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Monographies

Dominique Vermeesch, Ouïr le jamais vu

Monographie consacrée à Dominique Vermeesch, artiste plasticienne, sonore et performeuse belge majeure dont les enjeux esthétiques et féministes sont clairement énoncés. "L'espace comme mon corps sont imprégnés de grandes toiles représentant un univers désolé de fin de siècle [... ]. L'héritage familial est traversé d'ondes mystiques issues de vocalises incompréhensibles chantées en latin [... ]. Il y a aussi ces gestes lents qui viennent de l'âme, un rite spirituel réalisé par un oncle prêtre chamane [... ]. Dans ce même espace, il y a des peintures de femmes martyres, des annonciations mélangées d'assomptions de résurrections et de morts. Ce trop-plein de sensations, d'héritages, va me forcer à me retirer, me dénuant dans un vide sans nom, un espace qui esquive le monde" dit Dominique Vermeesch en évoquant son univers. Dominique Vermeesch (alias do. space), artiste multidiscipliaire, travaille et développe ses questionnements par le texte, le dessin, la photo, le son, la vidéo et son propre corps sans oublier les archives qu'elle s'approprie et qu'elle intègre à sa mythologie personnelle et féministe et à sa pratique d'inspiration chamanique. On y croise Hannah Arendt, Françoise Collin et les Cahiers du Grif, Patti Smith, Simone Weil, Donna Haraway, la voix de Joan La Barbara ou de Meredith Monk, Lee Miller et Valentina Terechkova aussi bien que la statuaire traditionnelle africaine, des images du cosmos et de tout ce qui concerne la création, le corps, et toutes leurs mythologies. Cette monographie constitue un manifeste synesthétique mêlant le visible et l'invisible mais aussi le son, le corps et le cosmos et renvoie le lecteur à de nombreux liens audio et video hébergés sur son site web.

04/2023

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Littérature française

Ma seconde nation

Alain, un homme politique était persecute par un régime politique qui venait d'arriver au pouvoir. Il cherchait à l'éliminer en l'empoisonnant lors de ses repas. Tout cela pour l'empêcher de faire de la politique car il en savait trop. Il dénonçait les tares de sa société contemporaine don't le régime politique restait dans l'ombre. Alain réussit à fuir dans une contrée limitrophe de son pays où le Président de celui-ci, un homme averti en politique, lui donna l'hospitalité et un délicat travail. Imaginez la struvture politique qui pourrait apporter le progressisme dans son parti politique et dans son état. C'était également une opportunité de connaître Alain. Il créa l'école du parti avec le concours du Président, et d'autres hommes politiques. Alain considérait déjà ce pays comme sa seconde nation. Lors de la presentation du premier module de formation politique aux militants et militantes du parti du Président, ils l'avaient tellement apprécié, qu'ils le nommèrent le jour suivant, vice-président de la République de ce territoire. Ils trouvaient en lui, l'homme qu'ils cherchaient depuis longtemps pour être leur Dauphin. Alain exerça cette function politique peu de temps. Puisqu'il succéda au Président qui mourut de chagrin suite au décès de sa femme. Il laissa à Alain, une nation qu'il devrait relever le défi économique de l'après pétrole don't le pays était exportateur. Alain était le seul rédempteur de son people, quand il réussit le miracle économique d'augmenter le SMIC et de remettre son pays sur la voie de l'émergence.

10/2017

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XXe siècle

Disputes au sommet

Ismail Kadaré évoque ici un épisode mythique de l'ère stalinienne et pourtant infime par sa durée. Il s'agit de l'appel téléphonique de Staline à Boris Pasternak en juin 1934, qui ne dura guère que trois minutes et qui, dans le maelström de l'Union soviétique d'alors et des pays du bloc de l'Est, donna lieu à toutes les rumeurs, à toutes les interprétations, contribuant en grande partie à affaiblir encore l'image du grand écrivain russe. Cette conversation hante Ismail Kadaré depuis ses années de jeunesse, alors qu'il étudie à Moscou et qu'il en entend parler pour la première fois. Tel est le socle de ce nouvel opus qui permet à Kadaré de faire défiler en filigrane les grandes figures littéraires russes, mais aussi albanaises, toutes en proie un jour aux tourments exercés par la machine de la terreur totalitaire. Il met particulièrement en lumière la figure tragique d'Ossip Mandelstam, qui venait juste d'être arrêté, et qui est au centre de cette conversation téléphonique. Dénonciations, intrigues, incertitudes, témoignages, hypothèses, poèmes-fantômes, multiples interrogations ont essaimé de par le monde et se retrouvent ici dans un labyrinthe de versions de plus en plus inextricables, que l'écrivain propose comme une exploration sans fin de la relation énigmatique poète-tyran. Revivant plusieurs fois l'épisode à travers des moments critiques de sa vie d'écrivain sous l'ombre menaçante de l'Etat, mais aussi à travers la résonance d'autres écrivains à d'autres temps, Kadaré s'en empare, décortiquant chaque aspect, chaque piste, chaque signal, tel un enquêteur qui ne trouvera jamais la clé du rébus.

01/2022

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idéologie politique

Avant Mein Kampf. Les années de formation d'Adolf Hitler

Dans Mein Kampf, l'autobiographie qu'il rédigea en 1924-1925, Hitler donne de lui-même l'image d'un parfait autodidacte à la vision du monde totalement constituée. Pourtant, le trentenaire qui entra en politique au sortir de la Première Guerre mondiale n'avait pas d'opinions bien arrêtées, ni même de fortes convictions antisémites. S'appuyant sur les premiers textes d'Hitler, traduits ici pour certains pour la première fois, Anne Quinchon-Caudal retrace les années de formation de ce soldat qui trouva à partir de 1919 une seconde famille auprès du Parti allemand des travailleurs. Celui-ci entretenait des relations plus ou moins étroites avec une nébuleuse d'idéologues nationalistes et racistes, qui entendaient défendre les intérêts du peuple allemand " authentique " contre une multitude d'ennemis, supposés vouloir la mort de la germanité. C'est ce milieu qui donna à Hitler les éléments de langage de sa propagande, des mots qui entrèrent en résonnance avec la situation d'une large frange de la population. Une population appauvrie par la guerre et révoltée par ses conséquences, que le politicien harangua toujours plus radicalement lors des meetings du Parti national-socialiste. Mais c'est surtout dans ce milieu qu'Hitler rencontra celui qui allait devenir son maître à penser : l'écrivain antisémite Dietrich Eckart. Anne Quinchon-Caudal propose dans ce livre une histoire des idées hitlériennes et de leur évolution, de la fin de la Grande Guerre à l'échec du putsch de la Brasserie en 1923. " Ce travail montre Hitler en fils, et non en accident, de notre modernité. " Nicolas Patin, préfacier

06/2023

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Témoignages

Ma poliomyélite m'a ouvert le monde à une paix durable. Invention, santé, équité linguistique

N'abandonnez pas, obstinez-vous. Recommandations pour une vie active qui transforme le désespoir en espoir. Peu après sa naissance en 1939 dans la préfecture Kagawa au Japon, la polio a rendu la jambe droite de l'auteur Etsuo Miyoshi invalide. Il a développé l'entreprise fondée par son père. Cela l'a amené à voyager dans le monde entier. Une malle à roulette vue à New York lui donna l'idée d'en créer une version réduite, le "Swany Bag" , un sac qui permet le soutien du corps. Il créa ensuite le plus petit fauteuil roulant pliable du monde, le "Swany Mini" . Il s'est soigné lui-même en jeûnant. Il s'est fait de nombreux amis dans le monde entier en utilisant la langue internationale espéranto. Dans ce livre, il raconte sa vie. Les avis des lecteurs de l'edition japonaise. " Une description polie et détaillée du bien et du mal, le cri du coeur s'exprime, et j'ai été entraîné dans le drame de la vie où les sommets perdurent. Je l'ai lu en un clin d'oeil. C'est la première fois que je rencontre un livre aussi merveilleux. " " Vous apprécierez un récit concernant le milieu des affaires, sur la santé, avec des anecdotes amusantes, concernant aussi l'éducation, les voyages, la vie sentimentale. " " Cest un grand spectacle sur la famille Miyoshi, avec le soutien de ses parents, sa femme Yoshiko, l'amour pour ses enfants et ses frères et soeurs. " " Le problème de l'environnement est suivi par le problème de la langue. " " Nous devons faire en sorte que la culture et la langue de chaque nation ne périssent pas. "

05/2023

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Histoire antique

Au coeur de l'histoire antique

Douze portraits de grandes figures antiques, de Néfertiti à Néron. Périclès, Socrate, Spartacus, Cléopâtre... Voilà des noms qui nous semblent bien familiers ! Nous avons appris leurs destins hors normes et leurs faits d'armes à l'école, et ne les avons jamais oubliés depuis. Qui ignore que Cléopâtre, souveraine d'Egypte mais aussi amante de César puis de Marc Antoine, serait morte à cause de la morsure d'un serpent ? Ou encore que Périclès, l'un des plus grands adversaires de Sparte, était l'une des figures de proue de la démocratie athénienne ? Malgré tout, ces personnages mythiques restent nimbés de mystère et ont encore beaucoup de choses à nous révéler... Qui sait, par exemple, que le pharaon Ramsès II, dont le règne d'une étonnante longévité (plus de soixante-six ans) fut marqué par des réalisations incroyables (les temples d'Abou Simbel, notamment) et des victoires militaires importantes (contre les Hittites, surtout), fut l'un des rois les plus incestueux ? En effet, il épousa plusieurs de ses filles et peut-être même une de ses petites-filles ! A travers une galerie de portraits enlevés, Virginie Girod, conteuse hors pair, nous prend la main et nous invite à plonger au coeur de l'Antiquité et de ses secrets. De l'Egypte ancienne à Rome, en passant par la Grèce et Byzance, elle retrace les destins de douze personnages illustres. Ses récits, qui ont déjà conquis ses auditeurs dans " Au coeur de l'histoire " sur Europe 1, feront ici le bonheur de ses lecteurs fidèles et de tous les passionnés. Sommaire Egypte Néfertiti Ramsès II Cléopâtre Grèce Artémise Ire Périclès Socrate Rome Spartacus Auguste Ovide Néron Julia Domna Byzance Théodora

06/2024

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Histoire de France

Drouot. Le sage de la Grande Armée

Antoine Drouot reste l'une des personnalités les plus attachantes de l'épopée impériale. Non seulement sa carrière militaire le mène aux plus hauts sommets de l'armée, mais ses qualités humaines font que son nom demeure dans les souvenirs et le coeur de nombreux napoléoniens. C'est que Drouot est surtout remarquable par sa bonté, sa piété, sa modestie, son honnêteté, sa générosité, sa fidélité... Enfant précoce et travailleur, il impressionne le jury de l'Ecole d'artillerie de Châlons par ses connaissances scientifiques. Artilleur, il montre ses capacités et son courage dès ses premières batailles en 1794. S'il a du mal à monter en grade, c'est que la malchance s'acharne contre lui. Malgré ses demandes, il est absent des grandes batailles puisqu'il excelle dans les fonctions d'inspecteur ou de directeur de manufactures d'armes. A partir de Wagram, il est sous l'oeil du maître et enfin se révèle dans les campagnes : colonel major de l'artillerie à pied de la garde impériale, général de brigade puis de division en 1813, aide de camp de Napoléon, baron puis comte de l'Empire, et enfin gouverneur de l'Ile d'Elbe en 1814-1815. A sa mort, le journal local, L'Impartial de l'Est résuma la vie de cet homme de bien qui fait honneur à sa Ville : "Il fit deux parts dans sa vie, la première, il la donna à la Gloire, et la seconde, à la Charité." Intime de l'Empereur pendant quelques années, il sait s'en faire apprécier et fera tout pour tenter de rejoindre l'exilé à Sainte-Hélène après 1816.

10/2019

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Sciences historiques

Lou Andreas von Salomé, La femme océan

Elle a été l'une des plus célèbres séductrices de son temps. Sa beauté était ravageuse, son intelligence vive et pénétrante, son caractère "océanique" . Egérie insolente de Nietzsche, amante comblée de Rilke, disciple fervente de Freud, elle a ensorcelé les plus grands esprits. Qui fut vraiment Lou Andréas von Salomé ? Entre la mondaine provocante des débuts qui se refuse à tous ses soupirants et l'amoureuse insatiable de la maturité, la postérité peine à fixer l'image de cette femme insaisissable. Intellectuelle de haut vol ? Madone des sleepings russo-germaniques ? Prima dona avide de gloire jetée dans le fantastique tourbillon intellectuel de la Belle Epoque ? Témoin capital de l'émergence du bolchevisme, de la psychanalyse et du nazisme, elle fut d'abord et tout entière dans sa scandaleuse liberté d'être, au coeur d'une société de femmes soumises. Pour Michel Meyer, elle préfigure cette "sur-femme" dont l'avènement, 150 ans après sa naissance, fait aujourd'hui vaciller le trône du mâle dominateur. Lou savait d'instinct que la place de l'homme n'était pas imprenable. Aussi ce vibrant portrait est-il celui d'une femme moderne. Immergé par ses origines dans les cultures allemande et russe, familier depuis toujours de la vie de Lou, Michel Meyer a pris la liberté d' "imaginer vrai" , à partir d'une documentation considérable, le fabuleux destin de cette femme indomptable. Ecrivain et journaliste, il a été pendant quinze ans le correspondant en Allemagne d'Antenne 2, de France Inter et de l'Express avant de diriger l'Information de Radio France et de RFI.

04/2010

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Critique littéraire

Lettres à Ysé

Voici la correspondance tant attendue entre Paul Claudel et Rosalie Vetch, qui fut le modèle d'Ysé dans Partage de midi et de Doña Prouhèze dans Le Soulier de satin. "Chaque lettre nous apporte des détails ignorés sur une aventure encore largement incomprise. Les curieux de "petits faits vrais" vont trouver ici de quoi satisfaire leur appétit. Ils découvriront aussi des descriptions de sites et de paysages : mer et ciel omniprésents. Mais les révélations de loin les plus précieuses touchent à la destinée exceptionnelle des deux partenaires principaux, observés à travers un demi-siècle : 1900-1951. LUI entend n'avoir pour ELLE aucun secret. Il se montre dès lors sous toutes ses faces : l'homme si sauvagement solitaire, mais également aux prises avec autrui ; le diplomate en action ; le créateur au sommet de son art ; l'amant enflammé, mais aussi le mari mortifié ; sa foi en insupportable conflit avec sa passion - car tous ces versants se rencontrent : "Pour être un artiste, il ne sert à rien d'avoir Dieu au coeur si l'on n'a le diable au corps !". Quant au couple qu'ils s'épuisèrent à former, ELLE et LUI, l'apport du courrier claudélien se révèle inestimable. Il éclaire d'un jour qu'on n'espérait plus sa flamboyante origine et sa première croissance orageuse, puis les conditions de sa rupture et le silence qui la scella treize ans durant ; la péripétie des "retrouvailles" entre équivoque et mystère ; enfin, le lent éloignement d'un Éden inaccessible", Gérald Antoine.

11/2017

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Romans historiques

Brasil

Rio de Janeiro, 1821. Vaincu par les manigances de Cour de la noblesse portugaise et des Cortes, Dom Joao VI, roi du Brésil, se voit dans l'obligation de rejoindre Lisbonne et la vieille Europe. Derrière lui, il abandonne une colonie sur le point de conquérir son indépendance et qui sera désormais dirigée par son fils, Dom Pedro I, un être infâme et tyrannique qui s'autoproclamera bientôt premier empereur du Brésil. Irrésistiblement attirée par les fastes du pouvoir et du palais impérial, la jeune Madalena, fille de la très estimée Dona Josefina, gardienne d'un culte spirite, va tout quitter pour cet empereur de pacotille. Hélas, rapidement réduite à l'état d'esclave par celui-ci, elle ne rêvera que de vengeance et d'assassinat pendant que sa fille Marina et son mari Zumbi, afin d'échapper aux soldats de l'empereur, sillonneront le pays en intégrant une troupe de cirque. Dans un pays qui n'aspire qu'à la modernité, où les gens de la rue côtoient des capitaines d'industries aux fortunes colossales, où les immeubles luxueux se multiplient et où les immigrants affluent par milliers pour se bâtir de nouvelles vies, cette fresque historique, obéissant à un sens profond du romanesque, emporte le lecteur dans un tourbillon d'aventures et d'émotions qui constitue un véritable chant d'amour pour le Brésil. Brasil est le septième volume de la Suite brésilienne de Jean-Paul Delfino, une fresque commencée en 2005 avec Corcovado et qui couvre une période de près de trois siècles.

03/2013

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Littérature française

L'autre moitié du monde

De son écriture imperturbablement habitée par la sensualité des odeurs et de la matière, Laurine Roux, dans L'Autre Moitié du monde, s'éloigne à petits pas des univers oniriques qu'on lui connaissait pour se faire l'archéologue sensible d'une épopée collective qui emporte les individus. Espagne, début des années 1930. Des paysans s'éreintent dans les rizières du delta de l'Ebre pour le compte de dona Serena, une marquise impitoyable, mère d'un jeune garçon cruel et lubrique. Sous son joug, les employés arrachent les rares joies qu'autorise la fraternité de la misère. Parmi eux grandit Toya, gamine ensauvagée qui connaît les salines comme sa poche. Quand un instituteur s'installe dans le delta, apportant avec lui ses idéaux révolutionnaires et son amour de la musique, la jeune fille s'éveille aux sentiments en même temps qu'à l'esprit de la révolte. Si bien qu'en 1936, lorsque éclate la Guerre civile, c'est à corps perdu qu'elle se jette dans l'expérience libertaire, avec son lot d'espérances folles et de désenchantements féroces. Sans soupçonner à quel point son destin aura dorénavant partie liée avec l'histoire d'une Espagne que le franquisme s'apprête à faire basculer. De son écriture imperturbablement habitée par la sensualité des odeurs et de la matière, Laurine Roux, dans L'Autre Moitié du monde, s'éloigne à petits pas des univers oniriques qu'on lui connaissait pour se faire l'archéologue sensible d'une épopée collective qui emporte les individus.

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Histoire ancienne

Antonin le Pieux, 138-161. Le siècle d'or de Rome

Entre Hadrien et Marc Aurèle, figures emblématiques du monde romain, Antonin le Pieux mérite une place de choix dans la galerie des empereurs. Il laissa d'ailleurs un souvenir inoubliable à ses successeurs qui firent figurer son surnom dans leur dénomination. Issu d'une famille de riches propriétaires fonciers de la région de Nîmes, administrateur reconnu, il siégea fréquemment au conseil d'Hadrien qui appréciait sa modestie et ses capacités et qui le désigna pour lui succéder, même si dans l'esprit de ce prince, il devait être un empereur en transition. Monté sur le trône à cinquante et un ans, ce bel homme séduisant, amoureux de la nature, héritait d'un empire prospère et en paix avec ses voisins. Grand seigneur humaniste, il faisait confiance aux hommes et, devenu empereur, a continué à vivre modestement. Il a pourtant dirigé d'une main ferme le monde romain pendant prés d'un quart de siècle, en accentuant assez nettement l'orientation monarchique du régime. Il avait un grand souci des finances de l'État qu'il administra avec rigueur, mais il prit garde à ne pas augmenter les revenus de la république aux dépens du patrimoine des particuliers. Il veilla scrupuleusement au bon fonctionnement de l'administration municipale sur laquelle reposait la prospérité. Considérable, son oeuvre juridique fut très novatrice sur bien des points. Antonin, dont on donna le nom à la dynastie qui régna pendant tout le IIe siècle - le " siècle d'or " de l'Empire - n'a pas démérité, loin de là ! Jouissant d'un prestige considérable parmi les habitants du monde romain et parmi les rois-clients qui vivaient au-delà des frontières, loué par tous de son vivant, encore rangé dans l'Antiquité tardive parmi les " bons empereurs ", il est resté ensuite pendant trop longtemps un empereur méconnu. La présente biographie lui rend justice.

01/2005

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Animaux, nature

Crin-Blanc ou L'invention de la Camargue. L'oeuvre de Denys Colomb de Daunant

Denys Colomb de Daunant (Nîmes 1922-2006) est un écrivain, poète, photographe, cinéaste et manadier connu pour être l'inspirateur et le coscénariste du film Crin-Blanc (1952) réalisé par Albert Lamorisse. En immortalisant Crin-Blanc, il donna à la Camargue son identité : celle d'un territoire de nature sauvage où des troupeaux de petits chevaux blancs vivent en liberté dans d'immenses étendues salées. Mais l'image de Crin-Blanc va plus loin encore : elle incarne pour des millions de cavaliers de loisir la figure du cheval-ami, qui marque la mutation de l'équitation au tournant des années 1960. Ce passage du cheval-outil, employé dans les champs, le transport ou la guerre, au cheval-ami, compagnon unique de chevauchées fabuleuses, est symbolisé par le succès immense du film Crin-Blanc dans le monde entier, après sa reconnaissance par le Festival de Cannes en 1953 (Grand Prix du court métrage, prix Jean-Vigo), considéré par le New York Times en 2007 comme l'un des meilleurs films pour enfants de tous les temps. Crin-Blanc fut tourné à Cacharel, le mas de Denys Colomb de Daunant, au milieu des étangs de Camargue, avec ses chevaux et ses gardians. Premier à créer un hôtel pour cavaliers dans cette terre mythique, Denys Colomb de Daunant déplorait que le cheval de club soit enfermé dans le cadre du manège et voulait rendre aux cavaliers la possibilité de galoper en pleine nature. Grâce aux archives familiales, et en particulier à l'important fonds photographique laissé par Denys Colomb de Daunant, le livre retrace le parcours de ce personnage original et libre, et nous montre à quel point son héritage est déterminant dans la fabrication de la Camargue comme terre de liberté.

07/2016

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Critique littéraire

Georges Bernanos. La colère et la grâce

Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l'ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l'enfance autant qu'un écrivain de combat. De L'Action française à L'Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l'Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise. Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d'Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d'honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d'alertes politiques, il donna aussi l'assaut à l'Europe fasciste comme aux Etats-empires de la guerre froide et à leurs contingents d'hommes-machines. Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d'Hello, celui qui déclarait en 1935 : " le bon Dieu ne m'a pas mis une plume entre les mains pour rigoler ", a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu. Père d'une famille chimérique, accompagné d'une élite d'amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance. C'est cette vie que nous entreprenons de raconter. F. A. François Angelier est producteur à France Culture de la fameuse émission " Mauvais Genres " et collaborateur du Monde des Livres. Passionné par les expériences spirituelles les plus radicales et les figures atypiques, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur les francs-tireurs du catholicisme de plume : Hello, Huysmans, Claudel, Louis Massignon, Simone Weil et Léon Bloy (au Seuil : Bloy ou la fureur du juste, 2015).

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Littérature étrangère

L'invention de la Vénus de Milo

L'invention de La Vénus de Milo. Comment un marbre antique découvert par hasard dans le champ d'un paysan grec, brisé en deux morceaux de surcroît, est devenu l'un des symboles majeurs de l'art occidental, voilà l'enjeu de cette enquête menée tambour battant. Au printemps 1820, il y avait foule dans la petite île cycladique de Milo : Olivier Voutier, aspirant de la Marine française nostalgique de l'empereur, fut le premier à dessiner le fascinant visage de la statue, à qui il donna les traits de la femme de ses rêves, épouse du consul local. Dumont d'Urville, le futur explorateur de l'Océanie, n'eut aucun scrupule à s'attribuer la paternité du croquis et de la découverte du marbre, tant il rêvait d'en faire hommage à son roi Louis XVIII. C'était sans compter avec le comte de Marcellus, le futur secrétaire de Chateaubriand, alors en poste à l'ambassade de Constantinople. Les notables locaux ne restèrent pas inactifs, et moins encore les pilleurs d'antiques ottomans. Au cœur de ces rebondissements sentimentaux, politiques et diplomatiques, s'inscrit pourtant la question principale : celle de l'identité de la statue. Que Voutier se soit écrié " ma Vénus ", devant la pureté et le mystère de ses traits ne constitue en rien une preuve... et jamais on ne retrouva la main gauche censée tenir la pomme de discorde, attribut de la déesse de l'amour ! Takis Théodoropoulos, dont l'iconoclaste ironie n'épargne aucun des acteurs impliqués dans cette affaire, montre ici avec brio que la Vénus de Milo fut l'invention paradoxale que tout le monde attendait. Produit d'une sensibilité néoclassique alors en vogue, elle contribua à renforcer les valeurs dont nous sommes encore les héritiers, à l'heure où triomphe la culture des musées.

05/2008

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Animaux, nature

Du tigre à l'ours. Souvenirs de la forêt tropicale Java, Sumatra

"Lentement, les ombres montaient de la forêt, et avec elles s'installait l'obscurité. Haut dans le ciel, deux oiseaux passèrent à tire d'aile ; dans la forêt, on entendait les chamailleries des singes se disputant les places dans leurs arbres à sommeil. Il y avait peut-être dix minutes que nous étions ainsi étendus dans l'eau lorsqu'un bruit singulier nous fit sursauter. Cela semblait venir de tous les côtés à la fois, très près de la terre. C'était incertain, sinistre, menaçant. Cela commençait par une sorte de ronronnement sourd, monotone, mélancolique, et montait jusqu'aux sons les plus hauts, se terminant par un cri suraigu et déchirant : "Ha... uhbbbb... ha... uhbbbb. . ". "Nous bondîmes sur nos fusils, après un bref coup d'oeil échangé. Puis nous essayâmes de démêler d'où venait le son. C'était fou, mais, malgré toute notre expérience, aucun de nous n'était capable de déterminer la direction d'où il provenait, pas même si c'était à côté de nous ou beaucoup plus loin. C'était le cri de chasse du tigre royal, toujours maître de son temps et qui ne se donne pas la peine d'aller à la recherche de sa proie". Ton Schilling a rencontré un vieux forestier hollandais qui a passé sa vie aux Indes néerlandaises. Il lui a confié ses souvenirs de chasse à Java et Sumatra. Avec Hasim, son fidèle pisteur local, le forestier a traqué le seigneur tigre, l'éléphant de forêt, le sanglier et le muntjac, petit cervidé des îles de la Sonde. Il partit aussi à la recherche des dragons de Komodo. Une vie rude et solitaire à laquelle la chasse donna tout son piment.

03/2016

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Musique, danse

Pierre Boulez

Adulé ou détesté, Pierre Boulez a passé sa vie à diviser les esprits en deux camps irréconciliables. Visionnaire et fer de lance de la modernité pour les uns, dictateur ayant imposé une esthétique unique en régnant par la terreur pour les autres, peu d'artistes auront ainsi polarisé, voire hystérisé la vie musicale française. Et ce dès l'immédiat après-guerre où il se donna pour mission de mettre à l'heure de l'avant-garde une France jugée rétrograde et sclérosée. Il fut un musicien hors norme, tout à la fois créateur, interprète, intellectuel et homme d'action, au point de donner parfois l'impression de mener plusieurs vies en une. Trois ans après sa mort, il était temps de revenir sereinement sur les neuf décennies de cette existence multiple : le compositeur, le chef d'orchestre, le penseur, le fondateur d'institutions sont passés au crible dans cette biographie pour laquelle ont été exploitées des archives souvent inédites. On y pénètre les coulisses de ses combats (le Domaine musical, l'IRCAM, l'Ensemble Intercontemporain, l'Opéra Bastille, la Cité de la musique, la Philharmonie de Paris). On le voit renouveler la technique et la fonction du chef d'orchestre tout en étendant son influence sur la politique culturelle. On le suit sur tous les continents, dans les plus grandes salles et les festivals les plus prestigieux. On tente aussi de donner des clés d'accès à sa musique, qui ne se livre pas en une seule écoute. Mais surtout, cet ouvrage s'est fixé pour but de mieux comprendre la personnalité complexe et secrète de celui qui s'est ingénié à brouiller les pistes, en maintenant résolument un décalage rare entre son image publique de sectaire cérébral et l'homme privé, généreux, affectif et hypersensible.

10/2019

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Histoire de France

Siège de Paris par les Normands. Poème du IXe siècle

Abbon de Saint-Germain-des-Prés est l'auteur vers 897, d'un poème intitulé à l'origine De la guerre de Paris, mais plus connu sous le titre Histoire du siège de Paris par les Normands, la principale source sur cet événement qui vit les Vikings aux portes de Paris. Il s'agit d'une narration en 1393 vers latins (organisés en trois livres de 660, 618 et 115 vers) du siège de Paris par les Normands en 886, dont il avait été témoin oculaire. Il s'agit d'une narration en 1393 vers latins (organisés en trois livres de 660, 618 et 115 vers) du siège de Paris par les Normands en 886, dont il avait été témoin oculaire. Ce poème a été transmis par un seul manuscrit (Paris. lat. 1633, du Xe siècle), ayant appartenu à Pierre Pithou qui en donna l'editio princeps à Paris en 1588, dans son recueil de douze historiens de l'époque carolingienne (réimprimé à Francfort en 1594). Dom Jacques du Breul, moine de Saint-Germain, le fit aussi figurer dans un recueil composé par lui en 1602. Il trouva ensuite sa place dans les collections historiques d'André Duchesne (Recueil des historiens de Normandie en 1619, et deuxième tome des Historiens de France en 1636), et au XVIIIe siècle dans le Recueil des historiens des Gaules et de la France de Dom Martin Bouquet (tome VIII, 1752) et dans les Nouvelles annales de Paris de Dom Toussaint Du Plessis, Paris, 1753. Les deux premiers livres sont le récit du siège proprement dit, alors que le dernier est un recueil de préceptes moraux pour les clercs, sans rapport direct avec ce qui précède. Le comte Eudes, "rex futurus", est chaleureusement célébré, et une grande importance est accordée aux miracles de saint Germain pour la victoire des Parisiens, et au paganisme des Vikings.

01/1964

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Développement durable-Ecologie

La Forêt amante de la mer

Une fable écologique - une histoire vraie - un best-seller japonais Ayant constaté l'effet dévastateur des marées rouges sur la qualité des huîtres, l'ostréiculteur Hatakeyama se rend compte de la nécessité d'entretenir un boisement riche en feuillus divers sur les montagnes côtières pour enrichir les eaux marines. En 1989, il lance un mouvement de reboisement, avec le mot d'ordre "la forêt est l'amante de la mer" - qui devient un best-seller et donna naissance à une ONG internationale. " La forêt amante de la mer retrace l'histoire d'un jeune homme né dans une famille de simples pêcheurs de la côte du Sanriku , qui devient ostréiculteur à son propre compte, ouvre les yeux sur la réalité de la destruction de l'environnement menaçant les richesses marines et forestières de la nature, saisit exactement le problème en cause, entreprend de le résoudre, s'entoure d'un cercle de compagnons toujours plus large, et a l'audace, le charisme d'en devenir le leader. Son style, d'une grande qualité littéraire, a quelque chose d'épique. " Kawakatsu Heita, historien et homme politique (préface) " Ce livre illustre un combat que l'auteur a mené et gagné. Hatakeyama a pris conscience, par son expérience concrète, que défaire le lien existentiel entre l'humain et son milieu est mortifère, et il a justement su redynamiser ce lien par des actions concrètes, vécues à la racine. C'est pourquoi, notamment, l'enfance y tient une si grande place : la sienne, où sa propre vie s'est construite en relation directe avec celle de ses compagnons humains et non-humains, mais celle aussi des enfants d'aujourd'hui, par des actions pédagogiques déterminées. " Augustin Berque (postface)

09/2019

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Poésie

Poèmes et petits poèmes abstraits. Poésie. Ego scriptor

Note de l'éditeur Les Cahiers de Valéry furent écrits chaque jour (ou peu s'en faut) de 1894 à 1945, année de la mort de l'auteur, entre 4 h et 8 h du matin environ. Cette énorme masse de notes - pour la plupart des fragments - remplit 262 cahiers de formats très divers, dont l'édition en fac-similé couvre près de 26 600 pages. A plusieurs reprises, mais notamment à partir de 1921, Valéry entreprit de classer ses notes sous différentes rubriques ou chapitres, classement en vue duquel il copia puis fit copier ses textes, les relut, les annota parfois et donna à chacun un sigle correspondant à son thème majeur. Le classement de 1921-1945, laissé inachevé, reflétant ainsi l'attitude ambivalente de Valéry à l'égard de tout système clos, comprend trente rubriques (et de nombreuses sous-rubriques). L'édition thématique de la Pléiade a respecté ces rubriques, tout en faisant un choix à l'intérieur de chacune d'elles : elle n'a retenu en moyenne pour chaque rubrique qu'un dixième des notes qui s'y rapportent, les passages ayant été sélectionnés soit parce qu'ils sont caractéristiques de la pensée ou de la sensibilité de Valéry, soit pour leur beauté ou leur force (les deux critères se recouvrent souvent). A l'intérieur de chaque rubrique, les notes ont été ordonnées chronologiquement. Ce volume reproduit les trois chapitres Poèmes et PPA [Petits poèmes abstraits], Poésie et Ego scriptor tels qu'ils ont paru dans l'édition de la Pléiade (où on trouvera - également sous forme de choix - les vingt-sept autres chapitres, auxquels ont été jointes des réflexions de Valéry sur les Cahiers eux-mêmes). L'appareil critique de la Pléiade est ici refondu et enrichi de nombreux éléments nouveaux.

11/1992

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Psychologie, psychanalyse

L'HOMME AUX STATUES. Freud et la faute cachée du père

" Rébecca, ôte ta robe, tu n'es plus mariée ! " Cette allusion à une anecdote juive ponctue, en 1897, l'abandon par Freud de sa première théorie des névroses, la théorie de la séduction. C'est l'année de la mort de son père Jakob Freud. Bientôt surgira une nouvelle hypothèse, le complexe d'Œdipe, renvoyant le névrosé à ses désirs coupables et garantissant que le père, à l'heure du jugement, ne saurait être châtié comme séducteur. Qui est Rébecca ? Dans la Bible, la mère de Jacob. Dans le roman familial, une mystérieuse seconde épouse de Jakob Freud, disparue et dont l'existence demeurera cachée. Ce drame, Freud le rejouera en collectionnant les statues, comme Don Juan les femmes, allant jusqu'à les convier à sa table comme autant de Commandeurs... Mais en se tournant vers le mythe grec plutôt que vers la transmission biblique de la faute, Freud a-t-il véritablement innocenté le père ? Le destin d'Œdipe et la malédiction des Labdacides sont clairement liés, chez les Tragiques, au forfait de Laïos, père d'Œdipe. Et la langue grecque permet de renvoyer le symbolique qui réunit au diabolique qui sépare, le sumptoma du malheur au diaptoma de la faute. Malgré Freud, l'éthique de la psychanalyse peut mener, au lieu d'enfouir la faute, à la porter au jour : " Tout ce qui est manifesté est lumière. " Cette hypothèse de l'Homme aux statues, publiée pour la première fois en 1979, a trouvé confirmation dans l'étrange Bible - " retrouvée " en 1986 - que Jakob Freud donna à son fils avant de mourir ; une Bible coupée et recomposée où Jakob Freud a pu cacher l'aveu de sa vie ; une énigme devenue clé pour Marie Balmary dans cette nouvelle édition.

04/1997

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Histoire de France

Henri II. Catherine de Médicis, Diane de Poitiers et la Renaissance

Henri était le second fils de François 1er. Orphelin de mère à l'âge de quatre ans, il ne s'est jamais bien entendu avec son père. Enfant, il fut otage, puis prisonnier des Espagnols, avec son frère ainé, le dauphin pendant près de cinq années. Marié, à l'âge de quatorze ans, avec Catherine de Médicis, la mort accidentelle de son frère aîné lui ouvrit les clés du royaume. Sa maîtresse, la belle Diane de Poitiers, avait vingt ans de plus que lui. Elle eut une grande influence sur Henri II ainsi que le connétable Anne de Montmorency et, à moindre degré, les Guise. Henri II poursuivit les hostilités de ses prédécesseurs avec Charles Quint, puis Philippe II. Cela l'amena à soutenir les princes protestants d'Allemagne alors qu'il condamnait les Réformés français. Il combattit en Italie, en Flandre. Il était l'allié des Ecossais contre les Anglais et maria son fils aîné avec Marie Stuart, reine d'Ecosse. Aidé de généraux talentueux, Brissac, Saint-André, Strozzi il donna au royaume, Calais, Boulogne, Toul, Metz et Verdun, mais subit un terrible revers à Saint-Quentin. Henri II fut le représentant de l'avant-dernière génération des Capétiens, celui qui eut la lucidité de limiter son pays à ses frontières naturelles, de mettre un terme aux guerres d'aventures que furent les guerres d'Italie. Ne fut-il pas encore le roi qui a renouvelé l'administration et la marine, favorisé le triomphe de la Renaissance française en architecture avec Philibert Delorme, Pierre Lescot, en sculpture illustrée par Jean Goujon, comme en poésie avec Ronsard, Baïf, du Bellay et bien d'autres. Ce grand roi trop méconnu fut foudroyé à quarante et un an dans une joute alors, "qu'il accomplissait la plus haute tâche d'un chef d'Etat : la réconciliation des nations et des peuples".

05/2019

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Religion

Le père Marie-Dominique Chenu, médiéviste

Une école de théologie : Le Saulchoir, publié pro manuscripto en 1937, exposait sa méthode d'approche de la théologie en tenant compte des conditionnements historiques de la société. Venu trop tôt et mal compris, il fut mis à l'index en 1942, et le Père Chenu fut écarté de Saulchoir. A Paris, de 1946 à 1952, il donna des cours à l'Ecole pratique des Hautes Etudes (Sorbonne) et composa ses grands livres : Introduction à l'étude de St Thomas d'Aquin (Vrin, 1950), La théologie comme science au XIIIe siècle (Vrin, 1957), La théologie au XIIe siècle (Vrin, 1957), Saint Thomas d'Aquin et la théologie (Le Seuil, 1959), L'éveil de la conscience dans la civilisation médiévale (Vrin, 1969). En 1964, il a réuni ses principaux articles en deux volumes intitulés : La Parole de Dieu, I. La foi dans l'intelligence, II. L'évangile dans le temps (Le Cerf). Il prit une part très active au Concile Vatican II, comme théologien de l'évêque de Madagascar. Le Père Chenu fut aussi un expert souvent consulté sur les initiatives de l'Eglise de France : les Semaines sociales, la JOC, les prêtres-ouvriers, la Mission de France, la Mission de Paris. Il a joué un rôle important dans la vie de la Province dominicaine de France, en particulier dans la fondation d'une maison au Caire. Il a lui-même résumé l'esprit de son œuvre dans la phrase suivante : " Au-delà de leurs bienfaisances propres, les valeurs profanes comportent dans leur consistance naturelle, des ressources qui sont comme des " pierres d'attente " de la grâce, grâce de la foi dans le mystère, grâce de l'espérance dans la béatitude, grâce de la charité dans la fraternité de tous les hommes ".

01/1997

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Tourisme France

Le comté de Nice et la maison royale de Savoie

En 1860, Nice ne se détachait pas de la maison de Savoie sans garder une profonde empreinte de nombreux siècles d'histoire partagée. Dans le cadre des manifestations marquant le 150e anniversaire de la réunion de Nice à la France, et en hommage aux ducs et rois qui ont oeuvré à l'essor économique et à l'épanouissement de la culture niçoise, l'ouvrage retrace, de 1388 à 1860, les liens personnels que chacun entretint avec Nice, à travers visites solennelles, interventions, décisions ou réalisations. Chef-lieu de province des États de Savoie, Nice en a hérité une histoire, une culture et un remarquable patrimoine. Au XVe siècle, le duc Louis Ier fit de Nice sa capitale maritime tandis que s'épanouissait le gothique international, illustré dans les superbes retables du Niçois Louis Bréa et les peintures murales des Piémontais Canavesio et Baleison. Au XVIe siècle, Emmanuel-Philibert donna à Villefranche un statut de port de guerre avec sa darse et sa citadelle et offrit un destin italien à Nice. Au XVIIe siècle, Charles-Emmanuel Ier conforta par de grands travaux sa relation commerciale avec le Piémont, puis sous Charles-Emmanuel II s'amorça le grand courant de construction marqué par le style baroque avec des monuments prestigieux, à Nice et dans tout son comté, comme à Laghet, L'Escarène ou Sospel. Au XVIIIe siècle, Charles-Emmanuel III et son fils s'employèrent à l'essor économique de la région par les ambitieuses réalisations du port Lympia et de la voie carrossable de Tende. Illustré de documents précieux, marquants ou inédits, cet ouvrage nous convie à la redécouverte d'un long parcours multiséculaire qui a soudé les Niçois à la maison de Savoie et forgé leur identité.

12/2010

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 7, 1e partie, Iphigénie à Aulis, Edition bilingue français-grec ancien

La première victime de la Guerre de Troie est une femme, Iphigénie. La flotte grecque sur le départ est bloquée à Aulis, faute de vents favorables, car Artémis est hostile au chef de l'armée, Agamemnon. Seule le sacrifice de sa fille Iphigénie pourrait apaiser la colère de la déesse. Agamemnon hésite avant de se plier aux ordres de l'oracle. Il mande sa fille à Aulis, sous le prétexte de la marier à Achille. La promise est conduite vers un autel autrement plus funeste. C'est alors qu'intervient Artémis qui dérobe Iphigénie et lui substitue une biche. Unités de temps et de lieu, conflit entre l'amour filial et celui de la patrie, le mythe d'Iphigénie est particulièrement propice à une adaptation tragique. Il fut traité par Eschyle et Sophocle avant Euripide qui en donna sa version à l'extrême fin de sa vie, probablement lors de son séjour à Pella, en Macédoine. La pièce eut des honneurs posthumes : présentée par Euripide le jeune pour son père, elle reçut en 405 le premier prix aux Grandes Dionysies. Notre édition présente en un volume à part ce classique de la tragédie grecque, qui inspira, entre autres, Racine. Les récits traitant du mythe, tels que Les Chants Cypriens et les poèmes homériques, sont étudiés, si bien qu'apparaissent nettement l'évolution du mythe et les particularités d'Euripide par rapport à la tradition qu'il pouvait connaître. Les implications politiques et religieuses du texte sont mises en avant et assorties de judicieuses pistes de lecture. Les personnages ainsi que les innovations dramatiques sont présentés, tandis que l'histoire du texte et des manuscrits fait l'objet d'une analyse succincte. L'ouvrage est en outre enrichi de notes qui accompagnent la lecture.

01/1983

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Littérature française

Le manteau de la vierge

Le récit d'un exil empreint de nostalgie, prix Méditerranée 2007. " Emile Brami sait faire revivre son pays, ses parfums, sa chaleur... Il fallait un roman pour dire ce peuple ; et il fallait, pour l'écrire, la nostalgie sans aigreur d'Emile Brami. " (Le Monde) Le récit d'un exil " J'aurais voulu raconter ton histoire dans notre dialecte, le judéo-tunisien, ce baragouin sans grammaire où se mêlent l'arabe, l'hébreu, l'espagnol, l'italien et le grec. Mais il sombrera avec nous car, au contraire du yiddish, il ne donna jamais un livre imprimé. Alors je me suis résolue à broyer les mots de mon enfance jusqu'à les réduire en poudre pour fabriquer du français, comme les peintres du Quattrocento pilaient le lapis-lazuli, préparant ainsi le coûteux bleu céleste dont, par tradition, ils coloriaient le manteau de la Vierge. " Une langue disparaît, un peuple aussi. Une femme écrit le roman de sa mère, incarnation malgré elle d'une communauté chassée de sa terre jusque sur les pentes de Belleville. Des juifs de Tunisie, que reste-t-il ? Quelques souvenirs déformés par le prisme du folklore méditerranéen et de malentendus historiques, quand il aurait fallu comprendre la mélancolie et le sentiment de déshérence qui les hante. Dans ce livre de l'exil, d'une nostalgie universelle, Emile Brami les réhabilite - les sauve peut-être. " Ce roman est celui d'une femme, enfermée depuis des années dans la surdité, qui, à la mort de sa mère, écrit l'histoire de celle-ci... Emile Brami sait faire revivre son pays, ses parfums, sa chaleur... Il fallait un roman pour dire ce peuple ; et il fallait, pour l'écrire, la nostalgie sans aigreur d'Emile Brami. " (Josyane Savigneau, Le Monde) Prix Méditerranée 2007 Prix Méditérannée 2007

09/2023

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Religion

La nouvelle messe, cinquante ans après. Chronique de l'après-Concile (1968-1974)

Avec une clairvoyance sans égale, un esprit critique nourri seulement de vérité, Louis Salleron donna une chronique sur les travaux de l'Eglise à un grand hebdomadaire parisien. Témoin, il l'a été avec une étonnante perspicacité. Il étudie les textes et constate les conclusions qu'on peut en tirer. Le sujet est grave mais cet ouvrage ne manque ni d'humour ni d'une douce ironie. L'auteur prévient. Il serait regrettable d'inquiéter trop tard, et quand on voit sa mère malade ou bafouée, on ne la griffe pas davantage. On l'aime comme elle est, mais on souhaite sa guérison. C'est I'état d'esprit de Louis Salleron, auteur d'une intelligence remarquable, qui ne veut pas ajouter de la peine à la peine. Aussi traite-t-il des aberrations, des désirs de nouveauté, des innovations postconciliaires, des chemins qui mènent à l'hérésie ou au dégoût de la religion. Il le fait avec tact, force, perspicacité et charité. Il aborde de front la toute puissance des bureaux, la dégradation de la loi dans l'Eglise, l'équivoque du retour aux sources, les changements parasitaires dictés par une forme dangereuse de sentimentalisme, l'abandon du latin que Jean XXIII avait rendu obligatoire dans les séminaires, la protestantisation de l'Eglise, la démocratisation des institutions, la communion dans la main, le mariage des prêtres, etc. Cinquante ans après l'introduction du nouveau rite de la messe, dit aujourd'hui ordinaire, cet ouvrage, écrit d'une belle plume, n'a rien perdu de son actualité, car en dépit même de certaines corrections et d'une accalmie dans les réformes, l'Eglise est toujours exposée aux assauts de ses ennemis, qu'ils soient de l'extérieur ou de l'intérieur. Cet ouvrage est une contribution remarquable à l'histoire de la liturgie et de l'Eglise.

01/2020

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Ouvrages généraux

Une histoire sociale du Nouveau Monde

En 1503 apparaît pour la première fois l'expression "Nouveau Monde" dans une lettre attribuée au navigateur florentin Amerigo Vespucci. Elle désigne les Amériques que les Espagnols puis les Portugais ont entrepris d'explorer et coloniser depuis 1492. Désormais, ces territoires constituent bien des mondes "nouveaux" , tant pour les Européens qui choisirent de s'établir outre-Atlantique que pour les Africains transportés de force et les Amérindiens confrontés à ces migrations. C'est à la construction de sociétés multiethniques d'un type inédit que la situation coloniale donna naissance, souvent dans la violence. En articulant les points de vue des trois populations en contact, l'approche comparatiste de cet essai collectif pose un regard neuf sur l'histoire sociale de l'ensemble des Amériques à la période moderne. Le dialogue entre des historiographies nationales qui d'ordinaire s'ignorent permet de dépasser l'opposition sociopolitique entre Amérique du Nord et Amérique latine, tout en révélant la centralité de la Grande Caraïbe. Trois perspectives sont mobilisées - hémisphérique, atlantique et impériale - qui mettent au jour autant de facettes des mêmes dynamiques sociales : migrations et mobilités, travail, marchés, territoire et propriété, famille(s), religions, droit et justice, ordre social. Ce livre démontre ainsi la spécificité de l'impérialisme et du colonialisme d'Ancien Régime, étroitement associé à la traite des esclaves et à l'esclavage et, plus largement, la singularité de l'histoire d'un monde atlantique qui sert de laboratoire social à la première globalisation. Avec des textes de : António de Almeida Mendes, Auge Argouse, Pedro Cardim, Charlotte de Castelnau L'Estoile, Vincent Cousseau, Manuel Covo, Cláudia Damasceno Fonseca, Jean Hébrard, Marie Houllemare, Aliocha Maldavsky, Federica Morelli, Dominique Rogers, François Joseph Ruggiu, Jean-Frédéric Schaub et Cécile Vidal.

10/2021

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Histoire de l'Eglise

Deux mille ans de complot contre l'Eglise

- "Voici enfin, après soixante ans d'attente, une belle édition française du célèbre ouvrage de Maurice Pinay "Complot contre l'Eglise" paru à Rome en 1962 et distribué alors aux Pères conciliaires, reprenant toutes les anciennes préfaces des différents éditeurs étrangers. - Sans crainte d'exagération, on peut assurer qu'aucun autre livre au cours de ce siècle n'a été l'objet d'autant de commentaires dans la presse mondiale. Violemment défavorables furent ceux des communistes et de tous ceux que contrôlent les francs-maçons et les juifs, et extrêmement élogieux, ceux des rares revues catholiques indépendantes de ces forces sataniques, et qui eurent le droit d'exprimer librement leur point de vue. Chose vraiment inusitée en matière de publicité littéraire, un an après la diffusion de la première Edition italienne au Saint Concile, la presse des différentes nations du monde libre continue de parler de ce livre extraordinaire (Préfaces, passim)." - Le corolaire du complot est l'incroyable lâcheté ou sottise des catholiques clercs et laïcs qui se laissèrent vulgairement suborner par un mot creux inventé tout exprès : antisémitisme. Les juifs s'en firent rempart sophistique en trois temps : 1) - comme une discrimination raciale du même type que celle exercée par les planteurs américains ou les nazis. Ils présentent ainsi l'antisémitisme comme un racisme qui exercerait une discrimination contre les autres races comme inférieures, ce qui est contraire aux enseignements du Golgotha, qui établit et affirma pour la première fois sur cette terre l'égalité des hommes devant Dieu ; 2) - simplement comme une haine du peuple juif, contredisant la maxime sublime du Christ : "Aimez-vous les uns les autres" ; 3) - comme l'attaque et la condamnation du peuple qui donna au monde Jésus et Marie. Cet argument là, les juifs l'ont appelé "l'argument irrésistible" ! C'est en effet le sophisme des sophismes.

08/2021

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Grèce

Artémise, une femme capitaine de vaisseaux en Grèce antique

Pour les auditeurs d'Hérodote, il ne faisait pas de doute qu'Artémise, capitaine de vaisseaux qui s'était illustrée à Salamine au ve siècle av. J. -C. , avait effectivement participé à la célèbre bataille navale, elle qui avait dirigé la cité d'Halicarnasse et qui, bien que Grecque, avait été membre de l'état-major perse. Pour les historiens postérieurs, l'exploit d'Artémise est en revanche incroyable : comment des citoyens d'Halicarnasse auraient-ils pu accepter qu'une femme les gouverne et commande leurs navires ? A partir du cas singulier d'Artémise, Violaine Sebillotte Cuchet mène une vaste enquête. Elle dévoile le regard que les habitants des cités grecques portaient sur les femmes au pouvoir, les rapports de force qui organisaient alors les relations sociales, les manières de construire la masculinité, la féminité et l'altérité barbare. La vie d'Artémise, longtemps considérée comme exceptionnelle, s'éclaire ici des fragments de vie connus des autres femmes de l'Antiquité grecque, contre les stéréotypes construits au fil des siècles. Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d'histoire grecque ancienne à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est spécialiste d'histoire des femmes et du genre. Rabats : " Elle avait nom Artémise, était fille de Lygdamis [... ]. Elle régnait sur Halicarnasse, Cos, Nysiros, Calymnos, et fournissait cinq vaisseaux. De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des Sidoniens, les plus réputés ; et, de tous ceux qui prirent part à l'expédition, c'est elle qui donna au Roi les meilleurs avis. " Hérodote, Histoires VII, 99. " Si l'un de nous donne la moindre prise à ces femmes, rien n'échappera à leur inlassable industrie : elles iront jusqu'à construire des navires, et, nouvelles Artémises, jusqu'à entreprendre de parcourir la mer pour nous livrer bataille ! " Aristophane, Lysistrata, 675-685.

03/2022