Recherche

Fureur

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

La vengeance du loup Tome 2 : L'Ambitieux

Elu à moins de 30 ans, Charles figure parmi les plus jeunes députés de l'histoire de France à rejoindre les bancs de l'Assemblée nationale, une prouesse qui a fait de lui la coqueluche des médias, toujours avides de fraîcheur dans un monde politique grisonnant et dominé par les vieux appareils. Charles tranche, sa vitalité réveille et son audace détonne : tous les projecteurs sont braqués sur ce jeune loup qui rêve aux ors de l'Elysée. Pour l'aider dans son ascension vers le pouvoir suprême, Charles peut compter sur deux génies protecteurs qui oeuvrent en coulisse : la vivace Florence, sa maîtresse, une journaliste rusée, jamais à court de stratagèmes, qui règne sur la première chaîne télé de France ; et sur son père, Jean-Baptiste d'Orgel, un acteur célèbre aimé du public, qui connaît mieux que personne le Paris des arts et des médias. Mais plusieurs menaces planent sur les ambitions de Charles : l'ombre de son histoire familiale qui se dessine sur fond de drame, de fureur et d'assassinats ; le spectre d'un beau-père, plein d'amertume et d'aigreur. Il y a aussi les chausses trappes de ses rivaux, la découverte d'un enregistrement pirate qui compromet gravement le président en exercice sous les traits duquel on reconnaitra aisément un ancien président de la République, les infortunes du quotidien ; mais plus dangereux encore est l'arrivée de Blanche dans sa vie, une sulfureuse écrivain à succès, qui risque de briser l'alliance tacite qu'il a conclue avec Florence... Entre les eaux froides du calcul politique et les flammes imprévisibles de la passion, entre le rêve de gloire à portée de main et l'amour vrai à portée de coeur, Charles saura-t-il trouver le juste-milieu ?

02/2020

ActuaLitté

Religion jeunesse

Thomas More. Apôtre de la conscience

Thomas More, l'une des plus grandes figures de l'Angleterre des Tudors ! Imprimerie, humanisme, Réforme qui déchire l'Eglise... c'est dans ce contexte d'une Europe bouleversée que naît le jeune Thomas. Il se révèle d'une foi profonde et d'une intelligence brillante qu'il enrichit par son amitié avec le grand humaniste Erasme. Avec lui, il rivalise d'érudition et voyage dans toute l'Europe. La profondeur de la pensée de Thomas éclate lors de la parution de sa grande oeuvre de critique politique et sociale, L'Utopie : celle-ci marque profondément les penseurs et artistes européens de son époque. Le jeune savant se montre aussi un époux et père de famille modèle autant qu'un remarquable serviteur de la cité de Londres puis du royaume. Il jette cependant un regard très critique sur les jeux de pouvoir et d'influence des grands souverains de son époque, François Ier, Charles Quint et Henry VIII. Dans les années 1520, ce dernier insista fortement pour que Thomas More rejoigne son gouvernement, reconnaissant sa valeur et respectant son intégrité politique. Sir Thomas More connaît ainsi une prodigieuse carrière politique jusqu'à accéder aux plus hautes charges de l'état. Cependant sa foi profonde éclairant son engagement politique l'entraînent à désavouer le divorce du souverain et le sacre d'Anne Boleyn comme reine d'Angleterre... La fureur d'Henry VIII se déchaîne alors ! Thomas More est décapité le 6 juillet 1535 après avoir été accusé de trahison... Cependant, plus que jamais dans sa vie, il n'aura été à ce moment-même en accord avec sa conscience. Sa paix se manifestant par son humour joyeux jusque sur l'échafaud !

11/2019

ActuaLitté

Sociologie

Le genre humain N° 61 : Etats de la radicalisation. Actes des Etats généraux psy sur la radicalisation, Paris 7, 8, 9, 10 novembre 2018

A la suite des attentats de 2015, après la stupeur avait succédé une période frénétique où l'on prétendait faire la théorie de la radicalisation et de son traitement, souvent sans rapport concret avec la réalité. Ce n'est qu'à la fin de l'année 2017 que des enseignements tirés de l'expérience avaient commencé à s'imposer. Parmi les acteurs de terrain, des " psy " avaient accumulé les observations issues de leurs pratiques. Les Etats généraux psy sur la radicalisation qui ont eu lieu à Paris, en novembre 2018, avaient pour but de mettre en commun leurs connaissances. Cet ouvrage rassemble les contributions de plus de 90 intervenants qui se sont relayés au plus près d'un phénomène qui a surpris par son ampleur, angoissé par ses menaces. La radicalisation touche majoritairement des jeunes, dont les deux tiers ont entre 15 et 26 ans. Elle peut mener à la violence, mais pas nécessairement, non sans répandre la haine et l'insécurité diffuses. Il s'agit d'un ensemble de manifestations évolutives, aux ressorts multiples. Leur unification à travers la notion de radicalisation qui s'est imposée dans toutes les langues, fait ici l'objet d'une vigilance déconstructrice et critique. Etats de la radicalisation, le titre de ce volume, se réfère non pas à l'idée d'un inventaire, mais d'une exploration de problèmes réels, que l'on pourrait regrouper en trois pôles : la violence et la dangerosité, les difficultés du traitement, les dispositifs de prise en charge. S'il est vrai que l'émanation idéologique de la radicalisation, dont il est question, ressortit à la crise contemporaine de l'islam, néanmoins il ne faut pas que son spectre islamoïde fasse oublier qu'elle appartient aussi à la fureur insurrectionnelle d'une époque, et qu'elle est déjà présente dans d'autres formes d'extrémismes identitaires. Fethi Benslama

10/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Les flibustiers de la Sonore

"Je retiens mon souffle - Comment lui dire ces années de ténèbres et de feu, l'or jeté à poignées sur les tables de monte, les filles enlevées sur les côtes de Chine, du Pérou, du Chili, et vendues aux enchères sur le wharf de Clarks Point, San Francisco brûlant comme une torche sous les acclamations des fêtards ivres morts, et reconstruite le lendemain sur les cendres brûlantes, et tous ces malheureux qui mouraient par milliers, dans la Sierra lointaine, de faim, de froid, de maladie, fouillant toujours plus loin, à la recherche du mother Iode, avec dans les yeux des rêves de terre promise : tant de misères, et tant de démesure ! Oui, comment lui dire le vent du désert, la course des chevaux, le "you you" des Indiens, et cette fièvre, aussi, cette fureur qui nous précipita, la tête embrasée de chimères, dans le Sonora inconnu ? Des montagnes d'or en plein royaume apache, divaguaient les soldats, un monde à conquérir, où tout recommencer ! Et nous, pauvres fous, si sûrs que l'univers entier tenait dans le cieux de nos mains..." 29 octobre 1850 : la Californie de la ruée vers l'or fête son entrée dans l'Union. Un volcan en éruption, où se mêlent hors-la-loi, mystiques rêvant de Nouvelle Jérusalem, et révolutionnaires en déroute, venus de toute l'Europe. ... Parmi eux, des milliers de quarante-huitards, fuyant la répression ou tout simplement déportés. Les Américains s'inquiètent : s'agit-il d'une invasion ? Les Français tenteront de prendre la Sierra Nevada et d'y faire vivre leur utopie, avant de partir à la conquête de la Sonore mexicaine, sous la direction d'un comte romantique et dandy. Une formidable épopée, restée jusqu'ici inédite, et, avec elle, le retour au vrai roman d'aventures !

10/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Georges Bernanos. La colère et la grâce

Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l'ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l'enfance autant qu'un écrivain de combat. De L'Action française à L'Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l'Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise. Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d'Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d'honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d'alertes politiques, il donna aussi l'assaut à l'Europe fasciste comme aux Etats-empires de la guerre froide et à leurs contingents d'hommes-machines. Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d'Hello, celui qui déclarait en 1935 : " le bon Dieu ne m'a pas mis une plume entre les mains pour rigoler ", a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu. Père d'une famille chimérique, accompagné d'une élite d'amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance. C'est cette vie que nous entreprenons de raconter. F. A. François Angelier est producteur à France Culture de la fameuse émission " Mauvais Genres " et collaborateur du Monde des Livres. Passionné par les expériences spirituelles les plus radicales et les figures atypiques, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur les francs-tireurs du catholicisme de plume : Hello, Huysmans, Claudel, Louis Massignon, Simone Weil et Léon Bloy (au Seuil : Bloy ou la fureur du juste, 2015).

ActuaLitté

Religion

Pourquoi la religion ?

Difficile, par les temps qui courent, de prononcer le mot " religion " sans que par association d'idées ne soit rappelée à notre bon souvenir la triste réalité de conflits humains, trop humains, dont l'hostilité mutuelle des confessions serait le fondement et que seuls le dialogue, le relativisme ou... la laïcisation pourraient modérer. Vive, en somme, une sorte de post-religion décantée de la fureur des origines... Or, c'est bien là le pire, et le plus dangereux des contresens. Toute la force de ce livre est de nous rappeler, et de nous prouver l'évidence : " religion " est un mot qui n'admet pas de pluriel, pour autant qu'il désigne et ne peut que désigner l'effectivité d'une union qui doit embrasser l'humanité entière. L'humanité est une, l'Unique est Dieu; l'humain transcende ses particularités en passant pacte avec l'Absolu : on a appelé cela l'Alliance. Aussi, ne troquons pas les errements du présent contre une prise de distance plus grande encore envers cette évidence première, n'allons pas obérer l'appel divin à l'harmonie par la construction impossible d'une tour de Babel des conciliations artificielles. Ne plaçons pas d'espoir indu dans un quelconque comparatisme ; ce serait la meilleure manière d'oublier que les diverses confessions ne sont que les différents segments du chemin sinueux qui va des origines à l'accomplissement. L'urgence est de retrouver la dynamique de cette marche en avant vers l'intégration à l'ultime vérité de toutes les variations qu'elle a pu connaître. La religion à venir, la religion totale sera celle d'une humanité réconciliée dans l'accueil de toutes les différences: on appelle cela le Royaume de Dieu.

06/2006

ActuaLitté

Télévision, radio

Ca tourne mal à la télé. Une histoire tumultueuse des séries, de l'ORTF à Netflix

LE LIVRE Sur le plan des conflits d'ego, des tournages catastrophiques, des caprices de stars et des bides retentissants, la télévision n'a rien à envier au cinéma. Mais vous vous en doutiez. De l'épisode pilote de Game of Thrones, tellement raté qu'il dut être retourné, au scandale provoqué par la fin du Prisonnier, les coulisses du petit écran sont pleines de bruit et de fureur. Les acteurs n'y sont pas toujours heureux. Pour preuve, Paul Michael Glaser a fait un procès à la production de Starsky & Hutch pour non-paiement d'heures supplémentaires dans l'espoir de rompre son contrat et Jeanne Moreau a claqué la porte du tournage d'Urgences avant même d'y faire une guest. Dans la lignée de Ca tourne mal ! et Ca tourne mal... à Hollywood ! , ce livre vous plongera dans les abîmes des séries où tout est possible. Comme qualifier de "rêve" une saison entière de Dallas afin de justifier le retour de Patrick Duffy dont le personnage était mort à l'écran un an auparavant. Ou confier à Jean-Luc Godard la réalisation d'un épisode de l'anthologie Série noire, sachant qu'il va se livrer à un sabotage en règle. Ou bien encore d'imaginer une suite de Casablanca avec David Soul ou un remake du Magnifique avec Antoine de Caunes... Alors, on s'assoit confortablement dans son canapé et on allume la télé. L'AUTEUR Collaborateur régulier de la revue Schnock, Philippe Lombard a déjà pas mal roulé sa bosse d'auteur dédié au cinéma et à la télévision. Son tout premier livre était consacré à Amicalement vôtre, le plus récent évoque la carrière de Lino Ventura. Entre les deux : une quarantaine d'ouvrages sur Michel Audiard, Tintin, Star Wars, Louis de Funès, Tarantino ou encore James Bond.

11/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Marina Tsvetaeva. L'éternelle insurgée

Aussi torrentueuse et imprévisible dans ses vers que dans sa vie, Marina Tsvetaeva, un des plus grands poètes russes de la fin du XXe siècle, est dévorée dés son plus jeune âge par le besoin d'écrire et la fureur d'aimer. Née en 1892, elle a dix-huit ans à peine quand elle publie son premier recueil de poèmes. L'année suivante, elle épouse, sur un coup de tête, Serge Efron, un étudiant à qui elle restera attachée toute sa vie à travers de multiples infidélités, des plus banales aux plus glorieuses. A ces aventures sentimentales s'ajoutent les épreuves de l'histoire : la guerre de 1914 puis la Révolution russe de 1917 la séparent de Serge, qui rallie les volontaires de l'armée blanche opposés aux bolcheviks. Elle le perd de vue pendant les désordres de la guerre civile, mais le retrouve, par miracle, dans l'émigration - en Allemagne, en Tchécoslovaquie, en France. Parmi les réfugiés, Marina se sent doublement exilée. Refusant de choisir son camp, elle se met à dos ses compatriotes des deux bords, alors que Serge cède aux séductions des agents soviétiques et décide de retourner en U.R.S.S... Aura-t-elle le courage de l'y rejoindre ? Si elle se lance dans cette nouvelle équipée, ne se sentira-t-elle pas une étrangère dans sa propre patrie ? Le suspens demeure entier jusqu'à la fin tragique de cette éternelle insurgée. Emportée par les événements politiques, Marina Tsvetaeva apparaît comme un symbole du merveilleux et dérisoire combat de l'artiste qui s'obstine à chanter les grandes idées, les beautés de la nature et le mystérieux enseignement de la mort, au milieu des vociférations d'un monde en délire.

10/2001

ActuaLitté

Divers

Simenon, l'Ostrogoth

Le 24 mars 1923, Régine Renchon et Georges Simenon sont déclarés mari et femme, d'abord par le curé de l'église Sainte-Véronique puis par l'échevin communiste de la bonne ville de Liège. Ces deux fringants jeunes gens ? elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier ? ne vont pas s'attarder dans leur Belgique natale. Les voici à Paris où, dans l'effervescence des très swing Années folles, ils se livrent corps et âme à l'esprit du temps et à la conquête de la gloire. Tandis que Régine se déploie sur tous les fronts, celui de son art comme celui du soutien à la carrière de son époux, Georges devient en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire une véritable "machine à écrire", produisant à la chaîne des petits romans populaires pour financer la grande vie et les fêtes étincelantes qui attirent, dans leur appartement de la place des Vosges, le Tout-Paris bambocheur de l'époque. Prendront-ils le chemin de Zelda et Scott Fitzgerald, celui de la déchéance mentale, morale et artistique, ou, au contraire, parviendront-ils à transcender ces expériences pour bâtir leurs oeuvres respectives ? Et à la fin, lequel des deux artistes sacrifiera ses ambitions à l'autre ? Avec la bénédiction et la participation de John Simenon, le fils de Georges, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental évoquent ce couple fabuleux et le chemin semé d'embûches qui amena Simenon à faire naître son fameux Maigret. Jacques Loustal, qui illustre depuis des années les oeuvres du maître, déploie toute sa palette pour ce portrait d'un Paris en fête, terrain de jeu d'un duo amoureux, habité par la joie de vivre et la fureur de créer.

10/2023

ActuaLitté

Histoire ancienne

La septième porte. Les conflits familiaux dans l'Athènes classique

Cette enquête historique sur les conflits familiaux s'appuie sur des sources antiques longtemps envisagées isolément, le théâtre, les plaidoiries judiciaires et les élaborations philosophiques de l'époque classique athénienne. De Médée mère infanticide au tyran platonicien incestueux, de Socrate responsable de l'émancipation des fils athéniens à Démosthène le pupille spolié, du fiston comique dépensier, ruine de son père, à la jeune fille héritière délaissée, le conflit familial est en effet un motif récurrent aux multiples facettes dans la cité démocratique. Conjugalité, fraternité, consanguinité, parentalité, autant de relations qui, interrogées au prisme du conflit, mettent en lumière l'irréductibilité et la fragilité des liens familiaux. Les violences familiales, refoulées et dénoncées, futiles et meurtrières, divines et si humaines, déchirent l'harmonie du foyer athénien mais aussi l'édifice civique. Dans l'Athènes classique, la frontière entre moeurs privées et comportement politique demeure très ténue ; le tyran est ainsi pensé autant comme un fléau pour ses proches parents qu'un désastre pour la communauté citoyenne. Menace pour la parenté, germe redouté de la stasis, cette guerre intestine politique, le conflit familial est encadré par une législation qui tente de protéger avant tout les géniteurs et les mineurs contre l'ingratitude des rejetons et la cupidité des tuteurs. Face à un droit criminel athénien qui, à l'image de l'optimiste Solon, n'a pas souhaité légiférer sur les assassinats intrafamiliaux, seuls les poètes tragiques et Platon ont stigmatisé l'horreur criminelle du meurtre entre soi. Les coupables versant le sang de leurs proches deviennent alors des justiciables exemplaires, ainsi Oreste poursuivi par la fureur des Erynies maternelles ou le tyran fratricide écorché par un buisson d'épineux infernaux. Politique, juridique, psychologique et anthropologique, l'étude des conflits familiaux offre un tableau étonnant du fonctionnement de la parenté grecque.

09/2012

ActuaLitté

Théâtre

Oeuvres complètes. Tome 3, Polémiques et inédits

Depuis ses débuts en 1958, Carmelo Bene a imposé sa création par un questionnement radical de l'ensemble de la «machine-théâtre», et son travail de réflexion critique a fait appel à une «fureur» qui est passée par une attitude longtemps ressentie comme de la provocation ou de l'hyper-avant-gardisme. Le pivot essentiel de cette réflexion-critique est «l'acteur», aussi bien dans ses fonctions gestuelles que vocales : en ce sens, son travail s'est développé selon trois axes, apparemment différents. D'une part la corporalité même de l'acteur sur scène, non plus interprète d'un personnage, mais porteur en lui d'une situation plus complexe et multiple et qui trouve son point de vérification dans les nombreuses variantes de la mise en ouvre de Pinocchio. De là aussi une réinvention du texte théâtral qui explique sa mainmise sur un ensemble précis de textes shakespeariens, dont l'exemple le plus fécond pour sa recherche demeure Hamlet, à travers la cassure des structures de l'ouvre et l'incarnation de l'acteur comme seul témoin du travail d'élaboration, jusqu'au renversement de Shakespeare en Laforgue. La troisième ligne, celle de la pure phonation poétique, emprunte un parcours qui commence, depuis le début, avec Maïakovski et le conduit jusqu'aux limites des variations vocales possibles, ouvrant ensuite le chemin aux lectures poétiques des grands classiques, surtout italiens, comme Dante, Leopardi, Campana, mais aussi Hölderlin ou Byron ou Schiller. Ce parcours, fait d'intensités, est constellé aussi de l'invention d'une nouvelle conceptualisation technique de l'acteur dont la «phonè» et la «machine actoriale» ne sont que les éléments les plus visibles, mais qui expliquent aussi, au cours des dernières années, le choix de sa solitude sur scène.

10/2012

ActuaLitté

Cinéma

Photogénie du désir. Michael Powell et Emeric Pressburger 1945-1950

Souvent méconnue en France, mais influente sur plusieurs générations de cinéastes, la filmographie profuse du britannique Michael Powell articule la fantaisie et l'élégance, l'humour et la gravité, la fureur et l'ellipse. Ses films réalisés après-guerre en collaboration avec le scénariste d'origine hongroise Emeric Pressburger sous la bannière des Archers, leur propre compagnie de production, représentent la période la plus féconde de son oeuvre. Je sais où je vais !, Une question de vie ou de mort, Le Narcisse noir, Les Chaussons rouges, The Small Black Room et La Renarde frappent, tous, par leur inventivité formelle, leur liberté de ton, leur exigence artistique, leur densité. Chacun sollicite aussi bien la pensée que le corps du spectateur. Comment la narration et la représentation y sont-elles, à l'occasion, suspendues ou défaites ? Pourquoi leur vision est-elle si poignante ? Comment qualifier la singularité de la poétique powellienne ? Parce qu'ils inquiètent la perception, ces films interrogent le supposé réalisme de l'image cinématographique : ils perpétuent et enrichissent la réflexion sur le concept de photogénie défini par les premiers théoriciens du cinéma. Ils substituent au réel, qui reste leur référent, l'invention d'un monde dont est privilégiée la part invisible et qu'imprègne le sentiment du fantastique. L'analyse des films met au jour une esthétique du débordement que révèlent la dialectique du trompe-l'oeil, entre masquage et désignation, l'expressionnisme en Technicolor et la virulence d'énoncés au pouvoir inattendu. La mise en scène de la puissance du désir, dont les personnages féminins sont la cible mais aussi et surtout la source, fait émerger fantômes et fantasmes. Dans sa circulation entre l'écran et nous, le désir est la substance de la photogénie powellienne. Celle-ci n'est nullement une complaisance faite au regard, mais ouvre sur sa jouissance, vertigineuse.

01/2010

ActuaLitté

Littérature française

Les Étoiles du sud

Histoire d'amour pleine de fureur, Les Pays lointains nous laissaient Elizabeth face à sa solitude de jeune veuve, ayant perdu les deux hommes de sa vie. Les années passaient, elle restait seule avec son petit garçon de trois ans. Les Etoiles du Sud commencent un an plus tard, en 1856. tout l'amour de la jeune femme s'est reporté sur le petit Ned, et, mélangeant le souvenir de ses deux amours, elle met dans cette jeune existence une double vie. Mais, à vingt-deux ans, la passion n'a pas dit son dernier mot et les jeunes hommes qui tournaient autour d'elle lui tournent la tête. C'est le premier garçon vu à son arrivée en 1850 à Dimwood, qu'elle épousera. Mais, si l'amour est simple, rien ne l'est dans un coeur. Le bonheur physique la laisse toujours insatisfaite : Elizabeth, née amoureuse, voudrait tous les beaux visages des jeunes hommes qu'elle voit. L'époque devient de plus en plus guerrière, l'Histoire fait irruption dans la vie quotidienne. Et voilà dans leurs uniformes, plus séduisantes encore, ces innombrables statues vivantes qui poursuivent Elizabeth dans ses rêves. Il y a, en la jeune femme, cette faim de l'autre qui la rend si actuelle. Bien sûr, elle n'est qu'un des personnages du livre, d'autres - le petit Ned - par exemple, envahissent les pages... La guerre éclate. Le Sud entier ne fait plus qu'un seul coeur. Julien Green a écrit le livre dont il rêvait déjà en 1919, quand, jeune sudiste, il débarquait dans une autre Amérique. Toute sa famille est derrière lui et il est seul, en Europe, à connaître la vie de ce temps-là et l'Histoire vraie du Sud.

05/1989

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1923-1941

C’est à Londres, en 1922, que Virginia Woolf rencontra pour la première fois, au cours d’un dîner, Vita Sackville- West qui allait être pour de nombreuses années une des deux ou trois personnes les plus importantes de sa vie. Après avoir lu leur correspondance qui se poursuit sur plus de dix-huit ans, on ne pourra plus douter de la profondeur de la passion qui lia ces deux femmes exceptionnelles – une passion qui, en dépit des orages de la jalousie et parfois de la fureur, leur apporta, jusqu’à la mort tragique de Virginia, le bonheur d’une tendresse et d’une réciprocité de désirs qui renaissaient, crise après crise, de leurs cendres indestructibles.Vita-Sackville West excellait dans l’art de la correspondance. Qu’elle dépeigne des jardins anglais ou les steppes de la Prusse, les montagnes de la Perse ou les déserts de l’Arizona, sa démarche est alerte, imagée, avec un rien de malice dans la satire mondaine. Ses lettres nous transportent dans une époque où Gide et Proust choquaient, où un procès en obscénité était intenté à une romancière accusée de saphisme ; une période aussi où la littérature de langue anglaise, entraînée par de grands novateurs, continuait d’accorder la prééminence aux techniques de la fiction. Virginia Woolf, pour sa part, n’allait cesser de se débattre dans les affres de l’enfantement de « sa » vérité de l’écriture qui, peu à peu, l’acculerait au seuil de la folie. Mais au coeur de cette recherche torturante allait jaillir, avec une fraîcheur de fontaine, Orlando, dédié à Vita. À travers cette correspondance, c’est un nouvel aspect du fascinant et multiple visage de Virginia Woolf que nous apprenons à mieux connaître encore.

11/2010

ActuaLitté

Littérature française

La chasse à l'aube

" En amour, la seule victoire est la fuite ", a dit Napoléon. Mais est-ce une victoire ou une défaite ignominieuse qu'obtient ce jeune professeur au collège de filles d'une petite ville de l'Est, qui a courtisé et séduit la femme d'un collègue, et qui finit par partir en la laissant enfermée dans sa propre chambre ? Et cela parce qu'elle refuse de le suivre, aussi par haine du mari et pour la compromettre définitivement. En espérant peut-être que le scandale la lui ramènera ? Et que va devenir la jeune élève du collège de filles, qui lui faisait les yeux doux, qui a été mise à la porte à cause de lui, et à laquelle on l'a fiancé plus ou moins officiellement ? Un remords presque dostoïevskien s'empare de lui, sur les remontrances et l'indignation d'un ami retrouvé dans le train qui les emmène à Paris... et le voilà qui revient. Que va-t-il trouver ? Cette fureur d'aimer, cette chasse à une aube radieuse va-t-elle être gâtée par un violent orage ? Son soulagement, en trouvant sa chambre vide, ne durera pas longtemps, car voilà qu'arrive sa jeune fiancée qui ne se doute encore de rien... Un roman qui débute dans le train et se déroule à un rythme rapide, presque haletant. Les amours de notre triste héros avec la belle Lina sont entrecoupées d'épisodes parfois héroïcomiques qui se déroulent dans ce collège de filles (style avant-guerre) où le mari et l'amant s'affrontent, souvent même par le biais des jeunes filles, et se répercutent jusqu'au collège de garons ou les deux rivaux exercent également.

03/2005

ActuaLitté

Romans historiques

La Révolution fracassée. La justice du baron de Batz

Janvier 1793. La France a froid, la France a peur, la France a faim... et, sous la férule de la guillotine, la France saigne. La minorité qui détient le pouvoir en 1793 a fracassé la révolution de 1789. La nation est exsangue, et le régime une caricature de république ; la Grande Terreur va bientôt déferler sur la France. Se lève alors, contre les révolutionnaires, un homme : il s'appelle Jean de Batz, meneur occulte de la Révolution française, agent de toutes les discordes. C'est par l'argent et non par les armes qu'il abattra le régime. Il tentera de s'emparer de Louis XVI sur le chemin de l'échafaud, d'arracher Marie-Antoinette au Temple, d'obtenir des députés qu'ils ne votent pas la mort du Roi... Le Manège, où se réunit l'Assemblée, n'est qu'une foire d'empoigne. La députés modérés, qui veulent sauver le Roi, ne peuvent se faire entendre parmi les invectives des montagnards, les hurlements des tricoteuses et les menaces de mort des sans-culottes. Habile à rendre de manière saisissante l'atmosphère hallucinée de l'Assemblée et de ses sordides tribunes, Paul Belaiche-Daninos retranscrit fidèlement, grâce aux minutes et documents de l'époque, les derniers moments du Roi comme les tumultueuses et tragiques séances de la Convention. Par-delà le bruit et la fureur de cette période effroyable demeurera le portrait d'un homme qui s'engagea corps et âme contre le totalitarisme. Cet ouvrage, premier volume de La Révolution fracassée, fait suite aux deux tomes des Soixante-Seize Jours de Marie Antoinette à la Coneietgerie, parus en 2006 chez Actes Sud. Le premier, La Conjuration de Paillet, fut couronné par l'Académie française.

03/2013

ActuaLitté

Littérature française

L'attente, la clôture

Deux personnages parlent tout seuls. De cette mère, de ce veuf, on entend la voix sourde, la parole rythmée tantôt par la peur, tantôt par l'angoisse de la solitude, tantôt par la fureur des passions. L'Attente : une femme âgée, se prenant elle-même au jeu, feint, comme chaque soir, d'attendre pour le dîner le retour de son fils, mort d'un accident de moto il y a des années. Divorcée, elle a la nostalgie de ce temps où elle vivait seule avec lui, étrangement complice de ses amours et, à la fois, jalouse des filles qui risquaient de lui enlever le jeune homme. Nullement "mère abusive" pourtant, mais toujours coquette et féminine, ce sont des confidences sur sa propre vie de femme qui, par bribes, si insolites que soient ces rapports avec le fils perdu, se mêlent aux souvenirs de leur vie à deux, que rien, depuis, n'est venu combler. La Clôture, second volet du même drame de la nostalgie amoureuse, fait parler un vieil homme dont l'épouse, Marie, est morte d'un cancer. Inconsolable, il s'est barricadé chez lui au milieu de ses souvenirs. S'il craint d'être agressé par d'éventuels assassins du genre de Landru ou Weidmann qu'il évoque avec terreur, c'est que la pire agression est pour lui le souvenir d'un rayonnant bonheur : la disparition de l'être cher l'en exclut désormais pour toujours. L'écriture précise et réservée de Jacques Borel, prix Goncourt 1965 pour L'Adoration, premier volet d'une oeuvre autobiographique, suivi en 1970 par Le Retour et en 1973 par La Dépossession, poignante relation du long internement de la mère, fait admirablement adhérer chaque lecteur à ces deux confidences où nous risquons tous de nous reconnaître.

10/1989

ActuaLitté

Sciences historiques

Jacopozzi. Le magicien de la lumière

Fernand Jacopozzi est un Italien arrivé en France en 1900. Installateur de guirlandes lumineuses, électricien autodidacte de génie, il invente les illuminations animées sur le principe des boîtes à musique. Ces installations où les lampes s'allument et s'éteignent selon un rythme bien précis, font fureur auprès des boutiquiers, dont les motifs lumineux animés attirent la clientèle. Le succès est foudroyant. En 1913 et pendant la guerre, il crée des cinémas clés en main. En 1917, il invente un incroyable faux-Paris pour tromper les aviateurs ennemis, ce qui lui vaudra une Légion d'Honneur secrète. Après guerre, il devient le " roi de l'enseigne lumineuse " et chaque Noël sera pour lui et son équipe l'occasion de créé des féeries animées et colorées extraordinaires, majestueuses, immenses, sur les façades de tous les grands magasins. En 1925, pour les Arts Décoratifs, il illumine la Tour Eiffel pour Citroën, changeant de motif chaque année. En 1928, toujours avec l'argent d'André Citroën, il illumine tous les monuments parisiens pour le 10e anniversaire de l'armistice quand Paris était chaque soir dans le noir. Des illuminations inédites toujours en place aujourd'hui. En 1930 il offre à Paris l'illumination de Notre-Dame... et tant d'autres choses encore qu'il fait émerger des nuits noires, jusqu'à sa mort prématurée en 1932. C'est son histoire que je vous raconte, épaulée des archives conservées et retrouvées par sa petite-fille, Véronique Tessier Huort. Paris ville-lumière, c'est bien à Jacopozzi qu'on le doit. Son nom s'était éteint depuis des lustres, pas même une rue de Paris ne porte son nom ! Alors, oui, il était temps de mettre, à son tour, cet artiste sous les feux des projecteurs...

11/2017

ActuaLitté

Romans historiques

Les Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, au temps de la Révolte des Rustauds. Tragique pastorale

La suite attendue des Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, artiste et bourgeois de Bâle. 1521 : les janissaires turcs menacent une chrétienté divisée. De très jeunes gens ambitieux se partagent le monde connu : Soliman, François Ier, Henri VIII et Charles Quint, qui modèlent à eux quatre l'Europe du début du XVIe siècle. Il en est un cinquième dont le rôle est déterminant : un moine allemand, Martin Luther, provoque une remise en cause des croyances, et met en difficulté l'Eglise romaine, où trois papes se succèdent en quatre ans. En s'appuyant sur les Ecritures, il donne de l'espoir aux paysans alsaciens et allemands qui, découvrant que le servage et les corvées excessives ne figurent pas dans l'Evangile, se révoltent. C'est la guerre des Paysans de 1524-1525, également baptisée la "révolte des Rustauds" : sur fond de revendications religieuses, sociales et économiques, le conflit regroupera près de trois cent mille paysans et fera cent mille morts. A Bâle, le jeune Jean Jambecreuse, peintre reconnu, patronné par Erasme et bourgeois considéré (surtout des dames), découvre les joies et les angoisses de la paternité, mais également les aléas de la vie d'artiste, voire de la vie tout court, en ce siècle qui est aussi celui de Rabelais - fait de bruit, de paillardise et de fureur, charnière entre le Moyen Age qui ne veut pas finir et la Renaissance qui se cherche. Le personnage de Jean Jambecreuse est inspiré de celui du peintre Hans Holbein (1497-1543). Les éléments connus de sa biographie sont scrupuleusement respectés, mais, Dieu merci, ils sont lacunaires : pour le reste, on retrouve les joies un peu canailles du fabliau médiéval ou du roman picaresque, quand le langage subissait les mêmes tiraillements et les mêmes métamorphoses que le monde où il s'élaborait.

04/2018

ActuaLitté

Poésie

Furigraphie

Peintre et poète du désert, Hawad est amajagh, c'est-à-dire touareg pour les étrangers. Né en 1950 dans l'Aïr, massif montagneux du Sahara central, il appartient à la confédération des Ikazkazen dont le vaste territoire est aujourd'hui engoncé entre les bornes du Niger qui le séparent de ses ports d'attache touaregs en Libye et en Algérie au nord, au Mali et au Burkina Faso à l'ouest. Enfant, il reçoit une éducation nomade qui l'initie à la mobilité non seulement spatiale mais également sociale, culturelle et linguistique (en plus de sa langue maternelle, il pratique plusieurs langues régionales dont le haoussa et l'arabe). Son imaginaire est marqué par les récits de la résistance anticoloniale menée par ses ancêtres au début du XXe siècle, par l'extermination des combattants (sur les neuf cents foyers Ikazkazen, il n'en restait que soixante à la fin de la guerre) et par le danger de disparition qui pèse sur son peuple et sur sa culture. Echapper aux certitudes, briser l'enclos des vérités apparentes, ne jamais renoncer, même au fond du gouffre, à tailler sa route hors des voies tracées... Voici l'éperon qui anime les personnages éclectiques que Hawad met en scène dans sa poésie "de la soif et de l'égarement". Ces êtres traversent le désert, minéral autant qu'humain. La frontière à dépasser, qu'elle soit matérielle ou immatérielle, est un thème omniprésent dans l'oeuvre de Hawad. Sa poésie au goût de silex et de soif, comme ses calligraphies qui semblent balafrer l'espace avec un poignard, sont les marques d'une fureur que rien ne saurait apaiser. Il est, par la voix et le geste, un stupéfiant poète "furigraphe". (Extraits de la préface d'Hélène Claudot-Hawad).

03/2017

ActuaLitté

Littérature française

Un homme cruel

C'est l'histoire vraie d'une star tombée dans l'oubli. Un comédien qui fut aussi renommé que Charlie Chaplin ou Rudolf Valentino, un personnage de légende qui n'occupe plus aujourd'hui que quelques lignes dans les histoires du cinéma. Et pourtant, quelle vie que la sienne ! Né au Japon en 1889, parti très jeune pour l'Amérique, Sessue Hayakawa devient, dès les années 1910, au temps du muet, la première grande star d'origine asiatique de Hollywood. Et l'un de ses plus grands séducteurs. Son charisme, son charme, son regard ont fait fondre de nombreuses comédiennes, provoquant auprès de ses admiratrices des scènes d'hystérie. C'est l'histoire d'un des derniers nababs du cinéma, dont les réceptions fabuleuses dans son château californien firent la une des journaux de l'époque. Jusqu'au jour où le racisme anti-japonais provoque la chute de l'idole et une vertigineuse fuite en avant. Il devient l'homme de tous les voyages et de tous les dangers, des succès tonitruants et des échecs cuisants. L'opium, le jeu, les tentatives d'assassinats, les années folles, la résistance pendant la Seconde guerre mondiale, sans oublier le tournage du mythique Pont de la rivière Kwai, le film aux 7 Oscars, qui fera à nouveau de lui une vedette planétaire en 1957. Un destin aussi extraordinaire ne pouvait connaître qu'une fin sublime, digne d'un film de Kurosawa : qui eut dit qu'après toutes ces péripéties, cette fougue, cette fureur, Sessue Hayakawa se retirerait à 72 ans dans un monastère bouddhiste, très loin des lumières de Hollywood, parmi les statues de pierre et les moines du silence et de la paix ?

09/2016

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Les normaux

Après de brillantes études à Harvard, Billy Schine, vingt-huit ans, domicilié à New York, préfère multiplier les missions d'intérim plutôt que de courir le risque de se tromper de voie en cherchant un vrai emploi, un plan de carrière qui finirait immanquablement par le limiter dans sa définition de lui-même. Tout irait à peu près pour le mieux s'il n'était poursuivi par Ragnar & Sons, une entreprise de recouvrement qui le presse de rembourser son prêt étudiant dans les plus brefs délais, et dont les menaces se font de jour en jour plus angoissantes. Aussi, quand il apprend que la société pharmaceutique Hargrove Anderson Medical recherche des volontaires sains pour se prêter à une étude sur un antipsychotique atypique, Billy y voit l'occasion rêvée d'échapper pour un temps aux contingences quotidiennes et à la fureur de ses créanciers. Il s'engage donc à passer deux semaines complètes au CRAH, Centre de Recherches Animales et Humaines, en compagnie d'une équipe de jeunes cobayes aussi "normaux" que lui : Do, son voisin de chambrée psychotique et obsédé par l'Evangile selon Saint Luc, Rodney, alcoolique notoire habitué des centres d'expérimentation, Lanningan, acteur de seconde zone avide de sensations fortes ou encore Gretchen, nymphomane par intermittence accro à la chaîne Météo. Au programme : repas équilibrés, comprimés à avaler et prises de sang à répétition, sans oublier les longues heures à absorber tout ce qui passe à la télévision et à observer avec inquiétude l'apparition des effets secondaires annoncés... Dialogues millimétrés, humour débridé et sens de la formule sans cesse renouvelé, David Gilbert livre un premier roman faussement nonchalant qui dresse l'inventaire de nos contrariétés quotidiennes et épingle avec une acuité quasi chirurgicale toutes les contradictions de notre modernité. Une expérience de lecture réjouissante qui agit comme un remède efficace contre la médiocrité.

09/2015

ActuaLitté

Romans historiques

Raison souveraine

1615. Anne d'Autriche, infante d'Espagne, quitte son pays natal pour lier son destin à celui de Louis XIII. Ses espoirs seront vite anéantis : tenue à l'écart des affaires de l'Etat par son époux et sa belle-mère, tous deux jaloux de leurs prérogatives, elle découvre par ailleurs le peu d'attirance du roi pour le beau sexe. Sa vie devient un enfer. Une entrevue galante, à la nuit tombée, avec le séduisant duc de Buckingham fait scandale dans les cours européennes et déchaîne la fureur d'un souverain humilié. Le cardinal de Richelieu, qui gouverne la France d'une poigne de fer, espionne désormais la reine sans relâche, alors que la duchesse de Chevreuse multiplie les intrigues autour d'elle, provoquant de graves crises qui ébranlent le trône. Parvenir à embrasser les intérêts de la France et se sentir enfin reine, tel sera l'enjeu douloureux d'Anne d'Autriche jusqu'à la naissance de son fils, le futur Roi-Soleil. Du jardin d'Amiens à la conjuration de Chalais, du siège de La Rochelle à la journée des Dupes, Karin Hann met en scène les années tourmentées du règne de Louis XIII, où les ambitions s'affrontent tandis que la famille royale se déchire. Dans ce chaos à la fois intime et politique dominé par les passions, la raison saura-t-elle être souveraine ? Karin Hann, doctorante en lettres, est membre du Grand Prix du roman historique et l'auteur des romans historiques Althéa ou la Colère d'un roi (Robert Laffont, 2010), Les Lys pourpres (2012) et Les Venins de la Cour (2013) aux Editions du Rocher. Elle est aussi membre du jury du prix Marcel Pagnol et auteur de Marcel Pagnol, Un autre regard (2014) aux Editions du Rocher.

03/2015

ActuaLitté

Poésie

Roland furieux - Tome II. Poésies et poèmes d'Arioste

Orlando furioso (ou Roland furieux) est un poème épique en italien composé par Ludovico Ariosto, dit "l'Arioste" , au début du xvie siècle. Il comporte 46 chants en ottava rima, comptant 38 736 vers. L'oeuvre et son contexte : Le poème, dont la rédaction a commencé en 1505, a connu une première publication en 1516, puis a été repris et développé en 1521 et achevé en 1532. D'abord rédigé dans le dialecte italien utilisé à Ferrare, il a été adapté par l'auteur en toscan littéraire. L'Arioste a conçu son chef-d'oeuvre comme une suite du Roland amoureux de Matteo Maria Boiardo. Il prend comme trame de fond la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, lesquels sont sur le point d'envahir l'Europe. Parmi les héros, on retrouve ceux des chansons de geste du Moyen Age, tels Renaud de Montauban, Merlin et Roland dont la fureur est causée par la fuite d'Angélique, une princesse païenne qu'il aime et cherche à délivrer. L'ouvrage traite aussi des aventures du Sarrasin Roger (Ruggero) (it), ensorcelé par la magicienne Alcina et de son amante chrétienne, la guerrière Bradamante, un couple que l'auteur présente comme les ancêtres de ses protecteurs, le duc de Ferrare et son frère le cardinal Hippolyte Ier d'Este. Lorsque le poète remit à ce dernier la première version de son poème, le cardinal lui aurait dit : "Messire Louis, où diable avez-vous pris toutes ces sottises ? " Cet ouvrage est considéré "comme le résumé de toute une littérature, le dernier roman de chevalerie, celui où se condensent toutes les qualités du genre, qui n'en a aucun des défauts et qui, enfin, est écrit par un grand poète" . Il a connu un succès constant durant plus de trois siècles et a inspiré de nombreuses adaptations au théâtre, à l'opéra et dans la peinture.

01/2023

ActuaLitté

Grèce classique

Le Bataillon sacré - Livre

Un livre plein de bruit et de fureur qui retrace les quarante années de luttes sanglantes qui ont déchiré le monde grec et l'ont vu perdre sa liberté au milieu du IVe siècle avant notre ère. Au IVe siècle avant Jésus-Christ, lors de la guerre du Péloponnèse, la plus méconnue des grandes cités-Etats de Grèce prend son essor. Thèbes l'emporte sur les Spartiates grâce à son " bataillon sacré ". Ce corps d'élite unique était, selon la légende, composé de cent cinquante couples masculins liés par la force de l'amour. La découverte extraordinaire de leur sépulture collective en 1880 a mis au jour un tombeau où reposaient près de deux cent soixante soldats tombés pour la liberté. Enterrés sur le champ de bataille où ils périrent, certains squelettes étaient encore enlacés dans la mort. La chute de Thèbes, brutale, marquera le début de l'effacement irrémédiable de la puissance grecque, déjà minée par les conflits opposant les partis démocratiques et oligarchiques, et les cités libres aux seigneurs de guerre de Syracuse, Phères ou Héraclée. Des figures mythiques émaillent ce récit : Epaminondas, grand stratège thébain pétri de philosophie, Agésilas, roi de Sparte mort nonagénaire, Artaxerxés, souverain achéménide. L'Histoire se déploie sous le regard des grands esprits du temps : Platon, Diogène, Démosthène et Xénophon, témoin engagé et auteur d'une chronique, les Helléniques, enrichie trois siècles plus tard par Plutarque. Ce livre foisonne d'exploits héroïques et de rebondissements qui rendent sa lecture passionnante. S'inscrivant dans les nouveaux courants des études classiques, l'auteur explore la question des affects, c'est-à-dire la place de l'amour, dans la guerre et dans la politique. Grâce à ses talents de conteur, James Romm fait revivre l'un des épisodes les plus fascinants et les moins connus de l'Antiquité.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Micheline

On l'a appelée Micheline, comme la locomotive. Et dans sa vie tout ira vite, dans le fracas, les cris, la fureur. Elle est née sous le soleil d'Afrique, en Tunisie ; l'aînée d'une famille de garçons. Quand elle a trois ans, on l'accuse d'être responsable de la mort de son petit frère. C'est le premier acte d'une existence marquée par la violence, toujours menacée par le chagrin, une lutte acharnée pour trouver le bonheur. Quand elle a sept ans, le ciel bleu de Tunisie cède la place au gris d'un logement parisien triste et étriqué. Les moqueries à l'école à cause de son accent, le fardeau des tâches ménagères pour aider sa mère, la solitude l'accablent. Mais le vent de son pays natal souffle dans ses veines. Pour ne pas mourir asphyxiée Micheline s'échappe, devient une autre. D'un coup son corps est celui d'une femme. Elle est belle. Elle fait tourner la tête des garçons. C'est la fin des années 1960. Elle découvre la volupté. L'amour donnera un sens à sa vie. Mais tout ira trop vite. Avec Micheline, fidèle à ses thèmes, Sylvie Ohayon revient sur le territoire de la famille et de l'enfance, et écrit le livre de sa mère. Une femme douée d'une grande force de vie, à qui le destin a donné peu de chances, et qui fera tout pour les saisir au risque de se détruire, et de détruire ceux qui l'entourent. A commencer par sa fille. Micheline n'est pas une déclaration d'amour à une mère. Mieux, c'est une superbe tentative de compréhension littéraire, un regard puissamment vrai, aussi cruel que tendre, posé sur la femme à qui l'on doit la vie, mais aussi la souffrance.

01/2017

ActuaLitté

Montagne

Naufrage au Mont Blanc. L'affaire Vincendon et Henry

Noël 1956. Pris au piège dans la tempête, François Henry, 23 ans, et Jean Vincendon, 24 ans, se retrouvent seuls, égarés à 4000 mètres d'altitude après s'être séparés de la cordée Bonatti-Gheser avec laquelle ils avaient gravi l'éperon de la Brenva, versant italien du Mont-Blanc. Après dix jours d'errance et de souffrances, les deux alpinistes sont abandonnés dans l'épave de l'hélicoptère qui s'est crashé près d'eux en tentant de leur venir en aide. Les sauveteurs ont promis de revenir... Le chemin de croix de ces "naufragés" est devenu un événement national suivi à la jumelle depuis Chamonix où l'organisation des secours s'enlise dans d'interminables tergiversations. Le guide Lionel Terray fulmine. Les parents et les amis, les Chamoniards et les touristes, les journalistes accourus de tout le pays assistent, abasourdis, à cette effroyable tragédie. "Le sort s'est foutu de ces mecs !" Le constat du sauveteur Honoré Bonnet résume parfaitement l'enchaînement implacable d'erreurs, de malchances et de défaillances qui ont nourri ce drame majeur de l'alpinisme. Fallait-il mettre en péril la vie de pères de famille pour sauver deux "imprudents" ? Convenait-il de déployer des moyens considérables pour une opération à l'issue incertaine ? Dans un tourbillon médiatique sans précédent, la polémique a mis aux prises de jeunes grimpeurs parisiens animés par la "fureur de vivre", des guides divisés sur l'appréciation des risques et un chef de bataillon dont la stratégie a tourné au désastre en dépit de l'engagement exemplaire de ses hommes. Cette nouvelle édition illustrée complète et enrichit le texte original paru en 1997 après deux ans d'enquête. Les images et les archives de l'époque, parmi lesquelles de nombreux documents inédits, permettent d'éclairer avec pudeur le destin tragique de ces deux alpinistes.

04/2017

ActuaLitté

Littérature française

Boabdil et la femme qui pleure

"Boabdil et la femme qui pleure" rassemble trois contes qui se déroulent en Espagne à la fin du XXe siècle ; une décennie les sépare à chaque fois, mais tous disent à leur manière la soif de grandeur de son peuple en même temps que l'incompréhensible fureur qu'il a de se détruire. Le premier, Don Luis, est un hommage à un réalisateur aujourd'hui grandement oublié, Bunuel. Faire le portrait d'un athée, marqué par la religion, anticlérical, mais resté sauvagement mystique, semblait un excellent moyen de comprendre notre monde. Le deuxième raconte l'itinéraire à rebours d'un couple sur le chemin de Compostelle. Les grands maîtres, les musiciens, les écrivains les accompagnent dans leur voyage et soulignent la dimension sacrée de leurs péripéties. Le titre, Abella de la Conca, fait référence à un village catalan, où les amants reçoivent de ses deux seuls habitants l'expérience du renoncement au monde comme un coup de poing dans le ventre. Le dernier, "Boabdil et la femme qui pleure" est plus intimiste. On se trouve à Grenade, mais, si l'on voyage peu dans l'espace, on traverse en fait, comme dans les deux premiers, plus de mille ans d'histoire. Le dernier roi musulman, Boabdil, s'est enfui de l'Alhambra "en pleurant comme une femme" , dit la légende. Le récit cherche à suivre Inma, une étudiante romanesque, passionnée, tourmentée. La chute est brutale. Les poètes étaient nécessaires dans ce dernier texte, comme les théologiens l'étaient pour Bunuel, et les artistes pour les amants. Il fallait en effet l'imagination de Cervantès, le génie de Goya ou de Picasso, la ferveur de Thérèse d'Avila ou de Lorca pour dire la magie d'un pays violent, beau, profond. La femme qui pleure, c'est l'Espagne !

08/2017

ActuaLitté

Poésie

L'arbre-seul

L'Arbre-Seul, que les chrétiens appelaient l'Arbre-Sec, se dressait aux dires des légendes au bord du monde connu, quelque part du côté du Khorassan. Cet épouvantail du désert marquait la limite des terres autorisées. Au-delà s'ouvraient les espaces interdits, maudits, impensables parce que volontairement soustraits au champ de la pensée, de l'errance et du songe. Le poème a pris l'Arbre pour repère, pour aimant. Comme s'il s'agissait d'un appel à forcer le passage, d'un signe à inverser. Et du voyage en Orient aux multiples départs, le corps et l'esprit ne sont jamais tout à fait revenus. L'Afghanistan, l'Inde, l'Himalaya, la Route si ravagée de la Soie ont ravivé le mystère et l'exaltation d'être, ici ou à mille lieues, si intensément présent. L'Arbre-Seul est le poème des deux versants du monde, avec miroirs de lumière et d'ombre, souffles de sable, poussières d'éternité, fureurs, jubilations et "paroles ailées". C'est un ample parcours à suivre comme une partition polyphonique, comme une improvisation aux rythmes divers, parfois contraires, et qui compose au sens fort un livre de poésie, qu'Alain Borer tient pour "le plus tonique depuis Alcools d'Apollinaire".

02/2001

ActuaLitté

Santé, diététique, beauté

Science, cigarettes et fumeurs (La Fume)

Besoins, désirs (envies) et, parfois, raison guident nos actes. Pour comprendre la fume et éventuellement la maîtriser, il faut analyser le rôle de notre physiologie, de la chimie des cigarettes, du tabac dans la communication, les échanges, la construction de la personnalité, les équilibres économiques, la précarité, en fait tout le dialogue entre l'humain et le philtre si puissant qu'est cette plante. En découlent les stratégies pour cesser de fumer, tenter de prévenir la dépendance au tabac ou réduire le risque pour qui ne peut l'abandonner. Cet ouvrage aborde la complexité de ces sujets, avec une grande rigueur scientifique, dans une langue claire et imagée où perce souvent l'humour. Le tabac est-il vraiment une drogue ? Comment expliquer une dépendance ? Quel rôle joue vraiment la nicotine ? Qu'y a-t-il derrière la notion de Volonté ? Peut-on redevenir non-fumeur ? Quelles connaissances vraiment scientifiques a-t-on sur le tabac ? Quels mystères cache-t-il ? Que faire pour en protéger les adolescents ? Des prises de position originales, hors du discours conventionnel, qui battent en brèche bien des idées reçues. Une bouffée d'air frais, d'espoir, déculpabilisante, qui donnera du grain à moudre à tous les accros à quoi que ce soit.

01/2021