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réconciliation

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Histoire ancienne

Athènes 403. Une histoire chorale

A la fin du Ve siècle avant notre ère, la guerre du Péloponnèse aboutit à la défaite d'Athènes. Profitant de la débâcle, une commission - de trente Athéniens abolit les institutions démocratiques qui régissaient la vie politique de la cité depuis un siècle : c'est le début d'une guerre civile sanglante qui dure un peu plus d'un an. Car les démocrates ne restent pas sans réagir face aux oligarques : dès la fin de l'année 404, Thrasybule rassemble une armée de volontaires et, après plusieurs victoires retentissantes et des négociations difficiles, la réconciliation est conclue au début de l'automne 403, et la démocratie rétablie. A partir du destin de dix personnages singuliers, ce livre aborde l'événement sous un angle inédit. S'inspirant du modèle du choeur antique, il entend proposer une description renouvelée de la société athénienne, à rebours des classifications figées disSociant citoyens, métèques et esclaves. Par sa brutalité, la guerre civile fait en effet émerger 'des collectifs multiples et mouvants, organisés autour de figures clés tels l'inclassable Socrate, l'oligarque Critias, le rhéteur LySias, mais aussi le scribe Nicomachos, l'ancien esclave Gèrys ou la ,prêtresse Lysimachè. En scrutant ces choeurs, l'enquête dévoile les hiérarchies et les tensions qui les traversent, mais surtout les pratiques et les émotions qui les soudent. Se dessine alors une nouvelle cartographie de la communauté athénienne, placée sous le signe de la pluralité et de la contingence. Cette histoire chorale s'interroge en définitive sur la façon de "faire société" : par quels processus une communauté en vient-elle à se déchirer, voire à se désintégrer, puis à se refonder ? Une réflexion indispensable, qui fait écho à notre présent tourmenté.

#CultureAntique

10/2020

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Religion

Pierre Bockel. L'aumônier de la liberté

Il aurait pu vivre mille autres vies, mais il a choisi de répondre "au secret appel du Christ" et de s'engager sur un chemin tout entier orienté vers les autres. Originaire de la patriotique ville de Thann, l'Alsacien Pierre Bockel (1914-1995) fut ordonné prêtre à Lyon en 1943 alors qu'il avait rejoint dès 1940 un des premiers réseaux de la Résistance française, créé en Alsace. L'abbé-maquisard contribua en septembre 1944 à la formation de la Brigade Alsace-Lorraine commandée par André Malraux dont il devint l'ami, participant comme aumônier militaire à tous les combats de cette unité de la France Libre jusqu'à la fin du conflit mondial. Aumônier universitaire après la guerre puis, de 1967 à 1986, archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg ("ma fiancée", la surnommait-il), Pierre Bockel fut de tous les mouvements qui participèrent au renouveau et à l'ouverture de l'Eglise catholique avant et après le concile Vatican II: oecuménisme, dialogue avec les juifs, réconciliation franco-allemande et ouverture européenne, voyages et camps de jeunes, création de revues, publication de livres, chroniques dans la presse et homélies. Son activité inlassable se déployait et se renouvelait sans cesse au service d'une foi qu'il voulait modeste et lumineuse. L'amitié avec André Malraux fut le fil rouge d'une vie que le mystère du mal et de la mort hantait. Ils avaient tous deux fait le pari de la liberté et de la fraternité et leur dialogue ininterrompu ouvre de fécondes réflexions, plus que jamais stimulantes, sur le sacré et la transcendance. Tous ceux qui ont côtoyé Pierre Bockel, comme Daniel Froville, qui signe ici une biographie aussi documentée qu'inspirée confirment la justesse du commentaire d'André Malraux sur son ami : "Toute noblesse humaine est langage de Dieu".

05/2012

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Droit canonique

Après le rapport de la CIASE... la réforme du droit pénal canonique

Le droit pénal canonique a longtemps été une matière quasi théorique, ignorée par l'institution ecclésiale elle-même. Sa déshérence a été un facteur aggravant de la gestion lacunaire des abus sexuels dans l'Eglise catholique. Parmi les réponses apportées par l'Eglise de France à cette crise, une des plus significatives a été la mise en place d'une Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (CIASE), dont le travail s'est articulé autour de quatre axes : aire la lumière, comprendre, proposer, prévenir. En 2021, à quelques mois d'intervalle, le nouveau Livre VI contenant les dispositions pénales de l'Eglise universelle était promulgué et le rapport de la CIASE était rendu public. Cette concomitance interroge l'Eglise de France sur la réception de ce rapport et les moyens mis en place pour un droit pénal efficient. Les contributeurs de cet ouvrage essayent d'apporter un éclairage sur cette question. Astrid Kaptijn propose de tirer les leçons canoniques du rapport de la CIASE tandis que Brigitte Basdevant-Gaudemet s'intéresse à sa réception par la Conférence des évêques de France. Bruno Gonçalves présente une analyse juridico-canonique de certaines recommandations de la CIASE relatives au sacrement de réconciliation. S. Ex. Monseigneur Juan Ignacio Arrieta introduit le lecteur à la ratio et à l'itinéraire de la réforme du nouveau Livre VI tandis que Philippe Toxé et Nicolas de Boccard exposent les principes généraux des modifications apportées au Livre VI tant substantiellement que dans la qualification des délits. Alphonse Borras brosse un portrait des nouveaux délits spéciaux tandis que Ludovic Danto présente l'initiative originale de la mise en place d'un tribunal pénal canonique national en France.

01/2024

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CD K7 Littérature

Ce que je sais de toi. 1 CD audio MP3

Le récit d'une absence et d'une réconciliation Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une soeur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L'ouverture par Tarek d'un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d'oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu'au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu'il va prendre sous son aile. Comment celui qui n'a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie. Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d'humour, de sensualité et de délicatesse, Ce que je sais de toi entraîne l'audio-lecteur dans la communauté levantine d'un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu'aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d'un homme en quête de sa vérité. " Bluffant. L'on pourrait aussi dire admirable, oui, on a rarement vu un premier roman aussi maîtrisé et emballant que celuir d'Eric Chacour. " Marianne Payot, L'Express Prix Femina des lycéens 2023 Prix Première Plume Furet du Nord/Decitre Prix Samantha de la librairie L'étagère - mention spéciale du jury

06/2024

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Histoire de France

La société des princes. XVIe-XVIIIe siècle

Dans les royaumes des Temps modernes, la vie d'un prince était affaire d'Etat, et l'on en suivait avec passion les étapes, de sa petite enfance à ses funérailles. Son destin était inséparable de celui des autres monarques, souvent ses parents. Les souverains constituaient ainsi une société fermée au sein de la chrétienté et entretenaient des relations cruciales : François Ier et Henri VIII rivalisèrent de faste au Camp du drap d'or ; Louis XIV rencontra son beau-père, le roi d'Espagne, sur l'île des Faisans ; l'empereur Joseph II voyagea incognito pour conseiller Marie-Antoinette et Louis XVI. Dans ce cercle des têtes couronnées, les rapports personnels définissaient les relations internationales, car ils signifiaient la guerre lorsque les monarques profitaient des crises de succession pour renforcer leur puissance, mais ils étaient également synonymes de paix lorsque les mariages princiers favorisaient les réconciliations. Rassemblant de multiples témoignages sur les grandes dynasties, ce livre offre un tableau coloré de cette société européenne des souverains, dans laquelle l'émulation, les rivalités et les conflits n'excluaient pas des liens solides et où les femmes tenaient un rôle essentiel, puisqu'elles assuraient la continuité d'une maison et l'avenir de la monarchie. Il dévoile en particulier les règles et les lois secrètes de ce monde à part. Au fil du temps, l'humilité du prince chrétien laissa la place à une savante mise en scène de la majesté royale, puis les princes des Lumières cherchèrent à s'affranchir du carcan du cérémonial et à se rapprocher de leurs sujets.

10/1999

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Critique littéraire

Lettres des deux amants. Attribuées à Héloïse et Abélard

Un manuscrit du XVe siècle, provenant de l'abbaye de Clairvaux, renferme de longs extraits de lettres et de poèmes échangés par deux amants anonymes. Exceptionnelle par son ampleur et sa richesse, cette correspondance privée médiévale est presque unique en son genre. Les silhouettes des deux amants qui s'écrivent ainsi la rendent plus captivante encore. L'homme est un maître célèbre, soucieux de sa réputation, la femme est son élève qui cherche à mener avec lui un dialogue philosophique et littéraire. Tous deux habitent une ville de France, au début du XIIe siècle. Au fil de leurs messages, on voit se nouer une liaison qui traverse plusieurs brouilles et réconciliations et s'achève dans le malentendu et la séparation. Faut-il identifier ces personnages à Héloïse et Abélard ? Peut-on éviter de le faire ? Historiens et philologues sont divisés sur la question. Aux yeux de Sylvain Piron, dans une étude qui reprend l'ensemble des données disponibles, cette attribution offre la meilleure solution au mystère des deux amants. L'histoire du couple le plus célèbre du Moyen Age n'était connue que par des lettres échangées par Abélard et Héloïse quinze ans après leur séparation. Les Lettres des deux amants, au terme de la démonstration, permettent de saisir sur le vif les débuts d'un amour devenu légendaire. Présentées, traduites en français et suivies du texte latin établi par Ewald Könsgen, ces lettres apportent une contribution aussi bouleversante qu'inattendue au patrimoine mondial de la littérature amoureuse.

02/2005

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Sciences politiques

Il faut achever l'euro. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'euro (sans jamais oser le demander)

Si les gouvernements n'ont pas le courage d'achever la construction de l'euro, cette monnaie sans Etat, qui fête ses vingt ans le 1" janvier 2019, disparaîtra. Le choc sera d'une rare violence pour nos économies, comme l'a montré la faillite en 2008 d'une simple banque d'affaires américaine, Lehman Brothers, qui a entraîné la plus grave récession depuis 1929. Alors imaginez ce que donnerait l'effondrement de la seconde monnaie de réserve du monde... Entre 2010 et 2012, nous en avons eu un avant-goût. La crise de la zone euro n'était pourtant pas une surprise : les "pères fondateurs" de la monnaie unique avaient pris la précaution d'avertir que leur travail était imparfait. Ils comptaient sur leurs successeurs pour l'achever. Or, tels les rois fainéants, non seulement ceux-ci n'ont rien fait, se contentant de capitaliser sur les premiers pas réussis de l'euro, mais, au contraire, ils ont détricoté le peu de fédéralisme qui existait. Pour comprendre et juger, ce livre propose une plongée dans la grande histoire et les petites anecdotes de la construction monétaire européenne, nourrie des témoignages de ses principaux acteurs. Il raconte les faux pas, les réconciliations, les réunions secrètes, les engueulades homériques et les décisions prises aux petites heures du matin. Une histoire qui permet de mesurer le chemin qui reste à parcourir. A l'heure où l'Union est plus que jamais remise en question par le Brexit et la résistible vague démagogique, Jean Quatremer lance un avertissement : ce qui se joue, c'est l'avenir de notre argent.

01/2019

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Littérature étrangère

Le livre de la vie et de la mort

Depuis son arrestation, en 1937, et malgré sa réhabilitation posthume en 1956, Sergueï Klytchkov n'est plus guère mentionné comme " poète paysan ", compagnon d'Essénine. Or, c'est un merveilleux conteur que l'on va découvrir avec ces extraits du Livre de la Vie et de la Mort, une triple trilogie dont seuls trois maillons parurent entre 1925 et 1928 et qui n'ont jamais été réédités depuis 1934. La critique soviétique salua en Klytchkov un maître du récit oral et du fantastique : sa langue ouvragée et malicieuse, drageonnant en arabesques poétiques et en métaphores où la nature se marie à l'homme et le rêve à la réalité, fut d'emblée comparée à celle de Gogol. Et il est vrai que le réalisme fantastique de Klytchkov, surtout dans Le Prince du Monde, atteint aux sommets de l'art. Mais les récits initiatiques ou mythiques de Klytchkov, où des âmes simples poursuivent l'ancestrale quête de la justice, de la vérité et de l'amour envers toute la création, où un lutin des bois enseigne la réconciliation de la chair et de l'esprit, où le diable se substitue aux hommes... étaient trop insolites pour que l'incrédulité et l'intolérance ne fissent taire une voix si originale. Klytchkov savait du reste que " l'art est une chose terrible " et non un jeu... Aujourd'hui, ce conteur de l'essentiel, même lorsqu'il décrit comme nul ne l'avait fait le servage ou la guerre de 1914, est plus que jamais un conteur pour notre temps, en déchiffrant les signes du Livre du Monde et en dénonçant la dénaturation de la conscience humaine et la ruine de la nature. Avec cette traduction, complétée par une introduction qui apporte nombre de documents précieux sur Klytchkov et son époque (" Le conteur et la marâtre "), et suivie de notices sur chaque récit, la littérature soviétique s'enrichit d'un grand écrivain. Il reste à souhaiter que les trésors artistiques et spirituels de Klytchkov soient enfin rendus également au lecteur russe.

05/2002

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Littérature française

Face à face dans un dialogue dos à dos

La lecture de la nouvelle "Le gôpô " nous plonge dans la procédure mystico-judiciaire du peuple Bhété dans le processus de désignation d'un coupable quand les preuves de sa culpabilité semblent obscures et très discutables. Avec "Seins fermes, cheveux gris ", l'ancien président d'Agora Le Temple du Patriotisme Ivoirien (TPI), arène politique du temps de la lutte patriotique qu'a connu notre pays depuis le 19 septembre 2002, met en exergue l'importante de la dot en pays Bhété, de la grande implication du "Bhitéba ", le père-tuteur de la jeune promise, et du rôle central qu'il joue. Le lecteur, après avoir parcouru "Face à face dans un dialogue dos à dos ", se rend compte par lui-même que des égos trop prononcés et le nombrilisme béat contrecarrent trop souvent le développement d'une contrée. Mais aussi du rôle prépondérant des cadres à travers les mutuelles de développement. Afin de coller à la réalité de son pays qui est en quête d'une réconciliation véritable, le néo-écrivain Yoroba nous montre un exemple de ce que devait être un vrai leader. A travers la nouvelle "Gladone ", il insiste sur l'attitude et la hauteur d'esprit de ce grand homme, le fils des indigents Kroco et Létiébhia, qui avait de belles excuses de punir son peuple de par sa position socioprofessionnelle privilégiée à travers une "vendetta ". Néanmoins, il fit le choix noble de pardonner, mais surtout de fédérer. Quelle plaisir cela a été pour moi, et tous ceux à qui j'ai prêté mon bouquin, de lire d'un trait ces huit nouvelles qui font forcément voyager allègrement le lecteur dans les profondeurs de la culture Bhété, mais aussi dans la vie courante en société citadine ou rurale ! Et que dire de la façon dont il tient le lecteur en haleine, le contraignant presqu'à terminer tout de suite le texte ! Je vous souhaite tout simplement bonne lecture.

10/2020

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Œcuménisme

Quand les Eglises se parlent !

Le dialogue interconfessionnel par l'un de ses acteurs passionnés. Ce livre comporte deux parties : La première, intitulée : Dialogues oecuméniques pluriels, est un témoignage à propos des dialogues interconfessionnels auxquels Michel Freychet a participé comme responsable du Service des relations oecuméniques. L'auteur nous fait entrer dans l'intimité des séminaires de travail qui ont produit ces textes officiels. La deuxième partie, intitulée Jalons, est composée d'un ensemble d'écrits, d'articles et de conférences qui s'inscrivent dans une perspective résolument oecuménique. Tous les dialogues mis en perspective rendent le lecteur attentif à trois points-clés qui, aujourd'hui encore, affleurent sans cesse dans les débats entre les Eglises : - le rapport qu'elles établissent entre la doctrine du salut et la doctrine de l'Eglise. - la relation au sacré. Les Eglises sont-elles appelées à cultiver le sacré ou, au contraire, à distinguer fondamentalement, ce qui est saint au sens biblique du terme et ce qui est sacré ? Ces deux vocables désignent des réalités antinomiques. Un tel constat devrait être davantage pris en compte dans nombre de débats, en particulier celui sur la difficile question des ministères. - la nécessaire reconnaissance mutuelle des Eglises engagées sur le chemin de leur réconciliation. Cette reconnaissance mutuelle ne devrait-elle pas permettre, sinon la pleine intercommunion, au moins l'accueil réciproque au repas du Seigneur (Sainte Cène / Eucharistie), étant entendu que c'est le Christ lui-même qui invite, accueille à sa table et la préside ? Autant de défis que les Eglises ont à relever dans le processus de leur unité. Cette unité est à comprendre non en termes d'uniformité mais de diversité ecclésiale, à l'image des premières communautés chrétiennes qui, dans leurs singularités, vivaient en pleine communion les unes avec les autres. Préface du pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France. Postface de Mgr Vincent Jordi, archevêque de Tours.

02/2022

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Histoire de France

Lettres de Henri III, roi de France. Tome 8 (1er janvier 1588 - 1er août 1589)

Plus de huit cents lettres conservées couvrent les derniers dix-huit mois du règne de Henri III, l'une des périodes les plus tragiques de l'histoire de France. La huitième guerre de Religion s'étendait à tout le royaume, le souverain était chassé de Paris, l'Etat s'effondrait. L'exécution des Guise fut alors un coup de théâtre, suivi d'une volée de lettres où le roi n'invoquait ni la justice ni la vengeance, mais la légitime défense et la nécessité d'Etat. Ses derniers mois virent des changements prodigieux : renvoi de l'équipe ministérielle pour former un entourage d'anti-ligueurs ouverts à la semi-tolérance de fait ; réconciliation avec le roi de Navarre, alors que le problème de la succession avait envenimé les conflits depuis une décennie ; enfin mise en campagne de la plus forte armée qu'il eût jamais commandée, malgré l'épuisement des finances, par l'appel à la noblesse et par la persuasion diplomatique auprès des Suisses et du grand-duc de Toscane. En 1589, lorsque Jacques Clément lui ôta la vie, Henri III n'avait jamais été aussi près de redresser l'Etat. Son principal échec, malgré l'attachement au catholicisme que manifestent ses lettres officielles et intimes, jusqu'à la dernière, est à chercher dans les relations avec le Saint-Siège, qui ne pardonna ni l'exécution d'un cardinal ni l'ouverture aux réformés. Les lettres les plus familières montrent enfin une personnalité sentimentale, rare au XVIe siècle. Le dernier Valois, incompris de ses contemporains, a prêté le flanc à la propagande contre son caractère et ses actions. C'est ce qui a rendu possible son assassinat et a brouillé son souvenir jusqu'à nos jours. A cet ensemble s'ajoutent plus de trois cents missives complétant les précédents volumes ou de date incertaine, portant le total de l'édition à plus de 8400 lettres.

07/2018

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Littérature française

Nancy-Kabylie

" T'es en quête ! " . Voilà ce qu'un jour, sa meilleure amie lance à Dorothée Myriam Kellou. De quoi, elle l'ignore. Pourtant tous les indices sont là. Son apprentissage de la langue arabe, son parcours intellectuel, ses voyages, et le besoin de rappeler les origines algériennes de son père. Que sait-elle de sa jeunesse ? Peu de choses. Il l'invite donc à relire un projet de film qu'il lui avait adressé quelques années auparavant. Dorothée y découvre qu'en 1960, son père et sa famille ont été contraints de quitter leur village de Mansourah, où des populations avaient été déplacées sous le contrôle de l'armée française. Chapitre mal connu d'une guerre sur laquelle beaucoup d'ombres demeurent. Dorothée Myriam Kellou tente d'y apporter sa part de lumière. De Nancy où elle a grandi, en passant par l'Egypte, la Palestine et les Etats-Unis, la jeune femme vogue pour mieux s'ancrer. Dans ce livre très personnel, Dorothée remonte le temps, celui où ses parents - Catherine, jeune française en voyage solidaire en Algérie, et Malek, jeune réalisateur algérien aux sympathies communistes -, se sont connus et aimés. L'autrice évoque aussi son enfance, sa double culture, la force et les tiraillements qu'elle engendre. Le poids du silence en héritage : la guerre, les déplacements de population, les camps. Toutes ces vérités qu'on tait, la violence éprouvée quand enfin elles éclatent. Avec son père, Dorothée retournera sur les lieux de cette histoire traumatique : une maison, un arbre, des témoins d'alors la feront resurgir. Père et fille en feront un film, et ainsi, répareront l'oubli. Enquête, récit intime, réflexion sur l'histoire, la mémoire, l'identité et la transmission, voyage initiatique, hommage au père et à son pays : ce premier texte de Dorothée Myriam Kellou est inclassable et remarquable pour cette raison même. Il tâtonne, interroge, raconte une Algérie tantôt douloureuse, tantôt rêvée, ouvrant la voie de l'apaisement et de la réconciliation.

10/2023

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Histoire internationale

Moïse Tshombe. Sécessionniste ou nationaliste ?

Si Moïse Tshombe est l'une des figures politiques les plus marquantes de l'Histoire de la RD Congo, il demeure - à mes yeux - le personnage historique le plus complexe de notre mémoire nationale. D'où mon interrogation, empreinte de gravité : qui est Moïse Tshombe ? Comment présenter ce personnage à notre postérité, d'autant que la nation congolaise - réunie en Concertations nationales (octobre 2013) - a "souhaité" la réhabilitation (politique) de Moïse Tshombe. Sécessionniste ? Nationaliste ? Sécessionniste puis nationaliste ? Génériquement, des travaux disponibles, nombreux à ce jour, distinguent, dans une stricte dualité, et (donc) sans grande possibilité d'établissement des ponts et liens (historiques) logiques, deux pans, à partir des actions posées par Moïse Tshombe. D'une part, des actions menées en sa qualité de "Président de l'Etat indépendant du Katanga", du 11 juillet 1960 au 14 janvier 1963. D'autre part, les actions politiques importantes posées en tant que "Premier ministre du Congo-Léopoldville", du 6 juillet 1964 au 13 octobre 1965. Ce livre sera, sans aucun doute, salué par les spécialistes pour l'exercice, fort laborieux et minutieux, entrepris par l'auteur dans l'éclaircissement du parcours biographique de l'homme. Mais son grand mérite réside dans le fait qu'il (dé) montre surtout que l'on ne peut comprendre Moïse Tshombe qu'en le replaçant dans la complexité des conditions politiques de l'indépendance de la RD Congo, en 1960. Avec ses enjeux divers, ses fragilités, ses espoirs, ses désillusions. On ne peut saisir Moïse Tshombe qu'en reconvoquant non seulement cette configuration géopolitique du début des années 1960 mais également la spécificité géostratégique de notre pays historiquement constitué comme un élément du capitalisme international. Loin de quelque hagiographie, ce texte constitue une contribution essentielle à la connaissance de l'action concrète de Moïse Tshombe dans l'histoire générale de la RD Congo : il participe, de fait, de la compréhension et de la réconciliation des mémoires nationales de notre pays. Professeur Eddie Tambwe Kitenge

07/2014

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Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984). Président de la Guinée de 1958 à 1984, Tome 7

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 1970 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 7 de cette biographie traite de la vive controverse qui a opposé en 1977 Sékou Touré et François Mitterrand à propos de la position du Parti socialiste français sur les droits de l'homme en Guinée, du coup sévère pour le leader guinéen qu'a signifié la marche des femmes du 27 août de cette même année, de la réconciliation à Monrovia en mars 1978 entre Sékou Touré, Houphouët-Boigny et Senghor, de l'attentat du KGB contre l'ambassadeur de France, de la visite en Guinée d'Edgar Faure et, un mois plus tard, en décembre 1978, du président Valéry Giscard d'Estaing, de l' " offensive diplomatique " qui a amené Sékou Touré à multiplier après 1978 voyages et médiations en Afrique et ailleurs, de la visite effectuée par Sékou Touré en France en 1982, de sa surprenante invitation à Jacques Foccart, et finalement du voyage du leader guinéen aux États-Unis, où il est mort en mars 1984 au cours d'une opération cardiaque. Le livre se termine par la prise du pouvoir par les militaires le 4 avril 1984, l'avènement de la 2e République et le démantèlement du régime révolutionnaire, l'ouverture du camp Boiro et l'arrestation des dignitaires de l'ancien régime.

08/2010

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Philosophie

Le parjure et le pardon. Volume 2, Séminaire (1998-1999)

Jacques Derrida poursuit dans le second volume de son séminaire sa réflexion sur l'inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l'excuse, l'amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du " comprendre ", de la mémoire et de l'oubli, d'un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une " violente tempête ", l'histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l'épreuve de l'impossible : c'est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l'écart de tout échange et de toute transaction. Se déplaçant du contexte européen d'après-guerre à l'Afrique du Sud et aux Etats-Unis, la dimension politique du pardon prend, au cours de cette seconde année du séminaire, un relief particulier alors que Jacques Derrida analyse la théâtralité des scènes de repentance en faisant comparaître successivement Hegel, Nelson Mandela, Desmond Tutu et Bill Clinton - sans oublier la portée singulière de la parole des femmes. La trajectoire esquissée en 1998-1999 passe ainsi par la lecture de La Cité de Dieu de saint Augustin, des textes de Hegel sur le pardon, de certaines Lectures talmudiques de Levinas, de différents écrits de Mandela et de Tutu au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation, notamment, ainsi que par l'analyse de scènes d'actualité - d'aveu ou de repentir - telles qu'elles se sont multipliées dans l'espace public, en France, en Afrique du Sud, au Chili et aux Etats-Unis, en particulier sous la présidence de Bill Clinton au sujet de l'esclavage, de la politique américaine en Amérique latine, ou encore du " Monicagate ". Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud, Nicholas Cotton et Rodrigo Therezo.

11/2020

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Histoire internationale

Liban. La guerre et la mémoire

Déclenchée en 1975 la guerre du Liban s'est achevée en 1990. Face l'" oubli officiel " (amnistie générale, absence d'une commission national indépendante sur les disparus), une culture civile de la mémoire s'es déployée. Comment les différents acteurs envisagent-ils le lien entre mémoire et non récidive ? Les familles des disparus, avec d'autres associations, revendiquent une réflexion critique autour de la guerre, une exigence de vérité sur lei disparus ainsi qu'une " promesse politique " de ne pas reproduire les violations des droits de l'homme. Réalisée sous l'égide du ministère des Déplacés, la réconciliation du Mont Liban a neutralisé les velléités de vengeance et a permis aux déplacés de revenir dans leurs localités. Elle n'a pourtant pas prévu un espace pour la parole des victimes. En outre, son caractère communautaire a ôté toute possibilité de pardon. Recueillis dans trois villages de cette région entre 2000 et 2004, des récits témoignent des massacres, du déplacement forcé, des violences sur les maisons et les terres. Ils expriment les tensions autour de la question de la responsabilité : est-elle individuelle, communautaire, celle d'une tierce partie ? Ils disent aussi la haine confrontée à l'amitié, l'amour brut et innocent de la terre, la relation difficile avec la ville du littoral où les villageois séjournent durant la période de leur déplacement. Le récit de mémoire s'est avéré un genre de réflexion à part entière concernant la relation entre parole, mémoire et oubli (" ne pas en parler "). Il s'est également avéré un instrument du présent et un acte politique : réclamer une société pacifiée, revendiquer une nation intégrée qui transcende les particularismes et dénoncer l'incurie des autorités publiques en matière d'aides pour retravailler la terre. Reconnue et ignorée, révélée et dissimulée, inspirant fidélité ou méfiance, la mémoire de la guerre de 1975 éclaire certaines facettes d'un présent accidenté en même temps qu'elle révèle la place croissante de l'action civile dans sa pacification.

06/2011

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Religion

LES CATHOLIQUES FRANCAIS ET L'HERITAGE DE 1789. D'un centenaire à l'autre 1889-1989

De 1889 à nos jours, un véritable "retournement" s'est opéré dans le jugement des catholiques français sur la Révolution et sur son héritage. Lors ud premier centenaire, les évêques dénoncent "les odieux principes de 1789" et les catholiques sociaux ne sont pas plus favorables à la célébration républicaine de la Révolution française. Aujourd'hui, après Pacem in terris et le concile de Vatican II, les catholiques français ont reconnu le sens chrétien des droits de l'homme et ils s'accordent, dans leur grande majorité, à l'esprit d'une société pluraliste et aux institutions d'un Etat républicain, laïc, et respectueux de la diversité et de la liberté des familles spirituelles. Discerner les étapes historiques et les justifications théologiques de cette transformation considérable, tel est l'objectif que s'est fixé le colloque organisé par le Département de la Recherche de l'Institut catholique de Paris, les 9-10-11 mars 1989. En conjuguant fidélité à l'Eglise, volonté d'insertion dans la communauté nationale et respect scrupuleux des exigences de rigueur et d'honnêteté intellectuelle qui sont le condition de toute démarche scientifique, ce colloque contribue à la recherche universitaire provoquée par le Bicentenaire. Et il lui apporte une contribution originale. Partir de 1889, c'était s'obliger à baliser un siècle d'histoire du catholicisme français, marqué par la crise moderniste, la Séparation des Eglises et de l'Etat, l'Union sacrée de la guerre de 14-18, l'essor intellectuel des années trente, et, tout à fait décisives, les options de la seconde guerre mondiale qui amorcent les initiatives pastorales et les engagements politiques ultérieurs. C'était s'obliger à mobiliser la compétence des historiens, mais aussi celle des juristes, des philosophes, des théologiens, pour comprendre la profondeur d'" une réconciliation qui s'enracine en fin de compte dans une vision renouvelée de l'homme, de la société et de l'Eglise.

10/1989

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Philosophie

Violences des dieux

Troisième volet d'une série sur la philosophie de la violence, l'ouvrage se consacre à la violence engendrée par les croyances religieuses. Il s'avère que les disputes religieuses, souvent appuyées sur des dissensions ethniques, constituent d'excellents prétextes pour justifier une violence qui, de manière plus générale, est tapie dans le coeur même de l'homme, voire dans le coeur même de la matière. Cette violence repose en particulier sur la certitude de posséder la vérité qui est peut-être la plus grande idole de toutes les idoles. Après une revue des violences polythéistes, puis des violences monothéistes (du judaïsme à l'islamisme, en passant par le christianisme), l'ouvrage tente in fine une réconciliation par un argument épistémologique, à savoir la reconnaissance de la multiplicité de la vérité comme la source inéluctable de l'esprit des colombes opposé à celui des faucons. C'est dire que l'ouvrage, malgré sa critique approfondie de l'intolérance religieuse, est un ouvrage de paix qui s'inscrit dans l'annonce d'une quatrième révélation, en cours de construction, par laquelle tous les hommes de bonne volonté deviendraient des prophètes. Les violences religieuses ont participé à la mort de Dieu dont Nietzsche n'a été que l'un des annonciateurs. La conclusion de l'ouvrage annonce alors le volume suivant de la série, dédié aux violences engendrées par les idéologies athées qui posent la transcendance "en-avant", dans le futur, sans résoudre le problème fondamental de l'homme, celui de Dieu. Ainsi que l'énonce la préface de Keith Moser, "ce livre ambitieux, provocateur, et courageux" expose "les racines historiques, théologiques, philosophiques et socio-politiques des formes d'agression mortelle liées à la religion organisée", tandis que la postface de Thierry Murcia ajoute : "Source de connaissance, de réflexion autant que de plaisir (celui d'être lu), ce livre est donc édifiant à plus d'un titre".

04/2019

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Religion

Baiser à baiser

Le titre de ce livre fait écho à l'ouverture du Cantique des Cantiques (1, 2) que Guillaume de Saint-Thierry, moine cistercien du XIIe siècle, a commenté ainsi : Qu'il me baise d'un baiser de sa bouche ! C'est fini ! Je ne veux plus de baisers étrangers (Dieu qui lui parle par l'Ecriture, et les prophètes). J'exige d'être enseigné ouvertement sur Dieu, face à face, les yeux dans les yeux, baiser à baiser. Béatrice de Nazareth, moniale cistercienne contemporaine de Guillaume de Saint-Thierry, prolonge ainsi sa réflexion : L'âme aimante ressent alors que tous ses sens sont unifiés dans l'amour et que sa volonté est devenue amour, et qu'elle est tout entière devenue amour : la beauté de l'amour l'a assimilée, la puissance de l'amour l'a dévorée, la douceur de l'amour l'a absorbée, la grandeur de l'amour l'a engloutie, la noblesse de l'amour l'a embrasée, la pureté de l'amour l'a ornée, la dignité de l'amour l'a exaltée et l'a tellement unie à lui qu'elle doit lui appartenir tout entière et ne peut s'occuper que de lui. De Solitude graciée, le premier livre du moine cistercien Yves Girard qui allait faire découvrir au public un grand mystique de notre époque, à Baiser à Baiser, l'auteur nous aura offert un parcours original et essentiel de la spiritualité chrétienne et ses thèmes fondamentaux : le pardon, la réconciliation avec soi, le don de l'amour divin, la tendresse du Père, le désir amoureux de Dieu, en un mot tout ce qui donne sens à nos attentes, à notre pèlerinage à travers chemins de lumière et parfois sentiers interrompus. Baiser à baiser est le couronnement d'une activité d'écriture qui a nourri l'intériorité des milliers de lecteurs habité par une vérité consolante : toute recherche spirituelle à son sommet est un Cantique des Cantiques, un chant d'amour.

04/2019

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Littérature française

Anaissoune à l'école des blancs

A la lecture de ce récit une phrase que connaissent tous les écoliers francophones me vient à l'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Anaïssoune avec ses 7 ans est certes une âme bien née ! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin déjà de père et de mère, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va être arraché aux siens pour intégrer l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son départ est un véritable drame. Il parvient à braver les obstacles, à concilier son sens de la révolte et son désir de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqués par son éducation traditionnelle peule. Malgré sa méfiance pour tout ce qui vient de l'Ouest et grâce à son courage et à sa finesse d'esprit, il va réussir à résoudre cette équation aux données contradictoires : comment rester soi même, fidèle aux siens, à ses principes d'honneur et devenir un " petit esclave des blancs " fier et libre. Anaïsssoune voudrait revenir chez lui et vivre auprès des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses réussites scolaires le prédisposent à poursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance. Au cours de ces années vécues dans " la prison dorée " de Bengao, il va aussi forger sa personnalité au contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amitié indestructibles. Au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront rétablir la trame du tissu social et les liens solides de fraternité et d'amitié qui liaient les familles des ethnies peule, sonraïe, arabe et touarègue du nord du Mali. Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !

06/2018

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Histoire internationale

Rwanda à la lumière du passé. Le prix du vivre-ensemble

Tous les Rwandais, de quelque ethnie qu'ils soient, portent les marques des violences à répétition qui endeuillent le Rwanda depuis la nuit des temps. Pourtant, pour ethniques que soient ces violences, elles n'ont pas pour mobile essentiel l'appartenance naturelle à telle ou telle ethnie que personne n'a ni voulue ni choisie. Elles naissent de la lutte pour le contrôle exclusif du pouvoir, de l'avoir et du savoir. Et pour atteindre cette fin, les uns n'hésitent pas à désigner les autres comme cause de leurs malheurs, à les déshumaniser afin de mieux les assujettir. Les victimes et les bourreaux de ces violences se rencontrent dans toutes les ethnies. De plus, les Hutu, les Tutsi et les Twa n'ont pas été inventés par les colonisateurs et les missionnaires européens. Pas plus qu'ils n'ont créé les tensions qui articulent les relations interethniques au Rwanda comme certains tendent à le faire croire depuis 1994. Elles existaient avant l'arrivée des Européens, même si ces derniers y ont mis leur couche de vernis, en ne prenant pas les mesures appropriées pour endiguer ces tensions. Selon l'auteur, le Rwanda de demain n'a pas besoin de citoyens superficiels et hypocrites. Il est urgent que les Rwandais aient le courage de regarder la vérité en face et d'assumer dignement leur histoire, pour entreprendre ensemble le chemin de la guérison. Ils doivent s'engager honnêtement dans la voie du dialogue, de la justice juste, de la démocratie, du pardon et de la réconciliation. C'est le prix à payer pour que chaque Rwandais puisse être libéré des faux préjugés et de la peur de l'autre afin de reconnaître en lui la même citoyenneté et la même dignité. Le Rwanda a besoin de femmes et d'hommes libres et sincères, capables de relations honnêtes qui traduisent la vérité de leur existence. La différence chez l'autre n'est pas un obstacle, mais un atout et une richesse qui révèlent et introduisent dans la dimension de l'unité plurielle.

09/2017

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Pédagogie

Repenser l'échec et la réussite scolaire. Vers une clinique des apprentissages

"Tout le monde veut aujourd'hui "combattre l'échec scolaire", "aider les élèves à surmonter leurs difficultés d'apprentissage", "lutter contre toutes les formes d'exclusion"... Mais beaucoup s'arrêtent à des analyses générales, psychologiques, sociologiques ou institutionnelles. Or, cela ne permet guère d'appréhender la réalité singulière de chaque sujet si l'on souhaite l'accompagner dans une démarche, toujours difficile, de réconciliation avec soi-même, avec les autres, avec la culture et avec le monde. Or, voilà ce que, précisément, Jean-Sébastien Morvan nous propose dans ce livre : une pédagogie de la médiation qui permette aux enfants et adolescents en "rupture de connaissances", voire en "rupture d'identité", qu'ils soient ou non porteurs de handicap, de se réintroduire progressivement, pas à pas, dans "le monde commun". Car, c'est bien de cela qu'il s'agit : être attentif à ce qui mobilise, chez un sujet, ses capacités d'intérêt et d'investissement pour le savoir. Provoquer et convoquer ce qui, chez lui, favorise une reconfiguration positive du moi. L'aider à se reconnaître suffisamment estimable pour renoncer à son statut d'exception dans lequel il s'enferre souvent. Réinitialiser sans cesse ce qui est, pour lui, "moteur d'apprentissage". L'acclimater à la culture pour qu'il trouve dans le comprendre les moyens de grandir... Pour cela, il faut un éducateur qui se fasse constructeur patient et inventif de "ponts de sens", un enseignant soucieux de permettre à chacun de prendre sa place, et qui soit formé à une "clinique des apprentissages" nullement incompatible - bien au contraire - avec sa mission de transmission. Parce qu'il associe, dans ce livre, analyses de cas, évocation des contes de Grimm, données de la recherche, modélisations et propositions pour les praticiens, Jean-Sébastien Morvan nous livre un texte original et infiniment précieux. Contre tous les fatalismes, il plaide pour une pédagogie qui permette de passer du "non-apprendre" à "l'en-vie d'Ecole", une Ecole pour la vie". Philippe Meirieu

10/2015

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Actualité et médias

Mémoire de paix pour temps de guerre

Depuis quinze ans, le monde semble emporté dans une folle course à la guerre. Le Moyen-Orient est pris dans une spirale suicidaire sans fin, le terrorisme international nous défie, de grands empires entrent en confrontation. Le virus de la guerre est en nous, rendu plus agressif par les peurs, les humiliations et les colères. La crispation des nations occidentales sur leurs privilèges et sur une vision du monde dépassée ne peut qu'aggraver les maux. Toute ma vie durant, j'ai voulu mettre la paix au coeur de mon action. En 2003, auprès de Jacques Chirac, j'ai mené le combat de la paix à l'ONU contre l'intervention américaine en Irak, conscient des dangers de la vision néoconservatrice du monde. Nous devons apprendre à regarder le monde et à en comprendre les métamorphoses. A nous d'entendre ce qui anime aujourd'hui les peuples et les nations, en Russie, aux Etats-Unis, comme en Chine, en Turquie, en Côte d'Ivoire ou en Colombie. C'est au plus près de la réalité que nous pourrons mesurer la faillite des Etats-nations et le jeu des revendications identitaires dans une mondialisation qui semble condamnée à l'accélération perpétuelle. Le moment est venu de s'atteler au travail de la paix, d'ouvrir les yeux sur les blessures du monde et de se doter des outils pour construire un nouvel ordre, stable et juste. Des solutions existent, mais elles nécessitent de la patience, de l'imagination, de la volonté. Pour contrer les épopées mensongères de la guerre, nous avons besoin d'un récit de la paix, qui constitue le grand défi, le seul héroïsme possible de notre temps, adapté à un monde fragile aux identités blessées, en mal de réconciliation. J'ai la conviction que la France a un rôle à jouer dans ce nouveau monde, à condition de retrouver sa vocation d'initiative, de médiation et de dialogue, fidèle à son message et à son histoire.

11/2016

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Religion

Les Eglises d'Afrique face aux enjeux de la justice et de la paix. Les leçons du deuxième synode africain

Le bilan des cinquante ans d’indépendance des pays africains a révélé la capacité des habitants du continent à faire preuve de créativité et à résoudre les problèmes de leurs sociétés et ceux apportés par la mondialisation. En même temps, l’Afrique est le continent où la violence reste très présente (blocages politiques sans solutions, dictatures générant des dynasties, problèmes liés à la précarité urbaine, aux difficultés de la vie rurale, aux problèmes environnementaux...). Que peuvent alors les Églises face à ces nombreux défis ? Elles n’ont pas de solution magique, mais elles peuvent se proposer comme une communauté de témoins qui s’engage dans la cité, relève les personnes et revisite la culture. Les Pères du deuxième synode africain ont en ce sens abondamment investi le politique. S’ils ont tenu à souligner que la réconciliation, la justice et la paix sont des dons de Dieu, qu’elles s’enracinent dans les cœurs et exigent une conversion permanente, ils ont rappelé vigoureusement que le continent a besoin de chrétiens qui prennent à bras-le-corps l’éducation et la formation, et développer les commissions Justice et Paix. « L’avenir de l’Afrique, écrit Paulin Poucouta, passe par la consolidation d’un homme africain nouveau. Il a besoin de chrétiens prophétiquement libres par rapport aux puissances d’argent et aux intrigues politiques et religieuses, libres aussi des tribalismes, du régionalisme et des nationalismes ambiants. Dans des sociétés longtemps marquées par la pensée unique des monodanspartismes, il convient de rappeler l’importance de la pensée dans la transformation de la société ». C’est pourquoi les Églises doivent susciter des espaces non seulement d’apprentissage, mais aussi de prise de parole et de recherche. Ce livre nous restitue les leçons du second synode tenu à Rome en 2009. Aboutissement d’un travail collectif regroupant des chercheurs originaires de différents pays d’Afrique, il est publié sous la direction d’Henri Derroitte et de François Yumba.

09/2015

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BD tout public

Les Aphrodites Tome 1 : Intrigante Agathe

Ecrit en 1793, Les Aphrodites est, à l’origine, un de ces romans « qu'on ne lit que d'une main » dont l’univers est une joyeuse débauche. En un siècle où les sociétés secrètes abondent, il fut un groupe de libertins, près de Paris, qu'on nommait "Les Aphrodites". L'auteur y place l'intrigue de son marivaudage et décrit ses contemporains en véritable humaniste: les hommes sont juge?s sur leur calibre et leurs performances, les femmes sur leurs qualités et leur expérience. Libertin donc, mais surtout hédoniste car Nerciat est aux antipodes de la morgue du marquis de Sade. Le Chevalier vient retrouver Mme Durut, sa marraine en matière de plaisir, à l'hôtel de rencontre pour nobles dont elle est l'intendante. Les retrouvailles, après quatre années, sont fougueuses. Comme la Duchesse se morfond dans l'attente du comte, en retard au rendez-vous donné, Mme Durut lui propose, après les services d'un jeune "jockey", de rencontrer le Chevalier qu'elle fait passer pour son neveu. Le retardataire sera de son côté retenu comme il se doit, à son arrivée, par l'adorable Célestine, une fringuante espiègle, à laquelle il ne saura résister. La Duchesse reprend ses esprits et oubliant soudain le plaisir obtenu avec celui qu'elle tient encore pour un roturier, crie au viol et menace de suicide. Mme Durut venue défendre son champion, est suivie par le Comte jaloux qui aussitôt exige des réparations. Elle doit alors leur révéler la condition d'un Chevalier déjà prêt à en découdre. Célestine vient enfin s'ajouter au tableau pour apaiser les passions, en rappelant au Comte ses propres incartades. Les cinq personnages se retrouvent autour d’un dîner de réconciliation qui tourne vite à la bacchanale. On l’aura compris, Les Aphrodites est une sorte de vaudeville, une histoire de placards où la langue fine du 18e siècle est mise en valeur par le dessin de grande qualité d’Emmanuel Murzeau.

01/2011

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Ouvrages généraux

Ce que peuvent les mots

Barbara Cassin est inclassable. Marginale, ni normalienne ni agrégée, mais médaillée d'or du CNRS et élue de l'Académie française. Philologue et helléniste quand se perd la science du grec ancien, elle intervient pourtant, à partir de ce savoir, dans le quotidien, au moyen d'expositions, écrit dans les journaux, travaille avec les classes à Saint-Denis ou à Marseille. Spécialiste des présocratiques, ces " philosophes " du Ve siècle avant J. -C. que Martin Heidegger désigne comme l'aurore de la pensée, Barbara Cassin raconte l'histoire de la philosophie en s'appuyant sur les sophistes, ces autres maîtres en culture et en démocratie. Ce volume réunit des textes devenus souvent introuvables, des traductions - de Gorgias en particulier - et des ouvrages intégraux, parmi lesquels Parménide, la langue de l'être ? , Aristote, la décision du sens. Tous structurés autour d'une trame qui fait de cet ouvrage une oeuvre à part entière. Sa rencontre avec René Char et Martin Heidegger a conduit Barbara Cassin à repenser le rapport entre philosophie et poésie. Que peut le langage, peut-on fabriquer le monde aussi avec des mots ? Et que nous apprend la diversité des langues à l'heure du mauvais anglais mondialisé qui raccourcit la pensée ? L'Antiquité qu'explore Barbara Cassin est aussi d'une grande actualité. Elle ouvre sur le " peuple arc-en-ciel " et la commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, sur la psychanalyse ou le rapport entre sens et non-sens chez Freud et Lacan, sur la définition de la culture et de la démocratie avec Google-moi, sur l'hospitalité et la barbarie avec La Nostalgie. Elle livre les clefs du Dictionnaire des intraduisibles avec Plus d'une langue. Et partout, qu'il s'agisse de la toute première Initiation à l'explication de texte ou du récent Avec le plus petit et plus inapparent des corps, l'oeuvre de Barbara Cassin témoigne de cet amour du langage et de l'écriture qui ne requiert aucun savoir préalable et ne se laisse enfermer dans aucune discipline.

10/2022

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Ski

Ski français. Tome 1

Le ski au coeur des montagnes françaises ! En 2022, Ski Français donne à voir et à comprendre l'écosystème du ski sous tous ses aspects : sportif, culturel, patrimonial, économique, sociétal, climatique... A l'heure où les questions écologiques et les engagements divers sont au centre des débats et intéressent le grand public et notamment les skieurs, Ski Français propose d'organiser la réflexion, sous la plume de spécialistes et experts en donnant la part belle à une iconographie particulière. Le clivage pour ou contre le ski n'a pas de ce sens dans ces territoires, la question est de savoir comment poursuivre et améliorer cette conquête qui a permis de sortir la montagne de la misère et de l'exode rural. Chaque opus proposera un dossier central à la thématique forte, 12 pages dédiées au développement durable, mais surtout tirera vers les sommets le ski français. Au sommaire du tome 1 Dossier 48 pages : identité. Existe-t-il un ski français ? Territoire, entreprises, champions, pratiques... Tourisme : la neige des touristes d'hier à aujourd'hui. Stars et cinéma : ils ont fait la gloire du ski. Sociologie : qui sont les habitants qui vivent du ski ? Métier : nivoculteur. Architecture : chalet, de l'image d'Epinal à la rationalité énergétique. Champion : portrait d'Alexis Pinturault. Nature, ski et aménagement : la réconciliation est-elle possible ? A la table du ski français. Initiatives durables. Les plus belles pistes de coupe du monde. Ski Français s'adresse à tous les partiquants de sports d'hiver qui souhaitent en savoir toujous davantage sur l'univers dans lequel ils assouvissent une passion liée non seulement à une pratique sportive mais à un environnement naturel et des infrastructures spécifiques. Ski Française s'adresse également aux acteurs de l'industrie du ski et aux habitants des territoires de montagne qui sont fiers de l'écosystème dans lequel ils évoluent et soucieux de son avenir, notamment face aux enjeux climatiques.

10/2022

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Littérature française

L'Odeur d'un père

L'Odeur d'un père compte parmi les textes les plus personnels de Catherine Weinzaepflen, romancière et poète reconnue. Il lui a fallu des années pour aller au plus près d'elle-même et aborder la figure de son père, du courage pour sortir ainsi de l'artifice qu'offre la fiction et du jeu de la poésie. Suivant la trace de sa mémoire olfactive, l'autrice fait ressurgir les fragments d'une enfance tiraillée entre plusieurs pôles. A l'âge de onze ans, elle quitte Strasbourg où sa mère s'est installée avec elle après avoir soudainement quitté le foyer conjugal, et se rend en Centrafrique pour passer les vacances scolaires dans la maison que son père partage avec sa nouvelle épouse au bord d'un lac. Quoi que jouissant de prérogatives coloniales, il y mène une vie simple. L'odeur du père est celle, opiniâtre et agressive, de l'aftershave Gillette Bleu mêlé à la lotion Pantène contre la chute de cheveux ; mais aussi, plus douce, la fragrance du savon Camay rose. Livre de réconciliation autant que " Lettre au père ", ce récit à la première personne porte un regard rétrospectif humain sur le déclin d'une figure paternelle, sans en épargner les aspects les plus brutaux. A l'horizon, les vestiges du temps passé à Bangui, berceau d'une enfance africaine débordante de vitalité, à jamais présente dans la chair du souvenir. " Comment pourrais-je dormir en pleine journée ? Aujourd'hui je vis la sieste comme un luxe, à douze ans je suis tenaillée par une pulsion de mort. Alors je repousse ces siestes mortifères en écrivant. Je vois encore le grand cahier cartonné à couverture marbrée vert et noir, les pages à petits carreaux. J'ai le souvenir de poèmes et de collages, d'une sorte de journal codé, car je me sais sous surveillance. C'est néanmoins à l'heure de la sieste que je commence à écrire en Afrique, prémisses d'une activité qui déterminera ma vie. " C.W.

01/2021

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Sciences politiques

50 ans de politique extérieure du Congo-Brazzaville. Diplomatie et démocratie

Le 28 novembre 1958, le territoire du Moyen-Congo devenait la République du Congo, dans le cadre de ce que, selon la loi-cadre de M Gaston Defferre de 1956 et la Constitution française du 4 octobre 1958, on appelait la Communauté française. Deux années plus tard, en 1960, sous la pression conjuguée des indépendantistes français et de l'opinion internationale - américaine notamment -, les ex-colonies françaises, dont le Congo, accédaient à la souveraineté internationale, c'est-à-dire à l'indépendance nationale. En 2010, la plupart de ces pays ont décidé, ainsi que l'ancienne métropole, de marquer les 50 ans de ces indépendances par une série de manifestations politiques, sociales et culturelles. Au Congo-Brazzaville, le gouvernement a fêté ces 50 ans avec l'organisation d'un défilé monstre dans la capitale du pays ; mais le peuple a-t-il senti que c'était là l'occasion par excellence de réaffirmer l'unité et la réconciliation nationales véritables après tant de déchirures et de meurtrissures ? Pour l'auteur de ce livre, le cinquantenaire de l'indépendance du pays est apparu comme un moment privilégié de réflexion : après cinquante ans de vie, il est nécessaire de faire une halte, pour regarder d'où l'on vient, se demander ce que l'on a fait de ce pays et de son peuple, et s'interroger sur l'avenir. En revisitant l'histoire diplomatique contemporaine de son pays, Alphonse Nkouka-Tsulubi a voulu ainsi ouvrir le débat sur une question cruciale : la politique extérieure d'un petit pays, avec des ressources naturelles évidentes, mais qui ne pèse pas sur la scène internationale, peut-elle vraiment exister ? Diplomatie peut-il rimer avec démocratie ou, malgré le vent des démocratisations des années 90, les politiques extérieures des petits pays ne sont-elles rien d'autre - et continuent à n'être - que des officines-relais des grands intérêts qui guident le monde d'aujourd'hui ?

01/2013

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Histoire internationale

La posture d'abraham - un regard surprenant sur israel et la palestine

"15 juin, vol Casablance/Paris/Tel-Aviv. Quelque part au-dessus de la Grèce. Je suis un jeune Marocain qui a tout juste 30 ans. J'ai toujours été un garçon raisonnable, et là, du jour au lendemain, je fonce, sans crier gare, en Israël, à l'insu de mes proches… On dirait que la déraison, qui m'a tant fait défaut jusque-là, me rattrape. Chemin faisant, une partie de moi hurlait à qui voulait l'entendre : "C'est un traître, voilà le traître ! Il va trahir les siens, en allant rendrevisite à ceux qui tuent nos frères !!!" Je voulais étouffer cette voix,cette voix communautaire, la voix de la fermeture, la voix de ce dogmatisme ambiant, pour laisser le champ libre à l'ouverture d'esprit, à la curiosité, à la possibilité de mieux connaître l'autre, aussi peu aimable qu'on ait pu nous le faire imaginer. Pourquoi Israël et la Palestine ? Parce que l'on ne peut pas prétendre oeuvrer pour la paix, pour la réconciliation, jouer pleinement le rôle d'intellectuel engagé, si l'on ne se rend pas sur le théâtre des opérations, que l'on ne mouille pas sa chemise,que l'on n'use pas ses guenilles, que l'on ne mette pas sa vie en péril, pour aller prendre la température, à mains nues, sur un volcan étouffé, pour pouvoir recueillir des paroles toutes chaudes, pour les analyser à froid, pour enfin les restituer avec le coeur, avec l'intention d'essayer de faire entendre ceux qui ne peuvent s'entendre… J'irai en Terre Sainte, le coeur léger, en Don Quichotte des temps modernes, avec mes bonnes intentions dressées en étendard et, pour seules armes, ma détermination, ma foi et mon Amour pour l'Universel et les quelques autres qualités que le sort aura bien voulu glisser à mon insu, dans ma besace de marchand de paix…" que le sort aura bien voulu glisser, à mon insu, dans ma besace ded de paix…"

02/2014