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Les kits médicaux de l'US Army 1941-1945. Medical Supply Catalog

Extraits

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Histoire internationale

La guerre du Cameroun. L'invention de la Françafrique 1948-1971

La légende veut que la France, " patrie des droits de l'homme ", ait généreusement amené ses anciennes colonies d'Afrique noire à l'indépendance en 1960. Une décolonisation pacifique en somme qui se serait faite dans la compréhension mutuelle et l'intérêt partagé de la France et de l'Afrique. Ce livre raconte une tout autre histoire : celle d'une guerre brutale, violente, meurtrière, qui a permis à Paris d'inventer un nouveau système de domination : la Françafrique. Cette guerre secrète a pour théâtre le Cameroun des années 1950 et 1960. Les autorités françaises, confrontées dans ce pays à un vaste mouvement social et politique, porté par l'Union des populations du Cameroun (UPC), décident à partir de 1955 de passer en force. En utilisant les mêmes méthodes qu'en Algérie (torture, bombardements, internements de masse, action psychologique, etc.), elles parvienent en quelques années à éradiquer militairement les contestataires et à installer à Yaoundé une dictature pro-française. En pleine guerre froide, et alors que l'opinion française a les yeux tournés vers l'Algérie, la guerre du Cameroun – qui a fait des dizaines de milliers de morts – est à l'époque passée inaperçue. Elle a ensuite été effacée des mémoires par ceux qui l'on remporté : les Français et leurs alliés camerounais. Le crime fut donc presque parfait : les nouvelles autorités camerounaises ont repris les mots d'ordre de l'UPC pour mettre l'indépendance du pays, si chèrement acquise, au service… de la France ! Mais la mémoire revient depuis quelques années. Et les fantômes du Cameroun viennent hanter l'ancienne métropole. Laquelle, de plus en plus contestée sur un continent africain en pleine ébullition, devra tôt ou tard regarder son passé en face.

10/2016

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Histoire de France

Paul Maillot revient de loin

Le 23 août 1944, une nouvelle déferlante militaire déroule sa puissance sur les côtes du Var, comme celles des jours précédents, depuis le 15, prête à en découdre avec l'envahisseur nazi. A l'instar d'autres Réunionnais engagés sur d'autres fronts, Paul Maillot plonge dans l'enfer de la seconde Guerre Mondiale, 1939-1945 et débarque sur la plage de Sainte-Maxime. Sous les déluges de fers dans une France à feu et à sang, piétinée par les soldats de l'Allemagne nazie il faut jongler contre la mort, rester constamment en éveil et vigilant, prier le ciel et compter aussi sur la providence afin de préserver un maigre souffle de vie. Parti de son île le 25 avril 1940 sur le navire "Ville de Metz", Paul Maillot, alors affecté à la maintenance des appareils, et en tant que chauffeur au service de ses supérieurs, revient de Loin. Après moult péripéties à l'occasion du voyage retour, il est démobilisé le 16 décembre 1945.

01/2013

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Littérature française

Des jours qui ne sont plus. Ethiopie 1896-1945 Marrakech 1945-1966

Printemps 1927, deux soeurs embarquent à bord du paquebot Chambord pour l'Ethiopie, terre encore mal connue. Ont-elles quitté leur pays par esprit d'aventure ou pour fuir un environnement morose ? L'aînée connaîtra l'attaque italienne en 1936 et sera retenue à Djibouti pendant le blocus, tandis que la seconde s'installera au Maroc avec le fils de sa soeur. Cette dernière ne retrouvera sa famille qu'après la guerre. Quelques années s'écouleront plus calmes, jusqu'à l'indépendance du Maroc qui bousculera tous les protagonistes de ce récit. Grâce à quelques lettres, photos et de rares souvenirs évoqués, l'auteure essaie de comprendre et de reconstituer l'étonnant parcours de ces deux femmes dans l'Ethiopie des années de l'avant-guerre.

04/2020

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Histoire de France

Ceux de 1940

On sait tout des drames qu'a connus la France durant l'été 1940. Mais que sait-on vraiment de ce qu'ont vécu les Français ? Alors que les témoins se font de plus en plus rares, Jérôme Gautheret et Thomas Wieder ont entrepris, en s'appuyant sur les derniers acquis de la recherche et en puisant dans des archives inédites, de donner la parole à ceux qui se sont retrouvés au plus près de la catastrophe. De Paris à Menton, du coeur de la Touraine à l'extrême pointe de la Bretagne, leur enquête en douze tableaux ne prétend pas à l'exhaustivité. Elle vise à restituer l'épaisseur d'un moment tragique, celui où l'armée s'est effondrée, où l'Etat s'est disloqué et où la France a semblé sur le point de disparaître.

11/2010

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Arts et traditions populaires

Enfants de 1942

Les enfants de 1942 sont des survivants qui ne connaissent pas leur chance. Ce sont les aînés des baby-boomers, ils vont reconstruire la France. En 1947, ils ont des culottes courtes et l'âge de lire Roudoudou et Riquiqui quand la guerre froide coupe le monde et l'Europe en deux. Ils prennent le train de l'Histoire en marche. Et ce train en cache un autre, celui de la modernisation. La locomotive CC7121 bat le record du monde de vitesse en 1954 avec une pointe à 243 kilomètres/heure. Paris-Match fait en couleur sa une sur ces tours de force de l'industrie française. Les premières télévisions dans les cafés permettent de voir la France de Kopa terminer troisième de la Coupe du Monde 1958 en Suède.

10/2021

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Sciences historiques

Les Panzer au combat 1939-1945

Retrouvez l'histoire de tous les chars allemands de la Seconde Guerre mondiale, avec de très nombreuses photographies inédites, 24 profils en couleur, des témoignages de combattants, des ordres de bataille, des fiches techniques.

04/2015

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Allemagne

Les Années du cauchemar. 1934-1945

"Ceux qui n'ont pas voulu comprendre cette histoire sont condamnés à la revivre." Ce verdict de l'un des plus grands journalistes américains exprime l'hallucinant périple de William L. Shirer, témoin de l'apocalypse de l'Occident. Résidant à Berlin à partir de 1934, fasciné et horrifié par Hitler, spectateur d'une dictature entraînant une nation vers une guerre de conquêtes et de ravages, il couvre le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pour la radio américaine CBS. Dénonçant la censure dont il était victime et refusant de se plier aux exigences du régime nazi, il quitte l'Allemagne en décembre 1940. De retour à Berlin à l'automne 1945, il découvre un pays dévasté. Il nous livre ici ses réflexions sur les tragiques événements qui se déroulèrent inexorablement sous ses yeux.

09/2021

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Cinéma

Les théories du cinéma depuis 1945

Livre de référence dans son édition originale italienne, cet ouvrage offre une vaste synthèse des théories du cinéma développées depuis la guerre tant en Europe qu'aux Etats-Unis. Il propose à la fois une perspective historique et une perspective épistémologique. Les théories liées à des périodes de l'histoire esthétique des films, du néoréalisme aux nouvelles vagues et au cinéma contemporain, s'inscrivent dans des courants de pensée plus généraux : phénoménologie de la perception, sociologie des publics, sémiologie du spectateur, rapport du spectacle à l'idéologie, histoire socio-culturelle. Le panorama de Casetti est exhaustif. Il présente dans leur contexte ces courants théoriques et propose un bilan de toutes les approches qui ont éclairé cinquante années d'art cinématographique et, plus largement, de médias audiovisuels.

02/2015

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Histoire internationale

Le livre noir sur l'extermination scélérate des Juifs par les envahisseurs fascistes allemands dans les régions provisoirement occupées de l'URSS et dans les camps d'extermination en Pologne pendant la guerre de 1914-1945. Textes et témoignages

Le 22 juin 1941, les troupes allemandes envahissent l'Union soviétique. "L'opération Barberousse" est, aux yeux d'Hitler, le début de la guerre d'anéantissement du "judéo-bolchevisme". Alors que son armée est obligée de reculer, Staline accepte la création d'un Comité antifasciste juif. Au cours d'une tournée aux Etats-Unis, une délégation de ce comité rencontre Albert Einstein qui suggère que soient désormais consignées dans un "livre noir" les atrocités commises par les Allemands sur 'la population juive d'URSS. Réalisée sous la direction d'Ilya Ehrenbourg et de Vassili Grossman, cette relation "sur l'extermination scélérate des Juifs par les envahisseurs fascistes allemands dans les régions provisoirement occupées de l'URSS et dans les camps d'extermination en Pologne pendant la guerre de 1941-1945 est assez avancée en 1945 pour être envoyée au procureur soviétique du procès de Nuremberg, puis aux Etats-Unis où elle est publiée. L'édition russe du "livre noir", elle, ne verra jamais le jour : d'abord censurée, elle sera définitivement interdite en 1947. En 1952, les principaux dirigeants du Comité antifasciste juif sont condamnés à mort et exécutés d'une balle dans la nuque. Après l'écroulement de l'URSS et grâce à Irina Ehrenbourg, la première édition intégrale en russe du Livre noir a enfin pu être publiée en 1993 à Vilnius. La présente édition se veut le plus fidèle possible à ce livre retrouvé, terrible page d'histoire directe et témoignage bouleversant.

10/2019

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Déportation

Une histoire de Clara Kamil-Rosner. Juive de Bukovine - De Wiznitz à Lyon (1908-1987)

Le maelström historique, politique, militaire et moral qui submerge l'Europe durant la première moitié du XXe siècle est la toile de fond du récit que le fils de Clara Kamil et de Sjoma Rosner, Juifs de Bukovine, fait de la vie de ses parents. Après plusieurs tentatives d'émigration, ils se retrouvent à Paris en 1937 et s'y marient. A la déclaration de la guerre, Sjoma est interné et un peu plus tard intégré à une Compagnie de travailleurs étrangers. En 1943, il passe clandestinement en Espagne où il est arrêté, livré aux Allemands et déporté à Auschwitz. Il n'en reviendra pas. Clara donne naissance à leur fils à Paris, en avril 1940. Grâce à un réseau formel et informel de solidarités, elle l'élève seule. En août 1942, alors qu'elle tente de passer la ligne de démarcation, elle parvient, avec son fils, à se dérober à un contrôle. Deux mois plus tard, elle échappe à la rafle des Juifs roumains de Paris alors que tout lui semblait perdu. Quelques semaines après, Clara et son fils seront cachés dans le village de La Perrière (Orne), chacun dans une famille différente. Revenue à Boulogne-Billancourt, elle met son fils en pension pour pouvoir travailler. Dès avril 1945, elle fait le siège du Lutetia pour retrouver son mari, sans succès. Fin 1945, elle reprend son fils avec elle, à Boulogne, organise leur survie et le prépare à entrer dans l'école de la République. De 1977 à 1985, celui-ci mènera avec sa mère, douze séances d'interviews, soit vingt-cinq heures d'enregistrements bruts, sauvegardées sur cassettes. En 2014, il en effectue lui-même la transcription littérale, ce qui le contraint à regarder en face la suite qui s'impose, qu'il n'avait jamais évoquée avec elle et, dans les premiers mois de 2015, il commence à écrire un récit...

04/2021

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Critique

François Rendu 1912-1983. Déporté-Prêtre-ouvrier-entrepreneur-ingenieur

Issue de la moyenne bourgeoisie Lyonnaise, jeune ingénieur des Arts & Manufactures et chrétien engagé, François RENDU est pris dans une rafle en mai 1944. Il est envoyé au camp de Neuengamme, puis à Bergen-Belsen où il est libéré le 31 mai 1945. Il a témoigné de ce terrible vécu dans "Souvenirs de déportation" en 1947 Cette épreuve de la déportation en camp de concentration le confirme dans son intention de devenir prêtre. Il devient prêtre-ouvrier, appliquant ses compétences d'ingénieur et son esprit d'entreprise à différents projets, dont des constructions d'habitations dans le cadre du mouvement des Castors. Puis il part en Algérie, mettre ses compétences d'ingénieur à la disposition de ce pays qui en a besoin pour se développer, et témoigner simplement de sa foi. Ce livre est la ré-édition (en facsimilé) du livre (aujourd'hui épuisé) de Georges RENDU publié à Tarare en 1985.

02/2023

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Résistance

Matricule 30966. René Brindel, 20 ans, Rouennais, résistant, requis du STO, emprisonné, survivant de Buchenwald

C'est un destin bien singulier qui attend le jeune René Brindel quand, à tout juste dix-sept ans, il voit le 9 juin 1940 la Wehrmacht envahir Rouen. Après l'exode, il s'engage à titre individuel dans une résistance à l'occupant hors de tout cadre constitué. Désireux de rejoindre la France Libre, il tente de passer en Espagne mais stoppé à Châteauroux, s'engage dans l'armée d'Armistice qu'il quitte en novembre 1942 lors de l'invasion de la zone libre. De retour chez lui, il est requis pour le STO en Allemagne mais s'enfuit quelque temps après et revient clandestinement à Rouen où il intègre à nouveau la Résistance. Arrêté en juin 1943, il est interné à Rouen puis à Compiègne avant d'être déporté à Buchenwald. Ce n'est que le 8 mai 1945 qu'iI reviendra dans sa ville natale... Le récit de René Brindel, qui n'était pas au départ destiné à être publié, au delà de l'incroyable et tragique aventure que vit ce jeune homme, constitue un témoignage rare de cette résistance individuelle qui n'était pas rattachée à un réseau ou un courant politique et qui n'a eu que peu d'écho après guerre.

05/2021

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Littérature étrangère

Journal (1939-1943)

Fils de la poétesse Marina Tsvetaeva, Gueorgui Efron, que l'on appelait Murr, est né en Tchécoslovaquie, le 1er février 1925 et a grandi en France jusqu'à l'âge de quatorze ans. En 1937, son père et sa soeur retournent en URSS, suivis en 1939, par Marina et Murr. Après l'arrestation d'Ariadna et de Sergueï Efron, Gueorgui et sa mère restent seuls, contraints de déménager et de vivre des maigres revenus de Tsvetaeva. Au début de la guerre, Marina Tsvetaeva et son fils sont évacués à Elabouga. Submergée par la misère, la solitude et l'incompréhension, elle se suicide le 31 août 1941. Envoyé au front, son fils fut tué au combat le 7 juillet 1944. Murr commence à tenir son Journal dès son arrivée en URSS. Les dernières notes datent d'août 1943, quelques mois avant sa mort. La première partie de ce document plonge dans la réalité soviétique la plus ordinaire et la plus brutale qui soit. Sa force vient de la disproportion entre sa banalité et les grands bouleversements dont il se fait l'écho. Gueorgui Efron ouvre une Fenêtre sur le monde pour se livrer à une observation continue de l'ordinaire soviétique. Il note une foule de pensées et d'émotions, de faits et de détails quotidiens qui évoquent l'atmosphère de Moscou sous la Terreur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La seconde partie s'ouvre sur la terrible année 1941. C'est l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, l'évacuation précipitée en Tatarie, puis le suicide de Tsvetaeva. Murr, devenu orphelin, désormais livré à lui-même, commence une vie errante et incertaine. Le Journal prend alors une autre dimension et devient un témoignage sur la survie. L'obsession de la faim devient le leitmotiv des années 1942-1943, elle ne le quitte jamais. Quelque chose se brise dans la personnalité du jeune homme. Mais le Journal continue de s'écrire. La vie devient plus oppressante, et se trouve suspendue aux ordres arbitraires. La descente aux enfers se fait en temps réel ; le document est saisissant, non par la puissance de l'émotion, mais par l'adhérence matérielle à la situation, face aux horreurs impassibles du quotidien. L'écriture devient un état second. Le cahier s'arrête lorsque son auteur est happé par la guerre, lorsqu'il n'y a plus de papier ni de crayon.

08/2014

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Histoire de France

"Souvenirs d'Allemagne" Journal d'un S.T.O. Essen/Langenbielau/Wernshausen Novembre 1942-Avril 1945

Né le 11 avril 1920, Gilbert Barbier s'est éteint le 3 mars 2006. En 1942, demeurant à Achères, il était employé chez Glaenzer Spicer à Poissy. En mars et avril de la même année, des raids alliés bombardent l'usine Ford et touchent les autres fabriques implantées aux alentours. Les jeunes employés, qui ont participé au déblaiement des décombres de l'usine Glaenzer Spicer, se voient réquisitionner pour garder les voies ferrées la nuit, après leur travail. Ils l'ont fait une fois, puis ont refusé d'obéir. Convoqués au bureau de l'usine, ils ont été reçus par un Allemand, dont le revolver était posé sur le bureau, et en présence d'un Inspecteur du Travail français. Cette confrontation avait pour objectif de leur faire signer un contrat de travail. Comme d'autres collègues, il a refusé de signer cet engagement. S'il ne parlait que rarement de sa vie de travailleur forcé en Allemagne, néanmoins consentait-il parfois à prêter un cahier manuscrit intitulé "Souvenirs d'Allemagne" relatant sa vie quotidienne entre le 27 novembre 1942 et le 20 avril 1945. Ce cahier, les carnets originaux et divers documents ont été recueillis suite à son décès. Alain et Marc, ses deux fils, ont souhaité que ce manuscrit ne reste pas lettre morte et que cette publication soit reçue comme un simple témoignage historique.

10/2011

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Littérature étrangère

Malades et voyageurs. Entre passion et désespoir : chroniques grecques d'une génération en guerre (1941-1949)

6 avril 41, l'Allemagne envahit la Grèce. Sur le front albanais où l'armée grecque victorieuse repousse les forces italiennes de Mussolini, la guerre change soudain de visage. En moins de trois semaines, Athènes capitule et, le 27 avril, le drapeau allemand flotte sur l'Acropole. .. c'était comme si le temps avait été coupé au couteau. A travers le destin tragique d'un groupe d'amis dont les rêves et les passions seront irrémédiablement bouleversés par le cours de l'histoire, ce chef-d'oeuvre de la littérature grecque brosse un tableau poignant de la Grèce occupée et en proie à une guerre civile sans merci. Un voyage au coeur de l'âme grecque, pétrie d'histoire, de traditions et de spiritualité, fataliste et néanmoins pleine d'espérance, d'une étincelante jeunesse et désespérée, encore et toujours lumineuse.

01/2019

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Histoire de France

Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim. L'action 14f13 1941-1945 en Autriche annexée, nouvelles recherches sur la comptabilité de la mort

Dans cet ouvrage que nous avons voulu nommer, sans concession de style ou d'esthétique, Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim, l'auteur informe les lecteurs, avec précision et pertinence, des pratiques dans ce château de Haute-Autriche mis au service du camp de Mauthausen. Des malades sont soignés à l'institution caritative de Hartheim depuis 1898 par des soeurs de l'ordre religieux de Saint Vincent de Paul. Dans les premiers jours d'octobre 1939, Hitler décide de mettre en pratique l'" euthanasie " nationale-socialiste sur des patients dits incurables, pour " leur donner une mort miséricordieuse ", opération baptisée Aktion T4. Les nazis ont construit au château de Hartheim une chambre à gaz et un four crématoire. Dès le printemps 1940, des" soignants " en blouse blanche, divers bystanders, un " brûleur ", un photographe et du personnel administratif pratiquent leurs basses besognes au château de Hartheim, sous les ordres des membres de la SS, le D' Georg Renno (jugé inapte à comparaître par un tribunal allemand en 1970 et laissé en liberté après guerre) et son supérieur, le Dr Rudolf Lonauer (qui s'est suicidé le 5 mai 1945). Quand cessent officiellement ces assassinats, à partir de l'été 1941, ce sont les camps de concentration de Mauthausen, Gusen puis Dachau qui approvisionnent en vie humaine les terribles installations secrètes du château ; ce sera l'Aktion 14f13. Les criminels nazis formés en ce lieu sont ensuite, pour la plupart, affectés aux camps d'extermination, pour la mise en place de la " solution finale " au cours de l'Aktion Reinhard. Les concentrationnaires sélectionnés pour aller en " camp de convalescence " ou au " sanatorium ", vocables désignant la chambre à gaz, étaient acheminés par des autocars à l'effigie de la Reichspost. Espagnols, Polonais, Français, Italiens, Allemands du Reich, Hongrois, Juifs, droits communs, déserteurs, homosexuels, " asociaux " ou Tsiganes, les victimes venaient de divers camps de concentration, ou étaient des prisonniers de guerre soviétiques. Des listes existent et vous les consulterez dans ce livre incroyable de vérité, de sérieux, de recherche et porteur de cette histoire. Jean-Marie Winkler nous dévoile ces listes et leur méthodologie de dissimulation planifiée. Il donne la mesure de l'abjection humaine qui fait froid dans le dos. Dans son analyse minutieuse de " 14f13 ", l'auteur met au jour, jusque dans les écritures comptables, l'action machiavélique des autorités nazies et de leurs suppôts, non seulement pour exterminer des hommes, mais pour maquiller ces exécutions collectives. Environ 30 000 personnes furent exterminées au château de Hartheim entre 1940 et 1944, dont 8 000 concentrationnaires. Cette documentation sans précédent est non seulement une oeuvre de mémoire, mais la mémoire de notre histoire contemporaine et l'exhumation d'une vérité.

11/2010

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Histoire de la philosophie

Les visionnaires. 1933-1943

LE POUVOIR LIBERATEUR DE LA PENSEE FACE AUX HEURES SOMBRES DE L'HISTOIRE Les années 1933 à 1943 marquent le chapitre le plus noir de la modernité européenne. Face à la catastrophe, quatre philosophes, Simone de Beauvoir, Simone Weil, Ayn Rand et Hannah Arendt, développent leurs idées visionnaires : sur la relation entre l'individu et la société, l'homme et la femme, le sexe et le genre, la liberté et le totalitarisme, Dieu et l'homme. Leur parcours aventureux les mène de Leningrad de Staline à Hollywood, du Berlin d'Hitler et du Paris occupé à New York ; mais surtout à des pensées révolutionnaires sans lesquelles notre présent - et notre avenir - ne seraient pas les mêmes.

09/2022

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Romans historiques

Les Germaniques. 1920-1940

Mai-juin 1940. Dans Lille bientôt encerclée par la Wehrmacht, un vieil homme écrit son journal quotidien. Dans l'attente angoissée des lettres de son fils officier mobilisé au sein d'un secteur fortifié du Nord, il découvre un cahier écrit par ce dernier, vingt ans plus tôt, au lendemain de la Grande Guerre, pendant l'occupation militaire de la Rhénanie. Les rumeurs de la bataille de France et ces souvenirs d'Allemagne exhumés du passé rendent un visage singulier de cet ennemi qui s'avance, de cette Germanie qui écrase autant qu'elle fascine. Dans son exil intérieur, le narrateur nous fait revivre les évènements douloureux et les sentiments complexes maintes fois générés par les relations franco-allemandes au fil du temps.

07/2020

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Généralités

Journal d'un rochelais sous l'occupation (format poche)

Sous la direction d'Albert-Michel LUC et Louis-Gilles PAIRAULT " Depuis samedi 14 nous entendons le ronflement du canon et des bombardements. Dans la journée de samedi nous avons eu cinq alertes avec passages d'avions et tirs de DCA. Il n'est arrivé ici aucune autre nouvelle que celles données par la TSF. Mais si la ville est encore calme (mis à part le tremblement des fenêtres), la cervelle des Rochelais est en ébullition. Les mêmes gens qui déclaraient il y a peu de temps "il vaut mieux attendre et être libéré sans casse" brûlent maintenant d'impatience, disant "vite, un grand coup ... et que ce soit fini ! " . Tenu avec régularité à partir du printemps 1942, rédigé dans un style précis et circonstancié, non dénué d'ironie, le journal de Marcel Delafosse brosse un portrait saisissant de la vie rochelaise pendant l'Occupation. Il est un témoin particulièrement précieux de la période si éprouvante de la "poche de La Rochelle" , où - alors que toute la France était libérée depuis septembre 1944 -une forte garnison allemande demeura jusqu'en mai 1945. Bombardements alliés et arrestations allemandes, évacuations, rationnements, rumeurs et inquiétudes forment le quotidien des habitants, qui vivent dans l'incertitude et dans la peur que - comme sa voisine Royan - la ville ne subisse une destruction totale. Marcel Delafosse (1915-2000), ancien élève de l'Ecole des Chartes, a dirigé les Archives départementales de la Charente-Maritime de 1937 à 1968. On lui doit plusieurs ouvrages d'histoire régionale, mais ses Notes sur La Rochelle (1942-1945), dont le manuscrit est conservé aux Archives départementales de la Charente-Maritime, étaient demeurées inédites.

03/2023

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Histoire de France

De Rouen à Auschwitz. Les Juifs du "Grand Rouen" et la Shoah, 9 juin 1940 - 30 août 1944

L'histoire des juifs de l'agglomération rouennaise, pendant la seconde guerre mondiale, est présentée à travers ceux qui l'ont vécue, persécutés par les mesures antijuives allemandes et françaises. D'abord recensés, mis à l'écart de la société, puis expulsés du monde professionnel et économique, ils sont déportés, loin de chez eux, afin d'être assassinés à l'abri des regards. Leur crime : être nés juifs. Nous connaissons leurs identité, âge, profession, situation familiale, adresse, ce qui permet de leur donner une seconde vie et de les replacer dans l'espace urbain. Six d'entre eux survivent à la déportation dans les camps d'Auschwitz et reviennent à Rouen. Depuis 1979, Denise Holstein, arrêtée une seconde fois et déportée avec les orphelins du centre UGIF de Louveciennes, est la seule survivante.

11/2014

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Sciences historiques

Histoire de l'armée allemande (1939-1945)

Instrument des crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande a incarné un modèle de puissance, analogue à ce que fut l'armée napoléonienne au XIXe siècle. De 1939 à 1942, elle remporte des victoires spectaculaires qui assoient la domination du Reich - pour le malheur de l'Europe - avant d'opposer une résistance acharnée à une coalition qui dispose d'une écrasante supériorité en effectifs et en matériel. Philippe Masson expose magistralement ce qui s'est passé sur tous les fronts : stratégie, tactique, évolution des moyens, renseignement... Il évoque naturellement le rôle central du Führer, qui suit les mouvements de chaque division et marginalise ses généraux jusqu'à précipiter la chute du " Reich de mille ans ".

03/2010

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Economie

Histoire de l'économie française depuis 1945

En septembre 1944, l'économie française semble bien proche du naufrage. Comment, dans ces conditions, reconstruire, développer, moderniser ? La tâche paraît impossible et pourtant, en 1958, quinze ans plus tard, l'ampleur du changement accompli tient du miracle. La grande expansion se confirme tout au long des années soixante ; elle s'accompagne de mutations décisives : ouverture sur l'extérieur, croissance du secteur tertiaire, importance du rôle de l'Etat ... C'est la crise de 1974 qui vient révéler les limites de la croissance : une nouvelle période s'ouvre alors, où, à travers les incertitudes conjoncturelles, se redéfinissent peu à peu les politiques économiques. L'étude de l'économie dans la durée s'accompagne, pour être complète, de celle des différents secteurs : l'agriculture, l'industrie, le tertiaire n'ont pas évolué au même rythme. L'auteur, enfin, analyse les dérèglements qui ont accompagné l'évolution : tensions inflationnistes, montée du chômage, creusement du déficit extérieur. L'ouvrage, remis à jour pour cette 5e édition, clair, accessible, enrichi de chronologies, d'outils statistiques, de réflexions sur les points difficiles, constituera un instrument utile pour les étudiants d'histoire et d'économie, les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles, ainsi que les candidats aux concours administratifs.

05/1999

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Histoire internationale

L'Allemagne de 1945 à nos jours

Cet ouvrage offre un panorama complet de l'histoire allemande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il retrace les destins parallèles de la RFA et de la RDA jusqu'à la réunification et présente les racines et lignes de conduite qui font aujourd'hui de l'Allemagne la puissance majeure de l'Union européenne. Cette étude comparative des deux régimes, de part et d'autre du Mur, est inédite. L'auteur prend soigneusement en compte les dernières recherches des historiens allemands, tout en apportant un éclairage original.

09/2015

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Histoire de France

La France dans la deuxième guerre mondiale 1939-1945. 4e édition

Yves Durand est professeur d'histoire contemporaine honoraire.1. La "drôle de guerre" et la "débâcle"2. Vichy : Etat français et révolution nationale3. Occupation et collaboration4. Les Français, Vichy, l'occupant5. Opposants, réprouvés, persécutés, résistants6. Le tournant 1942-19437. 1944, l'année de la Libération8. La fin de la guerre : septembre 1944-8 mai 19459. Soixante-dix ans d'études sur la France dans la Deuxième Guerre mondiale

06/2011

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Science-fiction

Nouvelles complètes. Coffret en 2 volumes : Tome 1, 1947-1953 ; Tome 2, 1954-1981

Coffret de deux volumes vendus ensemble

10/2020

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Philosophie

Situations. Tome 3, Littérature et engagement février 1947-avril 1949, Edition revue et augmentée

Dans son essai Qu'est-ce que la littérature ? (1947), Sartre analyse les différents rôles que cette activité a tenus dans la société française, du XVIIe siècle à la Seconde Guerre mondiale, et explique les raisons qui l'ont poussé à opter pour la littérature engagée ; il se prépare résolument à "avoir le monde entier sur la tête" selon l'expression de Jean Paulhan, parfois au détriment de son oeuvre propre - articles sur la future naissance d'Israël (1948), sur la guerre d'Indochine (1949), appartenance au Rassemblement démocratique révolutionnaire dans l'espoir de contribuer à conjurer la menace de "guerre atomique" entre l'Union Soviétique et les Etats-Unis. Il continue néanmoins à s'intéresser à d'autres aspects de la littérature, à Franz Kafka, à Nathalie Sarraute, aussi bien qu'aux poètes de la Négritude, à l'art de Giacometti comme à l'avenir de la culture.

11/2013

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Loire

Itinéraire d'un collabo, Jean Marcel Karcher. Bourreau du Roannais, décembre 1942 - juillet 1946

Au matin du samedi 13 juillet 1946, un fourgon cellulaire quitte la prison Saint-Paul, cours Suchet à Lyon. A son bord, deux hommes. L'un d'eux est Jean Marcel KARCHER. Les condamnés sont amenés au fort de La Duchère où ils vont être fusillés. A 9 heures, tout est terminé. L'affaire avait débuté trois ans et demi auparavant. KARCHER, d'origine alsacienne, habitait Le Coteau (Loire) où il s'était marié en 1930. Lors de la seconde occupation allemande, à partir du 11 novembre 1942, il se met immédiatement au service de l'occupant. Acquis à l'idéologie nazie, il cesse toute activité professionnelle. La Kommandantur et la Feldgendarmerie à Roanne, sont les lieux qu'il fréquente désormais, officiellement, comme simple "interprète" . Sa très bonne connaissance de toute la région roannaise lui permet d'apporter une aide efficace aux Allemands. Avec l'assistance de complices, sa collaboration permet l'arrestation de très nombreux résistants. Les dizaines de témoins auditionnés après l'arrestation de KARCHER, à Paris en juillet 1945, affirment que c'était lui qui commandait les opérations. Il participe aux pillages, aux interrogatoires des personnes arrêtées. Armé, il n'hésite pas à faire le coup de feu. Emprisonné à Saint-Etienne, il est déféré devant la Cour de Justice de la Loire. L'instruction de son procès cite quatre-vingt-dix-neuf témoins. Les opérations dirigées par KARCHER se déroulent bien évidemment dans l'agglomération roannaise, mais aussi dans plusieurs lieux de la Montagne bourbonnaise. Renaison est une véritable "ville martyre" . Enfin, ses activités criminelles touchent particulièrement les régions de Charlieu et d'Iguerande aux limites de la Loire et de la Saône-et-Loire. La Cour de Justice de Saint-Etienne ayant été supprimée, c'est à Lyon que KARCHER va être jugé par la même juridiction d'exception. Le procès se déroule du 6 au 11 mai 1946. Après six jours d'audience, l'inculpé est condamné à la peine de mort. La grâce présidentielle lui est refusée. Il est fusillé le 13 juillet 1946.

06/2022

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Sciences politiques

Pilet-Golaz, le Janus suisse

Marcel Pilet-Golaz reste dans l'histoire suisse récente l'un des hommes politiques les plus controversés. A défaut de disposer de mémoires qu'il n'a jamais voulu écrire, l'étude de son action poli- tique et de ses écrits révèle un homme conséquent dans ses choix et ses convictions. Généralement considéré comme un orateur aussi brillant que cas- sant, le Vaudois Marcel Pilet-Golaz (1889-1958) reste l'une des per- sonnalités politiques suisses les plus controversées du XX e siècle. Le 13 décembre 1928, peu avant sa 39 e année, Pilet-Golaz accède au Conseil fédéral et dirige jusqu'en 1940 le département des postes et chemins de fer (le DETEC actuel). Dès 1940, il remplace Giuseppe Motta à la tête du département politique (Affaires étran- gères), poste qu'il occupe jusqu'à sa démission, en 1944. Pilet- Golaz est président de la Confédération en 1934 et en 1940. Vice- président en 1944, il aurait pu accéder à la présidence en 1945. Mais comme il le souligne lui-même dans sa lettre de démission, un ministre des Affaires étrangères de guerre ne peut être celui de l'après-guerre. La figure de Pilet-Golaz qui représente le pouvoir civil reste fascinante, car elle fait contrepoids à celle de Guisan, qui symbolise le peuple en armes. Ces deux figures vaudoises, qui ne s'appréciaient guère mais partageaient des valeurs communes, ont joué un rôle clé lors de la Seconde Guerre mondiale ;

08/2023

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Errements du novice h.s. et autres revers d'infortune

Né allemand en 1882 à Etzling dans le département de la Moselle, Johann Peter Schowing est réintégré de plein droit dans la qualité de Français en exécution du Traité de Paix du 28 juin 1919. Tout comme le sera son fils Johann, né le 5 mai 1918, qui deviendra Jean Schoving. Ce n'est pas la dernière fois que tous deux changent arbitrairement de nationalité. L'épouse et mère, Rosa Schowing née Dücker, a vu le jour près de Fulda, dans le Land de Hesse. Les trois autres enfants du couple, Marcel et Joseph, les deux fils, et Rosel, la fille, sont d'emblée de nationalité française. Ce qui ne les empêchera pas de devenir allemands à l'instar des Mosellans et des Alsaciens en août 1942. Alors que Rosel Schoving s'engage comme télégraphiste dans la Wehrmacht, les fils Schoving périssent tous trois dans la tourmente de 1939-1945. Marcel est assassiné par l'occupant à Spicheren en janvier 1945, son frère Joseph, incorporé de force dans la Marine allemande, meurt en Norvège en 1944. Quant à l'aîné, Johann dit Hänschen Schoving, il est victime des "suites" de la guerre, comme le dit son fils Hans-Günther. Près de soixante-dix ans après les faits, devenu Jean Gonthier par la grâce d'un préposé à l'état-civil, le descendant essaie de dénouer les fils de la destinée du père : séminariste en passe d'être ordonné prêtre, Hänschen signe son engagement volontaire dans l'armée coloniale française, avant de revenir dans sa région natale pour rejoindre les rangs du SD, le service de renseignements allemand. Par opportunisme, par conviction ou bien par nécessité ? Les différentes options sont examinées tour à tour, sans qu'il soit possible de trouver une réponse claire à cette interrogation lancinante. Toujours est-il que la Cour de Justice de Metz, par la voix d'un jury dépourvu du moindre esprit revanchard, a répondu à la question dès le mois de novembre 1946 : Jean Schoving a trahi son pays (lequel ? ), il est condamné à mort pour intelligences avec l'ennemi. Jugé de plus en état d'indignité nationale, il est exécuté un matin de juillet 1947. Outre la tragédie paternelle, qui a fortement influencé sa propre vie, Jean Gonthier Schoving s'attache aussi à conter par le menu le destin contrasté des autres membres de sa parenté, une famille mosellane comme bien d'autres, finalement.

01/2014

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Littérature française

Journal de L.. (1947-1952)

Ce roman est le journal intime d'un personnage de fiction. Plus d'un demi-siècle après la publication des carnets de son ravisseur par Vladimir Nabokov, Lolita se livre enfin. L'adolescente la plus célèbre de la littérature raconte son road trip dans l'Amérique des années 50, ses ruses pour échapper à son beau-père, ses envies de vengeance, ses amours cachées, ses rêves de jeune fille.

08/2019