Recherche

Le cuirassé Bismarck (1939-1941)

Extraits

ActuaLitté

Allemagne

Le chef du contre espionnage nazi parle. 1933-1945

Le maître-espion du IIIe Reich. Les Mémoires du Brigadeführer-SS Walter Schellenberg, dernier chef du renseignement extérieur de Hitler, constituent un témoignage de première main sur les arcanes les plus méconnues du régime nazi. Ouvrant les sinistres portes du Sicherheitsdienst (SD), le service de renseignement de la SS, ils nous guident au travers des actions clandestines et des coups de main les plus spectaculaires fomentés par les dirigeants du IIIe Reich, partout dans le monde, en amont et durant la guerre. Ils analysent la politique étrangère nazie, ses secrets et ses soubresauts au fil du temps : l'invasion de la Pologne, l'enlèvement manqué du duc de Windsor, la disparition de Hess, l'assassinat de Heydrich, l'affaire Cicéron, les négociations d'Himmler avec le comte Bernadotte, etc. Enfin, ils offrent un éclairage sur les principaux hiérarques du Reich et sur le fonctionnement interne du régime, véritable nid de scorpions au sein duquel se combattent hommes et institutions. Mais ces Mémoires sont aussi la voix d'un homme aussi mystérieux que le service qu'il a dirigé. Protégé de Heydrich, favori d'Himmler, Schellenberg fait aussi partie de ceux qui, plus tôt que les autres, ont compris la faillite programmée du régime hitlérien. Dès lors, désireux de sauver ce qui pouvait l'être, il a tenté de négocier une paix de compromis avec les puissances occidentales. De cette lucidité prématurée, il a tiré une justification face à l'Histoire, au travers de ce texte posthume qui sait admirablement jouer des demi-vérités. Ce document essentiel, complété d'une introduction et d'un appareil critique de premier ordre, sort enfin de l'oubli.

01/2022

ActuaLitté

Allemagne

La 5e colonne nazie. Mythe et réalité 1933-1944

"L'existence d'une véritable "cinquième colonne', à l'instar de celle mise en pratique par le général franquiste Mola, pendant la guerre d'Espagne en 1936, sous les murs de Madrid, a-t-elle existé au début de la Seconde Guerre mondiale et activée par l'envahisseur allemand ? Il peut sembler évident que la notion de cinquième colonne existe effectivement également dans les plans nazis d'invasion de l'Europe entière. Si le contenu violent de celle-ci, comme en Espagne, n'a pas vraiment existé, il est pourtant impossible de ne pas parler d'infiltration, une infiltration particulièrement insidieuse qui prend des formes multiples. Le présent ouvrage indique plusieurs pistes afin de démontrer qu'il y a longtemps, surtout à partir de la prise du pouvoir en Allemagne en 1933 par Adolf Hitler, que l'Allemagne rêve de revanche, surtout vis-à-vis de la France".

04/2024

ActuaLitté

Histoire internationale

Une telle monstruosité. Journal d'un médecin polonais, 1939-1947

Médecin et directeur d’hôpital dans une petite ville à l’est de la Pologne en 1939, Zygmunt Klukowski rapporte au jour le jour ce qu’il a vu du génocide des Juifs perpétré sous ses yeux, au vu et au su de tous. Il dit comment, de l’automne 1939 à l’hiver 1942, les Juifs furent discriminés, expropriés, humiliés, battus, puis déportés vers un centre de mise à mort quand ils n’étaient pas assassinés sur-le-champ. Au fil des lignes s’étire ce long martyre protéiforme perpétré par l’occupant allemand et ses complices, commis dans l’indifférence, voire applaudi sinon encouragé par une partie de la population chrétienne. Mais Klukowski témoigne aussi de la féroce répression allemande contre les Polonais non juifs, du pillage de leurs biens, du vol de leurs jeunes enfants envoyés dans le Reich pour y être « aryanisés », de la déportation des adultes pour le travail forcé, du massacre de leurs élites enfin. Ce notable respecté, ce quinquagénaire établi, loin de rester spectateur de l’assassinat ou de la déportation de ses amis, entre en contact dès le début de la guerre avec les réseaux de l’Armée de l’Intérieur qui nourrissent les maquis. En 1944-1945, un envahisseur remplaçant l’autre, il assiste, impuissant et désespéré, à l’occupation du pays par les Soviétiques.   Ce journal est un acte de résistance et une œuvre historique de première force. « J’étais possédé par la passion d’écrire des notes qui me permettraient plus tard (je le pensais déjà) de reconstruire l’histoire inouïe de la région de Zamosc et de la Pologne » écrit Klukowski. Le récit se concentre sur la période de la guerre et sur la participation de Zygmunt Klukowski au procès de Nuremberg en 1947.  Ce texte exceptionnel, publié à la fin des années 50 en polonais puis en anglais au début des années 90, est pour la première fois édité en français.

12/2011

ActuaLitté

Historique

Au Nom du Pain. Époque 1 : Pain noir (1939-1944)

Une recette qui se transmet. 1940. Depuis le départ de son mari au front, Marguerite Martineau s'occupe de la boulangerie avec ses deux petits, Marcelin et Monique. L'établissement n'existe que depuis deux ans dans ce village occupé par les soldats allemands. Le travail y est rude et parfois, quand la boulangerie concurrente tenue par la famille Durand fait empirer les choses, la situation devient critique. Mais les Martineau veulent tenir bon. Et ils iront même jusqu'à lutter contre l'occupant allemand. Marguerite et Marcelin mettent en place un système insolite et ingénieux : pour faciliter le réseau de communication de la Résistance, ils cachent leurs messages dans le pain. Malgré les risques pour elle et pour sa famille, Marguerite fera tout pour faire fuir l'ennemi et venger son mari disparu au combat. Prenant et surprenant, Au nom du pain construit sa dramaturgie autour d'un aliment simple et essentiel. Le temps de deux cycles de deux albums, les auteurs racontent 30 années d'Histoire de France. Une saga familiale historique documentée qui amène un vent de fraîcheur au genre, notamment grâce à l'influence du cinéma de Tarantino, Hitchcock et De Palma.

04/2022

ActuaLitté

Ouvrages généraux

1600 musées 1939-1945. Guide Europe, Edition français-anglais-allemand

Découvrez la richesse et la diversité de plus de 1600 musées relatant l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Vous pourrez aussi découvrir en complément des visites de musées des centaines de chars, canons, blockhaus, ponts... restés à l'endroit où la bataille les avait figés. L'outil de recherche et de découverte le plus complet jamais réalisé sur ce sujet. Classé par pays puis par régions, ce guide pratique va vous permettre d'organiser votre itinéraire de visite à travers l'Histoire...

04/2021

ActuaLitté

Religion

Les Ecrits d'Etty Hillesum. Journaux et Lettres, 1941-1943

Ce volume donne une image riche, nuancée et authentique d'une jeune femme d'exception: non pas une sainte étrangère au monde, mais une personnalité audacieuse et libertine. amoureuse de la vie, qui tente de dompter des dons intellectuels et artistiques dont le foisonnement anarchique l'entrave. C'est aussi un merveilleux journal intime. la chronique minutieuse et inlassable d'une passion, avec ses moments exaltants et ses crises de jalousie. et en contrepoint des tentatives toujours recommencées pour reconquérir un peu de distance et de sérénité. En outre, ce qu'on n'a jamais dit, Etty Hillesum a beaucoup d'humour et un vrai talent satirique, qui éclate dans le tableau qu'elle brosse de son entourage, même dans les heures les plus tragiques. crin, cette œuvre nous confronte au mystère d'un cheminement spirituel qui est un refuge sans être un rejet du monde et des hommes, qui semble au contraire être un acquiescement. parfois même un émerveillement, et ce au pire moment de notre histoire.

11/2008

ActuaLitté

Histoire internationale

La Guerre du Pacifique a commencé en Indochine. 1940-1941

Le 23 septembre 1940, l'armée japonaise viole la frontière indochinoise malgré la conclusion d'un accord à Hanoi quelques heures plus töt. Pour l'Indochine française, c'est le début de près de cinq années d'occupation, qui aboutissent, le 9 mars 1945, à l'élimination de la présence française. Ainsi, l'action des forces nippones a pour conséquence de précipiter l'indépendance du Vietnam, du Cambodge et du Laos, et déclenche la Guerre d'Indochine. Pour le Japon, nouvel allié de l'Allemagne, c'est la première étape de l'expansion vers le sud qui mène, quinze mois plus tard, à l'éclatement de la Guerre du Pacifique. Fruit d'un long travail de recherche et d'analyse d'archives françaises et japonaises, ce livre explore le rôle du Japon, longtemps resté absent des études sur le second conflit mondial et sur les origines de la Guerre d'Indochine, bien qu'il ait précipité la crise qui allait changer pour toujours le destin de l'ancienne colonie indochinoise, ainsi que celui de l'ensemble de la région Asie-Pacifique.

04/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Marcher ou mourir. Les troupes italiennes en Russie, 1941-1943

Entre juillet 1941 et février 1943, jusqu'à 230 000 soldats italiens ont combattu dans les plaines ukrainiennes et russes aux côtés de leurs alliés allemands. Ce qui au départ avait été présenté comme une promenade militaire, dans le sillon d'une Wehrmacht invaincue, s'est terminé par une tragédie épouvantable : devant Stalingrad, après que le front de l'Axe a été brisé par de massives attaques soviétiques à partir de décembre 1942, les colonnes de soldats italiens en déroute, mélangés à des Allemands, des Roumains et des Hongrois, ont entamé une retraite dantesque, à pied, par des températures polaires, constamment harcelés par l'ennemi. Ceux qui ont été capturés sont morts par dizaines de milliers dans les camps soviétiques. Au total, en moins de deux mois, 85 000 Italiens sont morts ou disparus... Ils étaient, certes, du "mauvais côté", mais le témoignage qu'ont laissé de cette gigantesque boucherie certains survivants devenus des écrivains célèbres (notamment Giulio Bedeschi, Egisto Corradi, Eugenio Corti, Nuto Revelli et Mario Rigoni Stern) perpétue de manière émouvante le souvenir de ces soldats transalpins égarés dans une guerre titanesque... au détriment, peut-être, de la complexité historique. Pour la première fois en France, ce livre fait un point complet sur cet épisode tragique de la deuxième guerre mondiale, véritable tournant de la guerre pour l'Italie. Il rappellera aux lecteurs une autre épopée : celle de la retraite de la Grande Armée en 1812.

01/2018

ActuaLitté

Entre deux guerres

Le choix de la défaite. Les élites françaises dans les années 1930

Quelles sont les causes de la Défaite de 1940 ? Le grand historien Marc Bloch écrivait en avril 1944 : "Le jour viendra [... ] et peut-être bientôt où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l'Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l'Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés". Annie Lacroix-Riz analyse l'histoire des années 1930 pour éclairer les causes de la défaite de 1940. Selon elle, les Français n'ont pas été simplement vaincus en cinq jours par une Wehrmacht invincible ; le haut patronat les a sacrifiés à son plan de "réforme de l'Etat" copié sur les voisins fascistes et à son obsession d'accord avec le Reich. Cette affirmation incroyable paraît moins audacieuse à la lecture des archives, françaises et étrangères, relatives à une décennie d'actions des élites : militaires ; politiciens ; journalistes ; hommes d'affaires surtout, qui régnaient sur tous les autres, avec à leur tête la Banque de France et le Comité des Forges. L'autonomie des politiciens ou des journalistes relève ainsi du mythe, celle des militaires aussi. C'est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l'Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l'alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914. Aujourd'hui, l'accès aux archives éclaire les causes intérieures et extérieures de la Défaite et permet "l'instruction du procès de la vaste entreprise de trahison" que réclamait Marc Bloch.

04/2024

ActuaLitté

Histoire de France

Le choix de la défaite. Les élites françaises dans les années 1930, 2e édition revue et augmentée

Quelles sont les causes de la Défaite de 1940 ? Le grand historien Marc Bloch écrivait en avril 1944 : " Le jour viendra [...] et peut-être bientôt où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l'Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l'Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés. " Annie Lacroix-Riz analyse l'histoire des années 1930 pour éclairer les causes de la défaite de 1940. Selon elle, les Français n'ont pas été simplement vaincus en cinq jours par une Wehrmacht invincible ; le haut patronat les a sacrifiés à son plan de " réforme de l'État " copié sur les voisins fascistes et à son obsession d'accord avec le Reich. Cette affirmation incroyable paraît moins audacieuse à la lecture des archives, françaises et étrangères, relatives à une décennie d'actions des élites : militaires ; politiciens ; journalistes ; hommes d'affaires surtout, qui régnaient sur tous les autres, avec à leur tête la Banque de France et le Comité des Forges. L'autonomie des politiciens ou des journalistes relève ainsi du mythe, celle des militaires aussi. C'est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l'Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l'alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914. Aujourd'hui, l'accès aux archives éclaire les causes intérieures et extérieures de la Défaite et permet " l'instruction du procès de la vaste entreprise de trahison " que réclamait Marc Bloch.

ActuaLitté

Thèmes photo

Antoni Campañà : Icônes cachées. Les images méconnues de la guerre d'Espagne (1936-1939)

Antoni Campanà i Bandranas (1906-1989) est l'un des plus grands photographes catalans. A la fois républicain et catholique, il a renseigné au plus près les trois années de guerre en Catalogne, en travaillant notamment pour la presse anarchiste puis comme chauffeur pour l'armée de l'air. Après la victoire du franquisme, Antoni Campanà dissimule ce précieux témoignage, sans toutefois le détruire. Ce n'est qu'en 2018 que sa famille découvre près de 5 000 photographies dans deux fameuses " boîtes rouges " , où tous les épisodes de la guerre d'Espagne, à Barcelone et en Catalogne républicaine se trouvent représentés : depuis le coup d'Etat raté et la révolution anarchiste de 1936, jusqu'à la victoire de Franco et les routes de l'exil vers la France en 1939. Le travail de Campanà met en lumière la complexité du conflit et des tensions croisées qui éclatent à l'été 1936, et qui finiront par entraîner l'Europe dans la Seconde Guerre mondiale. Partant du principe que la guerre est l'expérience la plus absolue, il en relève les contradictions, sans faire de concessions à la propagande d'aucun parti, et en se plaçant, pour chaque cliché, dans une recherche esthétique exigeante. Là où il y a destruction, il cherche la vie ; là où il y a l'euphorie des uns, il montre la terreur des autres. Parmi les ruines de Barcelone bombardée, il dessine ainsi le portrait de l'âme humaine. Il photographie aussi bien les églises détruites par les miliciens anarchistes que les troupes fascistes italiennes, maures et nazies allemandes victorieuses défilant à Barcelone en 1939 ou, simplement, ce qui fait la vie quotidienne des Catalans en guerre, ou enfin les réfugiés. Il parvient ainsi à tisser une immense tapisserie des multiples facettes d'un conflit total, d'où, finalement, naîtra la photographie de guerre moderne. L'artiste connaissant parfaitement les décors et les personnes qu'il met en scène, son regard manifeste une complexité qui oblige à réfléchir et à se positionner à travers une oeuvre beaucoup plus nuancée que celle d'autres grands noms de la photographie, présents dans les mêmes rues et fronts de bataille. Ce catalogue présente un ensemble de plus de 150 oeuvres du photographe, dont beaucoup inédites, et un matériau historique (documents iconographiques, objets...) nécessaire à la compréhension globale de cette période dramatique de l'histoire de l'Espagne.

06/2023

ActuaLitté

Histoire de France

La France des camps. L'internement, 1938-1946

Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les " indésirables étrangers " dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. Républicains exilés de la guerre d'Espagne, puis " ressortissants des puissances ennemies " - qui, pour la plupart, avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique -, enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception. Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement. A partir de l'été 1942, suivant la logique d'extermination de la Solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la Collaboration. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles, dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.

03/2002

ActuaLitté

Histoire de France

Front d'Orient. 1914-1919, les soldats oubliés

Révélé au grand publie en 1996 par le film de Bertrand Tavernier, Capitaine Conan, (d'après roman de Roger Vercel), le Front d'Orient a largement constitué un angle mort des représentations collectives dans notre pays. Il n'en va pas de même dans les Balkans où les plaies du passé et des nationalismes blessés ne sont pas toujours cicatrisées. "Catastrophe nationale" en Bulgarie, "catastrophe nécessaire" en Roumanie, la Première Guerre mondiale demeure en Hongrie un "passé qui ne passe pas" : tous les 4 juin, date anniversaire du traité de Trianon (1920), des manifestations nationalistes y rappelle le souvenir de la "grande Hongrie", dépecée ce jour-là. En Serbie, on se divise encore sur la question de savoir si Prinzip, l'homme qui assassina François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914, était un héros ou non. La Turquie, entre nationalisme et mauvaise conscience, commémorait en avril 2015 la grande victoire des Dardanelles, tout en occultant le génocide arménien. En Grèce, enfin, cette guerre reste le prélude du conflit gréco-turc (1919-1922) dont les blessures ne sont pas tout à fait refermées. La Première Guerre mondiale, cent ans après, demeure donc, à l'est de l'Europe, un champ de bataille politique. Avec l'ambition de dépasser les clivages nationaux et de multiplier les regards, ce livre, issu du colloque international réuni au musée d'histoire de Marseille en décembre 2014, oeuvre à une dé-nationalisation de l'écriture de la guerre et, tout en faisant ressurgir l'histoire de l'armée d'Orient et de ce front oublié, cherche à sortir le conflit du cadre franco-français (ou franco-allemand) et à lui restituer sa pleine dimension.

01/2017

ActuaLitté

Actualité et médias

La Dérive fasciste. Doriot, Déat, Bergery, 1933-1945

Le communiste Doriot, le socialiste Déat, le radical Bergery : voilà des hommes qui, en 1933, occupent des places en vue dans la gauche française et que l'on retrouve, quelques années plus tard, partisans de la collaboration avec Hitler et d'une adaptation du pays au nazisme vainqueur. Des itinéraires marginaux, sans doute, mais point exceptionnels. Ces itinéraires de fascisation connurent des rythmes et des degrés d'aboutissement inégaux d'un individu à l'autre, mais ils participèrent d'un même processus qui éclaire la situation problématique du fascisme en France. Au regard des prototypes que constituent le fascisme italien et le nazisme, on ne peut guère parler en France que d'un phénomène fascistoïde : produit de l'attraction exercée, dans les années trente, sur des dissidents en quête d'une rénovation nationale par des régimes fascistes qui représentaient à la fois des menaces et des modèles, il trouva son apogée après la défaite dans la soumission à un fascisme hégémonique étranger.

10/1986

ActuaLitté

Histoire de France

EXECUTEURS, VICTIMES, TEMOINS. La catastrophe juive 1933-1945

Dans La destruction des Juifs d'Europe, ouvrage qui est désormais internationalement la référence sur le sujet, Raul Hilberg a retracé l'ensemble du processus du génocide : il en a livré l'anatomie. Aujourd'hui, dans une recherche à l'ambition autre puisqu'elle n'entend pas rendre compte de la totalité, c'est au triangle exécuteurs-victimes-témoins que l'auteur porte son attention, à travers les portraits de centaines d'individus connus ou anonymes. Les exécuteurs : officiers, médecins, anthropologues, juristes, fonctionnaires allemands, nouveaux Allemands mais aussi volontaires non allemands. Ukrainiens, Baltes ou autres, dont l'enthousiasme à la tâche est maintenant avéré grâce aux archives soviétiques. Tous participèrent au génocide dans la pleine conscience de la fonction qu'ils exerçaient et en sachant que, pris dans l'engrenage, jamais leur action ne pourrait être annulée, effacée. Les victimes, identifiables et recensables à tout instant, et que la mort collective agrégea en une masse sans forme inscrite dans la mémoire sous l'évocation froide des millions qu'elles furent. Or, Raul Hilberg montre ici que toutes ne vécurent pas semblablement dans le temps ni dans l'espace l'impact du génocide : élites communautaires, hommes, femmes, enfants, couples mixtes, Juifs christianisés, célibataires, pauvres et marginaux subirent, selon les stratifications et les inégalités sociales, démographiques, voires politiques et religieuses, la catastrophe qui finit par les engloutir. Les témoins : les sauveurs, individuels ou collectifs, les Alliés, les puissances neutres, les organisations sionistes, les Eglises, dont nombre se crurent - ou se voulurent - impuissants, si bien qu'ils le devinrent. Les vingt-quatre chapitres de ce livre sont autant de vignettes qui, prenant chacun à sa place dans le processus génocidaire, nous donnent, en quelque sorte, non plus l'anatomie de la Catastrophe, mais comme sa physiologie.

02/1994

ActuaLitté

Sciences historiques

Entreprises dans la tourmente. Renault, Peugeot (1936-1940)

Mai 36 - Juin 40 : rarement l'industrie française aura traversé une période aussi tumultueuse qu'au cours des années qui séparent la victoire du Front populaire de la débâcle militaire. Pendant ces quatre années, riches en bouleversements, les entreprises vécurent au rythme haletant des conflits politiques et sociaux, de la modernisation des usines, des grèves et des impératifs de la défense nationale. Aux premières loges de la tourmente, deux fers de lance de l'industrie, Renault et Peugeot. L'une, concentrée dans l'usine-ville de Boulogne-Billancourt, au coeur de la "ceinture rouge" de la banlieue parisienne, est un géant industriel ; l'autre, protestante et provinciale, installée dans le pays de Montbéliard, s'est hissée au second rang de la construction automobile. Chacune avec ses singularités se trouve confrontée à un double défi : appliquer les réformes du Front populaire et répondre à la menace hitlérienne. Pour comprendre la manière dont les entreprises ont essayé de répondre à ces enjeux, le livre aborde plusieurs thèmes majeurs : l'évolution de la condition ouvrière, le symbole des quarante heures, la production d'armement et l'organisation de l'industrie de guerre. Entreprises dans la tourmente est avant tout l'histoire d'une nation déchirée et angoissée, qui tente de rattraper, à marche forcée, le retard qui la sépare du IIIe Reich.

03/2018

ActuaLitté

Compositeurs

Correspondance de Paul Dukas. Volume 3, 1921-1935

Plein d'humour et d'acidité, ce dernier volume de la Correspondance de Paul Dukas par Simon-Pierre Perret rassemble des lettres envoyées à plus d'une cinquantaine de personnes, parmi lesquels on compte Charles Koechlin, Maurice Emmanuel, Gabriel Fauré, Arthur Honegger, Francis Poulenc, Manuel de Falla, Henri Busser, Guy Ropartz, Henry Prunières, Gabriel Astruc et Yvonne Lefébure. Fréquents et entamés depuis de nombreuses années, ses échanges avec Paul Poujaud, Guillaume de Lallemand, Robert Brussel et Marguerite Hasselmans servent de fil conducteur à ce livre.

01/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Lettres à Alice (1914-1919). Correspondance de guerre

D'une malle en osier oubliée est sorti un trésor de guerre. Plus d'une centaine de lettres, inédites, écrites de la main de Derain, toute une correspondance des années de guerre adressée à sa " chère Alice " . Des courriers en mauvais état, à l'écriture irrégulière, tracée avec une encre souvent effacée par l'humidité, mais qui enrichissent prodigieusement la masse épistolaire des années 1914-1919. Décryptées, transcrites et classées, ces lettres disent le quotidien du soldat Derain pendant les quatre années de guerre : ses premiers élans, ses déceptions, son désoeuvrement et ses peurs, sa solitude, sa frustration de ne pas participer à la vie artistique parisienne, ses tentatives, par Alice interposée, de s'inscrire sur le marché de l'art. Elles nous parlent aussi d'un homme que la guerre sépare de sa famille et de ses proches. Les propos de Derain révèlent le caractère affirmé d'Alice, sa compagne, qui deviendra sa femme en 1926. Son esprit libre causait parfois bien du tourment à André, mais il lui avoue en 1917 qu'elle est " le seul être humain dont [il] recherche le vrai suffrage " . Ce volume réunit 254 lettres écrites par André Derain à Alice. Témoignage exceptionnel d'un Français dans la Grande guerre, il est aussi une chronique de la scène artistique racontée d'une plume sensible par un artiste d'une rare intelligence. En coédition avec le Centre André Derain et le Centre Georges Pompidou. Avec la collaboration scientifique du musée de la Grande guerre du pays de Meaux. Ouvrage publié sous la direction de Geneviève Taillade et Cécile Debray. Edition établie, présentée et annotée par Christina Fabiani et Valérie Loth.

10/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

A la droite d'Hitler. Mémoires 1937-1945

Aristocrate, jeune officier de la Luftwaffe, Nicolaus von Below (1907-1983) entre au service d'Hitler en 1937 comme aide de camp. Investi de la confiance du Führer, il en devient un intime et l'accompagne partout : à Berlin, à Bayreuth - il partage sa loge princière pendant le festival -, au Berghof, dans son appartement de Munich, aux fêtes nazies de Nuremberg, dans tous ses quartiers généraux et jusque dans son dernier bunker, sous le jardin de la Chancellerie, en 1945. Proche parmi les proches, sa signature figure sur le testament privé d'Hitler, rédigé à la veille de son suicide. Durant ces longues années passées à son service, von Below a tout noté des agissements, des rencontres, des discours, des commandements, des prédictions et du comportement d'Hitler. Ses souvenirs constituent une source historique majeure sur l'histoire du IIIe Reich, de sa montée en puissance jusqu'à sa chute, et surtout sur la personnalité énigmatique de son chef. Publié en allemand en 1980, et pour la première fois en français dans la présente édition, ce témoignage exceptionnel est présenté par Jean Lopez dans une lumineuse préface.

03/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Exécuteurs, victimes, témoins. La catastrophe juive 1933-1945

Les exécuteurs : officiers, médecins, anthropologues, juristes, fonctionnaires allemands, nouveaux Allemands mais aussi volontaires non allemands, Ukrainiens, Baltes ou autres, enthousiastes à la tâche. Tous participèrent au génocide dans la pleine conscience de la fonction qu'ils exerçaient et en sachant que, pris dans l'engrenage, jamais leur action ne pourrait être annulée, effacée. Les victimes, identifiables et recensables à tout instant, et que la mort collective agrégea en une masse sans forme, inscrite dans la mémoire sous l'évocation froide des millions qu'elles furent. Or, toutes ne vécurent pas semblablement dans le temps ni dans l'espace l'impact du génocide : élites communautaires, hommes, femmes, enfants, couples mixtes, juifs christianisés, célibataires, pauvres et marginaux subirent, selon les stratifications et les inégalités sociales, démographiques, voire politiques et religieuses, la Catastrophe qui finit par les engloutir. Les témoins : les sauveurs, individuels ou collectifs, les Alliés, les puissances neutres, les organisations sionistes, les Eglises, dont nombre se crurent - ou se voulurent - impuissants, si bien qu'ils le devinrent. Les vingt-quatre chapitres de ce livre sont autant de vignettes qui, inscrivant chacun à sa place dans le processus génocidaire, nous donnent non plus l'anatomie de la Catastrophe mais sa physiologie.

09/2004

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Vanité de Duluoz. Une éducation aventureuse 1935-1946

Paru en 1968, Vanité de Duluoz est le dernier livre de Jack Kerouac. Mêlant passé et présent, autobiographie et fiction, l'auteur y retrace son adolescence, de ses années de lycée aux débuts du mouvement beat, en passant par la Seconde Guerre mondiale et un voyage épique vers le Groenland.

11/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Sans feu ni lieu. Carnets d'errance 1941-1945

En juin 1941, Lena Jedwab, seize ans quitte Bialystock pour un camp d'été en Russie, au moment même où l'Allemagne envahit l'Union soviétique.Retenue par la guerre dans un orphelinat au fin fond de l'Oural, elle est tourmentée par le destin de sa famille et par son avenir incertain. Consciente de sa chance d'être en vie, logée et nourrie dans une école, mais toujours révoltée par la guerre, Lena, dans la confusion de l'adolescence, tient un journal intime. Celui-ci témoigne de sa solitude, de sa douleur, de sa peur, mais surtout de son désir d'amour et de reconnaissance dans le monde qui est le sien. Elle y dépeint les conditions de vie des enfants de l'orphelinat ainsi que celles des paysans parmi lesquels elle vit et suit les progrès de la guerre, du point de vue du front russe.

12/2012

ActuaLitté

Philosophie

Le temps des magiciens. 1919-1929, l'invention de la pensée moderne

Prix du meilleur livre étranger 2019 - Essai 1919. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, un élan de créativité sans précédent se produit dans l'histoire de la philosophie. Les ouvrages majeurs de Ludwig Wittgenstein, Martin Heidegger, Ernst Cassirer et Walter Benjamin, marquent un tournant de la pensée occidentale qui va façonner la philosophie moderne. Critique de la technologie, crise de la démocratie, repli identitaire, développement durable : pour comprendre et interpréter les grandes questions contemporaines, il faut revenir sur les traces de ces quatre grands penseurs. De l'Autriche à la Forêt-noire en passant par Paris et Berlin, entre biographie et analyse philosophique, Wolfram Eilenberger, qui a été longtemps rédacteur en chef de Philosophie Magazine en Allemagne, retrace de manière très vivante les chemins de réflexion de ces quatre philosophes essentiels.

09/2019

ActuaLitté

Entre deux guerres

Faire et défaire la virilité. Les stérilisations masculines volontaires en Europe (1919-1939)

Bien que la stérilisation masculine soit encore une méthode contraceptive marginale en France, son histoire est longue de plus d'un siècle. Dans l'entre-deux-guerres, la vasectomie est employée dans un cadre thérapeutique pour rajeunir et fortifier. En parallèle, l'eugénisme promeut sa simplicité et son efficacité pour encourager la sélection des naissances. Au même moment, des opérations s'organisent clandestinement pour permettre aux hommes de limiter le nombre de leurs enfants. Selon les intentions et les statuts des opérateurs et des opérés, la stérilisation masculine volontaire est diversement connotée et on lui attribue tour à tour le pouvoir de faire et de défaire la virilité. A partir d'archives concernant neuf pays d'Europe, Faire et défaire la virilité offre un récit inédit d'un épisode méconnu de l'histoire des masculinités. Au croisement de l'histoire de la médecine, de l'histoire de l'eugénisme et de l'histoire de l'anarchisme, il interroge la matérialité de la virilité et montre de quelle manière le corps masculin est au coeur d'enjeux politiques et sociaux qui continuent de résonner.

11/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Sur les chemins de terre brune. Voyages dans l'Allemagne nazie 1933-1939

Européens, Anglo-Saxons ou Asiatiques, anonymes et personnalités célèbres, ils furent nombreux à sillonner l'Allemagne de 1933 à 1939. Flânant de Brême à Heidelberg, ces touristes parcoururent les lieux de pèlerinage du nazisme en action, Munich-Nuremberg-Berchtesgaden, jusqu'au camp de concentration de Dachau. Quelles furent leurs impressions face à ce pays aussi séduisant qu'effrayant, doté de structures d'accueil performantes ? Tantôt parodie de voyages-Potemkine, riche en mises en scène, tantôt fenêtre entr'ouverte sur l'autoritarisme, l'Allemagne nazie a su attirer des sphères aussi variées que les cercles mondains, les anciens combattants, les diplomates, les journalistes, le monde des arts ou les grands dirigeants économiques. Des préparatifs, véritable tour sur soi avant la confrontation au nazisme, à la diffusion du retour, les différents temps du voyage révèlent une chronologie propre aux méthodes de séduction mises en place par le Troisième Reich à l'égard de l'étranger. En s'appuyant sur une riche documentation littéraire, Frédéric Sallée dresse un tableau nuancé et novateur des relations internationales de l'Allemagne des années trente. De l'approbation aveugle au rejet inconditionnel d'un séjour en "Hitlérie", la gamme variée des réactions des voyageurs révèle comment le pays façonna son image aux yeux du monde.

04/2017

ActuaLitté

Photographie

Marinus et Marianne. Photomontages satiriques 1932-1940

Marinus et Marianne : un couple indissociable. D'un côté, un photographe d'origine danoise – Marinus Jacob Kjelgaard –, passionné de photomontages. De l'autre, Marianne, un hebdomadaire illustré, créé par Gaston Gallimard "pour lutter contre les idées toutes faites et les pouvoirs établis", et dans lequel l'artiste danois eut toute latitude pour dénoncer avec force et talent les fascismes européens. En rassemblant pour la première fois soixante de ces photomontages, qui faisaient la une du magazine, ainsi que leur analyse, cet ouvrage rend hommage au courage, à l'humour et à l'audace d'un artiste confronté à un monde ravagé par la guerre, et il peut être lu comme un testament photographique à la fois sinistre et génial de la résistance contre la domination allemande.

06/2019

ActuaLitté

Religion

Genèse d'une pensée. Lettres 1914-1919

Le recueil de ses lettres est un document capital où l'on peut saisir à sa source le grand courant spirituel qui a animé le Père Teilhard de Chardin et qui a jaillit, tout frémissant de vie, à un moment bien déterminé de son existence. On suit, dans cette correspondance, le déroulement d'une genèse, la genèse d'une pensée.

06/1997

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 3, Novembre 1839-1841

Novembre 1839 : la comtesse d'Agoult regagne Paris après deux ans et demi de pérégrination tandis que Franz Liszt entreprend en Europe une grande tournée de concerts afin d'y amasser l'argent nécessaire à l'éducation de sa nouvelle famille. Pendant presque quatre années, les amants, encore unis par des liens très forts, vont se retrouver régulièrement, parfois pour quelques jours, parfois pour plusieurs mois. Sous la pression de sa famille, qui lui verse des subsides, la comtesse renonce à héberger Blandine et Cosima qu'elle confie à la mère de Liszt, tandis qu'elle renoue avec sa fille légitime, pensionnaire dans un couvent. Blessée et frustrée par sa vie amoureuse, elle s'étourdit en ouvrant un brillant salon, rue Neuve-des-Mathurins, où les anciens amis côtoient les nouveaux. La plupart d'entre eux, la croyant libre, lui adressent de vaines déclarations d'amour. Seul Emile de Girardin parvient à ébranler ses sentiments. Bien que finalement éconduit, il l'encourage à écrire et lui ouvre les colonnes de la Presse où elle publie ses premiers articles, sous le pseudonyme de Daniel Stern. Enfin, elle rompt définitivement avec George Sand mais reste à jamais marquée par leur amitié. Dans ce troisième volume, défile un nombre impressionnant de célébrités : Alfred de Vigny, Eugène Sue, George Sand, Honoré de Balzac, Victor Hugo, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Adam Mickiewicz, Henry Bulwer-Lytton, Henri Lehmann, sans compter les musiciens. A leur contact, Madame d'Agoult s'y révèle en plein épanouissement intellectuel et dans la conquête de sa future indépendance.

01/2005

ActuaLitté

Correspondance

Gorki et ses fils. Correspondances (1901-1934)

Illustre écrivain, intellectuel engagé, Alexeï Pechkov, alias Maxime Gorki, est une icône de la révolution bolchevique. Rarement un homme de lettres aura autant participé à l'histoire politique de son temps. Rarement vie publique et vie privée auront été mêlées avec pareille confusion. L'interaction entre la sphère publique et l'intime, bataille des principes et des sentiments, est au coeur de la correspondance de Gorki. La présente correspondance inédite entre l'écrivain et ses deux fils comporte 216 lettres et dédicaces échangées entre 1901 et 1934. Ces derniers ont connu des destins singuliers et contraires : Maxime, son fils légitime, né en 1897, a passé son enfance loin de son père. Adolescent dissipé, jeune homme dilettante, il jouit pleinement de son époque. Il adhère au parti bolchevique, participe à la prise du Kremlin en 1917, se rapproche de Lénine, rejoint la Tcheka, suit son père en exil et décède mystérieusement en 1934 après son retour en Union soviétique. Son fils adoptif, Zinovi (de son vrai nom Yechoua Sverdlov), né en 1884, d'abord secrétaire de Gorki, mène une vie d'aventures et voyage à travers le monde. En 1914, il s'engage dans la Légion étrangère. Blessé en 1915 et amputé du bras droit, il poursuit une brillante carrière militaire et diplomatique au service de la France jusqu'à sa mort en 1966. La nature des liens qui unissent leurs auteurs et la durée de leurs échanges donnent à ces lettres une valeur particulière. La liberté de l'expression et la sincérité qui y président éclairent, au-delà du mythe forgé par la propagande soviétique, la personnalité de l'écrivain, sa vision du monde, de son siècle et de son art, ses convictions et ses errements. Par la forme, comme par le fond, les lettres de Gorki à ses deux fils sont très différentes, à l'image de leurs relations. Elles ont en commun une considération infinie de l'auteur pour l'enfance et illustrent, avant tout, le dialogue universel qui lie et oppose parents et enfants en tout lieu et en tout temps.

02/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Une guerre d'extermination. Espagne 1936-1945

Espagne, 1936 : le général Franco déclenche un coup d'Etat contre le gouvernement de Front populaire qui plonge le pays dans une guerre civile de près de trois années. Cette guerre a fait plusieurs centaines de milliers de morts, hommes, femmes et enfants, et jeté sur les routes plus d'un demi - million de réfugiés, contraints à l'exil. L'auteur démontre, point par point, en quoi cette guerre civile a mis en oeuvre toutes les logiques et pratiques de l'extermination de masse : exécutions sommaires par milliers, procès factices, torture et viols systématiques, emprisonnements abusifs...

09/2019