02/2014

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Histoire internationale

Mémoires du président des Comores. Quelques vérités qui ne sauraient mourir

La présente autobiographie posthume de Saïd Mohamed Djohar apporte, quelque part, des réponses pertinentes à de nombreuses interrogations sur l'Histoire contemporaine des îles Comores. Son auteur porte un regard singulier, parfois acerbe, sur la période coloniale et notre époque, ainsi que sur les élites politiques et civiles de son pays. Au travers de ses pittoresques et poignants souvenirs d'adolescent, d'étudiant, d'instituteur, de père de famille, de fervent croyant, d'homme politique et d'homme d'Etat, l'ancien président de la Républiques des Comores (1990-1996) éclaire d'un jour nouveau un certain nombre d'événements historiques majeurs qui ont secoué cet Archipel aux Sultans batailleurs qui a été, à un moment donné, pris en otage par l'ancien mercenaire Bob Denard. Ces Mémoires offrent au lecteur un fabuleux voyage à travers le temps, accompagné d'un indicible sentiment d'intercepter un dialogue intime à haute voix de l'auteur avec lui-même, et dans lequel il convie par surprise et humilité, la jeunesse, la classe politique, son peuple, son pays et ses partenaires historiques, à y puiser des réflexions utiles pour lutter contre les grands périls, les extrémismes qui guettent le monde aujourd'hui, et pour construire la nation comorienne unie, libre et prospère qui a habité ses rêves les plus obsédants. Celles et ceux qui l'ont bien connu pourraient presque entendre sa superbe voix barytonnée au détour de ses phrases imagées, de son humour, et de son lexique de l'époque qui a gardé toute sa saveur. Saïd Mohamed Djohar nous a quittés le 23 février 2006 dans la ville de Mitsamiouli, en léguant à la postérité un pan entier et inédit de notre Histoire. Peu de temps avant sa mort, le président Djohar avait confié ses manuscrits à M Saïd-Abasse Dahalani, pour une relecture approfondie et pour en assurer la publication.

12/2012

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Ethnologie

Zombies et frontières à l'ère néolibérale. Le cas de l'Afrique du Sud post-apartheid

En cherchant à décrire les causes et les mécanismes de la violence de la transition néolibérale dans l'Afrique du Sud contemporaine, les Comaroff développent une anthropologie historique de la " culture du capitalisme ". Culture, en effet, plutôt que dogme ou idéologie économique : le néolibéralisme, depuis la fin de l'apartheid, n'inspire pas seulement les économistes ou les dirigeants, il imprègne l'univers symbolique des jeunes sans emploi, des botanistes, des membres des ONG ou des chercheurs en sciences sociales. Les zombies, qui prolifèrent aujourd'hui dans le nord du pays, ne sont à cet égard pas les signes d'un retour aux " traditions " ou, pire, les restes d'une supposée " irrationalité " sud-africaine. Ils incarnent, au sens propre autant que figuré, l'une des réponses régionales aux évidences tacites du néolibéralisme, et notamment à ces idées très répandues selon lesquelles on peut consommer sans produire, s'enrichir sans effort, travailler sans s'inscrire dans un lieu et vendre son corps organe par organe. Les zombies sont les plus flexibles et les moins protestataires des ouvriers ; leur disponibilité représente le comble de la main-d'oeuvre en régime néolibéral. Inscrits dans un imaginaire mondialisé nourri de l'esthétique des films de Romero et des clips de Michael Jackson, ils exemplifient cette promesse d'accumulation presque magique de la richesse qui séduit toujours plus d'habitants de la planète. En ce sens, le cas sud-africain est un révélateur inédit des économies de transition et, de façon plus décisive encore, le miroir grossissant d'une " culture du capitalisme " qui prospère dans le monde entier, avec son lot d'inconséquences et de superstitions. Qu'est-ce que le zombie, sinon la contrepartie clandestine et ténébreuse de l'euromillion ? Et les sociétés du Sud, sinon les laboratoires privilégiés d'analyse de ce que sont déjà, ou en passe de devenir, les pays du Nord ?

05/2010

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Littérature étrangère

Dobryd

J'ai écrit Dobryd parce que je ne me retrouvais pas dans tous les textes écrits sur les enfants dans la guerre. Ce qui manquait, c'est cet étrange mélange de terreur et d'euphorie qui a caractérisé ma propre expérience. J'ai abordé l'écriture de ce livre comme de la fiction, une fiction fondée sur mon histoire personnelle. Et surtout, je voulais éviter la sentimentalité et le pathos. A. C. " À cinq ans, j'avais passé la moitié de ma vie cachée dans le fenil d'une grange. " Dès la première phrase, le ton est donné. Juive polonaise, la narratrice est née pendant la guerre. En 1944, l'armée allemande recule devant les Russes, les villages polonais sont libérés, et, enfin, les occupants du grenier revoient le jour. La petite fille découvre le monde, dans un festival de sensations et de petits bonheurs quotidiens, alors qu'autour d'elle tout n'est que ruines et désolation. Sa mère et sa tante, après une étape dans un campement militaire, s'installent à Dobryd, leur ville d'origine, dans deux pièces épargnées par les tirs. Les trois survivantes peu à peu organisent leur retour à la vie. Par la voix de la tante, émerge le monde englouti d'avant la guerre, temps béni où le grand-père, propriétaire terrien cosmopolite, régnait sur une famille prospère et éclairée. Passent aussi, comme des ombres, les destins tragiques des premiers persécutés. Les conditions matérielles devenant de plus en plus difficiles, et l'antisémitisme de plus en plus insupportable - l'opportunisme des paysans est ici remarquablement évoqué -, la famille finira par émigrer au Canada, où Ann Charney vit aujourd'hui encore. De son enfance dans la guerre, l'écrivain a tiré une formidable leçon de vie. Pour preuve, ce livre lumineux.

02/2003

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Romans historiques

Une heure pour l'éternité

Une heure pour l'éternité. Saint Domingue, 1802. Pour mater Toussaint Louverture et rétablir l'esclavage, Napoléon Bonaparte a envoyé un corps expéditionnaire. Il s'agissait aussi de renflouer les caisses de l'Etat en reprenant la plus prospère des anciennes colonies, et... d'éloigner de son frère l'incestueuse et volage Pauline. Le général Victor-Emmanuel Leclerc, chef du corps expéditionnaire et mari de Pauline, se meurt de la fièvre jaune. Même si Toussaint Louverture croupit au fort de Joux, les soldats de métropole ont échoué dans leur reconquête, victimes des maléfices de la terre caraïbe, devenue l'instrument de la vengeance des Noirs. Trois voix alternent pendant cette heure d'agonie hallucinée : entre deux spasmes, Leclerc, mari cocu et piètre politique, invoque la raison d'Etat pour justifier la sauvagerie de sa répression. Fruits de son imagination déjà délirante, ses conversations avec l'ombre de Toussaint Louverture posent pourtant clairement les enjeux de cette page très sombre des relations entre la France et Haïti. Le monologue de Pauline, lui, est hanté par ce qu'elle a vu sur les bateaux de la rade : les corps des Noirs pendus et torturés. La voix de la fidèle servante corse, Oriana, témoigne, impuissante, de l'inéluctable : la troupe elle aussi se meurt, alors que Pauline, dans une quête effrénée des plaisirs, tente malgré tout de se divertir. Une heure pour l'éternité est un livre où la mort rôde, mais où la vie éclate à chaque page : à l'heure où l'on débat de repentance, Jean-Claude Fignolé, dans une langue lyrique et vigoureuse, accomplit le tour de force de se glisser dans la peau des colonisateurs pour mieux rappeler les valeurs révolutionnaires qu'ils ont trahies.

01/2008

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Tourisme France

Les chemins de l'eau en Provence. 56 itinéraires de randonnée

L'eau est rare en Provence surtout en été et protéger les sources est un devoir écologique. Nous avons tous en mémoire les récits romancés de Marcel Pagnol à propos des sources du Garlaban et les querelles de voisinage aux accents de garrigue où l'eau est au coeur de l'histoire. Tout au long des siècles, l'eau a été une richesse très convoitée. Posséder une source sur son terrain était le gage d'une terre prospère et d'un bel avenir. «Les chemins de l'eau» est le deuxième volet de «Au coeur de mes balades en Provence». Dans cet ouvrage, j'ai recensé les randonnées dans les départements des Bouches-du-Rhône, Gard, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence et Var, et ayant toutes comme point commun et attrait principal, un point d'eau. Que ce soit des sources, des fontaines ou des canaux, vous trouverez dans ce livre tout le rafraîchissement nécessaire à un bon équilibre de la vie trépidante. Je présente rapidement les grandes étapes de l'irrigation en Provence et vous montre les points de curiosité et fontaines particulières mais aussi les sources cachées qui parfois en Provence ne coulent pas toute l'année. Vous parcourrez les chemins au bord des canaux, verrez les cascades de canaux, les lacs de réserves d'eau et bien d'autres curiosités que je vous laisse découvrir au fil «Les chemins de l'eau». Je souhaite vous faire partager mon amour de la Nature, mon besoin d'évasion et, comme je l'ai déjà évoqué, mon « Virus»de randonneur car se balader dans nos belles collines est un réel plaisir mais s'arrêter pour écouter et prendre le temps de regarder la Nature est un pur bonheur !

05/2015

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Histoire internationale

Histoire de Munich

De Munich, on connaît d'abord la Kunststadt, la ville d'art, riche de palais et de musées, riche surtout d'une histoire tumultueuse qui remonte à sa fondation, en 1158. Les Wittelsbach y installent leur capitale au XIIIe siècle et y règnent jusqu'en 1918. Fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestant, ils imposent leur ville comme la " Rome allemande ", un joyau de l'art baroque. De règne en règne, Munich embellit au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, jusqu'à Louis Ier, au XIXe siècle, qui entend la transformer en " oeuvre d'art ". Ville des artistes, Munich accueille tout un milieu cosmopolite et bohème, composé de Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, qui fait de la cité bavaroise la rivale artistique de Berlin jusqu'en 1914. Mais Munich, c'est aussi la Bierstadt, la ville de la bière, accueillante et conviviale, celle où l'on vient du monde entier pour célébrer l'Oktoberfest. Capitale, certes, mais de la Bavière, Munich n'échappe pas à un certain provincialisme qui la rattrape au xxe siècle. Et si elle retrouve un rôle de premier plan dans l'entre-deux-guerres, c'est au titre de capitale du mouvement nazi : Munich, la ville du putsch raté de 1923, de l'exposition d'art dégénéré de 1937 et des accords tristement fameux de 1938... Sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, les Munichois parviennent à reconstruire une métropole prospère grâce à l'industrie de pointe, soucieuse de préserver son patrimoine sans renoncer aux audaces architecturales, oscillant entre tradition et avant-garde. Dans cet ouvrage richement illustré, Jean-Paul Bled retrace avec brio le destin contrasté de Munich, symbole des pages les plus lumineuses et les plus sombres de l'histoire allemande.

11/2009

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Actualité et médias

Vive l'Allemagne !

"Les Français ne connaissent guère l'Allemagne. Ni les lignes de forces d'une histoire très complexe dont le nazisme n'était pas l'inévitable aboutissement. Ni les conditions du miracle de 1945 qui font aujourd'hui de la République Fédérale, le pays le plus démocratique d'Europe. Ni l'incroyable capacité à absorber sans spasme 17 millions d'Allemands de l'Est au moment de la réunification, là où la France a intégré difficilement 1 million de Pieds Noirs. Ni les règles de fonctionnement atypiques d'une économie consensuelle au cours de cette jungle à laquelle s'assimile le capitalisme mondialisé. Ni les conditions du rebond économique à un moment où le navire était sur le point de sombrer. Prisonniers d'un anti-germanisme primaire et de leur propre pessimisme, nos compatriotes croient l'ascendant allemand irréversible et la tentation impériale inévitable. Rien n'est plus faux. La République Fédérale vient de connaître son apogée économique : la montée de nouveaux concurrents et surtout demain une démographie calamiteuse la condamnent à un relatif déclin. De même n'aspire-t-elle à dominer ni le monde, ni même l'Europe mais à être une "grosse Suisse", prospère, paisible et la plus indifférente possible aux soubresauts de la réalité internationale. Pour nous Européens, est-ce une bonne nouvelle de voir la principale économie d'Europe se vouloir un acteur édenté ? Car contrairement à la vulgate ambiante, Berlin exerce sur l'Union européenne l'influence la moins rude possible. François Mitterrand et Helmut Kohl voulaient une Allemagne européenne de préférence à une Europe allemande. Mais aujourd'hui préférons-nous une République Fédérale aux abonnés absents de l'Histoire ou au contraire prête à exercer un magistère tempéré ?".

10/2013

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Actualité et médias

L'Egypte de Tahrir. Anatomie d'une révolution

25 janvier 2011, l’Egypte explose : Dix-huit jours de mobilisation, d’espoir, de violence aussi, qui aboutissent au départ, le 11 février, de Hosni Moubarak, au pouvoir depuis presque 30 ans. La boite de Pandore égyptienne s’est ouverte. Les mots se sont libérés. Mais les maux, eux, sont toujours là. Ceux d’un pays en surchauffe, dont les deux-tiers de la population a moins de 30 ans. Cette jeunesse qui a « fait » la révolution, et qui se retrouve en grande majorité sans emploi. Saura-t-elle guider son pays vers la démocratie ? La transition s’annonce compliquée : le régime de Moubarak laisse derrière lui un vide politique abyssal, où seuls les islamistes ont prospéré. Seront-ils les principaux bénéficiaires du changement ou bien la société civile longtemps anesthésiée va-t-elle se réveiller ? Quel rôle l’armée désormais au pouvoir jouera-t-elle dans ce processus ? Les bons indicateurs économiques (plus de 6% de croissance avant la révolution) n’arrivaient pas à masquer le fait que 40% de la population ne vit qu’avec environ 1,5 euro par jour. Qu’en sera-t-il dans une économie à genoux ? L’émigration clandestine vers l’Europe qui s’était développée ces dernières années risque-t-elle de s’accélérer ? La révolution égyptienne a aussi été celle du civisme et de la citoyenneté. « Dignité » et « fierté » en ont été avec « liberté » les mots emblématiques. Seront-ils suffisants pour effacer des décennies d’humiliations, de corruption, de paix mal assumée avec Israël, de tensions croissantes entre la majorité musulmane et la minorité chrétienne copte ? La religion, en particulier l’Islam, restera-t-elle la « valeur refuge » qu’elle était devenue pour les égyptiens ou bien les laïcs ont-ils une chance de se faire entendre ?

06/2011

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Histoire internationale

Economie de l'Algérie coloniale 1830-1954

La violence des événements qui se sont succédés en Algérie de 1830 à 1962 et liés à la colonisation française ont conduit, le plus souvent, à ne traiter de cette histoire que sous les angles militaire et politique. Ce livre couvre le champ économique qui manquait. Il offre de longues séries statistiques qui mettent un point définitif à beaucoup de questions ayant suscité polémiques et discussions. Certes, loin d'être un champ d'investissement économique, l'Algérie, fut, pendant cinquante ans, un champ de guerre. L'objectif premier des armées d'invasion fut d'abord de conquérir des territoires. Ce trait majeur va déterminer décisivement la nature de la colonisation : elle naît terrienne et le demeurera. Au bout de 130 ans d'occupation française, l'économie coloniale demeure essentiellement agricole et exportatrice de produits agricoles. La minorité infime qui prospère ne réinvestit pas ses profits localement dans l'industrie mais accumule des fortunes qui ont fait la légende de ces quelques 6.400 très grands propriétaires colons -- à la date de 1954, occultant la situation pécuniaire ordinaire du million d'autres Européens employés et ouvriers. Si le discours apologétique ordinaire glorifie les oeuvres de la colonisation, il oublie que routes, travaux publics, ports, extraction minière, agriculture, etc., n'ont pu exister que grâce à la force de travail des Algériens, parfois mobilisés gratuitement sous forme de corvée à laquelle un Code de l'Indigénat les a soumis pendant longtemps. Ainsi a pu apparaître cette économie qui, contrairement à ce qu'affirment certains révisionnistes d'aujourd'hui, a été, en réalité, incapable ne serait-ce que de nourrir la population, et qui a abouti au bout de 130 ans à faire de l'Algérie, encore coloniale, un pays importateur, non seulement de produits industriels, mais simplement de vivres.

11/2018

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Littérature française

Et la neige était rouge

Aux confins de la Savoie, à l'ombre des cimes valdôtaines, le glacier du Lys, faussement assoupi, se repait de proies mortes ou vives imprudents happés par la gueule béante des crevasses, objets et matériel oubliés que lui disputent des pilleurs d'épaves aux aguets... Le monstre crache, dit-on, au creux des nuits sans lune, des processions de pénitents gémissant dans les brumes. La légende veut que la prospère Cité de Félik sommeille en ses profondeurs, ensevelie depuis des siècles en punition de son impiété. On se souvient aussi du crash d'un Dakota, quarante ans plus tôt. Depuis l'accident, l'avion disparu, englouti corps et biens par une tempête démentielle, voyage prisonnier du glacier, invisible, au rythme lent de son geôlier, vers la basse vallée. L'éminent glaciologue Albert Peretten, tenté par une belle aventure scientifique, rêve de le retrouver. Il n'est pas le seul. Des chasseurs de trésor ont entendu parler de richesses fabuleuses discrètement chargées dans ses soutes. Le glacier fourbit les armes du combat : ponts de neige pourris, brouillards, torrents sous-glaciaires gonflés de crues subites. Une jeune sauvageonne, décidée et délurée, prête main-forte au glaciologue. C'est elle qui découvre les vestiges de l'antique cité. Dans les ruelles en ruines, derrière les portes de glace et d'or, un univers ressuscite sous les yeux du savant, palais ruisselant de lumière, tout un peuple et sa reine, Philippine, le grand amour perdu. Mais le glacier, comme les tombes des pharaons, sait défendre ses secrets. La vérité ne peut vivre que dans le silence et le mystère des grottes bleues. La Cité de Félik restera une légende berçant la mémoire des hommes... Le point de vue de l'éditeur.

07/2006

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Histoire internationale

L'EUROPE EN TRANSITION. L'esquisse du nouvel ordre européen, 2ème édition

Les catastrophes attendues ne se sont pas produites. A l'approche de l'an 2000, l'Europe est installée dans la transition. Le but d'une Europe unie, pacifique, prospère et démocratique reste dans le champ des possibles. Mais les versions pessimistes de l'avenir de l'Europe restent également au nombre des éventualités. Aucune des grandes hypothèses pour le futur, énoncées dans la première édition de " L'Europe en transition " - unification du continent, Europe à deux (Union européenne élargie et CEI), Europe à nouveau divisée, Europe unie sans la Russie, architecture transatlantique, Europe multiple ou Europe des Etats - n'est encore écartée mais on commence à apercevoir ce que pourrait être l'Europe dans quelques décennies. Si l'évolution actuelle se poursuit, le continent pourrait atteindre un niveau assez élevé d'homogénéité mais rester cependant composite et comporter au moins deux grands ensembles. Le poids de l'Union européenne déjà prépondérant devrait augmenter encore. Mais les Européens de l'Est qui, pour le moment, se contentent d'adhérer au modèle de l'Ouest deviendront un jour eux aussi des créateurs de l'Europe. Quand ? Jusqu'à quel point ? C'est l'une des clefs de l'avenir. L'Europe de demain pourrait bien être un mélange de types et, avant tout, conjuguer l'unité et la diversité, reproduisant en plus grand et avec des aménagements inévitables, l'expérience faite dans l'Union européenne. La poursuite de la transition pacifique et de l'expérience démocratique en Russie et dans la CEI, le maintien de la paix et la stabilisation de l'Europe du sud-est et le succès de l'euro sont les grandes questions européennes des prochaines années. Elles détermineront très largement l'évolution future du système de sécurité occidental et de l'organisation de l'Europe.

10/1998

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Sciences politiques

L'infiltrée. Une femme au coeur des réseaux terroristes islamistes

L'infiltrée raconte à la première personne le destin d'une femme exceptionnelle. Devenue l'une des meilleures spécialistes de la question du terrorisme islamique, elle garde l'anonymat pour des raisons de sécurité. La narratrice est née dans une famille juive irakienne prospère. Après la guerre des Six Jours (juin 1967), son père, accusé d'espionnage, est arrêté par les autorités, torturé puis pendu. Puis c'est au tour de la grand-mère d'être tuée. Le reste de la famille va fuir vers Israël, via l'Iran. La narratrice raconte alors ses années de formation à l'Université de Tel Aviv, au département des études sur le Moyen-Orient. C'est en apprenant à vivre parmi les ultra-orthodoxes juifs que lui vient ce sens du " camouflage " qui lui sera si précieux plus tard. Elle quitte Israël avec mari et enfants pour s'installer aux Etats-Unis, où elle trouve du travail dans un organisme de recherche à but non lucratif qui recueille de l'information sur le Moyen-Orient. Au péril de sa vie, elle se met à fréquenter les conférences islamiques afin d'y recueillir des témoignages sonores et des enregistrements vidéo, grâce à sa parfaite connaissance de la langue arabe et du monde de l'Islam. Elle pointe du doigt les dysfonctionnements des agences fédérales en montrant combien ni le FBI, ni le Département d'Etat n'ont tenu compte d'informations importantes qui leur ont pourtant été signalées à plusieurs reprises avant le drame du 11 septembre 2001. Enfin, elle infiltre divers groupes terroristes - Al-Qaïda, le Hezbollah et le Hamas - et dévoile plusieurs filières de financement, notamment celles qui mènent à de riches Saoudiens à travers des entreprises ou des organisations caritatives basées aux Etats-Unis. Ce récit poignant d'une vie extraordinaire constitue le réquisitoire le plus accablant contre les services américains.

05/2003

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Sciences historiques

Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois (1364-1482). Tome 5, Philippe de Bon (1453-1467)

Ainsi que le dit Brantôme : "Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne". Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne ; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif ; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860). La présente réédition se base sur l'édition de 1860.

10/2018

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Histoire ancienne

Corpus des inscriptions de Thasos III. Documents publics du quatrième siècle et de l'époque hellénistique

Les fouilles menées dans l'île de Thasos ont mis au jour près de mille cinq cents inscriptions, de toutes époques et de nature fort diverse, qui éclairent les institutions politiques, la défense, les cultes, la société et l'économie de la cité antique - l'une des mieux connues de la mer Egée. Soixante-cinq ans après les Recherches sur l'histoire et les cultes de Thasos de J.Pouilloux, le présent volume inaugure un nouveau corpus des inscriptions de Thasos, ordonné chronologiquement et thématiquement. Ce fascicule (CIth III) réunit les inscriptions à caractères public datées entre ca 400 et 30 av. J.-C. A l'orée du IVe siècle, la cité sort d'une longue période de guerres civiles et se reconstruit, mais perd bientôt la plupart des possessions continentales qui avaient fait autrefois sa fortune. Thasos n'est désormais qu'une polis d'importance moyenne, quoique prospère, à l'échelle du monde égéen dominé par Athènes, puis par le royaume de Macédoine et enfin par les Romains. Sont ici édités ou réédités et commentées cent vingt-sept documents, gravés dans l'agora et dans les sanctuaires urbains. On trouve parmi eux des décrets réglementaire ou honorifiques, des ventes de citoyenneté, des contrats de location de domaines sacrés, des dédicaces de collègues de magistrats ou de soldats, des décrets d'associations, des décrets de cités étrangères honorant des Thasiens, etc. Prises dans leur ensemble, ces inscriptions témoignent de la vitalité de la communauté civique et de la multiplicité des échanges avec le monde grec, ainsi que de l'engagement politique des familles les plus en vue, souvent d'ascendance ancienne. Le volume comprend une mise au point sur la chronologie locale, une étude de la paléographie et un catalogue raisonnée des quelques mille individus mentionnées dans ces documents.

01/2019

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Comics

Rai Tome 2 : 4001 AD

Cent ans dans le futur, Père, l'intelligence artificielle qui dirige le Japon, devient conscient. Pour protéger ses frontières, il prend la décision drastique de propulser le pays dans l'espace, où son peuple pourra s'épanouir isolé d'une planète surpeuplée et polluée. Au fil des siècles, orbitant autour d'une Terre de plus en plus instable, le Néo-Japon devient une société modèle, basée sur un idéal de paix, de prospérité... et sur le contrôle total de Père. Mille ans dans le futur, Père créé le premier Rai, conçu pour protéger le Néo-Japon contre toute menace. Pendant des siècles, chaque nouveau Rai va assurer seul l'ordre et la justice... et servir Père aveuglément. Aujourd'hui, à l'aube de l'an 4001, le dernier Rai s'apprête à découvrir la vérité sur ses origines et le sinistre secret au coeur de l'existence même de Père : pour que le Néo-Japon prospère, la Terre doit mourir. Parce qu'il a osé défier son maître pour la première fois depuis mille ans, le gardien solitaire du Néo-Japon se voit chassé du domaine qu'il protégeait auparavant. Exilé, Rai parcourt une Terre ravagée dont il ne sait rien. Il part à la recherche de héros comme lui, les légendes survivantes de cette planète brisée. Son objectif : monter une rébellion capable de faire chuter la civilisation la plus avancée de l'histoire... et son dirigeant despotique. Pour la conclusion de sa saga cyber-punk, Matt Kindt (Ninjak, Divinity) retrouve l'artiste visionnaire Clayton Crain (Ghost Rider) et CAFU (Unity). Plongez également au coeur du 41e siècle avec quatre récits réalisés par de prestigieux auteurs, dont Jeff Lemire (Bloodshot Reborn), Doug Braithwaite (Book of Death), Fred Van Lente (Ivar), Tomàs Giorello (Conan), Jody Houser (Faith) et bien d'autres.

07/2017

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Sciences historiques

La famille dans les Hautes-Pyrénées

Cette étude effectuée dans le cadre d'un master de recherche de deuxième année à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, s'est portée sur la commune de Guchen en vallée d'Aure. L'investigation - à travers enquêtes orales et "mémoire écrite" - a eu pour but de percevoir quels étaient les traits caractéristiques des "maisons dominantes" qui sont aussi les "grosses familles". De par leur situation sociale révélaient-elles une réelle prédominance du modèle de la famille souche proposée par Frédéric Le Play ? Existait-il un archétype de la famille et ce, pour toutes les maisons dans un cadre villageois ? Dans quelles mesures ces familles souches présupposées et leurs "maisons" se sont maintenues, ont prospéré ou disparu ? Les stratégies d'acquisition de terres et des alliances matrimoniales ont conditionné leur prégnance ou a contrario facilité leur disparition. La place de la structure foncière est au coeur de la discussion. Avec d'importantes possessions de la terre, retrouvait-on les mêmes schémas de gouvernante dans tous les milieux et même dans les estives montagnardes gérées de manière collective ? Enfin se posait le sujet du devenir des trois espaces : village, granges foraines et estives qui servirent de cadre de vie à une société "sylvioagropastorale" jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Pour répondre à la question de la fin des terroirs, c'est-à-dire avec la rupture de l'image d'un monde traditionnel très souvent figé dans la vision populaire, il faut donc parler d'évolution du terroir. Comme à toutes les "époques" nous sommes face à la déconstruction et la reconstruction, l'effacement et l'apport du neuf. Il s'agit bien là du thème de la mobilité.

03/2016

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XIXe siècle

1857, la Révolte !

1857, les Indes... Tenant sous son joug trois cents millions d'âmes et six cents royaumes, l'Honorable Compagnie des Indes, une société commerciale prospère, règne sans partage de l'Afghanistan à la Birmanie sur un territoire plus vaste que l'Europe. Voies ferrées et lignes télégraphiques, écoles et hôpitaux, bonne parole des missionnaires et bureaucratie ? : sous la férule de la Compagnie, toute la triomphante modernité de l'Occident s'impose à un rythme effréné, bousculant traditionset mentalités. La toute-puissance du léviathan repose sur ses armées de mercenaires musulmans et hindous ? : les Cipayes. Or une rumeur terrible a commencé à se répandre ? : les cartouches du dernier modèle de Enfield, le fusil fourni aux Cipayes, seraient graissées avec un mélange de saindoux et de suif ? ! Exécration du progrès, peur d'une conversion forcée au Christianisme, rumeurs et complots ? : les ingrédients d'un cataclysme sont réunis. Embarqué dans l'expédition d'un chasseur d'orchidées en route pour le lointain royaume de Ravendhikol, où s'agite l'énigmatique Prince Zulfikar, Kenneth Eaglet, agent de la Compagnie, va avoir fort à faire afin de tenter d'éviter le pire. Au cours de l'odyssée, à la découverte des merveilles et des horreurs des Indes, de ses habitants et de ses moeurs, le destin de Kenneth Eaglet va se mêler à ceux du chasseur d'orchidées et de son serviteur sikh, d'un missionnaire anglican et de ses deux filles, d'un ingénieur français saint-simonien qui se rêve bâtisseur de merveilles, d'un voleur irlandais à l'affût de bonnes affaires. Apprenant à se connaître et à réconcilier leurs visions du monde si différentes, ces personnages bientôt engloutis par la tempête de l'Histoire seront transformés à jamais, rencontrant l'amour, la folie ou la foi. La révolte des Cipayes éclatera, épouvantable, pierre de touche de ces caractères disparates.

07/2022

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Actualité médiatique internati

La dictature des ressentis

"Notre civilisation reposait sur la raison, l'écrit, la lenteur, la longueur et la capacité d'abstraction. La nouvelle civilisation numérique repose sur l'émotion, l'image, la vitesse, l'extrait et la culture du témoignage ("moi je'). Aucune vérité universelle, aucun consensus politique ne sont atteignables dans un tel écosystème médiatique. Chacun se replie sur son moi, sur sa tribu. C'est ce que j'ai appelé la "dictature des ressentis' - pour ne pas dire la dictature du ressentiment -, sur laquelle prospère l'idéologie woke, cette idée que seul ce que je ressens comme une souffrance ou une liberté doit compter. A mesure que grandit le subjectivisme, grandit le sectarisme. Un sectarisme qui n'est plus idéologique mais compassionnel et sentimental. Il n'y a plus de vérité universelle et "ma' vérité ne saurait être remise en cause au risque de me "blesser'. Celui qui crie le plus fort, celui qui se plaint le plus fort, a le plus de chances d'être entendu. C'est cette incommunicabilité des vécus qui rend désormais si difficile la vie en société. Dans ce chaos qui ressemble à une décadence, faut-il être progressiste ou réactionnaire ? Sommes-nous sur la pente inexorable du déclin, comme le pensent les deux Michel, Onfray et Houellebecq, ou bien à la croisée des chemins ? Depuis plusieurs années, dans mon journal, je décrypte les ressorts de cette Déconstruction qui affecte notre société. Parce que la critique est aisée mais l'art difficile, j'essaie aussi de rendre hommage, à travers une série d'exercices d'admiration, à des figures du passé et du présent qui m'ont marquée, et dans lesquelles je puise pour mieux comprendre ce qui nous arrive. Ce livre est un recueil de ces chroniques publiées dans Le Figaro. "

10/2023

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Histoire internationale

Le Mayombe. Histoire économique et socioculturelles des Yombe de la RD Congo

Ce livre d'histoire rurale nous situe au coeur d'une problématique sur les écrits des colons et de tous ceux qui ont voulu travailler, sans aucun sens critique, sur base des sources occidentales, dans les domaines culturels africains en général et congolais en particulier. Il retrace l'histoire du peuple yombe de la R.D. Congo dans sa vie quotidienne et dans ses relations internes et externes, les contacts avec les Européens notamment. Il révèle également le vrai visage du Muyombe (l'habitant), contrairement à certaines réalités vécues actuellement dans le Mayombe (région) d'aujourd'hui. Il démontre que cette région, dont l'économie était basée sur l'agriculture, a été le poumon ou le pilier de l'économie du Kongo central. Ses relations avec les commerçants blancs et les voisins de la Côte ont fait du Muyombe un peuple ayant plusieurs qualités admirables. La force du Muyombe et son sens d'organisation vont faire de lui, le peuple ayant atteint le degré du développement le plus élevé par rapport aux autres peuples, même celles de la côte. Cette étude présente le Mayombe et sa population avant et pendant la période coloniale. Formant actuellement le district du Bas-Fleuve, il couvre toute la zone forestière du Kongo central dont le chef-lieu Tshela porte le même nom que son territoire. Le Bas-Fleuve qui correspond sur le plan ethnologique et géographique à la région du Mayombe, est peuplé en majorité par le groupe ethnique yombe qui, hormis l'implantation des sociétés agricoles, vit essentiellement de l'agriculture sur brulis et du petit élevage domestique. La production d'huile de palme constitue l'activité économique majeure des populations locales. Il a constitué la zone forestière qui a connu, depuis la colonisation, la première grande exploitation industrielle du bois au Congo et une industrie agricole très prospère.

09/2017

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Histoire des idées politiques

La violence politique vue par les historiens du Moyen- à l'Extrême-Orient

Dans l'imaginaire européen subsistent des relents de l'orientalisme dénoncé par Edward Said, avec à la clé une dichotomie implicite entre, d'un côté, un " Moyen-OrientA " volontiers perçu comme le terrain par excellence de la violence politique, voire comme le foyer de fanatismes congénitalement dressés contre toutes les valeurs les plus chères à l'Occident et, de l'autre, un " Extrême-OrientA " où tout ne serait qu'ordre et beauté, luxe, calme et prospérité. Or, ces deuxA représentations opposées relèvent pourtant d'un même type de fantasmagorie dont cet ouvrage, fruit d'un colloque qui s'est tenu en 2022 au Collège de France, se propose de montrer le caractère anhistorique et idéologique. Un premier colloque (juin 2019) avait déjà tenté de montrer l'illusion d'optique et les préconceptions orientalistes qui font encore croire à une Chine " harmonieuse ", à un Japon " esthétique " ou à une Inde " non violente ". A A AA l'inverse, l'Orient arabe apparaît aujourd'hui comme une " terre de sangA " d'où rayonne la violence sous forme de terrorisme dans les autres régions du monde. Les événements récents montrent bien que ce n'est pas une réputation usurpée. Pourtant la violence n'est pas innée dans cette région mais le produit d'une série de facteurs dont la convergence aboutit à la constitution de systèmes autoritaires de plus en plus conservateurs et kleptocratiques, jouant sur l'antiterrorisme pour justifier la répression des oppositions. Or, ce diagnostic porté sur l'Orient " moyenA " n'épargne pas totalement l'Orient " extrême " qui donne à première vue l'impression d'un monde relativement moins agité et plus prospère. A quel prix certains poids lourds de la région, à commencer par la Chine, maintiennent-ils sur leur population, notamment leurs minorités, un semblant d'ordre et de stabilité?

02/2024

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Historiens

Racisme. Une autre histoire de l'Amérique

" Quand on se tourne vers le passé, on se demande souvent pourquoi des générations d'Américains n'ont pas résisté au commerce des esclaves, à l'esclavage, à la ségrégation, ou aujourd'hui à l'incarcération de masse. La raison, ce sont les idées racistes. " Dans ce récit au long cours, Ibram X. Kendi, penseur incontournable de l'antiracisme, nous confronte au passé sombre et douloureux des Etats-Unis, étroitement lié à celui de l'Europe coloniale. Loin de l'American dream triomphant, défilent sous nos yeux cinq cents ans d'une autre histoire américaine, celle des Noirs, celle des dominés condamnés à subir les inégalités raciales qui n'ont cessé de perdurer à travers les siècles. Le racisme n'a pas simplement prospéré grâce à l'ignorance et la haine. Il résulte d'un long et complexe processus historique qui a vu s'opposer les idéologies assimilationniste, ségrégationniste et antiraciste. Dans un contexte social à vif, marqué par les violences policières, les inégalités et le déploiement du mouvement militant Black Lives Matter, l'ouvrage d'Ibram X. Kendi décrypte les enjeux raciaux actuels et nous permet de prendre du recul sur l'un des problèmes socio-culturels les plus difficiles à résoudre. " Un récit historique absolument passionnant [...] La réflexion de Kendi prolonge pour nous Howard Zinn et son célèbre livre Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours. " Fondation Lilian Thuram " Le racisme n'est pas une question individuelle et c'est ce que démontre le travail d'Ibram X. Kendi avec brio [...] Dans un élan salutaire, il nous offre des lunettes modernes pour comprendre le monde, le questionner et mieux le repenser dans une perspective enrichie par la pluralité des points de vue. " Rokhaya Diallo

10/2021

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Littérature francophone

Tout est Ori

A la manière de John Irving, Paul Serge Forest signe une fresque romanesque, métaphysique et sociale au coeur du clan de Lelarge, sur la Côte-Nord québécoise. Un premier roman sous la forme d'une saga familiale, admirablement maîtrisé et singulier. A Baie Trinité, sur la Côte-Nord du Québec, la famille Lelarge possède une très prospère usine de fruits de mer, qui fait leur fierté, leur fortune et assure l'économie de la presque totalité du petit village. A la mort de Rogatien, le chef de famille et de l'entreprise, Robert, son aîné, en reprend les rênes, bien décidé à faire florir leurs affaires au-delà des frontières. Le Japon convoite justement leur abondante production pour remplacer ses approvisionnements irradiés par la catastrophe nucléaire de Fukushima. Flairant la manne, Robert conclut un contrat colossal avec le Conglomérat des teintes, couleurs, pigments, mollusques et crustacés d'Isumi. Survient alors Mori Ishikawa, un mystérieux Japonais envoyé par le Conglomérat pour superviser la production, venant troubler l'apparente quiétude de la bourgade à l'écosystème déjà fragilisé par l'expansion de l'usine. Très vite, l'étrange personnage fait battre le coeur de Laurie, la fille cadette mélancolique et rebelle de Robert, en pleine quête adolescente d'elle-même et de sa place dans cet univers étriqué. A mesure que grandit l'attrait irrépressible de Laurie pour le jeune homme, une vague d'événements bizarroïdes survient aux alentours du village. Elle découvre l'" Ori ", une nouvelle couleur et toxine indescriptible dont Mori détient le secret, et ne tarde pas à comprendre le danger qui rôde autour de ce garçon énigmatique. Cette toxine lumineuse s'apprête à changer le cours de l'histoire de Baie-Trinité, et bien au-delà encore...

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Policiers

La famille Corleone

Il était une fois en Amérique : New York, 1933. La ville et la nation s'abîment dans les profondeurs de la Grande Dépression. Mariposa, LaConti, Corleone, Tattaglia... Les familles du crime ont prospéré mais, avec la fin prochaine de la Prohibition, s'annonce une sanglante guerre des gangs. Pour Vito, le chef de clan des Corleone, rien n'est plus important que l'avenir des siens. Ses plus jeunes enfants, Michael, Fredo et Connie, sont encore des bambins qui vont à l'école dans la plus parfaite ignorance des activités paternelles : pour eux, s'il est une figure que tout le monde respecte dans le Bronx, c'est parce qu'il a développé avec succès Genco Pura Italian Oil, une entreprise d'export d'huile d'olive. Même le fils adoptif de Vito, Tom Hagen, étudiant en droit à l'université et futur consigliere, ne s'interroge pas encore sur les origines de cette réussite foudroyante. Il s'inquiète plutôt au sujet de Sonny, le fils aîné des Corleone qui en a fait son frère. En effet, du haut de sa quarantaine musclée, Vito pousse Sonny à être un homme d'affaires, mais Sonny - dix-sept ans, impatient et imprudent - veut suivre les traces de son père, dont il connaît la vie clandestine de mafioso, et participer aux affaires de la Famille. Le père et le fils vont devoir unir leurs forces pour assurer à leur lignée d'entrer dans l'âge d'or de New York... Force de la tradition, corruption, rivalité entre Irlandais et Italiens, loyauté, amour et trahison : dans ce prequel sont réunis tout ce qui a fait du Parrain un classique moderne et de son adaptation cinématographique par Francis Ford Coppola un film culte.

05/2016

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Pléiades

Romanciers libertins du XVIIIe siècle. Tome 2

"On est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés" écrit Diderot. A l'heure des Lumières, la sexualité est détentrice de vérité et objet d'expérimentation. Les romanciers libertins, quoi qu'il en coûte, disent tout. Tome I : Romans d'éducation, contes, dialogues, les genres sont divers et agrémentés de récits enchâssés, de fantaisies orientales et autres stratégies narratives à destination de lecteurs, et de lectrices, qui pourraient être tentés de confondre fiction et réalité. Rassemblés dans le premier volume, douze textes de la première moitié du siècle s'éloignent autant de la vertu qu'ils connurent le succès. C'est à ce titre qu'ils constituent des classiques de la littérature libertine, souvent clandestine. Ils pourront être ici découverts dans leur version originale, pour autant qu'on a pu démêler les aventures illégales de leur première édition. Ils sont accompagnés, naturellement, de leurs gravures "libres". Tome II : En cette fin de siècle, la réalité se brouille, et le roman libertin enregistre ce dérèglement, à travers celui de l'imagination. Inceste, homosexualité, zoophilie, sodomie, tout se dit, tout s'écrit. En 1771, le Dictionnaire de Trévoux entérinera cette définition du libertin : "Ce terme s'applique à ceux qui prennent trop de liberté, qui haïssent toute sorte de sujétion et de contrainte, et qui se laissent aller au penchant qui les porte au plaisir". Rien d'étonnant alors que le romancier libertin dise le désordre du monde, ni que l'époque révolutionnaire trouve en lui un porte-parole. Dialogues, contes, romans d'initiation, mémoires fictifs et pamphlets : le roman libertin se fait protéiforme pour dénoncer les règles, les conventions, la turpitude des Grands. Les onze textes de la seconde moitié du XVIII ? siècle reproduits ici d'après leur édition originale, et accompagnés de leurs gravures "explicites", permettront de redécouvrir une littérature souvent négligée, mais dans laquelle Stendhal voyait "l'essence de la volupté".

11/2005

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Beaux arts

Hokusai

Katsushika Hokusaï, né à Edo en 1760, sans doute dans une famille d'artisans, est l'un des grands représentants de la gravure sur bois japonaise et l'un des plus grands génies créateurs de tous les temps. Bien qu'étant l'un des artistes japonais les plus connus (il a exercé une profonde influence sur l'art occidental, et en particulier sur les impressionnistes), ¬ ce " fou du dessin " - ainsi qu'il se baptisait - n'en est pas moins une personnalité irrémédiablement excentrique par rapport à la norme" japonaise " par son tempérament et les aspects imprévus de son œuvre. Cette monographie, qui s'attache à situer Hokusai dans le contexte général de son époque, s'appuie sur les recherches les plus récentes de Matthi Forrer : l 'un des spécialistes mondialement connus du monde de l'ukiyo-e et d'Hokusai en particulier auquel il a consacré déjà une monographie croisée avec celle des Goncourt et de nombreuses expositions. Matthi Forrer présente l'artiste en suivant l'ordre chronologique de ses différentes périodes (qui se définissent par les noms qu'il adopte successivement). Les chapitres, encadrés par des éléments biographiques, analysent en détail les sujets adoptés par Hokusai à chacune de ces périodes. Les œuvres les plus importantes sont reproduites sur des planches somptueuses et accompagnées d'un bref texte. On y voit Hokusaï, bouddhiste et shintoïste convaincu, célébrer la Nature et le mont Fuji comme des entités sacrées indissociables de l'unité de être, mais aussi son œuvre, riche de plus de 30 000 planches et dessins, dresser un constat souvent ironique ou espiègle de l'espèce humaine, parallèlement à ses travaux d'illustration des contes et romans ou poèmes de la littérature nippone.

11/2011

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Enseignement primaire

Histoire Géographie. Histoire des arts, CM1 Cycle 3, Programmes 2008, Edition 2010

Pour donner du sens à l’apprentissage de l’histoire et de la géographie.Un manuel dont la démarche active place l’enfant en situation d’acteur de ses savoirs.Une structure claire- Des leçons de méthodologie en début d’ouvrage pour donner aux enfants les outils nécessaires à l’observation, la réflexion et l’acquisition des savoirs.- Toutes les leçons d’histoire et de géographie ont la même structure et comportent :     > de grands documents visuels (photos, cartes, plans, dessins) ;     > des questionnements systématiques pour faciliter un travail oral ou écrit en classe ;     > un « Le sais-tu ? » pour surprendre les élèves ;     > un lexique pour expliquer les mots de la leçon ;     > un résumé pour synthétiser les connaissances.- Des pages « je suis… » ou « je vis… » pour mobiliser les capacités d’analyse et d’observation des élèves à l’oral et à l’écrit autour d’une série de documents.- Des pages « Zoom sur… », très illustrées, pour étudier une oeuvre du programme d’histoire des arts (en histoire) ou approfondir un thème lié au développement durable (en géographie).- Un dépliant avec les frises chronologiques pour se situer dans le temps.- Un dépliant avec un atlas pour se situer dans l’espace.Des rubriques et des documents stimulants- Des documents toujours pertinents.- Une incitation à la curiosité avec les anecdotes de la rubrique « Le sais-tu ? ».- Une invitation à entrer dans un paysage ou dans une époque à l’aide d’activités vivantes et variées grâce aux pages « je suis… » ou « je vis… ».Ce manuel est également disponible en version numérique. Pour le commander, rendez-vous sur le site du KNE, Kiosque Numérique de l’Education, à l’adresse : www.kiosque-edu.comLe guide pédagogique est téléchargeable gratuitement sur notre site Internet (accès limité aux enseignants).

03/2010

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Beaux arts

Hokusai, coup d'oeil sur les deux rives du fleuve Sumida. Suivi de Le fleuve Yodo

Un des plus beaux albums de vues urbaines d'Hokusaï. A partir de 1795, époque où il s'est établi à son compte sous son nom, l'artiste japonais Hokusaï (1760-1849) a réalisé un certain nombre d'albums consacrés aux lieux les plus célèbres de la capitale Edo (aujourd'hui Kyoto). Parmi eux Coup d'oeil sur les deux rives de la rivière Sumida, au lieu de présenter une suite de vues isolées, offre la particularité de constituer, en trois volumes, de page en page, une seule et même vue panoramique reproduisant les deux rives à la fois du cours d'eau et leur animation quotidienne, durant le quatre saisons, à la façon des rouleaux à l'ancienne, en dépit du façonnage de l'ensemble sous la forme livre. Cette édition fac-similé restitue la vue panoramique pour la première fois dans son intégralité, telle qu'Hokusaï l'avait conçu, grâce à un façonnage en accordéon que l'on peut déplier à volonté pour la regarder d'un seul tenant. Un livret, rédigé par le spécialiste Matthi Forrer, décrit le sujet de chaque planche, à savoir les faits et gestes des riverains, chalands, boutiquiers, baladins, patrons d'auberge, pêcheurs, promeneurs en jonque, tous personnages saisis dans le naturel de l'action avec une grande vivacité. Le livret présente aussi les traductions des poèmes kyoka qui sont inscrits dans chaque planche comme autant de commentaires plus ou moins liés au sujet. Un second album consacré à une autre rivière célèbre traversant une ville, la rivière Yodoga, à Osaka, forme un complément à l'ouvrage célèbre d'Hokusaï. Il a été conçu par Akatsuki no Kanenari (1793-1860), sous l'influence manifeste de l'oeuvre du grand maître.

10/2012

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Japon

Visitez le japon au fil de son histoire

13 chapitres à la fois détaillés et ludiques (illustrations, photos, infos touristiques...) sur L'Histoire du Japon, qui couvrent de la période paléolithique jusqu'à l'ère contemporaine de Reiwa. L'histoire du Japon, des origines à nos jours, racontée à travers les personnalités et événements principaux, notamment le Japon dans la Seconde Guerre mondiale, les récents mouvements politico-économiques, l'accident de Fukushima et bien d'autres actualités... Objectif : comprendre aisément toute l'histoire du Japon, du paléolithique à nos jours, mais aussi comprendre le Japon d'aujourd'hui. Plusieurs points de vue sont envisagés : politique, société, économie, vie quotidienne et culture. A travers cet ouvrage, les lecteurs pourront découvrir les charmes de ce pays, ainsi que l'origine du comportement et de l'opinion des Japonais. L'ouvrage est parsemé de photos, conseils ludiques et informations pratiques à destination des touristes (présenté par Koto, la mascotte du livre). Sommaire (liste chronologique périodes, époques et ères) : Chapitre I - A l'aube du Japon, Du paléolithique à la période Asuka Chapitre II - L'Etat par l'empereur, L'époque de Nara Chapitre III - La noblesse florissante, L'époque de Heian Chapitre IV - Le début de la politique par les bushi, L'époque de Kamakura Chapitre V - Essor et décadence des Ashikaga, L'époque de Muromachi Chapitre VI - La raison du plus fort, La période Sengoku Chapitre VII - Le pays réunifié, L'époque Azuchi Momoyama Chapitre VIII - Le shogunat dictatorial, L'époque d'Edo Chapitre IX - Le début du Japon moderne, L'ère de Meiji Chapitre X - La démocratie japonaise, L'ére de Taisho Chapitre XI - Le Japon et la Seconde Guerre mondiale, L'ère de Showa Chapitre XII - Le rôle mondial du Japon, L'ère de Heisei Chapitre XIII - Et le futur, L'ère de Reiwa

08/2021

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Dessin

Hokusai. Le fou de dessin, Edition de luxe

Hokusaï : La vague bleue couronnée d'écume qui s'élève monstrueuse au large du mont Fuji, le célèbre volcan magnifié et réinventé par l'artiste dans toutes les nuances des points de vue, des saisons et de la peinture, les ponts bizarres, les cascades du Japon, les contorsions, les costumes, les gestes, les respirations des hommes, des femmes, des paysans, des citadins, des guerriers des artisans, les chevaux qui s'élancent, les oiseaux, les insectes, les poissons presque vivants sur le tissu où ils sont peints, les innombrables dessins d'imagination ou les croquis saisis sur le vif de la Manga, ce recueil de faits et de formes vus ou improvisés au fil des jours... Avec cette oeuvre de plus de 30 000 dessins et peintures, Hokusaï (1760 - 1849) a été l'artiste le plus prolifique, le plus varié et sans conteste le plus créateur de l'ancien Japon. Génie universel pour tout ce qui était dessin et peinture en son temps, il a pratiqué tous les genres de l'ukiyo-e, les "images du monde flottant" comme se plaisaient à dire ses contemporains pour parler de leurs plaisirs et de leur quotidien. L'ouvrage retrace la carrière de cet enfant d'un district populaire de l'ancien Tokyo qui s'appelait alors Edo, et l'atmosphère si particulière de cette grande ville et de la vie japonaise quand le Japon, fermé aux étrangers, développait en vase clos une culture puissamment originale. Devenu l'un des grands maîtres de l'estampe, le "fou de dessin" comme il s'appelait lui-même, a été redécouvert par les Impressionnistes et par les esthètes de la fin du XIXe siècle. Il est resté depuis l'une des plus grandes et, par sa personnalité, l'une des plus attachantes figures de l'art universel.

10/2023