Recherche

Sorbonne Confidential

Extraits

ActuaLitté

Histoire ancienne

La Cité et ses esclaves. Fictions, institution, expériences

Ce livre vise tout d'abord à éclairer le lien étroit qui unit l'invention de la démocratie et l'esclavage en Grèce ancienne. En étudiant la façon dont est défini à Athènes l'homme-marchandise qu'est l'esclave, les formes d'organisation de son travail, ou encore le statut de sa parole dans l'espace judiciaire, il propose une analyse inédite du droit athénien de l'esclavage. Mais il entend surtout placer l'esclavage au coeur de nos réflexions sur l'expérience grecque, en éclairant la façon dont la cité des hommes libres est elle-même modelée par l'institution esclavagiste. L'imaginaire politique athénien, auquel nous associons l'expérience de l'autonomie politique, est en effet le produit de l'expérience esclavagiste. A travers l'esclavage, la cité pense et donne une forme à ses frontières, et c'est un certain rapport au corps, à l'écriture, ou à la notion même de représentation qui se trouve alors éclairé. Mais le livre entend aussi interroger les relations souterraines qui nouent l'histoire de l'esclavage antique à notre présent. Si nous prétendons aujourd'hui, à tort et à raison, être les héritiers de l'Antiquité gréco-romaine, en quoi l'esclavage, qui fut la condition même de son développement, a-t-il contribué à écrire une part de notre histoire au point de persister jusque dans notre plus extrême modernité ? Explorant, sous la forme d'essais libres, le droit du travail, la cybernétique, ou les formes modernes de la représentation politique, mais aussi convoquant Hermann Melville ou Aimé Césaire, Paulin Ismard en arrive à la conclusion que la configuration athénienne est d'une certaine façon encore la nôtre. Paulin Ismard est maître de conférences HDR en histoire grecque à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l'Institut universitaire de France. Il a notamment publié L'Evénement Socrate (Flammarion, 2013, Prix du livre d'histoire du Sénat) et La Démocratie contre les experts. Les esclaves publics en Grèce ancienne (Seuil, 2015, Prix des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois, Prix François Millepierres de l'Académie Française).

10/2019

ActuaLitté

Religion

Mission et cinéma. Films missionnaires et Missionnaires au cinéma

Dans cet ouvrage, le Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (Credic) s’est interrogé sur l’image animée, ses usages en contexte missionnaire et sur la représentation des missions au sein du cinéma profane. Des chercheurs de disciplines variées (anthropologie, histoire de l’art, histoire des missions et du cinéma) et des acteurs de terrain (missionnaires, réalisateurs) couvrent ici le xxe siècle et le début du xxie, depuis les films 16mm des années 1920 aux vidéos d’organisations missionnaires pour la télévision ou en ligne, en passant par des films «grand public». Après un panorama replaçant la question des rapports entre cinéma et mission, l’ouvrage débute par une partie qui, dans une approche historique, propose des études de films mêlant observations anthropologiques et discours destinés à servir la propagande missionnaire. Tournées avant la seconde guerre mondiale, ces productions témoignent des mentalités de l’époque et des améliorations techniques. La deuxième partie aborde la question de la réception. Selon les destinataires (public occidental ou populations à évangéliser) et selon les époques, les usages et les lectures des images diffèrent. La troisième est consacrée à des films grand public, qui croisent la question missionnaire à travers une figure particulière ou un milieu donné. La dernière partie aborde des images plus contemporaines témoignant de l’évolution des supports et des changements ayant affecté le monde missionnaire. Qu’elles se rapportent au documentaire ou à la fiction, les images ont façonné les représentations missionnaires à travers le monde. Utilisées à des fins de propagande, d’histoire ou de culture, elles permettent de mieux appréhender l’évolution des missions et des mentalités. Émilie Gangnat est docteur en histoire de l’art, associée à l’équipe Hicsa (Université Paris 1 Sorbonne). Ses recherches portent sur l’histoire visuelle, le développement des stéréotypes et des imaginaires en contexte missionnaire. Annie Lenoble-Bart, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, est membre de l’EA 4426 MICA de l’Université Michel de Montaigne (Bordeaux). Jean-François Zorn est professeur émérite d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine à l’Institut protestant de théologie et chercheur associé au Centre de Recherches interdisciplinaires en sciences humaines de l’Université Montpellier 3.

08/2013

ActuaLitté

Histoire antique

Les Pélasges. Prédécesseurs des Grecs et ancêtres des Albanais

Un livre inédit et condensé qui regroupe des études et recherches pluridisciplinaires effectuées dans un cadre universitaire et une thèse soumise à la Sorbonne/Paris IV par Mathieu Aref chercheur, historien, ethnolinguiste, poète et philosophe français d'origine albanaise né en 1938 au Caire en Egypte. Grâce à un long travail cinquantenaire d'études et de recherches pluridisciplinaires, il a pu remettre en cause les prémices de l'Histoire de la civilisation des Hellènes (phénico-assyro-égyptiens) lesquels ont soumis le pays des Pélasges, leurs prédécesseurs et non leurs ancêtres, et ont usurpé, tronqué, modifié, arrangé et manipulé leur civilisation. Les découvertes réalisées par Mathieu Aref vont à l'encontre du "communément admis". En effet il démontre, preuves, arguments et références à l'appui, que ni Zeus, ni les Mycéniens, ni les poèmes épiques, ni la cosmogonie ne font partie du patrimoine culturel, cultuel et ethnolinguistique des Hellènes mais appartiennent à la Civilisation qui les a précédés c'est-à-dire celle des Pélasges. Il démontre également que la Guerre de Troie (1193-1183 ? ! ) n'est pas celle qu'on croit mais la parodie (récits arrangés et manipulés) d'une guerre ou d'escarmouches (Age du Bronze : Troie VI/VII a) transformée en une Guerre réelle correspondant à l'invasion de l'Asie Mineure occidentale par les envahisseurs hellènes vers le VIIIe s avant notre ère (Troie VIII). Enfin il existe une réalité qui est passée sous silence ou n'a pas été perçue : "quatre siècles Obscurs" (1200-800 avant notre ère) sont demeurés muets où nous ne retrouvons point la moindre preuve de l'existence des Hellènes dans ce "No man's land" où l'on ne sait absolument rien de cette période de l'Histoire ! Les Hellènes se sont évertués à embrouiller l'Histoire en essayant d'éliminer toutes les traces de leurs prédécesseurs les Pélasges. Mais le crime n'a pas été parfait car le peu d'indices échappés à la censure et aux manipulations des conquérants hellènes suffisent pour étayer la thèse avec preuves, arguments et références à l'appui, que nous expose ici Mathieu Aref.

02/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le Traité de la Princesse ou la Princesse Maltraitée

Relisant ses lettres à Trebutien (dont l'intégralité paraîtra chez Bartillat en janvier 2012), Jules Barbey d'Aurevilly s'enthousiasme pour cette correspondance "intéressant[e] comme un roman", et plus particulièrement pour les passages de cette correspondance où il est question des amours malheureuses de son éditeur et ami. Pendant près de huit ans, Trebutien fut en effet l'amoureux transi et malmené d'une certaine Louise Trolley, odieux bas-bleu provincial, capricieux et sans coeur, aux yeux sévères de Barbey, qui devient néanmoins peu à peu l'un des personnages centraux de sa correspondance. Des années durant, Barbey, qui se flatte de connaître les secrets du coeur féminin et de posséder à fond la "science de la séduction", "Sardanapale d'Aurevilly", comme il se rebaptise avec une réjouissante forfanterie, dispense à Trebutien des conseils de machiavélisme amoureux, formule des sentences définitives sur les misères de la vanité féminine et les moyens de la mater, et profère des imprécations de plus en plus violentes contre la "damnée et damnante femelle" qui a ensorcelé son ami... Dans une lettre du 4 avril 1857, il lui soumet un projet de publication pour le moins singulier : pourquoi ne rassembleraient-ils pas pour les publier ces fragments épistolaires, qui formeraient, ainsi réunis, la matière d'"un roman épistolaire à un seul correspondant, chose neuve !" ? A défaut du Traité de la princesse que Barbey rêvait d'écrire, un tel "roman épistolaire" aurait donné à voir la Princesse maltraitée, et vengé par là même le malheureux Trebutien des rigueurs de sa cruelle. Trebutien ne donna pas suite à ce projet qui ne dut pas beaucoup lui plaire... Pas plus que le Traité de la princesse, la Princesse maltraitée ne vit le jour. Ce "roman épistolaire à un seul correspondant" demeura, comme tel, inédit, perdu et noyé dans les limbes des Lettres à Trebutien, dont Mathilde Bertrand, maître de conférence à la Sorbonne, a su l'extraire pour réaliser la "rêverie" que Barbey a nourrie et mettre au jour la puissance poétique et comique de ces pages retorses, sincères et rouées tour à tour, innocentes et perverses, pathétiques et ironiques à la fois

01/2012

ActuaLitté

Grec ancien - Littérature

La parole et le marbre. Aux origines de la poétique grecque

Un professeur de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, ayant accès aux rayons de la Bibliothèque de la Sorbonne, garde ce souvenir datant des années 1980 : "L'un des murs de l'étage des thèses était couvert d'un rayonnage rempli de livres reliés en bleu azur. C'étaient les thèses de l'Université de Lund. Cette surface d'un bleu azur parfait était troublée, toutefois, par un volume devenu noir et littéralement hirsute à force d'avoir été manipulé : c'était un volume que je connaissais bien, La parole et le marbre". Rédigée en français, la thèse de doctorat que Jesper Svenbro a soutenue en avril 1976 à l'Université de Lund (Suède) a connu une diffusion certaine grâce aux pratiques d'échange entre universités. Epuisée depuis longtemps, elle renaît maintenant de ses cendres. De quoi s'agit-il ? Svenbro se propose d'y dresser la généalogie du poète ou, plus précisément, de répondre à la question de savoir pourquoi les Grecs ont choisi le terme poietes pour désigner l'auteur de chants ou de "poèmes" , étant donné que ce terme signifie normalement "producteur, artisan" . Comme si les poètes grecs anticipaient la formule de Walter Benjamin, "der Autor als Produzent" . Pour mener son entreprise à bien, Svenbro procède à une enquête sur la façon dont les Grecs se sont représentés l'origine du chant ou du poème, d'abord chez Homère, où l'aède ne se considère pas comme l'auteur de son chant, qui lui vient d'une divinité. Pour le poète choral - qu'il s'appelle Simonide ou Pindare -, composant ses odes sur commande et exigeant une rémunération en récompense, il devient en revanche urgent de se poser comme leur auteur au sens juridique du terme afin de pouvoir figurer comme partie du contrat établi entre commanditaire et poète. C'est dans cette perspective que Svenbro nous invite à comprendre les métaphores artisanales de la poésie chorale comme les traces d'une situation où le poète devient l'artisan de ses compositions et, en tant que tel, digne d'une rémunération. La poésie, langage désormais savamment travaillé, n'est pas une effusion spontanée mais un objet fabriqué, une architecture, un monument - à l'instar du Trésor des Athéniens à Delphes.

06/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

De moi, de toi, de la Côte d'Ivoire

Stéphane Kipré est un homme politique ivoirien. Après une trajectoire académique, sportive et professionnelle l'ayant conduit en France et aux Etats-Unis, il est revenu s'installer en Côte d'Ivoire où il a créé une entreprise dont la vocation était de participer au développement de son pays tout en trouvant des emplois à ses amis de lycée, contraints au chômage en dépit de leurs diplômes universitaires. Ayant pris conscience que pour améliorer les choses de façon systémique il fallait s'engager en politique, il franchit le pas. D'abord, comme militant. Puis, il fonde, quelques années plus tard, l'Union des Nouvelles Générations (UNG), à l'âge de 27 ans. Avec son parti, il sillonne le pays profond, prêchant l'avènement de la Côte d'Ivoire des Nouvelles Générations dont il se veut le bâtisseur. Son discours résolument tourné vers l'entrepreneuriat et la prise de conscience de la jeunesse quant à ses capacités à créer et à développer son propre emploi est inédit dans une Côte d'Ivoire en proie à une profonde crise militaro-politique. La crise post-électorale de 2011 lui a imposé un exil dont il a su tirer parti en obtenant un MBA à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Grâce à cette formation, il conduit de façon encore plus avisée ses activités au sein du groupe SK Global Investment qu'il a créé dans cette pérégrination forcée le tenant éloigné de sa patrie. Bien qu'éloigné de son pays depuis une dizaine d'années, Stéphane Kipré ne renonce pas pour autant aux idées qui avaient nourri son engagement politique. A travers meetings, rencontres diplomatiques et réflexions sur le futur de la Côte d'Ivoire, il demeure un acteur politique engagé. Ce livre est le fruit d'un entretien réalisé sur plusieurs mois. C'est une mise en écriture d'une partie de ses pensées sur sa terre natale. Il y décrit les défis auxquels le pays fait face tout en partageant son désir de réconciliation nationale afin de redonner vie au rêve ivoirien pour des lendemains qui chantent.

09/2020

ActuaLitté

Statistiques et probabilités

Statistique et causalité

A l'exception notable des essais contrôlés et randomisés, la statistique a longtemps évacué le problème de la causalité considérant qu'il relevait du domaine d'application et des théories afférentes. Bien souvent les cours et les manuels de statistique se contentent de rappeler que corrélation n'est pas causalité et passent rapidement à d'autres sujets. Or, que ce soit en économie, épidémiologie, génétique, médecine,. marketing, pour ne citer que quelques domaines, la recherche de modèles causaux et de variables actionnables est incontournable. Aujourd'hui la mise à disposition de données massives ou de grande dimension repose la question de la causalité de manière aigüe. Dans le prolongement des travaux pionniers de Granger (prix Nobel d'économie en 2003), Pearl (prix Turing en 2011), Rosenbaum et Rubin, pour ne nommer qu'eux, une très large palette de modèles et méthodes pour l'analyse causale, éventuellement hors d'une expérience contrôlée, s'est peu à peu constituée depuis le début des années 1980. Citons entre autres les thèmes suivants : issues potentielles, données contre-factuelles, scores de propension, double-robustesse, diagramme de causalité, réseaux bayésiens, systèmes d'équations structurelles. Cet ouvrage est le fruit de la collaboration entre spécialistes réputés Léon Bottou (Facebook Al Research), Antoine Chambaz (université de Paris), Daniel Commenges (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Isabelle Drouet (université Paris-Sorbonne), Ron Kenett (KPA Group), Vivian Viallon (International Agency for Research on Cancer) réunis à l'occasion des 18` Journées d'étude en statistique organisées par la SFdS. Le lecteur y trouvera une synthèse des fondements et des travaux les plus récents dans le domaine de la causalité statistique, avec des applications dans des domaines variés. La Société Française de Statistique (SFdS), association reconnue d'utilité publique, a pour objectif de favoriser les développements de la statistique et d'assurer la représentation de l'ensemble des utilisateurs, enseignants et chercheurs dans ce domaine. Elle est l'héritière de la SSP (Société de Statistique de Paris) fondée en 1860, de l'ASU (Association pour la Statistique et ses Utilisations) fondée en 1969 et de la 55F (Société de Statistique de France) fondée en 1976, qui ont fusionné en 1997.

10/2021

ActuaLitté

Album de films

Les fils de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Une question bru^lante est au coeur du film des fre res Dardenne, elle fac ? onne son e ? criture et sa mise en sce ne. Une question qui se re ? pe te sans cesse jusqu'a l'e ? puisement - comme Olivier re ? pe te les gestes bien concrets de l'enseignant qu'il est. Ve ? hicule ? e par l'entrelacs des images et des sons, elle pe ? ne tre peu a peu le spectateur pour bousculer son point de vue, le placer dans l'inconfort du doute, de l'obsession. "Que faire ? Accepter le garc ? on ou se venger de lui ? " Et derrie re cette question une autre plus profonde : si la douleur de la perte le ? gitime la vengeance, le corps, lui, est-il capable de l'accomplir ? Paul Vincent de Lestrade tente dans ce livre de faire e ? merger cette question et de montrer comment par les moyens qui lui sont propres le film y re ? pond. Ce faisant, il esquisse les grandes lignes de l'e ? thique cine ? matographique et, a travers elle, de la conception de l'humain et du monde dont le film est porteur. On trouvera, en fin de volume, un entretien avec Jean-Pierre Duret, inge ? nieur du son sur Le Fils comme sur la majorite ? des films des fre res Dardenne. Avec franc-parler il revient sur la conception de la bande sonore du film et de ? crit un processus de travail dans lequel la "me ? thode" se re ? invente sans cesse dans la collaboration et la confrontation au re ? el. Apre s une licence en cine ? ma et audiovisuel a la Sorbonne, en paralle le de laquelle il travaille comme critique cine ? ma pour divers me ? dias e ? tudiants, Paul Vincent de Lestrade entre a l'INSAS ou il obtient un master en re ? alisation. Ses travaux documentaires comme fictionnels forment une collection de portraits questionnant principalement le rapport des corps aux normes qu'on leur impose et notamment l'impe ? ratif de performance. "Le Fils" de Jean-Pierre et Luc Dardenne est son premier livre.

09/2021

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Conversations avec Sam Szafran. Récits et souvenirs d'une amitié

Vincent Bebert, jeune peintre français, s'était lié d'une profonde amitié avec le célèbre peintre Sam Szafran (1934-2019). Durant des années le jeune artiste et son " mentor " se vont vus dans un café de Malakoff, ont discuté à bâtons rompus, bu, refait le monde ... et parlé très librement de la vie, d'eux-mêmes, de la peinture, de ceux qui la font. Cet ouvrage de confidences et de réflexions reprend le meilleur des milliers de notes heureusement conservées par Vincent Bebert. Vincent Bebert est né en 1980 à l'Hay-les-roses dans une famille d'artistes peintres. Après une formation aux Beaux-Arts du Mans en 2000, il obtient son diplôme en 2003 puis une maîtrise d'arts plastiques à Paris I Panthéon-Sorbonne en 2007. Mais ce sont les rencontres qui ont plus que tout orienté son travail de peintre, et celle avec Sam Szafran fut particulièrement marquante. Une relation d'amitié s'est rapidement instaurée entre les deux peintres qui ont pris l'habitude de se retrouver dans un café, à Malakoff, où ils discutaient d'art mais durant ces rencontres le " maître " s'est souvent confié à l'élève sur ses expériences de vie, livrant confidences pleines de sel, de vie, avec parfois rudesse, avec tendresse également et lucidité sur le monde. Au cours de ses conversations, ou immédiatement ensuite, Vincent Bebert a pris des notes, a parfois dessiné ; en voulant rendre publiques ses notes, il entend rendre hommage à un maître et à un ami, donner à voir aussi bien qu'à lire. Sam Szafran est un peintre français qui a appris la peinture seul pendant qu'il échappait au régime nazi. Une fois la guerre terminée, il entre à l'académie de la Grande Chaumière à Paris et rencontre les grands artistes de la deuxième moitié du XXe siècle. Après des périodes de misère, de difficultés et de doute, il est lui-même reconnu comme un des plus grands peintres français, et certainement l'un des meilleurs dessinateurs du XXe siècle. Il meurt en 2019, à Malakoff.

10/2021

ActuaLitté

Indiens

Les Indiens Osages. Enfants-Des-Eaux-Du-Milieu

Tribu de l'Est des Grandes Plaines, les Osages, ou Ni-u-kon-ska étaient, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, un peuple de chasseurs cueilleurs et, quand il le fallait, de guerriers. Ils se nommaient eux-mêmes Wazházhe ou Enfants-Des-Eaux-Du-Milieu. Les Osages vivaient dans la vallée fertile du Mississippi lorsque les explorateurs européens les rencontrèrent au XVIIIe siècle. Les Français, en partie desquels cette tribu doit son nom, en firent leurs partenaires privilégiés pour la traite des fourrures à un point tel qu'en 1827 un groupe de six Osages arrive en France où ils sont invités à l'Opéra de Rouen avant de séjourner à Paris. Au fil de leurs "aventures françaises" , c'est l'évêque de Montauban qui dut ouvrir une souscription pour leur permettre de retourner en Amérique. Durant tout le XIXe siècle, sous la pression des colons, les Osages sont déplacés au Kansas, puis en Territoire Indien, qui devient en 1907 l'actuel Oklahoma ; enfin, au début du XXe, et pour le malheur de beaucoup d'entre eux, des gisements de pétrole sont découverts "sous" la terre de leur réserve. Les Osages deviennent alors la cible d'opportunistes malfaisants, parfois membres des autorités locales. Tous convoitent leurs richesses, sans compter les assassinats qui se perpétuent sur les "malheureux" Osages soudainement fortunés et ce, au vu et au su de tous, sous le nez de l'Etat fédéral. Aujourd'hui, faisant face à la réalité, renaissant des cendres de son passé, la tribu revendique son identité, sa culture et sa langue. Les récents séjours de l'auteure chez les Osages ont rendu possibles des informations inédites sur l'actuelle situation de cette tribu aujourd'hui dans la société américaine. Marie-Claude Feltes-Strigler, Maître de conférences à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, est l'auteure d'une thèse de doctorat, "La nation navajo. Tradition et développement" , ainsi que de nombreux articles et livres sur les Indiens en général. Voyageuse et chercheur de terrain chez les Navajos et les Osages, elle a collaboré avec le Navajo Sam Begay, pour son livre Moi, Sam Begay, homme-médecine navajo paru dans la présente collection.

02/2023

ActuaLitté

Histoire littéraire

L'Harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières

Une jeune fille fait son entrée. La voici qui s'assoit derrière un objet oblong supportant une trentaine de bols de cristal enchâssés du plus large au plus petit. Elle mouille ses mains, puis se met à frotter les verres dans un ordre qu'elle est la seule, alors, à connaître. La friction délicatement rythmée crée une mélodie inouïe et saisissante. A la fin du xviiie siècle, l'" harmonica de verre " a suscité l'engouement de la bonne société européenne tout à la fois férue de musique et de curiosités mécaniques puis, quasiment avec une même passion, l'effroi. Fallait-il craindre ses effets sur les nerfs ? Aujourd'hui son nom même est oublié, de même que celui de sa première interprète Mary Ann Davies, longtemps accompagnée au chant par sa soeur, Cecilia. Celui qui mit au point l'instrument, en revanche, est demeuré célèbre puisqu'il n'est autre que Benjamin Franklin. Entremêlant les carrières heurtées des deux musiciennes avec l'itinéraire auréolé de gloire du savant et homme politique américain, Mélanie Traversier nous invite à parcourir les différents mondes de la musique au siècle des Lumières : les artistes et leurs publics, les entrepreneurs de spectacle, les facteurs d'instruments, les inventeurs, les réseaux savants et diplomatiques. En relevant leurs étrangetés qui bousculent le grand récit de la modernité, en questionnant le rôle des femmes dans l'histoire des inventions, elle met au jour une mécanique du succès qui ne fait pas seulement jouer les ressorts de l'émotion musicale, mais aussi ceux des sciences et des techniques, au temps où l'instrument de musique était conçu comme une machine à faire advenir l'innovation. Maîtresse de conférences HDR à l'université de Lille, Mélanie Traversier est historienne et comédienne. Ses travaux portent sur l'histoire sociale du spectacle, le paysage sonore et les études de genre dans l'Europe des Lumières. Elle a notamment publié Gouverner l'opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1767-1815 (EFR, 2009), Le Journal d'une reine. Marie-Caroline de Naples dans l'Italie des Lumières (Champ Vallon, 2017) et codirigé La musique a-t-elle un genre ? (Editions de la Sorbonne, 2019).

03/2021

ActuaLitté

Biographies

Victor Hugo

Victor Hugo naît avec son siècle, le 26 février 1802. Il connaît tous les honneurs, légion d'honneur à 23 ans, Académie française à 39 ans, pair de France à 43 ans. Admiré par Chateaubriand, il devient le chef des romantiques, et Notre-Dame de Paris, en 1831, lui apporte la célébrité. Après la révolution de 1848, il est élu représentant à l'Assemblée législative. Le spectacle des injustices sociales accélère sa métamorphose politique. Opposant irréductible au Second Empire, il connaît un exil de dix-neuf ans, avec Juliette Drouet, sa fidèle compagne. Les Misérables, en 1862, sont un succès planétaire et ils sont traduits dans le monde entier. De retour à Paris, ses combats l'habitent : l'amnistie des communards, l'instruction des enfants, la peine de mort, la liberté, la paix, la défense du patrimoine... Il est élu sénateur en 1876. Sa vie familiale est une tragédie : folie et mort de son frère Eugène, trahison d'Adèle, mort de sa fille Léopoldine et de ses deux fils. Le seul enfant qui lui survivra est Adèle, enfermée à l'asile, mais Georges et Jeanne, ses petits-enfants, sont une source de réconfort et d'inspiration infinie. Les Parisiens fêtent son 80e anniversaire. A sa mort, le 22 mai 1885, la République offre pour la première fois à un poète des funérailles nationales. Deux millions de personnes l'accompagnent au Panthéon. Un mythe Victor Hugo ? Oui, par la dimension colossale de son oeuvre littéraire et graphique et par sa vie, mêlée aux soubresauts violents du XIXe siècle, du Premier Empire à la IIIe République. L'étude de sa postérité éclaire le précurseur des Etats-Unis d'Europe. Commémorations et citations le célèbrent. Son nom est partout, il est donné à des établissements scolaires, rues et places. Dans toutes les langues, ses romans et pièces de théâtre sont adaptés au cinéma, à la télévision et dans des comédies musicales. En 2020, la cérémonie d'hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné, s'est faite au pied de la statue de Victor Hugo, dans la cour de la Sorbonne. Le symbole est puissant.

11/2021

ActuaLitté

Histoire régionale

Nouvelle histoire de Mulhouse

La nouvelle histoire de Mulhouse est le fruit d'un projet collectif initié en 2010 par trois enseignants chercheurs rodés au travail d'équipe. Il s'agissait pour eux de fabriquer la suite du volume écrit sous la direction de Raymond Oberlé en 1977. Ces trois auteurs ont apporté au projet leurs recherches menées en partie dans le cadre de la Société d'histoire et de géographie de Mulhouse. S'appuyant sur leurs compétences de spécialistes de telle ou telle période, ils ont observé et analysé le développement de Mulhouse dans la longue durée et dans un large contexte historique. L'enquête est résolument nouvelle par ses problématiques : l'eau puis les flux d'interconnexion de Mulhouse avec le monde et le système de gouvernance marqué au sceau de la liberté de décision. Elle est nouvelle par les illustrations et les techniques mobilisées. Marie-Claire Vitoux est maître de conférences honoraire en histoire contemporaine à l'Université de Haute-Alsace et membre du Centre de recherches sur les économies, les sciences, les arts et les techniques (CRESAT). Ses travaux ont porté d'une part sur les relations patrons-ouvriers au XIXe siècle à partir de l'exemple de Mulhouse et, d'autre part, sur la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Alsace. Odile Kammerer, archiviste paléographe puis professeur honoraire d'histoire médiévale à l'université de Haute-Alsace (membre du CRESAT), a mené essentiellement ses recherches sur l'Oberrhein des villes (Entre Vosges et Forêt-Noire : pouvoirs, terroirs et villes de l'Oberrhein, 1250-1350, Publications de la Sorbonne, 2001), et sur la cartographie historique (Atlas historique du Rhin supérieur / Der Oberrhein : ein historischer Atlas (dir.), Presses universitaires de Strasbourg, 2019). Bernard Jacqué est maître de conférences honoraire en histoire des arts industriels à l'université de Haute-Alsace (membre du CRESAT) après avoir fondé et dirigé le musée du Papier peint de Rixheim. Ses travaux ont porté sur l'histoire du décor et celle des arts industriels, en particulier mulhousiens. Il a présidé la Société d'histoire de géographie de Mulhouse pendant plus de vingt-cinq ans.

10/2023

ActuaLitté

Droit

La Constitution béninoise du 11 décembre 1990 : un modèle pour l'Afrique ? Mélanges en l'honneur de Maurice Ahanhanzo-Glélé

En 2014, la constitution du Bénin a vingt-quatre ans. Mais lorsqu'en 2012, les universitaires francophones décident de percer le mystère de "la constitution Glèlè" et d'auditer les facteurs de sa réussite mais aussi les fondements et les manifestations de son attractivité sur le continent noir, il était peu probable d'y parvenir sans rendre hommage à l'un des architectes de cette oeuvre originale : le Professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè. Maurice Ahanhanzo-Glèlè est né le 15 mars 1934 dans l'ex-Dahomey. Prince du célèbre royaume d'Abomey, mais serviteur loyal de la République, il a mené en Afrique et en France une carrière administrative, universitaire et juridictionnelle riche et féconde. Dans ses multiples fonctions, il a été au service de l'Etat, des universités francophones, des organisations internationales et de la personne humaine. Docteur d'Etat en droit public de l'Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne en 1967 et agrégé des facultés de droit en droit public et science politique en 1974, Maurice Ahanhanzo-Glélé laisse aux constitutionnalistes une pièce maîtresse du nouveau constitutionnalisme africain : la Constitution béninoise du I l décembre 1990. Au-delà d'être "la constitution de tous les records en Afrique", "la constitution Glèlè" qui a arrimé, avec un succès étonnant, le Bénin - un pays offert au marxisme-léninisme - au train de la démoratie libérale, fascine par son intangibilité et l'attactivité du modèle politique qu'elle porte. Mais plus que ses records de longévité, de stabilité et d'immuabilité, c'est l'originalité des idées constitutionnelles de Maurice Ahanhanzo-Glélé que ses amis, collègues, disciples et admirateurs ont voulu mettre en lumière à travers ces mélanges. La constitution béninoise de 1990 peut-elle être tenue pour un modèle ou un contre-modèle sur un continent en mal de stabilité et d'authenticité démocratiques ? C'est à cette question que tente de répondre ce recueil. Il renvoie à Maurice Ahanhanzo-Glélé le jugement des universitaires francophones sur ce qui peut être présenté comme sa contribution à l'inculturation du constitutionnalisme en Afrique et à l'andogénisation des principes démocratiques.

08/2014

ActuaLitté

Sciences historiques

J'arrive où je suis étranger

J'ai appris à l'âge de 16 ans qu'un jour je ne verrais plus. Quand exactement devais-je connaître la nuit ? Personne n'en savait rien. Mais mon destin était scellé, de par ma naissance. C'était comme un sort qui m'avait été jeté, en pleine adolescence, sous le sceau de l'injustice. Pourtant, j'ai décidé de ne rien en dire, pas même à mes parents ou à mes amis. Qu'allais-je devenir ? Vers quel futur me projeter ? Habité par l'angoisse de ce naufrage annoncé, j'ai longtemps cherché mon chemin. Je me demandais que faire de ma vie, quel métier choisir. Un jour, j'ai même frôlé la mort, par distraction. Ainsi ai-je dû avancer vers le monde inquiétant des ombres et du brouillard perpétuel. C'est ce voyage contraint et forcé - inexorable - que j'essaie de raconter ici, tel un explorateur à la découverte d'un pays dont on ne revient pas. On lira le récit de ces quelque trente années de périple, jalonné certes de moments de dépression et d'amertume mais aussi de rebondissements joyeux, voire de petits triomphes. Animé par la rage de vaincre et l'amour des miens, je me suis trouvé une route à tâtons. En me cherchant, je suis devenu chercheur. J'ai mis au centre de ma vie la volonté de comprendre les conduites humaines, que les individus se grandissent dans la résistance ou s'avilissent dans la barbarie. Cette passion pour l'homme m'a véritablement "porté". Elle m'a entraîné à mobiliser toutes mes forces et mes facultés intellectuelles pour "lire", enquêter, voyager, écrire, enseigner. D'où ce parcours qui m'a conduit de la Sorbonne à Harvard puis au CNRS et à Sciences Po. Désormais, je vous écris depuis ces contrées lointaines de la Grisaille, où je me sens étranger. J'y ai pourtant pris mes petites habitudes. On me demande souvent : "Mais comment vous débrouillez-vous ?" De cette métamorphose, je souhaite aujourd'hui témoigner, après des années de silence et de combat. Maintenant, quel paradoxe, j'ai le sentiment d'y voir un peu plus clair !

09/2007

ActuaLitté

Sociologie

Emile Durkheim à Bordeaux (1887-1902)

Fondateur de la sociologie française, Emile Durkheim (1858-1917) deviendra célèbre en écrivant plusieurs ouvrages qui font toujours référence dans le monde. Il rejoint la Sorbonne en 1902 où il parvint à inaugurer la première chaire de sociologie en 1913. La guerre interrompit son activité et sa vie, avec la perte de son fils André dont il ne se remit pas. Mais qui sait que Durkheim passa plus de la moitié de sa carrière à la Faculté des Lettres et des Sciences de Bordeaux ? Qu'il y rédigea ses deux thèses sur La Division du travail social (1893) et Montesquieu (en latin), Les Règles de la méthode sociologique (en 1894 puis 1895) et Le Suicide (1897) ? Qu'il professa des cours publics sur la religion (1894,, 1900), le suicide (1889), les origines de la famille patriarcale, l'évolution du droit pénal, l'histoire du socialisme, etc. ? Qu'enfin il y conçut les cinq premiers volumes de L Année sociologique ? Cet ouvrage trouve sa source dans une exposition réalisée au musée d'Aquitaine de Bordeaux. l'ancien bâtiment de la Faculté. Il propose un retour sur les quinze années bordelaises du sociologue, les plus productives. Il présente des données inédites sur le cadre de vie de Durkheim, les maisons qu'il a habitées, sa famille, mais aussi sur son cadre de travail, ses étudiants (parmi lesquels on trouve Marcel Mauss, Marcel Cachin) et ses collègues. Il donne à voir de nombreux documents (archives, photographies). certains inédits, qui rendent plus attrayante cette vie de savant et d'homme de livres. Ont également participé à cet ouvrage deux historiens, Elsa Clavel et Emmanuel Naquet. La première reconstitue le milieu de la Faculté des Lettres de Bordeaux ; le second fait le point sur l'engagement de Durkheim dans l'affaire Dreyfus, également à Bordeaux où il anima la section bordelaise de la toute jeune Ligue des droits de l'homme. Emile Durkheim à Bordeaux paraît à un moment de riche actualité éditoriale sur le sociologue (édition critique réalisée par Myron Achi mastos sur Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912, ainsi qu'un collectif co-dirigé par Matthieu Béra).

02/2014

ActuaLitté

Philosophie

Concepts et catégories dans la pensée antique

Depuis Aristote, on entend par catégories des concepts très généraux, dont la généralité ne dérive pas de l'expérience, mais en quelque sorte la précède, puisque c'est eux et eux seuls qui nous permettent de l'organiser et de la penser. Ces concepts — substance, quantité, relation, qualité, lieu, temps, action, passion, situation, avoir — sont-ils des structures universelles de toute pensée ou bien sont-ils liés aux particularités sémantiques ou syntaxiques d'un système linguistique particulier, en l'occurrence de la langue grecque, à l'intérieur de laquelle ils ont été pour la première fois énoncés et rassemblés ? Les études ici réunies, issues d'un séminaire qui s'est poursuivi durant plusieurs années au Centre de recherche sur la Pensée antique de l'Université de Paris-Sorbonne, associé au C.N.R.S. (Centre Léon-Robin), s'efforcent d'apporter des éléments de réponse à cette grande question, qui demeure au centre des discussions contemporaines sur les rapports de la philosophie et du langage. Leur apport spécifique consiste dans une exégèse rigoureuse des analyses du traité aristotélicien des Catégories, éclairé par les développements ultérieurs de la doctrine, tels que nous les connaissons notamment à travers le Commentaire du Néoplatonicien Simplicius. Certaines de ces études examinent l'influence ou les transformations des catégories aristotéliciennes chez les Stoïciens, les grammairiens grecs de la fin de l'Antiquité, les Néoplatoniciens tardifs, les Pères de l'Eglise et dans la tradition latine antique et médiévale. D'autres notions générales, qui ne sont pas des catégories proprement dites, comme celles de "chose", de "cas", de "disposition", sont également envisagées. Ces études, rassemblées et présentées par P. Aubenque, précédées d'une bibliographie annotée et accompagnées de deux index, sont dues à douze auteurs : R Brague, J.-F. Courtine, J : L. Delamarre, B. Dumoulin, P. Hadot, P. Hoffmann, M. Narcy, D. O'Brien, J. Pépin, L. Routila, N. Vamvoukakis, F. Zaslawsky. Elles contribuent à thématiser quelques-unes des présuppositions de la compréhension grecque de l'être : traits fondamentaux, et pourtant restés souvent implicites, qui marqueront pour longtemps — au moins jusqu'à Kant et à sa " table des catégories", mais sans doute aussi au delà — toute la métaphysique occidentale et qui ne resteront pas sans influence sur l'histoire des sciences.

10/1980

ActuaLitté

Beaux arts

Musées & recherche : vulnérabilité, scrupules, dilemmes

Les rencontres professionnelles " Musées et Recherche " s'appuient sur les alliances entre communautés muséales et universitaires. Elles sont nées dans le cadre d'une coopération entre l'Ocim et l'équipe de recherche de Joëlle Le Marec (ENS de Lyon, puis Cerilac-université Paris Diderot, Celsa-université Paris Sorbonne actuellement). Dès le départ, elles ont été envisagées comme un temps et un espace de partage et d'initiative entre les professionnels des musées et des chercheurs, tous également concernés par la confrontation entre missions de service public et management de l'activité, entre la force des ententes implicites et la fragilité des modalités souvent informelles de coopération culturelle et scientifique. Ces rencontres s'inscrivent dans un dialogue interprofessionnel et interinstitutionnel. Les troisième et quatrième éditions des rencontres " Musées et Recherche ", ont permis d'examiner successivement des situations de précarité et d'incertitude professionnelle chez les jeunes chercheurs et acteurs culturels en muséologie, puis des dilemmes et des scrupules dont se soutiennent les engagements. La proximité des savoirs qui s'élaborent et se partagent depuis la précarité et le dilemme, de manière le plus souvent très informelle, est si forte et si transversale au monde muséal et universitaire, que nous avons choisi avec les intervenants et les auteurs, de mêler dans un seul ouvrage les réflexions relatives à la condition professionnelle contemporaine des jeunes chercheurs et acteurs culturels et la problématisation des situations de dilemmes dans le quotidien des métiers intellectuels de service public. Dans cet ouvrage, les chercheurs, doctorants et professionnels partagent et croisent leurs expériences, réflexions et questionnement. Ainsi, dans la première partie l'hybridité et la précarité deviennent des situations qui nécessitent des ajustements mais également créent des occasions de partage des savoirs pour questionner son métier et son contexte. Les auteurs développent une autre problématique dans la seconde partie de l'ouvrage : le partage sur/autour de la recherche et de l'expérience professionnelle qui peut être également, dans des contextes fortement contraints, l'occasion de réfléchir à nos manières de saisir, vivre et traiter ce qui est source de dilemmes et de les relier (ou pas) à des formes d'engagement.

05/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

La guerre de siège sous Louis XIV. Au coeur du champ de bataille de l'Europe

L’ouvrage illustré s’ouvre sur une synthèse explicative, aussi consistante que limpide, des mécanismes de la guerre au Siècle de Louis XIV, durant lequel l’ensemble de l’Europe n’a connu qu’une trentaine d’années de paix relative. Grand Siècle pour les uns, il est un Siècle de malheur pour les Pays-Bas espagnols, qui n’en comptent que quatre années sans conflit. Le Roi de guerre y exporte l’essentiel des siens, tandis que la France échappe à l’invasion sur la plus grande partie de son territoire. Ce «champ de bataille de L’Europe» est donc un laboratoire idéal pour apporter un regard neuf sur la guerre de siège, une manière de combattre qui n’avait jamais été examinée jusqu’à présent de façon globale, sous toutes ses facettes (stratégie, géopolitique, fortifications, cartographie, tactique, intendance, capitulations...). Pour approfondir le sujet avec originalité, l’historien s’est ici focalisé sur une place forte oubliée, bien que remarquable par son exemplarité : Huy, principale place forte de l’ancienne principauté de Liège, enclavée dans les Pays-Bas, maillon du boulevard militaire mosan, au coeur des opérations. Depuis sa prise par Henri IV en 1595, sa position stratégique exceptionnelle l’érige en enjeu européen de premier plan au XVIIe siècle. Fortifiée par Vauban ou son rival hollandais Coehoorn, elle est la plus assiégée d’Europe, par Louis XIV, Marlborough et autres grands stratèges du temps. La plus disputée aussi, aux ultimes négociations de paix des guerres du Roi-Soleil. Les événements sont imbriqués en continu dans leur contexte inter- national. L’ampleur du sujet et de la documentation ont conduit L’auteur aux quatre coins du continent. «Si l’historien avait le droit d’employer le terme exhaustif, je n’hésiterais pas pour qualifier ce travail». (André Corvisier, préfacier, ancien Professeur à la Sorbonne et Président de la Commission internationale d’histoire militaire) En complément, Les affres de la guerre sous le Roi-Soleil (même éditeur). Le diptyque constitue l’étude la plus complète sur le thème de la guerre dans toutes ses composantes au temps du Grand Roi.

10/2015

ActuaLitté

Gestion de patrimoine

Avant d’aller dormir sous les étoiles. Le guide pratique des dernières volontés indispensables pour préparer sa mort

Il y a une vie après la mort. Etes-vous prêts ? Nous le savons tous, même si presque aucun d'entre nous n'agit en conséquence... nous allons tous mourir. Quand, où, pourquoi ? Mystère... Seconde vérité : il y a une vie après la mort. Ca aussi, c'est sûr. A ceci près que la seule vie après la mort dont nous soyons assurés, c'est celle des autres. Aussi surprenant que cela paraisse, aucun livre n'avait jusqu'ici enquêté sur ce que les vivants peuvent ou doivent faire s'ils souhaitent anticiper leur existence posthume. Consignes funéraires, directives mémorielles, protection des ascendants et des descendants, préservation d'un patrimoine, la liste des affaires à régler est immense, allant du plus métaphysique au plus concret, de la religion à la comptabilité, du droit des successions aux problématiques notariales, etc. Pouvons-nous réellement anticiper ? Quels interlocuteurs sont susceptibles de nous aider ? Quelles erreurs devrions-nous éviter ? A quel âge ou dans quelles circonstances faut-il envisager de se mettre à préparer notre vie posthume ? Ecrite dans un style éminemment vivant, l'enquête mortelle ici présentée s'enrichit de nombreux témoignages apportés par des professionnels variés. Elle contribue à lever le voile sur LE grand tabou de notre époque ; elle fournit des outils concrets à ses lecteurs ; et elle aide à réfléchir à ce que nous nous refusons souvent à envisager... tant qu'il est temps ! Bertrand Ferrier a été repéré par le grand écrivain et éditeur Jean-Marie Laclavetine à l'occasion du Prix du jeune écrivain dont il a été lauréat en 1997. Depuis, il a écrit ou coécrit avec de nombreux auteurs une trentaine de livres en vingt-trois ans, dont Happy End (Le Rouergue), les Mémoires d'une femme de ménage (Grasset, 15 000 ex. vendus) et L'Homme qui jouait de l'orgue (Max Milo). Il a été bénévole puis formateur pour l'antenne de l'Association pour le développement des Soins Palliatifs (ASP) intervenant auprès du service de médecine interne de l'hôpital Bichat, à Paris. Il est docteur ès Lettres en Sorbonne, titulaire d'un DESS d'édition de Paris-XIII, titulaire des orgues de Saint-André de l'Europe à Paris et, va savoir pourquoi, chanteur.

08/2023

ActuaLitté

Déportation

Comment devient-on Juste ? Lucie Chevalley-Sabatier (1882-1979), Edition

Découvrez le parcours remarquable de Lucie Chevalley-Sabatier. Protestante, féministe, docteure en droit, elle a voué sa vie à la protection des migrants. Sous l'Occupation, ce cheminement l'a conduit à sauver des Juifs, telle une évidence. 800x600Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Qui connait aujourd'hui Lucie Chevalley-Sabatier ? Cette femme est tombée dans l'oubli, malgré un parcours exceptionnel. Protestante, féministe, docteure en droit, elle a voué sa vie à la protection des migrants. A la tête du Service social d'aide aux émigrants (SSAE) pendant une trentaine d'années, elle a défendu leur cause contre vents et marées, bravant la xénophobie montante des années 1930. Sous l'Occupation, elle a mis sur pied à Paris une association clandestine, l'Entraide temporaire, qui a organisé le sauvetage de Juifs, notamment d'enfants, ce qui lui a valu d'être nommée Juste parmi les Nations à titre posthume en 1993, 14 ans après son décès. Cette biographie retrace avec minutie les éléments marquants de son parcours. Elle nous transporte en Egypte où elle a vécu un temps, puis nous fait revivre les débuts périlleux du SSAE dans les années 1920. Un moyen de mieux comprendre ensuite la détermination et le courage de Lucie Chevalley-Sabatier pendant les années noires. Car elle n'a pas hésité à prendre des risques pour aider les victimes de la persécution. A travers l'analyse de son cheminement, ce sont aussi des réseaux féminins qui se font jour, témoignant d'une histoire collective. Une génération de femmes est ainsi mise en lumière, alliant féminisme et travail social. Diane Galbaud du Fort est maîtresse de conférences associée en Infocom à l'université Sorbonne Nouvelle et codirigeante d'une agence de communication, après avoir été journaliste. Cet ouvrage est issu d'une thèse qu'elle a soutenue en 2021, avec l'appui de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

03/2023

ActuaLitté

Bourse

Découvrez votre potentiel de trader. Les clés d'un trading à succès

Ce livre n'est pas un livre sur le trading et la Bourse comme les autres ! Il vous offre un accès unique pour vous permettre d'assister à une séance de trading en direct avec un trader sur futures réputé et spécialisé sur les indices américains (Nasdaq, Dow Jones...). Tout est expliqué à la page 34 du présent livre. Benoist Rousseau passera ses ordres devant vous, vous les expliquera et répondra aux questions durant sa journée de trading. Réputé pour sa grande pédagogie, vous profiterez de ce moment privilégié pour progresser ou découvrir le monde du trading en compte propre. ATTENTION : Cet accès exceptionnel au monde du trading n'est accordé que pour l'achat d'un livre neuf. L'accès au trading live avec un livre d'occasion est impossible. Après le succès de son premier livre Devenez Trader Pro, Benoist Rousseau revient avec un nouveau livre concentré non plus sur le trading mais sur le trader. Vous pourrez découvrir votre potentiel de trader et progresser sur vous-même pour trouver les clés de votre trading à succès. Nourri de nombreux exemples concrets et de témoignages de traders, ce livre est un must-have que toute personne cherchant sérieusement à progresser dans le trading doit avoir lu et relu. Des concepts inédits dans le trading vont vous repousser dans vos retranchements pour faire de vous le trader que vous méritez d'être. Il est temps de franchir un level, vous le méritez. Benoist est titulaire d'un Master d'histoire économique contemporaine de l'Université Paris-Sorbonne, du Certificat d'Aptitude au Professorat (CAPES) et de la Certification Professionnelle des Acteurs des Marchés Financiers de l'Autorité des Marchés Financiers (99/100). Ecrivain, préfacier et conférencier, son livre Devenez Trader Pro est un bestseller traduit dans de nombreuses langues. En 2010, Benoist fonde le site www. andlil. com, devenu depuis un site de référence pour les traders francophones avec plus de 5 millions de visiteurs par an sur le blog et sur le forum. Il a ouvert en 2022 une école de trading sur futures, www. DevenezTraderPro. com sélectionnant et formant des traders prometteurs.

02/2023

ActuaLitté

Histoire de la peinture

Traité de peinture

Christian Bonnefoi (1948-) est un artiste peintre et théoricien. Il a présenté de nombreuses expositions personnelles, depuis 1977, à Paris, Cologne, New-York, Berlin, Londres, Tokyo... Docteur en histoire de l'art (Sorbonne), il est également l'auteur de nombreux articles et écrits sur l'art qui jalonnent son parcours depuis plus d'une cinquantaine d'année. Figure marquante de la peinture contemporaine en France, l'oeuvre de Bonnefoi s'est élaborée patiemment dans une reprise de la question du tableau et du pictural dont il s'est efforcé de repenser à nouveau frais les fondements. Comme l'écrit le philosophe Michel Guérin dans la préface : "Plus que le motif, le moteur de l'écriture de Christian Bonnefoi, c'est la construction d'un concept du tableau, dont la fin n'est pas de se substituer finalement au tableau réel mais d'en partager l'incertaine condition" . Attentive aux opérations que la peinture et le tableau mettent en oeuvre, la pensée de Bonnefoi prend appui sur des auteurs de prédilection et forgent des concepts clés. Le lecteur du Traité de peinture trouvera ainsi convoqués Bergson, Freud, Proust, Benjamin, voisinant avec les Pères (Tertullien, Augustin) ou le théologien Albert le Grand, mais aussi Léonard, Michel-Ange, Mondrian, Picasso, Matisse, et pour les artistes plus contemporains, Jean-Pierre Pincemin, Philippe Rivemal, Saverio Lucariello et d'autres pour construire une série de notions, telles "l'Obscur" , "l'Inachevant" , "machines" , "dispositifs" , "épaisseur" , "mémoire involontaire" , etc. Le premier tome du "Traité de peinture" se compose de trois sections : la première regroupe des textes qui s'efforcent de poser à nouveau frais les conditions d'une pensée du tableau dans l'espace pictural contemporain. La seconde section propose une incursion dans ces problèmes esthétiques en prenant pour point d'attention la question de savoir : "comment faire une composition en forme de récit ? " . Enfin, la dernière section, intitulée explicitement "Exempla", regroupe des textes en grande partie consacrés à des artistes contemporains dans la proximité desquels l'oeuvre de Bonnefoi se construit. L'ouvrage, richement illustré, constitue une ressource précieuse dans le domaine de l'esthétique contemporaine.

04/2023

ActuaLitté

Monographies

Maurice Denis, les chemins de la nature

Maurice Denis (1870-1943) est un artiste aux talents multiples, peintre et décorateur, théoricien, fondateur du groupe des Nabis et rénovateur de l'art sacré. Il a toujours vécu à Saint-Germain-en-Laye, dans l'ouest parisien, et aimé la Bretagne où il acquit une maison de vacances à Perros-Guirec, en Côtes d'Armor. Le thème de la Nature permet d'embrasser l'essentiel des sujets qui ont fait sa notoriété, des figures au jardin aux récits mythologiques, en passant par les forêts et paysages d'Italie et d'ailleurs. Le peintre n'a eu de cesse de recueillir des émotions de nature, qui participent de son bonheur de vivre. Les arbres constituent un motif récurrent dans sa peinture, qui suscite le dialogue permanent entre art et nature, matériel et spirituel. Ardent défenseur de l'environnement sur ses territoires d'élection, il nous invite à goûter les "chemins de la Nature" , titre de ce bel ouvrage truffé d'inédits, à paraître à l'occasion de l'exposition présentée au Domaine départemental de La Roche Jagu et au musée départemental Maurice Denis. Sommaire Les saisons dans l'oeuvre de Maurice Denis . La nature familière, les jardins et la forêt de Maurice Denis . Une nature habitée, les figures dans la nature . La nature pittoresque, Maurice Denis et le paysage . Sous les arbres . La nature captée, Maurice Denis sur le motif . Nature vivante, natures mortes Catalogue de l'exposition qui aura lieu au domaine de la Roche-Jagu (22) du 6 mai au 1er octobre 2023 et au Musée départemental Maurice Denis de St-Germain-en-Laye à l'automne 2023 Les auteurs Sylvie Patry, conservatrice générale du patrimoine, directrice de la conservation et des collections au musée d'Orsay et Isabelle Gaëtan, chargée d'études documentaires au musée d'Orsay Claire Denis, responsable du Catalogue raisonné Maurice Denis Fabienne Stahl, attachée de conservation du patrimoine, musée départemental Maurice Denis à St-Germain-en-Laye et Catalogue raisonné Maurice Denis Pierre Pinchon, maître de conférences en histoire de l'art contemporain, Aix-Marseille Université Pierre Wat, professeur, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, historien de l'art et critique d'art Thierry Grillet, auteur, commissaire d'exposition

04/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Péguy

À la fin de sa vie, en pleine désillusion sur l'URSS de Staline, Romain Rolland ressent le besoin de revenir sur Péguy, son vieux compagnon de combat mort trente ans plus tôt, pour nous livrer une biographie qu'il était le seul à pouvoir faire, et qui reste inégalée. C'est une œuvre péguyste sur Péguy : seuls comptent la mémoire et le travail de remémoration, et non la froide histoire impersonnelle des « historiens » et des « sociologues », que Péguy détestait. Le romancier reconstitue le parcours du poète philosophe, raconte la genèse et le contenu de son œuvre gigantesque, tout en dressant un portrait saisissant des fabuleuses années 1900, durant lesquelles Einstein formule sa première théorie, ou les papes condamnent le relativisme et mettent Bergson à l'index, où Maurras tente de rallier les intellectuels à son combat antisémite et antirépublicain. Mais il ne cache pas non plus l'exaltation nationaliste de Péguy avant la guerre de 1914, sa haine de Jaurès. On est frappé par la profondeur du travail et le style de cette véritable œuvre littéraire : le texte le plus contemporain que nous ait laissé Romain Rolland. En rendant compte de l'ensemble de la vie, mais surtout de l'œuvre de Péguy,  Romain Rolland nous entraine dans ce fleuve qui le (et nous) déborde de toute part.   Le sens des engagements de Péguy – que l'ami Rolland n'a pas toujours partagés, loin s'en faut – fait l'objet d'un décryptage minutieux. Son dreyfusisme « mystique », son socialisme irréductible, sa détestation de la Sorbonne et du « parti intellectuel », son bergsonisme jamais pris en défaut et son appel à la révolution dans l'Église deviennent enfin compréhensibles dans leur surprenante complémentarité. Romain Rolland montre le caractère irrécupérable par l'extrême droite (« Moi seul ai la plume assez dure pour réduire un Maurras », écrivait Péguy à Bergson en 1914) de cette œuvre gigantesque, dont tous ceux qui ne se résignent pas au pouvoir de l'argent n'ont pas fini de découvrir l'importance.      Après une première édition en deux volumes (Albin-Michel, 1944), ce livre était devenu introuvable. Quand il créait la collection Cahiers libres, François Maspero citait Charles Péguy : « Ces cahiers auront contre eux tous les salauds de tous les partis ».

01/2015

ActuaLitté

Non classé

Fatima al-fihriyya - fondatrice de la premiere universite du monde

Née en l'an 800 à Kairouan, c'est dans la cité des Idrissides, à Fès, que Fatima al-Fihriya passera sa vie. Elle y fonde al-Qarouiyine, modèle des universités modernes, un siècle avant al-Azhar, deux siècles avant Oxford et plus de quatre siècles avant La Sorbonne. C'est l'histoire de cette sainte dame, symbole de ce que la science a de plus noble et de plus humain, que Abderrahim Bouzelmate nous raconte ici, comme une introduction à l'âge d'or de la civilisation musulmane. Dans la constellation des esprits de son temps, Fatima al-Fihriya est l'étoile qui brille avec le plus d'éclat, une guide pour tous les sages en quête d'absolu, de transcendance, de Dieu. On ne s'adresse pas à elle comme à une femme ; elle est la mère sacrée de tout un chacun. On l'aime, on la chérit, on l'admire. Elle est la preuve vivante de la grandeur divine. Elle fait de Fès la rivale de Kairouan au Maghreb et offre le sentiment d'exister dans ce combat de l'esprit que se livrent à distance Cordoue et Bagdad. Fès n'est plus seulement la capitale d'un Etat porté par la descendance prophétique ; elle devient la patrie des gens de l'esprit, un lieu de pèlerinage pour les coeurs en quête de grandeurs spirituelles et morales. On vient d'Orient et d'Occident, de Fostât, de Kairouan, de Tahert, de Tlemcen, de Cordoue, de Séville, de Tolède, de Rome et de Germanie même pour prier, apprendre, et méditer dans la mosquée de Fatima al-Fihriya. Les professeurs les plus renommés veulent y enseigner et les étudiants les plus ambitieux veulent y étudier. Fatima a placé Fès sur la carte de l'intelligence humaine. Fatima al-Fihriya est un être exceptionnel, un rêve devenu concret et qui perdure, car comme le relève si précieusement l'auteur : Lorsque vous donnez naissance à une belle oeuvre, son empreinte demeure tenace, même en temps difficiles, même durant des siècles. Et à partir de celle-ci, tout renaît. Alors, ne soyez jamais avare de belles oeuvres, car, même si tout est voué aux changements et aux révolutions, le bien ne se perd en aucune façon

12/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Géographie. Tome 15 Livre XVII 2e partie, L'Afrique, de l'Atlantique au Golfe de Soloum, Edition bilingue français-grec ancien

Le présent volume constitue le dernier tome de la Géographie de Strabon, dont l'édition est prévue en deux fascicules - le premier sera publié ultérieurement. Ce second fascicule contient donc le chapitre 3 du livre XVII qui vient conclure l'oeuvre. Faisant suite aux pays du Nil (Egypte et Ethiopie, XVII 1-2), il s'agit d'une description de la Libye antique, troisième continent connu au Ier s. de notre ère, c'est-à-dire la côte d'Afrique du Nord de l'Atlantique au golfe de Soloum, avec une évocation de l'arrière-pays. Réalisant une synthèse des oeuvres d'Eratosthène, Artémidore et Posidonius, qu'il n'hésite pas à confronter et à critiquer, Strabon passe ainsi successivement en revue, de façon plus ethnographique que topographique, la Maurousie, la Masaesylie, la Massylie ; puis le territoire de Carthage - avec un long développement sur la 3ème Guerre Punique -, la Grande Syrte et la Cyrénaïque, étudiée essentiellement à travers sa principale production, le silphium, et ses grands hommes. A l'échelle de l'ensemble des dix-sept livres la Géographie, ce continent est réduit à la portion congrue, comme de coutume chez les Anciens, et il n'a pas l'avantage, comme l'Egypte, d'avoir été visité par l'auteur. Malgré tout, il faut enfin concéder à Strabon, homme d'étude mais possédant des amis romains de haut rang, la capacité de mettre ses connaissances à jour : certaines informations de ce chapitre sont primordiales pour la datation de l'ensemble de l'oeuvre. Dans les derniers paragraphes, Strabon évoque l'hégémonie des Romains et expose, dans un tableau d'un grand intérêt historique, l'organisation par Auguste de l'Empire romain. Cette énumération des provinces romaines permet à l'auteur à la fois de clore sa Géographie universelle en récapitulant la majeure partie du monde habité décrit dans les livres précédents, et de faire un éloge, discret mais réel, de Rome et d'Auguste. C'est également une manière de montrer que la géographie est nécessaire à l'histoire : après tout, Strabon avait conçu sa Géographie comme un complément à ses Commentaires Historiques, aujourd'hui en grande partie perdus. Le texte grec, établi par Benoît Laudenbach, a fait l'objet d'une nouvelle collation des manuscrits dans l'esprit des volumes de la série précédemment parus, y compris un important palimpseste directement consulté au Vatican. Il est assorti d'une traduction française originale. Dans la notice qui les précède, Jehan Desanges revient brièvement sur la date de rédaction du livre, son plan et les sources de l'auteur. Il a surtout accompagné le texte d'un commentaire approfondi, mettant à contribution tous les outils de la philologie et de la géographie historique les plus récents (intertextualité, archéologie, épigraphie, etc.). L'ensemble est augmenté d'index toponymiques et anthroponymiques, et devrait contenir une carte des lieux nommés dans le texte. Jehan Desanges (commentaire) Agrégé de grammaire (1953), après onze ans passés en Afrique du Nord et au Sénégal, il enseigne vingt ans à l'Université de Nantes (1964-1984) et vingt-cinq ans à la IVe Section de l'Ecole pratique des Hautes Etudes (1978-2003, Histoire de l'Afrique dans le monde gréco-romain). Depuis 2012, il est membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Sa bibliographie, dont le premier titre date de 1956, porte tant sur l'Afrique du Nord que sur l'Afrique nilotique et érythréenne dans l'Antiquité. Il a orienté ses recherches vers les structures tribales et les révoltes autochtones tout comme les campagnes militaires et expéditions lointaines menées par les Lagides et les Romains. Il s'est de plus adonné à l'étude de la géographie historique et de la toponymie comme à celle du peuplement (en particulier le peuplement dit éthiopien) ou des structures et découpages administratifs. Il a établi des éditions critiques et commentées ou, au moins, des études minutieuses de sources essentielles de l'Afrique antique, notamment celle du livre VI de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien dans la collection des Université de France. Benoît Laudenbach (édition critique, traduction) Agrégé de Lettres classiques (2003) et docteur en Etudes grecques de l'Université Paris-Sorbonne (2012), Benoît Laudenbach est actuellement professeur dans le secondaire. Helléniste et papyrologue de formation, toutes ses recherches universitaires se sont orientées sur l'édition critique et la traduction de textes et documents grecs (Les lettres de Chion d'Héraclée, traduction et commentaire, Université Rennes II ; Les Epigrammes de Posidippe de Pella (P. Mil. Vogl. VIII 309), critique de l'editio princeps, traduction, commentaire, Université de Strasbourg ; Mondes nilotique et libyque : Strabon, Géographie, XVII, Université Paris-Sorbonne). Le présent volume est le résultat d'une partie de sa thèse consacrée au livre XVII de la Géographie de Strabon.

05/2014

ActuaLitté

Histoire de France

La Révolution française. Un évènement de raison sensible 1787-1799

Sommaire Avant propos 1. La conscience historique de la Révolution française, de 1789 à aujourd'hui Approfondissement - L'histoire en partage (G. Mazeau) PARTIE 1 - Devenir libre et souverain : une rupture démocratique ? 2. Les noeuds d'une dynamique politique extraordinaire : la convocation des Etats généraux Approfondissement - "Enfin le peuple pense" : du stigmate à la Révolution (D. Cohen) 3. Subvertir l'Ancien Régime, créer la Nation 4.
La fabrique d'un nouveau monde politique : normes juridiques et institutions sociales, de 1789 à l'été 1791 5. L'attente républicaine : de la fusillade du Champ-de-Mars au 9 août 1792 Approfondissement - Dossier sur le réseau des Roland (N. Perl-Rosenthal) 6. La vengeance souveraine ou l'énigme de la Terreur, 10 août 1792-27 juillet 1794 (9 thermidor an II) 7. Une République sans vertu ni terreur, 9 thermidor an II-18 brumaire an VIII Approfondissement - Penser l'après coup de la Terreur en interrogeant le concept de trauma (R.
Steinberg) PARTIE 2 - Religions, Révolution et Contre-révolution 8. Les catholiques entre Révolution et Contre-révolution, de 1789 à 1793 9. Transports sacrés révolutionnaires, volontés déchristianisatrices et liberté religieuse, de 1789 à 1794 Approfondissement - L'investissement symbolique et financier comme forme d'adhésion au décret du 18 floréal an II (7 mai 1794) (J. Smyth) 10. Le pluralisme religieux, de Thermidor au Concordat PARTIE 3 - Vie, bonheur, justice 11.
Les économies politiques du moment révolutionnaire 12. L'individu révolutionnaire, membre du peuple souverain 13. A la vie à la mort, l'ardeur patriotique 14. L'inquiétude du bonheur, l'inquiétude d'une liberté à transmettre PARTIE 4 - Une révolution universelle ? 15. La Révolution française, un modèle pour le monde ? Approfondissement - Révolution française, révolution atlantique ? (M. Belissa) 16.
Faire la guerre à la Contre-révolution 17. Questions coloniales et abolition de l'esclavage Approfondissement - Barnave et la question coloniale (S. Degachi) Repères chronologiques L'AUTEUR : SOPHIE WAHNICH, directrice de recherche au CNRS, Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain CNRS-EHESS. Avec des approfondissements historiographiques thématiques rédigés par des historiens français et étrangers.
GUILLAUME MAZEAU, maître de conférences à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. DEBORAH COHEN, maître de conférences à l'université de Provence. NATHAN PERL ROSENTHAL, professeur, University Southern California. RONEN STEINBERG, professeur à Michigan University. JON SMYTH, docteur en histoire, London University. MARC BELISSA, Maître de conférences à Paris-Ouest. SOUAD DEGACHI, doctorante en histoire, Paris-VII.

09/2012

ActuaLitté

Droit

Les grandes décisions de la question prioritaire de constitutionnalité

Le droit constitutionnel évolue. Il n'est plus seulement le droit des institutions de l'État, il est aussi le droit de la société. Vie privée, mariage, filiation, contrats, santé, emploi, environnement, harcèlement sexuel, impôts... Toutes ces questions sont, aujourd'hui, analysées au regard des principes constitutionnels : la liberté contractuelle, le principe de dignité de la personne humaine, la liberté individuelle, le principe d'égalité, le droit au juge, le principe de légalité des délits et des peines, le principe de solidarité... Cette évolution, à l'oeuvre depuis une trentaine d'années, s'est accélérée avec l'introduction, en France, de la question prioritaire de constitutionnalité. Depuis le 1er mars 2010, « lorsque, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'État ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé ». Concrètement, tout justiciable peut contester la constitutionnalité de la loi dont il lui est fait application lors d'un procès. Et, en trois ans, le justiciable s'est approprié ce nouveau moyen de droit, le nombre des décisions du Conseil constitutionnel passant de deux par mois jusqu'à quatre par semaine. Les Grandes décisions de la question prioritaire de constitutionnalité ont pour objet de présenter et d'analyser cette nouvelle jurisprudence, pour tous ceux qui ont le Droit pour métier, aussi bien les avocats, les magistrats, les directeurs juridiques des entreprises privées et publiques, les conseillers juridiques que les universitaires et les étudiants. Car, pour « monter » un dossier, élaborer une stratégie de défense ou préparer un examen ou un concours, la connaissance de la jurisprudence constitutionnelle est indispensable. Non seulement la jurisprudence du Conseil constitutionnel mais aussi celle du Conseil d'État et de la Cour de cassation qui doivent, comme les juridictions du fond, de première instance et d'appel, apprécier la recevabilité de la question de constitutionnalité. Cet ouvrage a été conçu et rédigé par Bertrand Mathieu et Dominique Rousseau, professeurs à l'École de Droit de La Sorbonne, Université Paris 1, avec la collaboration d'Anne-Laure Cassard-Valembois, maître de conférences à l'Université de Bourgogne et Pierre-Yves Gahdoun, professeur à l'Université de Montpellier 1.

01/2013

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Pour l'amour d'un capitaine

"Elisabeth entra dans sa chambre, bouleversée et complètement perdue. La porte se referma derrière elle. La jeune fille s'appuya au battant. Comment interpréter ce qui s'était passé dans la cuisine ? N'était-ce qu'un simple jeu ? Ou une déclaration sincère ? Elisabeth porta une main à ses lèvres, où elle sentait encore le baiser du capitaine [... ]" 1850. Elisabeth a quinze ans. Contrairement aux jeunes filles de son âge, elle n'aime ni les bals, ni les robes à la dernière mode. Elle préfère la lecture et la compagnie des chevaux. Persuadée qu'elle n'est pas assez jolie pour plaire à un futur époux, elle prétend, par fierté, ne pas vouloir se marier, évitant ainsi, croit-elle, l'humiliation de ne pas avoir de prétendant. Pourtant l'année suivante, Elisabeth tombe follement amoureuse d'un séduisant capitaine. Celui-ci est aussitôt attiré par la jeune fille, mais il est décontenancé par son attitude distante qu'il prend pour de la froideur à son égard. Bien que profondément épris d'Elisabeth, il n'ose pas se déclarer. Plusieurs mois s'écoulent avant que, multipliant quiproquos et malentendus, les deux jeunes gens s'avouent enfin leurs sentiments. Mais alors qu'ils sont en pleine lune de miel, la guerre éclate en Crimée et le capitaine doit partir avec son régiment. Il débarque à Eupatoria le 14 septembre 1854 et participe à la bataille de l'Alma. Les troupes mettent ensuite le siège devant Sébastopol. Elisabeth décide de partir à son tour pour la Crimée où elle pourra se rendre utile en soignant les blessés dans les hôpitaux militaires créés par Florence Nightingale. Mais elle a aussi une autre raison de se rendre dans cette région dangereuse : rejoindre le capitaine. Découvrez une épopée romantique au coeur d'un XIXe siècle bouleversé par la guerre ! Après un double cursus à l'Université Paris IV Sorbonne, Marie Hanoteau-Laforest, mariée et mère d'une fille, travaille au Musée d'Ile-de-France à Sceaux, puis s'occupe de la bibliothèque et de la diffusion d'une revue à l'Institut Archéologique. Elle publie également des articles scientifiques dans différentes revues. Elle s'oriente ensuite vers une carrière de professeur d'espagnol dans des écoles supérieures de commerce et gestion. Passionnée de voyages, de lecture et d'équitation, elle livre ici un premier roman historique et sentimental d'une vraie richesse.

01/2021