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Ethique

Tuer les gens, tuer la Terre. Passion euthanasique et crise écologique

La passion euthanasique dans nos démocraties est-elle un progrès de nos sociétés libérales ou le signe d'une dérégulation symbolique profonde ? La question qui se pose à nous est : faut-il faire tomber l'interdit de donner la mort ? Quelles conséquences pour une civilisation ? Pour les grandes vulnérabilités ? Loin des oppositions habituelles pour/contre, progressistes/conservateurs, qui orientent les débats sur la dépénalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, Bruno Dallaporta et Faroudja Hocini proposent ici une analyse fine des présupposés animant les camps qui se font face. Mais une troisième voix se fait entendre : celle des valeurs du soin, que nos applaudissements avaient fait retentir lors de la crise pandémique. La force argumentative du texte tient en son propos clair et synthétique, distinguant les cinq situations qui amènent le médecin à participer à la mort de la personne malade. Cet ouvrage permettra à tout lecteur de sortir de la confusion, et passer ainsi du réflexe à la réflexion. L'originalité de cette proposition inédite tient dans son horizon écologique. Le socle moderniste sur lequel s'appuient les lois euthanasiques ne serait-il pas commun à la pulsion de mort et de maîtrise qui détruit le vivant et dévitalise la Terre ?

04/2024

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse du sportif d'endurance. L'identité en marche

Les ouvrages sont peu nombreux qui mettent en lien le sport et la psychanalyse et notamment ceux qui concernent les sportifs d'endurance. Or, la communauté des sportifs d'endurance ne cesse de croître en France. Pour preuve, les nouveaux runners, trailers et triathlètes qui grossissent les rangs des participants aux compétitions. Il était donc temps de s'intéresser à cet axe de recherche. C'est ce que propose Florence Puklavec, l'auteure de cet essai, psychanalyste et marathonienne, en prenant comme base une enquête qualitative auprès de sportifs de tout niveau qui lui ont communiqué leur vécu. Elle nous fait part de sa réflexion de manière concrète et documentée sur le sujet de la quête d'identité à travers le sport. Cet essai met en lumière les pulsions et les raisons qui amènent une personne à pratiquer un sport mettant à rude épreuve, pendant plusieurs heures, la résistance de son organisme mais aussi la force de son psychisme en vue d'une participation réussie, voire d'un exploit reconnu par la communauté et applaudi par les conjoints, parents et amis. Le regard psychanalytique de l'auteure porté sur la pratique sportive d'endurance apporte un éclairage inédit sur les mouvements psychiques liés au cadre d'exercice, au plaisir du sport, à l'angoisse de la compétition, à l'estime de soi et au cheminement vers l'identité. Sans angélisme, l'addiction sportive et le dopage y sont également abordés démontrant la fine frontière entre la satisfaction procurée par la pratique dont le corps fait limite et la suture de la division du sujet à ce corps asservi. Cet ouvrage s'adresse à la communauté des sportifs d'endurance et à leurs proches, aux entraîneurs, aux enseignants des disciplines sportives et de manière plus large à tout public intéressé par la psychologie du sport et, bien sûr, à la communauté psychanalytique.

10/2019

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Ethnologie

Sorcellerie, oracles et magie chez les Azandé

En abordant l'étude de la société zandé (Soudan méridional), E.E. Evans-Pritchard a constaté que le surnaturel jouait un rôle primordial dans la vie d'un peuple par ailleurs très positif d'esprit. Vingt mois de recherches l'ont éclairé sur l'insertion sociale de certaines notions mystiques : à peu près tous les aspects de la vie des Azandé se trouvent impliqués dans la sorcellerie. Etre sorcier, c'est avoir reçu dans son héritage la faculté de nuire à autrui. Le Zandé dirige ses pulsions agressives vers son semblable. Or la société maîtrise tout réflexe de défense. On recherche le sorcier qui a nui ; on lui demande, avec l'assentiment du prince, de retirer son influence maligne. Il proteste de sa bonne foi, non sans se déclarer surpris d'être tenu pour sorcier ; et, après décès, les siens peuvent procéder à un examen des entrailles pour en être sûrs. Au cours des séances de divination, des exorciseurs localisent l'être nuisible. Ces détectives de la sorcellerie se doublent souvent de guérisseurs. On consulte surtout des oracles. En dernier ressort, on s'adresse à l'oracle du poison du prince, qui se trouve être ainsi le surveillant et le régulateur des conflits de personnes. Le roi et les princes sont les seules sources du droit, parce qu'ils sont les maîtres de l'oracle. Enfin, la magie est un recours constant : bonne, même si elle est destructrice comme la magie de vengeance ; mauvaise, si elle nuit en dehors des lois, sans souci d'équité. Pressentant que les catégories de la pensée européenne l'empêcheraient de saisir les mécanismes de ce système complexe, E.E. Evans-Pritchard s'est attaché à connaître d'abord l'idiome propre de ces notions et à en examiner l'emploi, cas par cas. Son ouvrage, publié en 1937, demeure le grand classique de sa discipline.

02/1972

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Ethnologie

Mythe et stratégie identitaire. Chez les Maoris de Nouvelle Zélande

Voilà bientôt trente ans que le discours identitaire est apparu dans les pays occidentaux. Bientôt trente ans que les ethnies minoritaires parlent de retour aux sources, de quête des racines, de reconstitution d'une essence trop longtemps bafouée et méprisée. Mais qu'est donc cette réalité que les mouvements de renaissance prétendent raviver ? En prenant comme exemple l'effervescence actuelle de l'art et de la littérature mythiques en Nouvelle-Zélande, cet ouvrage tente de montrer en quoi les regains d'identité reposent sur des prémisses erronées. Car loin d'établir, comme les modèles d'autrefois, les fondements d'un savoir tribal exclusif hors duquel il n'y avait ni vie ni mort ni salut possibles, les restitutions modernes des mythes maoris sont le fruit d'une refonte destinée à faire apparaître, de manière explicite, l'image de la psyché universelle. Le "psychomythe" est né. Et le Maori dispose là d'un redoutable outil idéologique. Dès lors en effet que sont inscrites clairement nos pulsions mentales dans les paysages célestes, marins ou souterrains du mythe, celui-ci devient le lieu idéal d'un mariage entre la nature et l'homme. Le Maori peut ainsi revendiquer une identité "holistique" et affirmer un message d'harmonie cosmique contre une société blanche accusée d'utilitarisme myope et d'atrophie spirituelle. Mais c'est oublier que le psychomythe ne vient pas tout droit du passé tribal. C'est oublier qu'on a là une création occidentale récente, d'abord façonnée par le regard positiviste des anthropologues du siècle dernier, puis peaufinée par la pensée jungienne. En célébrant ce mythe archétypal, les auteurs modernes n'oeuvrent en fait pas pour la "renaissance" d'une vieille culture. Leurs travaux s'inscrivent au contraire dans l'histoire intellectuelle des colons européens et signalent l'entrée des Maoris dans le champ conceptuel de leurs compatriotes.

01/1992

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Littérature française (poches)

Miss Harriet. [nouvelles

Miss Harriett, dont le prénom coiffe ce recueil de 1884, est une anglaise sèche, exaltée, amoureuse en secret d'un peintre, héroïne tragique sous la plume de Maupassant, tout comme la mère Sauvage, dont le fils a été envoyé au front, et qui se voit contrainte d'héberger dans sa chaumière quatre soldats prussiens. Après le Second Empire et l'écrasement de la Commune est née une petite bourgeoisie avare, qui limite ses rêves "au gueuleton et au jupon". Maupassant traduit le désespoir né de cette soudaine finitude du monde, où l'ambition se borne à l'espoir d'avancer d'un cran dans la hiérarchie bureaucratique, à l'impatience de l'ouverture d'un testament (L'Héritage), à l'attente du retour d'un parent fortuné (Mon oncle Jules). Un habitué de brasserie, meurtri à jamais par un souvenir d'enfance, vide chaque jour verre sur verre (Garçon, un bock ! ). Les parties de canotage remplacent les expéditions sur les mers lointaines, et l'amour, parfois seulement rêvé, se partage entre mariage et adultère (Regret). Des plaintes semblent monter des berges de la Seine dont une embarcation mystérieuse suit le cours (L'Ane) ; un bout de ficelle, ramassé innocemment dans la boue, mettra en émoi tout un village (La Ficelle). Une âme noire sommeille parfois chez le serviteur le plus fidèle (Denis) tandis qu'un prêtre, ayant porté un enfant au-dessus des fonts baptismaux, se voit saisi d'une étrange émotion (Le Baptême). Et, comme en un monde intermédiaire, les wagons de chemin de fer se muent en chars antiques, où pulsions érotiques et sentiments maternels se confondent (L'Idylle, Le Voyage), dans l'antre utérin d'un tunnel.

06/1978

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Critique littéraire

Le désir monstre. Poétique de Pierre Jean Jouve

Poète de la catastrophe et de l'extase, Pierre Jean Jouve (1887-1976) nous laisse une œuvre poétique, romanesque et critique qui fait coïncider, au prisme de la psychanalyse, le mobile archaïque de la déchirure religieuse et les données d'une modernité proclamant la mort de Dieu. Lorsque Jouve renie ses écrits antérieurs à 1925, dont il juge l'esprit " manqué ", il découvre la doctrine des pulsions et se convertit à une spiritualité du pur amour. A l'écart du monde littéraire, malgré son entrée dans la maison Gallimard grâce à Jean Paulhan, le poète de Sueur de Sang et Aventure de Catherine Crachat explore les vestiges du rêve et les marges de la mémoire collective jusque dans les " détritus du plaisir ". Il place le lecteur sur la scène intemporelle de son propre désir : " Monstre dont riront dans les fauteuils stupides / Ces messieurs-dames qui ne veulent rien savoir " (Moires). Le public ne peut alors qu'opposer une " résistance affective " à cette entreprise littéraire qui refuse toute complaisance. En 1936, l'auteur de Paulina 1880 renonce au roman et se consacre à la poésie (Matière céleste) et à la critique musicale (Don Juan de Mozart, Wozzeck de Berg). Pour faire aimer à l'homme la dissonance qui lui est propre entre le viscéral et le céleste, il radicalise sa volonté de désir et approfondit son abnégation. Le désir est alors monstre d'accepter la perte de ce qui le fait exister : " L'objet n'est rien et le désir est tout, même pas le désir, mais la phrase du désir " (Proses). A cette phrase anonyme du monde, cette prière sans nom, l'œuvre de Jouve se dévoue, car il n'est de salut que dans la transmission du désir.

11/2006

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Autres régimes

Mon cahier kilos émotionnels

Le cahier pour se libérer des émotions qui poussent à manger et cultiver le plaisir dans la vie ! Stop culpabilisation : mincir n'est pas une question de volonté, de motivation ou d'efforts ! Car si, en ce moment, vous n'avez pas d'autre source de plaisir ou de satisfaction que manger, ce n'est pas étonnant qu'il vous soit impossible de résister. Ce sont les émotions qui font manger, pour trouver du plaisir, calmer nos émotions, nous réconforter, nous occuper... Pas étonnant, car la nourriture est un régulateur émotionnel naturel. Pour se libérer des kilos émotionnels, il suffit alors de détoxifier ses émotions négatives et de cultiver le plaisir dans la vie ! Au programme : La technique pour se mettre à l'écoute de son corps, différencier la vraie faim de l'envie de manger, identifier les sensations de satiété et, finalement, identifier les émotions, leurs signes et les pulsions qu'elles déclenchent. Des méthodes anti-compulsion pour chaque envie de nourriture, avec des tips feel good pour gérer l'émotion autrement que par la nourriture, les méthodes anticulpabilisation et bonheur qui évitent les frustrations et les risques de craquage. Un programme happiness pour cultiver le plaisir dans la vie plutôt que dans l'assiette ! Objectif : identifier ce qui se cache derrière le désir de minceur pour y répondre autrement que par la nourriture, se cocooner, se célébrer, s'aimer, bouger et offrir du bonheur à son corps... Un programme spécial bye-bye kilos émotionnels, avec des rituels pour reprendre le pouvoir sur sa vie, se libérer des blessures, reprendre confiance dans son corps, s'offrir le meilleur, cultiver l'abondance, lâcher le perfectionnisme et poursuivre ses rêves. Car le bonheur est le seul ingrédient qui nourrit vraiment !

09/2022

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Littérature érotique et sentim

Soixante-neuf 69

L'Agent provocateur est tout d'abord un florilège de nouvelles érotiques écrites en grandes majorité par des femmes. Il s'agit, la plupart du temps, d'épisodes brefs de la vie amoureuse, d'aventures fugaces où sont évoqués les états d'âme et de corps sous l'emprise du pulsions irrésistibles. Toutes les formes et tous les accomplissements des désirs les plus extêmes trouvent leurs expression selon un réalisme qui ne se voile pas la face. Avec un luxe de détails psychologiques et physiques, les fantasmes les plus singuliers et les passions exacerbées sont offerts au regard étonné. Souvent, selon la règle du genre, le divin marquis et l'auteur de vénus à la fourrure président aux rites amoureux. L'hypocrisie et le conformisme, sources de lassitude et d'atonie dans la vie du couple, volent en éclats. L'imaginaire stimulé par la description d'ébats sexuels recule les limites du possible. Un lecteur avisé peut tout aussi bien refuser de se laisser prendre aux pièges des mots et des images et garder ses distances en contemplant le spectacle aux effets parfois kaléidoscopiques. Alors le sexe devient objet de littérature. On a parfois l'impression que c'est dans ce sensque l'agent provocateur chargé du fil conducteur perçoit le recueil. Notons enfin les illustrations de David Bray, qui rappellent par leur finesse certaines B.D. japonaises, et la présentation éminemment originale de l'ouvrage : une moitié (la rose) et une autre moitié (la noire) sont disposée tête-bêche, en 69 pour ainsi dire, de sorte qu'il suffit de retourner le livre dans un sens ou dans l'autre pour en commencer la lecture. En un mot une oeuvre d'exception dans tous les sens du terme.

02/2014

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Policiers

Nous sommes un orage sous le crâne d'un sourd

Dijon, Kern Crevel, lieutenant à la Brigade des Homicides, est en train de lâcher la rampe d'une vie professionnelle et privée à la dérive. Comme beaucoup de ses collègues de la police nationale, il est en pleine interrogation sur le sens de son métier, et de son engagement. Quelqu'un envoie sur son mail la vidéo d'un combat à mort entre un homme et un pitbull. Menant son enquête, le policier découvre un charnier contenant les restes de plusieurs victimes. Et voilà Crevel avec son binôme. Frédéric Bouchard, embarqués dans une affaire qui défie l'entendement : des victimes seraient kidnappés et données en pâture à des molosses lors de combats d'un nouveau genre. Cette vidéo est-elle authentique ? Est ce que ces combats existent réellement ? Sont-ils le fruit d'une légende urbaine alimentée par la petite délinquance de la réputée paisible ville bourguignonne comme le pense la hiérarchie du policier et lui même le voudrait ? Entre bavures, indics et secrets honteux. Kern Crevel fait le job à sa manière, sans se préoccuper du prix à payer, jonglant entre des amitiés complexes. ses propres pulsions violentes ainsi que ce sentiment qui, depuis toujours, l'éperonne : la résignation. Cette compagne, atavique presque, s'accompagne, chez lui, d'un jusqu'au-boutisme profondément chevillé à son être. La vision du métier, selon Crevel, suppose de se salir pour progresser, de se plonger dans la boue pour forcer les bonnes portes. Cette fange, comme il aime à décrire la matière constituant son travail, s'avère bien plus profonde. L'arrivée d'un gang de Géorgiens, va définitivement faire basculer le policier dans ces bas-fonds qui le révulsent et l'attirent, jusqu'où ? Jusqu'au bout.

10/2013

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Psychologie, psychanalyse

L'enfant et ses meurtriers. Psychanalyse de la haine et de l'aveuglement, huits récits cliniques, suivi de Lettre à Michel Onfray

Huit récits cliniques où Pierre Kammerer relate la cure psychanalytique d'adultes qui ont subi, dans l'enfance, la haine de ceux qui étaient censés les aimer, leur père ou leur mère. Ce qui caractérise ces patients, c'est l'aveuglement dans lequel ils se sont enfermés pour ne pas démasquer la perversion d'un parent dont ils ne désespéraient pas d'être aimés. Aveuglement qui les conduit à rester dans la répétition des mêmes traumatismes, à ne pas se protéger du mal qu'on pourrait leur faire. Pierre Kammerer parle ici d'une "clinique du témoin" où l'analyste réintroduit la Loi Symbolique (interdit du meurtre, de l'inceste...), prenant ainsi la place de l'autre parent, celui qui, au moment du trauma, s'était absenté alors qu'il aurait dû l'empêcher. Cette restitution du témoin dans le patient lui-même permet à celui-ci d'instruire le procès de son "meurtier" et d'éprouver la colère ou la haine séparatrices qui lui donneront la capacité de se protéger. Pour cela, il aura fallu aussi que l'analyste "souffre" de ce qui a fait souffrir l'analysant, le lui traduise et porte avec lui, dans le transfert, la dénonciation de la perversion. C'est ce que nous enseignent ces huit récits cliniques. Pour conclure, Pierre Kammerer répond à Michel Onfray qui, dans son Crépuscule d'une idole : L'affabulation freudienne, accusait Freud d'être cupide, menteur et partisan des régimes autoritaires, et la psychanalyste d'être "une hallucination collective appuyée sur des légendes". Face au philosophe, dont les violentes attaques sont les alliées des pulsions de mort à l'oeuvre dans le monde, le psychanalyste se range résolument du côté du "travail de la culture" (Freud) pour qu'il se déploie sous le signe d'Eros.

03/2014

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Philosophie

L'abstraction matérielle. L'argent au-delà de la morale et de l'économie

En période troublée, le fondement de la politique consiste à décider entre la guerre et la paix, entre la mort et la vie. En période apaisée, cela consiste à décider de la création et de la distribution de l'argent. Décider des effets qu'on en escompte (la liberté individuelle ou l'aliénation du plus grand nombre) ou que l'on cherche à empêcher (la misère, des inégalités indécentes, la sécession des plus riches) ; décider de ce qui, dans la vie sociale, mérite d'être monétisé et de ce qui doit au contraire en être protégé ; décider de ce qui doit être cédé à la libre initiative de chacun et de ce qui doit en être prélevé par la puissance publique ou la pression sociale pour être ensuite redistribué suivant des modalités et des fins elles-mêmes à délibérer collectivement. Ce livre, issu des regards et des impasses croisés de l'économie et de la philosophie, cherche à montrer que l'argent est d'essence politique. Ce qui signifie au moins deux choses. D'abord qu'il n'y a pas là de vérité strictement morale ni strictement économique : il n'existe pas de bon rapport personnel à l'argent et pas davantage de science exacte de la monnaie - ni de la création monétaire, ni du juste prix, ni de sa juste répartition. Et ensuite que l'argent est avant tout politique en tant qu'il noue l'intime et le public, les pulsions et le froid calcul, les corps et les fantasmes, en bref le plus matériel et le plus abstrait. L'argent est une abstraction matérielle, un signe vide mais commun surgi du tréfonds de nos corps jouissants et qui détermine l'existence du plus grand nombre tant qu'il n'est pas pensé et pris en charge sans relâche par l'ensemble d'une communauté politique.

01/2012

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Science-fiction

Symfonia. Tome 2, L'orchestre de l'Atome

La Symfonia : entité puissante et mystérieuse à l'origine de tous les phénomènes surnaturels de notre monde. Réfutée par la Science, méconnue du grand public, elle attise cependant la curiosité et la convoitise d'une poignée d'hommes pour le meilleur, aussi bien que pour le pire. Ainsi, en Allemagne, l'organisation Dragon Rouge, spécialisée dans le recrutement et l'utilisation de tueurs à gages très particuliers. On y rencontre Pacôme Sycomore, vampire mélancolique et tyrannisé par ses pulsions, ou Ange d'Orypan, sirène à la beauté diabolique et à l'intelligence acérée. En échange d'un droit d'asile et de protection, ils exécutent les cibles qu'on leur désigne afin de s'en nourrir, semant ainsi la terreur dans le pays et rivalisant de sauvagerie dans leurs crimes. A des lieues de là, dans les profondeurs de la forêt de Brocéliande, le professeur Henri Tubert rêve d'une société où les êtres surnaturels et les individus normaux se côtoieraient en toute harmonie. Dans ce but il a fondé l'Institut Evnôm, établissement où l'on peut croiser la sorcière Alice Sycomore, soeur cadette de Pacôme dont elle a été brutalement séparée, le télépathe Joseph Lognes, autre connaissance du vampire avec lequel il conserve une connexion mentale fortuite, ainsi que l'enchanteresse Olympe Chevallier, qui apprend à maîtriser ses pouvoirs souvent incontrôlables dans l'espoir de bientôt réintégrer la société ordinaire. Pour l'heure, Dragon Rouge et Evnôm ignorent chacun l'existence de l'autre, se croyant protégés par leur anonymat. Mais une force nouvelle vient d'entrer en action, et ces deux univers si opposés semblent soudain destinés à se rencontrer, au risque de modifier le cours de l'Histoire.

06/2013

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Ethnologie

Islam et sociétés en Afrique subsaharienne à l'épreuve de l'histoire. Un parcours en compagnie de Jean-Louis Triaud

Durant sa longue carrière, Jean-Louis Triaud a creusé plusieurs sillons centrés sur la connaissance des sociétés musulmanes en Afrique de l'Ouest et au-delà. Il a encadré de nombreux étudiants dans leurs travaux de maîtrise et de thèse. Cet ouvrage reflète les domaines couverts et développés dans ce cadre universitaire : modalités d'expansion de l'islam, manifestations culturelles et religieuses, personnalités marquantes... Ils forment le coeur de ce livre publié en sa compagnie. La continuité des thèmes qui ont alimenté cette réflexion a donné la possibilité à plusieurs de ses collègues, élèves et amis de réunir leurs contributions pour souligner le sens que la progression dans ces thématiques a eu pour leur parcours intellectuel respectif. Collaborent particulièrement à cet ouvrage plusieurs enseignants-chercheurs d'universités africaines qui ont maintenu fidèlement le lien avec leur directeur de recherche. À travers les études des "lieux", des "objets" (tels le livre, la langue, la lettre) et des "figures" de l'islam, les auteurs offrent de nouvelles interprétations des espaces musulmans dans le Sahara et dans le Sahel, traversés par les flux migratoires, par de nouvelles idées, parfois par des pulsions jihadistes. Des phénomènes tels que la "réislamisation" et la "laïcité", mais aussi les combats de différents acteurs musulmans pour leur statut et leurs idéaux se trouvent au centre de l'ouvrage. Ce livre apporte des regards nouveaux sur l'histoire des "confréries" et de leurs "réseaux", sur les rapports entre les pouvoirs et les institutions islamiques. Le trait commun de toutes les contributions, qui portent principalement sur l'Afrique occidentale mais aussi orientale et septentrionale, est leur regard d'historien marqué par une réflexion sur le sens et la portée de ce métier.

02/2012

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Littérature française

Sang damné

Sang damné est un livre autobiographique qui raconte comment l'auteur a perdu son frère quand il était enfant, comment il a découvert son homosexualité, aussitôt condamnée par son père, catholique coincé, comment il est parti sur les routes, comment il a tenté de vivre " poétiquement " sa sexualité, ses aspirations artistiques (il a été comédien), comment il s'est prostitué, comment il a été contaminé, comment il a réagi à la maladie, d'abord par le silence et la fuite, la dénégation, la culpabilisation, puis par l'acceptation du traitement, et par la révolte. Le livre se présente en trois temps : Tu aimeras (1968-1997), L'autre intérieur (1997-2006), Primum tempus (2006-...). Ce sont les trois phases de sa vie par rapport à la maladie : le première est son enfance, ses premières amours, la prostitution, la contamination. La deuxième est la période de silence et de dénégation-culpabilisation. La troisième est celle de la combativité et du retour de la parole. L'auteur est habité par des forces obscures, qui ont pris la forme de pulsions sexuelles parfois autodestructrices, parfois envoûtantes et sereines. Le voyage en Italie (sur les traces de Pavese, puis de Caravage, de Turin à Naples) est admirable. Mais les voyages en Espagne (où il est attaqué par des voleurs) ou en Ethiopie aussi. Avec l'ombre de Rimbaud, bien sûr, celle de Pasolini, celle de Dante. Il est très étonnant de voir dans une même personnalité un tel tempérament poétique et une telle combativité, précise, politique, juridique. La description des traitements, des différents protocoles et de leurs incohérences, des intérêts des laboratoires pharmaceutiques, des malversations et des revirements des gouvernements, des chantages auxquels les pays " évolués " soumettent les pays du tiers-monde (terrain d'expérimentation et producteurs de médicaments génériques), tout cela est extrêmement dur et passionnant.

03/2011

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Développement personnel

Aimer la vie. Causeries radiophoniques

Une interrogation pressante sur ce qu'est devenue la condition humaine traverse toute l'oeuvre d'Erich Fromm. Dans le ton direct et chaleureux de l'entretien radiophonique, il fait saisir ici les forces de vie cachées dans chaque existence individuelle comme dans la société. Dans la civilisation où l'abondance incite à la fuite éperdue dans la consommation, voire dans la drogue, E. Fromm rappelle l'aspiration plus authentique au bonheur. S'il le faut, le rêve, cette langue accessible à tous, peut la révéler à chacun. Dès lors que les nouveaux médias multiplient la place de la parole, il faut apprendre à reconnaître le vrai caractère des hommes non pas d'abord dans leurs discours - car tous les discours sont conditionnés et trompeurs - mais dans les mimiques, les gestes, les actes, les moments de rencontre simple. Les multiples analyses sur la condition individuelle, mais aussi sociale, voire politique, sont pour E. Fromm l'occasion de mettre à nu les tendances d'agression et de destruction jusqu'à la démesure, un portrait d'Hitler met en garde contre les pulsions narcissiques et sadiques qui poussent tant d'humains, fût-ce sous prétexte des meilleures intentions, à vouloir imposer partout leur ordre et leur autorité, leur contrôle et leur domination ; en prendre conscience, c'est déjà découvrir l'urgence d'y résister toujours. E. Fromm trouve son inspiration dans les prophètes de l'Ancien Testament, comme dans le bouddhisme et chez Eckhart, Marx, Freud... et aussi dans l'attention du psychologue. A la nécrophilie toujours menaçante, il oppose la biophilie et dégage pour chacun l'accès au goût de vivre, à la liberté. La seule voie d'un bonheur personnel, tout au moins celle d'un avenir pour l'humanité, est dans la fidélité à cet amour de la vie qui peut éclairer tout visage d'homme.

08/1997

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Littérature érotique et sentim

Enlightenment. Tome 1, Provocation

David Lauriston a du mal à se bâtir une réputation au sein du monde privilégié qu'est le système juridique d'Edimbourg. Ses origines modestes sont un obstacle en soi, sans parler de sa décision récente de défendre un groupe de tisserands accusés de trahison, ce qui entraîne la rumeur qu'il pourrait appartenir au parti radical. La dernière chose dont il ait besoin, c'est d'aider le frère de l'un des tisserands à retrouver l'agent du gouvernement qui a causé la ruine de sa famille. Ce n'est pas bien mieux, niveau personnel. Tourmenté par ses désirs interdits envers les hommes, et les souvenirs douloureux de l'ami d'enfance qu'il aimait à l'époque, David fait de son mieux pour vivre en célibataire endurci, et se blâme à chaque fois que sa résolution faillit. Jusqu'au jour où lord Murdo Balfour entre dans son monde bien rangé de pulsions réprimées. Cynique, hédoniste et parfaitement dépourvu de tout remords, Murdo ne pourrait pas être plus différent de David. Ce dernier refuse catégoriquement l'idée de se marier sans amour dans le seul but de respecter la bienséance, mais Murdo est lui bien décidé à s'unir à une femme un jour et n'a aucunement l'intention d'abandonner la compagnie d'autres hommes lorsque ce sera fait. Pourtant, aussi choqué que David puisse être de l'égoïsme du lord, il n'arrive pas à résister à son charisme. Murdo le tente autant qu'il le provoque, l'empêchant de se concentrer sur sa promesse de retrouver l'agent provocateur responsable du sort des tisserands, et l'obligeant à faire face à ses désirs charnels. Mais Murdo est-il plus qu'une simple distraction ? Est-il possible qu'il soit exactement l'homme que David attendait ?

12/2018

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Littérature française

Quand j'étais chômeur

Quand j'étais chômeur par Jean-Pierre Raison Résumé : Dans les années 80, Jean-Pierre Raison a connu une longue période de chômage. En 2015, il revient sur ce passé douloureux à travers un témoignage stupéfiant. Mais, au lieu de nous faire revivre son vécu sous la forme d'un récit autobiographique, il nous propose - après l'avoir remanié - le texte qu'il a écrit "sur le vif", en 1984-1985, au moment le plus pénible de sa traversée du désert. Un texte mêlant acidité et tendresse pour exprimer la colère et la souffrance. Eh oui ! Lorsque le chômage s'éternise, le désarroi et le découragement sont tels que pour résister, garder la tête haute, ne pas sombrer, l'on est tenté de jouer avec le mal qui nous dévore, à donner libre cours à nos pulsions obscures, à s'autoriser toutes les audaces. Pour échapper au néant dans lequel il s'enlisait, Jean-Pierre Raison s'est raccroché à cette littérature flamboyante où les mots vibrent et les émotions éclatent. Ainsi a-t-il puisé dans ses tripes Quand j'étais chômeur, un ouvrage "dérangeant, hors du commun, super-original, impubliable certes, mais plus que prometteur", selon le grand éditeur Pierre Belfond (en 1985). Un texte qui était censé contribuer à sa rédemption et à son salut. Sauf que, malgré ou à cause de l'écriture, l'ex-cadre d'entreprise n'a jamais retrouvé le statut qui était le sien avant que ne survienne ce satané licenciement pour motif économique. Non content de se transformer en galère, cet accident professionnel aura ruiné sa carrière et bouleversé son existence. Triste consolation ou bonheur total, il lui aura aussi permis d'aller au bout de son destin, soit d'accomplir une oeuvre littéraire.

07/2015

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Critique littéraire

Mishima

En 1970, à quarante-cinq ans, Yukio Mishima, le plus brillant écrivain de sa génération, auteur de quarante romans, dix-huit pièces de théâtre, vingt volumes de nouvelles et autant d'essais littéraires, à la fois metteur en scène, acteur, escrimeur d'élite et athlète, déjà trois fois pressenti pour le prix Nobel, horrifiait le monde entier en se suicidant en public par seppuku : après qu'il avait enfoncé un sabre dans son abdomen, un cadet qui l'assistait achevait le rituel en lui tranchant la tête. C'était la conclusion épique et sanglante d'une vie tout entière gouvernée par une quête éperdue de pureté et de sublime. Deux ans plus tard, John Nathan entreprenait la biographie de cette figure hors du commun, qu'il avait un moment fréquentée avant de s'en éloigner. L'ouvrage, paru voici un demi-siècle et republié aujourd'hui révisé et enrichi d'une préface inédite de l'auteur, reste un phare dans l'océan des études consacrées à l'auteur de Confession d'un masque. Nourri des témoignages directs de Mishima lui-même, de sa veuve, ses parents, ses proches et de nombreux documents jusqu'ici inaccessibles, il restitue le portrait complexe, volcanique, de cet homme à la volonté surhumaine. John Nathan décrit la vie apparemment ordinaire d'un époux et père épris d'absolu. Il explore le génie et la manière d'un écrivain aux multiples registres. Il interroge l'homosexualité et les pulsions masochistes qui l'habitaient, son obsession de la mort, son ambition de se constituer en légataire de l'idée japonaise du beau. Et il met en miroir le goût de Mishima pour les choses modernes et son attachement au legs impérial, comme son hostilité à la démocratie qui aurait spolié le Japon de son âme.

11/2020

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Aventure

Djinn Tome 2 : Les 30 clochettes

Déterminée à élucider les mystères de la vie sulfureuse de sa grand-mère, Kim Nelson poursuit ses investigations à Istanbul. Mais, elle en est devenue la clé âprement convoitée d'un trésor et sa volonté de savoir l'entraîne dans des situations de plus en plus dangereusement troubles... Ruiné et prêt à tout pour se reconstituer une fortune, l'aventurier Amin Dorman est persuadé que les recherches menées par la jeune et belle aristocrate anglaise le conduiront au trésor que le sultan Murati destinait aux Allemands à la veille de la première guerre mondiale. Selon lui, le secret en était détenu par Jade, l'intrigante favorite du despote. A ses subtiles manoeuvres érotiques succombèrent le grand-père de la jeune femme et son épouse. Kim n'a, elle, de cesse de comprendre ce qui retint irrésistiblement Lady Nelson au harem du sultan. Le nom d'Ebu Sarki mentionné dans le journal intime de Jade, son aïeule, constitue peut-être un élément de réponse. Grâce à Malek, l'énigmatique jeune Turc dont elle s'est éprise, elle a retrouvé la trace de ce farouche chef de tribu. Retranché avec ses guerriers dans une forteresse perdue en plein désert, cet ancien conseiller du sultan s'y serait créé un harem comme au temps de la splendeur ottomane. Mais, ayant pris le risque de s'y faire admettre, Kim doit accomplir un parcours initiatique et se retrouve livrée aux désirs brutaux de soudards frustrés... Kim y découvrira-t-elle les vérités qu'elle recherche ou s'y libérera-t-elle des pulsions secrètes enfouies au plus profond d'elle ? Un fascinant jeu de miroirs qui se renvoient les fantasmes du passé et du présent. Un récit torride et envoûtant qui conjugue violence et raffinement.

04/2021

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Histoire de la pensée économiq

Baise ton prochain. Une histoire souterraine du capitalisme

Cet essai résulte d'une sidération. Celle qui m'a saisi lorsque je suis tombé sur un écrit aujourd'hui oublié, Recherches sur l'origine de la vertu morale de Bernard de Mandeville. C'est en 1714, à l'aube de la première révolution industrielle, que Mandeville, philosophe et médecin, a publié ce libelle sulfureux, en complément de sa fameuse Fable des abeilles. Cet écrit est le logiciel caché du capitalisme car ses idées ont infusé toute la pensée économique libérale moderne, d'Adam Smith à Friedrich Hayek. Fini l'amour du prochain ! Il faut confier le destin du monde aux "pires d'entre les hommes" (les pervers), ceux qui veulent toujours plus, quels que soient les moyens à employer. Eux seuls sauront faire en sorte que la richesse s'accroisse et ruisselle ensuite sur le reste des hommes. Et c'est là le véritable plan de Dieu dont il résultera un quasi-paradis sur terre. Pour ce faire, Mandeville a élaboré un art de gouverner - flatter les uns, stigmatiser les autres - qui se révélera bien plus retors et plus efficace que celui de Machiavel, parce que fondé sur l'instauration d'un nouveau régime, la libération des pulsions. On comprend pourquoi Mandeville fut de son vivant surnommé Man Devil (l'homme du Diable) et pourquoi son paradis ressemble à l'enfer. Trois siècles plus tard, il s'avère qu'aucune autre idée n'a autant transformé le monde. Nous sommes globalement plus riches. A ceci près que le ruissellement aurait tendance à couler à l'envers : les 196 d'individus les plus riches possèdent désormais autant que les 99 % restants. Mais on commence à comprendre le coût de ce pacte faustien : la destruction du monde. Peut-on encore obvier à ce devenir ?

10/2019

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Histoire de France

La foi des vaincus. Les "révolutionnaires" français de 1945 à 2005

Ce livre a recherché dans leurs écrits les croyances, les espérances, les illusions des militants " révolutionnaires " français de la seconde moitié du XXe siècle, ainsi que la critique effrénée qu'ils ont menée de la société présente pour construire un monde radicalement autre. Les immenses catastrophes que le communisme a produites dans tous les domaines sont attribuées avant tout à Staline, de plus en plus à Lénine, et les erreurs et les égarements en France sont imputés au " Parti ". Car les militants se parent- et sont parés - de toutes les vertus ; seul le " Parti " porterait toutes les responsabilités. Quant à Marx, malgré les lectures pénétrantes de Isaiah Berlin et de Kolakowski, il continue d'être le plus souvent épargné, et même révéré. Isaiah Berlin a souligné la nouveauté que le marxisme avait imposée (et que les fascismes et les nationalismes ont utilisée) : la division de l'humanité en deux groupes, les hommes et les classes (les races, les nations) qui sont condamnés par l'Histoire, et donc " sacrifiables ". Leur destruction ne peut être empêchée ni même regrettée, c'est le prix que l'humanité doit payer pour le progrès : " Le chemin qui mène aux portes du paradis sera nécessairement jonché de cadavres. " La séduction du marxisme tient au travestissement qu'il a fait de pulsions meurtrières, en les habillant de nécessité, de scientificité. Marx l'avait dit dans Le Manifeste communiste en 1848: l'élimination de la bourgeoisie et le triomphe du prolétariat sont inévitables. Au début du XXIe siècle, malgré l'implosion du monde communiste, des intellectuels toujours aveuglés continuent à faire comme si cette prophétie était scientifique en première ligne des destructeurs sont les familles trotskystes. J. V.-L.

03/2005

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Organisation, système

Intrapreneurs, le réveil de la force dans l'entreprise. Le grand livre de l'intrapreneuriat, stratégie et mise en oeuvre

Transformez vos pulsions intrapreneuriales en succès tangibles ! Brusquement, près de 70 % de la population mondiale se retrouve en arrêt total ! Paris n'a plus rien de romantique, Disney plus rien de magique et New York plus rien de dynamique. Il y a peu, nos entreprises s'agitaient à toute vitesse, surfant sur la vague de l'optimisation sans innover. La crise de la Covid-19 rebat les cartes et fait émerger les leaders du monde nouveau : les intrapreneurs ! Telle une Force qui renaît, des salariés font bouger les lignes dans leur entreprise. Ils mobilisent leurs énergies pour créer de la croissance, pour réinventer le monde ! Dans cet ouvrage passionnant, Emmanuel Pascart, un business maker hors pair, utilise des clins d'oeil empruntés à la fiction, notamment la saga Star Wars, pour raconter ces femmes et ces hommes qui répondent à l'appel de l'aventure. Il analyse et décrypte pourquoi et comment l'intrapreneuriat s'impose dans l'entreprise comme une nouvelle façon de travailler. Ecrit en pleine pandémie, Intrapreneurs, le Réveil de la Force dans l'entreprise offre une dimension unique et complète, à la croisée des chemins entre le récit divertissant qui transporte et le guide qui inspire et montre la voie. Ce livre est le fruit d'une intelligence collective d'intrapreneurs qui oeuvrent sur le terrain. Il restitue leur expérience, fournit un itinéraire et une boîte à outils inspirée de la pensée Lean que tout intrapreneur doit maîtriser. Mêlant anecdotes, réflexions et exemples réels du monde des affaires, il propose aux dirigeants des solutions concrètes à mettre en oeuvre pour faciliter le passage à l'échelle. L'ère intrapreneuriale, c'est maintenant ! Salariés, intrapreneurs dans l'âme ou qui s'ignorent encore, dirigeants, entrepreneurs, étudiants désireux de préparer l'avenir, vous trouverez dans ce grand guide la Force et les outils opérationnels pour passer à l'action.

09/2021

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Littérature française

Vivre. (Si vous sauriez comme j'avions)

Quatre textes sont ici réunis, écrits - ou recueillis - à des époques très différentes. Ils ont en commun d'évoquer des jeunesses vécues dans des géographies sans frontières communes. Des jeunesses étrangères les unes aux autres. Des jeunesses vécues dans une solitude tragique, désespérément inhumaine. Et en cela, elles peuvent se reconnaître. Des jeunesses, par leur proximité, ici, rassemblées, peuvent enfin se lire les yeux dans les yeux. S'entendre, s'accueillir, je le souhaite, les mains ouvertes dans une empathie d'amitié fraternelle. Moi, Joseph Spira recueille le témoignage d'un rescapé des camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Un témoignage de ce qu'est survivre à l'innommable. Un Gaucher dit, avec les mots simples d'un homme-soldat que les événements dépasse, la violence, la déroute et l'impossible reconstruction vécue en Indochine. Brûlures porte avec empathie la voix des victimes, le plus souvent sur plusieurs générations, des bombardements de dioxine au Viêt Nam. Les Chants d'Anjouan porte la trace d'une enfance heureuse qui ne peut se prolonger face à l'injustice sociale et économique et la misère sur les îles Comores. Des témoignages essentiels, percutants, nécessaires dont Jean Marc Turine se fait le porte-parole et qui viennent enrichir la mémoire collective. Une écriture portée et habitée par chaque sujet pour transmettre et dire la pulsion nécessaire de la vie.

06/2020

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Littérature érotique et sentim

Les triplets Gentry Tome 2 : Risque

Truly : Ma vie n'a pas été sans histoires, et j'aurais dû tirer leçon de certaines choses. Je suis une fille de 21 ans fatiguée qui a connu son lot de peines d'amour. Mais surtout, je sais combien prendre le risque de donner son coeur peut causer des ravages. Alors, qu'est-ce qui m'a pris de coucher avec un type au tempérament sombre qui peut à peine tenir une conversation ? Ce n'était censé être qu'une aventure d'un soir... Une nuit de faiblesse, de passion, de chaque pulsion que j'avais essayé de contenir... Et pourtant, je suis incapable de cesser d'en redemander. Creed : Chez les Gentry, la violence avait toujours fait partie de nos vies, mais cette fois-ci, j'allais en payer le prix. C'était la croix que je devais porter. Impossible de reculer ! Il n'y avait de la place que pour moi, mes frères et notre détermination de survivre. Il n'y avait toujours eu que cela. Je n'avais jamais eu de raison d'avoir davantage que des aventures érotiques avec des filles aussi belles fussent-elles. Je n'aurais pas dû rester avec elle plus que quelques heures. Je n'aurais même jamais dû envisager de la revoir. Cela pourrait nous démolir tous les deux. Tant pis... Elle est tout ce que je veux.

09/2019

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Littérature française

Burqa de chair

Dès son premier roman, Putain, paru en 2001, Nelly Arcan n’a cessé de brasser dans un lyrisme flamboyant quelques thèmes obsessionnels, inséparables de sa vie : la dictature planétaire de l’image, l’impossibilité d’un rapport innocent à soi-même, le culte vertigineux de la jeunesse, et son envers : la pulsion de mort, qui anime souterrainement les sociétés modernes. Passé le temps du scandale et celui de l’émotion, voici donc les derniers échos d’une oeuvre aussi éblouissante que brève. Burqa de chair : titre terrible, qui agit avec la force d’un boomerang en regard de certains débats actuels. On trouvera assemblés ici trois longs inédits : La robe, L’enfant dans le miroir, La honte. Les deux premiers sont écrits à la première personne, dans ce phrasé tourbillonnant, suffocant, qui était sa marque singulière, celle d’un écrivain « en danger ». Dans le troisième texte, l’auteur vient de vivre une expérience humiliante sur un plateau de télévision, expérience qu’elle décortique avec une inépuisable férocité. À la fin de l’ouvrage, il a paru intéressant d’ajouter deux textes non fictionnels, plus ou moins connus : une réflexion sur le « speed dating », déjà parue dans le recueil collectif Nouvelles Mythologies, ainsi qu’une chronique publiée en 2004 par un hebdomadaire canadien, intitulée Se tuer peut nuire à la santé…

10/2011

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Philosophie

La philosophie de l'esprit libre. Introduction à Nietzsche

L'ambition de ce volume est de dissiper le sentiment sourd d'arbitraire qui peut accompagner la rencontre de Nietzsche, plus communément sans doute que ce n'est le cas des philosophes qui le précèdent. Son objectif est d'offrir au lecteur une voie d'accès à la démarche que suit le philosophe, de lui en montrer la logique, de lui indiquer quelques-unes des principales justifications sur lesquelles Nietzsche s'appuie constamment, et de faire ainsi apparaître les raisons qui légitiment les positions qu'il adopte. Nietzsche n'a rien d'un mystique, d'un romantique ou- d'un irrationaliste, mais il a bel et bien tout fait pour compliquer la tâche de son lecteur. Et ce, avant tout en masquant la cohérence à laquelle il se soumet. Comprendre un philosophe implique généralement de partir des problèmes qu'il pose, avant de se pencher sur les notions qu'il construit. Les chapitres de ce livre expliquent l'évolution que Nietzsche impose à quelques concepts fondamentaux de la réflexion philosophique - la vérité, la métaphysique, le corps, la pulsion, les passions, la justice, la volonté. Ils permettent ainsi d'élucider les notions de volonté de puissance, de surhumain, d'éternel retour, de nihilisme ou de généalogie, que l'on présente couramment comme les concepts fondamentaux de Nietzsche, et auxquelles on prête la vertu de rendre limpides des doctrines souvent difficiles à pénétrer...

10/2008

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Psychologie, psychanalyse

L'Amour du narcissisme. Textes psychanalytiques

De Lou Salomé, on connaît surtout la vie, marquée de rencontres - amoureuses, intellectuelles - d'exception. On a pu lire sa correspondance avec Rilke, avec Freud, mais on ignore la plus grande part de ses écrits et tout de son ouvre de psychanalyste. On trouvera dans ce recueil ses principaux textes psychanalytiques, exhumés d'anciennes revues comme Imago et l'Almanach der Psychoanalyse, textes méconnus des analystes eux-mêmes, comme si la fascination exercée par la figure de Lou et son destin de femme avaient effacé les traces de sa pensée. Ce sont des textes déroutants, difficiles parfois par leur style et leur mouvement très particuliers qu'a respectés la traduction. Des textes malaisés à classer aussi : théoriques et lyriques, alliant le langage de la spiritualité et celui de la pulsion, des textes d'abord obscurs avant que ne les traverse une formule fulgurante et, sous leur pathos d'un autre temps, d'une étonnante modernité. Après sa rencontre tardive avec Freud, Lou est véritablement habitée par la psychanalyse, mais elle s'y installe tout entière, avec les passions qui sont les siennes : l'amour, la création. Et, tout au long, cette grande «compreneuse» que fut Lou pose à Freud, à la psychanalyse - pour elle, c'était tout un - les questions qui demeurent aujourd'hui les plus vives et les plus difficiles, notamment autour du narcissisme et de la féminité.

05/1980

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Littérature française

L'Arrachée belle

L'Arrachée belle selon Lou Darsan "Au centre de cette histoire, il y a le corps d'une femme, ses hantises et ses obsessions, & il y a la nature. C'est l'histoire d'une échappée belle, d'une femme qui quitte, presque du jour au lendemain, tout ce qui déterminait son identité sociale. Elle sort de stase et se met en mouvement. Son départ est d'abord une pulsion, une sorte de fuite vers l'avant qui tient du road movie, avec de longues traversées de paysages en voiture, en auto-stop, puis à pied. De la fuite et l'errance du départ, cette échappée va se transformer en nomadisme et en un voyage vers la réalisation de soi. L'Arrachée belle, c'est une échappatoire à une situation vécue comme oppressante : une vie de couple dont la violence réside dans l'absence de relation, dans le vide entre les corps, dans les non-dits, l'incompréhension, la distance qui se creuse. J'ai voulu faire ressentir la violence de ces quotidiens subis, cette perte de sens qui est devenue pour la femme une absence au monde et à elle-même, et que l'on nomme en psychologie un syndrome de déréalisation et de dépersonnalisation, une façon de s'extraire de ce qu'on ne peut pas supporter, symbolisée par l'absence de prénom du personnage".

08/2020

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Littérature française

Bubblegum

Au cours de l'année 2015, Belt Magnet, 38 ans, entreprend d'écrire ses mémoires. Auteur d'un seul roman, il vit chez son père d'une pension d'invalidité accordée après qu'un curieux trouble mental lui a été diagnostiqué. Belt est convaincu, depuis l'âge de 12 ans, qu'il peut communiquer avec les objets, les inans comme il les appelle. En guise de thérapie, Belt s'est vu octroyer une innovation technologique : un des premiers Curios, des robots de chair et d'os capables d'empathie, de mimétisme, d'interaction avec l'humain. Ces petits animaux manufacturés sont si mignons qu'ils provoquent la pulsion de les dévorer. Quelques années plus tard, les Curios se sont généralisés et focalisent toute l'attention. C'est dans cet environnement de légère uchronie que Bubblegum va suivre la vie de Belt Magnet, la mort prématurée de sa mère, ses amitiés adolescentes, ses questions permanentes sur le sens de la vie, le monde ou la société. Avec un humour féroce, Bubblegum nous parle d'une Amérique étrange, d'un jeune homme aussi bizarre qu'attachant, d'un monde qui est le nôtre sans l'être tout à fait. Il y a du Salinger et du Philip Roth dans ce livre, mais il y a surtout du Adam Levin, écrivain à l'imagination débridée et à la verve irrésistible.

10/2019

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Critique littéraire

Beauvoir intime et politique. La fabrique des Mémoires

Les Mémoires de Simone de Beauvoir nous livrent à la fois une image irremplaçable de l'histoire du XXe siècle, l'autoportrait d'une féministe pionnière et d'une intellectuelle de premier plan, les étapes d'un dialogue ininterrompu avec Sartre. Animé par le souci de tout dire d'une époque et d'une intimité, ce projet n'a guère d'équivalent. La publication de carnets et de journaux jusque-là inédits permet de relire dans une perspective nouvelle l'une des plus impressionnantes entreprises mémoriales jamais écrites par une femme. Pourquoi, comment Beauvoir a-t-elle écrit ses Mémoires ? Commencée vers 1956, leur rédaction répond à une pulsion introspective ancienne dont témoignent les premiers écrits de la jeune fille. Des allers et retours entre le texte définitif et les journaux intimes (en particulier les Cahiers de jeunesse, récemment publiés, et le Journal de guerre) permettent de mieux comprendre comment Beauvoir mémorialiste propose un texte nouveau, hybride, mêlant l'intime et "l'extime", le personnel et le collectif, l'irruption de l'Histoire et le fil de l'individualité. Observer dans le détail une telle élaboration, réfléchir à la fabrique des Mémoires et à leur archéologie, ce n'est pas seulement s'intéresser à une question esthétique ou formelle, c'est aborder les enjeux (éthiques, intellectuels) propres à une entreprise littéraire ambitieuse et originale.

10/2013