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Fractalencrypt, Dhruv Bansal

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Histoire internationale

Logiques du fascisme. L'Etat totalitaire en Italie

Le fascisme revendiquait avec fierté sa dimension " totalitaire " et proclamait ouvertement son ambition de " fasciser intégralement la société civile ". Il n'en est pas moins considéré, aujourd'hui, dans l'opinion et par la plupart des spécialistes, comme un banal régime autoritaire, s'étant révélé incapable de transformer en profondeur les attitudes et les pratiques sociales des Italiens. Il aurait manqué au fascisme un parti unique suffisamment puissant pour convertir l'ensemble de la population à la nouvelle religion politique des chemises noires. Le régime aurait également échoué à produire sa propre classe dirigeante. Enfin, l'absence de terreur se déployant sur une échelle de masse finirait de distinguer le fascisme du nazisme ou bien encore du stalinisme. C'est un autre regard que cet ouvrage entend porter sur le fascisme. En effet, l'étude des plus hauts cadres de l'Etat et l'analyse des archives du régime amène à contester cette interprétation dominante. Dès 1922, le mouvement fasciste entreprend la conquête de l'Etat, puis sa transformation progressive en un instrument adapté à l'exercice d'une domination totalitaire. Depuis les sommets de l'Etat jusqu'aux profondeurs de la société civile, l'ensemble des relations sociales se trouvent soumises à de nouvelles logiques. De nouvelles valeurs, de nouvelles normes, de nouvelles règles de comportements s'imposent à tous. C'est donc bien une dynamique totalitaire qui se manifeste par l'émergence d'un système de contrôle des hommes et de leurs comportements à vocation totale. Le régime fasciste apparaît ainsi comme le précurseur d'un " totalitarisme sans terreur " qui ne pratiquera pas le génocide ou le crime de masse, mais n'en sera pas moins capable d'engendrer une société de contrôle d'un genre nouveau.

03/2008

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Philosophie

Le pervertissement totalitaire. La banalité du mal selon Hannah Arendt

Depuis le cinquantenaire du procès Eichmann, nombreuses sont les publications qui réaniment la polémique de 1963. On suppose, par exemple, qu'Arendt, trompée par l'apparence qu'Eichmann a voulu donner de lui, même pour se défendre, aurait dressé le portrait d'un terne bureaucrate se contentant d'obéir aux ordres. Cet ouvrage se propose d'examiner ce genre d'arguments ainsi que les faux débats que ces publications ont réouverts autour de la notion de banalité du mal, constamment banalisée tant par ses détracteurs que par ceux qui pensent la reprendre à leur compte. L'expression oxymorique de "banalité du mal" n'indique pas une banalisation du mal que fut le génocide des Juifs par les nazis, mais sa neutralisation par le banal, cette déréalisation du mal, par ses auteurs, se révélant une dimension constitutive de sa monstruosité criminelle. Pour en saisir l'enjeu et le caractère sans précédent, il est nécessaire d'en contextualiser l'efficacité meurtrière par rapport à ce que nous appelons le pervertissement totalitaire. Fondé sur un dispositif de perversion de la dimension même de la loi au sens politique, juridique et moral du terme, le totalitarisme pervertit l'aspiration éthique elle-même et produit cet autre oxymore qu'est la spontanéité organisée, faisant apparaître des criminels sans culpabilité, dont le dés-intéressement idéologique, qui leur tient lieu d'intimité, s'exprime comme jusqu'au-boutisme meurtrier, ces criminels revendiquant, pour s'en glorifier, leur criminalité extrême comme un sublime devoir. Telle est la force de la réflexion d'Arendt : ne renonçant pas au postulat de la liberté humaine et à l'exigence adressée à chacun de répondre de ses paroles et de ses actes, c'est toujours la question de la nature et des conditions de la responsabilité qu'elle veut élaborer jusque dans les situations où celle-ci semble disparaître.

02/2017

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Littérature étrangère

Un cri sans voix

Un jour de l'été 1982, alors que se déroule la guerre du Liban et que d'aucuns soutiennent que Beyrouth-Ouest égale le ghetto de Varsovie, Mathieu Litvak fait retour sur le suicide de sa soeur Esther, sept ans plus tôt. Il lui a toujours supposé une constante obsession de la guerre. Adolescente, sur le mur de sa chambre était suspendue une photo des combattantes juives du ghetto de Varsovie. La raison de son suicide ? Pour la famille, nul mystère : c'était une "malade". Mathieu va enquêter sur la vie et la mort de sa soeur, tenter de comprendre la "maladie" qui la rongeait. Il écrira le livre d'Esther, celui qu'elle portait peut-être. Il le fera dans la plus grande culpabilité. Ne prend-il pas la place de la soeur morte ? Cette culpabilité est redoublée par l'appartenance de Mathieu à la "génération d'après". Mais Esther s'est-elle suicidée à cause de la guerre ? N'y a-t-il pas autre chose, de plus banal ? C'est bientôt pour son propre compte que Mathieu interroge le passé. Pour savoir. Esther ne fut au total qu'un truchement. Car comment, abruptement, parler des camps de la mort ? N'est-ce pas la parole la plus obscène qui soit, l'interdit même ? Mathieu Litvak ira plus loin dans sa recherche de la vérité, franchissant les strates toujours plus difficiles à percer du silence, de l'oubli, de la douleur, peut-être de l'impossibilité de dire "ça". Il sera délivré de ce poids insoulevable du non-dit par quoi la génération des survivants a transmis les mots silencieux du malheur à leurs enfants, dépassant le simple cri sans voix qu'imposent l'horreur absolue, et la mort, toute mort.

12/1985

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Littérature française

Délires oniriques d’un Misogyne - Rêve ou réalité ?

Je suis mort ! Banal, car si nous comptions ceux qui sont morts depuis l'origine de l'homme, les possibilités qu'ils se révèlent plus nombreux que les vivants, demeurent importants, n'est-ce pas ? Enfin, oublions ! Je vous propose que nous les comptabilisions ! Vous vous souvenez du film " "American Beauty" , lorsqu'au début du récit, Lester Burnham survole son quartier. Voilà, je lui ressemble, mais je survole la planète, parfois, je reprends mon souffle, si j'ose m'exprimer ainsi, et je pose un pied, sur les plus hautes les montagnes, le Mont-Blanc, l'Himalaya, avec une préférence pour le mont Kilimandjaro. De mon vivant, j'ai prétendu réaliser ce que mes proches étaient incapables d'accomplir, maintenant, j'aperçois la vie avec plus de recul. Je vous laisse juges, tiens ! Je m'appelle Ricardo Dipatalo, pardon, je m'appelais Ricardo Dipatalo, un nom qui amusait mes camarades à l'école. Dix pâtes à l'eau ! Trop facile ! Je suis né en Argentine d'où, à l'âge de cinq ans, j'ai immigré vers la France. Mes parents espéraient une vie meilleure. Ils ont sacrifié le bonheur et la liberté de la pampa pour les houillères françaises, mon père comme mineur et ma mère comme femme de ménage à la direction centrale des Charbonnages. Je me garde de critiquer leurs choix, car, ils existent de nombreux parents qui, pour l'illusion du mieux, ont sacrifié leur bien-être naturel. Depuis que j'habite le royaume des morts, jouer le donneur de leçons de moral me semble facile, mais les évidences s'imposent. Par exemple, vous pouvez croiser ceux qui leurs vies entières désireront paraître ce qu'ils négligent de devenir. Vous avez arrêté de me lire ?

12/2017

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Littérature française

Nouveaux contes en stock

Le recueil s'ouvre sur neuf histoires de peurs. Viennent ensuite trois histoires de petits chemins, cinq contes de Noël, dix histoires de nourriture et douze histoires de plaisirs sucrés. Le livre se termine par dix-huit histoires de moments magiques. Ces contes parlent d'amitié, de confiance accordée, de passions, de rencontres, de communion avec la nature, de rêves, d'ambitions et des multiples ressources dont chacun dispose sans toujours en avoir conscience. Un prince héritier a peur de tout. La reine, sa mère, cherche à le débarrasser de ce fâcheux travers. Les fées n'ont hélas pas les recettes espérées ! Seul un coup de foudre guérira le jeune homme. Dans la plupart de ces histoires, même les animaux et les choses éprouvent des émotions et se montrent astucieux. C'est par exemple le cas du sentier dont il est question dans "Le petit chemin et le Diable". "C'est une belle histoire d'amitié sauvée par le petit chemin", écrit Marcelle Pâques. Des contes chargés de magie comme ceux-là, il y en a de nombreux dans ce livre : pour aider un ramoneur, père Noël fait appel à une nouvelle technologie, une vieille dame et sa petite-fille s'épaulent afin de réaliser les projets plutôt fous qui leur tiennent à coeur, des villageois se vengent d'un ogre en le mangeant, un plat banal associé aux joies de l'enfance accompagne étonnamment un couple tout au long de sa vie, une bonne fée veille sur le bonheur de tous les habitants d'une bourgade,... Chaque tête de chapitre est illustrée par des dessins évoquant un ou plusieurs contes. Les dessinateurs sont de Maryvonne et Jean-Pierre Sanson, artistes rémois.

05/2017

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Poésie

En direction du moulin Cécillon

Le ruisseau chantonne sous un grand soleil frais. Reflet du firmament, c'est comme un beau nuage bleu traversant l'éternité, sereinement. A son bord, un large éventail de roseaux dorés, dansant dans un léger souffle de vent. Il y a aussi le champ de tournesol, qui comme à son habitude est endormi dans la rosée verte. C'est un petit carré de campagne paisible, comme il en existe des millions sur Terre. Un peu plus loin, dans un minuscule sous-bois sombre, il y a une myriade de feuilles mortes tapissant le sol humide et froid. A l'ombre du monde de poussière, il y a encore le ruisseau, bordé par un petit siège de terre, très étroit, parsemé de feuilles vermillon. Assis sans bruit, songeur, il y a un homme comme il en existe aussi des millions. C'est un homme banal, un promeneur des lieux semblable à tout le monde. C'est un élément éphémère du paysage comme tant d'autre avant lui, comme tant d'autre après lui. Pour cet endroit c'est un homme parmi les hommes. Et pour cet homme par mi les hommes, c'est un endroit comme il en existe partout ailleurs : enfin , jusqu'à ce beau matin d'automne... En effet, c'est lors d'un chaleureux matin d'automne, au bord d'un ruisseau, en direction du moulin Céillon, qu'un endroit comme il en existe partout ailleurs allait assister à la naissance du "poète du ruisseau". C'est au bord d'un ruisseau, qu'un endroit comme il en existe partout ailleurs, allait devenir la première grande muse poétique, jusqu'à l'ultime automne (et peut-être bien plus) d'un homme parmi les hommes...

04/2022

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Esotérisme

Dictionnaire de l'occulte, de l'insolite et du fantastique

L'occulte, l'insolite et le fantastique sont, depuis le déclin de la philosophie et de la religion, l'unique échappée qui puisse offrir des horizons plus vastes et plus exaltants à l'homme de la rue, anxieux d'échapper au rouage infernal et impitoyable d'une civilisation broyeuse d'âmes. Depuis dix ans, toute une littérature d'essais fait éclore un nouveau romantisme qui dépasse le plan des sentiments pour atteindre le spirituel. A cette littérature, il manquait un code, c'est-à-dire un dictionnaire. Celui-ci n'a pas la prétention d'être complet. Il n'en représente pas moins un quart de siècle de recherches, d'expérience vécue, de voyages et de contacts avec des chercheurs "en marge" . L'auteur s'est attaché à écarter tout ce qui relève du banal, de la mythomanie ou de l'imposture. Et pourtant, ordonner cet univers mi-surréel était une gageure. Pour venir à bout de cette entreprise énorme, il fallait un esprit véritablement passionné. Comment se servir de ce dictionnaire ? Le plus simple est encore de l'ouvrir au hasard, d'accrocher un mot et de l'étudier en fonction des associations de mots qu'il suggère et qui sont indiquées. Nous conseillons aussi la lecture par ordre alphabétique. Celui-ci n'est pas vraiment arbitraire : il existe une kabbale des lettres (voir ce mot) qui les agence selon une mathématique pythagoricienne. Au lecteur qui désire entreprendre une étude méthodique, nous proposons la démarche suivante : - pour l'archéologie fantastique, commencer par le mot Géants ; - pour la philosophie occulte, prendre au départ les mots et expressions : Tarot, Sept Lois de Thôt-Hermès ou Symbolique des chiffres. Voir aussi Yoga, Tantrisme.

04/2022

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Romans policiers

Les enquêtes de Julie Tome 1 : Le macaron meurtrier

Une nouvelle série française et inédite de cosy mystery ! Julie a tout quitté pour revenir à Beldoc, son village natal en plein coeur de la Provence. Sa pâtisserie (sans gluten, s'il vous plaît) a ouvert il y a peu : entremets, génoises et cannelés affichent leur plus beau sourire pour appâter gourmets et touristes. Hélas, des grumeaux font leur apparition quand l'un des participants à l'atelier macaron s'écroule raide mort sur le plancher du labo. Si la gendarmerie conclut rapidement à un banal infarctus, le mal est fait : la réputation de Julie est ruinée ! Or, pour une raison qui lui appartient, la jeune femme est convaincue que Maurice Sauve a été empoisonné bien avant de mettre les pieds dans sa boutique. Et, puisqu'elle n'a rien à perdre, Julie décide de mener l'enquête. Pour l'aider, une équipe championne de l'amateurisme : une grand-mère excentrique, une soeur grincheuse, un sous-chef geek et un chien plus proche de Rantanplan que de Rintintin. Le meurtre - si c'en est bien un - a été exécuté avec la plus stricte précision. La pâtissière saura-t-elle résoudre ce crime parfait ? A propos de l'autrice ANA T. DREW est l'esprit tordu qui se cache derrière la récente vague de meurtres survenus dans la petite ville de Beldoc. Lorsqu'elle n'est pas en train d'écrire, vous la trouverez peut-être en train de concocter des cookies - c'est d'ailleurs durant un atelier de pâtisserie qu'est né le personnage des Enquêtes de Julie. Elle vit à Paris, mais son coeur est en Provence. " C'est drôle, frais et ça reprend tous les codes du genre. L'héroïne a en plus une particularité qui donne envie de lire la suite... " Virgie_Monica, sur Babelio

05/2022

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Littérature française

Sur le pavé des tourments

Ce que j'essaie de décrire dans cette pliure en convalescence, c'est une expérience réalisée par un jeune homme, il m'a conté son récit et ma plume s'est décidée de le décrire. Cette expérience m'est parvenue d'une manière ornée d'une certaine éventualité durant une période donnée, je n'ai dorénavant aucune astuce pour donner une figure à cette période. Je suis une fois allé dans les profondeurs Congolaises, tandis que je me hâtais déjà à débuter ma deuxième année à l'Université, à la faculté de Droit, et avec le même état d'âme, j'ai décidé de n'avoir confiance qu'en ce que je verrai, plutôt que de me poser sur la philosophie notoire de masses populaires qui, n'ont jamais témoigner de la conjoncture d'insecte en détritus que traversent certaines personnes dans cette partie du pays. Oui, ce n'est nullement seule cette partie qui est encombrée, mais bien plus d'autres coins et recoins de la RDC... C'est par là que je commence à marcher sur le bord de ma spéculation, des idées surgissent, je suis un véritable penseur opiniâtre, tourmenté par ce récit envoûtant qui entraîne des nuages sur une ombre sans magnificence, qui en quelque sorte conjure la peine des histoires un peu trop banales. J'ai eu envie de me payer, avec ce récit, un cheval pour aller au bout de mon pays, il y a dedans une image poétique qui réenchante quelques misérables existences. Ici, comme un monstre, pas un monstre d'une autre planète mais un monstre banal et terrestre, j'ai remis en question toutes les péripéties du quotidien de mes personnages...

02/2023

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Littérature française (poches)

Roman volé

Roman volé est le récit d'un fait divers. C'est aussi une réflexion sur la possession, la dépossession, et la soustraction générale qui clôt toute vie. Une rupture du cours des choses produit chez le narrateur de longs échos : un vol. Quoi de plus banal, pourtant, qu'un vol ? À l'arraché, à la tire, à la roulotte, un casse, un saucissonnage : le vocabulaire est riche. Que nous vole-t-on, à ma femme et à moi, ce soir d'été ? Argent, colliers, bagues, passeports, clés de maison et de voiture, différents joujoux bancaires - panique ! Sans ses grigris, le roitelet d'Occident est nu. Mais pourquoi, dans l'aérogare en train de glisser à la nuit, cet excès de désarroi ? Parce que l'on a aussi volé à l'écrivain son manuscrit en cours d'achèvement. Pas de double ? Pas de photocopie, de " mémoire ", de " disquette " ? Non, rien. Il n'est plus personne. Aussi désarmé et gueux que le clochard endormi sous ses emballages... Quel jeu le volé doit-il jouer ? Dramatiser ou minimiser ? Démangeaisons sécuritaires ou désinvolture ? On lui a volé ses rêves. Il craint la récidive, le piège, le martyre, le ridicule. Il craint, si jamais on le retrouve, de devoir relire son manuscrit " d'un œil neuf ", c'est-à-dire lavé par le vol, et de découvrir qu'il ne vaut pas tripette. Du moins le " travail de deuil ", comme dit le langage élégant, a-t-il commencé d'effacer la magie, la crédulité, l'illusion littéraires ? On ne va quand même pas faire la guerre pour Dantzig, ni un scandale pour un roman contestable ? Nos textes nous sont donnés, dites-vous. Ils nous sont aussi volés : y voyez-vous une différence ? Création, imaginaire, personnages, etc. : sourdine ! sourdine !.... F. N.

12/2002

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Littérature française

Peut-être ou La nuit de dimanche (brouillon de prose). Autobiographie romanesque

Quand ma soeur est née, j'avais un peu moins de quatre ans. On me demanda si j'étais content. Je répondis (ai-je appris) que je m'étais déclaré content "d'avoir une tortue et une petite soeur". Rien que d'assez banal. Quand mon plus jeune frère est né, le benjamin de notre famille, j'en fus, je m'en souviens, très heureux. C'était la nuit de la Saint-Jean de 1939. Il s'est suicidé en 1961. II était le préféré, je pense, je pense avoir toujours pensé, de ma mère. Peut-être des autres membres de notre famille. Je ne sais pas. Comment faire ? Une solution, une seule : être un benjamin. Autobiographique est ce roman, ce brouillon de roman, donc, comme je viens de le décider ; de même tout roman est autobiographie de celui qui lui donne son nom. Ecrire et publier son autobiographie n'a guère de sens. Pourquoi n'y en aurait-il qu'une ? Si on en composait une tous les dix ans, par exemple, ce serait déjà moins une prétention ridicule à transmettre au monde LA vérité sur soi-même. Toutes les autobiographies que je connais prétendent cela. Je n'ai pas le temps, je n'aurai pas le temps de tendre à l'excellence dans la composition de mon roman. Je sais qu'il faut, qu'il faudrait que les chapitres se suivent et ne se ressemblent pas, tout en étant confinés dans des dimensions raisonnables, peut-être préétablies par l'Auteur, qui cependant ne peut être ni Diderot, ni Stendhal, qui ne doit pas s'efforcer à jouer Monsieur de Chateaubriand ou Christine Angot, bien que parlant, comme eux, de moi et encore de moi. J. R.

01/2018

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Histoire de France

Eté 1944 L'ouest en guerre. Paroles de civils, de résistants, de combattants sur le Débarquement, la bataille de Normandie et la Libération

L'histoire passe en trombe. Début juin 1944, les plages de Normandie avaient rendez-vous avec l'histoire. Eisenhower lançait "la bataille suprême de la grande croisade pour la démocratie et la liberté des peuples contre le nazisme". Hitler attendait avec impatience ce Débarquement, "seul facteur décisif pour le résultat final de la guerre". La bataille commencée le 6 juin fut à la hauteur de leurs prévisions gigantesque, terrifiante, destructrice et décisive. Elle passa en trombe, laissa la plupart des villes normandes et des ports bretons en ruines, et fit 150 à 200 000 victimes, on ne sait pas exactement. Elle mit aux prises plus de 3,5 millions de combattants sur un champ de bataille habité par autant de civils. Ce sont eux, soldats et civils de 1944, qui témoignent dans ce livre des drames, des exploits, de la menace et de la mort, des tragédies, de la vie toute simple, à fleur de terre, dans un événement où la victoire des démocraties a changé la marche du monde. A chaque anniversaire du Débarquement nous honorons ceux qui sont morts pour notre liberté. Cela nous paraitrait presque banal et pourtant c'est tout le contraire ; c'est à chaque fois un événement inédit, une chose inouïe dans l'Histoire. Cela fait trois quarts de siècle que les Européens, d'Allemagne, de Hollande, d'Angleterre, de France, d'Italie, d'Autriche et d'ailleurs, vivent en paix, ensemble ; cela n'était pas arrivé depuis plus de 2 000 ans ! La bataille de l'Ouest que nous racontent les témoins est bien un événement extraordinaire, qui nous invite à les écouter, à leur rendre hommage, et à rester vigilant, digne d'eux. Contre la haine. Contre l'ignorance. Contre l'oubli.

05/2019

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Sociologie

Zilsel N° 13, décembre 2023

La table d'orientation de ce treizième numéro de Zilsel dit assez la vitalité actuelle des études sociales des sciences et techniques. On y trouvera une série d'enquêtes approfondies sur les effets du genre dans le choix des objets sociologiques, les thèses Cifre en tension avec les attentes académiques et les tentatives d'internationalisation de certaines revues de sciences sociales françaises. Le dossier porte sur le "terrain", cet espace d'investigation multiforme investi par les chercheur.euses. Des blocs opératoires aux professionnelles de la santé non conventionnels, des inquiétudes sur l'empreinte écologique de la recherche à la fiction comme réinvestissement du terrain scientifique, des terrains extrêmes aux blancs des cartes, c'est un kaléidoscope d'études de cas qui donnent à voir le terrain moins comme un banal site d'enquête que comme une entrée toujours incertaine pour construire un objet de recherche. La revue poursuit également son entreprise de défrichement. Des travaux exploratoires sur les stratégies argumentatives des acteurs des médecines "alternatives" pour légitimer leurs pratiques et les tentatives de produire une expertise rationnelle auprès des acteurs du pouvoir au début de la crise du Covid laissent entrevoir des perspectives renouvelées sur les points limites de la science. Le sommaire comprend également un long entretien avec la philosophe des techniques Hélène Vérin, qui a puissamment contribué à repenser les catégories d'ingénieur et de réduction en art. La réédition d'un texte de Jule-Edouard Morére, paru Initialement en 1966, permet de replonger dans les réflexions sur la technologie telle qu'elles émergeaient dans le séminaire de Georges Canguilhem, rue du Four à Paris. Enfin, cinq notes critiques donnent un aperçu des productions en cours, dans le style désormais bien reconnaissable de la revue.

03/2024

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Récits de voyage

Le Voyage en Afrique. Anthologie 1790-1890

L'exploration de l'Afrique fut l'une des grandes aventures du XIXe siècle. Issue des interrogations qui hantent les cartographes depuis l'Antiquité sur les mystérieuses sources du Nil, ou qui intriguent les voyageurs depuis la Renaissance sur le sens du cours du Niger, son histoire moderne commence avec la création de l'Association africaine à Londres en 1788, et se poursuit jusqu'au partage du continent à la conférence de Berlin (1884). Une nouvelle géographie que le " conquistador " Stanley parachève : il traverse l'Afrique d'ouest en est en 1889 et publie son récit en 1890. Les explorations de Bruce vers le Nil et de Le Vaillant en Afrique australe suscitèrent un grand intérêt que l'expédition d'Egypte ne fit qu'aviver : une route vers le centre de l'Afrique était peut-être ouverte. Mungo Park le premier décrivit correctement le cours du Niger à la fin du XVIIIe siècle, Caillié alla à Tombouctou en 1828, mais il fallut attendre 1830 pour que le fleuve soit descendu par les frères Lander, dans une aventure fluviale toute picaresque. Des héros flamboyants comme Richard Burton, traducteur des Mille et Une Nuits, cherchèrent les monts de la Lune et les sources du Nil, sans les trouver, alors que des savants efficaces, courageux et modestes comme Heinrich Barth contribuèrent de façon durable à notre connaissance de l'Afrique. Livingstone, pénétré de sa passion anti-esclavagiste, passa plus de vingt ans en Afrique et s'y perdit. Le " scoop " magistral de l'ancien journaliste Stanley le retrouvant à Oujiji et le saluant gauchement d'un banal " Dr Livingstone, I presume... ? " fit la joie des chansonniers pendant des décennies. L'explorateur n'est pas un voyageur ; il est engagé dans un projet scientifique et politique, mais la passion qui l'anime nous entraîne toujours à sa suite.

11/2020

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Travail social

Ecrire pour penser. Du récit professionnel à la réflexivité

Ecrire pour penser. Du récit professionnel à la réflexivité réunit, avec certain·es de leurs formateur·rices, des étudiant·es en formation initiale, devenu·es quelques années plus tard des professionnel·les. Iels sont de fait associé·es autour d'une expérience, celle de l'écriture, la mise sur page d'un récit, pour se former, penser, comprendre, transmettre les faits et gestes, les paroles, posés dans le quotidien d'une rencontre professionnelle. Ouvrage original, attachant, qui s'est construit lentement, un premier écrivant, un second lisant ce qui s'est écrit et apportant sa contribution, puis un troisième, etc., avec un andata e ritorno incessant, entre celles et ceux qui ont écrit le fragment d'un jour professionnel, puis qui y sont revenu·es après coup une fois, deux fois, trois fois, et dont les écritures ont inspiré les suivant·es. Tuilages, montages pour célébrer, pourrais-je dire, l'écriture en formation, une écriture autre que celle attendue. Ecriture du quotidien, du banal, des émotions traversées, des sentiments éprouvés, des ambivalences ressenties, des ambiguïtés non perçues, des contradictions apparues. Ecriture déliant ce qui a été vécu. Geste littéraire renouant avec les " je me souviens ", nommant la dimension esthétique des actes d'un métier, utilisant la métaphore pour " essayer dire " après avoir " essayer voir ", selon la formulation de Georges Didi-Huberman. Ecriture qui révèle, surprend, étonne. Expérience qui déplace, replace, autorise la fiction pour exprimer ce qui ne se voit pas [...]. Un livre, salutaire, consacré à la pratique du récit, aux ateliers d'écriture qu'une formation persiste à sauvegarder. " Extrait de " Cette écriture aurait dû être une conclusion, elle sera une ouverture " de Mireille Cifali à la fin de l'ouvrage

12/2023

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Littérature française

Le roi n'a pas sommeil

Le roi n'a pas sommeil raconte le destin tragique d'un enfant maudit : Thomas Hogan. Un conte dont le charme poétique opère irrémédiablement sur le lecteur. A la mort de son père qui lui lègue sa fortune, William Hogan, le père de Thomas, rachète une propriété d'une beauté sauvage et subjuguante : deux hectares de forêts envahis par les framboisiers sauvages et où paissent des cerfs et des biches. Une fois sa fortune dilapidée, il se tue au travail, de jour, à la Scierie du village et, de nuit, à la gendarmerie où il classe les dossiers des affaires les plus sordides. Est-ce cette proximité avec le crime ? Il est sombre, triste et violent. Mais il travaille dur et c'est un bon parti. Un soir de bal au village, il séduit une beauté, Mary, et l'épouse. Thomas naît de cette union. C'est un bel enfant, à l'opposé de son père, fragile et vulnérable. Mais sa vie bascule le jour où William s'entaille profondément la main droite à la Scierie. Cette blessure gangrène et emporte le père sans que le médecin de famille, O'Brien, ne puisse rien y faire. Comme un signe de mauvais augure, l'accident plane désormais sur le destin de Thomas. Celui-ci grandit et connaît l'amitié avec Paul, son double à qui tout l'oppose, puis l'amour avec Donna, l'admirable assistante du Docteur O'Brien. Bientôt, son destin sombre le rattrape : il deviendra pour tous le " fils maudit " de Mary, une légende. Dans un style sobre mais imaginé, Cécile Coulon nous entraîne dans un univers d'émotion qui allie une atmosphère paisible, et une mélancolie indicible. Son talent tient à sa capacité à rendre magique le quotidien et le banal.

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Sciences PCEM

Embryologie humaine élémentaire UE 2. L'individu de sa naissance à sa mise au monde, 2e édition

Cet abrégé d'embryologie s'adresse en priorité aux étudiants du 1er cycle des études médicales et paramédicales, mais aussi à tous ceux qui souhaitent s'intéresser à la naissance d'une nouvelle vie. Car sitôt que le spermatozoïde de l'homme a fécondé l'ovule de la femme, que le premier a fait présent de ses chromosomes au second, surgit l'oeuf et dans cet oeuf, l'humain. Dans celui-ci pourtant, homme ou femme, ne figure même pas de miniature humaine, comme aucun organe n'y figure en germe. C'est cela la merveille, le prodige, car cet homme, cette femme, n'est ni banal, ni quelconque, il est particulier, il est une personne. L'adulte qu'il deviendra sera unique comme n'importe lequel d'entre les autres hommes. Depuis que notre humanité existe, personne ne fut son semblable et personne ne sera jamais non plus son semblable, dût cette humanité vivre encore les millions de siècles que nous promettent les astrophysiciens. Sa chair ne sera pas la vôtre, ni sa pensée votre pensée. Voilà bien le prodige et le mystère qui initie le début d'une histoire tout abritée dans l'obscure et douce tiédeur du ventre maternel. Il faut certes toute la douceur maternelle pour protéger ce nouvel être. Ce petit livre raconte cette histoire, non dans tous ses détails, il n'en a pas la prétention, mais l'histoire abrégée de notre méconnu commencement, de notre ignorée transformation jusqu'à ce que nous prenions la forme reconnaissable d'un petit d'homme. Vous vous étonnerez aussi de ce que nous partageons avec d'autres animaux la même métamorphose, que des règles communes président à notre développement, mais que dans l'apparente simplicité de l'oeuf se dissimule aussi la puissance de nous affranchir de la pure animalité et de nous faire intelligent. Vous trouverez enfin dans ce petit livre les péripéties, les accidents qui peuvent malheureusement survenir au cours du développement. Ils renvoient aux faits cliniques essentiels.

10/2017

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Histoire internationale

HISTOIRE DU NOUVEAU MONDE. Tome 2, Les métissages

Européens, Indiens, Africains et même Japonais, la diversité des peuples qui coexistèrent et s'affrontèrent dans l'Amérique du XVIe siècle illustre le brassage des populations avec lequel, depuis toujours, se confond l'histoire du monde. Quelques personnages exceptionnels incarnent les bouleversements de cette Amérique espagnole : une princesse inca qui séduit les conquistadores, un métis du Pérou venu s'installer en Andalousie où il croise Cervantès et consacre un livre à la mémoire de ses ancêtres. Ou encore ce marchand de Mexico qui écrit à son neveu de Madrid : " Vous trouverez un peu fort mon mariage avec une Indienne. Ici ce n'est pas du tout un déshonneur, car la nation des Indiens jouit d'une haute estime. " Vision trop idyllique, certes. A preuve, les innombrables procès qui évoquent le sort réservé aux vaincus : sorcières indiennes ou mulâtresses que l'Inquisition accuse de vendre des herbes magiques, Juifs envoyés au bûcher, Noirs fuyant l'enfer des champs de canne à sucre, Indiens s'épuisant à extraire des montagnes l'argent dont l'Espagne a tant besoin. Et pourtant l'opulence de Mexico et de Lima émerveille les Européens venus bâtir une société à l'image de celle qu'ils ont laissée. En quelques années, tout se transforme, les rapports entre les êtres, les habitudes, la nourriture, mais aussi les croyances. Fascinante époque où, conscients de la fragilité de leur monde, les métis des nouvelles générations interrogent les anciens pour garder le souvenir de leurs traditions, comme si déjà ils cherchaient leurs racines. Aux frontières de ce gigantesque empire, d'autres univers émergent. Ceux qui s'y risquent connaissent un destin peu banal. Les missionnaires de la jungle brésilienne et les colons du Rio de la Plata, les pirates des Caraïbes, les aventuriers du Nouveau-Mexique en quête d'un Eldorado, les trappeurs français du Canada, les puritains de Boston vont inventer une seconde Amérique, sans savoir qu'ils construisent l'avenir du continent.

10/1993

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Thèmes picturaux

Le bouquet dans la peinture

LE LIVRE Si de nos jours, rien n'est plus banal que des fleurs dans un vase, cet usage est longtemps reste me connu en Occident. Si les premiers objets spe cifiquement conc us et fabrique s pour contenir un bouquet datent de la fin du XVIe sie cle, l'image du vase rempli de fleurs coupe es est bien plus ancienne. Elle est invente e au XIIIe sie cle, dans un contexte sacre , pour repre senter l'irrepre sentable : l'incarnation du fils de Dieu dans le corps d'une jeune fille vierge. La puissance conceptuelle et symbolique de ce "contenant fleuri" va permettre sa reprise dans la sphe re profane, dans le portrait et la nature morte en particulier, sa signification s'adaptant sans perdre la valeur originelle de son contenu the ologique. Par un hasard qui n'en est peut-e tre pas un, c'est au moment ou l'usage de mettre des fleurs coupe es dans un vase commence a e tre mieux documente , c'est-a -dire au sie cle des Lumie res alors que le sentiment religieux re gresse, qu'un peintre comme Chardin entreprend de peindre un bouquet tel qu'il le voit et non plus avec les "yeux de l'esprit" . Mais il faudra attendre l'e poque des impressionnistes et du de veloppement de l'horticulture, pour que les artistes commencent a reproduire sur la toile le bouquet "re el" , place devant leur chevalet. Repris sans discontinuite depuis le XVIIe sie cle et jusqu'en ce troisie me mille naire, le motif re ve le la puissance d'un attrait que ne peut justifier la traditionnelle et moraliste interpre tation de symbole de vanite et du caracte re e phe me re de l'existence. Invente e pour figurer le myste re d'une gestation, l'image du vase de fleurs est devenue la me taphore d'une cre ativite inte rieure, fe conde et vivante.

09/2023

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Thèmes photo

Plumes

Le photographe Julien Magre a capté l'essence de l'univers de la plume dans son travail photographique récent. Avec une approche personnelle et artistique, Julien a su capturer les détails les plus subtils de la plume et les transcender en quelque chose de véritablement émouvant. La sensibilité de Julien à l'art de la plume a fait ressortir sa créativité et sa vision personnelle, donnant vie à des images qui captivent l'attention et touchent l'âme. Ce travail photographique de Julien Magre est un véritable chef-d'oeuvre qui montre sa passion pour la beauté et la poésie de l'univers de la plume. Julien Magre, photographe talentueux, a réalisé un travail photographique captivant sur l'univers de la plume en utilisant son approche intime et son regard personnel. Il a choisi de se concentrer sur cet objet fascinant en le plaçant sous un nouveau jour, en expérimentant avec des plumes qu'il a glissées dans l'agrandisseur du laboratoire photographique. Le résultat est exceptionnellement singulier et offre une vue unique sur un objet souvent considéré comme banal. La créativité et la vision artistique de Julien Magre se reflètent dans chaque image, créant un univers à part entière autour de la plume. C'est un travail photographique réellement remarquable qui mérite d'être découvert. Julien Magre est un photographe qui capture des images de rêves en état de sommeil paradoxal. Il utilise des plumes comme un "capteur de rêve" pour donner corps à l'insaisissable. Il s'immerge dans l'obscurité pour mieux voir, travaillant avec son tireur Fred Jourda dans une chambre noire. Il enchâsse les plumes dans l'agrandisseur pour les percer avec la lumière, ce qui libère de l'énergie et permet une vision profonde du monde des plumes. Il met en place un protocole d'expérience pour explorer la matière des plumes à plus grande échelle. Exposition au musée Paul-Dupuy àA Toulouse, du 12 mai au 10 novembre 2023.

06/2023

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Tourisme France

Colmar en France

Que reste-t-il des années cinquante et soixante dans nos mémoires incertaines ? Le souvenir d'un âge d'or qu'on intégra dans les "Trente Glorieuses" qui suivirent la fin de la seconde guerre mondiale. Aux yeux du souvenir que le monde est beau pour ceux qui vécurent ces années-là. Surtout quand ils coïncidèrent avec leurs vingt ans. Longtemps pourtant le poids de la guerre - des guerres devrait-on dire - pesa lourdement. Ces deux décennies furent, en réalité, contrastées et pas immédiatement glorieuses. La reconstruction fut parfois lente tout comme le développement économique et l'évolution des mœurs. Avant d'aboutir à l'insolente réussite des sixties, à son désir de vivre, libre, et d'ardemment consommer. A jouir sans entrave et tout de même par la grâce d'un joli mois de mai, lui aussi customisé à mesure qu'on s'en éloigne, à s'interroger, fugacement il est vrai, sur notre frénésie consommatrice et sur l'évolution d'une société qui avait une fâcheuse tendance à devenir celle du spectacle. A travers la chronique des années 50 et 60, de mois en mois, dans la charmante et plaisante ville de Colmar en Alsace, miraculeusement épargnée par la guerre, et si avide de retrouver la délicieuse image de carte postale que Hansi, un de ses enfants les plus illustres, autrefois croqua dans son livre Colmar en France, l'historien Gabriel Braeuner, qui a abondamment utilisé les ressources de la presse locale, restitue ce que fut le "banal quotidien" de ces années-là. Entre Albert Schweitzer et Johnny Hallyday, deux figures familières à Colmar, cette ville qu'autrefois Voltaire, qui y séjourna, qualifia "de mi-française, mi-allemande et tout à fait iroquoise". Mais cette histoire pourrait être celle de beaucoup d'autres villes françaises à la même époque, si proche et pourtant si lointaine déjà. Elle illustre le passage progressif du "monde d'hier" à celui que nous connaissons encore aujourd'hui.

04/2014

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Histoire internationale

Frédéric Barberousse

Avec son petit-fils Frédéric II, Barberousse (1125 ou 1126-1190) est assurément la plus haute figure du Moyen Age allemand. Lorsqu'il fut élu empereur (1152), le temps était loin où la dynastie ottonienne avait fait du Saint Empire (Allemagne et Italie) la puissance dominante du continent. L'indépendance de fait de nombreuses contrées germaniques, en Italie la volonté pontificale d'abaisser l'empereur avaient grandement affaibli sa puissance et même son prestige. Enfin, le principe électif ne contribuait pas peu à entraver la recherche d'une plus grande stabilité dans le gouvernement et la mise à la raison de la féodalité. Lorsqu'il mourut (par suite d'un banal accident lors de la croisade), Frédéric Ier avait accompli une oeuvre considérable : le pouvoir monarchique était solide et respecté, la dynastie concurrente des Welf éliminée, les princes allemands collaboraient loyalement avec le monarque. En Italie, les villes et les seigneurs acceptaient enfin la souveraineté impériale et la papauté se trouvait confinée à un territoire réduit : enfin, l'Empire avait indirectement mis la main sur la Sicile. Tout cela, bien sûr, ne s'était pas fait sans drames, sans de terribles luttes, sans revers cuisants pour un empereur plaçant au-dessus de tout la dignité de son trône et l'amour de la gloire, et doué d'une remarquable intelligence pratique. Si son oeuvre ne porta pas de fruits vraiment durables, sa mémoire a laissé chez les Allemands une empreinte très forte. Son souvenir eut tôt fait de se mêler à la légende : Frédéric Ier incarna les vertus "courtoises". Des poèmes - et parmi eux les Nibelungen appelés outre-Rhin à un si grand avenir -, cultivèrent le thème impérial et germanique. l'amalgamant plus tard à l'exaltation de Frédéric II - plus italien qu'allemand à vrai dire. Les échecs ultérieurs de plusieurs souverains du Saint Empire romain germanique firent rêver d'un empereur universel qui ramènerait l'âge d'or. Frédéric Barberousse était désormais lié au nationalisme germanique.

08/1991

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Montagne

Il faut imaginer l'alpiniste heureux ! Cahier de courses d'un alpiniste heureux

Il fout imaginer l'alpiniste heureux retrace le parcours d'un alpiniste amateur, amoureux du massif des Ecrins, depuis son initiation lors de son adolescence, à ses dernières courses. Au travers d'anecdotes et de souvenirs personnels, il aborde les grands thèmes de la pratique de l'alpinisme : l'apprentissage, le risque, la cordée, le partage. Il explique comment son rapport à la montagne a évolué au fil des années. Le livre est comme un cahier de courses où l'alpiniste partage ses envies, ses peurs, ses émotions, et montre que des ascensions "sérieuses" sont à la portée d'un amateur citadin et père de famille, pour peu qu'il soit motivé et passionné : face nord et face sud de la Meije, face sud des Ecrins, face nord de l'Ailefroide, face nord de l'Aiguille du Midi, face nord de l'Aiguille Verte. Il raconte aussi quelques aventures originales comme le ski de pente raide (couloir nord de Barre Noire, couloir nord du Col du Glacier Noir), une tentative d'ascension en solo (voie Bonatti au Pic Coolidge), et un projet singulier au Mont Blanc (marqué par un incident peu banal). Il évoque également sa relation avec les guides. Il a eu l'occasion de faire de belles rencontres et de grimper avec des guides de renom (la plupart basé et/ou connaissant très bien les Ecrins) comme Gérard Pailheiret (créateur de l'Ice climbing Ecrins à l'Argentière-La Bessée), Robin Molinatti (professeur à l'ENSA), André Bernard (créateur du topo et du Bureau des Guides des Calanques), Thomas Vialletet (photographe et ancien membre des ENAM de la FFME), Fred Degoulet (qui a réalisé l'extraordinaire ascension de la face sud du Nuptsé en style alpin). L'alpiniste amateur conclut son récit en évoquant sa vision personnelle de la pratique de la montagne, occasion pour lui de donner sa réponse à la question "pourquoi gravir des montagnes ? ".

05/2019

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Littérature française

Le dernier kaléidoscope

"André Wurmser naquit peu avant le siècle et, après des études baroques, exerça des métiers désagréables. Gallimard publia son premier roman en 1929. Romancier, nouvelliste, essayiste, Conseils de révision obtint le Grand Prix de la critique et La comédie inhumaine a projeté une lumière que certains disent nouvelle et d'autres trop crue sur les rapports de Balzac, de son oeuvre et de son temps avec l'argent, il écrit, dans le même sens, depuis près de quarante ans, un "billet" quotidien. Ce n'est donc pas sans raison que ses mémoires s'intitulent Fidèlement vôtre et que la plupart des critiques ont parlé de son amour des hommes. C'est justement à propos du Nouveau kaléidoscope qu'André Stil écrivit : "Chaque matin, dans son miroir, il nous voit." Le dernier kaléidoscope, comme les deux précédents recueils, se compose de nouvelles brèves. Elles sont de toutes les couleurs, du riant au sévère, et de tous les temps, de 1910 à l'an 2000. La plus courte a quelques lignes, la plus longue quelques pages. Le dernier kaléidoscope est encadré de deux tout petits romans. Le tueur de l'Yonne a quelque chose du roman policier : plusieurs crimes et, au bas mot, un assassin. Qui ? Lui ? Déjà, une nouvelle de Courrier de la solitude affirmait que "les choses sensuelles sont secrètes et terribles". Mais Le tueur de l'Yonne est surtout une interrogation sur la fragilité des images et l'instabilité de la confiance. La conscience professionnelle a quelque chose d'un roman historique. Le journaliste de province dont est rapportée la longue carrière est banal : c'est sa force. Ses billets quotidiens, débordant de bon sens, de sarcasmes amusants et d'opinions rassurantes, paraissent du début des années trente à la fin des années soixante, avec une courte interruption après juillet 1944. Ainsi nous est-il rappelé ou appris comment ces années ont été ressenties et vécues, sinon par M. Tout-le-monde, du moins par son porte-parole." Bulletin Gallimard n° 313, mars 1982.

03/1982

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Littérature française

Qui je... ?

"... Que la Terre soit ronde, il faut y consentir. Avant, elle était plate, il fallait bien en convenir. Comment la voir ronde si elle s'avère plate, ou se la garder plate, quand elle devient ronde ? Notre liberté de penser ne va pas jusqu'à nous affranchir de ce que nous sommes culturellement tenus d'admettre. Nés ailleurs, parfois pas très loin, nous parlerions, nous penserions autrement. Qui serions-nous, que serions-nous ? Sommes-nous l'assemblage des croyances qui acheminent nos idées ? Réfléchir, comprendre, mais souffrir et aimer tout autant, c'est militer pour des mots contre des mots avec des mots. Ne pouvoir situer le langage que par le langage semble l'entourer de mystère, alors qu'il n'est entouré par rien. Pas même par rien. Il n'est pas entouré. Là où il n'y a rien, il y a le mot. Là où il n'y a pas de mot, qu'y aurait-il ? Non que la puissance du mot soit absolue, simplement que sa réalité est exclusive de toute autre. A la découverte du monde par la pensée, nous n'apercevons jamais que notre pensée. Ce n'est plus le Paradis terrestre, l'homme et la femme ne sont plus nus, leur corps reste toujours couvert de sens. Si dans notre esprit un chat est un chat, qui peut dire ce que le chat vient faire là ? Et le pénible, que vient-il y faire ? Ce n'est pas tant ce que nous pensons qui importe, mais ce que nous faisons en le pensant. Dans notre relation à Dieu, ce n'est pas Dieu qui est rassurant, mais notre relation à lui. . ". En restant au plus près de la clinique analytique, tout autant que du quotidien le plus banal, l'auteur nous propose une image de nous qui retient, angoisse, libère quelque peu et, ce qui est rare dans la littérature psychanalytique, réussit à divertir. Un livre qui, "mine de rien", fait vaciller nos certitudes sur la pensée, l'identité, la souffrance, le corps, l'amour...

02/1985

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Littérature française

La dernière femme de sa vie

Leur rencontre n’a l’air de rien. Printemps 2000. Place Saint-Germain-des-Prés, on célèbre par une plaque les amours contingentes de Sartre et Beauvoir. Sont présents quelques philosophes, des écrivains, une poignée de féministes et l’immense André Markhem. Entre lui et Alma, le premier échange est bref. Il lui laisse un numéro. Elle oublie ou croit oublier, peu importe. Il suffira de quelques semaines et d’un message sur un répondeur pour que l’histoire prenne tout son sens. Neuf ans, ce n’est pas rien.Alma aurait pu être la dernière femme de la vie d’André, lui qui a traversé un presque siècle, l’a animé, serré au plus près, lui qui a aimé et séduit, beaucoup, et aborde de toute sa puissance la fin de son existence. Il aurait pu mourir et ne penser qu’à elle, car ils se sont aimés, avec passion, avec violence, en se vénérant l’un l’autre au point d’espérer échanger les corps. Alma aurait pu posséder André à tous les âges, remonter le temps et lui appartenir aux commencements. « Je ne vous retrouverai jamais. – Pas facilement. – Jamais. – Pourquoi ai-je envie de me tirer une balle dans la tête ? – Parce que nous avons tous les deux le goût de l’absolu. » Chaque fragment de leur histoire est contaminé par une quête partagée de l’absolu. Les repas sont des festins, le banal échange une joute verbale et le sexe se joue sans interruption. Est-ce la mort qu’ils tentent en vain de tromper ?Neuf ans ont passé. André a publié ses mémoires et Alma partage son temps entre écriture et réalisation. Elle a divorcé, fait l’amour avec d’autres hommes, des femmes aussi. Elle cohabite depuis peu avec ce qu’elle nomme « un crabe », et qui lui pince la poitrine. Elle a reçu une lettre d’André, le 24 octobre 2009. Une lettre définitive.

01/2011

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Histoire internationale

Fidel Castro

L'histoire a rarement produit des hommes de cette trempe et d'une telle originalité. On a voulu faire de Fidel Castro un monstrueux dictateur tropical au fond très banal , mais sa vie, certes sans l'absoudre de tout reproche puisque, comme le Prince de Machiavel, il dut ruser et sortir de la stricte morale, nous conduit sur des chemins parfois très inattendus . Au royaume de l'utopie menacée de régresser vers l'Etat-caserne après quelques années où les cubains espérèrent un socialisme festif aussi naturel que les palmes, Fidel ne cessa pourtant ni d'espérer vaincre la misère et l'ignorance ni d'affirmer son indépendance . Malgré l'influence du bloc de l'est, il n'eut jamais la servilité des chefs d'états-satellites et, rescapé de Moncada, miraculé du Granma, il oeuvra pour arracher l'Amérique latine, l'Asie et l'Afrique à la malédiction cinq fois séculaire de la colonisation . A deux reprises, dans un élan quichottesque, ses troupes traversèrent l'Atlantique sur de vieux coucous pour combattre aux côtés des angolais sur le continent qui fit naître l'île de Cuba. L'espagnol et galicien Castro devint pour les africains un frère car c'est le combat qui fait l'homme noir et non sa couleur. Ses critiques font valoir d'autres arguments : l a dureté des combats menés , l'ère post-communiste et ses renoncements, l'impitoyable corrosion du pouvoir et une réelle rigidité idéologique firent plus qu'égratigner les espoirs des cubains et son image. Mais il semble qu'au soir de sa vie, retrouvant les racines de sa foi, interpelé par les combats pluriels de la multitude de l'empire global post-colonial, la prise de conscience de ses aveuglements et de la propension de l'homme à l'autodestruction, une nouvelle vision, plus critique, et ses espoirs l'aient embrasé. Faudrait-il pour gagner le monde non point perdre son âme mais la gagner ?

02/2019

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Sociologie du travail

Professionnaliser l'intime. Le travail à domicile : réalité et complexité

" L'auteure de cet ouvrage est une curieuse de la vie. Elle nous emmène là où nous n'aurions pas pensé aller. Nous découvrons celles qui sont dans une maison qui n'est pas à elles, dans une famille qui n'est pas la leur, à aimer un enfant qui n'est pas le leur mais qu'elles aiment comme le leur. Cette situation crée un sujet vaste, complexe et bien souvent ambigu qui est présenté avec humanité et de réelles références culturelles. Nous sommes entre le don de soi et le domestique, entre le banal et l'essentiel. Une déclinaison de différents termes essentiel concernant "la femme à la maison" et ses différentes fonctions nous situent les fondamentaux de cette situation. Une recherche sur les activités féminine d'éducation, de care, d'entretien de la maison, d'ingéniosité demandée à la femme pour assumer les différentes dimensions de ses fonctions de "maîtresse" nous invite à découvrir une rétrospéctive sociologique de la femme au foyer. Nous apprenons l'histoire des nourrices, entre la mythologie et certaines fictions issues de la littérature enfantine ou des romans qui furent portés au cinéma ? ; combien les nourrices furent et sont encore importantes ! Mais ce sont les témoignages de ces femmes-assistantes parentales qui sont l'essentiel de cet ouvrage. L'auteure leur laisse la parole. Chacune nous entraine au coeur du sujet : l'amour inconditionnel pour un enfant qui n'est pas le sien. Ces multiples témoignages au coeur d'un réseau familial, où ce sont elles qui font les tâches invisibles, expriment un réel choix de leur part. L'ensemble de cet ouvrage est illustré, mettant en relief la diversité des situations qui donnent place aux enfants. L'auteure n'est pas une rêveuse Elle fait des propositions pratiques, reprenant un des termes de son titre : la professionnalisation. " Extrait de la préface de Bernadette Moussy

01/2023

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Littérature française

Les voyageurs au sang d'or

Les Voyageurs au sang d'or est un roman de Kathy Dauthuille qui rend hommage au peuple Rom, à celles et ceux qui le composent et qui sont encore trop souvent pesécutés. Comment ne pas avoir en tête le film de Tony Gatlif "Liberté" consacré au Porajmos, la persécution des Roms pendant et après la seconde guerre mondiale... Ecrit dans une langue riche et poétique ce livre de Kathy Dauthuille est une véritable invitation au voyage, un appel à la rencontre de l'autre, cet inconnu qui gagne ainsi notre humanité. " On peut voyager non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver. Le voyage devient alors un moyen. Il est donc bien vrai que dans ces immenses solitudes que doit traverser un homme de la naissance à la mort, il existe quelques lieux, quelques moments privilégiés où la vue d'un pays agit sur nous, comme un grand musicien sur un instrument banal qu'il révèle, à proprement parler, à lui même". J. GRENIER Les Voyageurs au sang d'or - Présentation de l'éditeur : Ils sont Gitans, Tsiganes, Manouches, Romanichels, Sintis, Bohémiens,... Ils sont Roms, ils sont êtres humains. Partis de l'Inde lointaine il y a plus de mille ans, ils n'ont cessé de migrer à travers le temps et l'espace vivant en clans, parfois craints, souvent maltraités au cours de leur longue histoire. Dans son roman Les Voyageurs au sang d'or, Kathy Dauthuille rend un hommage vibrant au peuple Rom. Elle nous fait pénétrer à l'intérieur d'un monde fermé, pourtant synonyme de liberté. Avec une écriture emprunte de poésie et de mystère, elle nous fait entrer en résonance avec la fibre humaine que nous portons tous au fond de nous. Tout au long d'un voyage en compagnie des Fils du Vent, l'eau semble parfois porter les roulottes qui sillonnent la terre en une mélopée toujours renouvelée.

04/2010

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Economie internationale

Le sursaut

Le Mali est à la croisée des chemins. Depuis 2012, il traverse une crise multidimensionnelle sans précédent, la plus grave de son histoire contemporaine. Hier, boiteux et souffreteux, il toussotait et tressautait. Aujourd'hui, failli et assailli, il frémit et gémit. Demain, si rien de concret et de durable n'est entrepris, débilité et alité, que fera-t-il ? Comment admettre que, malgré l'immensité de ses potentialités humaines, agricoles, minières et culturelles, le Mali continue à tendre sans discontinuer la sébile pour avoir l'obole ? Doit-on accepter la perpétuation d'un modèle économique et social, bancal et létal, qui a confisqué notre passé, qui intoxique notre présent et qui hypothèque dangereusement notre avenir ? Comment le Mali est-il arrivé à tout privatiser, à tout sous-traiter et à tout externaliser ? Aujourd'hui, plus qu'hier, il y a trop d'enjeux autour du Mali. Le pays est devenu un objet de convoitise au point d'être un enjeu de taille pour les puissances régionales africaines et un jeu de paille pour les puissances internationales. Le Mali ne mérite-t-il pas mieux que l'image attendrissante qu'il renvoie au reste du monde depuis au moins une décennie. Alors, pourquoi les Maliens ne prennent-ils pas le destin de leur pays en main ? Refonder ou s'effondrer ? Réapparaître ou disparaître ? Rebondir ou périr ? Se régénérer ou dégénérer ? Sans faux-fuyant et avec des éléments factuels, cet ouvrage fait le diagnostic sans complaisance de la situation du Mali. Il transcende le fait partisan et s'inscrit au-delà des agendas personnels et des arrangements circonstanciels. C'est donc un livre à visée thérapeutique destiné à enrichir la réflexion commune et qui ambitionne d'intégrer le protocole de soins qui va définitivement guérir le Mali des multiples maux qui l'assaillent. Au-delà, cet ouvrage est un pari sur l'avenir. Il se propose de fédérer les ambitions individuelles en une seule et véritable cause commune, celle du Mali. Un Mali "arc-en-ciel" où toutes les sensibilités comptent, où toutes les différences s'expriment.

08/2021