Recherche

Pietro Maestri

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Un temps marocain

Ces chroniques, parues dans La Vie Eco et Le Courrier de l'Atlas, sont un véritable kaléidoscope du Temps marocain. Najib Refaif s'y révèle fin observateur des paradoxes de notre société et sait en dire, avec maestria, les à-côtés anthropologiques, les hésitations modernistes et les paradoxes culturels et cultuels. C'est tout un monde que ces pages nous livrent ; un univers jailli sous la plume à la fois tendre et caustique de l'auteur chez qui les mots d'esprit et les trouvailles superbes le disputent aux références livresques ou filmiques et aux parenthèses utiles. "Cet homme sans nom et sans passé a vécu à la marge d'une époque tumultueuse de notre temps marocain. Le peu de choses que l'on sait à peu près de sa vie est rapporté par un voisin qui lui-même le tient d'un autre voisin. Sa biographie tiendrait donc d'un petit bavardage, un potin de voisinage que nul autre témoignage sérieux ne viendra confirmer ou infirmer. Les gens de peu, eux non plus, n'ont pas d'histoire. Mais eux, n'ont personne pour le dire ou même pour leur en fabriquer." Et Refaif sait tisser ces histoires. Ces chroniques touchent presque à l'art consommé du micro-récit, de la fable urbaine ou de la séquence cinématographique. Une chose est sûre, la lecture de ces fragments de l'histoire politique, intellectuelle, artistique et humaine du Maroc, d'hier et d'aujourd'hui, ne peut laisser ni indifférents ni insensibles les lecteurs (et ils sont nombreux) qui n'auraient pas eu l'heur de suivre Najib Refaif dans ses oeuvres hebdomadaires. L'occasion leur est donnée à travers ce recueil tendrement cruel et juste.

12/2016

ActuaLitté

Littérature française

Pura Vida. Vie et mort de William Walker

Je suis arrivé en Amérique centrale, il y a quelques années, avec le projet d'y écrire la vie de William Walker, un aventurier nord-américain du XIXe siècle qui avait lancé une expédition assez catastrophique au Mexique, était parvenu plus tard à se faire élire président du Nicaragua, avant de finir fusillé au Honduras, et dont j'avais découvert l'existence à La Havane. Alors que je parcourais ces lieux sur les traces de son armée fantôme, il m'est apparu que cette région du monde, pendant les deux derniers siècles, n'avait pas été plus avare de héros, de traîtres et de lâches que ne l'avaient été les provinces grecques et latines de l'Antiquité. Ici aussi des hommes ont rêvé d'être plus grands qu'eux-mêmes et souvent ont échoué. J'ai commencé de consigner les vies de Simon Bolivar et de Francisco Morazan, d'Augusto César Sandino, assassiné par le premier Somoza, ou encore du Che.50, un agent double envoyé espionner le vrai Che dans la Sierra Maestra. Souvent je prends mes quartiers au fond des cantinas, des bars et des pulquerias. À Managua, j'ai noué des contacts avec d'anciens sandinistes qui me racontent leur révolution. À San Salvador, je rencontre parfois d'ex-guérilleros du Front Farabundo Marti, dont le dernier fait d'armes a été l'attaque de la capitale le 11 novembre 1989, alors que déjà les marteaux-piqueurs attaquaient le mur de Berlin. Le reste du temps, je lis avec application des quotidiens, ceux du jour et de plus anciens achetés sur internet. Et de loin en loin je reviens à La Libertad, minuscule port de pêcheurs sur la côte pacifique, où je retrouve Victor.

01/2004

ActuaLitté

Biographies

Agatha Christie. Les mystères d'une vie

La vie romanesque de la Reine du crime. Comme beaucoup d'écrivains, l'oeuvre de "la duchesse de la mort" a éclipsé sa vie (1890-1976). Or, celle-ci est passionnante. Jeune fille, elle écrit son premier roman policier à la suite d'un pari avec sa soeur jusqu'à devenir l'écrivaine de langue anglaise la plus lue de son vivant. Pourtant, Mrs Miller, imaginative et romantique, n'aspirait qu'à rencontrer le prince charmant. L'échec de son mariage avec un séduisant aviateur l'affecte au point qu'en 1926, elle se cache pendant dix jours sous une fausse identité, mettant toute l'Angleterre en alerte. Elle en gardera une blessure pour toujours à vif mais aussi une volonté sans faille d'aller de l'avant. Son remariage avec un archéologue de quatorze ans son cadet décide de sa nouvelle existence, entre les champs de fouilles d'Irak et de Syrie, ses maisons de Londres et son Devon natal sans oublier l'écriture de nombreux best-sellers : La mort n'est pas une fin, Dix petits nègres. Devenue une véritable institution britannique, à la tête du premier empire multimédia mondial, elle génère une fabuleuse fortune dont la plus grande partie lui échappe, happée par le fisc ou par des montages financiers qui profitent davantage à ses proches. Eternelle optimiste, consacrant de plus en plus de temps au théâtre - sa véritable passion -, d'une gourmandise qui lui vaut un physique peu flatteur, elle demeure malgré tout "la patronne " en toutes circonstances. Tôt captivée par l'univers d'Hercule Poirot et de Miss Marple, Marie-Hélène Baylac décrypte avec maëstria les secrets de fabrication d'une oeuvre exceptionnelle, matrice de toute la littérature policière contemporaine.

05/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Le fonctionnaire de la Grande Terreur : Nikolaï Iejov. Le fonctionnaire de la Grande Terreur

Le nom de Iejov, ministre du NKVD, la police politique soviétique, est associé pour toujours au moment le plus sinistre de l'histoire russe, celui de la Grande Terreur (1937-1938) et de ses millions de victimes. Alexeï Pavlioukov a eu accès aux archives centrales du FSB (les services de police politique), habituellement fermées aux chercheurs, et en particulier aux dossiers d'instruction de Iejov lui-même et de ses plus proches collaborateurs, quand ils furent à leur tour arrêtés. Cherchant à se disculper, tous racontèrent dans le détail comment la machine avait été mise en marche sur ordre de Staline, et comment elle avait fonctionné pendant un peu moins de deux ans avec ses quotas de victimes planifiés. Iejov, personnalité banale, sinon falote, apprenti tailleur, soldat adhérant pendant la révolution au parti bolchevik dont il devient un fonctionnaire, s'élève peu à peu à l'intérieur de l'appareil grâce à une vertu que très vite relèvent ses chefs : l'aptitude à exécuter conte que coûte les ordres reçus, sans états d'âme autres que la promesse d'une promotion. Petit, timide, piètre orateur, inculte, il serait probablement depuis longtemps oublié s'il était resté un homme de l'appareil du parti responsable des cadres et n'avait pas été, par la volonté de Staline, appelé à s'occuper de la police politique. Le lecteur suit pas à pas cette ascension, puis la chute quand Staline décide de mettre fin à la Grande Terreur et de se débarrasser de ses exécutants. Iejov fut un rouage essentiel de la Grande Terreur sa biographie est en réalité celle d'un système avec la part de hasards, de rencontres, d'opportunités de carrière, de logique bureaucratique et d'effets sanguinaires, dictés tant par l'aveuglement idéologique que par les circonstances d'une réalité qui échappe aux plans et se montre rétive aux programmes. C'est, somme toute, la biographie scrupuleuse d'une criminalité de bureau.

04/2017

ActuaLitté

BD tout public

Agora

Agora, recueil de dessins contemporains, dresse un portrait, entre réalité, symbolisme et imaginaire, de la rue, de la vie qui s'y déroule et des personnes qui la peuple. Matthias Lehmann cartographie ainsi la faune et la flore de villes à travers des séries d'images composites, sortes de fausses photographies reconstituées à partir de croquis pris sur le vif et de souvenirs. Entre Europe, Amérique de sud et Afrique, Agora , recueil de dessins contemporains, dresse un portrait, entre réalité, symbolisme et imaginaire, de la rue, de la vie qui s'y déroule et des personnes qui la peuplent. Matthias Lehmann cartographie ainsi la faune et la flore de l'urbanité à travers des séries d'images composites, sortes de fausses photographies reconstituées à partir de croquis pris sur le vif, souvenirs, photos ratées (à moitié floues ou sous-exposées) et de bien d'autres sources. Il tente par le dessin, s'estimant piètre photographe, de raconter - ou d'évoquer - ce qu'est aujourd'hui le monde, du brésil à la Guinée, de Saint-Denis (en bas de chez lui) aux monts Appalaches. Matthias Lehmann s'est balladé sous diverses latitudes tout autant qu'en bas de chez lui, aux coins des rues, avec l'envie de recenser tout ce qu'il y voyait : les gens, leurs habits, leurs gadgets, le mobilier urbain, l'architecture, ainsi que le "costume universel" des rues comme les logos, les tags, les ordures, etc... tout ce qui constitue l'espace public et ce qu'il raconte. Bercé par les dessins de rues de New-York de Reginald Marsh, Matthias Lhemann témoigne : "Rejeton du multiculturalisme, je ne me sens pas forcément de quelque part, même si dans ce livre, les scènes sont principalement situées en France et au Brésil, ses deux pays de culture". Avec son dessin précis et élégant, l'auteur fait circuler le lecteur dans l'humanité d'aujourd'hui, celle de la vie vraie, loin de l'imaginaire publicitaire mondial qui se substitue de plus en plus à elle, en tant que représentation du monde

04/2019

ActuaLitté

Tourisme étranger

Piste del Marocco volume 11. Il djebel sagho

Il Jebel Sagho è il prolungamento orientale dell'Anti-Atlante, una montagna vulcanica con mamelloni granitici, organi basaltici, caos di scisti neri, arenarie rosa... alle porte del Sahara. A perdita d'occhio, grandi spazi selvaggi e aridi. Una terra desolata fatta per il DPM solitario. E per mille miglia intorno, il silenzio è l'unico compagno. Pienezza assoluta e voglia di scendere in pista. Dalle distese piatte alle dolci colline, dai rilievi aguzzi ai canyon scoscesi : una natura pura e originale. Il carattere è forte, rustico, ma il cuore è tenero. I colori sono tenui e delicati. Ocra, rosa, marrone, viola, la cartella colori si estende in una gradazione di pastelli scintillanti, talvolta accompagnati da un calore travolgente. Eldorado nel cuore del deserto, rare sono le oasi ; modeste macchie verdi nell'infinitamente grande, sono il ricordo che siamo in terra africana. Il fascino selvaggio del Sagho è dovuto alla sua eccezionale geologia : alte scogliere e picchi scoscesi, scarpate tabulari e profondi canyon in mezzo ai quali circolano carovane di cammelli e muli. Quando si arriva su questi immensi altopiani, l'orizzonte lunare è così vasto che viene voglia di andare dappertutto in una volta sola per vedere se altrove è davvero così bello ! Il Sagho sorprende anche per la ricchezza delle sue luci : limpide come quelle del vicino Sahara, o talvolta in mezza tonalità, come nella vicina valle del Dades. Il Sagho è anche il Marocco degli ultimi nomadi berberi, discendenti degli antichi signori Aït Atta. In autunno, dopo aver lasciato le nevi dell'Alto Atlante, montano le loro tende di lana scura sulle pendici del jebel fino alla primavera. Non sanno né leggere né scrivere, ma sono sicuri della loro strada attraverso le montagne dell'Atlante e il deserto marocchino. Nel Sagho hanno costruito case di pietra grezza, scavato pozzi, piantato mandorli, coltivato grano, orzo e vari ortaggi. Altri costruirono mandrie di capre e pecore e carovane di cammelli. Oggi sono per lo più sedentari, seminomadi o nomadi...

08/2022

ActuaLitté

Italie, Sicile, Sardaigne

Sardaigne. 4e édition

- Les sites et visites incontournables - Des itinéraires et des suggestions pour préparer votre séjour selon le temps dont vous disposez et... vos envies ! - Toutes nos adresses coups de coeur - Les bons plans et conseils des habitants - Les infos utiles pour réussir votre voyage - 180 photos, des cartes, des plans et des infographies.

02/2024

ActuaLitté

Beaux arts

Conservation versus Conserverie

Dans les années 1960 et 1970, plusieurs artistes - dont Arman, Piero Manzoni, Daniel Spoerri, Ben Vautier et Andy Warhol - se sont emparés des boîtes de conserve et les ont intégrées à leur travail. Aujourd'hui, les musées détenteurs de ces oeuvres s'interrogent sur la manière de les conserver. Le présent ouvrage rend compte de deux journées d'études consacrées en octobre 2018 par le Centre de recherche et de restauration des Musées de France (C2RMF) à ce sujet. On estime à plus de 20 000 le nombre de boîtes de conserve dans les musées du monde entier, dont 6 ? 000 conservent encore leur contenu d'origine. L'interaction à long terme entre l'aliment et le récipient métallique provoque de graves phénomènes de dégradation qui peuvent conduire à la perforation de la boîte, à la fuite du contenu et à la détérioration de l'étiquette en papier. La présence de tels objets constitue un défi pour les conservateurs de musées qui n'ont ni expérience ni outils pour y faire face. Leur mission est en effet de prolonger au-delà de la traditionnelle DLUO la vie des boîtes, dont l'objectif n'est plus de voir leur contenu consommé, mais préservé le plus longtemps possible. Envisager la conserverie alimentaire à travers le prisme de la conservation patrimoniale constitue une mise en abyme ou, pour convoquer un motif archétypal, un ourobouros ? : un serpent ou un dragon se mordant la queue. ? Le travail des musées autour de la conservation de boîtes dont l'origine était la conservation d'un aliment périssable permet d'élargir le champ de la réflexion autour de la signification de l'acte même de conservation du contenu comme du contenant. A travers ce livre, la boîte de conserve, objet usuel susceptible d'accéder au rang d'objet patrimonial et artistique, est passée au crible de différentes spécialités comme au travers d'un prisme, afin de démultiplier les perspectives et, par un jeu de renvoi, de réflexion, de diffraction, d'enrichir les approches des uns et des autres.

01/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

1492

Cette année-là, trois caravelles rencontrent un continent ; s'effondre le dernier royaume islamique d'Europe ; les Juifs sont expulsés d'Espagne ; un Borgia est élu pape ; meurent Laurent le Magnifique, Piero della Francesca, Casimir IV, roi de Polo-gne, Ali Ber, roi du Songhaï ; la Bretagne devient française, la Bourgogne disparaît ; l'Angleterre renonce au continent et se tournera vers les colonies ; débarquent en Europe le chocolat, le tabac, le maïs, la pomme de terre ; en Amérique arrivent la roue, le cheval et la variole ; Martin Behaïm construit à Nurem-berg la première sphère terrestre ; on publie à Ferrare le premier plan d'urbanisme ; on émet à Gênes la première lire ; le professeur Antonio de Nebrija fait paraître à Salamanque la première grammaire en langue vulgaire ; à Genève apparaît la syphillis ; au Vatican, on tente peut-être la première transfusion sanguine ; en Italie, on imprime pour la première fois le traité d'harmonie musicale de Boèce ; à Mayence, Middleburg prophétise la Ré-forme et annonce Luther ; en Espagne, on représente la première pièce de théâtre sur une scène fermée. Cette année-là, Anvers supplante Venise au coeur de l'économie-monde ; l'Europe se tourne vers l'Atlantique, oubliant l'Est et son passé oriental, la Méditerranée et sa composante islamique. Elle se rêve pure, romaine et non plus jérusalmite. Se forge ce qui deviendra tantôt le rationalisme, tantôt le protestantisme ; s'inventent la démocratie et la classe ouvrière. On fait le projet d'un Homme nouveau. Commence à s'écrire l'Histoire telle que les nouveaux maîtres la raconteront pour leur plus grande gloire, vantant leur passion de la Raison, l'audace de leurs découvertes, leur goût de la vérité, leurs rêves de monuments et de musique. J'ai voulu comprendre ici cette catastrophe comme disent certains mathématiciens , cette bifurcation comme disent des physiciens , ce rendez-vous, comme pourrait dire, plus simplement et sans doute mieux, le commun des mortels. J. A.

09/1991

ActuaLitté

Thèmes photo

Renverser ses yeux. Autour de l'arte Povera, photographie, film, video

Fruit de longues recherches dans les archives des artistes, l'ouvrage sera doté d'une riche documentation et offrira une relecture inédite de la production artistique italienne entre 1960 et 1975. Apparu dans les années 1960 en Italie, l'Arte Povera est une démarche artistique ; davantage une attitude qu'un mouvement. Théorisé par Germano Celant en 1966, l'Arte Povera s'inscrit dans une volonté de défiance à l'égard des industries culturelles, portée par une nouvelle génération d'artistes incarnant des manières inédites d'appréhender l'art et la création. S'opposant à la consommation de masse et réhabilitant la place de l'homme et de la nature dans l'art, l'Arte Povera en renouvelle les thématiques (l'homme, la nature, le corps, le temps), les matériaux (naturels, de récupération, périssables), les techniques (artisanales), les gestes et l'intention. Il s'agit de repenser les critères d'esthétisme, de se défaire des artifices, de revenir à l'immédiateté des émotions et des sensations. A travers la production de livres, d'affiches, de projections et d'impressions sur toile, les artistes italiens de cette époque se sont appropriés le pouvoir narratif de l'image photographique et filmique afin d'explorer de nouveaux possibles de l'art. Transdisciplinaires, mêlant photographies, films, vidéos, affiches, livres, objets, sculptures et peintures, l'ouvrage, qui l'accompagnera l'exposition, présentera plus de 300 oeuvres de figures majeures de l'Arte Povera, parmi lesquelles Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Luigi Ghirri, Jannis Kounellis, Piero Manzoni, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto... Conçu comme un livre d'art et non comme un catalogue d'exposition, il donnera à voir l'extraordinaire richesse d'une période où les artistes italiens ont compté parmi les plus importants interprètes de la transformation des langages visuels. Ce nouveau regard sur une démarche artistique majeure des avant-gardes du XXe siècle proposera également une immersion visuelle dans le contexte politique et culturel de l'époque avec des portfolios dédiés au cinéma, théâtre, soirées littéraires, extraits de presse présentant les grands enjeux socioculturels d'alors.

10/2022

ActuaLitté

Guides de conversation

Guide de conversation Italien. 14e édition

Un guide au format de poche très pratique et parfaitement adapté au voyage, pour vivre l'aventure en V. O. ! Une maquette colorée et animée par de nombreux pictos qui permet d'aller à l'essentiel et se repérer facilement. Les phrases-clés mises en avant. Des versions brèves de certaines phrases pour faciliter la mémorisation. Les mots et expressions pour décoder les panneaux et documents officiels. Les annonces que vous pourriez entendre dans un espace public (gare, métro, centre commercial...). Des pages types pour donner à voir en un coup d'oeil toute l'info nécessaire pour faire un achat, réserver un billet, manger au restaurant. Des croquis qui regroupent tous les mots sur une voiture, une chambre, une table, le corps humain. Et toujours des focus sur la culture du pays, un dictionnaire bilingue très complet ainsi qu'un lexique culinaire pour décoder n'importe quel menu ou faire ses achats sur les marchés.

ActuaLitté

Guides de conversation

Guide de conversation italien. Dictinnaire bilingue inclus, Edition 2017

Un guide au format de poche très pratique et parfaitement adapté au voyage, pour vivre l'aventure en V. O. ! Une maquette colorée et animée par de nombreux pictos qui permet d'aller à l'essentiel et de se repérer facilement. Les phrases-clés mises en avant. Des versions brèves de certaines phrases pour faciliter la mémorisation. Les mots et expressions pour décoder les panneaux et documents officiels. Les annonces que vous pourriez entendre dans un espace public (gare, métro, centre commercial...). Des pages types pour donner à voir en un coup d'oeil toute l'info nécessaire pour faire un achat, réserver un billet, manger au restaurant. Des croquis qui regroupent tous les mots sur une voiture, une chambre, une table, le corps humain. Et toujours des focus sur la culture du pays, un dictionnaire bilingue très complet ainsi qu'un lexique culinaire pour décoder n'importe quel menu ou faire ses achats sur les marchés.

05/2023

ActuaLitté

Cinéma

Cahiers du cinéma N° 756, juin 2019 : Cinéma indépendant américain

La rectitude de ce prince, accoudé au bar, en a rappelé une autre pourtant apparemment à mille lieues. Celle du commissaire Daoud dans Roubaix, une lumière d'Arnaud Desplechin. On sait l'influence de Kechiche sur Desplechin depuis La Vie d'Adèle, avec lequel rivalisait Trois souvenirs de ma jeunesse ? : ici il tourne avec deux anciennes actrices de Kechiche, Léa Seydoux et Sara Forestier, et entend s'enraciner dans un réalisme prolétaire. Or, malgré la performance des actrices, les deux personnages sont réduits à de pauvres filles, incapables de s'entendre, se contredisant, mentant, aveugles à elles-mêmes, tandis qu'en face, un homme voit ? : il le dit à chacune dans deux séquences édifiantes ? : je sais qui tu es. Avec son sourire de sagesse, le maestro comprend tout, plane au-dessus du commissariat et au-dessus des lois, alors même que sa rectitude semble a priori figurer la Loi. Ce héros de série TV, prêt à élucider n'importe quelle enquête, dit la vérité sur son compte lorsqu'il évoque un ancien ami ? : "? C'était un prince. ? " Lui aussi est un prince ? : intelligence, élégance, grandeur d'âme irrésistibles. D'un film à l'autre, tandis que les filles sont cantonnées au sexe ou à la misère, les princes se dressent pour donner la lumière. Desplechin a déclaré que pour la première fois il mettait les femmes au centre, alors qu'elles sont maintenues fermement sous le regard paternaliste de l'homme. Ce sont dans les structures mêmes des récits et des mises en scène qu'il faut aller chercher la permanence des postures symboliques archaïques. Et à la rectitude souveraine de Daoud s'opposait l'angle mort du récit, celle dont il n'est pas question une seconde, cette vieille femme assassinée dans son lit, qui n'intéresse à aucun instant le scénario, à la place de laquelle personne ne se met.

06/2019

ActuaLitté

Architectes

Piano. Renzo Piano, Building Workshop. Complete Works 1966-Today, 3rd edition, Edition français-anglais-allemand

Renzo Piano a acquis une réputation internationale après sa participation à la conception du Centre Pompidou de Paris, que le New York Times décrivit comme le bâtiment "qui a mis le monde de l'architecture sans dessus dessous" . Depuis, il a persisté à imaginer des espaces culturels emblématiques comme l'aile moderne de l'Art Institute de Chicago et, plus récemment, le Whitney Museum of American Art, une structure asymétrique sur neuf niveaux érigée dans le Meatpacking District de Manhattan avec des galeries intérieures et d'autres à ciel ouvert. Piano a aussi marqué Londres de son empreinte en piquant dans sa ligne d'horizon le Shard, l'édifice le plus haut de l'Union européenne. A 81 ans, le maestro italien conserve tout son enthousiasme et sa générosité, et ses créations récentes sont plus impressionnantes que jamais. "Je pense qu'à un certain âge on peut découvrir qu'il existe quelque chose comme ce que les Français appellent un fil rouge, qui relie les bâtiments les uns aux autres au fil du temps" , a-t-il confié à l'auteur de cet ouvrage. "Dans mon cas, je pense que c'est une affaire de légèreté et d'art de la construction" . Qu'il s'agisse des musées érigés il y a peu à Athènes et Santander, de ses travaux en cours à Los Angeles, Moscou, Beyrouth et Istanbul, ou de projets humanitaires tels que le centre de chirurgie pédiatrique d'urgence d'Entebbe, en Ouganda, ou le centre de soins palliatifs pour enfants de Bologne, en Italie, la carrière de Piano est un périple captivant dans la beauté et l'essence même de l'architecture. Réalisée à partir de l'imposante monographie format XXL, cette édition retrace l'ensemble de la carrière de Piano à ce jour dans un format accessible, enrichi de plus de 200 nouvelles pages illustrées de photos, de croquis et de plans.

09/2021

ActuaLitté

BD tout public

Les aventures de Blake et Mortimer Tome 25 : La vallée des immortels. Tome 1, Menace sur Hong Kong

A Lhassa, le palais impérial du dictateur Basam-Damdu est anéanti par une escadrille d'Espadons, et le monde, soulagé, fête la fin de la troisième guerre mondiale. Pendant que, dans la Chine voisine, les communistes de Mao affrontent les nationalistes de Chiang Kai-shek, le Seigneur de la guerre Xi-Li cherche à mettre la main sur un manuscrit qui lui permettra d'asseoir son pouvoir sur l'Empire du Milieu. Face aux menaces qui planent sur la région, le capitaine Francis Blake est chargé d'organiser la défense de la colonie britannique de Hong Kong. De son côté, à Londres, le professeur Philip Mortimer est amené à s'intéresser de près à une curiosité archéologique chinoise suscitant appétits et convoitises. Au même moment, le fameux colonel Olrik, ancien conseiller militaire déchu de Basam-Damdu, profite du chaos ambiant pour monnayer ses services auprès du général Xi-Li afin d'assouvir sa soif de vengeance... Premier volet d'un diptyque, La Vallée des Immortels commence exactement là où Le Secret de l'Espadon s'achève. Les amateurs de Blake et Mortimer retrouveront quelques-uns des ingrédients qui ont assuré la renommée de la saga d'Edgar P. Jacobs : la grande aventure, l'exotisme, qui s'exprime ici dans les ruelles dangereuses de Hong Kong, l'atmosphère londonienne digne des plus belles pages de La Marque Jaune et la science-fiction, incarnée par le nouvel engin imaginé par le professeur Mortimer, le Skylantern, le tout relevé par quelques figures de traîtres et par un Olrik plus machiavélique que jamais. Ecrit par Yves Sente, l'album est dessiné à quatre mains par Teun Berserik et Peter van Dongen. Inspirés par la " ligne claire " du Mystère de la Grande Pyramide, ils ont su relever ce défi graphique avec maestria et fidélité à l'esprit Jacobsien. Cet album devrait ravir les amateurs les plus pointus de la série.

11/2018

ActuaLitté

Napoléon

Hiver 1812 - Retraite de Russie

Le grand récit d'une retraite homérique. Le 15 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Dans la nuit, la ville s'embrase dans un océan de flammes. Après avoir longtemps espéré l'ouverture de négociations avec le tsar, la Grande Armée quitte la capitale ruinée le 19 octobre ; l'Empereur veut écraser l'armée russe et s'installer à Smolensk avant l'arrivée de l'hiver. Mais le froid et la neige sont en avance sur le calendrier. L'hiver russe surprend des troupes épuisées, sous-équipées, mal ravitaillées, embarrassées par leur butin, leurs blessés et leurs malades. La tragique retraite de Russie commence. Michel Bernard raconte avec une rare maestria l'hallucinant voyage dans l'enfer blanc de la Grande Armée, en suivant l'itinéraire de onze hommes et une femme à travers la plaine enneigée, les collines verglacées, les forêts pétrifiées, au milieu des combats et du harcèlement des cosaques. Il raconte l'histoire de leur lutte quotidienne contre le froid extrême, le blizzard, la faim, la peur, le désespoir. Elle est comédienne ; ils sont officiers, sous-officiers ou soldats, diplomate (Caulaincourt), fonctionnaire et bientôt grand écrivain (Stendhal) ; ils se battent et avancent, passent monts et rivières, d'abord soutenus par le sens du devoir, puis par l'instinct de survie qui fait sauter cadres hiérarchiques, conventions sociales, et jusqu'aux repères moraux. Il n'y a plus d'armée, plus d'ami, mais le désir de s'en sortir, d'en finir avec une épreuve qui dépasse toutes les souffrances connues. Napoléon est l'un de ces hommes. D'abord désorienté par l'évolution d'une campagne où rien ne s'est passé comme il l'escomptait, il s'efforce de sauver ce qui peut l'être quand s'annonce le désastre. Pour lui et son Empire, c'est le début de la fin ; pour les 20 000 survivants, vieillis, désabusés, l'âme marquée d'inguérissables blessures, " c'est encore la guerre et déjà, irrépressible, le temps du souvenir " (Michel Bernard).

10/2022

ActuaLitté

Actualité et médias

Souvenirs, souvenirs... Tome 2 : Tu le sais bien, le temps passe

Après l'immense succès remporté par le premier volume, la suite très attendue des Mémoires de Catherine Nay. Elle couvre les années 1995-2017, de l'élection de Jacques Chirac à celle d'Emmanuel Macron. Près de trente ans de vie politique et journalistique, mais aussi personnelle, racontés avec le même sens du trait, de la formule incisive, la même intensité romanesque qui font de Catherine Nay une observatrice et une narratrice hors pair, souvent mordante et toujours savoureuse. Catherine Nay révèle ici les épreuves auxquelles elle a été confrontée dans sa vie affective et familiale : la perte de l'homme de sa vie en juillet 2020, et avant cela la mort de ses parents et de l'un de ses frères. Episodes intimes évoqués avec pudeur et vérité par une femme qui a toujours préféré parler des autres que d'elle-même. Souvenirs, anecdotes, choses vues abondent dans cette nouvelle chronique où elle dévoile les secrets de la conquête du pouvoir de Jacques Chirac, ses rencontres avec Bernadette et les confidences volontiers acerbes de la première dame. Catherine Nay excelle dans l'art du portrait. Elle décrypte avec une maestria décapante les personnalités complexes d'Alain Juppé et de Philippe Séguin comme celle de Lionel Jospin. Du séisme de 2002 à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy jusqu'à son élection triomphale en 2007 et à son échec cinq ans plus tard, c'est une histoire plus hasardeuse de la Ve République que Catherine Nay décrit avec un mélange d'amusement et de perplexité. Elle montre Nicolas Sarkozy, qu'elle connaît bien, à travers ce qui fait sa force et sa faiblesse, dans sa vie publique ou privée, parfois à son détriment. Et consacre à son successeur François Hollande des pages sans concession. Ce livre témoigne aussi de la nostalgie de son auteur envers une certaine époque du journalisme, qui a laissé place à une période médiatique elle aussi plus incertaine. Les bonheurs et vertiges du temps qui passe.

ActuaLitté

Actualité médiatique France

Souvenirs, souvenirs... Tome 2 : Tu le sais bien, le temps passe

Après l'immense succès remporté par le premier volume, la suite très attendue des mémoires de Catherine Nay. Elle couvre les années 1995-2017, de l'élection de Jacques Chirac à celle d'Emmanuel Macron. Près de trente ans de vie politique et journalistique, mais aussi personnelle, racontés avec le même sens du trait, de la formule incisive, la même intensité romanesque qui font de Catherine Nay une observatrice et une narratrice hors pair, souvent mordante et toujours savoureuse. Catherine Nay révèle ici les épreuves auxquelles elle a été confrontée dans sa vie affective et familiale : la perte de l'homme de sa vie en juillet 2020, et avant cela la mort de ses parents et de l'un de ses frères. Episodes intimes évoqués avec pudeur et vérité par une femme qui a toujours préféré parler des autres que d'elle-même. Souvenirs, anecdotes, choses vues abondent dans cette nouvelle chronique où elle dévoile les secrets de la conquête du pouvoir de Jacques Chirac, ses rencontres avec Bernadette et les confidences volontiers acerbes de la première dame. Catherine Nay excelle dans l'art du portrait. Elle décrypte avec une maestria décapante les personnalités complexes d'Alain Juppé et de Philippe Séguin comme celle de Lionel Jospin. Du séisme de 2002 à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy jusqu'à son élection triomphale en 2007 et à son échec cinq ans plus tard, c'est une histoire plus hasardeuse de la Ve République que Catherine Nay décrit avec un mélange d'amusement et de perplexité. Elle montre Nicolas Sarkozy, qu'elle connaît bien, à travers ce qui fait sa force et sa faiblesse, dans sa vie publique ou privée, parfois à son détriment. Et consacre à son successeur François Hollande des pages sans concession. Ce livre témoigne aussi de la nostalgie de son auteur envers une certaine époque du journalisme, qui a laissé place à une période médiatique elle aussi plus incertaine. Les bonheurs et vertiges du temps qui passe.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

La biographie

Harry et Zadel souhaitent la meilleure destinée pour leur enfant à venir, un fils, à n’en pas douter. Comme nombre de concitoyens, ils font appel à un biographe pour consigner dans un ouvrage de belle facture la vie de leur progéniture. Mais leurs moyens sont modestes et ils ne peuvent s’offrir que les services d’un biographe de piètre qualité, sorte d’écrivaillon contrarié. La biographie de Simon en sera bâclée. Et inachevée. Au sortir du pensionnat et de quatre années d’études, le jeune Simon s’ouvre à la vie. Sa ville d’origine est en pleine effervescence. Une atmosphère de liesse accompagne une fin de règne, celle du mémorialiste qui veille à l’ordre moral et régit les existences individuelles. Le monde dans lequel vit Simon est régi par les mots : comme si ce qui n’est pas écrit n’existe pas. Et vice versa. Voilà qui est commode pour récrire l’histoire. Depuis longtemps Simon a le sentiment que son avenir est tracé. Qu’il a peu de prise sur sa réalité. Eternel bon élève même lorsqu’il se comporte comme un cancre : il le vit comme une malédiction. Or, soudain, la page blanche le gifle avec violence. Simon découvre un exemplaire de sa biographie inachevée. Il lui revient soudain d’inventer la suite. D’imaginer. Libre, il est libre de vivre selon son bon vouloir. La révélation est vertigineuse et le champ des possibles infini. Autour de lui virevolte Irène, sulfureuse voisine qui tente de faire corriger sa biographie à elle, car on l’a affligée d’une nymphomanie embarrassante. L’imprimeur Grivel fait fortune sur le dos des autres. Et au fond d’un cloître humide, dans une chapelle abandonnée, Ferdinand, autodidacte, est un affranchi en somme. Avec la douce Sarah, ils se sont libérés du joug des existences prédéterminées. Peut-être pourront-ils aider Simon à écrire la suite de son histoire ? Dans un roman célinien foisonnant et bariolé, Didier Desbrugères se prend au jeu et va au bout du fantasme de la liberté, remuant jusqu’aux pires tréfonds de la nature humaine.

01/2013

ActuaLitté

Littérature française

Les désarrois du professeur Mittelmann

Roman sur l'usure du temps et le vieillissement qui poussent à se ranger parmi les " réacs ", Les Désarrois du professeur Mittelmann constitue à sa manière, clinique et sensible, démissionnaire et narquoise, une radiographie du désenchantement contemporain. Septembre 2020. Pour la première fois depuis plus de trente ans, la rentrée des classes se fera sans le professeur Mittelmann. Pour ce jeune retraité, c'est l'heure du bilan. Entré sans conviction dans l'Education nationale, n'ayant eu d'ambition que littéraire, il aura pourtant été un excellent professeur de philosophie. Mais un piètre écrivain : " Il avait réussi là où il n'avait pas voulu réussir, échoué là où il avait voulu réussir. " Se remémorant son parcours, de sa Lorraine natale à la capitale en passant par Nice et surtout Brunoy, Mittelmann prend conscience qu'il n'aura jamais été à la hauteur de ses idéaux : " Au conseil de classe de l'Au-delà, Dieu n'écrira pas sur mon bulletin : Aurait pu mieux faire mais, ce qui est bien pire : A fait de son mieux. " Mittelmann, vieillissant, constate combien il est devenu réfractaire aux évolutions du monde. Son regard ironique et désabusé devient jeu de massacre. Rien ni personne n'est épargné : ni l'Education nationale (élèves, professeurs, corps administratif), ni le milieu littéraire (" les mêmes compromissions, les mêmes tartufferies et les mêmes rivalités " qu'ailleurs), ni la banlieue (et sa misère culturelle), ni les femmes qu'il a aimées, ni, surtout, lui-même. Mais si ses échecs l'ont porté à la misanthropie, Mittelmann n'en a pas moins traversé la vie en étant attentif à ses semblables, notamment à ses élèves. Ainsi les séances de cours qui ponctuent le récit illustrent-elles l'humanité blessée de ce professeur mélancolique. Qui finit par prendre sous son aile un de ses élèves, Johnny, différent, marginalisé, tout entier livré à sa passion pour les arbres. Roman sur l'usure du temps et le vieillissement qui poussent à se ranger parmi les " réacs ", Les Désarrois du professeur Mittelmann constitue à sa manière, clinique et sensible, démissionnaire et narquoise, une radiographie du désenchantement contemporain.

08/2023

ActuaLitté

Allemagne

Un jeune homme bien. Devenu nazi sous le 3e Reich

Eliès Belaïd n'a pas 25 ans. Il est né à Lyon, a grandi dans un petit village à la périphérie de Metz, ville dans laquelle il a effectué son cursus scolaire pour passer un bac scientifique en 2016. Passionné d'histoire, de géopolitique et de linguistique, il poursuit en Belgique à Louvain-la-Neuve un master en sciences politique à l'université. Il écrit depuis ses 14 ans. De manière inédite, grâce à un apport sociologique tiré de Hannah Arendt ainsi que notions de philologie et d'histoire, l'auteur crée un parallèle entre l'effet du fascisme et celui du nazisme sur la société et les individus. C'est un peu le principe de l'écoulement d'une substance par Baxter dans le corps et l'esprit, goute à goute, insidieux. L'intoxication est lente et semble irréversible. Eliès Belaïd a effectué des travaux de recherches afin de rendre une chronologie historique fidèle, en incluant à son récit documenté des figures historiques en interaction directe avec les personnages afin de donner du corps et à une histoire à ce point crédible qu'on la pense vraie. Bavière, 1931. Les courants politiques et les vieilles rancoeurs s'entrechoquent dans la société allemande de l'entre-deux guerres. Werner H. est un jeune homme médiocre, sans histoire, rejeté par ses camarades, sans succès avec les filles et se sentant donc isolé. Il cherche sa place. Piètre étudiant sans repères, portant en lui l'amertume d'ancien combattant de son père, le jeune Werner va se laisser séduire par ceux qui prétendent vouloir sauver l'Allemagne. Cet ouvrage original est l'histoire minutieuse et étudiée d'un homme qui, à force de courir après une force supérieure chimérique va devenir la marionnette meurtrière de l'idéologie nazie. Il s'agit de la vie d'un adolescent normal qui graduellement, à force de fanatisme et de brutalité s'enfoncera petit à petit dans la démence meurtrière en endossant les oripeaux d'un monstre à travers le chaos de la seconde guerre mondiale qui ravage l'Europe. Ce livre relève de l'éveil, du devoir de mémoire et d'un appel à la vigilance. Il s'agit d'éviter de subir le principe de la grenouille chauffée.

04/2023

ActuaLitté

littérature ukrainienne

Hommage à l'Ukraine

Le 24 février 2022, quand l'armée russe a envahi l'Ukraine, la stupeur et la tristesse ont saisi le monde entier. Ont commencé à affluer dans nos médias des noms qui, jusqu'ici, ne nous étaient guère familiers, teintés de la couleur des combats et de la tragédie : Boutcha, Marioupol, Kharkiv, la mer d'Azov, Dnipro... Mais que connaissons-nous vraiment de ce pays voisin ?

Terre d'au-delà des Carpates, où les rivières coulent à travers des forêts et des steppes, l'Ukraine est aussi un pays à la culture millénaire, doté d'une scène littéraire foisonnante, encore trop peu connue en France. Nous avons donc demandé à quinze autrices et auteurs ukrainiens, de tous âges, tous milieux et toutes régions, russophones et ukrainophones, de nous raconter le lieu qui, pour eux, symbolise "leur" Ukraine. Ainsi, Kateryna Babkina nous parlera de Bakota, un village partiellement englouti par un lac de barrage dans la région de Ternopil. Artem Tchekh confrontera la Polésie, région du nord de l'Ukraine où il combat aujourd'hui et celle de Tcherkassy où il a grandi, l'enfance et l'âge adulte, la guerre et la paix.

Le poète Boris Khersonsky évoquera la ville d'Odessa tandis que Lyubko Deresh nous entraînera dans la péninsule de Trakhtemyriv, sur le Dniepr, connue pour être l'Atlantide ukrainienne. Anastasia Levkova racontera la Crimée à travers les témoignages qu'elle a recueillis des Tatars de Crimée réfugiés en Ukraine depuis l'annexion de 2014. Petro Yatsenko brossera le portrait de Kriukivshchyna, une de ces villes cossues de la banlieue ouest de Kyiv qui représentaient une forme de rêve ukrainien et qui se sont retrouvées confrontées en quelques jours à la violence de l'invasion russe. Et bien d'autres encore...

Dirigé par Emmanuel Ruben et remarquablement traduit par Iryna Dmytrychyn, ce recueil de textes inédits permettra aux lecteurs français d'appréhender l'Ukraine contemporaine à travers la littérature. Traduit de l'ukrainien et du russe par Iryna Dmytrychyn Préface d'Emmanuel Ruben et Iryna Dmytrychyn Ouvrage publié sous la direction d'Emmanuel Ruben

10/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Ian Fleming. Les vies secrètes du créateur de James Bond

La biographie de référence du créateur de James Bond Alors qu'un nouveau volet des aventures de James Bond sortira en avril 2020, l'intérêt autour de son créateur, Ian Fleming (1908-1964), n'a cessé de grandir, porté par une question lancinante : a-t-il été lui-même un des modèles de 007 ? Né dans une famille écossaise fortunée, entouré de personnalités au caractère bien affirmé, Fleming, après une éducation des plus classiques, va longtemps chercher sa voie : un début de carrière militaire avorté, un passage très important chez Reuters, où il apprend à écrire simplement et rapidement, quelques années dans la banque... il est voué semble-t-il à un avenir relativement médiocre, dont le préservent d'une certaine façon ses succès féminins, qui en feront une sorte de roué. La guerre est le vrai déclic : Fleming rejoint le renseignement naval, où il imagine les plans les plus audacieux et se fait remarquer par sa capacité à résoudre les problèmes comme par le peu de respect qu'il manifeste pour la hiérarchie. Immédiatement après-guerre, il recommence à vivoter, entre piges journalistiques et séjours à la Jamaïque où il acquiert une maison en 1946 : " Goldeneye ". Fleming entre en littérature un peu par hasard, en 1952, entamant une décennie d'intense création, livrant, coup sur coup, une dizaine d'épisodes de James Bond - le premier en 1953 : Casino Royale. Mêlant aventures exotiques, intrigues parfois absurdes, "méchants" invraisemblables, torture, sadomasochisme, séduction et sexe, le genre est totalement renouvelé et séduit un public de plus en plus nombreux. Dès la fin des années soixante, James Bond est un produit d'exportation majeur, un élément du "Soft Power" : il contribue, au même titre pourrait-on dire que la monarchie, au prestige mondial du Royaume-Uni. Son influence est telle que, dans le contexte de la guerre froide, l'on en vient à se demander s'il n'a pas même influencé la politique étrangère de l'Angleterre et des Etats-Unis... Christian Destremau, fort de sa grande connaissance de la culture britannique, brosse avec maestria le portrait intime de ce génie créateur dont le héros, d'épisode en épisode, continue à fasciner des millions de personnes.

ActuaLitté

Romans historiques

Lion ardent. Ou la confession de Léonard de Vinci

Léonard agonise à Amboise. Il se confie à Francesco Melzi, son dernier jeune " compagnon ". Mais c'est Salay qu'il voudrait à son chevet, Salay, le traître, le fils selon son cœur qu'il préfère à tous ses disciples. Que n'a-t-il réussi à garder l'amitié de ce beau Ganymède, lui qui a conçu tant de machines volantes ! Que ne s'est-il changé en aigle comme Zeus pour l'emporter sur l'Olympe ! Léonard évoque avec nostalgie l'époque où, flanqué de cet adolescent insolent et voleur, il sillonnait l'Italie en quête de reconnaissance. Il raconte ses désillusions, son emprisonnement à la suite d'une affaire de mœurs à vingt-quatre ans, sa lutte pour conserver l'estime de son père naturel, son impuissance à se rapprocher de sa mère, cette femme simple qu'il recueillit après son veuvage. Il raconte aussi la grossièreté du duc de Milan, le dédain de Michel-Ange, le génie du jeune Raphaël qu'il admirait, et jalousait plus encore. Il raconte, enfin, comment, malgré son orgueil et sa mauvaise réputation, il résista à ses détracteurs, avant de s'en remettre à la protection de François 1er, faute de ressources. Et Léonard de Vinci, qui aimait à se représenter en Lion ardent, succombe au doute autant qu'à la maladie. " La gloire qui m'était promise ne m'est point échue, tant pis ", s'écrie-t-il sur son lit de mort. Le portrait de Léonard de Vinci a été cent fois tracé - par des ingénieurs, des scientifiques protestants, peu enclins à l'indulgence vis-à-vis de ses penchants latins, ou par des hagiographes préférant ignorer les énigmes de sa vie. Dans ce roman sensible et intuitif, Christian Combaz se penche sur les secrets du maestro : pourquoi a-t-il abandonné plusieurs de ses grands travaux avant leur achèvement ? Pourquoi a-t-il toujours fui la marquise de Mantoue, Isabelle d'Este ? Pourquoi n'est-il jamais devenu un homme riche comme la plupart de ses rivaux ? Pourquoi sa passion douloureuse du vol et des oiseaux s'est-elle éteinte du jour au lendemain ?

08/2004

ActuaLitté

Beaux arts

Salvador Dali. L'oeuvre peint 1904-1989

A l'âge de 6 ans, Salvador Dalí (1904-1989) rêvait de devenir cuisinier. A l'âge de 7 ans, il voulait être Napoléon. "Depuis lors, affirma-t-il plus tard, mon ambition n'a cessé de grandir, et ma mégalomanie avec elle. Maintenant je veux seulement être Salvador Dalí. Je n'ai pas d'être souhait". Toute sa vie durant, Dalí n'eut de cesse d'être Dalí, à savoir l'un des artistes et excentriques les plus importants du XXe siècle. Ce volumineux ouvrage est à ce jour l'étude la plus complète jamais publiée sur l'oeuvre peint de Dalí. Après des années de recherche, Robert Descharnes et Gilles Néret ont localisé des toiles signées de l'artiste qui sont restées inaccessibles durant des années, à tel point que près de la moitié des oeuvres présentées dans ce livre sont rendues visible au public pour la première fois. Plus qu'un catalogue raisonné, ce livre replace les oeuvres de Dalí dans leur contexte et les explique à travers des documents contemporains - écrits, dessins, pièces issues d'autres aspects de son travail tels que le ballet, le cinéma, la mode, la publicité et les objets d'art. Sans ces éléments venant soutenir l'analyse, les peintures ne seraient qu'une simple collection d'images. L'étude se divise en deux parties : la première explore les débuts de Dalí, artiste encore inconnu. Le jeune Dalí s'empare alors de tous les "ismes" - impressionnisme, pointillisme, cubisme, fauvisme, purisme et futurisme - avec une maestria ludique et joyeuse qui le fait emprunter les tendances dominantes avant de s'en moquer et de les abandonner. La seconde partie dévoile les conclusions des expérimentations que Dalí a menées durant toute sa vie, qu'il lègue dans des oeuvres telles que Pêche au thon (1966/1967) ou Le Torero hallucinogène (1970). Elle présente également des oeuvres jamais publiées réalisées en hommages à Vélasquez ou Michel-Ange, peintes avec le même objectif que les variations sur les maîtres du passé de son contemporain, Picasso. Et ainsi on découvre comment, aiguillonné par le désir de cerner les secrets des plus grandes oeuvres et devenir ainsi le Vélasquez du milieu du XXe siècle, Dalí est bel et bien devenu Dalí.

12/2019

ActuaLitté

Poésie

Cérès-Pauline. Poème à épisodes et saison unique 2016-2017

"A chaque fois qu'une enfance s'éloigne, un monde disparaît. Ou du moins se transforme. Car il n'est pas de temps humains qui se perdent. Il en est, peut-être, qui s'estompent, se gomment, se délitent... Le plus souvent, cependant, ils demeurent et continuent de nous constituer. Et nous les recherchons, comme Martin-André les recherche dans son recueil intitulé Cérès-Pauline, pour tisser maille à maille le fil de laine mémoriel, qu'il soit celui de la mère ou de la marraine. Et tout et tous dansent autour de celle qui avait été belle... d'une beauté singulière : la salle de vie illuminée, le bon morceau de beurre fondant, la grande mare comme une mer étale, mais également François et son drôle d'oeil, Gérard, Médor, et même les vaches quand nous partons le soir chercher les bêtes au pré... Ainsi, tout s'inscrit en jalon et repère pendant les vacances d'été, jusqu'au seuil de l'adolescence, dans la ferme. La petite histoire côtoie ainsi la grande, et le lourd tombereau à betteraves et poupées de maïs qu'on entasse au silo ressemble à s'y méprendre à celui qui, en 1793... charrie des hommes en chemise vers la funeste Veuve, place du Ralliement, à Angers. Quand t'es arrivé chez nous tu n'savais pas courir... dit Marraine à son filleul. Nous non plus, au début du texte ! Pourtant, la lecture achevée, comme le filleul hébergé, nous grandissons et acquérons le droit de veiller, d'écouter les cultivateurs et leurs histoires... Martin-André nous les raconte, ces histoires, avec maestria : il sait trouver les articulations pour décrire les situations, ainsi que les mots porteurs d'émotions. Ce sont deux "habiletés" qui font que le texte ne stagne pas dans la dimension personnelle, mais au contraire s'élève pour nous atteindre en profondeur. C'est là, dans ce texte, que se situe précisément la marque de l'universel, du moins son approche. Si l'on s'accorde à croire que la vocation d'un texte réside dans sa possibilité à toucher le plus grand nombre, le présent recueil de Martin-André relève d'une incontestable réussite." François Fasula, auteur.

03/2019

ActuaLitté

Fantasy

Celui qui noya le monde

La suite et fin de la flamboyante histoire de Celle qui devint le soleil, réécriture épique de l'ascension de la dynastie Ming traduite dans 12 langues Que seriez-vous prêt à sacrifier pour gagner le monde ? Zhu Yuanzhang, le Roi de Lumière, a réussi l'exploit d'arracher le sud de la Chine à ses maîtres mongols. A présent, elle brûle d'un nouveau désir : s'emparer du trône et se couronner empereur. Mais Zhu n'est pas la seule à nourrir cette ambition. Sa voisine au sud, la vénéneuse courtisane madame Zhang, brigue le trône pour son époux, et sa puissance pourrait anéantir Zhu et ses partisans. Pour rester dans la partie, Zhu doit conclure une alliance risquée avec un ancien ennemi : le général eunuque Ouyang, aussi brillant qu'instable. Car Ouyang a déjà tout sacrifié dans le but de se venger du grand khan, le meurtrier de son père. Tous ignorent cependant qu'au nord, un autre rival s'est rapproché du trône. L'érudit méprisé, Wang Baoxiang, a manoeuvré jusqu'à entrer à la cour, et ses dangereuses intrigues menacent de mettre l'empire à genoux. Car Baoxiang, lui aussi, a soif de vengeance : il veut devenir le grand khan le plus détesté de l'histoire... et ce faisant, fouler aux pieds toutes les valeurs que sa famille de guerriers mongols chérissaient plus que lui. Les prétendants au trône sont prêts à tout. Mais lorsque le désir est aussi grand que le monde, le prix à payer pourrait être trop élevé, même pour les plus déterminés d'entre eux... " La plume remarquable de Shelley Parker-Chan fait naître un monde aux couleurs vives, peuplé de personnages fascinants... à ne surtout pas manquer. " BookPage " Shelley Parker-Chan déroule avec maestria le parchemin enluminé de son épopée. Elle nous dévoile un monde éblouissant et inédit, entre destinée, guerre, amour et trahison. " Zen Cho (Sorcerer to the Crown) " Bouleversant et aussi magistral que Circé de Madeline Miller. Un bijou, maîtrisé et envoûtant, de Fantasy historique. " Tasha Suri (Empire of Sand) " Une fresque épique entre guerre et tragédie, ambition et intimité, désir et trahison. Préparez-vous à être submergé. " H. G. Parry (A Declaration of the Rights of Magicians)

ActuaLitté

Fleurs sauvages

Les plantes sauvages. Les identifier, les connaître, les utiliser

Rigoureux, illustré par plus de 900 dessins originaux et habilement vulgarisé, ce livre de référence dresse le portrait renversant de 110 herbes et fleurs sauvages de nos régions. Les plantes sauvages, un monde sans fin à la portée de tous. Grand format, design épuré et plus de 300 pages : conçu dans la lignée des ouvrages encyclopédiques de la Salamandre (Le grand livre de la nature (2021), Le comportement des oiseaux d'Europe (2018)), ce beau livre de référence vous plonge dans le monde passionnant et riche en surprises des plantes sauvages d'Europe. Par des textes précis et pétillants, et des dessins expressifs, il présente 110 espèces herbacées de nos régions, de la haute montagne à la mer, en passant par la forêt et la campagne. Critères d'identification, faits historiques ou mythologiques, usages et histoires cocasses : les auteurs dressent un portrait inédit de fleurs, d'herbes ou de fougères choisies, en dévoilant leurs facettes les plus secrètes ou surprenantes. Qu'elles soient incontournables, comme la gentiane bleue ou l'arnica, ou méconnues, à l'instar de la chélidoine ou de la sanicle, les plantes que vous découvrirez au fil des pages sortent de l'ombre et s'élèvent au rang de vedettes. Chaque description est le fruit d'un grand travail de documentation scientifique, de consignation et de conservation du savoir populaire. L'ouvrage est intégralement illustré par quelque 900 dessins originaux de Lorenzo Dotti, véritable maestro dans l'art difficile de donner du mouvement à des êtres pourtant immobiles. Forts d'un grand souci du détail et de rigueur scientifique, ses coups de pinceaux contribuent à la compréhension de notions parfois complexes, tout en apportant une touche artistique et esthétique. Le mariage réussi entre des connaissances botaniques accessibles à tout le monde et des illustrations riches permettant au curieux comme au passionné d'appréhender l'évolution des plantes, leurs stratégies de survie et leurs interactions avec l'environnement, en particulier avec les animaux. Ce livre de référence se veut un trait d'union entre le monde scientifique, les savoirs populaires du temps jadis et le grand public. Un ouvrage-patrimoine à dévorer, partager et offrir.

10/2023

ActuaLitté

Sports

Rodgeur forever

La carrière du meilleur tennisman de l'histoire à travers le regard de son plus grand fan : monsieur Tout-le-monde. 12 h 57 : Et le coup droit de Nadal sort ! Un rugissant "ALLEEEEEEEEEEEEZZZ ! " fait alors vaciller les murs de la maison. Trois jeux partout. Tout est relancé dans ce cinquième set. Oui, mon gars, tout est de nouveau possible dans cet Open d'Australie 2017 ! 12h58 : Vite, une nouvelle cigarette pour me calmer et l'intégrale de T'choup à l'étage pour éviter que ma fille répète : "Dis papa, c'est bientôt fini ? ", toutes les cinq minutes. Ne reste alors plus dans le salon que ma femme et mon fils. Le chien a preféré déserter le canapé, conscient que le moindre jappement, durent cette fin de match, pourrait lui coûter sa gamelle du midi. 12 h59 : Jeu blanc supersonique du Maestro. Blanc comme reteint de l'Espagnol. 4-3. Il faut enfoncer le clou, Rodgeur ! 13 h 03 : 0-40 et trois balles de break, Monsieur ! Deux fautes directes et une double-faute de l'Espagnol donnent l'occasion au Suisse Kiffant de breaks : une nouvelle fois ! Je suis comme un fou, debout devant le téléviseur prêt à exulter ! 13h 05 : Les trois balles sont effacées par le "Vamos sur pattes". Purée, il y a une tension de malade et le gars te sauve ça, tranquille, comme s'il allait chercher son pain à la boulangerie... C'est pas humain... Mon fils : "Tu sais, Papa, en même temps, Rafa mène 23-11 dans ses matchs contre Federer dont 3-0 à l'Open d'Australie et 6-2 dans leurs finales de Grand Chelem. Ce qui se passe est complètement logique. Nadal est meilleur et... — Quelle aisance, fiston, avec les chiffres ! Dommage que tu nous ne la fasses jamais partager sur tes bulletins de notes ! " 13 h 07 : Point monstrueux de Rodgeur ! On a changé carrément de galaxie ! Allô la terre, ici Houston ! Un rallye martien de 26 frappes conclu par un coup droit de mutant ! Le point du match, du tournoi, de l'année, de la décennie, du siècle à coup sûr ! Avantage Federer. Allez, il nous le faut ce break, Rodgeur, là, maintenant, TOUT DE SUITE !

05/2019

ActuaLitté

Théâtre

L'ombre de Stella. Avec 1 CD audio

Rares sont les stars qui, après avoir éclairé une époque, défient le temps. Leurs noms s'éteignent comme des étoiles mortes. Stella Marco, dont le sien, connu de tous hier encore, a brillé en lettres de feu aux frontons des cinémas et des théâtres, est une héroïne de fiction, un amalgame de ces grandes vedettes qui, bien réelles, ont ému, fait rire et pleurer des générations. Leurs vies privées, plus facilement secrètes jadis qu'aujourd'hui, défrayaient la chronique en alimentant des rumeurs, parfois vraies et souvent fausses. Stella Marco a traversé trois décennies sur la corde raide, et survécu aux années maudites de l'Occupation qu'illustrèrent pour exemple Edwige Feuillère, Gaby Morlay, Elvire Popesco qui étaient alors des idoles nationales vénérées de tous les publics. Aujourd'hui oubliée, Stella s'éteint dans l'anonymat. Seule... enfin presque. Tapie à ses côtés, il y a Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), le témoin des bons et des mauvais jours, l'obscure, la sans grade, la groupie, tiraillée entre la passion et la jalousie que lui inspire son idole, l'ombre de Stella qui, dans un flot d'aveux se trahit et se délivre d'un secret qui l'étouffe. Denis D'Arcangelo, qui a imposé le personnage mythique de "Madame Raymonde", incarne avec maestria celui de Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), ombre de Stella Marco, la grande vedette qu'elle hait pour l'avoir trop aimée. Enfermé dans sa solitude par la mise en scène épurée de Thierry Harcourt, Denis D'Arcangelo ressuscite cette espèce de comédiens qui n'existe plus, jouant du coeur et des tripes, ceux que Jean Cocteau appelait les "monstres sacrés". Il change de sexe comme on change de costume, mais la métamorphose est intérieure, profonde, sans la moindre afféterie. Il pousse au paroxysme la confession de son héroïne, gouailleuse et tragique, sans jamais la travestir. Ne faisant qu'une avec elle, il l'incarne avec une vérité déchirante, donnant à la fois vie à deux personnages qu'elle oppose et fait revivre. Du grand art. Pierre Barillet

07/2017