Recherche

Inséparables

Extraits

ActuaLitté

Romans historiques

Le bandoulier du Mississippi

" Il suffit qu'une vie ait été vécue, vouloir à toute force lui prêter un sens et une réussite (en raison des honneurs et magots qu'on aurait amassés) n'est qu'une billevesée, une vanité parmi les vanités ". Voilà un ton de philosophe. C'est celui d'un vieillard, à la veille de sa mort, qui se moque des faiseurs de romans et de mémoires supposées. A l'entendre, né sous Louis XIV, il a connu trois règnes, vécu en France, au Canada, en Louisiane, au Pérou. Enfant trouvé, il est parvenu aux plus hautes fonctions ministérielles, après avoir été tour à tour enfant de chœur de la Sainte-Chapelle, soldat, compositeur, dessinateur de plantes, homme-médecine, trafiquant de cadavres. Il a reçu les leçons de Marc-Antoine Charpentier, servi sous M. de Villars, rejoint la mission scientifique de La Condamine et Jussieu, intégré une tribu d'Indiens. Mais est-ce bien l'essentiel, puisque le cours de sa vie semble avoir échappé à sa volonté ? A quelque genre qu'ils appartiennent, policiers ou non, les romans d'Alain Demouzon nous font entrer dans l'intimité des êtres, au-delà des discours tenus, des apparences entretenues. Il en est de même dans son autobiographie fictive où le regard se porte en outre sur une époque dont la fascination pour le Nouveau Monde est inséparable d'une aspiration à un monde nouveau.

01/2001

ActuaLitté

Sociologie

Devenir Norbert Elias. Histoire croisée d'un processus de reconnaissance scientifique : la réception française

 Norbert Elias (1897-1990) occupe aujourd’hui une place centrale dans l’histoire de la sociologie du xxe siècle, entre Max Weber et Pierre Bourdieu. Pourtant, de son vivant, il fut très longtemps ignoré ou incompris ; et s’il fut célébré en France à partir des années 1970, c’est au titre d’historien précurseur de l’école des Annales, c’est-à-dire au prix d’un certain malentendu.L’histoire de la vie du sociologue – et de la trajectoire de reconnaissance dont elle est inséparable – restait à écrire. Tel est le défi que Marc Joly a tenté de relever. Fondé sur un grand nombre de recherches d’archives en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France, son travail alterne récit « biographique » et théorisation des processus de reconnaissance scientifique. Il regorge ainsi d’informations inédites, que ce soit sur le destin « maudit » de Über den Prozess der Zivilisation – le maître-ouvrage d’Elias – ou sur la carrière heurtée de son auteur à Londres puis Leicester.Pour éclairer la réception de l’œuvre d’Elias en France, Marc Joly consacre enfin de passionnants développements à la sociologie française des années 1960 et à l’école des Annales des années 1970.Au total, il nous fait découvrir des pans méconnus ou refoulés de l’histoire européenne des sciences humaines et sociales du xxe siècle, et reconsidère la manière même d’écrire une telle histoire.

03/2012

ActuaLitté

Littérature française

Le passé défini. Tome 2, journal 1953

«Couvert depuis trente ans d'éloges confidentiels et de sarcasmes publics», Jean Cocteau trouve refuge dans le calme du Cap-Ferrat. Il se mêle un peu à la vie niçoise, fréquente Picasso à Vallauris, où il s'étonne des «incroyables trônes où le sort le hausse toujours» (mais c'est l'époque de la rupture avec Françoise Gilot), préside le Festival de Cannes où triomphe Le salaire de la peur, voit Matisse malade... Il fait quelques grands voyages : une tournée de conférences en Italie, un séjour à Munich où l'on crée son ballet La Dame à la licorne, deux visites en Espagne qui lui laissent les plus vives impressions et où il aura été un voyageur inspiré - ainsi que le note Gregorio Maranon. «L'important, c'est d'être flamenco...» Les nouvelles du monde retentissent en lui. Il s'émerveille, en homme de théâtre, du couronnement de la reine d'Angleterre ; il souffre avec la Hollande inondée, avec les îles grecques dévastées par un séisme, avec la France paralysée par les grèves et par l'incurie politique, avec les Rosenberg que l'on exécute. C'est l'année de sa vie intérieure qui voit naître les poèmes de Clair-obscur (désormais la lecture de ce recueil est inséparable de l'éclairage que l'auteur en donne en son journal), ainsi que plusieurs peintures et tapisseries : «Plus l'époque est moche et plus il importe de la contredire avec des ouvres de luxe.»

11/1985

ActuaLitté

Religion

Aimer comme Dieu nous aime. Essai de théologie spirituelle

La vie chrétienne est l’apprentissage d’un amour : aimer comme Dieu nous aime. Expérience intime, ce pèlerinage suit pourtant des étapes repérables, même si elles ne sont jamais chronologiques. Et parce que la quête de Dieu est inséparable de la façon dont Dieu se donne à l’homme, l’ouvrage s’attache à comprendre comment, à chacune d’elles, Dieu agit en l’homme, comment il suscite et fortifie le désir d’être avec lui et comment l’amour est, réciproquement, accueilli et donné. Autour du thème concret de la soif spirituelle, qui constitue le fil rouge du livre, des notions telles l’incarnation de Dieu en la personne du Christ, l’expérience de la Croix, la communication par l’Esprit, la communion des saints, le salut sont éclairées, offrant une vision d’ensemble accessible de la foi chrétienne, par ailleurs illustrée dans des références régulières aux figures spirituelles de la tradition. Et sur le chemin qui sépare et unit tout à la fois les hommes de Dieu, sont traitées ces questions qui paraissent sans réponse : Qu’est-ce que Dieu représente pour l’homme ? Qu’est-ce qu’implique la quête de Dieu ? Qu’est-ce que signifie la capacité qu’a Dieu d’accueillir l’homme, avec ses défauts humains ? Qu’est-ce qu’une relation vivante à Dieu ? Un texte à la fois pédagogique et sensible, dont le parcours ménage une tension à l’image du chemin spirituel.

03/2013

ActuaLitté

Science-fiction

Les Pierres et les Roses Tome 3 : La balance et le sablier

Le troisième tome de la palpitante trilogie Les Roses et les Pierres ! Le roi Sanche agonise et parmi ses dernières volontés, il a demandé à Briann, à qui il a avoué connaître sa véritable identité, de s'assurer qu'à sa mort la transition du pouvoir se fasse sans heurts vers son fils Raymon et sa bru, Ysabel, nouvellement veuve. Si Sanche est si prudent, c'est autant par crainte d'une contestation du trône par Manuel Gutiérrez de Barcelone, au sud, que par l'arrivée imminente de la nouvelle Croisade venue du nord. Briann et son inséparable ami Guillem s'installent donc à Tolosà et y fondent une école de combat spéciale visant à former une nouvelle garde royale - les ombriùs - capables, en acceptant la présence d'un mage dans leur esprit, d'identifier les estrahnats, supposément indétectables et invulnérables à la magie. Briann a à peine renoué avec Rébecca qu'un attentat secoue le palais royal et que l'inéluctable guerre éclate sur tous les fronts. Si Briann y plonge en tant que capitaine, c'est comme paramètje que Rébecca s'y engage. Or, ni l'un ni l'autre ne sont préparés à faire face à l'horreur qui les attend à Montsorgues. A travers combats, deuils et trahison, Briann découvre quel est son plus redoutable ennemi : son passé, tous les démons laissés dans son sillage et qui, telles les ombres que sont devenus ses hommes et lui, ne le quitte jamais vraiment...

04/2019

ActuaLitté

Animaux, nature

LE CHAT. Histoire et légendes

" Qui m'aime aime mon chat ", proclamait un écrivain du début du Grand Siècle. Avant de devenir le compagnon des hommes de lettres, puis l'un de nos animaux domestiques préférés, le chat a pourtant eu fort mauvaise réputation. Au XIXe siècle, ses détracteurs et ses partisans s'affrontaient encore, les uns dénonçant son hypocrisie, les autres ne tarissant pas d'éloges sur sa séduction. Dans l'Egypte ancienne, les chats étaient l'objet d'un véritable culte. En Occident, sans doute en raison de leur origine exotique, ils suscitèrent longtemps la méfiance. Pendant tout le Moyen Age, l'Eglise condamna les hommes qui s'attachaient à un animal créé par Dieu pour chasser les souris. Mais le chat avait alors bien d'autres usages : sa fourrure protégeait du froid, les médecins s'en servaient pour fabriquer des onguents et certains le mangeaient. A en juger par les proverbes, les contes ou les sermons des prédicateurs, il avait d'ailleurs tous les vices : gourmand, paresseux, perfide, il était associé à la femme, à la sexualité et à la folie. Sa légende noire, née lors de la lutte contre les hérésies, est inséparable de la sorcellerie. Si le chat a suscité tant de croyances au cours des siècles, c'est qu'il est avant tout un support de l'imaginaire humain. Ce sont ces métamorphoses successives que cet ouvrage nous invite à découvrir.

02/2000

ActuaLitté

Littérature française

Soleils

Les quatre récits qui composent Soleils relatent des faits ayant pour cadre des pays où la lumière trouve tout son éclat : ici, le midi de la France, là, l'Espagne et l'Italie et, enfin, l'Ethiopie. Cette clarté intense est inséparable des histoires qui nous sont contées. En même temps qu'elle favorise l'ardeur des sentiments des personnages, elle renforce la présence du monde extérieur et en souligne la grandeur : nous sommes, ici, sur les lieux du destin. Destin que, dans chacun des quatre récits, l'amour détermine. Il ne s'agit pas toutefois de cet amour réduit à un jeu, à des conflits psychologiques ou à des rivalités, auquel nous a habitués la société moderne. Bien que vivant à notre époque et près de nous, les personnages de ces quatre récits sont animés par des sentiments instinctifs qui trouvent leur pureté dans leur violence même. C'est la vieille soif qui aimante, les uns vers les autres, les êtres, les rend plus sensibles à la réalité qui les entoure. Ce sont les tâtonnements de l'homme poussé par son besoin hors de sa solitude et éveillant, dans sa recherche, le monde qui l'environne. L'auteur rejoint ainsi un de ses thèmes familiers mais, en le développant, il découvre, cette fois, des possibilités d'éblouissement. Parmi ses livres tous nourris de faits réels, de souvenirs personnels, celui-ci qui l'est également, figurera comme une "expérience du soleil".

03/1960

ActuaLitté

Archéologie

Creuser la terre-patrie. Une histoire de l'archéologie en Palestine - Israël

L'archéologie a toujours entretenu avec le politique des rapports étroits et ambigus, entre science, compétition et instrumentalisation... L'archéologie a toujours entretenu avec le politique des rapports étroits et ambigus, entre science, compétition et instrumentalisation. Cela est particulièrement vrai en Terre sainte, tant la redécouverte, au XIXe ? siècle, de son extraordinaire patrimoine est inséparable des événements qui bouleversent l'histoire de la Palestine. Les tombeaux de la Vallée du Cédron, les synagogues de Galilée, Hatsor, Massada, etc. : ce livre montre comment l'exploration de ces sites a été mise au service du sionisme en Palestine puis en Israël. Il permet de saisir la manière dont les archéologues, en plus d'exhumer le passé, dialoguent dans le présent avec les ambitions et projets nationaux, coloniaux, culturels, éducatifs et linguistiques du mouvement national juif et de l'Etat israélien. Alliant plongée dans les archives et analyse politique, Chloé Rosner retrace d'abord les premiers temps de l'archéologie dans la Palestine ottomane avec ses sociétés savantes et ses collections d'antiquités, puis repère le passage d'une quête du sacré à un "? inventaire ? " patrimonial qui soutiendrait la cause sioniste. L'archéologie juive, qui s'institutionnalise au début du XXe ? siècle et s'engage sur le terrain au cours du mandat britannique, joue un rôle prééminent dans la fabrique d'une "? terre-patrie ? " et contribue à façonner une archéologie nationale israélienne entre ? 1948 et ? 1967.

10/2023

ActuaLitté

Essais biographiques

Patrick Procktor. Le secret de David Hockney

" Patrick Procktor avait-il seulement existé ? N'était-il pas plutôt un pseudonyme de David Hockney, une construction ? [... ] Les ressemblances entre certaines oeuvres des deux artistes étaient si extraordinaires, au niveau de l'inspiration, de la mise en scène du modèle, de la technique, des matériaux employés comme du choix des couleurs, que s'ouvrait sous nos pieds un possible mystère tel que l'histoire de la peinture sait parfois en engendrer. " Patrick Procktor fut l'ami inséparable, le complice, le rival (sinon l'égal) de David Hockney. Dans le Swinging London des années 1960, ceux qu'on surnommait les " jumeaux dandys du monde de l'art " semblaient tous deux promis à une brillante carrière. Mais lorsque Hockney s'envola pour la Californie, où il s'appliqua à fixer en peinture sa vision pop et ensoleillée du rêve américain, Procktor, lui, préféra cultiver une fragilité, un classicisme à contre-courant de toutes les modes... Hockney devint la star de l'art contemporain, " le peintre vivant le plus cher du monde ", tandis que Procktor disparut en 2003, alcoolique, fauché et quasiment oublié. Pourtant, à leurs débuts, les deux hommes et leurs oeuvres avaient été si proches qu'une question ne pouvait manquer de se poser : " De Procktor ou de Hockney, qui avait été le précurseur de l'autre ? " " Un merveilleux aquarelliste des sentiments, un portraitiste tendre et cruel [... ], loser magnifique, comète des sixties et des seventies, balayé par le vent du destin. " - Le Monde

04/2022

ActuaLitté

Poésie

Oeuvres complètes. 2e édition

Rimbaud a si peu publié, et il a consacré si peu d'années à la littérature, qu'on peut s'étonner de l'épaisseur de ses Œuvres complètes. C'est que l'écriture y est inséparable d'une étonnante aventure : d'une aventure avec les mots, des premiers essais scolaires aux Illuminations ; d'une aventure sans les mots, quand il répond à l'appel du lointain, du commerce et parfois du trafic. Ce volume permettra de revivre tout cela, et aussi d'en comprendre l'unité, malgré l'apparente rupture de la vingtième année. Rimbaud a toujours été fasciné par " l'inconnu " : le poète l'a recherché quand il a voulu se faire Voyant, l'homme aux semelles de vent l'a passionnément désiré. Mais autant Rimbaud va vite, comme son " Génie ", et procède par bonds, quand il crée, autant il stagne et s'enlise dans l'ennui à Chypre, à Aden et au Harar. Sa poésie est placée sous le signe du bond ; sa correspondance d'Afrique, interminable comme le désert, en présente parfois l'aride beauté. Aussi complète que possible, cette édition richement annotée et commentée obéit à des principes qui trouvent leur source dans l'œuvre même de Rimbaud : le lien entre les poèmes et les lettres, la présentation juxtaposée des différentes versions et, pour la correspondance, la répartition en " lots ", comme pour un solde nouveau. Non pas pour une liquidation, mais pour l'inventaire d'un trésor et un nouveau Reliquaire.

03/2024

ActuaLitté

Histoire ancienne

L'invention de la mythologie

Qui a inventé la mythologie ? Quelles sont les frontières de ce territoire où des histoires inoubliables et le plaisir de les conter semblent inséparables de l'exégèse et du désir de les interpréter ? S'il est vrai qu'un mythe est perçu comme mythe par tout lecteur dans le monde entier, pourquoi la science des mythes est-elle toujours impuissante à différencier avec rigueur un conte d'un mythe ? Poisson soluble dans les eaux de la mythologie, le mythe est une forme introuvable : ni genre littéraire, ni récit spécifique. Mais parler de la mythologie, hier et aujourd'hui, c'est toujours, plus ou moins explicitement, parler grec ou depuis la Grèce. D'où l'urgence d'une enquête généalogique pour repenser la mythologie comme objet de savoir autant que de culture. Et se découvrent les procédures d'exclusion portées par un vocabulaire du scandale, convoquant toutes les formes d'altérité : depuis les "gueux du mythe" de l'ancienne Samos, le "mytheux" de la mémoire incontinente dénoncé par Thucydide jusqu'à l'incroyable, le sauvage, l'absurde ou l'obscène qui mobilisent les responsables de la science des mythes dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Des gestes de partage répétés et successifs où le mythologique, chaque fois, se déplace, change de forme et de contenu. Mais où, dans le même temps, la mythologie s'invente entre la fascination exercée sur les modernes par le Grec à deux têtes et la rumeur incantatoire des mythologues rêvés par la cité platonicienne, enfants aux cheveux blancs, et chargés de conjurer la menace d'une tradition rompue. Inventivité de la mythologie qui se raconte dans une histoire où interfèrent les pratiques de l'écriture, les discours sur la tradition et les échanges entre la mémoire et l'oubli.

09/1992

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les cinq derniers jours du prophète

Ce roman évoque, le récit surprenant de la dégradation psychique d'un être, Rahmi Sônmez, poète révolutionnaire, surnommé " Le prophète ". A travers ce personnage à la fois lucide et perdu, drôle et déroutant, Tahsin Yücel nous donne un kaléïdoscope de la Turquie urbaine de la seconde moitié du XXe siècle. Nous accompagnons alors ledit prophète dans son parcours où, dans un état de semi conscience, voire de schizophrénie, il est persuadé que ses rêves se réalisent alors qu'ils sont en train de s'effondrer. C'est le récit d'une douce folie qu'alimente une quête sociale, identitaire et aussi littéraire, celle qui, pour le narrateur, cimente le tout. Le livre s'ouvre sur la présentation des deux amis inséparables que sont Rahmi Sônmez et Fehmi Gülmez. Leur cheminement individuel nous mène de façon inexorable aux cinq derniers jours d'errance qui incarnent et ponctuent la vie de Rahmi Sônmez au cours de laquelle il aura passé son temps, lui, le poète révolutionnaire - certainement plus poète que révolutionnaire - à vouloir être emprisonné, ce fait étant à ses yeux la seule preuve tangible de la réalité de son identité politique. Cette œuvre littéraire, très proustienne, dans la construction des phrases, a l'immense mérite de montrer une juste image de la Turquie de l'époque enfouie sous le joug étatique. La langue semble évoluer en même temps que le personnage qui passe d'un état de souffrance maximum dans la non réalisation de ses rêves à un état de paix intérieure une fois passé de l'autre côté du miroir ; un miroir souvent déformant quand les femmes désirées, les gardiens de cimetière, les geôliers, les enfants et petits-enfants " luciolisés " par la société de consommation naissante, envahissent de désespoir et de fausses illusions le coeur presque brisé du vieil homme. Ce roman a obtenu le prix Orhan Kemal en 1993.

03/2006

ActuaLitté

Littérature française

La vie de bastringue

Andy Sulak et Yunus Amazit sont inséparables. Andy dit le narvalo, ne connaît que sa mère et Yunus, le Turc, aide son père dans son kebab à l'arrière-salle érotique. Issus d'une cité de mauvaise réputation, sans avenir car exclus très tôt de l'école, ces deux-là sont devenus cadres chez les dealers du quartier. De déambulation éthylique en voyage épique de réapprovisionnement, on s'attache à leurs pas, à leur dialogue dynamique et plein d'humour et à leur personnalité : Andy, taciturne et décidé ; Yunus, aussi prolixe qu'anxieux. Tout irait bien si Custer, le crâne rasé qui en veut à leur hégémonie sur les cités n'était sorti de prison. Tout irait bien si Martinoire, le flic, n'apparaissait quand on s'y attend le moins. Tout irait bien si la question de l'avenir ne commençait à les tarauder. Avec un peu de chance, cet avenir pourrait bien prendre forme grâce à l'étrange possibilité qu'apporte Henri Van Decastel, riche héritier déprimé. Rêver d'une autre vie est un piège fatal dans ces cités vides de perspectives. Il faudrait pouvoir s'adapter à un autre monde. L'affection de Yunus pour son père et le sentiment amoureux d'Andy pour Gina seront-ils assez forts pour les retenir au bord du gouffre ? D'une plume alerte et avec un art consommé du dialogue, Simon Lancelevé file la trace de ses héros. Mélange d'expressions de banlieue et d'expressions typiques du Nord, sa langue est vive et tonique, pleine de trouvailles surprenantes et drôles. Elle tient le lecteur en haleine. A travers ce style humoristique, l'histoire d'Andy et Yunus, sonne terriblement vraie et suscite l'empathie. Comme des petits frères égarés dans un monde trop froid pour eux.

12/2014

ActuaLitté

Littérature française

Norma. Ou l'Exil infini, roman

L'amour et l'exil, ces deux thèmes chers à Emmanuel Roblès les voici renouvelés, entrelacés dans une intrigue menée de main de maître, convergeant autour de la figure de Norma, dont le mystère, peu à peu révélé, éclaire tout le livre. Charles, un jeune professeur parisien, aime les femmes avec l'ardeur d'un tempérament généreux. Mais elles ne sont pas pour lui des proies : il ne sera jamais un séducteur cynique. Mathilde qui le poursuit, le relance, voudrait le noyer de plaisir, le champagne et les larmes ; la très jeune Lucienne qui s'offre à lui avec une impudeur touchante, il sait leur résister. C'est Béatrice seule, il l'a pressenti dès leur première et dramatique rencontre, qui comblera ces deux élans chez lui inséparables : celui des sens et celui du coeur. Du côté de l'exil, voici Reyes que Charles aide dans ses recherches sur les civilisations amérindiennes. Il a quitté son pays, l'Argentine, et la dictature qui y sévit. Malgré les épreuves physiques et morales, il fait face à son destin sans se plaindre, solitaire, hautain. De Norma, son épouse demeurée en Argentine, il ne parle jamais que par allusions sèches. C'est par d'autres exilés argentins - Altamirano, le brave ; Carmen, rescapée de la prison et de la torture - que Charles apprendra, avec une fascination grandissante, qui a été Norma, quel rôle elle a joué auprès de Reyes et jusqu'où peut aller l'amour d'une femme quand il est infini. Emmanuel Roblès, pied noir d'Oran et d'origine espagnole, a publié l'essentiel de son oeuvre au Seuil. Il a connu pour ses romans un succès international et de nombreux prix (dont le Femina). On joue encore ses pièces de théâtre. Il a écrit Les Hauteurs de la ville, juste après la seconde guerre mondiale.

03/1988

ActuaLitté

Poésie

A pleine voix. Anthologie poétique 1915-1930

Fils d'un forestier géorgien, Vladimir Maïakovski avait une allure de bûcheron, et c'est avec une énergie de cette nature qu'il va s'attaquer à la poésie de son temps. Né en 1894, il publie ses premiers textes en 1912. Il adhère alors au futurisme qui lui paraît seul capable de remplacer le symbolisme et l'acméisme dont les raffinements aristocratiques l'ennuient, et peut-être même, l'écoeurent. Après la révolution d'Octobre, il s'engage à corps littéralement perdu, avec la volonté de créer un nouvel art révolutionnaire et, plus précisméent pour ce qui le concerne, de forger un langage accessible aux masses. Désormais, ses écrits vont suivre le cours politique des choses, avec petits et grands événements, difficultés et triomphes. Le poète et le citoyen militant deviennent en lui inséparables. La poésie de Maïakovski rompt avec les règles rigides de la prosodie, son vers prend les intonations du langage courant, mais en inventant une scansion qui porte les mots de la rue jusqu'à une sorte d'incandescence ou de frénésie. "Un poète, affirme-t-il, doit développer son propre rythme, abandonnant iambes et mesures canonisées, qui ne lui appartiennent pas en propre. Le rythme magnétise et électrise la poésie ; chaque poète doit trouver le sien ou les siens". Cette nouvelle poétique, Maïakovski la voit comme un grand travail, et même une "industrie". Cet effort prométhéen, il va le tenir des années durant, les poèmes-fleuves succédant aux poèmes-fleuves, les récitals enfiévrés succédant aux voyages à travers l'URSS et le monde. Jusqu'au suicide soudain du 14 avril 1930, jour où l'élan révolutionnaire n'est plus assez fort pour sauver du naufrage un impossible amour.

11/2005

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres complètes

"Pour la première fois en France, la Pléiade réunit en un volume toutes les oeuvres littéraires et théâtrales de Gogol et, parmi le reste de ses écrits, tout ce qui est essentiel pour suivre ou illustrer l'évolution si singulière de l'auteur - de la satire à l'apostolat et du rire au "mysticisme" - et pour en mettre en évidence la continuité, sans recourir nécessairement ou uniquement à des interprétations pathologiques, apocalyptiques ou gratuitement psychanalytiques. Gogol, en tant que père de la nouvelle, du roman et du théâtre russes tels qu'ils se sont imposés après lui dans la littérature universelle, est assez bien connu par de nombreuses traductions (entre lesquelles on n'a eu que la peine de choisir quand on n'a pas eu recours, notamment pour le cycle ukrainien, à des traductions nouvelles). Le Gogol seconde manière, celui du "grand dessein", avec ses ambitions religieuses de réformateur moral de son pays, est beaucoup moins connu : ce sont des traductions inédites que celles des Passages choisis de ma correspondance et de la Confession d'un auteur par José Johannet. Entre ces deux Gogol de style si différent, il y a une profonde mais émouvante unité : c'est elle qui ressort, d'une étape à l'autre, de la composition chronologique et progressive de ce volume. Pour l'illustrer, on s'est référé avant tout au témoignage de l'auteur lui-même dans ses lettres privées, accessoirement au témoignage de ses contemporains, par d'abondantes citations pour lesquelles ont été, à dessein, largement développées la Chronologie et les Notes. C'est ainsi un portrait global et mobile de l'homme et de son oeuvre - rigoureusement inséparables dans son cas, ou plutôt de plus en plus étroitement liés jusqu'au drame final qui les sépare, - une véritable somme du phénomène Gogol, qu'offre ce volume". Michel Aucouturier, 1966.

05/2005

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

L'origine des individus

Les enjeux de la biologie ne concernent pas seulement le vivant en tant que tel. Par ce qu'elles nous disent de notre identité et de notre place dans le monde, les théories biologiques influencent les sciences humaines. Au XXe siècle, elles ont servi de caution à des idéologies comme le darwinisme social et l'eugénisme. La polémique sur le déterminisme génétique pendant la campagne présidentielle de 2007 et celle qui a suivi sur les tests ADN témoignent qu'elles interviennent toujours dans le débat politique. Habituellement, la critique du déterminisme génétique se fait au nom de principes éthiques. Dans L'Origine des individus, Jean-Jacques Kupiec se place d'un point de vue différent, celui de la recherche biologique. Il démontre que le déterminisme génétique ne doit pas être rejeté uniquement parce qu'il est moralement injuste, mais parce qu'il est faux scientifiquement. Il est en contradiction avec les données acquises par la biologie moléculaire. L'analyse montre également que les théories holistes et les théories de l'auto-organisation ne sont pas des alternatives valables. Pour résoudre la contradiction du déterminisme génétique, la biologie doit dépasser les schémas de pensée dans lesquels elle est enfermée depuis l'Antiquité. L'ontogenèse et la phylogenèse sont deux aspects inséparables d'une même réalité ne constituant qu'un seul processus d'hétéro-organisation. Au cours de cette ontophylogenèse, les êtres vivants individuels et les espèces se forment de manière identique. L'environnement n'est pas seulement ce qui est extérieur à l'organisme, il se prolonge dans son milieu intérieur, où agit la sélection naturelle. L'ontophylogenèse détruit la conception d'un individu qui n'existerait que par sa détermination interne et lui substitue celle d'un individu existant par la relation à ce qui lui est extérieur. L'Autre est présent dans les fondements biologiques de notre identité.

09/2008

ActuaLitté

Littérature française

Le sourire aux lèvres

" Le 17 août 2040, je fête mon 117e anniversaire. Le monde est fort différent de celui annoncé par les augures, la prévision, l'anticipation, la voyance. Ah ! Il s'en est passé des choses depuis le début du XXIe siècle ! Je les relate. Elles sont inséparables de mes aventures intimes, de mon entourage : la sublime Alexandra, Madame Versailles ma tutrice, Euler Pascal mon ami. Ma longévité me place dans une situation privilégiée. Par quels cheminements ? Pour quelles raisons ? J'enquête. Sans cesse l'attente, puis la surprise, comme dans les anciens romans à suspense. Les centenaires sont nombreux. Aucun d'eux n'a été appelé à connaître ce que je vis. D'un Paris métamorphosé à l'univers interdit des Rebelles, je décris la vie quotidienne, les mentalités, les us, les coutumes de ce monde neuf, inattendu. La créatrice, la conductrice des générations nouvelles, c'est Alcida Maria Hartmann, l'inconnue, l'invisible. Je la vénère. Qu'on accepte mes incursions dans le monde de la science, de la technique, des inventions, des découvertes, des grands travaux, de l'économie, de la politique, moi qui ne suis pas un spécialiste ! Le destin m'a placé au cœur de ces prodiges et de ces bouleversements. Peu de retours en arrière : cela m'ennuie. Des bonds en avant, oui. Je suis donc présent avec mes sentiments, mes angoisses, mes bonheurs, mes jours fertiles en coups de théâtre. Au fond, j'aime cette époque qui me déconcerte. Je montre, je critique, je m'enthousiasme, je me moque, je ris, je m'émeus, je questionne, je devine, je conjure, je crie un amour qui dépasse le temps. Gens du passé, pèlerins de l'avenir, je vous invite à faire ce voyage avec moi. " Robert SABATIER.

02/2000

ActuaLitté

Littérature française

Memory Lane

Nous sommes devenues amies très vite. Inséparables, chacune était le pendant de l'autre. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle m'a choisie. Nous n'avions besoin de personne. On se moquait des autres sans cesse, on parlait des heures au téléphone on échangeait tout sur tout. Puis, nous avons commencé à porter les mêmes fringues. Nous avions le même physique, même taille, même corpulence. Nous avons poussé le vice jusqu'à la coupe et le couleur de cheveux. chacune voulait être l'autre. ceux qui ne nous connaissaient pas nous prenaient pour deux soeurs. Je passais tout mon temps avec Lucie, elle était devenue ma drogue. L'année du BAC, je prétendais des révisions pour ne plus rentrer à la maison. Je dormais chez Lucie... avec Lucie ! A la fin, nous avions complètement fusionné. J'avais mal, Lucie pleurait, elle était heureuse et je riais. L'absence de nous était ce qui pouvait nous arriver de pire. A force d'y croire, nous étions devenues des jumelles, non, c'était bien plus encore, chacune était devenue le clone de l'autre. Que quelqu'un interpelle Lucie et c'est moi qui me retournais. Le matin, nous jouions à pile ou face l'identité de la journée. Un jour sur deux, j'étais Lucie. Lors de l'examen, je suis allée à sa place à l'épreuve de maths et elle m'a remplacée en philo. Pour l'inscription au baccalauréat, nous avons fait refaire nos cartes d'identité en prenant soin de nous maquiller à l'identique. le résultat était bluffant, alors nous avons décidé de les intervertir. J'ai envoyé mon dossier avec les photos de Lucie et elle a fait la même chose...

12/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Stone Arabia

Inséparables depuis l'enfance, Denise et son frère aîné, Nik, ont partagé, à Los Angeles, les rêves de rébellion de toute une génération entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. Depuis sa première guitare, Nik a voué son existence à la musique mais n'a plus d'autre projet, à l'orée de la cinquantaine, que de réécrire sa carrière de loser en fabriquant de toutes pièces des archives à sa propre gloire dans son studio d'enregistrement délabré. Confrontée à la folie qui est en train de gagner ce frère adoré, Denise doit également faire face à la maladie d'Alzheimer où sombre leur mère, enregistrer les premiers symptômes de l'âge chez les amis de jeunesse et s'efforcer de tenir à distance l'obsession de la catastrophe planétaire qui ne cesse de la hanter. Persuadée, cependant, qu'il lui incombe d'assurer la pérennité de son microcosme affectif et social, Denise s'acharne à dissimuler les angoisses qui font de sa vie un enfer secret jusqu'au jour où le film que sa fille, Ada, entreprend de consacrer à son oncle Nik vient dynamiter les digues patiemment érigées et lever tous les tabous. Dans un univers qui ne cesse de célébrer la réussite, que deviennent ceux qui n'accèdent jamais à la reconnaissance C'est à tous les êtres qui se sont égarés sur le chemin de leurs rêves et de leurs ambitions que s'adresse ce roman d'une magnifique justesse, où se dévoile la puissance dévastatrice que peut revêtir le désir de créer au sein d'une société condamnant ceux qu'elle n'a pas élus à hanter les sombres délires d'une fiction de soi.

11/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Céline

Depuis sa mort, voici un demi-siècle, la stature de Céline n'a cessé de croître : qu'on le veuille ou non, il est un des auteurs majeurs du XXe siècle, un des plus lus, des plus commentés et assurément des plus disputés. Céline a inventé une manière entièrement nouvelle d'écrire le français. Son Voyage au bout de la nuit a été ressenti comme un choc, comme une révolution dans la manière de dire par le roman l'expérience humaine. C'est son oeuvre de polémiste qui devait plus tard lui aliéner durablement nombre de lecteurs. Mais peut-on vraiment dissocier le génie de l'écrivain des violences de l'homme ? Pour Henri Godard les deux sont inséparables. Cette biographie se propose précisément de retracer le chemin de la vie à l'oeuvre, tout comme elle s'efforce de pénétrer le secret de cette existence à l'épreuve du travail de l'écriture. Elle part à la découverte des vérités contradictoires de Céline, que restitue par fragments, de l'enfance à la mort, une abondante correspondance récemment réunie. C'est un portrait souvent inattendu qui se dessine peu à peu : de l'enfant sage et affectionné du passage Choiseul au reclus de Meudon, en passant par le jeune commis de boutique, le cuirassier à jamais marqué par la guerre, le médecin des quartiers pauvres, l'antisémite furieux, le prisonnier de Copenhague... mais aussi l'amoureux de la mer et des ports, le copain qui adore parler sexe, enfin, le plus méconnu, l'homme qui mit le corps féminin et la danse au centre de sa vie. Au fil des pages et des années, c'est une figure plus intime, plus complexe, plus déchirée aussi, que découvre le lecteur. Cet itinéraire hors du commun échappe décidément aux simplifications péremptoires.

05/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Cent bouteilles sur un mur

Zeta est sacrément excentrique. Sentimentale, généreuse, bohème, aimant la rigolade et les mecs, elle n'a que deux défauts : être un peu trop grosse et adorer à la folie Moisés, un macho infâme, une bête féroce, un apparatchik déchu qui la cogne et lui fait une vie impossible. C'est bien ce qui rend furieuse Linda Roth, la meilleure amie de Zeta, une tête froide et très cultivée, une " écrivaine " à succès, aimant elle aussi la rigolade et... les filles, rien que les filles. L'une vit dans la Maison du Joyeux Marteau où règnent le bruit et un indescriptible désordre, l'autre dans un splendide duplex à la bibliothèque bien fournie et impeccablement rangée. Inséparables, elles doivent faire face, avec leur bande de copains - et de copines - très déjantés, aux mille et une tracasseries de la vie quotidienne. Car avoir vingt ans à La Havane à l'époque révolue des idéologies et du glorieux avenir socialiste, c'est survivre comme on peut : prostitution par-ci, trafic de dollars et de moteurs de voiture par-là, troc, contrebande de cigares, et beaucoup de sexe, de rhum, de fêtes et de musique. La Havane est la ville aux mille métiers, la capitale du système D, où l'on rebâtit quand même le monde, sans nostalgie du passé, sans lamentations, avec une vitalité capable de triompher de la sclérose politique et du machisme dominant. Il manquait à Cuba une voix nouvelle. Débordante d'imagination, nourrie d'une formidable culture littéraire, portée par une inventivité de langage exceptionnelle et un sens de la construction remarquable, Ena Lucia Portela a l'âge de ses héros. Elle pourrait être un curieux mélange de Salinger et de Boris Vian version Caraïbes et son roman est sans nul doute appelé à faire date.

03/2003

ActuaLitté

Littérature française

Deux étés par an

Un homme et un oiseau étaient-ils faits pour se rencontrer ? Surtout si l'homme est un ancien ambassadeur des Pôles, qui fête ses 90 ans, et l'oiseau, disons plutôt, le couple d'oiseaux, deux sternes arctiques inséparables du nom de Jet et Lily. En 2048, bien des espèces, des pans entiers de notre géographie, ont hélas disparu de la planète, les brasiers enflamment l'Europe et font fuir de nouveaux migrants qui nous ressemblent. Le traité qui protège le statut particulier de l'immense réservoir d'eau douce qu'est l'Antarctique, doit être renégocié. L'urgence est absolue ! C'est alors que notre Ambassadeur, gageons que ce récit documenté est aussi une fable, décide d'affronter ce qui sera sa dernière mission : relier les deux points les plus extrêmes du globe terrestre, depuis le Groenland jusqu'au pôle sud, sur une ligne aérienne que seules les deux sternes connaissent par coeur, un tracé de glace et de haute mer, à la recherche migratoire de la lumière, de crevettes, de krill, et surtout de deux étés par an. Son Excellence va voler en leur compagnie. Pourquoi pas ! Chemin faisant, l'auteur à la manière des fabulistes, nous montre l'état de notre pauvre planète, sans jamais céder à la tentation de l'apocalypse, mais sur les ailes de Jet et de Lily, par leurs yeux émerveillés et parfois paniqués, il nous montre aussi toute la beauté du monde. S'y joindront, en une arche de Noé multicolore, un vautour géant, des perroquets au front bleu, une baleine dernière de son espèce, Amal la fille adoptive de notre Excellence, et bien des peuples du monde, aussi divers et menacés que les espèces animales.

01/2024

ActuaLitté

Littérature française

La jeune fille et la nuit (Edition TV)

Un campus prestigieux figé sous la neige Trois amis liés par un secret tragique Une jeune fille emportée par la nuit Côte d'Azur - Hiver 1992 Une nuit glaciale, alors que le campus de son lycée est paralysé par une tempête de neige, Vinca Rockwell, 19 ans, s'enfuit avec son professeur de philo avec qui elle entretenait une relation secrète. Personne ne la reverra jamais. Côte d'Azur - Printemps 2017 Autrefois inséparables, Fanny, Thomas et Maxime - les meilleurs amis de Vinca - ne se sont plus parlé depuis la fin de leurs études. Ils se retrouvent lors d'une réunion d'anciens élèves. Vingt-cinq ans plus tôt, ils ont emmuré un cadavre dans le gymnase du lycée. Celui que l'on doit entièrement détruire aujourd'hui pour construire un autre bâtiment. Dès lors, plus rien ne s'oppose à ce qu'éclate la vérité... Dérangeante, Douloureuse, Démoniaque... "Un thriller stupéfiant digne de Twin Peaks". Riccardo De Palo, Il Messaggero "Magistralement construit ! Jamais Guillaume Musso n'a creusé aussi bien ses personnages, ne leur a donné autant de profondeur psychologique". Bernard Lehut, RTL "Un "campus novel " au pays de Pagnol". Marianne Payot, L'Express "L'écriture est toujours aussi fluide, incisive, haletante. L'histoire nous emporte en sortant des sentiers balisés de la morale à travers un personnage central ambigu". Bernard Thomasson, France Info "Un "cold case" vengeur [... ] un polar divertissant et habilement mené". Sophie Pujas, Le Point "Un suspense en béton. [Guillaume Musso] se recentre sur une forme plus classique et proche des maîtres du polar qui l'ont nourri, Patricia Highsmith en tête". Pierre Vavasseur, Le Parisien "Ouvrir le nouveau Musso, c'est l'assurance de ne pas fermer l'oeil de la nuit". Amélie Cordonnier, Femme actuelle "C'est un événement. Un livre formidable". Patrick Simonin, TV5 Monde

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

LA CHÈVRE JAUNE. .

"La Chèvre Jaune" est une nouvelle de l'écrivain français Paul de Musset, frère du célèbre écrivain Alfred de Musset. Voici un résumé de cette courte histoire : L'histoire se déroule dans un village de montagne en France. Le personnage principal est un jeune berger nommé Mathieu. Mathieu est pauvre, mais il possède une chèvre qu'il chérit plus que tout au monde. Cette chèvre est spéciale, car elle a une robe d'un jaune éclatant, ce qui la distingue des autres. Mathieu et sa chèvre jaune sont inséparables, et il lui parle comme s'il s'agissait d'une amie. La chèvre, elle, semble comprendre les paroles de Mathieu et lui témoigne une grande affection. Un jour, un riche propriétaire terrien de la région, le comte de Ravot, entend parler de la chèvre jaune de Mathieu et décide de l'acheter à tout prix. Il offre à Mathieu une somme d'argent exorbitante, mais Mathieu refuse de vendre sa précieuse compagne. Le comte, déterminé à obtenir la chèvre jaune, tente de forcer Mathieu à vendre en utilisant sa richesse et son pouvoir. Cependant, Mathieu résiste courageusement à toutes les tentatives du comte, car il sait que la chèvre est bien plus précieuse que l'argent. L'histoire se termine de manière tragique lorsque la chèvre jaune meurt, laissant Mathieu effondré. Il réalise alors que l'argent n'a pas d'importance comparé à l'amour sincère et à la véritable amitié qu'il avait avec sa chèvre. "La Chèvre Jaune" est une histoire touchante qui souligne la valeur de l'amour et de l'amitié par rapport à la richesse matérielle. Elle met en avant la simplicité de la vie rurale et la profonde connexion entre l'homme et la nature.

09/2023

ActuaLitté

Philosophie

Ethique du samouraï moderne. Petit manuel de combat pour temps de désarroi

" Jusqu'à sa disparition en 2010, maître Isogushi enseignait au dojo d'Ishen dans le sud du Japon. Son enseignement comportait deux disciplines inséparables : pour le corps et pour le mental, la transmission de l'ensemble des arts martiaux traditionnels ; pour l'âme et pour l'esprit, un guide nouveau pour la conduite de la vie. On ignore combien d'élèves forma maître Isogushi, venus des cinq continents, et il ne reste de cet enseignement que les notes de cours prises par mon vieil ami Emiliano Zapoga dit " le Mexicain " , ici rassemblées. Le maître a voulu que ses propos soit autonomes, tout en formant un modèle éthique complet, utilisable de manière concrète par n'importe quel homme ou femme. A quoi j'ajoute jeune adulte qui cherche une conduite à sa vie " . Ainsi commence cet extraordinaire ouvrage de Patrice Franceschi : une " éthique " personnelle, forgée au fil des années par l'auteur, entre ses études approfondies de philosophie à la Sorbonne, sa passion pour les stoïciens ; et sa pratique des arts martiaux, de l'engagement et de la lutte, depuis l'Afghanistan jusqu'au kurdistan syrien... Ce " petit manuel de combat " rassemble 327 courts chapitres, mélodieux, philosophiques, universels. Ici une brève parabole ; là un aphorisme surprenant ; ici encore, un paradoxe. Chaque ligne étonne, secoue, oblige. C'est à la fois une éthique ; un manuel de haute tenue pour une époque où rien ne semble tenir, et nous tenir. Et la recherche d'une voie, à l'évidence humaniste, poétique - à la manière d'un Kipling écrivant à son fils. Romancier, explorateur, baroudeur, Patrice Franceschi est aussi un passionné de sagesse, une sagesse active, vive, enthousiaste - il nous offre ici le plus beau des traités, dans une langue nette et forgée par le temps.

02/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La société des princes. XVIe-XVIIIe siècle

Dans les royaumes des Temps modernes, la vie d'un prince était affaire d'Etat, et l'on en suivait avec passion les étapes, de sa petite enfance à ses funérailles. Son destin était inséparable de celui des autres monarques, souvent ses parents. Les souverains constituaient ainsi une société fermée au sein de la chrétienté et entretenaient des relations cruciales : François Ier et Henri VIII rivalisèrent de faste au Camp du drap d'or ; Louis XIV rencontra son beau-père, le roi d'Espagne, sur l'île des Faisans ; l'empereur Joseph II voyagea incognito pour conseiller Marie-Antoinette et Louis XVI. Dans ce cercle des têtes couronnées, les rapports personnels définissaient les relations internationales, car ils signifiaient la guerre lorsque les monarques profitaient des crises de succession pour renforcer leur puissance, mais ils étaient également synonymes de paix lorsque les mariages princiers favorisaient les réconciliations. Rassemblant de multiples témoignages sur les grandes dynasties, ce livre offre un tableau coloré de cette société européenne des souverains, dans laquelle l'émulation, les rivalités et les conflits n'excluaient pas des liens solides et où les femmes tenaient un rôle essentiel, puisqu'elles assuraient la continuité d'une maison et l'avenir de la monarchie. Il dévoile en particulier les règles et les lois secrètes de ce monde à part. Au fil du temps, l'humilité du prince chrétien laissa la place à une savante mise en scène de la majesté royale, puis les princes des Lumières cherchèrent à s'affranchir du carcan du cérémonial et à se rapprocher de leurs sujets.

10/1999

ActuaLitté

Décoration

Jeanne Lanvin

En ce 1er janvier 1867, aucune fée ne veille sur le berceau de la petite Jeanne : ni la richesse - elle commencera de travailler à treize ans -, ni la beauté, ni même ce chic artiste inséparable des grands noms de cette constellation qu'on appelle la haute couture française. Plus d'un demi-siècle plus tard, ce sont les Années folles, et Jeanne règne à la tête d'un empire. Aristocrates, riches étrangères et actrices s'arrachent ses robes, qui leur dessinent un corps ambigu de jeune fille romantique et parfois garçonne. Le nom de Lanvin baptise un bleu mythique et orne l'image, devenue célébrissime, de la femme à l'enfant, image que les flacons précieux d'Arpège multiplient à l'infini. Yvonne Printemps, Sacha Guitry, Anna de Noailles, toutes les célébrités fréquentent sa maison de couture, rue du Faubourg-Saint- Honoré. Cette réussite, Jeanne Lanvin la doit à son travail, à son sens aigu des affaires, à son génie du marketing avant la lettre ; mais aussi à sa passion pour se fille, son égérie et sa bien-aimée, passion exclusive, égoïste, éperdue, douloureuse souvent. Car si Chanel habillait les femmes à son image, c'est pour sa fille que Jeanne crée des vêtements : pour l'enfant, puis la jeune femme, que les fées firent comtesse Marie-Blanche de Polignac, reine du Tout-Paris... C'est un chapitre ignoré de l'histoire de la mode que révèle cette première biographie de Jeanne Lanvin, fondatrice de la plus ancienne des maisons de couture françaises encore en activité.

09/2002

ActuaLitté

Critique littéraire

L'Ecriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural

Le milieu du XIXe siècle est marqué par une crise de la réalité, qui va notamment se cristalliser autour de l'émergence du daguerréotype, puis de la photographie, qui donnera l'illusion d'une reproductibilité mécanique et industrielle du réel. Cette crise de la réalité est avant tout une crise de l'image, et une oeuvre, une écriture en particulier — celle de Baudelaire — va en incarner tous les enjeux, qui dépassent de beaucoup ce que l'on appelle communément le "réalisme". L'esthétique du regard de Baudelaire peut d'une part se lire comme l'une des plus virulentes critiques de ce "réalisme" mimétique qui nous empêche de voir, en deçà ou au-delà de ces images que nous montrent tant d'oeuvres, romans, tableaux, ou photographies, ce qui est littéralement à l'amure dans l'écriture de l'image. Or c'est précisément dans cette critique du "réalisme" mal entendu (notamment représenté, aux yeux de Baudelaire, par une certaine peinture de Courbet) que va d'autre part prendre forme le réalisme au sens où je l'entends, comme l'avènement impensé du réel — impensé parce qu'il surgit et se révèle dans et par l'oeuvre même. L'écriture de Baudelaire, dans cette double perspective, va littéralement achever la réalité, dans les deux sens du verbe : mettre un terme à son ancienne acception — comme une donnée reproductible, déjà là — et par le même geste l'accomplir dans son sens "moderne" — comme un événement à venir, inséparable de sa mise en oeuvre.

04/2019

ActuaLitté

Actualité et médias

Entretien avec Covid-19

En janvier 2020 apparaissent les premières informations concernant l'apparition d'une épidémie de Coronavirus qui aurait pris naissance en Chine et plus précisément au sein d'un marché à Wuhan. Son développement très rapide dans les regions environnantes amène les autorités à confiner les populations de villes entières et même des provinces entières. Quelques semaines plus tard, l'Italie du Nord est touchée et confine sa population. La France, après avoir envoyé à la Chine masques et médicaments, hésite sur les dispositions à prendre. L'Allemagne, l'Espagne, la Belgique... en un mot l'Europe est touchée à son tour. Face au développement si rapide de ce virus, de ce risque nouveau, je décide d'ouvrir ce journal. Jour après jour, à travers les médias, j'ai essayé de comprendre l'origine et la propagation de cette épidémie. J'ai tenté de rapporter les petits faits quotidiens de ma vie en regard des évènements majeurs découlant de cette épidémie, en France et à l'étranger. Au fil du temps j'ai essayé de mieux comprendre ce virus, sa structure, son mode de fonctionnement, son impact sanitaire, économique et social sur nos sociétés, les stratégies mises en oeuvre par les différents Etats (Chine, Corée du Sud, Taiwan, Italie, Allemagne, France, USA...), leurs hésitations et leurs incohérences. Comme le dit si bien Edgar Morin dans son dernier ouvrage, Changeons de voie. Les leçons du Coronavirus : "La première révélation foudroyante de cette crise inédite est que tout ce qui semblait séparé est inséparable".

01/2021